La carte du tarot "Le Chariot"
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Charly Alverda
Henri Schersch
Montaléchel
8 participants
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La carte du tarot "Le Chariot"
L'examen de cette carte vient en support à un témoignage posté dans la rubrique Expériences vécues |
Version de Nicolas Conver 1760 |
Pourtant, dans la version de Vieville, ces chevaux ont des têtes humaines, comme s'il s'agissait plutôt de personnages déguisés en chevaux, ce qui expliquerait le faible nombre de jambes (puisqu'on doit exceptionnellement parler de jambes pour les chevaux).
Dodal | Vieville |
Le dessinateur de la lame Le Chariot a-t-il voulu faire allusion à ce théâtre ancien ? Je suis bien incapable de le dire.
Dans le chariot, le "conducteur" (ou le personnage transporté) n'est pas n'importe qui : il tient un sceptre et porte une couronne ( couronne de marquis, dirait-on). C'est un chef, un dirigeant, un noble. Il dirige, il maîtrise. Probablement est-ce lui qui tient les rênes. Ce qui me surprend, ce sont les "visages" qui décorent ses épaules, ressemblant à des masques vénitiens; je n'en perçois pas la signification (s'il y en a une !).
Ce premier coup d'œil me donne l'occasion de noter quelques séries de mots-clés évocateurs. Au sujet du chariot :
véhicule, déplacement, voyage, périple, itinéraire, mouvement
Au sujet du personnage :
noblesse, maîtrise, contrôle, gestion
volonté, volontarisme, dynamique, dynamisme
En associant les deux :
progression, progrès, avancée, avancement
Si on examine ces mots-clés à la fois au sens premier et au sens figuré, il émane de cette carte un dynamisme contrôlé, qui permet d'avancer. Il ressort l'idée générale d'un personnage qui dirige sa vie plutôt que la subir.
Montaléchel- Nombre de messages : 173
Date d'inscription : 25/07/2008
Re: La carte du tarot "Le Chariot"
Bonjour,
La carte du tarot "Le Chariot" porte généralement le chiffre 7. Or, je remarque que chez Vieville, elle porte le chiffre 8. Il y a-t-il une explication ?
La carte du tarot "Le Chariot" porte généralement le chiffre 7. Or, je remarque que chez Vieville, elle porte le chiffre 8. Il y a-t-il une explication ?
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: La carte du tarot "Le Chariot"
Bonjour
Pour répondre à la question de Henri :
Le Chariot chez Vieville est tiré par des sphinx : c'est un tarot hiéroglyphique ! Et il porte le nombre VIII normalement attribué à la Justice, ce n'est pas un jeune homme comme dans les TdM, c'est un homme accompli, un roi dont la couronne est soulignée de rouge. Dans le contexte R + C dont ce jeu est l'objet c'est Hermès dont le nombre est huit, comme le Christ. Cette inversion du VII et du VIII s'explique par la nécessité de placer le nombre 7 sous le signe du repos et de l'accomplissement : le septième signe du zodiaque est précisément celui de la Balance, signe d'air. Notre Justice porte ailes, balance et glaive attributs de saint Michel, correspondant à la chaleur et la lumière de l'Esprit aux sept dons.
Je pense que lu comme un "emblème" du XVIIè siècle : char, sphinx, roi, les quatre colonnes (4 éléments) et le dais forment une unité. Le sceptre se confond avec une colonne et les sphinx montrent bien qu'ils font corps avec le chariot et qu'ils sont en "bas" mus" dans la seconde moitié de la carte mus par l'activité (masque et bras droit ailé ?).
Voila du moins comment je lis ce tarot !
Cordialement,
C...a
Pour répondre à la question de Henri :
Le Chariot chez Vieville est tiré par des sphinx : c'est un tarot hiéroglyphique ! Et il porte le nombre VIII normalement attribué à la Justice, ce n'est pas un jeune homme comme dans les TdM, c'est un homme accompli, un roi dont la couronne est soulignée de rouge. Dans le contexte R + C dont ce jeu est l'objet c'est Hermès dont le nombre est huit, comme le Christ. Cette inversion du VII et du VIII s'explique par la nécessité de placer le nombre 7 sous le signe du repos et de l'accomplissement : le septième signe du zodiaque est précisément celui de la Balance, signe d'air. Notre Justice porte ailes, balance et glaive attributs de saint Michel, correspondant à la chaleur et la lumière de l'Esprit aux sept dons.
Je pense que lu comme un "emblème" du XVIIè siècle : char, sphinx, roi, les quatre colonnes (4 éléments) et le dais forment une unité. Le sceptre se confond avec une colonne et les sphinx montrent bien qu'ils font corps avec le chariot et qu'ils sont en "bas" mus" dans la seconde moitié de la carte mus par l'activité (masque et bras droit ailé ?).
Voila du moins comment je lis ce tarot !
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: La carte du tarot "Le Chariot"
Bon début de fin de journée,
Sans contester Charly (je n'ai pas son érudition, surtout en matière de tarot), j'apporte au débat quelques éléments pouvant aller en sens contraire.
Car, voyez-vous, je ne peux m'empêcher d'établir une relation analogique avec un autre chariot dont la symbolique ramène au nombre 7 :
Constellation : Le chariot aussi dénommée la Grande OurseCette constellation majeure de l'Hémisphère Nord pourrait effectivement souligner l'incomplétude, le voyage non abouti, puisqu'elle sert de repère aisé pour trouver le nord (par prolongation de la ligne imaginaire qui relie les deux étoiles les plus à droite), l'Etoile Polaire servirait alors de "huitième étoile".
Personnellement, j'interprète le chariot comme caractéristique d'une instabilité, à cause des mouvements (vers l'avant, évidemment, mais il y a aussi un roulis de gauche à droite) :
mouvement, instabilité, cahots, cahin-caha, tangage, roulis
On est là dans le non-accompli. Il y a progrès, progression, mais pas aboutissement. Or, dans ma compréhension de la symbolique numérique (il faudrait un jour qu'on ouvre un fil là-dessus), le nombre marquant aboutissement et stabilité, c'est le 8, pas le 7. Ça doit me venir de mes cours de chimie (couches d'électrons autour des atomes) et de l'analogie avec le cube (8 sommets, très stable, pierre angulaire), même si je reconnais que la Bible nous raconte qu'après une création en 6 jours, Dieu se reposa le septième pour admirer sa besogne accomplie (d'où la semaine de 7 jours). Il y a là matière à discussions intéressantes, puisque Vieville basait vraisemblablement ses conceptions sur les écrits bibliques.
La tradition grecque représente ces bébêtes dotées d'ailes, ailes qu'on ne voit pas chez Vieville pour étayer cette interprétation.
Mais devrais-je plutôt me référer au Sphinx égyptien plutôt qu'aux grecs, suite à l'allusion à un tarot hyéroglyphique ?
Sans contester Charly (je n'ai pas son érudition, surtout en matière de tarot), j'apporte au débat quelques éléments pouvant aller en sens contraire.
Car, voyez-vous, je ne peux m'empêcher d'établir une relation analogique avec un autre chariot dont la symbolique ramène au nombre 7 :
Constellation : Le chariot aussi dénommée la Grande Ourse
Personnellement, j'interprète le chariot comme caractéristique d'une instabilité, à cause des mouvements (vers l'avant, évidemment, mais il y a aussi un roulis de gauche à droite) :
mouvement, instabilité, cahots, cahin-caha, tangage, roulis
On est là dans le non-accompli. Il y a progrès, progression, mais pas aboutissement. Or, dans ma compréhension de la symbolique numérique (il faudrait un jour qu'on ouvre un fil là-dessus), le nombre marquant aboutissement et stabilité, c'est le 8, pas le 7. Ça doit me venir de mes cours de chimie (couches d'électrons autour des atomes) et de l'analogie avec le cube (8 sommets, très stable, pierre angulaire), même si je reconnais que la Bible nous raconte qu'après une création en 6 jours, Dieu se reposa le septième pour admirer sa besogne accomplie (d'où la semaine de 7 jours). Il y a là matière à discussions intéressantes, puisque Vieville basait vraisemblablement ses conceptions sur les écrits bibliques.
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Alors, ainsi donc, les "chevaux" seraient des sphinx faisant corps avec le chariot ?La tradition grecque représente ces bébêtes dotées d'ailes, ailes qu'on ne voit pas chez Vieville pour étayer cette interprétation.
Mais devrais-je plutôt me référer au Sphinx égyptien plutôt qu'aux grecs, suite à l'allusion à un tarot hyéroglyphique ?
Voilà une belle énigme !
Montaléchel- Nombre de messages : 173
Date d'inscription : 25/07/2008
Re: La carte du tarot "Le Chariot"
Bonjour
Montaléchel : " je ne peux m'empêcher d'établir une relation analogique avec un autre chariot dont la symbolique ramène au nombre 7 "
Excellente remarque, ainsi pour le Vieville le Chariot VII relié à une "Roue de Fortune" X, induirait l'Etoile XVII.
Dans le Conver et le Chosson, c'est un serpent (Ouroboros) qui est caché dans la roue gauche (pour nous), selon moi, on ne peut considérer le Vieville avec la symbolique des TdM et selon que ce sont des chevaux, des sphinx ou des cygnes qui sont associés au chariot, la symbolique de la carte change.
Je rappelle qu'au XVIIIè siècle, chaque élément d'une carte était encore appelé hiéroglyphe.
Dans le contexte du Tarot, nous avons affaire à des nombres qui qualifient les rythmes de retour à l'Unité, non à des chiffres qui quantifient et additionnent.
Voici un extrait de NOMBRES de Henri Giriat, relatif au 8 :
" Que nous dit 8 en son dessin ? Un détournement de l'être, l'existentiation, l'entrée dans le le naturant, où génération est sans retour, le temps déployé est irréversible.
L'autre porte est nécessité, celle de la mort, 8 est le développement de 2 premier cube, Il octroie au monde les 3 dimensions, il détermine la 3è : substance.
Double du carré 4, le nombre 8 entraîne dans sa rotation l'expansion de l'espace par duplication infinie.
Il coagule en instants discontinus le flux continu de la durée.
Double 4 en inversion, 8 affirme l'opposition des forces vitales et de l'inertie matérielle.
Lié au temps par l'indice de sa courbure, 8 est mobile, non plus d'engendrement comme 2, mais de génération de vie passante et trépassante.
" Non l'infini, mais l'indéfini dans la répétition des cycles de la Nature oscillant entre ses contraires montée et déclin, plaisir et douleur, don et refus."
Montaléchel propose : "... dans ma compréhension de la symbolique numérique ... le nombre marquant aboutissement et stabilité, c'est le 8, pas le 7.
Voici la vision traditionnelle du même Giriat :
" De 1 à 7, l'ordre immuable du créé se déploie, ciel, terre, homme, sous la discrétion de la lumière. Ordre tel qu'il se manifeste dès la première des paroles : BERESCHIT, en tête, espace intelligible, donné éternel en l'esprit créateur, forme, modèle de toutes figures apparaissant dans l'univers, et jusqu'à notre monde matériel....
... 7 referme le cycle du septénaire. En lui se composent sans se confondre 3, nombre du Ciel et 4, nombre de la Terrre.
Il en paraît la Maison d'or.
Au coeur de l'univers siège le parfait, la paix inaltérable, Dieu s'y retire au 7è jour.
Or,clôturant le septénaire, 7 projette en durée l'instant de l'espace principiel.
Le retrait de Dieu en lui-même donne liberté au monde de prendre forme de son propre mouvement."
Je considère les 22 "triomphes" du Tarot comme surgissant de la matrice (le cercle), et Jean Carteret, auteur de cette "vision" constate : " Le triangle est le premier polygone où le verbe va s'articuler, il est l'initiateur de la série des 21 autres. Le second sera le carré puis le pentagone, l'hexagone, mais, première rupture de la série : 360 n'est pas divisible par 7, il n'y a pas de polygone régulier qui comporte sept côtés... (ceci nous ramène à une valorisation du nombre 6, aux six jours de la création : s'il n'y a pas de polygone régulier de sept côtés c'est parce que « Dieu » s'est reposé le septième jour... premier éclatement du cercle)."
Cordialement,
C...a
Montaléchel : " je ne peux m'empêcher d'établir une relation analogique avec un autre chariot dont la symbolique ramène au nombre 7 "
Excellente remarque, ainsi pour le Vieville le Chariot VII relié à une "Roue de Fortune" X, induirait l'Etoile XVII.
Dans le Conver et le Chosson, c'est un serpent (Ouroboros) qui est caché dans la roue gauche (pour nous), selon moi, on ne peut considérer le Vieville avec la symbolique des TdM et selon que ce sont des chevaux, des sphinx ou des cygnes qui sont associés au chariot, la symbolique de la carte change.
Je rappelle qu'au XVIIIè siècle, chaque élément d'une carte était encore appelé hiéroglyphe.
Dans le contexte du Tarot, nous avons affaire à des nombres qui qualifient les rythmes de retour à l'Unité, non à des chiffres qui quantifient et additionnent.
Voici un extrait de NOMBRES de Henri Giriat, relatif au 8 :
" Que nous dit 8 en son dessin ? Un détournement de l'être, l'existentiation, l'entrée dans le le naturant, où génération est sans retour, le temps déployé est irréversible.
L'autre porte est nécessité, celle de la mort, 8 est le développement de 2 premier cube, Il octroie au monde les 3 dimensions, il détermine la 3è : substance.
Double du carré 4, le nombre 8 entraîne dans sa rotation l'expansion de l'espace par duplication infinie.
Il coagule en instants discontinus le flux continu de la durée.
Double 4 en inversion, 8 affirme l'opposition des forces vitales et de l'inertie matérielle.
Lié au temps par l'indice de sa courbure, 8 est mobile, non plus d'engendrement comme 2, mais de génération de vie passante et trépassante.
" Non l'infini, mais l'indéfini dans la répétition des cycles de la Nature oscillant entre ses contraires montée et déclin, plaisir et douleur, don et refus."
Montaléchel propose : "... dans ma compréhension de la symbolique numérique ... le nombre marquant aboutissement et stabilité, c'est le 8, pas le 7.
Voici la vision traditionnelle du même Giriat :
" De 1 à 7, l'ordre immuable du créé se déploie, ciel, terre, homme, sous la discrétion de la lumière. Ordre tel qu'il se manifeste dès la première des paroles : BERESCHIT, en tête, espace intelligible, donné éternel en l'esprit créateur, forme, modèle de toutes figures apparaissant dans l'univers, et jusqu'à notre monde matériel....
... 7 referme le cycle du septénaire. En lui se composent sans se confondre 3, nombre du Ciel et 4, nombre de la Terrre.
Il en paraît la Maison d'or.
Au coeur de l'univers siège le parfait, la paix inaltérable, Dieu s'y retire au 7è jour.
Or,clôturant le septénaire, 7 projette en durée l'instant de l'espace principiel.
Le retrait de Dieu en lui-même donne liberté au monde de prendre forme de son propre mouvement."
Je considère les 22 "triomphes" du Tarot comme surgissant de la matrice (le cercle), et Jean Carteret, auteur de cette "vision" constate : " Le triangle est le premier polygone où le verbe va s'articuler, il est l'initiateur de la série des 21 autres. Le second sera le carré puis le pentagone, l'hexagone, mais, première rupture de la série : 360 n'est pas divisible par 7, il n'y a pas de polygone régulier qui comporte sept côtés... (ceci nous ramène à une valorisation du nombre 6, aux six jours de la création : s'il n'y a pas de polygone régulier de sept côtés c'est parce que « Dieu » s'est reposé le septième jour... premier éclatement du cercle)."
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: La carte du tarot "Le Chariot"
Post dédié à la mémoire du cartier Jean-Claude Flornoy.
Bonjour,
Montaléchel écrivait naguère : “sur certaines reproductions, on dirait un seul cheval à deux têtes, mais je ne crois pas que les cartiers d'alors aient voulu nous présenter une telle chimère, d'autant que certaines versions distinguent nettement les deux animaux en les dessinant dans des couleurs très différentes.”
D’anciens jeux représentent un attelage de deux chevaux avec leurs huit jambes, et par ailleurs des bateleurs entourés de badauds. Le lien qui unit les cavales du Conver est en rouge, les Chefs d’Oeuvre du Compagnonnage ne laissent rien au hasard comme je tenterais encore ici de le démontrer.
Alors “en route mes enfants perdus, la chimère vous tend sa croupe” (Verlaine)
On l’a vu précédemment, la roue gauche du Chariot du Tarot (dont la création est faussement attribuée à Nicolas Conver) dissimule un serpent, indiqué (ou du moins sa direction) par le sabot de la “cavale” siamoise à sa “moitié”. La vraie moitié du “corps” de ce monstre “cabalistique” est en fait ce qu’on appelle le chariot qui porte la royale “quintessence”, le PRINCipE, sous le dais de ses quatre éléments ; mais cocher, chariot et chevaux ne font qu’un, aussi extravagant que cela puisse apparaître aux modernes !
Cette quintessence céleste est recouverte partiellement d’une armure, portant quatre cercles.* (symboles de l’or solaire), car elle ne peut apparaître sensiblement que par son “écorce”, le Chariot de la Nature arrête ses roues quand elle devient visible. Lorsque les quatre éléments sont en équilibre dans un “chaos” dit philosophique, elle s’appelle alors sel : harmoniac, alkali, salpêtre des philosophes ;
On a vu que Gobineau de Montluisant énonçait que le sel invisible, appelé le Sel de Sapience, est la “copule du soufre et du mercure” (lien rouge unissant les cavales) et qu’il “fixe et encloue les composé des quatre” (mixtes), quatre comme les sabots, que j’assure ferrés, des deux chevaux. (pourquoi non !)
Sel, soufre et mercure sont respectivement les trois “principes” principiants et/ou principiés formant le corpus mundi, l’anima mundi et le spiritus mundi du macrocosme et des deux microcosmes, on peut considérer que les quatre “éléments” (du dais) produisant les trois “principes”, le sel au royal visage unifie les deux visages des masques en principes “principiants” et les deux cavales en principes “principiés”.
La carte du Chariot est divisée en deux parties égales horizontalement et verticalement, ce qui est souligné en rouge. Le “haut” et le “bas” apparaissent couleur d’or, mais l’intérieur est bleu ciel, nous sommes sur une “terre céleste”.
Nous savons que “ce qui est en bas est comme ce qui est en haut pour faire le miracle d’une seule chose”. Les masques en haut “fixant” les deux éléments non coloriés (le feu et l’air invisibles) répondent aux deux cavales : soufre et mercure indissociables, en bas ; de même ces deux masques se réunissent dans le corps du “petit roi”, ce qui est un peu “tiré par les chevEux”... si y on regarde bien, à la loupe !
Ces masques de l’or céleste, parce que fortement soulignés de rouge, indiquent par le binaire une activité potentielle de la royale quintessence mercurielle, et le masque de gauche “fixe” en outre un sceptre - ou marotte de Fou ce qui en ferait un caducée - qui correspond au serpent Ouroboros symbole de la (des) roue(s) de la Nature, et du Mercure qu’il faut “justement” fixer, comme le fit Cadmius.
A l’exacte moitié du dais - en haut de la carte - est le point rouge indiquant l’unité de sens de l’ensemble. Tous les éléments soulignés de rouge sont à relier, la clef permettant de réduire le binaire (et le quaternaire) à l’unité est dans le ternaire, ternaire de la couronne “tréflée”, celui des trois rayons de la roue... et de la langue d’or du serpent.
IEn 1624, le mystique Jacob Boehme écrivit : Le Chemin pour aller au Christ ; à son habitude il utilise l’alchimie pour expliquer sa “théologie” dont l’analogie de la Chute à cause de la fameuse pomme est limpide.
“Alors, le démon présenta à l'âme [les choses secrètes] : le Mercure qui vit en Vulcain et qui est comme une roue de fer qui se présente comme un serpent.
L'âme, voyant cela, dit : - Là réside la puissance de toutes choses. Mais comment puis-je devenir telle ? Le démon : - Toi aussi tu es un Mercure igné, mais seulement si tu retires ta volonté du règne de Dieu et que tu introduises tes désirs dans cette science [du règne de Mercure en Vulcain]. Dès lors, ton fond caché sera manifesté en toi et tu pourras opérer de la même manière. Mais, avant, il faut que tu manges du fruit de l'Arbre : en lui sont les quatre éléments qui dominent l'un sur l'autre. C'est bien dans ce fruit qu'ils sont aux prises, comme le chaud contre le froid et le froid contre le chaud. En lui, les propriétés de la nature opèrent d'une manière sensible : ainsi tu deviendras sur-le-champ pareille à cette roue de feu, et tu ordonneras toutes choses sous ta propre puissance et tu les posséderas vraiment toutes.
L'âme [acceptant les propositions du démon] arrache sa volonté à Dieu et introduit ses désirs dans le « Vulcain du Mercure. Aussitôt se leva en elle le brûlant désir de manger de la connaissance du Bien et du Mal : elle prit le fruit de cette science et en mangea. Après cela, le Vulcain alluma le feu de la roue de l'essence et lors toutes les propriétés de la Nature se réveillèrent subitement en l'âme, y introduisant désir et convoitise.”
J’ai, pour ne pas exténuer le débonnaire lecteur, mélangé l’oeuvre de la Nature à celui des “philosophes”, il y a évidemment encore beaucoup de choses “hermétiques” à voir dans cette carte présentant la corporification en sel des trois principes célestes, le symbole du sel est d’ailleurs caché dans l’herbe dorée et dans les colonnes du dais. Grâce au “raisonnement” analogique le chemin de compréhension est sur, relier le haut et le bas, la gauche et la droite et les couleurs entre elles vous offre un parfait Mutus Liber.
En hommage au pseudo Basile Valentin qui s’amusait avec la mode de l’antimoine, je nomme ce VIIe triomphe du Tarot du maître inconnu V. T.: Le Char de Triomphe de la Quintessence.
(*) Le bras rouge désigne l’activité du quaternaire se “multipliant” en dénaire, car il y a six autres petits cercles sur l’armure : 1 + 2 + 3 + 4 = 10. Encore une roue, mais de Fortune ! Les R + C ont dit plein de choses interressantes sur les rotae de la Nature et selon moi Jacob Boehme est le plus clair sur le sujet; jeunes téméraires, n’oubliez cependant pas l’aspirine !
Cordialement,
C...a
Bonjour,
Montaléchel écrivait naguère : “sur certaines reproductions, on dirait un seul cheval à deux têtes, mais je ne crois pas que les cartiers d'alors aient voulu nous présenter une telle chimère, d'autant que certaines versions distinguent nettement les deux animaux en les dessinant dans des couleurs très différentes.”
D’anciens jeux représentent un attelage de deux chevaux avec leurs huit jambes, et par ailleurs des bateleurs entourés de badauds. Le lien qui unit les cavales du Conver est en rouge, les Chefs d’Oeuvre du Compagnonnage ne laissent rien au hasard comme je tenterais encore ici de le démontrer.
Alors “en route mes enfants perdus, la chimère vous tend sa croupe” (Verlaine)
On l’a vu précédemment, la roue gauche du Chariot du Tarot (dont la création est faussement attribuée à Nicolas Conver) dissimule un serpent, indiqué (ou du moins sa direction) par le sabot de la “cavale” siamoise à sa “moitié”. La vraie moitié du “corps” de ce monstre “cabalistique” est en fait ce qu’on appelle le chariot qui porte la royale “quintessence”, le PRINCipE, sous le dais de ses quatre éléments ; mais cocher, chariot et chevaux ne font qu’un, aussi extravagant que cela puisse apparaître aux modernes !
Cette quintessence céleste est recouverte partiellement d’une armure, portant quatre cercles.* (symboles de l’or solaire), car elle ne peut apparaître sensiblement que par son “écorce”, le Chariot de la Nature arrête ses roues quand elle devient visible. Lorsque les quatre éléments sont en équilibre dans un “chaos” dit philosophique, elle s’appelle alors sel : harmoniac, alkali, salpêtre des philosophes ;
On a vu que Gobineau de Montluisant énonçait que le sel invisible, appelé le Sel de Sapience, est la “copule du soufre et du mercure” (lien rouge unissant les cavales) et qu’il “fixe et encloue les composé des quatre” (mixtes), quatre comme les sabots, que j’assure ferrés, des deux chevaux. (pourquoi non !)
Sel, soufre et mercure sont respectivement les trois “principes” principiants et/ou principiés formant le corpus mundi, l’anima mundi et le spiritus mundi du macrocosme et des deux microcosmes, on peut considérer que les quatre “éléments” (du dais) produisant les trois “principes”, le sel au royal visage unifie les deux visages des masques en principes “principiants” et les deux cavales en principes “principiés”.
La carte du Chariot est divisée en deux parties égales horizontalement et verticalement, ce qui est souligné en rouge. Le “haut” et le “bas” apparaissent couleur d’or, mais l’intérieur est bleu ciel, nous sommes sur une “terre céleste”.
Nous savons que “ce qui est en bas est comme ce qui est en haut pour faire le miracle d’une seule chose”. Les masques en haut “fixant” les deux éléments non coloriés (le feu et l’air invisibles) répondent aux deux cavales : soufre et mercure indissociables, en bas ; de même ces deux masques se réunissent dans le corps du “petit roi”, ce qui est un peu “tiré par les chevEux”... si y on regarde bien, à la loupe !
Ces masques de l’or céleste, parce que fortement soulignés de rouge, indiquent par le binaire une activité potentielle de la royale quintessence mercurielle, et le masque de gauche “fixe” en outre un sceptre - ou marotte de Fou ce qui en ferait un caducée - qui correspond au serpent Ouroboros symbole de la (des) roue(s) de la Nature, et du Mercure qu’il faut “justement” fixer, comme le fit Cadmius.
A l’exacte moitié du dais - en haut de la carte - est le point rouge indiquant l’unité de sens de l’ensemble. Tous les éléments soulignés de rouge sont à relier, la clef permettant de réduire le binaire (et le quaternaire) à l’unité est dans le ternaire, ternaire de la couronne “tréflée”, celui des trois rayons de la roue... et de la langue d’or du serpent.
IEn 1624, le mystique Jacob Boehme écrivit : Le Chemin pour aller au Christ ; à son habitude il utilise l’alchimie pour expliquer sa “théologie” dont l’analogie de la Chute à cause de la fameuse pomme est limpide.
“Alors, le démon présenta à l'âme [les choses secrètes] : le Mercure qui vit en Vulcain et qui est comme une roue de fer qui se présente comme un serpent.
L'âme, voyant cela, dit : - Là réside la puissance de toutes choses. Mais comment puis-je devenir telle ? Le démon : - Toi aussi tu es un Mercure igné, mais seulement si tu retires ta volonté du règne de Dieu et que tu introduises tes désirs dans cette science [du règne de Mercure en Vulcain]. Dès lors, ton fond caché sera manifesté en toi et tu pourras opérer de la même manière. Mais, avant, il faut que tu manges du fruit de l'Arbre : en lui sont les quatre éléments qui dominent l'un sur l'autre. C'est bien dans ce fruit qu'ils sont aux prises, comme le chaud contre le froid et le froid contre le chaud. En lui, les propriétés de la nature opèrent d'une manière sensible : ainsi tu deviendras sur-le-champ pareille à cette roue de feu, et tu ordonneras toutes choses sous ta propre puissance et tu les posséderas vraiment toutes.
L'âme [acceptant les propositions du démon] arrache sa volonté à Dieu et introduit ses désirs dans le « Vulcain du Mercure. Aussitôt se leva en elle le brûlant désir de manger de la connaissance du Bien et du Mal : elle prit le fruit de cette science et en mangea. Après cela, le Vulcain alluma le feu de la roue de l'essence et lors toutes les propriétés de la Nature se réveillèrent subitement en l'âme, y introduisant désir et convoitise.”
J’ai, pour ne pas exténuer le débonnaire lecteur, mélangé l’oeuvre de la Nature à celui des “philosophes”, il y a évidemment encore beaucoup de choses “hermétiques” à voir dans cette carte présentant la corporification en sel des trois principes célestes, le symbole du sel est d’ailleurs caché dans l’herbe dorée et dans les colonnes du dais. Grâce au “raisonnement” analogique le chemin de compréhension est sur, relier le haut et le bas, la gauche et la droite et les couleurs entre elles vous offre un parfait Mutus Liber.
En hommage au pseudo Basile Valentin qui s’amusait avec la mode de l’antimoine, je nomme ce VIIe triomphe du Tarot du maître inconnu V. T.: Le Char de Triomphe de la Quintessence.
(*) Le bras rouge désigne l’activité du quaternaire se “multipliant” en dénaire, car il y a six autres petits cercles sur l’armure : 1 + 2 + 3 + 4 = 10. Encore une roue, mais de Fortune ! Les R + C ont dit plein de choses interressantes sur les rotae de la Nature et selon moi Jacob Boehme est le plus clair sur le sujet; jeunes téméraires, n’oubliez cependant pas l’aspirine !
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: La carte du tarot "Le Chariot"
Bonjour
Merci pour tous ces éléments Charly !
On trouve dans "La Nature à découvert : Pour les Enfants de la science seulement et non pour les Ignorants Sophistes" (par le Chevalier Inconnu)
"L’air est le chariot de l’Esprit du monde, et il est appelé l’entretien du feu parce qu’il demande un lieu spacieux convenable à sa nature plus rare et plus spirituelle. Médée avait son chariot attelé de deux serpents."
Merci pour tous ces éléments Charly !
On trouve dans "La Nature à découvert : Pour les Enfants de la science seulement et non pour les Ignorants Sophistes" (par le Chevalier Inconnu)
"L’air est le chariot de l’Esprit du monde, et il est appelé l’entretien du feu parce qu’il demande un lieu spacieux convenable à sa nature plus rare et plus spirituelle. Médée avait son chariot attelé de deux serpents."
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: La carte du tarot "Le Chariot"
Voici une méditation musicale inspirée par VII-Le Chariot
i maestri cantori- Nombre de messages : 94
Date d'inscription : 23/02/2012
Re: La carte du tarot "Le Chariot"
Bonjour i maestri cantori,
Merci pour cette méditation qui sonne un peu comme le style du groupe "Louise Attaque" ( https://www.youtube.com/watch?v=0emXuhPTWUM ). Je retiens surtout ce gros plan sur le blason central du chariot, comportant les lettres S.M, une probable allusion aux polarités alchimiques traditionnelles : Soufre et Mercure. Pourtant, on a vu que ce blason pouvait varier d'une version du tarot à une autre, puisque dans le post que j'avais mis en ligne pour débuter le présent sujet on voyait que la version de Nicolas Conver (1760) présentait les lettres V.T, alors que chez Dodal et Vieville, les blasons étaient vierges de toute inscription.
Merci pour cette méditation qui sonne un peu comme le style du groupe "Louise Attaque" ( https://www.youtube.com/watch?v=0emXuhPTWUM ). Je retiens surtout ce gros plan sur le blason central du chariot, comportant les lettres S.M, une probable allusion aux polarités alchimiques traditionnelles : Soufre et Mercure. Pourtant, on a vu que ce blason pouvait varier d'une version du tarot à une autre, puisque dans le post que j'avais mis en ligne pour débuter le présent sujet on voyait que la version de Nicolas Conver (1760) présentait les lettres V.T, alors que chez Dodal et Vieville, les blasons étaient vierges de toute inscription.
Montaléchel- Nombre de messages : 173
Date d'inscription : 25/07/2008
Re: La carte du tarot "Le Chariot"
Bonjour Montaléchel
SM. Sa Majesté ?
Le côté Louise Attaque, c'est peut être ce déferlement de quintes qui n'est pas sans rappeler celles qui servaient d'assise à l'Empereur...?
SM. Sa Majesté ?
Le côté Louise Attaque, c'est peut être ce déferlement de quintes qui n'est pas sans rappeler celles qui servaient d'assise à l'Empereur...?
i maestri cantori- Nombre de messages : 94
Date d'inscription : 23/02/2012
Re: La carte du tarot "Le Chariot"
Basile Valentin évoque "le chariot" lors de sa description de l'antimoine dans son ouvrage "Le Char Triomphal de l'Antimoine":
Grimaud
Il est bien vrai que c'est un minéral admirable, fort difficile à bien connaître. On le peut même appeler un des sept miracles du monde, d'autant que jusqu'à présent il ne s'est trouvé personne, ni même de mon temps, qui ait pu connaître entièrement toute sa puissance, ses vertus et ses opérations, et qui ait pu totalement pénétrer son essence jusqu'à tel point qu'on y ait pu encore trouver quelque nouveauté. Et au cas qu'il se rencontre telle personne, elle mériterait d'être menée sur un chariot de triomphe, comme autrefois on avait accoutumé de faire entrer dans la ville de Rome les grands héros, lesquels avaient remporté quelque grande victoire sur les ennemis. Mais je ne crois pas que jamais on emploie beaucoup d'ouvriers à faire tel chariot de triomphe à ce sujet.
La plupart des hommes d'aujourd'hui ne cherchent les facultés de l'antimoine à autre intention que pour acquérir quelque vaine gloire ou accumuler des richesses mondaines, ne se souciant pas de l'utilité que l'on en peut tirer pour la médecine et la santé des hommes, laquelle devrait être le but principal de tous ceux qui recherchent les secrets de la Nature, afin que l'Auteur d'icelle soit béni et loué en ses propres merveilles.
Il faut avouer qu'outre la santé on peut trouver plus de richesse dans l'antimoine que vous ni que moi-même ne saurions croire.
Grimaud
Ludivine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 04/04/2010
Re: La carte du tarot "Le Chariot"
Logos a écrit:
"L’air est le chariot de l’Esprit du monde, et il est appelé l’entretien du feu parce qu’il demande un lieu spacieux convenable à sa nature plus rare et plus spirituelle. Médée avait son chariot attelé de deux serpents."
L'air est Yang et le feu l'est aussi... L'air est composé d'azote et d'oxygene, le véhicule est l'oxygene
.°._seth_.°.- Nombre de messages : 1
Date d'inscription : 13/02/2016
Re: La carte du tarot "Le Chariot"
Bonjour à tous.
Je vous prie de pardonner mon ignorance mais il me semble qu'un certain nombre d'auteurs considèrent qu'il existe une corrélation entre les lettres de l'alphabet hébreu et les arcanes majeurs du Tarot.
Si tel est bien le cas (et ce n'est qu'une supposition), le Chariot correspondrait à la septième lettre de l'alphabet qui se nomme ZAYN. Il s'agit de la troisième lettre simple. Je rappelle, à l'attention de ceux qui ne seraient pas familiarisés avec cet alphabet, que les vingt-deux sont divisés en trois groupes. Le premier groupe intègre les trois lettres mères (alef, mem et shin). Le deuxième groupe comprend les sept lettres doubles ou redoublées (beth, ghimel, daleth, caph, phé, resh et tav). Quant au troisième groupe, il comprend les douze lettres simples (hé, vav, zayn, heth, teth, iod, lamed, noun, samesh, ayn, tzade et coph).
Le Sefer Yetzirah, ou "Livre de la Création" pour les intimes, mentionnent que les douze lettres simples correspondent aux douze signes du zodiac (cf. Chapitre 5, verset 4). Si l'on en croit ce traité, la troisième lettre simple (le ZAYN) correspond au troisième signe astrologique, c'est-à-dire au signe des Gémeaux. Ceci est intéressant car cette constellation représente les Dioscures (Castor et Pollux), dont l'un était mortel et l'autre immortel. De plus, le signe des Gémeaux est gouverné par la planète Mercure, qui doit son nom au dieu du commerce entre le ciel et la terre, c'est-à-dire le corps et l'esprit.
Dans ces conditions, les lettres "S" et "M" ne seraient-elles pas une allusion aux deux lettres mères Shin et Mem, qui représentent respectivement le feu et l'eau (cf. Sefer Yetzirah, 3-4), c'est-à-dire les deux substances opposées, et qui sont équilibrées par la lettre Alef (le conducteur du chariot) ? D'ailleurs, le rouge et le bleu ne sont-ils pas les couleurs les plus fréquemment associées au feu à l'eau ? Mais, si tel est le cas, pourquoi le feu est-il placé à droite du conducteur et l'eau à sa gauche, alors que ce devrait être l'inverse ?
Si vous avez la réponse, ...
Bonne nuit.
Je vous prie de pardonner mon ignorance mais il me semble qu'un certain nombre d'auteurs considèrent qu'il existe une corrélation entre les lettres de l'alphabet hébreu et les arcanes majeurs du Tarot.
Si tel est bien le cas (et ce n'est qu'une supposition), le Chariot correspondrait à la septième lettre de l'alphabet qui se nomme ZAYN. Il s'agit de la troisième lettre simple. Je rappelle, à l'attention de ceux qui ne seraient pas familiarisés avec cet alphabet, que les vingt-deux sont divisés en trois groupes. Le premier groupe intègre les trois lettres mères (alef, mem et shin). Le deuxième groupe comprend les sept lettres doubles ou redoublées (beth, ghimel, daleth, caph, phé, resh et tav). Quant au troisième groupe, il comprend les douze lettres simples (hé, vav, zayn, heth, teth, iod, lamed, noun, samesh, ayn, tzade et coph).
Le Sefer Yetzirah, ou "Livre de la Création" pour les intimes, mentionnent que les douze lettres simples correspondent aux douze signes du zodiac (cf. Chapitre 5, verset 4). Si l'on en croit ce traité, la troisième lettre simple (le ZAYN) correspond au troisième signe astrologique, c'est-à-dire au signe des Gémeaux. Ceci est intéressant car cette constellation représente les Dioscures (Castor et Pollux), dont l'un était mortel et l'autre immortel. De plus, le signe des Gémeaux est gouverné par la planète Mercure, qui doit son nom au dieu du commerce entre le ciel et la terre, c'est-à-dire le corps et l'esprit.
Dans ces conditions, les lettres "S" et "M" ne seraient-elles pas une allusion aux deux lettres mères Shin et Mem, qui représentent respectivement le feu et l'eau (cf. Sefer Yetzirah, 3-4), c'est-à-dire les deux substances opposées, et qui sont équilibrées par la lettre Alef (le conducteur du chariot) ? D'ailleurs, le rouge et le bleu ne sont-ils pas les couleurs les plus fréquemment associées au feu à l'eau ? Mais, si tel est le cas, pourquoi le feu est-il placé à droite du conducteur et l'eau à sa gauche, alors que ce devrait être l'inverse ?
Si vous avez la réponse, ...
Bonne nuit.
Dark Night 14- Nombre de messages : 2
Age : 52
Date d'inscription : 08/08/2016
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