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Curieuse occurrence du nombre 19

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Laposse
aliboron
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Curieuse occurrence du nombre 19 Empty Curieuse occurrence du nombre 19

Message  aliboron Ven 28 Jan 2011, 16:28

Bonjour à tous,

Et un grand merci à CheminCroisé Sherlock, dans le fil "Soleil Noir" de nous inviter à poursuivre Atalante, dans le noir.
Comme lui, je trouve curieuse cette occurrence du nombre 19... Je livre à vos sagacités la première partie de mes ruminations sur ce hazard objectif. Le reste suivra vite.

- Etrange le matricule 19, d'autant que dans une remarquable étude sur ce Splendor Solis (attribué à Salomon Trismosin, « précepteur de Paracelse »), monsieur Alleau nous apprenait que les illustrations figurant sur le manuscrit princeps, bien que non signées, provenaient de l'atelier d'Albrecht Dürer. Donc d'un milieu artistique où, pour moultes raisons les doctrines hermétiques étaient étudiées et transmises, et où, précise-t-il, « l'alchimie et l'astrologie représentaient encore les deux colonnes du temple antique des sciences de l'Univers et de la Nature ».

Etant ici voué à commettre du « kilométrique », je vais néanmoins tenter d'inclure ça et là dans ma loghorée d'intello (lamentablement dénué de pratiques praticables) quelques pistes de réflexion, entre autre sur les brisées de Charly. Lequel, nous ayant vachement abandonné, nous contraindra à nous déguiser en tarot-logue, son talent en moins...

Sherlock conclut ainsi : « Et dans ce contexte, c'est bien d'Alchimie que nous parlons. Mais, finalement, peut-être dans un sens assez proche de celui des anciens Égyptiens associant Rê et Osiris en une même entité ayant deux aspects opposés alternés ».
Nous tenterons l'hypothèse à sa suite, mais à l'ombre de la colonne Astrologie, de ce qu'elle désigne plutôt. L'alchimique ayant été l'objet d' études inspirées : Schwaller de Lubicz (in « Lettres à un disciple » notamment) et, le bel ouvrage de Jorge Camacho, « Le mythe d'Isis et d'Osiris et sa relation avec le symbolisme hermétique ». Pour les plus récents égyptomanes.

Du nombre 19... pas grand chose à dire, il se défend bougrement bien. Raison de plus pour en causer, dirait un journaliste. Je vais m'y évertuer mais rassurez vous de suite, seul mon petit doigt s'y retrouve dans la suite ici concoctée; « moi », je n'y entrave pas grand chose : je pré-sens...
Pour infos : les données qui suivent sont passablement hermétiques et ne sortent pas d'un cerveau contem-pour-rien; je me contente de les rapprocher gentiment, pour noyer le poison...

Coté égyptophilie, je vous ai donc glané quelques friandises en provenance d'Héliopolis; soit des préoccupations « calendaires » peu ou prou inscrites dans leurs antiques architectures. Quel rapport avec Dame Alchimie me direz vous ? On le verra plus tard, avec le pot-pourri d'ésotérismes concoctés par mézigue pour vous (et me) dégouter à jamais de l'Arcane 18...

Rappelons juste ce qu'en disait Mr Coia-Gatie au début de l'article qu'il consacra à cet arcane XVIII (et aux autres, dans la revue « La Tourbe des philosophes »).
« C'est avec l'arcane dédié à la Lune et au signe du Cancer que nous aborderons le quatrième acteur du Grand Oeuvre : les conditions extérieures sans lesquelles, on le sait, l'Alchimie perdrait toute sa valeur ésotérique. Il s'agit en effet de ces interventions invisibles, mais néanmoins bien réelles, dont va dépendre toute possibilité de succès pour le philosophe-jardinier qui tente d'harmoniser son agriculture terrestre avec les rythmes célestes. »

Rien que ça ! Et même qu'il y a des chances pour que ce nécessaire diapason Ciel-Terre se tartine naturellement quelques autres arcanes. Charly nous dit : « Il s'agit de cet esprit universel (l'eau qui ne mouille pas les mains) et le tarot exprime, du XVI au XX, les modalités d'apparition terrestre de cette quintessence solaire ». Etant puceau en la matière, j'aquiesce poliment.
A propos de la Lune dans le Vieville, Sir Alverda ajoute : “Note ce CheminCroisé chêne “ dit laconiquement le pseudo Flamel pour désigner celui au pied duquel coule l’eau blanche ».

Why not ?... Mais sans vouloir contredire cette exégèse convenue, localisant spatialement le k-hermes minéral, je propose aux curieux de nature d'aller trouver l'écarlate « chez temporel », comme disait A.Hardellet.
Déjà, à ce sujet, Magophon avait mis en garde contre certaine tendance aux « collusions verbales » chez nos philosophes... Aussi, la référence du pseudo Flamel à l'univers hébraïque (cf : le Livre entrevu en songe, d'Abraham le Juif, Prêtre, Prince, Lévite, Astrologue et Philosophe), à une époque où les polyglottes pullulaient et, où Rabelais achevait sa transmission, devrait mettre la puce à l'oreille et non ailleurs.
Ainsi, en page LIII de son « antique cité d'Autun », Mgr Devoucoux nous en narre de belles sur la canche... à partir de laquelle notre pseudo Flamel inventa son léonin maître Canche (rencontré à Léon mais mort à Or-léons...). Et, dans la même page, de défricher ceci :

« Le rapport du mot CheminCroisé chêne avec le mot sène (ou tenue, au sens forestier) paraît venir de ce qu'en hébreux le mot qui signifie année est le mot SeNe qui, à raison de la valeur variable de la lettre schin, peut se prononcer SeNe ou ScheNE. De même que chez les juifs l'année se composait de deux ordres, l'un civil qui commençait au mois de septembre, l'autre religieux qui commençait au mois de mars, les rois francs avaient deux assemblées ou sènes, l'une de printemps, l'autre de l'automne, commençant l'une en mars, l'autre en septembre, à l'instar des deux sènes ou synodes, l'un d'hiver, l'autre d'été, tenus par les évêques dans leurs diocèses. Cette distinction de grand sène et de petit sène se retrouvent dans le Livre de la Splendeur, sous les noms de Idra rabba et de Idra Suta. »

Du symbolisme des équinoxes... et des « récoltes » ? Via une mythologie (gallique entre autres) doublée de kabbale pré-chrétienne ? Bon courage à notre quart d'heure de cerveau disponible...
La Croix sur laquelle fleurit la Rose est, sous un angle certain, spatio-temporelle avant Tout, donc internelle au centre, isn't it ? De ce fait, il est dommage de ne pas prendre en compte les apparitions concomittantes (issantes de « l'obscur » rebis médiéval), du thème de l'Ame du monde ET de la théologie négative. Les disjoindre, c'est s'interdire l'entrée au Palais fermé du Roi; c'est en rêver l'approche sur le fond de la platonicienne caverne : que ce rêve se croit concret ou spiritualisant, c'est kif-kif.

Cette nouveauté ne fut « renaissante » qu'en apparence et, bien évaluée elle en marque plutôt le chant du signe... De fait, une fois échappée de son ultime athanor familiste (pré-maçonnique) et monastique (bénédictin et fransciscain), elle se divisera vite (dia-bolein); donnant deux ombres portées : de la science moderne d'un coté, de l'a-théisme de l'autre. Dit ainsi, pour débouler cette pauvre pente jusqu'à sa conclusion : la décharge où nous vivons... et d'où, comme Dante, il nous faut remonter, en traversant.

Nous verrons plus bas que les alchimistes donnant le coup d'envoi à cette utilisation du concept d'Ame du Monde ( Augurelle, George de Venise, Vigenère, etc...mieux luthés que la bande à Ficin), en superposaient la mytho-logique aux schèmes kabbalistiques permettant d'entrevoir le fameux LUZ.
Des serpents provenant de « l'épine du dos », en passant par le ver à soie et autres vermets à chrysalide, telle la bovine d'Aristée... En effet, il convient de ne pas oublier que sans le discret mais incontournable Gémiste Pléthon il n'y aurait pas eu de Renaissance; et que cet allumeur de réverbère fut sans doute le premier goy initié à la kabbale (à Constantinople, vers 1380). Initiation au sens fort du terme, et non comme aujourd'hui une lecture hative, en mode Reader's digest, de Papus ou Ouakin.

La tradition de référence reste (en hauteur et en profondeur), la chrétienne; aussi ce recours au Trismégiste et plus encore à la Kaballe n'est qu'une providentielle lucarne permettant de scruter la vie minérale dans les saintes écritures. Voyez seulement Vigenère (in « Traité des chiffres ») nous causant du luz : « Laquelle substance qui est le fondement de la racine de l'homme, est partie du lieu dit schamaïm, les cieux, par un mystère connu à ceux qui savent ce que c'est de cette substance céleste, et dont chaque espèce reçoit la force et la vigueur de son être ».Etc...


Bref, de la Résurrection des corps (ex-phénix) à plein régime dans ces nouvelles catacombes; et non comme en surface, (seule prise en compte dans l'Histoire revisitée par Charly, why ?) : un libre esprit moderne, paganisant dans les salons du pouvoir car enfin délivré du koïlon éclésial. Cette « liberté; pour quoi faire ? » (Bernanos).
Même Agrippa (chap. 14 du 1er livre de sa Philo occulte) témoigne qu'il a bien saisi d'où était parti Augurelle et, que le but de son alchimie était cette résurrection, à tous les étages.

(Note pessimiste : Koïlon : caca boudin originel « découvert » par Henri Cotton-Alvart... et a-tome responsable de... la Chute; rien que ça ! J'avoue que cette pata-physique théologie me laisse fort perplexe sur la qualité, le niveau de son Oeuvre. Que les aventures d'une première matière symbolisent à la lettre avec certaines révélations ne doit pas faire oublier que la dite lettre tue... et que la dite adéquation n'est juste -sans couac- et, vivifiante qu'une fois l'éveil... poussé au rouge, et le Tout renversé de l'autre coté du mouroir.)

Juste un dernier point empruntant cette même perspective : je suis surpris de constater, ça et là, que personne ne parait avoir remarqué l'intérét porté par Fulcanelli au Philosophe François René (le Révérent père jésuite Etienne Binet, dans le civil...). Les très longues citations qu'il en fait portent entre autre sur ce phénix. Ce « re-né ou bi-né » semble bien incarner, discrètement, la perpétuation de ce même courrant. La grande estime dans laquelle P.Dujols tenait G.Postel s'inscrit dans la même « apocalypse ». Avec pour antécédent, via le chevauchement de la vision d'Ezéchiel et de l'apocalypse de saint Jean : une Chymie dont la fin n'est plus l'obtention d'un or parfait, mais d'un plus que parfait sym-bolisé par le verre... le chasmal de la Mercavah.... ou les vitraux de Chartres.
Pour sa version potable, peut-etre conviendrait-il de s'interresser de plus près à J. Gohory ou à N. Houël dont les recherches sur la « thériaque » laisse... songeur, aurait dit Flamel.

Luz : soit, le répondant « incarné » et, diffracté dans les trois règnes sublunaires, du Spiritus. Vertu séminale, germe sulfureux, etc... Le Tout médité sur fond de Nuit d'Inconnaissance, bien sur. Pour mieux voir, « inventer », une double étoile réellement Kristique. Où le Verbe se fait chair... de virtuel à actuel pour de vrai.

Précision : pour ma part, cet intérêt ne participe pas du souci d'un « succès » semblable à celui évoqué par Coia-Gatie, suis par trop fainéant... Mais il se trouve que les alchimies internes connues, des taoistes à Gichtel (articulées par un archétype commun), ont les mêmes préoccupations d'Harmonie entre terre et ciel, et que ça a attiré ma débile attention friandes d' hypo-thèses farfelues.

Etonnement : alors qu'il est de bon ton de nous asséner, hautainement si possible, la citation du texte de Savoret sur l'alchimie comme étant aussi matérielle, et pas que spirituelle... (alors que ce dernier, comme beaucoup à l'évidence, y confond le plan subtil et la dimension spirituelle...) peu de nos contemporains se seront penchés sur les profondes similitudes entre l'Opus Magnus et certaines voies initiatiques efficientes, et non... onanistes.
Mis à part Batfroi, Trojani et Alleau, lesquels se réfèrent surtout à l'ouvrage de Corbin intitulé « L'homme de lumière dans le soufisme iranien », le reste ne vaut pas tripette ou maçonne dans le vague. Seul Alleau en dira plus, manifestement d'expérience... mais entre les lignes. Mais où est donc passé l'Esprit (opératif) des Trithème, Khunrath, Pierre-Jean Fabre, etc ??? Pas étonnant que le « Don de Dieu » se fasse si rare...

(la suite sous peu)
cordialement
alirond
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Message  aliboron Ven 28 Jan 2011, 16:44

Début de la suite :


En provenance d'Héliopolis, dixit l'égyptologue J.Rousseau (terriblement abrégé par ma pomme) :

Le fait que ce 19 se rencontre indissociablement lié au 17 et au 18, comme on le verra plus loin; (les 3 arcanes correspondant dans le tarot étant explicitement connotés par l'astrologie).
Que dix-sept, dit-il, est « de signification osirienne, lié à la mort et à la lune; et l'autre : de signification solaire, liée à la vie ». Je vous passe, faute de place, les rythmes architecturaux probants relevés par notre égyptologue et en viens à la clef de voute, mythique à souhait.

« Osiris fut assassiné par son frère Seth le 17 du mois d'athyr et, ressuscité le 19 par sa femme Isis. »

Note perso : dans le calendrier des Jubilés, ce 17 Tammouz est le 108 ème jour de l'année, date à la fois solsticiale et caniculaire... bien illustrée par l'arcane XVIII du tarot, qui tient le mi-lieu des choses secrètes. Doutez si ça vous chante, mais rappelez vous les allusions discrètes des Court de Gibelin et Gobineau de Montluisant à l'Egypte... sur ce sujet.

« Nombres peut-être calendaires nous dit J.Rousseau, dans la mesure où ils concilient les années lunaires courtes 348, ou exceptionnelles 384 jours, avec les années solaires. En effet 365-348 = 17 et 384-365 = 19. »

Je peux supposer que ça ne vous évoque pas grand chose, voire rien, vu que notre belle Société a accordé nos biorythmes au seul méridien de Wall street, mais sachez néanmoins que les antiques calendriers liturgiques en disent plus long sur les synthonisations possibles entre micro et macrocosme... que le Journal de vingt heures. (Synthonisation : voir mon mini laïus, qq part sur le site à propos du pendule de Foucault).

Sous nos cieux, le nec plus ultra des plannings accessibles pour que : « Sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel », demeure la peu dé-chiffrée Légende dorée de J. de Voragine. Version très chrétienne de calendriers « reposant sur la notion de cycles invariables, avec des retours qui n'étaient pas observés dans la Nature mais connus par révélation »; comme dit Alleau. Bref, les mystères du cercle déjà mentionnés par mézigue sur cette Croisée.

Il se pourrait bien que ces retours forment l'anneau placé par Rabelais « au doigt médical d'icelle (Gargantua); anneau fait des quatres métaux ensemble, en la plus merveilleuse façon que jamais fust veue, sans que l'acier froissast l'or, sans que l'argent foullast le cuivre ».

Anneau = année; qualifiée de Grande ainsi que l'Oeuvre qu'elle figure ou, de mystique du fait de ses 360 jours. « De cette perfection, rien ne sort », disaient les Anciens... à la recherche d'une « portion » de ce Chaos primordial, où tout est possible. De l'imparfait au plus que parfait, (via ce rien) par Grâce.
(Au fait, une autre idée farfelue m'en vient : les toutes dernières pages des « Demeures philosophales » nous parlent, avant tout, de cette année.... pas la peine d'acheter une concession à Rennes le château.)
De même, Latone, dont la portée chymique est plus qu'avérée, fut rencontrée par R.Alleau au musée de Palerme, placée entre Diane et Apollon et, tenant un cercle dans sa main droite. Référence à son caractère cyclique... ce que nous rappelle B.Biebel :
« Le cercle, selon Fulcanelli, est la signature du dissolvant; cercle ou couronne, est issu du grec kikos, lequel vocable est aussi propre à la voie lactée, la voie du lait qu'il faut également entendre par route à l'étoile, ou voie stellée, si l'on considère la quantité de réitérations, tout au long de l'ouvrage, marquées par le sceau des philosophes. »

Mais trève de lactation pour l'instant, même si son chemin, com-posté à chaque bout par l'écliptique (le soit disant arc en ciel de la mélencolia de Dürer), s'avère d'abord proposé au ciel (dans une indifférence quasi unanime de nos jours...), et revenons en à nos moutons :

Autre indice, depuis longtemps tombé dans le domaine public : au bout d'environ 19 années juliennes les nouvelles lunes reviennent exactement aux mêmes dates, c'est‑à‑dire qu'il y a un nombre entier de lunaison, qu'on appelle cycle de Méton. En ce sens, ce 19 fut parfois qualifié de nombre d'or... Lune, qui, y insisteront Alleau comme Gaignebet maître es carnaval, « donne les Temps avec une rectitude absolue »... voir, ab-solvante.

L'auteur (signant Umar) d'une rigoureuse proposition d'appliquer le nombre d'or à la science des cycles montrera que, la dernière année du Kali-Yuga hindou (6480) correspondant à l'an 2033 de l'ère chrétienne, cette durée de deux mille trente trois ans comporte 107 cycles de Méton (107 x 19 = 2033). Il concluera son développement, basé sur des similitudes d'ambiance entre les spires temporelles et que je ne peux condenser sans le défigurer, ainsi :
« De ce fait, l'année ouvrant le cycle succédant au Kali-Yuga (début du Verseau) présentera les mêmes caractéristiques que la première année de l'ère chrétienne. De l'une à l'autre incluses : 108 ans, séparés par les 107 cycles, auront été identiques de ce point de vue. » L'omega et l'alpha suivant se confondant de janusienne manière... hors temps.

Au diapason de ces nombres 17 et 18, René Alleau en son étude « hiéroglyphique » du château de Versailles, fait cette remarque (que je vous invite à retrouver dans son étude, pour la savourer vraiment) :

- En entrée :
« (...) à partir de la Galerie des Glaces, la structure symbolique du château s'inverse par rapport à celle de l'entrée. On passe, en effet, de l'est à l'ouest, du domaine terrestre des routes du Royaume à celui des eaux du Jardin. En d'autres termes, on change de plan de réflexion; on s'élève au-dessus des apparences matérielles; à la limite du corps principal du palais, on pénètre dans un autre monde; on entre dans les mystères de l'âme et de ses destinées, de l'autre coté du miroir des formes. »

- En plat principal, via la Grande Galerie figurant l'axe de ce renversement :
« (...) elle est éclairée par 17 hautes fenètres cintrées. En face de celles-ci d'où l'on découvre toute la perspective du Parterre d'Eau et du Grand Canal, 17 arcades leurs correspondent et reflètent leur lumière, chacune par ses 18 glaces, soit au total par 306 « miroirs à biseaux » réunis entre eux par des cuivres ciselés et dorés. »
Le seul auteur accessible à toutes les bourses (comme dirait Dujols en sa verte langue), ayant mentionné ce 306, c'est Rabelais en son Quart Livre. Soit l'épisode « d'histoire » romaine, ressuscité par Ovide, et qui nous parlent de ces 306 Fabiens, guerriers et parents ayant trouvés la mort un 13 février près de la porte Carmentale. Pour Alcofribas Nasier : fabien vient de la fève (faba en latin). (Voir Fulcanelli sur la pâte feuilletée, et la fève). Et, cette mention, Rabelais la place dans un contexte caniculaire en miroir de la Chandeleur, celui de la bougonie d'Aristée.

De même, sur l'inspiré et lumineux blog de Filostène, trouve t'on le nombre « trois cent et cinq »; année romaine d'origine. Ca m'intrigue...

L'autre auteur, moins accessible, mais repéré par mon pote Christophe D. (salut à toi très cher ami, rajeunissant !), est Blaise de Vigenère. Et c'est de la sym-pathie entre ces deux, que provient ma suite :
Pour ceux qui, comme moi, ont du mal à compter : 306 : 2 = 153 (valeur triangulaire de 17 ou Luz)... poissons, remontés par la droite, nous précise l'évangile. Les 153 autres seraient descendus par la gauche ? A moins que ce ne fusse les mêmes, qui remontent... du bassin au 1er plan de l'arcane 18 ?

Réponse « calendaire » encore donnée par Monseigneur Devoucoux, disciple de Voragine, : « Si l'on compte les jours du 6 mars au 6 août, on en trouve 153. Ces jours sont appelés les 153 poissons que l'axe du monde transperce, parce que le lever de la constellation du poisson septentrional a lieu au moment où apparaît l'étoile du vendangeur. 153 : la distance qui séparait les petits mystères des grands ».

En rapport avec cette copieuse ré-vélation, notre Blaise, également « doreur de légendes », nous entretient du 6 août comme date à laquelle, à Lemnos, (isle abordée par les Argonautes) était récoltée la terre sigillée; laquelle dans son lexique chymique (celui d'une pré-maçonnerie, chère à Plantin, à N. Hoüel et à ...Charly) n'est autre que la fameuse première matière.

Mais, comme le dit mon avisé Christophe, Mgr Devoucoux ne livre ici que la moitié de l'énigme : si on ajoute 153 autres jours de l'autre coté du 6 août (transfiguration du Christ), on arrive à la date du 6 janvier, Epiphanie pour Rome, et (précise Vigenère) pour les arméniens et éthiopiens : la date du baptème du Christ par saint Jean Baptiste, dans le Jourdain. Voir Henri Cotton-Alvart sur ce baptème, dans son zodiaque archéométrique.

Ces trois 6 ou « triple lys », font 18. Je vous laisse calculer ce qui manque pour faire 360 ou 365... En tout cas, ou compte, y a largement de quoi encadrer un carnaval : ou monde à l'envers, ou Verse-Eau !
La chasse sauvage figurant en haut à gauche du tableau de Cranach cité par Charly en donne le coup d'envoi... en répons à une melencolia que, pour des raisons qui m'échappent, d'aucuns ici s'obstinent à réduire à ce qui les arrange : un truc bordélique et glauque... nécessitant du Prozac. Z'êtes franchement bizarres... ou, pas en forme ? Un beau site vous remettra un peu d'aplomb ou d'équerre :
http://www.melencoliai.org/Durer-polyedre.html

Continuons : 360 – 306 = 54 = 17 + 18 + ... 19. Arcanissime !
Sur le 54, voir Platon en son Timée : l'âme du monde, harmonie du Même et de l'Autre, est composée d'une progression mathématique placée sur une seule rangée, dans l'ordre 1,2,3,4,8,9,27 (dont la somme équivaut à 54); puis « toute cette composition, le Dieu la coupa en deux dans le sens de la longueur », dédoublant donc et donnant 108 (54 x 2) comme nombre psychogonique.

108 : associé au pentagone régulier dont chaque angle mesure exactement 108 degrès. Régulier : soit, dans le polyèdre apparemment déjanté de Dürer, « l'absente de tous bouquets »... Ou, les 108 marches permettant d'accéder au Temple de la Dive Bouteille... du fond de laquelle Alleau nous livre un sobre et précieux témoignage sur ce que ça fait d'y être, (pages 214-215 de « Sociétés secrètes »); cela les yeux ouverts... et non collés par un « sentiment océanique »... semblant valider le coït stérile Vedanta-physique quantique. Ou autres hybrides a-cosmiques, non viables pour courtiser la Merveille.

Tenter de la dire, c'est prier; pas nier la tête dans un sable à peine héraldique... Donc, participer en poésie au Présent. Louanges, puis « voix de fin silence »... dirait Elie, l'artiste ex-vulcain.

(fin de la suite encore sur le métier, mais quasi bouclée)
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Message  Laposse Ven 28 Jan 2011, 21:01

Aliboron a écrit:Continuons : 360 – 306 = 54 = 17 + 18 + ... 19. Arcanissime !
Exact !
Et constatons aussi que le nombre 153, cité ici plus haut par Aliboron, et qui correspond au nombre de gros poissons capturés lors de la pêche miraculeuse (relatée par St-Jean, chapitre 21, verset 11), est aussi la factorielle(*) de 17 :
1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 + 8 + 9 + 10 + 11 + 12 + 13 + 14 + 15 + 16 + 17 = 153
Et constatons encore que si 54 = 17 + 18 + 19, ce total de 54 prend un relief particulier lorsqu'il rencontre 153 :
153 + 153 + 54 + 153 + 153 =
306 + 54 + 306 =
666
666

(*) Calcédoine : "factorielle" : voir remarque corrective de Bertrand, ci-dessous.
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Message  aliboron Ven 28 Jan 2011, 21:11

J'osais pas le dire, merci Laposse
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Message  Henri Schersch Ven 28 Jan 2011, 22:18

Ah mais c'est vrai, ça !
Les nombres 17, 18, et 19 correspondent à un groupe de lames particulier au sein du jeu de tarots !
Parmi les arcanes majeurs, ce sont les astres : L'Etoile, la Lune, Le Soleil :
Curieuse occurrence du nombre 19 110128102024385007545749Curieuse occurrence du nombre 19 110128100423385007545701Curieuse occurrence du nombre 19 100615062235385006233267
(lames provenant du jeu de tarot du maître cartier Jean Noblet)
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Message  Chèvre Dim 30 Jan 2011, 12:51

Salut les kabbaloufs !

Ça fait plaisir de voir aussi taré que soi... Chacun son style : je sais bien que les références à tels et tel auteurs consacrés et traditions idem, ça fait sérieux... Mais les citations, comme disait Xenophon, ça fait pas tout... Et ne nous y trompons pas : le fécond a bien souvent un petit, ou un gros air d'indécence... C'est comme ça.

Aussi, en attendant la suite promise par Aliboron, je paye cet amuse-gueule au fromage de chèvre. Merci au passage, aux influences délirantes et inspirées du sorcier québecquois nommé Rom...

Tout le monde sait que les atouts ou 'triomphes' du Tarot sont au nombre de 21 ; ils sont numérotés de I à XXI. Il en reste 1 non-numéroté: le Mat. Sur cet atout, la case réservée au numéro est VIDE ('casa'-vide... dont on reparlera dans 2 minutes).

Mais voici qui n'a jamais été signalé, que je sache :

La somme de tous les nombres premiers de cette série de 21 nombres est :

1 + 2 + 3 + 5 + 7 + 11 + 13 + 17 + 19 = 78

Que faire des nombres restants ? Les additionner aussi semble tout naturel. Or, voici que la somme des 8 premiers nombres restants est 78 :

4 + 6 + 8 + 9 + 10 + 12 + 14 + 15 = 78

Il reste 4 nombres : 16 + 18 + 20 + 21. Leur total est 75:

16 + 18 + 20 + 21 = 75

En résumé

1 2 3 5 7 11 13 17 19 = 78

4 6 8 9 10 12 14 15 = 78

16 + 18 + 20 + 21 = 75

Il manque 3 pour faire 78. Cependant, le Mat, vide de nombre, n'a pas encore 'servi' dans aucune série.

Rien d'étonnant que le Mat, dont le cartouche est vide (la casa vide) de numéro, se pointe à la maison - DIEV, soit la maison vide. En quelque sorte, sa 'demeure philosophalouffe', dirait quelque astrologue déjanté. Si ce mat a latitude de prendre toute valeur, ou nombre... alors pourquoi pas le Nombre '3'? Dans ce cas :

(16 + 3) + 18 + 20 + 21 = 78

Autrement dit :

18 + 19 + 20 + 21 = 78

Un Mat à valeur et géométrie et guématrie variable, de 0 ou vide, à 3. Fidèle en cela à sa nature 'volatile'. Notons aussi que cette 'palette' de valeurs reflète aussi sa non-appartenance / appartenance aux trois séries de nombres. Ainsi, non appartenant à aucune série (valeur 0), il appartient aussi, * en tant que zéro *, à chacune; donc valeur 3 : 3 séries. C'est en tant que zéro qu'il vaut 3. On conviendra qu'il n'est pas besoin d'aller chercher très loin des paradoxes...paradoxal: "contre la doxa, l'opinion commune". (...au fait...!?!... "les citations, comme disait Xenophon, ça fait pas tout..." Tu l'avais chopé, çui-là?...).

La Maison-Diev (... Vide) + le Mat prenant la valeur 3 , c'est 16 + 3 qui donne 19. Voici que le Soleil premier (19) est révélé par l'homme se haussant, ou descendant, du 0, ou du 'vide', au 3... et habitant la maison-vide.

Etrange occurence du nombre 19, moi j'dis.
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Message  aliboron Dim 30 Jan 2011, 15:58

Ave Chèvre,

Suis assez désappointé par tes préliminaires à la fécondation que tu nous livres... Je n'ai rien contre ce que chacun peut faire de son petit ou gros indécent, même s'il peut s'avérer utile de distinguer le plaisir qu'on y prend, d'une éventuelle conception... plus aléatoire, on dirait.

Les citations que j'égrenne relèvent de deux principes.

Le premier, consistant à ne pas m'attribuer la jaculation, faute d'en citer l'auteur, de "spermatozoïdes" susceptibles de féconder telle ou telle recherche de Sens effectuée par d'éventuels lecteurs, qui n'auraient pas le temps ou les moyens d'aller les trouver où ils se cachent. En prîme, ça leur permet, si le coeur leur en dit, de se reporter aux sources mentionnées pour se faire leur propre avis.

Le deuxième, est contenu dans le premier en ce sens qu'il y a de fortes chances pour que les données que je m'astreins à transmettre ainsi relèvent de sciences traditionnelles; non pas au sens "autoritaire" ou totalitaire qu'en donnent de prétendus Gardiens de la Tradition, mais au sens d'une partition à rejouer par chaque-un.

Je peux facilement comprendre qu'on n'entende pas ou mal la musique que ça fait, encore et toujours, vue qu'elle est subtile, mais il faudra beaucoup d'arguments pour me convaincre qu'elle est arbitraire ou périmée, bref qu'elle n'est pas en phase avec la Vie. Qu'elle soit localisée dedans ou dehors ou, plus justement dans la relation entre ces deux "apparences".
L'amusant dans ton recours à Xenophon "contre les citations", c'est que tu le cites... Sarcastique

Cordialement.

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Message  Chèvre Dim 30 Jan 2011, 16:21

Vache... T'as la gachette chatouilleuse, on dirait.

En me relisant à tête reposée, tu verras que tu fais justement à mon malheureux post... ce contre quoi je mets en garde.

Je n'ai rien contre tes citations... Ai maintes fois rendu hommage à leur fécondité, justement... Et le soutiendrai mordicus quoiqu'il arrive.

Mais ton premier paragraphe n'est pas tout à fait digne de ton style habituel... beaucoup plus humain.

"il peut s'avérer utile de distinguer le plaisir qu'on y prend, d'une éventuelle conception... plus aléatoire, on dirait." Servez chaud !!

"plus aléatoire, on dirait." Signé Boron !?! On aura tout vu...

Pour Xenophon.... Eh oui, c'est bien de ça qu'il s'agissait. J'aurais pas fait le clin d'oeil si je t'avais vu chausser les gants...
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Message  aliboron Dim 30 Jan 2011, 16:38

Bon, te relisant je constate que... je m'excuse...
Et puis pour un fois que j'ai un vrai supporter, ça serait ballot de lui faire profiter de ma gachette ! Mais, sais tu camarade que si mon style est alam-biquet, le tien frôle l'ésotérique... d'où il peut s'ensuivre quelques malentendus, par exemple.
Sorry, et promis je l'ferais plus.

(y a un crétin qui tourne autour de ma copine dans le village, m'est avis que dès qu'on parle de trucs indécents, ça me fait voir rouge).
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Message  Chèvre Dim 30 Jan 2011, 16:54

Ah ben jpréfère ça ! Si y a un crétin qui rôde, alors ça explique tout.

Oui, parlant de nombres, je me disais bien qu'il y avait place dans le Cosmos, pour plusieurs ordres... Ce serait dommage de se priver de tels ornements, fussent-ils... cosmétiques.

... Persiste et signe: je reste ton fidèle supporter... avec et sans citation ! Et note avec plaisir que mon stylo-bique puisse être ésotérique.
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Message  Henri Schersch Dim 30 Jan 2011, 17:04

Heu…
Désolé de m'immiscer dans votre joute verbale, mais le crétin qui rôde, ce pourrait être moi...
(quoique je ne tourne autour de la copine de personne).

Curieux, donc, ce nombre 19, sur lequel je voudrais revenir.

Voyez donc ce que j'ai trouvé : une table de correspondance entre les lettres de l'alphabet hébreu et les signes du zodiaque. Je ne sais ce que ça vaut; ça semble provenir de la tradition kabbaliste juive ( CheminCroisé http://www.hestia-falcignel.asso.fr/00presgenWeb2.htm ).
Un tableau résumé donne ceci :
Curieuse occurrence du nombre 19 110130044416385007555928
Qu'y observe-t-on en particulier ?

Que la 19ème lettre (Qof) est associée aux Poissons ! Revoici nos gros poissons de la pêche miraculeuse, quoique la valeur 153 ne s'y retrouve apparemment pas.

Mais la 19ème lettre de l'alphabet hébreu, c'est aussi le début d'un changement d'échelle dans la valeur numérale : de Aleph à Yod, l'incrémentation est de 1 ; de Yod à Qof, l'incrémentation est de 10; à partir de Qof, l'incrémentation est de 100. Normal : le système numéral des hébreux est en base 10, comme chez les peuples latins, souvenir d'une époque où on comptait avec les doigts.
Or, si factorielle(*) de 17 égale 153, factorielle(*) de 19 égale 190, soit 19 x 10. Etrange multiplication des poissons, comme si les valeurs 17, 18, 19 avaient un rapport avec le début, le milieu, puis la fin de la période correspondant à l'ère des Poissons…

La 19ème lettre hébraïque, c'est celle qui marque la fin du cycle d'incrémentation par 10 et débute le cycle d'incrémentation par 100.

(*) Calcédoine : "factorielle" : voir remarque corrective de Bertrand, ci-dessous.
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Message  Bertrand Mer 02 Fév 2011, 09:26

Bonjour,

Je me permets de rajouter mon parasitage dans la présente conversation.
Aliboron citait à fort juste titre Charly
Charly a écrit:Il s'agit de cet esprit universel (l'eau qui ne mouille pas les mains) et le tarot exprime, du XVI au XX, les modalités d'apparition terrestre de cette quintessence solaire
, ne nous privons donc pas d'élargir ce "groupe" souligné par Henri, non sans noter que dans le Tarot de Vieville la carte XVI n'est pas la "Maison-Dieu" mais la Foudre.
Curieuse occurrence du nombre 19 VievilleXVI-XX

Un mot aussi pour les nombres triangulaires - pour lesquels je ne suis pas le dernier à m'emmêler les bouliers les ayant qualifiés de je n'ose répéter quel terme (que je mettais pour "gloire de", désignation correcte à plus haut sens comme dirait... merci à Logos et Charly pour le rappel courtois alors). Je me garderai bien de critiquer maintenant Henri pour l'emploi de "factorielle", mais je me souligne la confusion d'appellation : la factorielle mathématique (n!=1x2x3x4x...xn), va fichtrement (avec raison, géométriquement) plus vite que la gloire (tout à fait arithmétique 1+2+...+n).

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Message  Logos Mer 02 Fév 2011, 16:39

Bonjour (et merci à Aliboron)

J'aimerais vraiment ajouter mon grain de sel au sujet de la fameuse suite de triomphes que nous montre Bertrand ; de nombreux croisements mais n'arrive pas encore à synthétiser convenablement (et internet rare).
J'me contente pour l'instant de 2 remarques plan-plan :
- Chèvre : le nombre "1" n'est pas premier (!) Tire-langue (2)
- On parle de "nombre triangulaire du nombre n" (1+2+...+n) parce que si l'on dessine un triangle avec des points, genre :
°
° °
° ° °
Le triangle qui va jusqu'au n-ième étage sera composé de (1+2+...+n) points.
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Message  Chèvre Mer 02 Fév 2011, 22:32

malicieux Logos... tiens je te cite Wiki

Un n'est pas actuellement considéré comme un nombre premier, bien qu'il soit parfois utilisé en tant que tel, à cause de l'erreur courante concernant la définition de la primalité : ce n'est pas "lorsque le nombre soit divisible seulement par un et lui-même" mais bien "lorsque le nombre ait deux diviseurs distincts, un et lui-même" (ce qui permet d'exclure le nombre un, qui n'a qu'un diviseur). D'ailleurs pour les usages de la factorisation et précisément pour le théorème fondamental de l'arithmétique, il est nécessaire et/ou suffisant de ne pas voir un comme un facteur premier, ou de le voir comme un facteur implicite qui existe toujours mais qui est non-écrit. Le dernier mathématicien professionnel à publier 1 en tant que nombre premier était Henri Lebesgue en 1899, bien que Carl Sagan incluait un dans une liste de nombres premiers dans son livre Contact en 1985.

Bon, quoiqu'il en soit, 1 était encore considéré premier en I899... Donc a fortiori en I800, I700, I600... au(x) moment(s) où les fameux cartiers élaborèrent les tarots etc.

Mais en outre, s'il est vrai que 1 n'est pas considéré comme un nombre premier, n'oublions pas que comme le dit Gérard Villemin : "L'élimination du 1 n'est donc qu'une commodité de mathématicien; une convention." Principalement parce que cela simplifie l'énoncé des théorèmes mathématiques (évitant ainsi d'avoir à exclure le nombre 1 systématiquement.)

C'est vrai, ça. C'est agaçant, un nombre qui revient partout et tout le temps...

Enfin, pour les petits curieux, je propose la lecture de cet article sur l'os d'Ishango (environ -25.000 ans), (ici ! ), os préhistorique qui présente des entailles qu'un grand nombre d'archéologues s'accordent à décrire comme une suite de nombres premiers : 11, 13, 17, 19.

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Message  Chèvre Jeu 03 Mar 2011, 15:11

... info : les deux Melencolia citées par Aliboron (Cranach et Dürer) sont visibles en ce moment (et côte-à-côte) au Musée du Luxembourg.

(dont le Palais, Siège du Sénat, est situé pile-poil exactement parfaitement en face du méridien de Paris... dans l'axe exact de l'Observatoire, encore appelé par les temps qui courent "la CheminCroisé Méridienne Verte". Si c'est pas solsticial, ça... Alors j'vois pas ce qui l'est !)

Récemment (l'année dernière), le Musée du Luxembourg avait exposé des vitraux de René Dürrbach... Créateur des vitraux de Notre-Dame-de-Mézières qui a inspiré "Eva Ave" d'Henri Giriat.

... Doit y avoir des ésotéristes au Sénat, que j'dis.
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Message  Henri Schersch Jeu 03 Mar 2011, 18:28

... Doit y avoir des ésotéristes au Sénat, que j'dis.
Gouvernance et Franc-Maçonneries vont assez souvent de pair...
Et en matière de symbolisme ésotérique, les F:.M:. sont réputés plutôt bien informés...
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Message  aliboron Jeu 03 Mar 2011, 19:18

M'ouai... "informés"....
Disons que si on compare un rituel F.M. en bon état de conservation à un circuit imprimé, ce qui se tient, ils ont toute l'info nécessaire mais pas de courant ! C'est ennuyeux et peut amener à confondre blabla et réalités d'une façon encore pire que la mienne... Très heureux
D'où, sans doute, la tentation fréquente de confondre loges et officines... tellement il ne se passe rien. Comme au Sénat...
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Message  aliboron Lun 07 Mar 2011, 13:22

- suite de l'étude du 19 -

Bonjour à tous,

Et merci de vos célestielles contributions qui me maintiennent le pif bien en l'air.

Pour faire semblant d'en finir avec ce 153, mentionnons qu'on en trouve ailleurs de discrètes apparitions, souvent déguisées en 150 + 3.
Ainsi, dans la « Légende dorée » qui, à propos de saint Sylvestre et de la date du 31 décembre, nous dit que pour affronter le dragon il doit descendre 150 marches... et qu'un Sylvestre les descend, escorté par deux prêtres.
Ailleurs (remarquera S. Batfroi), au jour de la Pentecôte sont réunis autour de la rituelle et zodiacale Table Ronde, les 150 pairs, plus Arthur, Galaad et Merlin....
150 pairs: soit, après son départ de ce monde, le nombre de « disciples » du Christ accompagnant Joseph d'Arimathie... peut-etre jusqu'à l'escalier (de 150 marches) menant au sommet de la Sainte Baume. Notons à ce sujet que la kabbale donne la valeur 153 au mot « bënéi ha Elohim » : les Fils de Dieu, couramment considérés comme étant « les anges »... même si le Christ a déclaré partir pour « que vous aussi puissiez devenir des fils de Dieu ».

Quant à la Pentecote, les kabbalistes la considèrent comme la charnière entre deux cycles liturgiques annuels fondamentaux, le cycle de Pessah et celui de Sukkot. Retenons bien cette notion de charnière ou passage ou point d'équilibre, sans se laisser déconcerter par le fait qu'elle peut sembler se promener aux 4 angles de la Table Ronde, en fonction des niveaux ou perspectives particulières envisagées.
A noter en passant, cette remarque « anguleuse » de Trojani : l'addition des principaux aspects retenus par l'astrologie (36-60-90-120) chiffre 306.

Bref, pour la kabbale, c'est le « moment » d'une hiérogamie où les états de non-manifestation (ora) et de manifestation (labora) se joignent dans la réalisation de l'état édénique. Moments-clefs, théurgiques, faisant que « notre Oeuvre est donc véritablement un système harmonique au monde majeur ».

Pour finir par un peu de Chymie, je note que le même Philalèthe (in « Entrée ouverte ») mentionne une durée de 150 jours en rapport avec la voie longue. Ce qui, vu les rapports au temps de Dame Alchimie, n'est pas forcément à prendre à la lettre; Schwaller précisait quand à lui que ces nombres indiquent plutôt des rythmes que des durées... Art de musique.

De même Fulcanelli (in « Demeures ») : « ...lorsque le Patriarche fait sortir de l'Arche, le Corbeau, nous devons entendre qu'il est question, pour notre Oeuvre, de la première couleur durable, parce que la mort du composé, devenue effective, les matières se putréfient et prennent une coloration bleue très sombre, que ses reflets métalliques permettent de comparer aux plumes du corbeau ».

Outre le fait que (sans doute contaminé par le fil ici intitulé « tarot des barjots »), je vois ce bleu noircir l'arcane XVIII..., il est aisé d'ouvrir une Bible, à défaut des « Douzes portes d'alchimie » de Ripley, pour apprendre que « les eaux diminuèrent au bout de cent cinquante jours, et l'arche s'arrêta au septième mois, le 17 ème jour du mois, sur les montagnes d'Ararat. »

Petite récréation : Corbeau, en l'honneur duquel, la plume d'Edgar Poe entamera un fameux poème par ces vers « Une fois, vers le temps d'un lugubre minuit, ors que j'épiloguais, recru et mal réduit, sur maint volume, étrange et curieux, de gnose oubliée et de nul renfort... » (trad. P.Pascal).
Vers initiaux sous lesquels s'en devinent d'autres... de l'adepte G.Ripley, commençant sa « Vision » ainsi : « Cette vision, que je décris icy, apparut à ma veüe troublée, estant une certaine nuit occupé à mes livres... »; (trad. B.Biebel). Il se pourait même, en feuilletant plus avant la pâte, qu'on en trouve de Nostradamus...grand nyctalope s'il en est.

Etrange parfois la poésie, qui se re-trouve ici et là comme les « Voyelles » de Rimbaud, en phase avec l'inspiration philosophale. Peut-être conviendrait-il, au lieu de la rabattre sur le seul laboratoire (obsédant nos contemporains bricoleurs), de la supposer de mêche avec des athanors plus vastes, par exemple englobant une humanité donnée.

Perspective johachimite, ou paraclétique (qui fut celle du grand ancètre Jabir-Geber)... donnant, qui plus est, sens, structure, et sa possibilité « matérielle » à la réalisation individuelle de l'Oeuvre. Comme l'avaient bien saisis les communiants à « l'Eglise intérieure de cette pré-maçonnerie mystérieuse » d'où me semble sortir le Tarot; Eglise de Jean et non de Pierre. Tarot signé d'une cy-bèle Papesse, qu'il serait mal embouché de ne pas reconnaître, sous ses traits austères, la Mère folle et ses accessoires gouliards empruntés à quelque discret Vénusberg. Les autres arcanes sont autant de petits fols, sortis de ses jupons...

Venons en au 19.
- On voit parfois, sur des tarots inventés pour zapper... l'originelle absence de mode d'emploi (au lieu de lutter AVEC l'ange de la tradition,...comme Charly, qui de plus nous rappelle que le nombre 19 était attribué à Apollon), des rapprochements simplistes : chiffre à nombre; à prétention initiatique. On nous met donc face à la 19 ème lettre hébraïque « Coph »; ce suivi de commentaires souvent désopilants... alors que le minimum de rigueur neuronale supposerait qu'on aille voir du coté de la kabbale de l'époque : histoire qu'il y ait au moins un gène commun de probable entre les jumeaux immatriculés 19 (Soleil + Coph); voir, avec le rond noir du Splendor Solis...

Le maitre-ouvrage en la matière, la « Kabbala denudata » de Von Rosenroth, nous y distille une lumière effectivement plus solaire que celle de la psychanalyse (trop souvent à deux balles) des tarot-logues concernés.
Or, qu'y lit-on (le niveau est assez élevé, mais je n'ai pas la place pour le diluer, désolé) :

que « cette lettre est référée à Tiphereth (sephira centrale), ce qui découle du Psaume 19, à cause de la ligne appelée Vav (la hampe du Coph évoquant celle constituant la lettre vav). On place cependant son fondement en Malchuth. Le sens en est ceci : le degrè Tiphereth reçoit l'influx de Binah et l'envoie en Malchuth. C'est pour cette raison que le Coph régit également l'heure de la Lune ».

Psaume 19 : «D'une extrémité du Ciel il sort, et sa course atteint l'autre extrémité : rien ne se dérobe à son ardeur ».

Puis, Rosentoth poursuit : « Mais là où le Zohar parle du Cantique des Cantiques, cettre lettre est rapportée au serpent à la queue incurvée, qui, à l'égard de la Sainteté, se comporte comme un cynocéphale (qoph). Cependant, si l'on y puise une allusion à cette lettre dans le mot qopha (réceptacle), on entend par là Malchuth, qui reçoit tout en elle-même. »

Bref, du soli-lunaire pour commencer, en liaison verticale sur l'Arbre, malgrè ou grâce à la prédominance solaire (achtung : Hélios n'est pas Apollon).
Puis, par ce psaume bien numéroté (le soleil jouit au 19 ème degré du Bélier ! ), une attention horizontale portée au levant et couchant, quotidien aussi bien qu'annuel (équinoxes).... ce qui n'est pas pour surprendre, vu que (comme le rectifia l'avisé J. Halbronn) la lettre Coph, valeur 10, correspond en fait à la Balance; en vis à vis du Iod (= 1) pour le Bélier.

Pour un peu, on y verrait le serpent criophore (orphique ?) qui retenu tant l'attention des Batfroi et Béatrice... et le long duquel rayon s'épanche le Spiritus Mundi, jusqu'au réceptacle mentionné ici. Ainsi, pour finir, notre kabbaliste émet un sous entendu inquiétant sur l'aspect parfois « infernal » du soleil, en tout cas : ardent. A vu de nez, on est au coeur croisé du sujet de Trismosin... soleil ophidien en pleine mue ?

N'ayant pas vocation à abuser plus que nécessaire du « kilométrique », je renvoie les ceusses intrigués par cette palestinienne occurrence du 19 vers le génial commentaire de l'Aesch Mezareph, effectué par N. Sed. On y verra pourquoi des Kunraths, Vigenère, and co cherchèrent un appui dans la kabbale, notemment pour mieux « situer » la Ligne viride (ou verte) permettant de bien se disposer à l'influx décisif. Ceci relevant particulièrement de la mystèrieuse sephira Daath, « déployée ».... il serait judicieux de la poursuivre dans « Les Portes de la Lumière » du sieur Joseph Gikatila. « Volume, étrange et curieux, de gnose oubliée et de nul renfort », mais sur lequel moults curieux de Nature et d'antan penchèrent leur front studieux.

Quant aux rapports entre ceci et la course du Temps, crucial pour l'Oeuvre (pour croiser un cercle : faire un huit), on note qu' il existe au cours du temps juif une mitsva (commandement) que l'on accomplit particulièrement rarement : tous les vingt-huit ans, vers l'équinoxe de printemps, il faut dire la bénédiction du soleil (Birkat haHhama בִּרְכַּת הַחַמָּה).
ברוך אתה ה' אלקינו מלך העולם עושה מעשה בראשית
Loué sois-Tu, Eternel notre D., Roi de l'univers, Auteur de l'œuvre de la Création

Cette mitsva trouve sa source dans le Talmud, où l'on nous enseigne que, lors de la Création du monde, le soleil fut créé dans la position de l'équinoxe de printemps, au début de la nuit du quatrième jour (Rashi). Il nous revient donc de louer le Créateur à nouveau, chaque fois que le soleil passe par cette position, ce même mercredi (quatrième jour de la semaine).

Moshe Lerman a suggéré un fondement astronomique à Birkat HaHammah en précisant un raccordement possible entre les deux mahzorim (« cycles ») qui sont observés dans la tradition juive - le « petit » cycle de 19 ans qui est la base du calendrier juif, et le « grand » cycle de 28 ans qui détermine l'année l'où Birkat HaHammah (= tous les vingt-huit ans, cette bénédiction du soleil) est exposé. Mathématiquement, si on sait la position d'une certaine année dans les deux cycles, on peut calculer le nombre associé au modulo 532 (19 d'année fois 28), étant donné que le point de départ des deux cycles est l'année 1.

Si on ne voit pas trop l'incidence alchimique de ce très lunaire calendrier, se reporter à Alleau (son étude sur le Mont St Michel) où il insiste fort charitablement sur l'importance du calendrier lunaire, hénochéen, pour l'Opus. S. Batfroi, de même, d'en rajouter via les travaux de Gaignebet sur le carnaval.

Or, les suggestions de Devoucoux (Hermès en soutane au carrefour, y réglant la circulation des gnoses pourvoyeuses d'infos chymiques) à ce sujet, ajustant Lune et Soleil hermétiquement, sont particulièrement dignes d'attention. http://www.archive.org/stream/histoiredelanti00fontgoog/histoiredelanti00fontgoog_djvu.txt
bien que la frappe du texte, bourrée de coquilles, a du etre commise par un chimpanzé.

« 532, nombre qui résulte de la combinaison du cycle solaire de 28 ans avec le cycle lunairre de 19 ans, et d'une certaine manière de calculer la valeur numérique des deux mains de l'homme regardé comme petit monde ou microcosme, dans lequel viennent se refléter les harmonies de l'univers. De sorte que la porte et la clef offrent à l'observateur l'idée d'équilibre représentée par le nombre 532, qui sous le voile du mot BeTheCeL (= en équilibre), fait tout le fond du livre traditionnel des rabbins, le Siphra di-Tzeniutha et qui est renfermé dans le Zohar ».

L'indication de ce livre, inclus dans le Zohar, est précieuse, because en s'y reportant on comprend mieux ce qu'il faut entendre par les deux ScheNE (voir le 1er post de mon étude) : sous les noms de Idra rabba et de Idra Suta.
Ce Siphra hermétique et énigmatique, est fondé sur les six premiers chapitre du Livre de la Genèse. Le livre expose, en langue avise, les notions-clefs du Zohar. Il traite de l'harmonie des contraires et de la relation entre le masculin et le féminin, dont l'union entretien la vie du monde.

Bref, sous le voile calendaire des deux chènes ou synodes il s'agit en fait d'une irradiance (ou éclair-foudre) descendant du « grand visage » arik anpin (= les trois sephiroth superieures); dans ses rapports avec le « petit » : zeîr anpin, soit les sept autres dont tiphereth marque le centre, lequel, unis à la shekinah (présence divine) accomplit l'union de la gloire et de l'esprit, ou l'epoux et l'epouse du cantique des cantiques.

Laquelle vie, ou Spiritus, se communiquant grâce à notre dragon criophore (voir plus haut). On notera que le fluide en question est donc plus méta-physique que subtile substance.... Au commencement, était la Lumière. Pas la rosée... comme le souligne Batfroi (in « Voie de l'alchimie chrétienne », p.172), empruntant la piste discrétement dégagée par H.C.A.... à la suite d'Argos, qui dans son travail sur « Dante comme philosophe hermétique », consacra une bonne dizaine de pages à l'Aurore en question.

«  D'une extrémité du Ciel il sort, et sa course atteint l'autre extrémité »; dit le psaume !

Un autre représentant de cette précieuse gnose, J.Vassel, commentant le tarot mentionnera à propos de sa lune les « deux seins de l'epouse du cantique, et à propos de son soleil, l'epouse elle-meme. Deux arcanes ainsi consacrés à Tiphereth, médiateur recevant d'en haut (épouse en ce sens) pour donner plus bas...

Androgynat donc, comme Cybèle à la fois virga aurea et Vierge. Comme y insistera Emerit ou, le remarquable « Eva-Ave » de Giriat contemplant ce re-bis originel, « milieu des choses secrètes » et coeur du monde, donateur des autres rebis ici bas.
532 : les deux mains de Devoucoux = 19 X 28 = 532 = TheKLA la balance = IeSVAa, le sauveur = BaThAaIN la pupille, dont nous entretient récemment ici judicieusement, notre camarade Logos.

Dernière infos regardant notre sujet émise par notre étrange éclésiastique, et que nous éclairerons plus bas en recourant aux sapiences du soufisme (troisième volet du tryptique mono-théiste dédié au Logos-Hermès-Tiphereth) , celle-ci : « La tradition a transporté à la main gauche le nombre 19 et les idées de division qu'il représente; la main droite est restée comme le signe de la puissance nécessaire pour unir. La bénédiction opposée à la malédiction est figurée par la main gauche ».

A propos de ce genre de données ésotérik et bouleversifiantes, je partage le point de vue récemment rapporté (fil « le grand secret ») par Montaléchel, mais pas la conclusion qu'il semble (?) en tirer : la « transmutation-adaptation » psycho-mentale pouvant résulter d'une fréquentation soutenue des bons auteurs d'alchimie, n'est pas le fin mot de l'aventure, mais sa prémisse.
Faut ensuite, une fois la « prose » constituant le postulant rectifiée en « poésie », s'appliquer à poursuivre la lecture au dehors...(Liber Mundi) et il ne m'a pas semblé que l'introduction soit d'un accès fastoche, même si la conclusion (une vie plus loin) peut étre énoncée avec une simplicité déconcertante, façon Louis Cattiaux, par ex.

De plus, ici en alchimie (art sacerdotal et profondément christique), contrairement à ce qu'avance Montaléchel, la notion de « support » n'a rien de péjoratif : le Verbe s'est fait Chair. Et la réciproque est parfois... attendue; à bon escient.

Suite et fin des aventures du matricule 19, en cours de mise en page, donc incessament sous peu.
Alibosseur

P.S. Me rappelle avoir entendu Calcédoine souhaité un peu de kabbale sur le site, j'espère qu'il sera content... Hello
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Curieuse occurrence du nombre 19 Empty Re: Curieuse occurrence du nombre 19

Message  aliboron Mar 08 Mar 2011, 19:52

Bonjour à tous,

Suite des occurrences du 19; après, si vous êtes encore en état, on passera à son noyau de nuit, pour finir avant d'oser un tango avec le 18.

(Juste un mini rajout pour compléter mon allusion (post précédent) à la Lumière plutôt qu'à la rosée, des fois que ça interresse vraiment quelqu'un, (ce dont je doute un peu) : Argos, comme Dante insistent sur le recours à des miroirs pour ce faire...Celà étant, mieux vaut toutefois ne pas oublier que le matos engagé pour ce détournement de fond ne doit pas faire oublier la nature profondement - quoique simplissime - théurgique du procédé : «Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images»; Cocteau, homme-miroir...)

Poursuivons, mais dans la tradition islamique dont l'importante alchimie me semble préjudiciablement négligée, y compris par les néo-rosicruciens qui pourtant ne peuvent ignorer l'attachement de leurs supposés précurseurs à la bonne ville de Fez.

Etc... jusqu'à nos jours. Ainsi, dans le sillage de Fulcanelli, (info prélevée sur le beau site d'Archée, je crois) : où l'on apprend que Canseliet « par hasard, se lie avec Mahmoud Mohtar Pacha, qui avait commandé l'armée turque pendant la guerre de 1912. Le vieux diplomate s'intéressait beaucoup à l'alchimie, il offre à Canseliet une rixdale provenant indirectement d'un cadeau de Michael Maier ». ( Rixdale: ancienne monnaie en argent ayant eu cours au XVIe siècle aux Pays-Bas et dans une grande partie de l'Europe du Nord).
Hazard survenu juste après le décès de« Julien Champagne qui fut un ami aîné, mais proche d'Eugène, au point que ce dernier nous a expliqué être persuadé que Fulcanelli lui a adressé, à la mort de Champagne, et pour l'en consoler, cet alchimiste turc ».(Artero)

« Il est extrêmement rare de trouver dans une oeuvre de la tradition alchimique occidentale une référence explicite à l’alchimie islamique. L’indication donnée par Eugène Canseliet dans ses Alchimiques Mémoires 1 n’en est que plus précieuse à relever : citant Mokhtar Pacha, Eugène Canseliet nous dit en effet que l’alchimiste musulman peut voir une expression de la Pierre Philosophale dans le symbolisme du verset coranique de la Lumière. Rappelons ce verset bien
connu » :

« Dieu est la Lumière des cieux et de la terre. Sa Lumière est semblable à une niche dans laquelle se trouve une lampe ; la lampe est dans un verre ; le verre est comme un astre brillant ; elle est allumée grâce à un arbre béni, un olivier, ni d’orient, ni d’occident (la sharqîya wa la gharbîya), dont l’huile éclairerait, ou peu s’en faut, même si nul feu ne la touchait. Lumière sur lumière. Dieu guide vers Sa Lumière ceux qu’il veut. »
(Coran : 24 ; 35)

Cette sourate où l'on retrouve notre psaume 19, malgré ou plutôt grace à la négation appuyée concernant levant et couchant, fut l'objet d'une belle approche équinoxiale (revue « La Tourbe ») par A. Allard que je viens de citer. Il y esquisse une exégèse jabirienne; ce dernier, dans son « Livre du Mercure et du feu de la Pierre », ayant écrit :

« Pour tous les philosophes, il y a deux sortes de mercure, qui constituent les principes essentiels, l'un étant un esprit, l'autre une âme : ils ont donné à l'un d'eux le nom de mercure oriental et à l'autre celui de mercure occidental. Ce dernier mercure est la teinture, et il est à lui seul un poison, à moins qu'il n'ait subi une préparation, qu'il ne soit transformé en l'autre mercure et refroidi : car ces choses constituent une opération. Autrement, il ne peut convenir au but (...) ».

Faute de pouvoir poursuivre ici la spirale de sa méditation, notemment à l'étage du soufisme dont les lucioles (médiatrices entre les deux lumières mentionnées par la sourate), sont incontournables; on notera cependant que fidèle à la « tenue » qualifiant la véritable quète chymique, Moktar Pacha (comme Jabir) trouve dans le Livre sacré de sa tradition la source d'une méditation renouvelée sur les symboles hermétiques.

En passant, il y a un autre apport oriental jamais pris en compte dans les voisinages de Fulcanelli : l'amitié entre Abd el Khader et le De Lesseps (du canal de Suez). Sachant la valeur de la filiation « akbarienne » du premier et le soutient considérable apporté par cette gnose à l'alchimie arabe (et à d'autres), ce n'est pas rien...

Ainsi, des fois, en levant les yeux, on voit mieux par terre.
« Nous leur montrerons nos Signes aux horizons et dans leurs âmes, de sorte qu'il leur soit évident qu'Il est l'Etre ». Coran, 41/53.
Eau-rizon, également, dans le sens rapporté par Pernety...of course.

Concernant notre nombre, ourobouros ensoleillé (in cauda venenum...), ceci qui étaye le rôle du 19 dans la science de la balance telle qu'affinée par le soufi Haydar Amolî, également disciple du sheikh al Akbar :
- dans un hadith, le Prophète préconise la récitation de la Basmallah en cas de pb avec le malin (celui à queue de serpent ?).
Because ce mantra, inaugurant le Coran, est constitué de 19 lettres... et qu'ainsi « chacune de ces lettres deviennent un paradis pour l'homme au jour de sa résurrection. Ayant rompu ses attaches, il échappe aux 19 sbires qui sont l'enfer et rejoint les 19 anges qui sont le paradis ».

La science de la balance nous informera gentiment que les anges désignent les Puissances qui sont à l'oeuvre aussi bien dans le macro que le microcosme; car l'univers est un Grand Homme doté de 18 + 1 « articulations » ou habitus. On entrevoit ainsi que selon l'usage qui en sera fait, ces propriétés ou facultés versent d'un coté ou de l'autre, point de vue apparement moral... alors qu'il relève en fait de l'Art suprème (ou art de Vivre) tandis que les autres arts servent à faire Ses gammes.

Ces anges du microcosme suggèrent une physiologie subtile, résultant de la psycho-cosmologie et de la cosmo-physiologie qui transforment le corps humain en microcosme. Corps subtil « artificiel » comme je vous l'avais précisé ailleurs sur ce site, en recourant aux lumières des tantras shivaïtes... (tu piges mieux, camarade Logos ?).
Ibn Arabi n'hésitera pas à comparer la Conscience (aragne rectifiée...) de l'orant à l'imâm dirigeant toute prière collective, y compris celle des anges du corps. En tant qu'imâm de son tout, conformément à la vision coranique (à la fois concentrique et fractale...) du Tout, cette conscience est suppléante du Créateur. Le « comme » étant le verbe « être » en mode virtuel, et pudiquement voilé...
Et Corbin de conclure : « homologation nous mettant bien, ainsi, sur la voie de comprendre le sens de la prière comme créatrice ».
Si vous pouvez mettre ceci en rapport avec le sens « alchimique » donné par Fulcanelli, puis Alleau, au mot poésie, via le grec poïen = créer, je n'y vois que des avantages... presque des accomptes au donum dei, art-ifex s'il en est...

La sourate 72, intitulée les Djinns, et comprenant 28 versets, les y mentionnent 19 fois. Les 18 sourates précédant celle-ci, mentionneront ceux-ci 19 fois au total. Et à la sourate LXXIV verset 30, il est écrit: "Dix‑neuf anges sont chargés d'y veiller," (à l'enfer).

On peut remarquer, en passant, les affinités électives et « fonctionnelles » entre tout ce qui précède et ce que disait Devoucoux des mains théophores : « La tradition a transporté à la main gauche le nombre 19 et les idées de division qu'il représente; la main droite est restée comme le signe de la puissance nécessaire pour unir. La bénédiction opposée à la malédiction est figurée par la main gauche ».
Soit comme un dédoublement identique à celui porté par le caducé, et où le partage des rôles entre les deux réfractions (les deux gémeaux de l'arcane) de l'axe central, reste au pire ambigü (égo), au mieux paradoxal (éveil).

Jean de Bonai, à propos de ces Dioscures se partageant cabalistiquement le même Pégase, dira :

« Il y a 4 éléments mais seulement deux sont visibles : l'eau et la terre. L'air est caché dans l'eau; le feu dans la terre; ce que signifiela figure des gémeaux (...) de qui la vie alternative dit la différente puissance des deux serpents, dans cette division d'éléments qui est une espèce de mort ».

Et le Nicolas Valois, si cher à Kunlun, d'apporter la goutte d'eau qui fera déborder ce post, (ou joindre les pognes ?) : « Satan est feu en son occulte et air en son manifeste ». Soit exactement les éléments attribués aux djinns par le soufisme.

Mais qui sont donc tous ces serpents qui sifflent sur nos têtes ? Nous en auront peut être le coeur plus net au prochain épisode, fin de ces études sur le 19, qui seront consacrés à une curieuse remarque d' Alleau, qui au détour de son livre sur « le Mont Saint Michel » (Tertre d'Héliopolis ?), nous cause de la fondation de l'Ordre de... Saint Michel (« Qui est comme Dieu »), résumée plastiquement, comme on jacte maintenant dans la gôche caviar, par une toile de Jean Fouquet. Il y remarque 19 personnages; soit le nombre de lettres formant leur devise : « Immensi Tremor Oceani ».

Tremor : la terreur ou, « ce qui fait trembler... l'Immense Océan »; traduit il, diplomatiquement.

Les autres indications alchimiques contenues dans ce même ouvrage donnant à penser que se tient là quelque chose de fondamental. Freud dirait une scène capitale ! Quelque chose en rapport avec les mystères, peu divulgués, du début de l'Oeuvre ? Donc, si j'ai bien été saisi par les con-sonnances hermétiques, avec nos débuts dans la Vie également. Faute de quoi, Dame Alchimie ne nous regarderait pas, nous les humanoïdes...


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Message  Logos Sam 12 Mar 2011, 16:02

En écho aux CheminCroisé réflexions sur le désir-amour et au "soleil ophidien en pleine mue" (évoqué plus haut par aliboron) et de notre Druide :

Curieuse occurrence du nombre 19 749156

"L'Amour est profondément animal : c'est sa beauté."

(Rémy de Gourmont)

Le baiser ophidien

A la vierge prude, le jeune homme empressé
Sous le regard reptilien s'adonne au baiser.
Elle se donne inquiète et passionnée, caressée
Par les pulsions de son amant déniaisé.

Elle n'a gardé par pudeur
Que la couronne de fleur
Que son amant lui a faite
Pour savourer sa défaite.

La fille s'abandonne et ferme les yeux
Imagine en rêve le serpent qui la pique.
L'étreinte solide sous laquelle elle abdique
Suffit au bonheur qu'elle rêve luxurieux.

Ses cheveux d'or qui s'étalent
Comme un soleil sans pétale
Lui cachent au visage
La honte de n'être sage.

Enfin la langue pointue a fait son chemin
Et la peau de son amant se squame et s'écaille.
Opérant sa magie, le baiser ophidien
Transforme l'aventureux en un feu de paille.

Reste un serpent qui rampe
Qui s'enfuit et qui décampe
Et un souvenir de flamme
D'une fille faite femme.


Yves Le Guern

*

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