Philippe Descola : anthropologie, ethnologie.
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Philippe Descola : anthropologie, ethnologie.
Bonjour
Cette semaine sur France Culture, et tous les soirs de 20 H à 20 H30, M. Philippe Descola causera dans le poste. Jeudi soir il parlera de "l'étude du "milieu écologique" et de l'idée que les hommes s'en font.
Cordialement,
C...a
Cette semaine sur France Culture, et tous les soirs de 20 H à 20 H30, M. Philippe Descola causera dans le poste. Jeudi soir il parlera de "l'étude du "milieu écologique" et de l'idée que les hommes s'en font.
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Philippe Descola : anthropologie, ethnologie.
Pour ceux qui ne peuvent capter l'émission via les ondes, France-Culture diffuse aussi en direct et en continu via Internet :
http://players.tv-radio.com/radiofrance/playerfranceculture.php
1) Lundi 14 décembre 2009 - Les années de formation
2) Mardi 15 décembre 2009 - La nature domestique
3) Mercredi 16 décembre 2009 - A quoi sert l'ethnologie ?
4) Jeudi 17 décembre 2009 - La nature et la culture
5) Vendredi 18 décembre 2009 - L'universel et le relatif
http://players.tv-radio.com/radiofrance/playerfranceculture.php
A VOIX NUE
20:00 - 20:30
Production-coordinateur Jean Lebrun
Avec : Philippe Descola, anthropologue
Comment devient-on un aventurier, un explorateur, un ethnologue ?
Comment se décide-t-on à partir, loin de chez soi, à vivre pendant plus de trois ans avec les Indiens de l'Amazonie équatoriale et à se fondre dans une culture en tout point différente de la civilisation d'Occident. S'il est des vocations tardives et des choix de vie hasardeux, il est aussi des enfances troublées par un sentiment insidieux d'inadéquation au monde. Pour ces âmes tourmentées par les grandes aventures de l'esprit, il n'est parfois d'autre issue que la poésie, le voyage, l'appel de la forêt. À en croire Philippe Descola, l'auteur des Lances du crépuscule, paru en 1993, qui partagea un temps sa vie avec les Indiens Jivaros de haute Amazonie, l'observation de cultures exotiques permettrait à l'ethnologue d'entrer dans le monde de l'utopie sans se soumettre aux caprices de l'inspiration et aux vices de l'imaginaire. Pourtant, rien de prédisposait vraiment ce professeur au Collège de France, qui succéda à Françoise Héritier en l'an 2000, à devenir un anthropologue patenté des modes de socialisation de la nature, un ethnologue émérite des sociétés amérindiennes. Rien, n'était sa jeunesse nonchalante et son peu d'appétence pour les textes de Philosophie aride, étrangers au tissu concret de la vie matérielle, ignorants des petits détails, et peu soucieux de la diversité des cultures humaines. Au seuil de ce nouveau monde, plus prometteur en expériences, et plus attentif au réel, il était prévisible que le jeune Philippe Descola rencontrât Claude Lévi-Strauss. Celui-ci lui montra qu'on pouvait analyser avec rigueur la logique du concret. C'est grâce à lui notamment qu'il put partir en 1976 chez les Achuar de l'Amazonie. C'est là, dans les villes fantômes amazoniennes, puis au milieu des tribus Jivaros coupeurs de tête, que Philippe Descola s'initia à la longue patience du terrain et commença à s'intéresser aux rapports que ce peuple entretient avec les plantes et les animaux. Il s'émerveilla de cette aptitude à établir des relations de bonne intelligence avec les êtres de la nature, il voulut comprendre pourquoi les Jivaros se comportaient avec les non-humains comme avec des partenaires sociaux.
Depuis ces années bénies, Philippe Descola, combine un certain optimisme de la volonté avec le pessimisme de la lucidité. Il ne cultive pas la nostalgie des origines et le culte de la vierge nature. Les Indiens d'Amazonie ne sont pas à ses yeux des précurseurs de l'écologie. Ils nous aident seulement à mieux appréhender la grammaire du monde, et à nous mettre sur la voie de cet universel des relations que les hommes établissent entre les existants du monde, tous les existants, tel le rapport des hommes avec les oiseaux, le vautour au Mexique, le perroquet dans nos contrées. Philippe Descola n'a d'autre ambition que celle de mieux comprendre les différents régimes d'humanité. Il contribue ainsi à l'édification d'une connaissance moins tributaire des préjugés sociaux.
1) Lundi 14 décembre 2009 - Les années de formation
2) Mardi 15 décembre 2009 - La nature domestique
3) Mercredi 16 décembre 2009 - A quoi sert l'ethnologie ?
4) Jeudi 17 décembre 2009 - La nature et la culture
5) Vendredi 18 décembre 2009 - L'universel et le relatif
Calcédoine- Admin
- Nombre de messages : 325
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: Philippe Descola : anthropologie, ethnologie.
Bonjour
Merci pour le programme Calcédoine ! Ce soir, ce fut un grand moment, immersion dans l'une des 3 autres façons de voir le monde. Ce type, Descola, a une puissance d'évocation du "terrain" exceptionnelle.
Vous pouvez "podcaster" l'émission pendant une semaine.
Cordialement,
C..a
Merci pour le programme Calcédoine ! Ce soir, ce fut un grand moment, immersion dans l'une des 3 autres façons de voir le monde. Ce type, Descola, a une puissance d'évocation du "terrain" exceptionnelle.
Vous pouvez "podcaster" l'émission pendant une semaine.
Cordialement,
C..a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Philippe Descola : anthropologie, ethnologie.
Bonsoir !
J'ai écouté l'émission. Oui, on peut Lapossecaster durant une semaine.
Interview très intéressante !
Sauf que lundi, c'était l'introduction. Biographie. Pas de quoi s'éclater.
On y apprend que le jeune Philippe Descola naît dans une famille de culture hispanique, donc, il est logiquement envoyé faire des études en Angleterre. Là, il apprend des tas de choses, c'est pourquoi plus tard, pour ne pas attraper la grosse tête, il ira vivre en Amazonie avec les Jivaros (terme péjoratif, à éviter; nous dirons donc Ashuars).
Mardi, on explore cette période autrement plus intéressante : les rapports qu'entretiennent les Ashuars avec leur environnement. Par le biais des rêves, surtout, lesquels semblent pour eux faciles à décoder, vu qu'ils les considèrent comme une des formes naturelles de communication avec les esprits qui gèrent les différents règnes. Ainsi se négocient les chasses dans le "jardin". Le rapport des Ashuars aux animaux est tout aussi surprenant. Cette façon de dialoguer avec les esprits de la nature m'a fait penser à d'autres traditions du shamanisme (toutes régions), mais aussi à des enseignements de Rudolf Steiner, à la vision "wagnerienne" de la mythologie germanique, et, bien entendu, au recyclage new-age de tous ces courants. Cette demi-heure a passé bien trop vite à mon goût.
La suite demain. Je suppose qu'on y décrira comment P. Descola s'est peu à peu glissé dans les jean's de Lévy-Strauss.
J'ai écouté l'émission. Oui, on peut Lapossecaster durant une semaine.
Interview très intéressante !
Sauf que lundi, c'était l'introduction. Biographie. Pas de quoi s'éclater.
On y apprend que le jeune Philippe Descola naît dans une famille de culture hispanique, donc, il est logiquement envoyé faire des études en Angleterre. Là, il apprend des tas de choses, c'est pourquoi plus tard, pour ne pas attraper la grosse tête, il ira vivre en Amazonie avec les Jivaros (terme péjoratif, à éviter; nous dirons donc Ashuars).
Mardi, on explore cette période autrement plus intéressante : les rapports qu'entretiennent les Ashuars avec leur environnement. Par le biais des rêves, surtout, lesquels semblent pour eux faciles à décoder, vu qu'ils les considèrent comme une des formes naturelles de communication avec les esprits qui gèrent les différents règnes. Ainsi se négocient les chasses dans le "jardin". Le rapport des Ashuars aux animaux est tout aussi surprenant. Cette façon de dialoguer avec les esprits de la nature m'a fait penser à d'autres traditions du shamanisme (toutes régions), mais aussi à des enseignements de Rudolf Steiner, à la vision "wagnerienne" de la mythologie germanique, et, bien entendu, au recyclage new-age de tous ces courants. Cette demi-heure a passé bien trop vite à mon goût.
La suite demain. Je suppose qu'on y décrira comment P. Descola s'est peu à peu glissé dans les jean's de Lévy-Strauss.
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 55
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: Philippe Descola : anthropologie, ethnologie.
Le numéro du mensuel Sciences&Avenir de mars 2010 (M 02667) consacre un petit dossier à Philippe Descola, sous forme d'une interview titrée :
"Se peindre comme un jaguar pour être un jaguar".
Descola y détaille son hypothèse qui répartit les visions du monde en quatre catégories ("quatre manières de prêter des qualités aux objets"), qu'il appelle des ontologies : animisme, naturalisme, totémisme, analogisme.
L'article est mis en ligne sur le site du Nouvel Observateur (qui produit le mensuel).
http://sciencesetavenirmensuel.nouvelobs.com/hebdo/parution/p757/articles/a419576-.html
"Se peindre comme un jaguar pour être un jaguar".
Descola y détaille son hypothèse qui répartit les visions du monde en quatre catégories ("quatre manières de prêter des qualités aux objets"), qu'il appelle des ontologies : animisme, naturalisme, totémisme, analogisme.
L'article est mis en ligne sur le site du Nouvel Observateur (qui produit le mensuel).
http://sciencesetavenirmensuel.nouvelobs.com/hebdo/parution/p757/articles/a419576-.html
Montaléchel- Nombre de messages : 173
Date d'inscription : 25/07/2008
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