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L'Anneau de Fulcanelli (Philippe Valcq)

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Message  Trinity Ven 11 Oct 2013, 18:21

L'Anneau de Fulcanelli (Philippe Valcq) 1310110550303850011630540. .
Voici un roman écrit par quelqu'un qui me paraît avoir intégré beaucoup d'éléments corrects liés à l'identité de l'Adepte en Alchimie qui utilisa le pseudonyme CheminCroisé Fulcanelli !

L'auteur, Philippe Valcq, romancier mais aussi historien autodidacte, passionné de littérature, d'histoire médiévale et de la période napoléonienne a précédemment édité une vingtaine d'ouvrages concernant l'histoire de Montreuil, sa ville de prédilection depuis 1972, en plus d'un almanach, de sept romans, des recueils de nouvelles, un livre de contes, une thèse sur les Templiers, et trois monographies. Il participa aussi à une bande dessinée.

Nourri des grands feuilletonistes tels que Dumas ou Eugène Sue, et des romans de la série « Signes de piste » de Serge Dalens, il en a gardé la fibre, et ses romans : Le ménestrel de Marie, La troublante et très étrange aventure de maître Pasquier Alard, Mystère de la tour de l’aurore… forment une saga autour de Montreuil, les chroniques d’une ville magique. Dans chaque ouvrage, un enfant porte le prénom de l’un des chevaliers de la Table ronde.

Au sujet de l'Anneau de Fulcanelli, voici ce qu'il déclare lui-même :
...je me suis senti complètement absorbé par chacun de mes personnages durant la rédaction de ce livre... je reste persuadé que ma main d'écrivain a été guidée, portée par des forces qui me transcendaient... je partageais chacun de leur geste ou la moindre de leur pensée...j'étais devenu bien malgré moi leur propre serviteur, ce sont eux (mes personnages) qui ont écrit ce livre ...".
C'est que Philippe Valcq nous fait revivre des personnages qui ont joué une part importante dans la genèse des ouvrages qui ont popularisé Fulcanelli : Paul D., Eugène C., Julien C., pour n'en évoquer que quelque-uns.

Commentaires de l'éditeur (lors de la publication, en 2011) :
Partagé, tiraillé et quelque peu déstabilisé par l'esprit de son époque et de ses rencontres hautes en couleur,  Paul D. sera confronté à mille péripéties, certaines cruelles et d'autres cocasses qui forgeront à terme notre adepte des temps modernes.
À quel prix obtiendra-t-il sa conquête de la Pierre Philosophale ? À quels travers de la nature humaine (trahison, jalousie, secret de famille, amour et haine...) sera-t-il confronté ?
Ce roman dépasse largement le cadre qu'il s'était fixé pour nous offrir une trajectoire de vie, celle de Paul D., déclinée au travers de trois époques différentes mais dont le centre de l'intrigue se situe à la commanderie templière d'Hennebont !
Mais c'est aussi et surtout à une invitation que l'auteur nous convie, celle de découvrir, page après page, le jeu de rivalités sans fin qu'entretient des sociétés secrètes où sévit une lutte entre un bien et un mal que chacun d'entre nous appréciera ...
Une autre interrogation sous-jacente qui transparaît tout le long de la lecture de ce livre passionnant est celle de notre rapport au temps, ce dernier est-il linéaire comme nous l'acceptons communément ou plutôt cyclique comme l'auteur se plait à nous le montrer. Le Moyen-Age était-il l'héritier d'une sagesse primordiale que nous aurions perdue ? Cette quête du temps est aussi celle de Paul D. alias Fucanelli au-travers de l'amour des cathédrales et de ses jeux de lumière.
   
"L'Anneau de Fulcanelli" est sans conteste le roman de cet été pour ceux et celles qui aiment "saupoudrer" leur quotidien d'un lien fort avec un livre et la découverte d'un personnage hors du commun comme le fut ce grand alchimiste du XXe siècle, Paul D..
Sans l'ombre d'un doute, nous sommes en présence d'un roman de la même veine de celle d'où est sorti le "Da Vinci Code".
Une fois la lecture de L'Anneau de Fulcanelli commencée, soyez persuadé que vous ne pourrez plus vous en détacher ...avant de l'avoir terminé !
Philippe Valcq vous aura alors "passé"...la bague au doigt..."...à moins que ce soit plutôt...L'Anneau de Fulcanelli  !.
Ce roman de 380 pages est paru aux @ éditions La Pierre Philosophale sous deux formats : un tirage papier limité (ISBN 978-2-36353-006-6) et une version numérique (ISBN 978-2-36353-024-0).
Pour vous mettre l'eau à la bouche, voici la préface, gracieusement mise à la disposition de tous par l'éditeur :
Préface
.........Ce soir, je serai mort !
.........Je refermerai cette porte sur les mystères de ma vie, sans regret, avec la conscience d’avoir accompli la mission à moi confiée par le moine d’Hennebont. Je n’ai plus rien à découvrir, j’ai achevé l’Œuvre. Le temps pour m’engager sur l’autre chemin est enfin venu et je ne me suis jamais senti aussi léger… aussi libre.

.........Paris est encore calme. De ma fenêtre, je distingue, à travers les voilages de cette fin de nuit, les toits de la cité, nichés dans leur édredon ouaté d’humidité.
.........Je n’entends pas encore mon ami le merle. Il serait bien surpris de me savoir déjà éveillé, lui qui pense me servir de réveille-matin ! De la faitière de l’immeuble d’en face, il ne consent à suspendre son chant que lorsque j’écarte mes rideaux.
.........Le ciel est bas et semble se reposer sur les cheminées. Il a délégué un peu de pluie qui, avec le jeu des réverbères, en sillons serpentins, me fait découvrir la ville au travers de kaléidoscopes. Aurait-il du chagrin pour mon départ ? Allons, allons, tu n’ignores pourtant pas qu’en fait, nous bondissons d’un monde parallèle à un autre, saute-mouton de toute éternité.
.........Ah, nature, que de mal ne m’as-tu donné ! Tu t’es offerte, puis refusée, pour enfin me céder, telle la plus capricieuse des maîtresses. Oui, j’ai fini par te posséder, dans le plus merveilleux et improbable des orgasmes. Ce jour-là, j’eus l’impression de détenir le monde entre mes doigts et pourtant, je n’en ressentais aucun orgueil, rien qu’un bonheur indescriptible et le sentiment d’être enfin en communion totale avec le cosmos et d’en faire partie intégrante.

.........Ce soir, je serai mort !
.........J’ai transmis le flambeau à d’autres. Enfin, je l’espère. Ils sont sincères, mais leur esprit brûle-t-il autant que leur enthousiasme ?
.........Ils ont écouté ! Ils ont regardé ! Ils ont vu ! Ont-ils compris ? Sont-ils prêts ? Pour Julien C. , je crains, hélas, qu’il ne soit trop tard. Il aurait pu, mais il ne détenait pas cette pureté, ce désintéressement, indispensables pour parvenir à la Réalisation . Dans cette quête, ce Lancelot de l’athanor ne convoitait la Guenièvre philosophale que pour son seul profit et il a gaspillé sa flamme aux fourneaux de la désinvolture et de son impétuosité. Il a voulu raccourcir sa propre voie humide et s’est grillé les ailes au soleil de son impatience. Ne savait-il pas que l’Art est long, et la vie brève ? Il n’a pas compris que la Pierre se mérite, qu’il faut la charmer, la dompter, l’apprivoiser, et que c’est nous, en définitive, qui nous soumettons à elle. Cela prend des années… toute une vie. Maintenant, le balancier du temps ne rythmera plus le travail de cet adepte. Il lui a toujours manqué la modestie et la réserve… Pourtant, il aurait pu être l’Élu.
.........Eugène C. en a les capacités, mais il est si jeune… si naïf ! J’en ai fait mon disciple et ai placé de grands espoirs en lui. Il est doué et sait déjà beaucoup de choses, mais il se disperse encore trop.
.........Mon départ l’affectera, il ne faudra pas qu’il le retarde. J’aurais tant voulu encore l’accompagner… La Destinée en a décidé autrement.
.........Je ne voulais rien publier sur tout cela. Ils sont parvenus à arracher mon accord. Qu’il en soit fait ainsi ! Ils veulent faire connaître mes découvertes. Pourquoi pas ? Mais rien ne sera de ma main, la renommée ne m’intéresse pas. Ils ont toutefois respecté mon anonymat en m’affublant d’un pseudonyme, Fulcanelli , qui n’est qu’une approximation auditive de ce que je fus.
.........Qu’importe ce que je laisse et qui se souviendra de moi !
.........Pour ce travail, ils seront complémentaires. Une sorte d’alchimie intellectuelle les réunit. L’ancien protègera le jeune et domestiquera sa fougue.
.........Ces ouvrages seront-ils déchiffrés ? Là n’est pas l’important.

.........Ce soir, je serai mort.
.........La prédestination existe-t-elle ? Certainement, mais pour une parcelle de notre existence seulement. Le reste vient de notre expérience et de nos gènes. Je sais qu’une grande partie de ce que je suis devenu, je le dois à mes parents. Je n’enfonce aucune porte ouverte en énonçant cela, je l’ai déduit, en connaissance de cause. C’est en voyant à quel point je différais des miens que je compris que nous n’étions ni du même sang… ni de la même pensée. Mes recherches confirmèrent ces déductions.
.........Je sais à cette heure qui ils sont… les vrais. À mon père, je dois deux fois la vie. Ce fut un médecin, l’un des plus grands de son siècle. Quant à ma mère… je respecterai son désir de discrétion.
.........Je descends de Juana Maria Ignazia Thérésa Cabarrus dont l’Histoire a conservé le souvenir sous le nom de Madame Tallien, Notre Dame de Thermidor. Après la Révolution, elle se maria avec le financier Ouvrard. De leur union sont nés quatre enfants. Le second, Jules Alphonse Edouard Tallien de Cabarrus, né le 18 avril 1801, sera mon père.
.........Il deviendra un praticien extraordinaire, appelé le « Docteur Miracle ». Disciple de Samuel Hahnemann, il sera un apôtre de la médecine par les plantes. C’est en 1837 qu’il rencontrera la douce, romantique et… mariée M… Cette rencontre portera un fruit, moi. Étant le médecin de la famille, il parviendra à convaincre l’époux que, pour son bien, sa femme avait besoin de l’air de la montagne. Ils se rendront donc en Isère. C’est là, à Vienne, qu’elle me mettra discrètement au monde.
......... « Discrètement » ! Ce mot peut résumer ma vie… cette vie. Pourtant, elle ne fut ni plane, ni monotone et fut loin d’être banale. Dès l’origine, la Destinée sembla se faire un malin plaisir à mettre sous l’éteignoir tout ce que j’entreprenais, toutes mes réussites, et j’en connus quelques-unes. Par la suite, je compris qu’en fait, elle m’indiquait le chemin à suivre pour parvenir au but que je m’étais alloué. Ce chemin ne possédait qu’un tracé, celui de l’humilité.

.........Qu’allaient-ils faire de cet enfant ? Durant leur séjour, mes parents s’étaient liés avec un jeune couple, les Decœur. Le mari, Cyrille, négociant en drap, avait trente ans. Son épouse, Eugénie, n’en avait que dix-huit et était enceinte également. De faible constitution, sa maternité se déroula mal. Jules Alphonse passa plus de temps près d’elle que près de sa maîtresse. Tous ses soins ne servirent à rien. L’enfant, un garçon, naquit mort-né. Les Decœur étaient désespérés. Ma mère accoucha le lendemain. Cette situation parut être un signe de la providence : ils me confièrent à Cyrille et Eugénie. Mes parents reprirent le chemin de la capitale et s’il me fut donné de rencontrer mon père quelques années plus tard, jamais celle qui me donna le jour ne reposa les yeux sur moi.
.........On me prénomma Paul.
.........Je grandis donc dans cette famille bourgeoise. Eugénie suivit le traitement que lui avait prescrit Jules Alphonse… j’eus ainsi le bonheur d’avoir une sœur. Comme le restant de la famille, elle ne connut jamais ma véritable origine.
.........Je compris rapidement qu’il y avait quelque chose d’anormal. Je ne ressemblais en aucun point aux miens. Cela éveilla assez vite ma curiosité, mais je n’avais alors aucun moyen de découvrir la vérité.

.........J’avais sept ans quand je vécus le premier grand trouble de ma prime jeunesse. Mon père - dorénavant, ce titre, comme celui de « mère », ne concerneront plus que Cyrille et Eugénie Decœur -, mon père, donc, m’avait emmené à Paris.
.........Alors que nous nous dirigions vers l’île de la Cité, je me figeai.
......... « Je garderai toujours présente l’émotion que provoqua en mon âme d’enfant la vue d’une cathédrale gothique. J’en fus, sur le champ, transporté, extasié, frappé d’admiration. Il m’était incapable de m’arracher à l’attrait du merveilleux, à la magie du splendide, de l’immense, du vertigineux que dégageait cette œuvre plus divine qu’humaine. »  
.........Planté sur les quais, mes yeux ne parvenaient pas à s’en détacher. Il n’y avait plus qu’elle et moi. Ce rendez-vous, par qui avait-il été programmé ? Dès cet instant, je sus que nous devions nous rencontrer.
.........Aussi jeune que je l’étais, je compris que la vie n’était peut-être pas telle que l’on me l’avait enseignée. Je venais d’avoir la révélation et la certitude que j’avais travaillé à la beauté de ce bâtiment et que nous nous étions reconnus.
.........Le soir de cette mémorable journée, je m’endormis persuadé que mon destin serait lié à ce livre de pierre.

.........Te voilà mon petit ami, couleur de la matière première ! L’humeur du temps ne semble pas t’affecter, tu chantes pour ce soleil qui n’ose point se montrer comme s’il craignait de me peiner en me montrant une dernière fois le feu.
.........Ah, ma bague ! Elle ne me sera plus d’aucune utilité. Elle m’a communiqué toute sa science, toute sa force. C’est là le plus précieux des héritages que je reçus et que je leur laisse.
.........Seigneur… comme je l’ai fait souffrir !

.........Cet anneau… je me souviens du jour où il me fut remis… c’était en 1855, j’avais seize ans.
.........Ce fut comme une seconde naissance…
Le site de l'auteur : @ http://philippevalcq.com/
Trinity
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