V.I.T.R.I.O.L.
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Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour.
Je vous lis tous avec grand intérêt mais l'alchimie me paraît encore bien obscure.
Charly Alverda a écrit :
Je vous lis tous avec grand intérêt mais l'alchimie me paraît encore bien obscure.
Charly Alverda a écrit :
Pourquoi mentionnez-vous alchimie R + C ? Existe-t-il 2 ou plusieurs sortes d'alchimie ?Voilà la véritable traduction, mais la pierre des Sages est la pierre philosophale, du moins en alchimie R + C.
pluviose- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 09/07/2009
Re: V.I.T.R.I.O.L.
? ôserai-je renchérir sur ta question , Pluviôse ?
existe-t-il autant d'alchimies... que d'alchimistes ?
existe-t-il autant d'alchimies... que d'alchimistes ?
Chèvre- Nombre de messages : 350
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour
J'ai précisé alchimie R + C (deuxième moitié XVIè siècle), pour signifier que c'est une nouvelle "vision" de l'alchimie qui est TRANSMISE, une alchimie basée sur le ternaire : soufre, sel et mercure, ternaire en relation avec la trinité d'en-haut, alors qu'auparavant l'achimie s'exprimait par la dualité : soufre et mercure, analogue au Yin/yang.
Cordialement,
Charly
J'ai précisé alchimie R + C (deuxième moitié XVIè siècle), pour signifier que c'est une nouvelle "vision" de l'alchimie qui est TRANSMISE, une alchimie basée sur le ternaire : soufre, sel et mercure, ternaire en relation avec la trinité d'en-haut, alors qu'auparavant l'achimie s'exprimait par la dualité : soufre et mercure, analogue au Yin/yang.
Cordialement,
Charly
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour Charly Alverda,
Merci pour cette claire synthèse.
Il est clair que l'introduction d'une conception ternaire de l'Alchimie est un apport manifestement chrétien, même si l'idée d'une divinité trine pourrait remonter à une plus haute antiquité (ex.: Osiris/Isis/Horus).
Pourtant, si le cadre explicatif change, les fondements de la discipline alchimique ne perdurent-ils pas ? Dans une conception binaire, on retrouve face à face les deux polarités typiques du Yin/Yang : haut/bas, chaud/froid, semence/réceptacle, etc. S'il n'y avait pas ces deux polarités dissociées, rien dans l'univers ne serait en mouvement. Aucune vie possible.
Tout naît de par l'existence de ces deux pôles : l'électricité entre les bornes + et –, la chute entre le haut et le bas, l'itinéraire entre les points Origine et Destination, l'énergie chère à Carnot entre le chaud et le froid, etc. C'est de la rencontre entre mâle et femelle qu'apparaît l'enfant.
Alors que la conception binaire Yin/Yang met en avant les polarités qui régissent l'univers et ne fait que sous-entendre que tout l'univers manifesté en découle, la conception ternaire expose clairement qu'en plus des deux pôles générateurs existe le produit (concret) de leur rencontre :
La conversion du système binaire vers le ternaire est-il aussi simple ?
A priori, on pourrait penser que oui, puisqu'en chimie un sel est toujours la combinaison d'au moins deux corps fondamentaux : Na + Cl -> NaCl.
Mais en Alchimie ?
Le Sel est-il (allégoriquement) le résultat de la rencontre entre le Mercure et le Soufre ?
C'est ce que semble signifier la "voie du cinabre", puisque le cinabre est un sel produit par l'alliance entre mercure et soufre (HgS).
Dans cette conception ternaire (l'Alchimie R+C), où donc se situe le V.I.T.R.IO.L. ?
Merci pour cette claire synthèse.
Il est clair que l'introduction d'une conception ternaire de l'Alchimie est un apport manifestement chrétien, même si l'idée d'une divinité trine pourrait remonter à une plus haute antiquité (ex.: Osiris/Isis/Horus).
Pourtant, si le cadre explicatif change, les fondements de la discipline alchimique ne perdurent-ils pas ? Dans une conception binaire, on retrouve face à face les deux polarités typiques du Yin/Yang : haut/bas, chaud/froid, semence/réceptacle, etc. S'il n'y avait pas ces deux polarités dissociées, rien dans l'univers ne serait en mouvement. Aucune vie possible.
Tout naît de par l'existence de ces deux pôles : l'électricité entre les bornes + et –, la chute entre le haut et le bas, l'itinéraire entre les points Origine et Destination, l'énergie chère à Carnot entre le chaud et le froid, etc. C'est de la rencontre entre mâle et femelle qu'apparaît l'enfant.
Alors que la conception binaire Yin/Yang met en avant les polarités qui régissent l'univers et ne fait que sous-entendre que tout l'univers manifesté en découle, la conception ternaire expose clairement qu'en plus des deux pôles générateurs existe le produit (concret) de leur rencontre :
Positif <=> Négatif | Electricité | Mâle <=> Femelle | Enfant | Père <=> Esprit | Fils |
Osiris <=> Isis | Horus | Départ <=> Arrivée | Itinéraire | Haut <=> Bas | Chute |
Air <=> Eau | Humidité | Trop <=> Trop peu | Adéquat | Mercure <=> Soufre ? Sel |
A priori, on pourrait penser que oui, puisqu'en chimie un sel est toujours la combinaison d'au moins deux corps fondamentaux : Na + Cl -> NaCl.
Mais en Alchimie ?
Le Sel est-il (allégoriquement) le résultat de la rencontre entre le Mercure et le Soufre ?
C'est ce que semble signifier la "voie du cinabre", puisque le cinabre est un sel produit par l'alliance entre mercure et soufre (HgS).
Dans cette conception ternaire (l'Alchimie R+C), où donc se situe le V.I.T.R.IO.L. ?
Montaléchel- Nombre de messages : 173
Date d'inscription : 25/07/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour
Avec l'apparition de la "philosophie naturelle" et son concept ternaire, les termes : alchimie et spagyrie deviennent interchangeables jusqu'au XVIIIè siècle, d'où la difficulté de bien identifier les propos des auteurs, et de bien choisir ceux-ci ! VITRIOL désigne analogiquement le feu secret, mais il ne peut-être perçu qu'avec les yeux de l'esprit, aussi la formule V.I.T.R.I.O.L (Visite l'intérieur de la Terre et tu trouveras la pierre cachée) est-elle aussi adéquate. Selon Louis Cattiaux " L'esprit droit et simple pénètre facilement jusqu'au centre de la terre où repose l'or vivant." et " La vérité se cache sous le voile des fables et des paraboles, il faut un esprit très droit et très pénétrant pour la découvrir, comme il faut un oeil bien exercé pour reconnaître le diamant sous l'enveloppe qui le protège."
Quant aux relations : soufre, sel et mercure, Jacob Boëhme me paraît le plus clair à ce sujet. Boëhme est apparemment difficile à lire, mais sa lecture force à la méditation et il n'est pas envieux. On lira en complément Le Cosmopolite et Stuart de Chevalier !
« Comprenez bien que, selon l'éternité, cette génération est spirituelle, mais selon le temps, elle est matérielle ; je ne puis dire de Dieu qu'il consiste en ténèbre ou en feu, en air, en eau ou en terre ; mais par son désir, Il s'est conçu par le temps, dans le lieu de ce monde, en une essence à laquelle Il a donné des qualités au moyen du mercure prononçant et au moyen du Verbe prononcé, Il a produit des formes selon les propriétés du désir de la Nature éternelle ou verbe Fiat ».
« Le Verbe prononcé, qualité de la Nature éternelle, est le Soufre, contenant la septuple roue de la génération, qui dans l'esprit concept primitif de la Nature, est une constellation ; elle se divise de soi-même en sept qualités, puis en quatre éléments. »
« Cette constellation est un chaos, corps primitif spirituel où tout est caché. La roue septuple est le premier agencement du chaos, son corps, son entendement ; ce corps également spirituel manifeste le premier. Le troisième corps est élémentaire, visible, perceptible et il contient les deux autres. »
« Le premier corps est le Verbe prononcé du concept éternel ; il possède son langage qui est la roue mercurienne des sept formes, dans le Soufre ; il profère les quatre éléments. »
« Toute vie venant du Verbe prononcé consiste en Sel, Soufre et Mercure où se trouvent les sept propriétés de la vie de ce monde, le triple esprit précité. Le Soufre c'est la mère de toute spiritualité et de toute corporéité, le Mercure en tient la direction et le Sel en est la maison que le Mercure construit dans le Soufre » (Jacob Boehme, De la signature des Choses, Chapitre XIII).
Cordialement,
C...a
Avec l'apparition de la "philosophie naturelle" et son concept ternaire, les termes : alchimie et spagyrie deviennent interchangeables jusqu'au XVIIIè siècle, d'où la difficulté de bien identifier les propos des auteurs, et de bien choisir ceux-ci ! VITRIOL désigne analogiquement le feu secret, mais il ne peut-être perçu qu'avec les yeux de l'esprit, aussi la formule V.I.T.R.I.O.L (Visite l'intérieur de la Terre et tu trouveras la pierre cachée) est-elle aussi adéquate. Selon Louis Cattiaux " L'esprit droit et simple pénètre facilement jusqu'au centre de la terre où repose l'or vivant." et " La vérité se cache sous le voile des fables et des paraboles, il faut un esprit très droit et très pénétrant pour la découvrir, comme il faut un oeil bien exercé pour reconnaître le diamant sous l'enveloppe qui le protège."
Quant aux relations : soufre, sel et mercure, Jacob Boëhme me paraît le plus clair à ce sujet. Boëhme est apparemment difficile à lire, mais sa lecture force à la méditation et il n'est pas envieux. On lira en complément Le Cosmopolite et Stuart de Chevalier !
« Comprenez bien que, selon l'éternité, cette génération est spirituelle, mais selon le temps, elle est matérielle ; je ne puis dire de Dieu qu'il consiste en ténèbre ou en feu, en air, en eau ou en terre ; mais par son désir, Il s'est conçu par le temps, dans le lieu de ce monde, en une essence à laquelle Il a donné des qualités au moyen du mercure prononçant et au moyen du Verbe prononcé, Il a produit des formes selon les propriétés du désir de la Nature éternelle ou verbe Fiat ».
« Le Verbe prononcé, qualité de la Nature éternelle, est le Soufre, contenant la septuple roue de la génération, qui dans l'esprit concept primitif de la Nature, est une constellation ; elle se divise de soi-même en sept qualités, puis en quatre éléments. »
« Cette constellation est un chaos, corps primitif spirituel où tout est caché. La roue septuple est le premier agencement du chaos, son corps, son entendement ; ce corps également spirituel manifeste le premier. Le troisième corps est élémentaire, visible, perceptible et il contient les deux autres. »
« Le premier corps est le Verbe prononcé du concept éternel ; il possède son langage qui est la roue mercurienne des sept formes, dans le Soufre ; il profère les quatre éléments. »
« Toute vie venant du Verbe prononcé consiste en Sel, Soufre et Mercure où se trouvent les sept propriétés de la vie de ce monde, le triple esprit précité. Le Soufre c'est la mère de toute spiritualité et de toute corporéité, le Mercure en tient la direction et le Sel en est la maison que le Mercure construit dans le Soufre » (Jacob Boehme, De la signature des Choses, Chapitre XIII).
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Fulcanelli, à la fin de son ouvrage "Les Demeures Philosophales", nous décrit le Vitriol dans la partie "Le cadran solaire du Palais Holyrood".
En voici sa description :
En voici sa description :
Nous pouvons donc, raisonnablement, regarder ce cadran solaire comme un monument élevé au Vitriol philosophique, sujet initial et premier être de la pierre philosophale. Or, tous les métaux ne sont que des sels, ce que prouve leur texture et ce que démontre la facilité avec laquelle ils forment des composés cristallisés ; au feu, ces sels se fondent dans leur eau de cristallisation et prennent l’aspect de l’huile ou du mercure. Notre vitriol obéit à la même loi, et, comme il conduit au succès l’artiste assez heureux pour le découvrir et le préparer, il a reçu de nos prédécesseurs le nom d’Huile de victoire. D’autres, considérant sa couleur, et jouant à dessein sur l’assonance, l’ont dénommé Huile de verre (vitri oleum), ce qui marque son aspect vitreux, sa fluidité grasse au feu et sa coloration verte (viridis). C’est cette couleur franche qui lui a permis de donner toutes les épithètes qui dérobent au profane sa véritable nature. On l’a doté, nous dit Arnaud de Villeneuve, du nom des arbres, des feuilles, des herbes, de tout ce qui présente une coloration verte, « afin de tromper les insensés ». Les composés métalliques, donnant des sels verts, ont contribué dans une large mesure à l’extension de cette nomenclature. Davantage, les philosophes, renversant l’ordre, se sont plu à désigner des choses vertes par des qualificatifs hermétiques, pour rappeler sans doute l’importance que prend cette couleur en alchimie. Le mercureau, par exemple, ou petit mercure, qui est devenu notre maquereau, sert encore à déguiser, au premier jour d’avril, la personnalité de l’expéditeur. C’est un poisson mystique, objet de mystifications. Il doit son nom et sa réputation à sa brillante coloration verte, coupée de bandes noires, semblable à celle du mercure des sages.
Nelly Foulcat- Nombre de messages : 108
Date d'inscription : 03/10/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Il est amusant de souligner ces quelques mots de Fulcanelli (merci Nelly) :
Ainsi donc, le vitriol, étant vert, est désigné par toutes sortes de noms évoquant cette couleur.
Or, les composés métalliques, donnant des sels verts, cette dénomination a aussi été utilisée par analogie, "afin de tromper les insensés".
Donc, Fulcanelli lui-même nous écrit là, noir sur blanc, que l'usage de sels métalliques est un leurre, une analogie...
Intéressant, non ?
Certains "pratiquants" vont en devenir... verts ! !
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Or, les composés métalliques, donnant des sels verts, cette dénomination a aussi été utilisée par analogie, "afin de tromper les insensés".
Donc, Fulcanelli lui-même nous écrit là, noir sur blanc, que l'usage de sels métalliques est un leurre, une analogie...
Intéressant, non ?
Certains "pratiquants" vont en devenir... verts ! !
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 55
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: V.I.T.R.I.O.L.
Bonjour à tous !
Eugène Canseliet nous entretient également de ce fameux vocable VITRIOL ou VITRIOLVM dans son introduction à l'ouvrage "Les douze clefs de la philosophie de Frère Basile Valentin de l'ordre de saint Benoit"
VITRIOLVM, nous dit-il, représente chaque première lettre de la maxime suivante en langue latine :
Visitetis Interiora Terrae Rectificando Invenietis Occultum Lapidem Veram Medicinam
qu'il traduit par : Visitez les entrailles de la terre, en rectifiant, vous trouverez la pierre cachée, véritable médecine.
Dans l'ouvrage cité ci-dessus, nous retrouvons l'épigramme de Michel Maïer sur la pratique de Basile avec l'inscription en dessous : Paradigme du Grand Œuvre. Nous trouvons également cette illustration dans l'ouvrage de Basile Valentin "Azoth ou le moyen de faire l'or caché des philosophes".
Ce vitriol est considéré comme une clef majeure pour la réalisation du Grand Œuvre. Eugène Canseliet nous le décrit longuement en reprenant la figure n° 18 du Splendor Solis de Salomon Trismosin :
Eugène Canseliet nous entretient également de ce fameux vocable VITRIOL ou VITRIOLVM dans son introduction à l'ouvrage "Les douze clefs de la philosophie de Frère Basile Valentin de l'ordre de saint Benoit"
VITRIOLVM, nous dit-il, représente chaque première lettre de la maxime suivante en langue latine :
Visitetis Interiora Terrae Rectificando Invenietis Occultum Lapidem Veram Medicinam
qu'il traduit par : Visitez les entrailles de la terre, en rectifiant, vous trouverez la pierre cachée, véritable médecine.
Dans l'ouvrage cité ci-dessus, nous retrouvons l'épigramme de Michel Maïer sur la pratique de Basile avec l'inscription en dessous : Paradigme du Grand Œuvre. Nous trouvons également cette illustration dans l'ouvrage de Basile Valentin "Azoth ou le moyen de faire l'or caché des philosophes".
Ce vitriol est considéré comme une clef majeure pour la réalisation du Grand Œuvre. Eugène Canseliet nous le décrit longuement en reprenant la figure n° 18 du Splendor Solis de Salomon Trismosin :
...Salomon Trismosin nous présente, élevé sur le ménisque lunaire, ce Roi richement couronné et revêtu de son manteau de pourpre, tenant le globe crucifère et le sceptre, à l'intérieur d'un récipient de verre en forme de poire, que ferme le lut de sapience, étiré en spire et ceint de la même couronne royale. Au frontispice de cet ouvrage, l'auteur, singulièrement désigné comme le précepteur de Paracelse, a séparé le Roi de son enveloppe de verre, les plaçant, celle-ci, dans la main du vieillard, celui-là, auprès de sa Reine, de chaque côté du résumé hiéroglyphique du Grand Œuvre, que reprit Pierre Moët, en gravure sur bois, pour son édition des Douze Clefs de Philosophie, à la fin du petit traité liminaire, par lui, montré comme avant-propos. Nous l'avons conservé, on le sait, ainsi qu'il convenait, pour la meilleure intelligence du texte et afin de préciser la clef majeure, parmi celles qui "soient jugées dignes de la récompense de l'artiste privé de pain"… Le précepte familier aux chercheurs, entourant la composition, rappelle effectivement, en langage acroamatique, le VITRIOL, que les alchimistes, dans leur notation graphique, figuraient par le schéma d'une clef.
A ce propos, n'est-il pas remarquable que Du Cange signale, au pluriel, le vocable Vitrioli, avec la signification ampullae vitrae, ampoules de verre, quand nous venons de le voir, Salomon Trismosin donne cette forme à l'habitat vitreux du Grand Monarque hermétique.
S'il apparaît bien que vitriolum (vitriol) est la contraction de vitri oleum, huile de verre, expression utilisée par Pantheus, et, pour lui, synonyme de vitrum Pharaonis, verre du Pharaon, il n'est pas impie, au contraire, de rapprocher, en ce lieu, du vase philosophal, la Sainte Ampoule, dans laquelle était conservée, à la cathédrale de Reims, l'huile intarissable destinée à l'onction des rois de France, pendant la cérémonie du sacre.
…
Au demeurant, combien se montre troublante la similitude qui se fait jour entre la Mission du roi et l'Art de l'alchimiste, également surnaturels pour une très grande part, quant à la source divine du pouvoir et de l'inspiration !
Le vitriol des philosophes, qu'on le sache bien, ne saurait désigner le sulfate de fer, la couperose verte du commerce, avec laquelle il ne présente rien de commun, sinon, extérieurement, la couleur et l'apparence saline. C'est ce que nous précise Le Breton, dans son petit manuel, après avoir souligné, de manière succincte, les qualités thérapeutiques de ce principe troisième et capital :Le vitriol, en particulier, constitue le vaisseau de nature, l'œuf philosophal, au sein duquel le remora ou, plus clairement, le petit dauphin, au cours d'une coction extrêmement délicate, deviendra le Roi tout-puissant évoqué par les vignettes "en chromo" de Salomon Trismosin et par le nom hybride de l'Adepte allemand qui nous occupe. Celui-ci précise dans sa deuxième clef :Les vertus du vitriol pur sont merveilleuses ; son esprit rend le mercure vulgaire une espèce de panacée, et on en peut faire par son moïen une vraie médecine contre toute maladie, si l'on sçait de quel vitriol j'entends parler, et de quel mercure.Quand donc le palais du Roi aura disposé et orné par ce moyen et différents travaux manuels, que la mer de verre aura achevé son cours et comblé le palais de richesses, alors le Roi y entrera avec sûreté et pourra installer son trône.
Ludivine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 04/04/2010
Re: V.I.T.R.I.O.L.
"Visite l'intérieur de la terre et, en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée…"
Sur base de cette traduction du sigle V.I.T.R.I.O.L., bien des chercheurs se sont dit qu'il fallait concrètement visiter l'intérieur de la terre. Et de se lancer dans la spéléologie ou l'exploration minière !
Sans nier que faire évoluer un matériau vers son stade transcendant doive nécessiter, à la base, un minerai extrait de la terre, je vous propose une autre interprétation. Car nous disposons d'un puissant outil d'exploration : notre esprit. On sait que par la logique et les mathématiques, notre espèce a pu se forger un modèle explicatif de l'univers et les lois physiques qui le régissent ; il en a découlé plein d'applications pratiques dont notre société bénéficie aujourd'hui. Par ailleurs, depuis des siècles, les chamanes certifient qu'ils peuvent, en esprit, contacter d'autres esprits pour leur demander assistance, protection ou guérison : esprits de l'air, de l'eau, des aigles, des loups, des bisons, du feu, de la terre…
Notre esprit nous permet de voyager en pensée, soit en rêvassant, soit en rêve (durant le sommeil), soit en nous souvenant, soit en planifiant un voyage en nous projetant dans des avenirs possibles. Cette capacité que nous avons tous est puissante, surtout si nous prenons la peine de discipliner nos pensées au lieu de les laisser errer. Des exercices de concentration, ou au contraire, des exercices de méditation, finissent, grâce au labeur, à nous procurer une capacité à projeter notre "esprit" (pour dire les choses simplement sans entrer dans les subtilités de la psychologie, de la philosophie ou de la métaphysique). Et, précisément, de le projeter où ? Eh bien dans une visite de la terre, pardi !
Par notre capacité à focaliser notre esprit, il est parfaitement possible de "visiter l'intérieur de la terre", depuis la surface jusqu'en son sein le plus profond, depuis la surface d'un matériau jusqu'en ses plus infimes molécules, et même bien au-delà, jusqu'à retrouver l'essence primordiale qui la sous-tend, et entrer en contact avec elle. Et là, à ce stade, il est possible d'agir de concert avec celle-ci, de la "rectifier" comme nous-mêmes sommes chacun potentiellement capables de rectifier notre propre esprit…
Sur base de cette traduction du sigle V.I.T.R.I.O.L., bien des chercheurs se sont dit qu'il fallait concrètement visiter l'intérieur de la terre. Et de se lancer dans la spéléologie ou l'exploration minière !
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Notre esprit nous permet de voyager en pensée, soit en rêvassant, soit en rêve (durant le sommeil), soit en nous souvenant, soit en planifiant un voyage en nous projetant dans des avenirs possibles. Cette capacité que nous avons tous est puissante, surtout si nous prenons la peine de discipliner nos pensées au lieu de les laisser errer. Des exercices de concentration, ou au contraire, des exercices de méditation, finissent, grâce au labeur, à nous procurer une capacité à projeter notre "esprit" (pour dire les choses simplement sans entrer dans les subtilités de la psychologie, de la philosophie ou de la métaphysique). Et, précisément, de le projeter où ? Eh bien dans une visite de la terre, pardi !
Par notre capacité à focaliser notre esprit, il est parfaitement possible de "visiter l'intérieur de la terre", depuis la surface jusqu'en son sein le plus profond, depuis la surface d'un matériau jusqu'en ses plus infimes molécules, et même bien au-delà, jusqu'à retrouver l'essence primordiale qui la sous-tend, et entrer en contact avec elle. Et là, à ce stade, il est possible d'agir de concert avec celle-ci, de la "rectifier" comme nous-mêmes sommes chacun potentiellement capables de rectifier notre propre esprit…
Garfield- Nombre de messages : 176
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