Les icônes byzantines
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Les icônes byzantines
Pour l'Orient orthodoxe, l'icône, qu'elle soit en bois, en fresque, en mosaïque, en métal ou en papier, n'est ni une décoration ni un enseignement pour illettrés, mais une présence de l'Au-delà : l'icône rend présent ce qu'elle représente. L'icône, dit-on, est la fenêtre du Ciel. La vénération du fidèle n'est pas une idolâtrie : elle s'adresse à la Trinité, au Christ et à ses mystères, à la Mère de Dieu et aux Saints, rendus présents par l'image.
Si les lampes et les cierges soulignent cette réelle présence, l'icône reste cependant dans l'ordre du symbole, le réalisme n'y a aucune place : c'est plus un schéma qu'un dessin d'après nature. De plus les peintres d'icônes ne cherchent pas à innover, ils suivent fidèlement une tradition sacrée, basées sur l'Ecriture Sainte, la théologie orthodoxe et les textes liturgiques. Pas plus que les copistes du Moyen Age ne désiraient changer un iota à l'Evangile, les iconographes ne veulent modifier les lignes principales des icônes.
C'est pourquoi, dans le rituel orthodoxe, comme dans le rituel catholique de rite oriental, le célébrant effectue un tour complet de l'édifice avec un encensoir, s'arrêtant un instant devant chacune des icônes pour l'honorer.
Encore une fois, cette conception nous montre qu'un symbole n'est pas qu'une image destinée à "se rappeler" ce qui est symbolisé; ce n'est pas un objet destiné à la mémoire, ni au mental interprétatif, ni à flatter le sens esthétique, même si ce peut être tout cela aussi. Non : tout symbole est relié à ce qu'il symbolise. Ce qui est symbolisé interagit avec le symbole, et réciproquement. D'où le respect dû aux symboles interagissant avec l'Au-Delà.
Si les lampes et les cierges soulignent cette réelle présence, l'icône reste cependant dans l'ordre du symbole, le réalisme n'y a aucune place : c'est plus un schéma qu'un dessin d'après nature. De plus les peintres d'icônes ne cherchent pas à innover, ils suivent fidèlement une tradition sacrée, basées sur l'Ecriture Sainte, la théologie orthodoxe et les textes liturgiques. Pas plus que les copistes du Moyen Age ne désiraient changer un iota à l'Evangile, les iconographes ne veulent modifier les lignes principales des icônes.
C'est pourquoi, dans le rituel orthodoxe, comme dans le rituel catholique de rite oriental, le célébrant effectue un tour complet de l'édifice avec un encensoir, s'arrêtant un instant devant chacune des icônes pour l'honorer.
Encore une fois, cette conception nous montre qu'un symbole n'est pas qu'une image destinée à "se rappeler" ce qui est symbolisé; ce n'est pas un objet destiné à la mémoire, ni au mental interprétatif, ni à flatter le sens esthétique, même si ce peut être tout cela aussi. Non : tout symbole est relié à ce qu'il symbolise. Ce qui est symbolisé interagit avec le symbole, et réciproquement. D'où le respect dû aux symboles interagissant avec l'Au-Delà.
Abbé+Pierre- Nombre de messages : 80
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: Les icônes byzantines
Bonjour à tous,
Bonjour Yvo,
Contente de vous trouver ici parmi nous. J'apprécie beaucoup votre travail prodigieux sur le "triptyque de Dürer" et en navigant sur votre site mon attention a été attirée par les œuvres sacrées de Rublev dont les Vierges de Vladimir qui, à mon avis, méritent d'être signalées sur ce fil. En effet, je découvre grâce à vous la géométrie sacrée dans l'œuvre de la seconde vierge de Vladimir. Quel excellent travail, un réel plaisir pour les yeux et je vous en remercie ! Voici le lien de votre site : http://www.andrei-rublev.com/Vierge-Vladimir.html
Selon la légende, les icônes de la "Vierge de Vladimir" remonteraient à Saint Luc, premier icônographe de la Mère de Dieu. Elle est devenue l'icône patronne de la Russie.
Vladimirskaya (12° siècle), Moscou
Bonjour Yvo,
Contente de vous trouver ici parmi nous. J'apprécie beaucoup votre travail prodigieux sur le "triptyque de Dürer" et en navigant sur votre site mon attention a été attirée par les œuvres sacrées de Rublev dont les Vierges de Vladimir qui, à mon avis, méritent d'être signalées sur ce fil. En effet, je découvre grâce à vous la géométrie sacrée dans l'œuvre de la seconde vierge de Vladimir. Quel excellent travail, un réel plaisir pour les yeux et je vous en remercie ! Voici le lien de votre site : http://www.andrei-rublev.com/Vierge-Vladimir.html
Selon la légende, les icônes de la "Vierge de Vladimir" remonteraient à Saint Luc, premier icônographe de la Mère de Dieu. Elle est devenue l'icône patronne de la Russie.
Vladimirskaya (12° siècle), Moscou
L'école de Vladimir caractérise ses icônes par un pied retourné de l'Enfant, laissant voir la plante de face.
De l'original de Théophane le Grec maintes fois retouché au cours des siècles il reste encore quelques détails. Son extraordinaire visage exprime à la fois la tendresse, la souffrance et l’abandon à la volonté de Dieu. Cette icône fut rapportée de Constantinople comme présent à la famille du grand prince. Son nom lui vient de la ville de Vladimir où elle demeura pendant plus de deux siècles. Jésus passe son bras autour du cou de sa mère et appuie tendrement sa joue contre la sienne. (Source : http://iconalbaron.blogspot.com/2010_02_01_archive.html )
Ludivine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 04/04/2010
Re: Les icônes byzantines
Voici une belle collection d'Icones Russes et Bulgares sur "livre-mystique.com".
http://livres-mystiques.com/partieICONES/index.html
Vous pouvez également trouver à cette adresse les livres de Sédir. L'auteur du site, Roland Soyer tenait, il me semble, la librairie Emeraude à Paris, prés de Notre Dame.
Nous lui devons ce beau site très riche.
http://livres-mystiques.com/partieICONES/index.html
Vous pouvez également trouver à cette adresse les livres de Sédir. L'auteur du site, Roland Soyer tenait, il me semble, la librairie Emeraude à Paris, prés de Notre Dame.
Nous lui devons ce beau site très riche.
i maestri cantori- Nombre de messages : 94
Date d'inscription : 23/02/2012
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