V.I.T.R.I.O.L.
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V.I.T.R.I.O.L.
Le vitriol "vulgaire" est un acide puissant. Un poison. C'est le nom que les anciens chimistes donnaient à ce que les chimistes actuels nomment acide sulfurique (H2SO4). Cet acide était aussi appelé "huile de vitriol", ou "acide vitriolique". La différence n'est pas sans intérêt, puisqu'elle indiquerait que l'acide soit un produit issu du vitriol, mais il ne faut pas perdre de vue que pour les anciens chymistes, le mot vitriol désignait de manière générique tous les acides issus du monde minéral.
Les auteurs se sont d'ailleurs déjà beaucoup interrogés sur la signification de ce mot énigmatique, puisque de l'identité précise de la substance ainsi désignée pouvait, pensait-on, ouvrir la voie vers la réussite du Grand Oeuvre. Une intense recherche conduisit à plusieurs tentatives d’interprétation :
1) Le mot VITRIOL serait la contraction en "latin de cuisine" de l’ancien latin "vitri oleum", ce qui voudrait dire "huile de verre", parce que (comme l'écrivait en 1668 Moras de Respour dans "Rares expériences sur l'esprit minéral") elle se tire par feu de vitrification.
2) L'intéressante revue Atlantis (http://www.atlantis-site.com/index.php) nous signale que Pierre-Jean Fabre, médecin et alchimiste de Castelnaudary, fit l'anagramme "l'or (y) vit" (Abrégé des secrets chymiques, 1636); cette interprétation n'est pas sans rappeler "Les deux lumières" (Dervy, 1996) par Henri Coton-Alvart, car toute particule de matière englue dans une gangue de terrestréités l'Or, la Lumière, qui la sous-tend.
3) Dans la même revue Atlantis, Armand Trébise signale encore l’anagramme "Tri viol", qui, je le cite, "indique, à la façon de Rabelais - et analogiquement -, le nombre des réitérations purgatives nécessaires à l’obtention de la matière première philosophiquement préparée... Cette décomposition du mot nous assure encore de la constitution ternaire des Principes toujours invisibles (Tri voil ?), et par dérivation paronymique, du caractère vulgaire de ladite matière première (Triviale)... Ce faisant, nous montrons qu’un terme peut en cacher un autre, qui peut en cacher un autre, qui... Qu’une proposition n’exclut pas une autre, qu’elle peut même la compléter ou la préciser, qu’il s’agit de permuter, de transposer, d’ajouter... Ce qui est tout l’art cabalistique."
Basile Valentin, dans son "Testamentum" signale les excellentes propriétés et les rares vertus du vitriol, mais sans préciser exactement de quel corps il parle : "Le Vitrol est un notable et important minéral auquel nul autre, dans la nature, ne saurait être comparé, et cela parce que le Vitriol se familiarise avec tous les métaux plus que toutes les autres choses ; il leur est très prochainement allié, puisque, de tous les métaux, l’on peut faire un vitriol ou cristal ; car le vitriol et le cristal ne sont reconnus que pour une seule et même chose... ...Car, bien que tous les métaux et minéraux soient doués de grandes vertus, celui-ci néanmoins, savoir le Vitriol, est seul suffisant pour en tirer et faire la bénite pierre, ce que nul autre au monde ne pourrait accomplir seul à son imitation."
Voilà qui est important. Basile Valentin témoigne donc d'une matérialité concrète de ce VITRIOL et de son action.
Mais cette approche chimique est une vision très matérialiste. Une approche peut-être pertinente, mais qui n'empêche pas d'en avoir une autre, plus symbolique.
Car VITRIOL est aussi un sigle qui condense la doctrine des alchimistes. Ce serait l'acronyme de la phrase latine "Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem". On retrouve cette maxime sur des documents anciens :
Cette maxime se traduit généralement par ces mots :
Mais que peut bien signifier cette phrase à connotation spéléologique ?
Les auteurs se sont d'ailleurs déjà beaucoup interrogés sur la signification de ce mot énigmatique, puisque de l'identité précise de la substance ainsi désignée pouvait, pensait-on, ouvrir la voie vers la réussite du Grand Oeuvre. Une intense recherche conduisit à plusieurs tentatives d’interprétation :
1) Le mot VITRIOL serait la contraction en "latin de cuisine" de l’ancien latin "vitri oleum", ce qui voudrait dire "huile de verre", parce que (comme l'écrivait en 1668 Moras de Respour dans "Rares expériences sur l'esprit minéral") elle se tire par feu de vitrification.
2) L'intéressante revue Atlantis (http://www.atlantis-site.com/index.php) nous signale que Pierre-Jean Fabre, médecin et alchimiste de Castelnaudary, fit l'anagramme "l'or (y) vit" (Abrégé des secrets chymiques, 1636); cette interprétation n'est pas sans rappeler "Les deux lumières" (Dervy, 1996) par Henri Coton-Alvart, car toute particule de matière englue dans une gangue de terrestréités l'Or, la Lumière, qui la sous-tend.
3) Dans la même revue Atlantis, Armand Trébise signale encore l’anagramme "Tri viol", qui, je le cite, "indique, à la façon de Rabelais - et analogiquement -, le nombre des réitérations purgatives nécessaires à l’obtention de la matière première philosophiquement préparée... Cette décomposition du mot nous assure encore de la constitution ternaire des Principes toujours invisibles (Tri voil ?), et par dérivation paronymique, du caractère vulgaire de ladite matière première (Triviale)... Ce faisant, nous montrons qu’un terme peut en cacher un autre, qui peut en cacher un autre, qui... Qu’une proposition n’exclut pas une autre, qu’elle peut même la compléter ou la préciser, qu’il s’agit de permuter, de transposer, d’ajouter... Ce qui est tout l’art cabalistique."
Basile Valentin, dans son "Testamentum" signale les excellentes propriétés et les rares vertus du vitriol, mais sans préciser exactement de quel corps il parle : "Le Vitrol est un notable et important minéral auquel nul autre, dans la nature, ne saurait être comparé, et cela parce que le Vitriol se familiarise avec tous les métaux plus que toutes les autres choses ; il leur est très prochainement allié, puisque, de tous les métaux, l’on peut faire un vitriol ou cristal ; car le vitriol et le cristal ne sont reconnus que pour une seule et même chose... ...Car, bien que tous les métaux et minéraux soient doués de grandes vertus, celui-ci néanmoins, savoir le Vitriol, est seul suffisant pour en tirer et faire la bénite pierre, ce que nul autre au monde ne pourrait accomplir seul à son imitation."
Voilà qui est important. Basile Valentin témoigne donc d'une matérialité concrète de ce VITRIOL et de son action.
Mais cette approche chimique est une vision très matérialiste. Une approche peut-être pertinente, mais qui n'empêche pas d'en avoir une autre, plus symbolique.
Car VITRIOL est aussi un sigle qui condense la doctrine des alchimistes. Ce serait l'acronyme de la phrase latine "Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem". On retrouve cette maxime sur des documents anciens :
-
Frontispice de l'édition de 1613 de - - - - - - - - - - - - Gravure de Basile Valentin parue dans - -
- -"La Toyson d'Or"-par Salomon Trismosin - - - - - - "L'Azoth ou le moyen de fairel'or caché des philosophes"
Frontispice de l'édition de 1613 de - - - - - - - - - - - - Gravure de Basile Valentin parue dans - -
- -"La Toyson d'Or"-par Salomon Trismosin - - - - - - "L'Azoth ou le moyen de fairel'or caché des philosophes"
Cette maxime se traduit généralement par ces mots :
. VISITE L'INTERIEUR DE LA TERRE EN RECTIFIANT TU TROUVERAS LA PIERRE CACHEE . |
Mais que peut bien signifier cette phrase à connotation spéléologique ?
Dernière édition par Calcédoine le Lun 01 Sep 2008, 18:09, édité 2 fois
Calcédoine- Admin
- Nombre de messages : 325
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour à tous
Il y a quatre ou cinq ans ans, j'ai vu un reportage à la télé. Des alchimistes espagnols descendaient dans des souterrains pour chercher des minerais .
Ça paraissait plutôt artisanal et dangereux, mais je n'ai pas retenu à quel endroit c'était. C'était en Espagne, mais je ne sais pas dans quelle région ni ce qu'ils cherchaient comme pierres.
Amitiés
Il y a quatre ou cinq ans ans, j'ai vu un reportage à la télé. Des alchimistes espagnols descendaient dans des souterrains pour chercher des minerais .
Ça paraissait plutôt artisanal et dangereux, mais je n'ai pas retenu à quel endroit c'était. C'était en Espagne, mais je ne sais pas dans quelle région ni ce qu'ils cherchaient comme pierres.
Amitiés
Aube-Aurore- Nombre de messages : 238
Age : 44
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour. Je sais que certains alchimistes se procurent un minerai nommé cinabre en Espagne à Almadén, près de Puertollano dans la province de Ciudad Real, à 200 km au sud de Madrid. Il s'agit d'un cristal de sulfure de mercure d'où on extrait industriellement le mercure. Se rendre physiquement dans les entrailles de la terre me semble cependant prendre la phrase un peu trop au pied de la lettre. Moi, j'y vois plutôt un sens symbolique, une invitation à descendre en soi-même pour, en rectifiant son comportement et sa façon de penser, y trouver le divin qui réside en chaque être humain.
Abbé+Pierre- Nombre de messages : 80
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour à tous les visiteurs et participants,
Abbé+Pierre, j'apprécie ton interprétation, en particulier parce qu'elle rejoint l'idéal qui est résumé dans le nom de notre forum : GR00 - Le sentier de Grande Randonnée qui mène à Soi-même.
Et pourtant, il est de tradition que les alchimistes visitent vraiment l'intérieur de la terre pour y chercher la pierre cachée, comme dans cette gravure ancienne qui montre un alchimiste dans ses oeuvres :
A moins que ce soit dans ce cas-ci encore une allégorie ?
Abbé+Pierre, j'apprécie ton interprétation, en particulier parce qu'elle rejoint l'idéal qui est résumé dans le nom de notre forum : GR00 - Le sentier de Grande Randonnée qui mène à Soi-même.
Et pourtant, il est de tradition que les alchimistes visitent vraiment l'intérieur de la terre pour y chercher la pierre cachée, comme dans cette gravure ancienne qui montre un alchimiste dans ses oeuvres :
A moins que ce soit dans ce cas-ci encore une allégorie ?
Calcédoine- Admin
- Nombre de messages : 325
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Hum hum...
Le latin n’est pas de mes compétences, mais je constate néanmoins que par rapport aux mots qu’on peut lire sur les gravures de Calcédoine, plusieurs variantes circulent, dont, entres autres, les suivantes :
- Visita Interiora Terrae Rectificando Invennies Occultum Lapidem
- Visita Interiora Terrae Rectificando, Inventes Occultum Lapidem
- Visita Interiora Terrae Rectificando Occultum Lapidem
- Visita Interiorem Terrae Rectificando Invenies Operae Lapidem
- Visita Interiora Terrae Rectificandoque Invenies Occultum Lapidem
- Visita Interiorae Terrae Rectificandaque Invenies Occultum Lapidem
- Visita Interiorae Terrae Rectificando Inveniens Occultum Lapidem Veram Medicinam
Toutes ces variantes orthographiques suggèrent des recopiages approximatifs par des gens aussi peu versés en latin que moi-même, mais pas toujours ! Je soupçonne que des variantes puissent dissimuler volontairement des indices, mais je ne suis pas en mesure de le vérifier.
Et bien évidemment, plusieurs traductions en circulent. J’ai découvert au moins celles-ci :
- Explore l'intérieur de la terre. En rectifiant, tu découvriras la pierre cachée. (Kurt Seligman)
- Visite l'intérieur de la Terre et en te rectifiant tu trouveras la pierre cachée. (Bernard Werber)
- Descends dans les entrailles de la terre, en distillant tu trouveras la pierre de l'œuvre. (Jean Servier)
- Visite les intérieurs de la terre, rectifiant tu trouveras la pierre occulte. (inconnu)
- Visite l’Intérieur de la Terre et en rectifiant, tu trouveras la Pierre occulte. (Kamala Jnana)
- Descend au plus profond de toi-même et trouve le noyau insécable sur lequel tu pourras bâtir une autre personnalité, un homme nouveau. (Dictionnaire des symboles)
Toutes ces traductions ont un air de famille, mais elles ne sont pas pour autant identiques. Si plusieurs mots peuvent se traduire de différentes façons, le choix du traducteur reflète sa pensée profonde pour donner à cette phrase des tonalités nuancées qui vont de la visite concrète de cavités terrestres à l'allégorie métaphysique la plus épurée !
J’ai découvert au moins un indice intéressant : dans les temps anciens, les chimistes utilisaient le mot « rectifier » pour parler de distillation fractionnée. Ce terme a donc bien un rapport avec la chimie ancienne, et donner au mot « rectifier » le sens de « rendre droit » serait peut-être un abus de langage.
Ou bien un double sens, éventuellement volontaire ?
Hum hum...
Pas évident, tout ça...
Le latin n’est pas de mes compétences, mais je constate néanmoins que par rapport aux mots qu’on peut lire sur les gravures de Calcédoine, plusieurs variantes circulent, dont, entres autres, les suivantes :
- Visita Interiora Terrae Rectificando Invennies Occultum Lapidem
- Visita Interiora Terrae Rectificando, Inventes Occultum Lapidem
- Visita Interiora Terrae Rectificando Occultum Lapidem
- Visita Interiorem Terrae Rectificando Invenies Operae Lapidem
- Visita Interiora Terrae Rectificandoque Invenies Occultum Lapidem
- Visita Interiorae Terrae Rectificandaque Invenies Occultum Lapidem
- Visita Interiorae Terrae Rectificando Inveniens Occultum Lapidem Veram Medicinam
Toutes ces variantes orthographiques suggèrent des recopiages approximatifs par des gens aussi peu versés en latin que moi-même, mais pas toujours ! Je soupçonne que des variantes puissent dissimuler volontairement des indices, mais je ne suis pas en mesure de le vérifier.
Et bien évidemment, plusieurs traductions en circulent. J’ai découvert au moins celles-ci :
- Explore l'intérieur de la terre. En rectifiant, tu découvriras la pierre cachée. (Kurt Seligman)
- Visite l'intérieur de la Terre et en te rectifiant tu trouveras la pierre cachée. (Bernard Werber)
- Descends dans les entrailles de la terre, en distillant tu trouveras la pierre de l'œuvre. (Jean Servier)
- Visite les intérieurs de la terre, rectifiant tu trouveras la pierre occulte. (inconnu)
- Visite l’Intérieur de la Terre et en rectifiant, tu trouveras la Pierre occulte. (Kamala Jnana)
- Descend au plus profond de toi-même et trouve le noyau insécable sur lequel tu pourras bâtir une autre personnalité, un homme nouveau. (Dictionnaire des symboles)
Toutes ces traductions ont un air de famille, mais elles ne sont pas pour autant identiques. Si plusieurs mots peuvent se traduire de différentes façons, le choix du traducteur reflète sa pensée profonde pour donner à cette phrase des tonalités nuancées qui vont de la visite concrète de cavités terrestres à l'allégorie métaphysique la plus épurée !
J’ai découvert au moins un indice intéressant : dans les temps anciens, les chimistes utilisaient le mot « rectifier » pour parler de distillation fractionnée. Ce terme a donc bien un rapport avec la chimie ancienne, et donner au mot « rectifier » le sens de « rendre droit » serait peut-être un abus de langage.
Ou bien un double sens, éventuellement volontaire ?
Hum hum...
Pas évident, tout ça...
Sherlock- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour.
Il y a une interprétation originale du V.I.T.R.I.O.L. qui a été discrètement évoquée dans le magazine Top Secret n° 38 de juillet-août 2008 et qui a un rapport direct avec la visite de l’intérieur de la Terre. C’est dans l’article de la p.55 consacré à l’archéologie égyptienne. Depuis plusieurs mois, ce magazine publie une suite continue d’articles signés du pseudo d’Antoine Gigal et qui aborde l’égyptologie sous un angle différent de la version officielle, car celle-ci est effectivement fort suspecte et souvent en décalage par rapport aux faits observables. Il existe un rapport étroit entre l’alchimie et l’Egypte. Le pays d’Egypte est réputé pour sa terre noire, un limon très fertile issu des crues annuelles du Nil. L’ancien nom de l’Egypte, Kymia, ou Qimia, est aussi celui de cette terre porteuse de vie dont a dépendu tout l’essor de la civilisation égyptienne durant quelques millénaires. Tout naturellement, la science sacrée des Egyptiens, science de la Terre Noire, s’est appelée Al kymia, d’où ont dérivé les mots modernes Alchimie et Chimie. Mais si la pierre cachée des alchimistes a un rapport évident avec l’Egypte, quel rapport avec une visite de l’intérieur de la Terre ? La solution serait dans le Duat, le monde souterrain dont il est question dans le livre des morts égyptien. Mais le Duat est aussi le nom d’une partie du désert, preuve que la mémoire des peuples a gardé trace d’un lieu perdu mais réel. D’anciennes traditions, mais aussi des rumeurs récentes confortées par des éléments concrets, quoique occultés par les autorités, situent le Duat sous le plateau de Gizeh, là où se trouvent les grandes pyramides et le Sphinx. Et dans ces apparemment vastes cavités dont on nous nie aujourd’hui l’existence, auraient été entreposées les archives d’un savoir ancien datant d’avant le Déluge : les vestiges d’une prodigieuse civilisation aujourd’hui disparue et considérée comme mythique, qui disposait d’immenses connaissances. Dans ce contexte, V.I.T.R.I.O.L. serait une invitation insistante et bien concrète à visiter l’intérieur de la Terre pour y trouver des choses essentielles, dont l’Alchimie perpétuerait la transmission jusqu’à nos jours, du moins pour ceux capables de se rectifier (rectitude morale et/ou spirituelle) ou de rectifier l’information pour l’interpréter cor... rectement !
Il y a une interprétation originale du V.I.T.R.I.O.L. qui a été discrètement évoquée dans le magazine Top Secret n° 38 de juillet-août 2008 et qui a un rapport direct avec la visite de l’intérieur de la Terre. C’est dans l’article de la p.55 consacré à l’archéologie égyptienne. Depuis plusieurs mois, ce magazine publie une suite continue d’articles signés du pseudo d’Antoine Gigal et qui aborde l’égyptologie sous un angle différent de la version officielle, car celle-ci est effectivement fort suspecte et souvent en décalage par rapport aux faits observables.
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonsoir à tous
On raconte beaucoup que ce Duat serait une des entrées vers tout un monde qui existerait à l’intérieur de la Terre.
La Terre serait creuse, et on y accéderait aussi par une entrée au Tibet connue des dignitaires bouddhistes , et parfois par les Pôles quand ils sont ouverts.
Amitiés
On raconte beaucoup que ce Duat serait une des entrées vers tout un monde qui existerait à l’intérieur de la Terre.
La Terre serait creuse, et on y accéderait aussi par une entrée au Tibet connue des dignitaires bouddhistes , et parfois par les Pôles quand ils sont ouverts.
Amitiés
Aube-Aurore- Nombre de messages : 238
Age : 44
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
« On » raconte...
Hum...
Ce « On » a bon dos, et permet surtout de répandre n’importe quelle rumeur sans avoir à fournir ni preuves ni références. Quant à dire qu’on le raconte « beaucoup », je dirais plutôt que des propos de ce genre restent assez confidentiels, à l’usage limité de quelques groupes sociaux assez circonscrits.
Hum...
Ce « On » a bon dos, et permet surtout de répandre n’importe quelle rumeur sans avoir à fournir ni preuves ni références. Quant à dire qu’on le raconte « beaucoup », je dirais plutôt que des propos de ce genre restent assez confidentiels, à l’usage limité de quelques groupes sociaux assez circonscrits.
Sherlock- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour. Je trouve des variantes amusantes dans "Le Triangle Secret", un thriller ésotérique écrit par Didier Convard paru à la fois en Livre de Poche (n° 30677) sous forme de roman, et en bande dessinée chez Glénat.
L'auteur fait découvrir par son héros un fragment des manuscrits de la Mer Morte comportant un texte se traduisant par : "Visite l'intérieur de la Terre, et en rectifiant, tu trouveras le Frère occulte".
A partir de là s'ensuit une quête menant à un tombeau contenant... le véritable Christ, frère occulté de Jésus le crucifié !
Plus loin dans le texte, allusion est faite au poison volatil qui aurait tué Torquemada : une toxine végétale dont les initiales des composants forment le mot VITRIOL :
Veratrum album (hellébore blanc)
If
Thymus (thym)
Ricinus communis (ricin)
Iris
Opinella rustica (inconnu)
Linuae tuttiverda (inconnu)
L'auteur fait découvrir par son héros un fragment des manuscrits de la Mer Morte comportant un texte se traduisant par : "Visite l'intérieur de la Terre, et en rectifiant, tu trouveras le Frère occulte".
A partir de là s'ensuit une quête menant à un tombeau contenant... le véritable Christ, frère occulté de Jésus le crucifié !
Plus loin dans le texte, allusion est faite au poison volatil qui aurait tué Torquemada : une toxine végétale dont les initiales des composants forment le mot VITRIOL :
Veratrum album (hellébore blanc)
If
Thymus (thym)
Ricinus communis (ricin)
Iris
Opinella rustica (inconnu)
Linuae tuttiverda (inconnu)
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Hum hum...
Bonsoir. Le gag est intéressant, mais pour ces deux derniers produits végétaux, à cause d'orthographes latines peu orthodoxes, je suspecte des jeux de mots de l'auteur plutôt que des références à des plantes réelles. Donc, à mon avis, c’est là l’indice que l’auteur a voulu s’amuser plutôt que transmettre une réelle connaissance occulte. N’oublions pas que ces œuvres ne sont pas des études, mais des romans où le poétique, l’imaginaire, la fiction, peuvent prendre toute liberté pour le plus grand plaisir du lecteur.
Amusons-nous donc et explorons les pistes qu’on nous propose. J’adore explorer des pistes sur base de peu d’indices.
Veratrum album
C’est le nom latin de l’hellébore blanc, ou ellébore blanc, ou veratre blanc, une plante très toxique (surtout les racines) utilisée encore aujourd’hui (à faibles doses) en phytothérapie et homéopathie pour ses vertus purgatives. Elle peut être confondue avec la gentiane jaune, dont on tire une liqueur, d’où des empoisonnements accidentels.
Mais veratrum album n’est pas un véritable hellébore car appartient à la famille des liliacées, et non des renonculacées. Il est amusant de constater que cette plante dont le nom latin évoque la vérité (vera) soit un faux hellébore. Par contre, très curieusement, l’hellébore noir (rose de Noël), est utilisé en magie et en nécromancie, deux thèmes non sans rapports avec le roman. On raconte que le bétail béni avec l’hellébore noir était protégé contre les influences néfastes et les mauvais sortilèges.
L’hellébore fait aussi référence à la jugeote, au bon sens. Dans le temps, avoir dans la tête quelques graines d’hellébore signifiait avoir un minimum de sagacité. Serait-ce un indice interpellant ?
Parmi les différents noms populaires de l’hellébore noir, on trouve « l’herbe aux fous ». On appelait jadis « fous » les pseudo-alchimistes (ou souffleurs) qui consacraient des années de leur vie à activer un soufflet de forge pour alimenter le feu de leur fourneau, en pure perte. Mais nous retiendrons surtout que le sous-titre du premier album de la série est « Le Testament du Fou ». Il y a de ces coïncidences !
Quant au mot latin album (=blanc) ne s’applique-t-il pas adéquatement à une BD ?
If
L’if, c’est évidemment l’arbre à feuilles persistantes, donc toujours vert, qui fait penser à un sapin. Toutes ses parties sont toxiques... sauf ses semences, rouges, qu’on appelle arilles, à la saveur mielleuse.
L’if, c’est aussi un instrument de cuisine ou de laboratoire, de forme conique et garni de pointe, destiné à l’égouttage des bouteilles après rinçage.
Et if est un mot anglais qui autorise toutes les suppositions.
Thymus
A ma connaissance, rien de toxique ici, puisqu’il s’agit du thym, bien sûr : une famille de plantes aromatiques qui regroupe 300 espèces dont on tire des huiles essentielles. De thymus vulgaris, on tire le thymol (une substance bactéricide). Je vous laisse établir vous-mêmes les rapprochements entre ces informations et le roman de Didier Convard :
- les aromates par rapport à un geste de Marie-Madeleine, la compagne de Jésus ;
- les huiles essentielles par rapport à la Quintessence alchimique et aux vertus qu’on lui prête ;
- la substance bactéricide par rapport à la conservation des corps.
Le thymus, c’est aussi une glande située à la base du cou. Son rôle reste mal connu, sinon qu’il semble essentiel au développement du système immunitaire chez l’enfant. On retrouve donc ici encore cette notion de protection du corps contre les agressions externes. Mais pas seulement du corps : les anciens grecs, comme Galien, pensaient que le thymus était le siège de l’esprit ou de l’âme.
Ricinus communis
C’est le ricin, dont on tire la célèbre huile purgative (anesthésiante à faible dose), et aussi la ricine, qui est un poison.
Iris
Je vous passerai tous les sigles, acronymes et autres logos de firmes, organismes ou associations utilisant ces quatre lettres. Tout juste évoquerons-nous celle qui s’applique au Christ : IESVS REX IVDÆ SALVATOR, pour le plaisir. La racine d’iris, qui est toxique si on en absorbe beaucoup, sert à fabriquer un fixateur de parfum : un produit qui fige les molécules et les protège de la dégradation au cours du temps.
Mais l’iris est aussi une partie de l’œil. A ne pas perdre de vue !
Opinella rustica
Je n’ai non plus rien trouvé concernant cette plante qui n’en est peut-être pas une. Opinella, ne serait-ce pas en rapport avec l’acceptation (opiner) plutôt qu’avec une célèbre marque de couteaux ? Car que viendrait faire ici un couteau rustique ?
Linuae tuttiverda
Voilà des mots que je soupçonne d’être du latin à la mode de Jean Yanne. Du latin d’arrière-arrière-cuisine, tellement il semble peu orthodoxe. Linuae pourrait être un pluriel d’un mot évoquant le lin (ou un fil de lin, ou un drap de lin) ; tuttiverda pourrait être une forme dérivée de l’italien et signifiant « tout vert », ce qui referme une boucle en nous ramenant à l’if dont c’est la caractéristique la plus évidente.
Mais ce qui boucle le mieux la boucle, c’est l’association de lin + vert, qui fait immanquablement penser au Lion Vert, ce vocable alchimique souvent utilisé comme synonyme... du Vitriol !
Voilà. Je me suis bien amusé en explorant ces quelques pistes. A vous de poursuivre si ce jeu vous amuse aussi.
Bonsoir. Le gag est intéressant, mais pour ces deux derniers produits végétaux, à cause d'orthographes latines peu orthodoxes, je suspecte des jeux de mots de l'auteur plutôt que des références à des plantes réelles. Donc, à mon avis, c’est là l’indice que l’auteur a voulu s’amuser plutôt que transmettre une réelle connaissance occulte. N’oublions pas que ces œuvres ne sont pas des études, mais des romans où le poétique, l’imaginaire, la fiction, peuvent prendre toute liberté pour le plus grand plaisir du lecteur.
Amusons-nous donc et explorons les pistes qu’on nous propose. J’adore explorer des pistes sur base de peu d’indices.
Veratrum album
C’est le nom latin de l’hellébore blanc, ou ellébore blanc, ou veratre blanc, une plante très toxique (surtout les racines) utilisée encore aujourd’hui (à faibles doses) en phytothérapie et homéopathie pour ses vertus purgatives. Elle peut être confondue avec la gentiane jaune, dont on tire une liqueur, d’où des empoisonnements accidentels.
Mais veratrum album n’est pas un véritable hellébore car appartient à la famille des liliacées, et non des renonculacées. Il est amusant de constater que cette plante dont le nom latin évoque la vérité (vera) soit un faux hellébore. Par contre, très curieusement, l’hellébore noir (rose de Noël), est utilisé en magie et en nécromancie, deux thèmes non sans rapports avec le roman. On raconte que le bétail béni avec l’hellébore noir était protégé contre les influences néfastes et les mauvais sortilèges.
L’hellébore fait aussi référence à la jugeote, au bon sens. Dans le temps, avoir dans la tête quelques graines d’hellébore signifiait avoir un minimum de sagacité. Serait-ce un indice interpellant ?
Parmi les différents noms populaires de l’hellébore noir, on trouve « l’herbe aux fous ». On appelait jadis « fous » les pseudo-alchimistes (ou souffleurs) qui consacraient des années de leur vie à activer un soufflet de forge pour alimenter le feu de leur fourneau, en pure perte. Mais nous retiendrons surtout que le sous-titre du premier album de la série est « Le Testament du Fou ». Il y a de ces coïncidences !
Quant au mot latin album (=blanc) ne s’applique-t-il pas adéquatement à une BD ?
If
L’if, c’est évidemment l’arbre à feuilles persistantes, donc toujours vert, qui fait penser à un sapin. Toutes ses parties sont toxiques... sauf ses semences, rouges, qu’on appelle arilles, à la saveur mielleuse.
L’if, c’est aussi un instrument de cuisine ou de laboratoire, de forme conique et garni de pointe, destiné à l’égouttage des bouteilles après rinçage.
Et if est un mot anglais qui autorise toutes les suppositions.
Thymus
A ma connaissance, rien de toxique ici, puisqu’il s’agit du thym, bien sûr : une famille de plantes aromatiques qui regroupe 300 espèces dont on tire des huiles essentielles. De thymus vulgaris, on tire le thymol (une substance bactéricide). Je vous laisse établir vous-mêmes les rapprochements entre ces informations et le roman de Didier Convard :
- les aromates par rapport à un geste de Marie-Madeleine, la compagne de Jésus ;
- les huiles essentielles par rapport à la Quintessence alchimique et aux vertus qu’on lui prête ;
- la substance bactéricide par rapport à la conservation des corps.
Le thymus, c’est aussi une glande située à la base du cou. Son rôle reste mal connu, sinon qu’il semble essentiel au développement du système immunitaire chez l’enfant. On retrouve donc ici encore cette notion de protection du corps contre les agressions externes. Mais pas seulement du corps : les anciens grecs, comme Galien, pensaient que le thymus était le siège de l’esprit ou de l’âme.
Ricinus communis
C’est le ricin, dont on tire la célèbre huile purgative (anesthésiante à faible dose), et aussi la ricine, qui est un poison.
Iris
Je vous passerai tous les sigles, acronymes et autres logos de firmes, organismes ou associations utilisant ces quatre lettres. Tout juste évoquerons-nous celle qui s’applique au Christ : IESVS REX IVDÆ SALVATOR, pour le plaisir. La racine d’iris, qui est toxique si on en absorbe beaucoup, sert à fabriquer un fixateur de parfum : un produit qui fige les molécules et les protège de la dégradation au cours du temps.
Mais l’iris est aussi une partie de l’œil. A ne pas perdre de vue !
Opinella rustica
Je n’ai non plus rien trouvé concernant cette plante qui n’en est peut-être pas une. Opinella, ne serait-ce pas en rapport avec l’acceptation (opiner) plutôt qu’avec une célèbre marque de couteaux ? Car que viendrait faire ici un couteau rustique ?
Linuae tuttiverda
Voilà des mots que je soupçonne d’être du latin à la mode de Jean Yanne. Du latin d’arrière-arrière-cuisine, tellement il semble peu orthodoxe. Linuae pourrait être un pluriel d’un mot évoquant le lin (ou un fil de lin, ou un drap de lin) ; tuttiverda pourrait être une forme dérivée de l’italien et signifiant « tout vert », ce qui referme une boucle en nous ramenant à l’if dont c’est la caractéristique la plus évidente.
Mais ce qui boucle le mieux la boucle, c’est l’association de lin + vert, qui fait immanquablement penser au Lion Vert, ce vocable alchimique souvent utilisé comme synonyme... du Vitriol !
Voilà. Je me suis bien amusé en explorant ces quelques pistes. A vous de poursuivre si ce jeu vous amuse aussi.
Sherlock- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Hum, hum, mon cher Sherlock, comme vous diriez vous-même.
Basile Valentin nomma Vitriol Vert
Ce qu’on nomme Alkaest, et qui serait le même
Que l’aigre Lion vert tant cité par ses pairs.
A moins que ce ne soit inciter à l’errance,
Car chacun des auteurs a son propre discours
Et sa façon à lui de nommer ses substances,
Leur trouvant tant de noms, du plus long au plus court.
Vitriol, Alkaest, Lion Vert, Emeraude...
Sont-ce des synonymes ou d’erronées pistes ?
Tant de noms différents conduisent à la faute,
Et nous sommes bien loin d’avoir fini la liste !
Basile Valentin nomma Vitriol Vert
Ce qu’on nomme Alkaest, et qui serait le même
Que l’aigre Lion vert tant cité par ses pairs.
A moins que ce ne soit inciter à l’errance,
Car chacun des auteurs a son propre discours
Et sa façon à lui de nommer ses substances,
Leur trouvant tant de noms, du plus long au plus court.
Vitriol, Alkaest, Lion Vert, Emeraude...
Sont-ce des synonymes ou d’erronées pistes ?
Tant de noms différents conduisent à la faute,
Et nous sommes bien loin d’avoir fini la liste !
Joker de Carreau- Nombre de messages : 23
Date d'inscription : 25/09/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour à tous.
Roger Caro aimait rappeler qu’il n’était pas bon de se disperser : mieux valait étudier à fond un auteur et sa pensée plutôt que butiner des bribes chez des alchimistes très divers inscrits dans des courants de pensée différents, des voies différentes, des époques et des contextes différents. Ça amène plus de confusions que de solutions parce que ce qu’un appelle A, l’autre l’appelle B tout en donnant à A une signification différente.
Le mot VITRIOL s’applique à plusieurs choses. C’est A LA FOIS les lettres de la maxime (‘Visite l’intérieur...’) ET la dénomination d’une substance (et même de plusieurs substances si on calcule que chaque alchimiste en a une compréhension personnelle).
Le Dictionnaire de Philosophie Alchimique, de Kamala-Jnana, donne la définition suivante :
VITRIOL : Ce corps n’a rien à voir avec l’acide sulfurique. En latin, on l’écrit « vitrioleum », soit « Huile de Verre ». Or, comme les Philosophes obtiennent leur sceau d’Hermès en se servant d’un sel brillant, translucide et cassant comme du verre, ils ont appelé ce scel « huile de verre » par analogie et correspondance. Les lettres du mot Vitriol sont encore attribuées aux Anciens Rose-Croix qui avaient pour maxime : « Visita Interiora Terrae, Rectificandoque, Invenies Occultum Lapidem » ; ce qui signifie : « Visite l’Intérieur de la Terre et en rectifiant, tu trouveras la Pierre occulte ».
Bien amicalement,
Myriam
Roger Caro aimait rappeler qu’il n’était pas bon de se disperser : mieux valait étudier à fond un auteur et sa pensée plutôt que butiner des bribes chez des alchimistes très divers inscrits dans des courants de pensée différents, des voies différentes, des époques et des contextes différents. Ça amène plus de confusions que de solutions parce que ce qu’un appelle A, l’autre l’appelle B tout en donnant à A une signification différente.
Le mot VITRIOL s’applique à plusieurs choses. C’est A LA FOIS les lettres de la maxime (‘Visite l’intérieur...’) ET la dénomination d’une substance (et même de plusieurs substances si on calcule que chaque alchimiste en a une compréhension personnelle).
Le Dictionnaire de Philosophie Alchimique, de Kamala-Jnana, donne la définition suivante :
VITRIOL : Ce corps n’a rien à voir avec l’acide sulfurique. En latin, on l’écrit « vitrioleum », soit « Huile de Verre ». Or, comme les Philosophes obtiennent leur sceau d’Hermès en se servant d’un sel brillant, translucide et cassant comme du verre, ils ont appelé ce scel « huile de verre » par analogie et correspondance. Les lettres du mot Vitriol sont encore attribuées aux Anciens Rose-Croix qui avaient pour maxime : « Visita Interiora Terrae, Rectificandoque, Invenies Occultum Lapidem » ; ce qui signifie : « Visite l’Intérieur de la Terre et en rectifiant, tu trouveras la Pierre occulte ».
Bien amicalement,
Myriam
Myriam- Nombre de messages : 79
Date d'inscription : 04/04/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour, chère Myriam ; c’est un réel bonheur.
Tu nous dis que Caro recommandait plutôt
De rester bien fidèle à un seul des auteurs
Pour éviter ainsi de mêler ses pinceaux.
J’entends bien ce conseil, mais je vois néanmoins
Que c’est Caro lui-même qui fit des « Concordances »
Entre maints laborants d’horizons très lointains.
Etait-ce éclairer, ou bien causer l’errance ?
Et chez Fulcanelli, lit-on donc autre chose
Que des passages anciens copiés d’autres auteurs
Et mis en parallèle pour comparer leur prose ?
Est-ce là pour aider, ou conduire à l’erreur ?
Tu nous dis que Caro recommandait plutôt
De rester bien fidèle à un seul des auteurs
Pour éviter ainsi de mêler ses pinceaux.
J’entends bien ce conseil, mais je vois néanmoins
Que c’est Caro lui-même qui fit des « Concordances »
Entre maints laborants d’horizons très lointains.
Etait-ce éclairer, ou bien causer l’errance ?
Et chez Fulcanelli, lit-on donc autre chose
Que des passages anciens copiés d’autres auteurs
Et mis en parallèle pour comparer leur prose ?
Est-ce là pour aider, ou conduire à l’erreur ?
Joker de Carreau- Nombre de messages : 23
Date d'inscription : 25/09/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour Joker,
Les ouvrages alchimiques ont été écrits par des auteurs de langues et d’époques différentes. Le chercheur ne tient pas assez compte de l’époque du texte à laquelle il a été écrit ce qui provoque inévitablement des erreurs fondamentales dans l’interprétation des textes. Des erreurs de traduction peuvent s’y glisser également. Lire des textes moyenâgeux et les transposer à notre époque n’est pas rationnel. Et actuellement on n’enseigne plus le latin, le grec et l’hébreu alors qu’avant ces langues étaient d’usage très répandu, donc bien des allusions sont devenues incompréhensibles aujourd’hui.
Prenons en exemple le mot sel :
Paracelse le nomme alkaest ;
Philalèthe, charbon blanc ;
Nicolas Flamel, azoth ;
Raymond Lulle : raisin vert ;
Basile Valentin : vitriol ; etc...
‘Concordances Alchimiques’(R.Caro) a été écrit dans le but d’aider le chercheur. On y retrouve plusieurs citations d’auteurs d’époques différentes qui sont répertoriées, classées et mises en parallèle par rubrique. Ça permet de comparer, de constater les différences, d’éviter les pièges.
Fulcanelli, je connais moins. Mais sa démarche me semble identique : comparer pour éclairer.
Bien amicalement.
Les ouvrages alchimiques ont été écrits par des auteurs de langues et d’époques différentes. Le chercheur ne tient pas assez compte de l’époque du texte à laquelle il a été écrit ce qui provoque inévitablement des erreurs fondamentales dans l’interprétation des textes. Des erreurs de traduction peuvent s’y glisser également. Lire des textes moyenâgeux et les transposer à notre époque n’est pas rationnel. Et actuellement on n’enseigne plus le latin, le grec et l’hébreu alors qu’avant ces langues étaient d’usage très répandu, donc bien des allusions sont devenues incompréhensibles aujourd’hui.
Prenons en exemple le mot sel :
Paracelse le nomme alkaest ;
Philalèthe, charbon blanc ;
Nicolas Flamel, azoth ;
Raymond Lulle : raisin vert ;
Basile Valentin : vitriol ; etc...
‘Concordances Alchimiques’(R.Caro) a été écrit dans le but d’aider le chercheur. On y retrouve plusieurs citations d’auteurs d’époques différentes qui sont répertoriées, classées et mises en parallèle par rubrique. Ça permet de comparer, de constater les différences, d’éviter les pièges.
Fulcanelli, je connais moins. Mais sa démarche me semble identique : comparer pour éclairer.
Bien amicalement.
Myriam- Nombre de messages : 79
Date d'inscription : 04/04/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour Myriam. Je suis d’accord pour l’essentiel. Dans ses ouvrages, Fulcanelli décrit et commente la symbolique des édifices, mais il y trouve prétexte à poser côte à côte et comparer les citations de différents auteurs du passé, soulignant les convergences et les différences. Au sujet du vitriol, j’ai retrouvé cette allusion dans « Le Mystère des Cathédrales », section « Paris », Chapitre IV (page 120-121 de l’édition Pauvert 1999) :
Comme on le voit, Fulcanelli met en évidence la difficulté de s’y retrouver dans les différentes appellations. Je pense qu’il faut même être attentif, et ne pas assimiler d’emblée « Vitriol » et « Vitriol vert ».Le premier agent magnétique servant à préparer le dissolvant, – que certains ont dénommé Alkaest, – est appelé Lion vert, non pas tant parce qu’il possède une coloration verte, que parce qu’il n’a point acquis les caractères minéraux qui distinguent chimiquement l’état adulte de l’état naissant. C’est un fruit vert et acerbe, comparé au fruit rouge et mûr. [...] Certains Adeptes, Basile Valentin est de ceux-là, l’ont nommé Vitriol vert, pour déceler sa nature chaude, ardente et saline ; d’autres, Emeraude des Philosophes, Rosée de mai, Herbe saturnienne, Pierre végétale, etc.
Nelly Foulcat- Nombre de messages : 108
Date d'inscription : 03/10/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour à tous
En 1680, sur la porte de la Villa Palombara était gravé en plus de "l'alphabet chymique" cher à Monte Snyder et qui n'est qu'une suite de déclinaisons de la Monade de Dee, était gravé donc un marbre ainsi libellé :
(Chaque initiale latine forme en finale le mot VITRIOLUM)
Dans son Discours des éléments, Sabine Stuart de Chevalier s'exprime ainsi.
« Les philosophes sont convenus de représenter les éléments sous différentes figures. Ils ont représenté l'eau sous la forme d'un dragon, l'air sous celle d'un oiseau, le feu sous celle d'un ange, et la terre sous celle d'un bélier.
Les philosophes ayant choisi le bélier pour indiquer la terre, il est bien clair que l'eau qui habite la terre sera le ventre de la terre. L'expression d'Hermès vient à l'appui de cette vérité. Visitez les entrailles de la terre dit ce philosophe, en rectifiant vous trouverez la pierre cachée, qui est une véritable médecine » (Discours des éléments, Sabine Stuart de Chevalier).
Le vitriol ou l'émeraude des sages se recueille à l'issue du premier oeuvre.
Cordialement
C...a
En 1680, sur la porte de la Villa Palombara était gravé en plus de "l'alphabet chymique" cher à Monte Snyder et qui n'est qu'une suite de déclinaisons de la Monade de Dee, était gravé donc un marbre ainsi libellé :
Villae Ianuam Tranando Recludens Iason Obtinet Locuples Vellus Medea | . | En franchissant la porte de la villa (Palombara) Jason découvre et conquiert la précieuse Toison de Médée |
(Chaque initiale latine forme en finale le mot VITRIOLUM)
Dans son Discours des éléments, Sabine Stuart de Chevalier s'exprime ainsi.
« Les philosophes sont convenus de représenter les éléments sous différentes figures. Ils ont représenté l'eau sous la forme d'un dragon, l'air sous celle d'un oiseau, le feu sous celle d'un ange, et la terre sous celle d'un bélier.
Les philosophes ayant choisi le bélier pour indiquer la terre, il est bien clair que l'eau qui habite la terre sera le ventre de la terre. L'expression d'Hermès vient à l'appui de cette vérité. Visitez les entrailles de la terre dit ce philosophe, en rectifiant vous trouverez la pierre cachée, qui est une véritable médecine » (Discours des éléments, Sabine Stuart de Chevalier).
Le vitriol ou l'émeraude des sages se recueille à l'issue du premier oeuvre.
Cordialement
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Hum hum...
Bonsoir Charly.
Je salue votre rare érudition, et je vous remercie d'apporter cette variante.
Personnellement, je n'entends rien au latin. Mais le Dr Watson, par-dessus mon épaule, a tiqué en lisant votre phrase latine "Villae Ianuam Tranando Recludens Iason Obtinet Locuples Vellus Medea", et en particulier le dernier mot, qui devrait s'écrire "Medeae", parce qu'il s'agirait d'un génitif.
Une rapide recherche sur Internet me montre que votre graphie constitue l'exception; mais une majorité statistique n'est pas garantie d'exactitude. S'agirait-il d'une variante moyen-âgeuse du latin ? Y aurait-il donc un sens caché, un double sens caché dans cette discrète variante orthographique ? S'il s'agissait à coup sûr d'une banale coquille, je me serais bien gardé d'intervenir pour une telle broutille, mais dans ce domaine occulte où les jeux de mots sont aussi discrets que précieux, pourriez-vous confirmer cette orthographe et préciser si elle ne dissimule pas une piste à explorer ? Et cet indice ne serait-il pas une discrète invitation à explorer plus à fond cette phrase ?
Sans vouloir chercher noise, mais curieux de tout (et en particulier des détails),
Sincèrement,
Sherlock.
Bonsoir Charly.
Je salue votre rare érudition, et je vous remercie d'apporter cette variante.
Personnellement, je n'entends rien au latin. Mais le Dr Watson, par-dessus mon épaule, a tiqué en lisant votre phrase latine "Villae Ianuam Tranando Recludens Iason Obtinet Locuples Vellus Medea", et en particulier le dernier mot, qui devrait s'écrire "Medeae", parce qu'il s'agirait d'un génitif.
Une rapide recherche sur Internet me montre que votre graphie constitue l'exception; mais une majorité statistique n'est pas garantie d'exactitude. S'agirait-il d'une variante moyen-âgeuse du latin ? Y aurait-il donc un sens caché, un double sens caché dans cette discrète variante orthographique ? S'il s'agissait à coup sûr d'une banale coquille, je me serais bien gardé d'intervenir pour une telle broutille, mais dans ce domaine occulte où les jeux de mots sont aussi discrets que précieux, pourriez-vous confirmer cette orthographe et préciser si elle ne dissimule pas une piste à explorer ? Et cet indice ne serait-il pas une discrète invitation à explorer plus à fond cette phrase ?
Sans vouloir chercher noise, mais curieux de tout (et en particulier des détails),
Sincèrement,
Sherlock.
Sherlock- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Vous avez raison quant au fond mon cher Sherlock mais non sur la forme, mon texte précise medea e collé !! Ce sont là coquilles dues à la technologie, mon scanner n' a pas accepté le a-e collé et sans me prévenir le boulgre ! Et je suis plus nul que vous en latin. Hélas pas de nouvelle piste exaltante.
Merci de votre vigilance
Cordialement,
C...a
Merci de votre vigilance
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour Charly Alverda.
Je prends acte de cette information. Il est vrai que les claviers génèrent parfois bien des surprises !
Wikipedia a d'ailleurs consacré quelques pages au problème des caractères spéciaux, preuve que nous sommes nombreux à nous emmêler les doigts.
Pas de nouvelle piste ésotérique à suivre, donc. Eh bien, quelque part, j'en suis déçu.
Mais ce n'est que partie remise, car cette phrase latine pourrait bien cacher d'autres double-sens. Ainsi, par exemple, Vellus Medeæ, est-ce bien la toison de Médée, la célèbre magicienne, ou bien, par subtilité, y aurait-il un rapport avec le voile (Velum) qui recouvre la vérité ?
Mon assistant et néanmoins ami, Watson, a déjà vérifié si la somme des lettres numériques n’apportait pas d’indices supplémentaires. En vain :
Et, à notre connaissance, 4084 n'est pas un nombre signifiant quoi que ce soit de particulier.
Je prends acte de cette information. Il est vrai que les claviers génèrent parfois bien des surprises !
Wikipedia a d'ailleurs consacré quelques pages au problème des caractères spéciaux, preuve que nous sommes nombreux à nous emmêler les doigts.
Pas de nouvelle piste ésotérique à suivre, donc. Eh bien, quelque part, j'en suis déçu.
Mais ce n'est que partie remise, car cette phrase latine pourrait bien cacher d'autres double-sens. Ainsi, par exemple, Vellus Medeæ, est-ce bien la toison de Médée, la célèbre magicienne, ou bien, par subtilité, y aurait-il un rapport avec le voile (Velum) qui recouvre la vérité ?
Mon assistant et néanmoins ami, Watson, a déjà vérifié si la somme des lettres numériques n’apportait pas d’indices supplémentaires. En vain :
VILLae IanVaM | 5 + 1 + 50 + 50 + 1 + 5 + 1000 | = 1112 |
trananDo | 500 | = 500 |
reCLVDens Iason | 100 + 50 + 5 + 500 + 1 | = 656 |
obtInet LoCVpLes | 1 + 50 + 100 + 5 + 50 | = 206 |
VeLLVs MeDeae | 5 + 50 + 50 + 5 + 1000 + 500 | = 1610 |
= 4084 |
Sherlock- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Sur l’étrange forum de l’étrange «Ordre Kolob», un article synthétique d’un dénommé Adama évoque « Le Mystère du V.I.T.R.I.O.L. et l’Alchimie ». Dans ce texte, la transcription de V.I.T.R.I.O.L. est celle-ci :
- Visitae Interiorae Terrarum Rectificando Invenies Ocultum Lapidem.
Sa traduction devient :
- Visite l'intérieur de la terre, et en rectifiant, tu découvriras la pierre cachée des Sages.
Sherlock, je laisse à votre latiniste ami Watson le soin de vérifier la rectitude de la citation latine pour en rester au français. Mais la formule «[...] tu découvriras la pierre cachée des Sages » m’intrigue. Comment interpréter ces mots ? La pierre cachée appartient-elle aux Sages, ou bien au contraire la pierre serait inaccessibles aux Sages parce qu’elle leur serait cachée ? Je suppose que l’auteur a voulu exprimer la première option, et non la seconde ; mais pourquoi donc traduit-il OCCVLTVM LAPIDEM par « pierre cachée des Sages ? »
L’allusion à l’Alchimie est claire. Si vous prenez la peine de suivre l’hyperlien, vous constaterez que le mot Alchimie y est écrit avec une majuscule, indice que l’auteur éprouve une certaine déférence envers ce mot, et fait probablement une différence entre une alchimie procédurière, chimique, restreinte, limitée à la pratique de l’étude et du laboratoire, et une Alchimie dont l’orientation vers le sacré est soulignée par cette majuscule. Une Alchimie qui s’applique à soi-même, interne :
- Visitae Interiorae Terrarum Rectificando Invenies Ocultum Lapidem.
Sa traduction devient :
- Visite l'intérieur de la terre, et en rectifiant, tu découvriras la pierre cachée des Sages.
Sherlock, je laisse à votre latiniste ami Watson le soin de vérifier la rectitude de la citation latine pour en rester au français. Mais la formule «[...] tu découvriras la pierre cachée des Sages » m’intrigue. Comment interpréter ces mots ? La pierre cachée appartient-elle aux Sages, ou bien au contraire la pierre serait inaccessibles aux Sages parce qu’elle leur serait cachée ? Je suppose que l’auteur a voulu exprimer la première option, et non la seconde ; mais pourquoi donc traduit-il OCCVLTVM LAPIDEM par « pierre cachée des Sages ? »
L’allusion à l’Alchimie est claire. Si vous prenez la peine de suivre l’hyperlien, vous constaterez que le mot Alchimie y est écrit avec une majuscule, indice que l’auteur éprouve une certaine déférence envers ce mot, et fait probablement une différence entre une alchimie procédurière, chimique, restreinte, limitée à la pratique de l’étude et du laboratoire, et une Alchimie dont l’orientation vers le sacré est soulignée par cette majuscule. Une Alchimie qui s’applique à soi-même, interne :
Mais une autre interprétation est aussi proposée :La pierre cachée c'est le trésor que nous avons tous en chacun de nous, et en descendant à l'intérieur de la terre = notre être, nous pourrons nous rectifier, c'est-à-dire nous changer nous même, pour nous améliorer.
Sachant que l’Alchimie serait née en terre d’Egypte, cette piste rejoindrait ce que je proposais dans un de mes posts précédents concernant le Duat comme site permettant de visiter l’intérieur de la Terre.est-ce que les anciens qui créèrent cette formule connaissait cet ancien mythe selon lequel la terre serait creuse ? Cela est fort possible, et V.T.R.I.O.L. serait alors une phrase codée indiquant aux initiés qu'il existe un monde à l'intérieur du notre terre.
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
il ne faut pas perdre de vue que pour les anciens chymistes, le mot vitriol désignait de manière générique tous les acides issus du monde minéral.
Il ne faut pas oublier non plus que les anciens chimistes ou plutôt archimistes donnaient le nom de vitriol aux sulfates (sels metalliques) ce qui pourrrait faire penser que le vitriol vert indiquerait la voie du fer, le sulfate de fer étant vert.
En se basant sur ce fait les Philosophes à travers leur vitriol ne feraient donc qu'allusion aux voies dites salines. Lorsqu'on parle de l'emeraude des philosophes on fait géneralement allusion à Vénus et puisque l'emeraude est l'équivalent de la "rosée de mai" (cabalistiquement et phonétiquement AIMERODES) il ne peut sagir que de Vénus luciferus, l'étoile du matin (le primptemps correspondant astrologiquement au matin).
Un problème se pose dès lors: le fer correspond à Mars et pas à Vénus et c'est là un des noeud Gordien (excusez mon orthographe) en Alchimie, surtout dans la voie du sel (voie de la salamandre) ou très fréquement Vénus est indissociable de Mars.
d'ailleurs la voie du sel dite voie du vitriol commence par l'acquisition de la terre de Rome (terre de mort) ou vitriol romain qui, selon Valmont de Bonmare (cité par Fulcanelli) n'est rien d'autre qu'un sel de Mars et un sel de Vénus qui broyé ensemble, prennent une couleure noire et une odeure nauséeuse.
Du démarrage de cette voie à l'obtention du sel amoniaque (sel armoniaque), ainsi nommé en référence à la déesse Harmonie fille de Mars et de Vénus on voit bien que ces deux divinités sont indissociables de l'oeuvre.
Cette relation entre Mars et Vénus se retrouve dans bien d'autres voies, ou principes comme l'acier et l'aimant ou plus encore comme dans le début des opération du Grand Oeuvre lorsque le soleil (soufre) est en belier (gouverné par Mars) et la Lune (mercure) en taureau (gouverné par Vénus).
En ce qui concerne Marie Stuart dont Fulcanelli affirmait que s'il fallait un grain de sel pour comprendre les écris des Alchimistes il faudrait la salière entière pour interpreter son livre, je ne suis absolument pas d'accord avec le fait que le belier corresponde à la terre.
le bélier est l'acier des sages dont il est l'annagrame phonétique (aries/acier) et tout le monde sait que l'acier est le symbole du feu secret des sages. d'ailleurs on le retrouve en astrologie comme étant le premier signe de feu, en aucun cas il ne représente la terre, qui elle serait plutôt symbolisée par l'aimant ou du moins la magnésie qui contient notre aimant des sages.
Dans la voie du sel ou du vitriol on le retrouve comme sel d'Amon (Amon étant le Dieu bélier des égyptiens) c'est le feu infernal et secret de Philalethe et la salamandre de Fulcanelli. Vous l'aurez compris, la voie du sel est la voie du vitriol.
en ce qui concerne la multitude de titre donnée au vitriol (qu'il soit vert, de verre ou autre) cela n'est pas dans un but de nous égarer mais bien au contraire pour nous éclairer. En hermétisme plus que l'interpretation du symbole lui même, c'est sa correlation ou sa relation avec un autre qui compte. Savoir relier un symbole avec un autre permer d'identifier un lien, une trame de laquelle doit peu à peu apparaitre un point commun qui est la connaissance. C'est pourquoi notre dissolvant secret, prend une quantité incroyable de noms ou de descriptions chacuns apportant une indications de plus sur la piste de sa découverte à condition bien sur de bien se concentrer sur le lien qui les réunis sur le point commun caché derriere l'allégorie de leur relation.
pour l'histoire de la terre creuse, ce n'est pas le fruit de vagues bruits qui courent mais bien d'un mythe universel très ancré en orient et extrème orient, à savoir de l'himmalaya, du Tibet, jusqu'en Mongolie et en siberie orientale en passant par la chine.
On le retrouve nous en occident à travers l'allégorie de l'ile des bienheureux situé dans le royaume souterrain du Tartare auquels on peut avoir acces dans le royaume des mort apres le jugement positif de Minos ou Radhamante.
on retrouve encore une allégorie de ce royaume dans les mille et une nuit à travers le 6ème voyage de Sinbad le marin, c'est aussi le Royaume de Sion, ou celui de prêtre Jean que l'on a très souvent confondu avec le royaume d'abyssinie (il y a peut être là aussi une indication par le nom).
au coeur de ce royaume nommé Agartha par les thibetains se trouve un soleil resplendissant, soleil bien connu des alchimiste à travers leur fameux soleil terrestre.
comme tout ce qui est en bas (exterieur, materiel) est comme ce qui est en haut (interieur, spirituel) et comme l'homme est un microcosme à l'immage du macrocosme, ce soleil éxiste dans notre terre (notre corps) de là la maxime VITRIOL nous invitant à trouver la pierre occulte véritable lampe hermétique ou feu sercret enfoui au plus profond de nous même à l'instar de notre planète.
boscanio- Nombre de messages : 13
Date d'inscription : 10/08/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonsoir à tous,
Le VITRIOL me semble très proche s'il n'est le mercure des philosophes. L'huile de verre comprendre vert , le fer contenant le feu air , c'est en lui que l'OR_Y_VIT.Sans lui, point de solve, ni de coagulat. En fait rien n'est possible car sans le 1, le 2 reste inactif.
Humblement,
Le VITRIOL me semble très proche s'il n'est le mercure des philosophes. L'huile de verre comprendre vert , le fer contenant le feu air , c'est en lui que l'OR_Y_VIT.Sans lui, point de solve, ni de coagulat. En fait rien n'est possible car sans le 1, le 2 reste inactif.
Humblement,
ORVAL- Nombre de messages : 25
Date d'inscription : 14/01/2009
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour.
L'ésotérisme m'intéresse grandement, mais je reconnais volontiers que tout ce qui touche à l'alchimie m'est assez étranger. Cette discipline m'intrigue mais me reste insaisissable. Je suis toujours très dérouté par le mode d'expression des tenants de l'alchimie. Ce vitriol en est un bon exemple, puisque le vitriol n'est manifestement pas du vitriol, mais autre chose, comme une sorte d'allégorie du vitriol. Orval nous dit que ce vitriol pourrait être le mercure des philosophes. OK, mais ce mercure ne semble pas non plus être du mercure, mais autre chose qui rappelle le mercure parce que ça aurait une propriété du mercure. Par analogie donc.
J'entends bien qu'il ne s'agirait pas là d'une volonté délibérée d'égarer les curieux mais plutôt d'une impossibilité de communiquer l'ineffable sinon par analogies, mais n'empêche que ça ressemble pour moi à un beau sac de nœuds. Lorsqu'Orval suggère que "vitriol" pourrait se traduire par "huile de verre", ça va : je comprends (même si je n'aurais pas trouvé ça tout seul). Mais si je vous suis bien, il faut ensuite une deuxième traduction pour comprendre que "huile de verre" signifierait en réalité "huile de vert". D'accord, mais là, je suis un peu largué, et la logique de tout ça m'échappe comme le ferait une anguille. Je suis capable de distinguer une anguille au vert d'une anguille à l'huile, mais j'ai peine à comprendre "huile de vert".
Vert veut-il ici dire vert comme la couleur verte ? Ou vert comme jeune, allusion à une jeune pousse ? Ou vert comme la vigueur prolongée du vieillard encore vert, ce qui signalerait une action chimique prolongée ? Ou vert comme le citron vert, acide et sûr tout en n'étant que de faible pH ? Ou bien faut-il encore, par analogie, convertir ce vert en fer, comme le suggérait Boscanio, et de là, à nouveau traduire pour comprendre qu'on parle du sulfate de fer qui est vert ? J'en suis vert.
L'ésotérisme m'intéresse grandement, mais je reconnais volontiers que tout ce qui touche à l'alchimie m'est assez étranger. Cette discipline m'intrigue mais me reste insaisissable. Je suis toujours très dérouté par le mode d'expression des tenants de l'alchimie. Ce vitriol en est un bon exemple, puisque le vitriol n'est manifestement pas du vitriol, mais autre chose, comme une sorte d'allégorie du vitriol. Orval nous dit que ce vitriol pourrait être le mercure des philosophes. OK, mais ce mercure ne semble pas non plus être du mercure, mais autre chose qui rappelle le mercure parce que ça aurait une propriété du mercure. Par analogie donc.
J'entends bien qu'il ne s'agirait pas là d'une volonté délibérée d'égarer les curieux mais plutôt d'une impossibilité de communiquer l'ineffable sinon par analogies, mais n'empêche que ça ressemble pour moi à un beau sac de nœuds. Lorsqu'Orval suggère que "vitriol" pourrait se traduire par "huile de verre", ça va : je comprends (même si je n'aurais pas trouvé ça tout seul). Mais si je vous suis bien, il faut ensuite une deuxième traduction pour comprendre que "huile de verre" signifierait en réalité "huile de vert". D'accord, mais là, je suis un peu largué, et la logique de tout ça m'échappe comme le ferait une anguille. Je suis capable de distinguer une anguille au vert d'une anguille à l'huile, mais j'ai peine à comprendre "huile de vert".
Vert veut-il ici dire vert comme la couleur verte ? Ou vert comme jeune, allusion à une jeune pousse ? Ou vert comme la vigueur prolongée du vieillard encore vert, ce qui signalerait une action chimique prolongée ? Ou vert comme le citron vert, acide et sûr tout en n'étant que de faible pH ? Ou bien faut-il encore, par analogie, convertir ce vert en fer, comme le suggérait Boscanio, et de là, à nouveau traduire pour comprendre qu'on parle du sulfate de fer qui est vert ? J'en suis vert.
pluviose- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 09/07/2009
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonsoir Pluviose,
Je comprends votre désaroi, il faut savoir que la langue verte, la langue hermétique est absolument nécessaire afin de perce-voir les écris des anciens. Voyez-vous, chacun s'efforce par un travail cérébral de l'esprit... de rester dans cette tradition, certains d'entre-nous suivent le fil d'ariane et chaque fois que nous décortiquons un message, nous sommes tous (je pense)heureux de comprendre ce langage de l'esprit. Mais croyez bien que beaucoup de choses m'échappent...personne ne maîtrise cette langue dans son entièreté.
vous direz, que ce language est hermétique, c'est de bonne aloi, croyez-moi.
l'écriture traditionelle ne révèle pas forcément le vrai message qui nous concerne à qui veut l'entendre.
Toutefois, ce qui est proposé ci-dessus, à l'occurence le vitriol... de verre, on passe au vert.
Pourquoi ce vert; simplement que l'on fait allusion à certains végétaux qui rentrent dans l'élaboration du mercure des philosophes. Qui est vert, jeune, agressif et qui manque de maturité, mais qui pourtant est nécessaire afin de mortifier notre pierre en devenir, voir même tout au long de l'oeuvre. Ce qui oppose le lion vert au lion rouge. Tout cela est travail de l'esprit et aussi parfois la solution d'un anagramme.
J'espère vous avoir apporté un peu d'ouverture à cette noble dame qu'est l'alchimie.
Je suis un apprenti tel que vous , mais disons que j'ai fait un pas en plus... alors partageons ce qui peut l'être cher Pluviose.
Humblement,
Très amicalement,
Je comprends votre désaroi, il faut savoir que la langue verte, la langue hermétique est absolument nécessaire afin de perce-voir les écris des anciens. Voyez-vous, chacun s'efforce par un travail cérébral de l'esprit... de rester dans cette tradition, certains d'entre-nous suivent le fil d'ariane et chaque fois que nous décortiquons un message, nous sommes tous (je pense)heureux de comprendre ce langage de l'esprit. Mais croyez bien que beaucoup de choses m'échappent...personne ne maîtrise cette langue dans son entièreté.
vous direz, que ce language est hermétique, c'est de bonne aloi, croyez-moi.
l'écriture traditionelle ne révèle pas forcément le vrai message qui nous concerne à qui veut l'entendre.
Toutefois, ce qui est proposé ci-dessus, à l'occurence le vitriol... de verre, on passe au vert.
Pourquoi ce vert; simplement que l'on fait allusion à certains végétaux qui rentrent dans l'élaboration du mercure des philosophes. Qui est vert, jeune, agressif et qui manque de maturité, mais qui pourtant est nécessaire afin de mortifier notre pierre en devenir, voir même tout au long de l'oeuvre. Ce qui oppose le lion vert au lion rouge. Tout cela est travail de l'esprit et aussi parfois la solution d'un anagramme.
J'espère vous avoir apporté un peu d'ouverture à cette noble dame qu'est l'alchimie.
Je suis un apprenti tel que vous , mais disons que j'ai fait un pas en plus... alors partageons ce qui peut l'être cher Pluviose.
Humblement,
Très amicalement,
ORVAL- Nombre de messages : 25
Date d'inscription : 14/01/2009
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour
" Visite l'intérieur de la terre, et en rectifiant, tu découvriras la pierre cachée." Voilà la véritable traduction, mais la pierre des Sages est la pierre philosophale, du moins en alchimie R + C.
C'est en effet la Sagesse de Salomon qu'il faut acquérir, ou encore recevoir le Don de Dieu. En termes opératifs, c'est seulement en se vidant de tout concept, par le silence intérieur, que - la Nature "ayant horreur du vide" - le méditant, l'orant, reçoit le véritable baptème du feu et le Verbe pour formuler son expérience. Cette formulation, bien que secondaire (le parergon), dans le domaine de la manifestation est une techné. Ll'Adepte sait alors reproduire, copier, le processus de la Genèse et ainsi faire le Grand Oeuvre.
L'alchimie n'est que mythiquement égyptienne, elle est de tous temps et de tous lieux, mais avant le christianisme le mythe osirien assurait en occident la fonction initiatrice.
Contrairement à la fable moderne d'une alchimie du moyen-âge (le mystère des cathédrales !), l'alchimie était peu connue jusqu'à la Renaissance, seulement par une dizaine de textes venus d'Espagne par les Arabes qui avaient traduits des manuscrits grecs et coptes et inventés quelques uns. C'est seulement à la Renaissance, grâce à la traduction et à la diffusion du corpus hermétique, qu'une nouvelle conception de l'alchimie se répand, elle est ternaire, elle atteindra son apogée avec la doctrine de Paracelse qui enthousiasmera les Frères de la Rosée croissante, ou cuite.
Cordialement,
C...a
" Visite l'intérieur de la terre, et en rectifiant, tu découvriras la pierre cachée." Voilà la véritable traduction, mais la pierre des Sages est la pierre philosophale, du moins en alchimie R + C.
C'est en effet la Sagesse de Salomon qu'il faut acquérir, ou encore recevoir le Don de Dieu. En termes opératifs, c'est seulement en se vidant de tout concept, par le silence intérieur, que - la Nature "ayant horreur du vide" - le méditant, l'orant, reçoit le véritable baptème du feu et le Verbe pour formuler son expérience. Cette formulation, bien que secondaire (le parergon), dans le domaine de la manifestation est une techné. Ll'Adepte sait alors reproduire, copier, le processus de la Genèse et ainsi faire le Grand Oeuvre.
L'alchimie n'est que mythiquement égyptienne, elle est de tous temps et de tous lieux, mais avant le christianisme le mythe osirien assurait en occident la fonction initiatrice.
Contrairement à la fable moderne d'une alchimie du moyen-âge (le mystère des cathédrales !), l'alchimie était peu connue jusqu'à la Renaissance, seulement par une dizaine de textes venus d'Espagne par les Arabes qui avaient traduits des manuscrits grecs et coptes et inventés quelques uns. C'est seulement à la Renaissance, grâce à la traduction et à la diffusion du corpus hermétique, qu'une nouvelle conception de l'alchimie se répand, elle est ternaire, elle atteindra son apogée avec la doctrine de Paracelse qui enthousiasmera les Frères de la Rosée croissante, ou cuite.
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
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