Le dzogchen
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Le dzogchen
Bonjour à tous !
Depuis plusieurs mois, j'entends parler de dzogchen autour de moi. Intriguée , ne connaissant pas cette voie, j'ai fait quelques recherches sur la toile. Pour débuter, j'ai retenu ces quelques passages trouvés sur wikipédia:
Le dzogchen signifie grande perfection ou grande complétude. Le dzogchen est un ensemble d'enseignements et de techniques d'éveil spirituel du bouddhisme tibétain, basée sur des transmissions à l’origine ésotériques des courants bönpo, nyingmapa et drikung kagyu. Elle est également connue sous le nom d'Ati Yoga ou Maha Ati.
Cet enseignement, tout comme le mahamudra (gelugpa, sakyapa et kagyupa), prétend se situer au-delà des sutras et des tantras, et donc constituer un véhicule (yana) en soi, au-delà des trois véhicules traditionnels (hinayana, mahayana, vajrayana), qu'il peut toutefois utiliser comme des moyens auxiliaires. Son principe est l'auto-libération spontanée des passions et non leur transformation comme dans le tantrisme. Le dzogchen est une voie directe, située au-delà des causes et des effets.
Si l'on considère l'opposition fondamentale dans le bouddhisme entre nirvana et samsara, le point de vue dzogchen est que cette opposition étant, comme toute dualité, relative et susceptible d'être transcendée, il est inutile de chercher à quitter le samsara, inutile de rechercher le nirvana. On s'intéresse plutôt à la coémergence du samsara et de celui qui l'expérimente (le sujet, je, l'ego) en entrainant son esprit à la vigilance qui permet d'en être conscient à l'instant même où elle se produit. Un esprit ainsi orienté est dit reposer dans la base. Qui ne quitte jamais la base est un bouddha : il n'offre pas au samsara de prise lui permettant de se solidifier (autre façon de dire qu'il est libre de karma) : toutes les formes d'illusions et d'attachements s'auto-libèrent spontanément, manifestant la vitalité intrinsèque du nirvana. La pratique du dzogchen est donc un non-agir, ce qui la rapproche du zen et du taoisme.
Pour aboutir à l'auto-libération, le dzogchen affirme qu'il faut maintenir sa conscience en rigpa, l'état de présence claire et éveillée. Dans son essence, rigpa est vacuité, mais dans sa nature, il est lumière spontanée, énergie créatrice dont les phénomènes sont les attributs. Interprété selon la doctrine des « trois corps » ou trikāya, l'essence vide est le « corps absolu » ou dharmakāya, la lumière ou la radiance est le « corps de félicité » ou sambhogakāya, et les phénomènes le « corps d'apparition » ou nirmānakāya. L'esprit et les passions ne sont donc qu'un jeu issu de la créativité lumineuse. Les phénomènes se dissolvent en rigpa sans laisser de trace, il n'y a pas d'attachement, pas de finalité et donc pas de karma. Rigpa peut être comparé à un miroir, vide en lui-même mais simultanément doté de la potentialité de refléter toutes les apparences, belles ou laides, sans en être souillé. Dans l'état synchronisé à rigpa, on contemple les phénomènes sans s'y attacher, les rejeter, ou se projeter en eux. Ainsi, on demeure stable, hors de l'illusion et de la saisie, dans la non-dualité. La condition naturelle de l'esprit est donc identique à rigpa, spontanément et primordialement pure, lumineuse et vide.
Pour retrouver cette condition, on distingue la base, la voie et le fruit. La base est indiscernable de rigpa. La voie est la reconnaissance de rigpa en soi. Le fruit ou réintégration de la base est le retour des éléments du corps grossier à leur nature lumineuse, et le plein éveil dans un corps de lumière. Le fruit et la base sont une seule et même chose. C’est pourquoi, pour un bouddha, être éveillé, il n'existe aucune voie susceptible d'être parcourue pour en réaliser le fruit. Le chemin de réintégration n'a de sens que pour les êtres sensibles égarés de la base par l'ignorance.
Amitiés.
Depuis plusieurs mois, j'entends parler de dzogchen autour de moi. Intriguée , ne connaissant pas cette voie, j'ai fait quelques recherches sur la toile. Pour débuter, j'ai retenu ces quelques passages trouvés sur wikipédia:
Le dzogchen signifie grande perfection ou grande complétude. Le dzogchen est un ensemble d'enseignements et de techniques d'éveil spirituel du bouddhisme tibétain, basée sur des transmissions à l’origine ésotériques des courants bönpo, nyingmapa et drikung kagyu. Elle est également connue sous le nom d'Ati Yoga ou Maha Ati.
Cet enseignement, tout comme le mahamudra (gelugpa, sakyapa et kagyupa), prétend se situer au-delà des sutras et des tantras, et donc constituer un véhicule (yana) en soi, au-delà des trois véhicules traditionnels (hinayana, mahayana, vajrayana), qu'il peut toutefois utiliser comme des moyens auxiliaires. Son principe est l'auto-libération spontanée des passions et non leur transformation comme dans le tantrisme. Le dzogchen est une voie directe, située au-delà des causes et des effets.
Si l'on considère l'opposition fondamentale dans le bouddhisme entre nirvana et samsara, le point de vue dzogchen est que cette opposition étant, comme toute dualité, relative et susceptible d'être transcendée, il est inutile de chercher à quitter le samsara, inutile de rechercher le nirvana. On s'intéresse plutôt à la coémergence du samsara et de celui qui l'expérimente (le sujet, je, l'ego) en entrainant son esprit à la vigilance qui permet d'en être conscient à l'instant même où elle se produit. Un esprit ainsi orienté est dit reposer dans la base. Qui ne quitte jamais la base est un bouddha : il n'offre pas au samsara de prise lui permettant de se solidifier (autre façon de dire qu'il est libre de karma) : toutes les formes d'illusions et d'attachements s'auto-libèrent spontanément, manifestant la vitalité intrinsèque du nirvana. La pratique du dzogchen est donc un non-agir, ce qui la rapproche du zen et du taoisme.
Pour aboutir à l'auto-libération, le dzogchen affirme qu'il faut maintenir sa conscience en rigpa, l'état de présence claire et éveillée. Dans son essence, rigpa est vacuité, mais dans sa nature, il est lumière spontanée, énergie créatrice dont les phénomènes sont les attributs. Interprété selon la doctrine des « trois corps » ou trikāya, l'essence vide est le « corps absolu » ou dharmakāya, la lumière ou la radiance est le « corps de félicité » ou sambhogakāya, et les phénomènes le « corps d'apparition » ou nirmānakāya. L'esprit et les passions ne sont donc qu'un jeu issu de la créativité lumineuse. Les phénomènes se dissolvent en rigpa sans laisser de trace, il n'y a pas d'attachement, pas de finalité et donc pas de karma. Rigpa peut être comparé à un miroir, vide en lui-même mais simultanément doté de la potentialité de refléter toutes les apparences, belles ou laides, sans en être souillé. Dans l'état synchronisé à rigpa, on contemple les phénomènes sans s'y attacher, les rejeter, ou se projeter en eux. Ainsi, on demeure stable, hors de l'illusion et de la saisie, dans la non-dualité. La condition naturelle de l'esprit est donc identique à rigpa, spontanément et primordialement pure, lumineuse et vide.
Pour retrouver cette condition, on distingue la base, la voie et le fruit. La base est indiscernable de rigpa. La voie est la reconnaissance de rigpa en soi. Le fruit ou réintégration de la base est le retour des éléments du corps grossier à leur nature lumineuse, et le plein éveil dans un corps de lumière. Le fruit et la base sont une seule et même chose. C’est pourquoi, pour un bouddha, être éveillé, il n'existe aucune voie susceptible d'être parcourue pour en réaliser le fruit. Le chemin de réintégration n'a de sens que pour les êtres sensibles égarés de la base par l'ignorance.
Amitiés.
Aube-Aurore- Nombre de messages : 238
Age : 44
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: Le dzogchen
Dzogchen ? Bönpo ? Nyingmapa ? Drikung kagyu ? Maha Ati ? Sutras ? Mantras ?
Ça ressemble fort à un cours de vocabulaire sanskrit
(Memsi yapaksa).
Dictionnaires | . . . hmmmm.... mahamudra... gelugpa... sakyapa... yana... . . . kagyupa... hinayana... mahayana... vajrayana... . . . rigpa... trikāya... dharmakāya... sambhogakāya... nirmānakāya... |
(Memsi yapaksa).
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 54
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: Le dzogchen
Merci à Aube-Aurore de ces précisions que j'aurai du apporter depuis belle lurette
cordialement
aliboron
cordialement
aliboron
aliboron- Nombre de messages : 208
Age : 66
Date d'inscription : 15/07/2009
Re: Le dzogchen
Bonjour
Peut-être, Aliboron, mais au-delà de la définition compliquée que j'ai trouvée sur Wikipédia, je ne perçois pas trop ce que c'est, ce dzogchen. Sauf que je rencontre de plus en plus ce mot. Donc, ça m'interpelle. Ça m'a l'air important, intuitivement, mais je n'ai pas encore découvert en quoi.
Amitiés
Peut-être, Aliboron, mais au-delà de la définition compliquée que j'ai trouvée sur Wikipédia, je ne perçois pas trop ce que c'est, ce dzogchen. Sauf que je rencontre de plus en plus ce mot. Donc, ça m'interpelle. Ça m'a l'air important, intuitivement, mais je n'ai pas encore découvert en quoi.
Amitiés
Aube-Aurore- Nombre de messages : 238
Age : 44
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: Le dzogchen
Namkhai Norbu est sans aucun doute le maître dzogchen qui a eu, qui a et qui aura un rôle majeur à jouer dans la transmission des enseignements dzogchen dans les restes du monde. Sa version du dzogchen est différente de celle des lamas plus orthodoxes. Il fut un des premiers à s'installer en Occident (1960), et peut-être le seul, à ce jour, à avoir enseigné un système de dzogchen (nyinthig tout de même) purement dzogchen.
Sa Communauté Dzogchen est aujourd'hui une organisation mondiale. Mais jusqu'au début des années 1990, cette communauté vécût dans une joyeuse anarchie. Voici un document datant de cette époque. Les enseignements donnés sont parmi les plus élevés et "secrets" du bouddhisme tibétain. Un vrai document, à voir, à entendre, et pas seulement sous un angle "spirituel", "éveillé", etc
(source : blog "vache cosmique")
Sa Communauté Dzogchen est aujourd'hui une organisation mondiale. Mais jusqu'au début des années 1990, cette communauté vécût dans une joyeuse anarchie. Voici un document datant de cette époque. Les enseignements donnés sont parmi les plus élevés et "secrets" du bouddhisme tibétain. Un vrai document, à voir, à entendre, et pas seulement sous un angle "spirituel", "éveillé", etc
(source : blog "vache cosmique")
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
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