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Re: une clé
Bonjour
Je souris en lisant ton post Myriam, car si je suis assez ouvert/confiant pour ressentir cette vie/amour/lumière emprisonnée dans tes mots, une inquiétude apparaît quant à ta formulation (re-sourire !).
Car s’il y analogie entre le microcosme de la Pierre et le microcosme de l’Homme, il n’y a pas, selon moi, analogie de processus, et une mauvaise interprétation de la religion chrétienne pourrait induire en erreur.
Tout dans le monde sublunaire est entaché de “fèces”, la Nature ne pouvant amener son ouvrage à la perfection, ses tours de roues (rotae) étant entravés par les excréments qu’elle génère. Le travail de l’alchimiste ne consiste qu’à enlever ces fèces à chaque tour de roue des “éléments” pour que le processus de purification aille à son terme, en ce sens l’alchimiste est sacrificateur et prêtre selon l’ordre de Melchitsédek.
Mais dans quelles conditions le chrétien peut-il trouver la perfection promise, l’ncorruptibilité, son “corps de gloire” selon la terminologie en usage ? Cette religion propose des solutions pour être libèré “de toute impureté de ses actes et de ses pensées malveillantes” pour être “cordialement au niveau harmonique des plus hautes vibrations de l’univers.” Ces solutions sont la confession et les sacrements et particulièrement la “communion”, mais elles ne peuvent être opérantes que par la foi. Or, si tout système repose sur la foi, l’homme occidental a depuis longtemps placé sa foi dans l’esprit rationnel et son Progrès, en dépit du Premier commandement : “ Je suis ce qui est éternel, ton Dieu, tu n’auras pas d’autres dieux devant moi “. Or, rien de ce qui peut être vu par les yeux de chair ne peut être éternel, seuls les “yeux de l’esprit” peuvent accéder à la réalité “présente”, et la foi ne suffit pas, Paul l’affirme :
" Je pourrais transmettre des messages reçus de Dieu, posséder toute la connaissance et comprendre tous les mystères, je pourrais avoir la foi capable de déplacer des montagnes, si je n'ai pas d'amour, je ne suis rien.
.
Je pourrais distribuer tous mes biens aux affamés et même livrer mon corps aux flammes, si je n'ai pas d'amour, cela ne me sert à rien. “. Bible en Français courant - 1997 (BFC)
L’ésotérisme chrétien souligne fortement ce point :
Hors du contexte chrétien, il peut considérer que pour que se dégage la CONSCIENCE-ENERGIE divine universelle contenue dans la gangue (matérielle) corps-esprit, il faut seulement que l’être soit libèré de l’identification aux données de ses sens, et donc à son corps provisoire, le plaçant ainsi “cordialement au niveau harmonique des plus hautes vibrations de l’Amour créateur”. Pour se faire seul le repos, la méditation, sont requis, alors la conscience sans objet - notre véritable nature - émerge derrière les apparences (l’entre deux pensées) lui montrant certes dans un premier temps un être aux actions impures dues à l’insensibilité égocentrique causées par les pensées impersonnelles que l’être à fait siennes. Mais dans un deuxième temps, la vision - de ce monstre que nous croyons être - nous montrera la distance (le temps du passé de ces actions) nécessaire à la “prise de conscience” : Je ne peux être ce que je vois, je ne suis pas ce monstre, je suis Ce qui voit ce monstre. Alors le monstre disparaîtra aussitôt... pour réapparaître à chaque appropriation de pensée devant l’apparente mutiplicité de la Vie. “On” comprendra finalement (un beau jour) qu’on ne peut être ce qu’on voit, qu’Il ne peut y avoir nulle impureté dans le corps - simple phénomène impermanent - ni aucun esprit à purifier, JE n’étant pas la pensée du mental.
L’originalité de la démarche de l’alchimiste est que celui-ci utilise la création pour “comprendre” l’Amour créateur et fusionner en Lui. Comme Dieu, il utilise l’habileté de la Nature ouvrière, ne préparant que la “terre” et disposant la semence qui sera ouverte par l’eau et le feu divin unis en un, et murira pour produire le “fruit pourpre”.
Bien amicalement,
Charly
Je souris en lisant ton post Myriam, car si je suis assez ouvert/confiant pour ressentir cette vie/amour/lumière emprisonnée dans tes mots, une inquiétude apparaît quant à ta formulation (re-sourire !).
Car s’il y analogie entre le microcosme de la Pierre et le microcosme de l’Homme, il n’y a pas, selon moi, analogie de processus, et une mauvaise interprétation de la religion chrétienne pourrait induire en erreur.
Tout dans le monde sublunaire est entaché de “fèces”, la Nature ne pouvant amener son ouvrage à la perfection, ses tours de roues (rotae) étant entravés par les excréments qu’elle génère. Le travail de l’alchimiste ne consiste qu’à enlever ces fèces à chaque tour de roue des “éléments” pour que le processus de purification aille à son terme, en ce sens l’alchimiste est sacrificateur et prêtre selon l’ordre de Melchitsédek.
Mais dans quelles conditions le chrétien peut-il trouver la perfection promise, l’ncorruptibilité, son “corps de gloire” selon la terminologie en usage ? Cette religion propose des solutions pour être libèré “de toute impureté de ses actes et de ses pensées malveillantes” pour être “cordialement au niveau harmonique des plus hautes vibrations de l’univers.” Ces solutions sont la confession et les sacrements et particulièrement la “communion”, mais elles ne peuvent être opérantes que par la foi. Or, si tout système repose sur la foi, l’homme occidental a depuis longtemps placé sa foi dans l’esprit rationnel et son Progrès, en dépit du Premier commandement : “ Je suis ce qui est éternel, ton Dieu, tu n’auras pas d’autres dieux devant moi “. Or, rien de ce qui peut être vu par les yeux de chair ne peut être éternel, seuls les “yeux de l’esprit” peuvent accéder à la réalité “présente”, et la foi ne suffit pas, Paul l’affirme :
" Je pourrais transmettre des messages reçus de Dieu, posséder toute la connaissance et comprendre tous les mystères, je pourrais avoir la foi capable de déplacer des montagnes, si je n'ai pas d'amour, je ne suis rien.
.
Je pourrais distribuer tous mes biens aux affamés et même livrer mon corps aux flammes, si je n'ai pas d'amour, cela ne me sert à rien. “. Bible en Français courant - 1997 (BFC)
L’ésotérisme chrétien souligne fortement ce point :
Pour l’hermétiste que je suis, le rituel de la messe et les sacrements ne sont que des symboles et adorer ces symboles n’est qu’idolâtrie, la véritable “communion” étant l’absorption de la Pierre. Il me semble très important que l’alchimiste se positionne clairement sur sa “pratique” spirituelle, s’il est catholique, la symbolique de la Vierge noire et de son illumination, de la virginité et de l’enfantement dans le même temps, pourront l’aider grandement.Or le Christ est venu et sa Sagesse s'est écoulée par la Grâce dans la coupe que tient l'Assemblée de l'Alliance. Ecclesia, porteuse de la Sagesse du Fils de Dieu mêlée à la Sagesse du Fils de l'homme (entendez l'Homme Premier), détient cette Sagesse souverainement, d'où Jésus dit : «Cephas, tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Assemblée». Et : «Tout ce que tu lieras sur terre sera lié dans les cieux; tout ce que tu délieras sur terre sera délié dans les cieux». Car Simon Pierre est le premier pontife et épiscope désigné par le Christ comme gubernator de la Nef, et c'est lui qui tient les clefs et les sceaux, qui par les sacrements faits s'écouler la Grâce dans le corps de Eglise et des fidèles. Et ainsi d'évêque en évêque la transmission de la coupe ne fut jamais interrompue, les évêques déléguant une part de leurs pouvoirs aux prêtres qu'ils ordonnent, mais ceux-ci n'ayant pas le pouvoir d'ordonner. Ce qui montre que c'est par le sacre épiscopal que la transmission de la Sagesse et de la Grâce est continue dans l'Assemblée, et que c'est bien par les évêques et eux seuls qu'Ecclesia se poursuit et se poursuivra en la Communion des Saints jusqu'au dernier jour.
C'est ainsi qu'il faut entendre les paroles de Jésus lors de la Cène, lorsqu'il bénit le pain et le vin, prononçant les mots du sacrement, et les transmettant à l'Assemblée des apôtres. Les espèces, à ce moment, sont bénies et désignées, le rituel est indiqué, mais il y manque la substance, c'est-à-dire le corps et le sang du Christ en holocauste et en gloire. C'est à l'instant du coup de lance que se produit la transubstanciation originelle d'où les autres, aussi infiniment nombreuses soient-elles, ne seront pas un mémorial mais une actualisation réelle. Et donc à chaque consécration des espèces, la Sagesse s'ouvre et laisse jaillir la Grâce, et ceux qui communient à ce pain et à ce vin communient effectivement à cette Sagesse et à cette Grâce, se retrouvant à cet instant dans l'état réel de l'Homme Premier par l'intermédiaire du Rédempteur.
Voilà pourquoi il est nécessaire d'abord de s'être lavé du prince de ce monde avant de recevoir le corps et le sang du Christ; voilà pourquoi la communion fréquente est non seulement un exercice de la plus haute spiritualité mais surtout un retour effectif à l'Homme Premier par le sacrifice et la victoire de l'Agneau. Et, certes, si nous étions capables d'en ressentir intimement toute la Présence, alors nous en serions à l'instant et d'un coup régénérés. Mais sommes-nous prêts ? Avons nous totalement aboli le vieil homme et arraché le vêtement bariolé et rapiécé qui nous affuble ? Sommes-nous cette coupe d'or qui recevant le sang se transforme en lumière ? Le crâne a-t-il été baigné réellement en nous par l'eau de résurrection ? Le Seigneur dit : «Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein».
Il faut se préparer et c'est ainsi qu'après s'être purifié il faut reconstruire la demeure selon les règles, tout comme le fait un bon maçon sur les tracés de l'architecte. L'Assemblée nous montre ces tracés dont elle détient le secret. A nous de savoir les lire et de les pratiquer en nous-même. Et donc, une fois le terrain nettoyé et nivelé, l'axe étant trouvé par la Croix qui est à la fois notre équerre et notre compas, à partir de la pierre fondamentale qu'est le Christ, reconstruisons notre corps spirituel par la traversée pénétrante des sept chambres et des deux morts et résurrections, aidés en cela par la Présence réelle de l'Eucharistie. Car, en ce corps et ce sang du Christ sont ces sept chambres et ces deux morts et résurrections, et plus encore, lorsque l'heure sera venue, la mort éblouissante et ultime qui est Vie Eternelle dans le Saint Saint Saint, triple et unique Présence de l'Un.” (Sept Instructions aux Frères en Saint Jean)
Hors du contexte chrétien, il peut considérer que pour que se dégage la CONSCIENCE-ENERGIE divine universelle contenue dans la gangue (matérielle) corps-esprit, il faut seulement que l’être soit libèré de l’identification aux données de ses sens, et donc à son corps provisoire, le plaçant ainsi “cordialement au niveau harmonique des plus hautes vibrations de l’Amour créateur”. Pour se faire seul le repos, la méditation, sont requis, alors la conscience sans objet - notre véritable nature - émerge derrière les apparences (l’entre deux pensées) lui montrant certes dans un premier temps un être aux actions impures dues à l’insensibilité égocentrique causées par les pensées impersonnelles que l’être à fait siennes. Mais dans un deuxième temps, la vision - de ce monstre que nous croyons être - nous montrera la distance (le temps du passé de ces actions) nécessaire à la “prise de conscience” : Je ne peux être ce que je vois, je ne suis pas ce monstre, je suis Ce qui voit ce monstre. Alors le monstre disparaîtra aussitôt... pour réapparaître à chaque appropriation de pensée devant l’apparente mutiplicité de la Vie. “On” comprendra finalement (un beau jour) qu’on ne peut être ce qu’on voit, qu’Il ne peut y avoir nulle impureté dans le corps - simple phénomène impermanent - ni aucun esprit à purifier, JE n’étant pas la pensée du mental.
L’originalité de la démarche de l’alchimiste est que celui-ci utilise la création pour “comprendre” l’Amour créateur et fusionner en Lui. Comme Dieu, il utilise l’habileté de la Nature ouvrière, ne préparant que la “terre” et disposant la semence qui sera ouverte par l’eau et le feu divin unis en un, et murira pour produire le “fruit pourpre”.
Bien amicalement,
Charly
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: une clé
Bonsoir à tous,
Merci Charly d'avoir reprécisé si adroitement le rôle de l'Amour et son importance dans le christianisme bien compris, et en particulier dans la fonction de prêtre.
Bien amicalement.
Merci Charly d'avoir reprécisé si adroitement le rôle de l'Amour et son importance dans le christianisme bien compris, et en particulier dans la fonction de prêtre.
Bien amicalement.
Myriam- Nombre de messages : 79
Date d'inscription : 04/04/2008
Re: une clé
Bonjour,
Charly Alverda a écrit:l’alchimiste est sacrificateur et prêtre selon l’ordre de Melchitsédek.
Je vois aussi les choses ainsi, Melchitsédek étant le précurseur du Christ dans l'instauration de l'Eucharistie, et la Pierre, du point de vue de ma quête en tout cas, s'apparente fortement à l'hostie chrétienne.Charly Alverda a écrit:la véritable “communion” étant l’absorption de la Pierre.
Sakapus- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 26/09/2010
Re: une clé
Hey,
je voulais poster ce petit texte de Cattiaux, qui vient peut être comme un cheveu sur la soupe, mais je pense que c'est "une clé" :
LA PORTE
"La porte ne s'ouvre pas dans la prière, mais seulement dans le silence de tout l'être zéro, ce qui est un éatat bien rare à obtenir, c'est à dire : sans foi et sans doute, sans espoir et sans regret, sans désir de connaître, fût-ce Dieu, et détaché de tout, le créé et l'incréé.
C'est comme un grand vide en soi, sans écho, sans douleur et sans joie, un grand repos comme les limbes, la parfaite vacuité, l'effacement absolu. C'est là qu'il dit son petit mot et qu'il montre sa présence, quand tout nous est devenu vraiment égal. Ainsi ne cherchez pas trop, ne priez pas trop, car la vraie adoration, c'est se taire et ne pas bouger afin de voir et d'entendre. Là, il devient familier et facile, car l'être est rendu à l'être et le non-être au non-être. Je vous dis là le secret des secrets mystiques qui est l'indifférence transcendante après la quête forcenée, le point d'équilibre unique où celui qui est peut se manifester sans autre que lui-même. Donc, c'est l'effacement complet et la mort de l'âme, de l'esprit, et l'oubli du corps qui font place à l'Unique qui n'est ni à droite ni à gauche, ni en haut ni en bas, mais seulement dans le repos du centre."
je voulais poster ce petit texte de Cattiaux, qui vient peut être comme un cheveu sur la soupe, mais je pense que c'est "une clé" :
LA PORTE
"La porte ne s'ouvre pas dans la prière, mais seulement dans le silence de tout l'être zéro, ce qui est un éatat bien rare à obtenir, c'est à dire : sans foi et sans doute, sans espoir et sans regret, sans désir de connaître, fût-ce Dieu, et détaché de tout, le créé et l'incréé.
C'est comme un grand vide en soi, sans écho, sans douleur et sans joie, un grand repos comme les limbes, la parfaite vacuité, l'effacement absolu. C'est là qu'il dit son petit mot et qu'il montre sa présence, quand tout nous est devenu vraiment égal. Ainsi ne cherchez pas trop, ne priez pas trop, car la vraie adoration, c'est se taire et ne pas bouger afin de voir et d'entendre. Là, il devient familier et facile, car l'être est rendu à l'être et le non-être au non-être. Je vous dis là le secret des secrets mystiques qui est l'indifférence transcendante après la quête forcenée, le point d'équilibre unique où celui qui est peut se manifester sans autre que lui-même. Donc, c'est l'effacement complet et la mort de l'âme, de l'esprit, et l'oubli du corps qui font place à l'Unique qui n'est ni à droite ni à gauche, ni en haut ni en bas, mais seulement dans le repos du centre."
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: une clé
"En rien gît tout".
Merci Logos (et Mythos...).
aliboron- Nombre de messages : 208
Age : 67
Date d'inscription : 15/07/2009
Re: une clé
Bonjour
Pour que cela soit plus compréhensible, le texte original dit :
"La porte ne s'ouvre pas dans la prière, mais seulement dans le silence de tout l'être A zéro, ce qui est un état bien rare à obtenir."
" IX, 20
Les pensées et les visions sublimes ou atroces doivent être acceptées également et réduites au même principe divin par la méditation parfaite.
IX, 20 '
Celui qui est avancé ne prie plus Dieu, il le loue; enfin il se tait en lui pour toujours."
(M + R)
Il y a prière et prière : " Dés que vous priez, vous vous mettez en position d'attente, qui crée aussitôt une distance et une vision duelle des choses.
Seul le silence est prière. Il est cette Intelligence...."
(N. Montineri)
Cordialement,
C...a
Pour que cela soit plus compréhensible, le texte original dit :
"La porte ne s'ouvre pas dans la prière, mais seulement dans le silence de tout l'être A zéro, ce qui est un état bien rare à obtenir."
" IX, 20
Les pensées et les visions sublimes ou atroces doivent être acceptées également et réduites au même principe divin par la méditation parfaite.
IX, 20 '
Celui qui est avancé ne prie plus Dieu, il le loue; enfin il se tait en lui pour toujours."
(M + R)
Il y a prière et prière : " Dés que vous priez, vous vous mettez en position d'attente, qui crée aussitôt une distance et une vision duelle des choses.
Seul le silence est prière. Il est cette Intelligence...."
(N. Montineri)
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: une clé
Prière…
. . . . . Silence…
. . . . . . . . . . . Vide…
. . . . . . . . . . . . . . . . . Zéro…
Ces notions sont essentielles, à condition de bien en comprendre le sens !
On dit que la prière n'est pas la parole récitée, mais "autre chose".
On dit que la prière est plus profonde dans le silence. Oui, mais quel silence ?
Le silence dont question, ce n'est pas seulement l'absence de bruit ! Des méditants peuvent très bien être en plein silence malgré le tohu-bohu d'une foule autour d'eux !
Le silence ne s'installe que si le mental se tait. Or, le mental, il occupe le terrain à plein temps !
Celui qui prend la peine de s'observer penser, s'aperçoit assez rapidement que plein d'idées se succèdent, sans arrêt, tantôt au sujet de ce qui est vu/entendu/ressenti, tantôt c'est un souvenir qui revient, tantôt c'est une projection dans le futur (avec des "si" et des "alors"); bref, ça cogite tout le temps. Même lorsqu'on décide d'arrêter de penser, on observe rapidement que le mental s'arrange pour réintroduire subrepticement d'autres thèmes de réflexion, et ça repart !
Là est le piège de la prière mal comprise. Et du silence mal compris.
Il est vrai que le silence (au sens physique) et une lumière ténue, comme dans une chapelle, le soir, sont des facteurs favorables, puisqu'ils réduisent les occasions d'être distrait du processus de mise en silence intérieur, mais ces paisibles conditions externes ne sont pas à confondre avec le silence interne, le vide, le "zéro pensée", le "zéro projet".
Faire taire ce mental bavard, là est la clé de la première porte.
Oratoire, lieu de prière
. . . . . Silence…
. . . . . . . . . . . Vide…
. . . . . . . . . . . . . . . . . Zéro…
Ces notions sont essentielles, à condition de bien en comprendre le sens !
On dit que la prière n'est pas la parole récitée, mais "autre chose".
On dit que la prière est plus profonde dans le silence. Oui, mais quel silence ?
Le silence dont question, ce n'est pas seulement l'absence de bruit ! Des méditants peuvent très bien être en plein silence malgré le tohu-bohu d'une foule autour d'eux !
Le silence ne s'installe que si le mental se tait. Or, le mental, il occupe le terrain à plein temps !
Celui qui prend la peine de s'observer penser, s'aperçoit assez rapidement que plein d'idées se succèdent, sans arrêt, tantôt au sujet de ce qui est vu/entendu/ressenti, tantôt c'est un souvenir qui revient, tantôt c'est une projection dans le futur (avec des "si" et des "alors"); bref, ça cogite tout le temps. Même lorsqu'on décide d'arrêter de penser, on observe rapidement que le mental s'arrange pour réintroduire subrepticement d'autres thèmes de réflexion, et ça repart !
Là est le piège de la prière mal comprise. Et du silence mal compris.
Faire taire ce mental bavard, là est la clé de la première porte.
- - - -
Au sujet de la prière, rappelons qu'il existe sur notre forum un fil thématiquement voisin ou beaucoup de choses intéressantes ont déjà été écrites :Oratoire, lieu de prière
Calcédoine- Admin
- Nombre de messages : 325
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: une clé
Bonjour
A propos de "ce" silence, voici un extrait d'un texte anonyme du XIXè siècle : Règne de L'Esprit Pur.
“ Ecoutez donc ce que dit l'Esprit :
Vous serez le dogme vivant du silence, le sacerdoce du silence, le culte du silence. Que tout en vous fasse silence ; car le silence c'est la paix de l'Esprit et cette paix c'est Dieu en nous.
La paix de l'intelligence, c'est le silence dans la contemplation. La paix du coeur, c'est le silence dans l'amour. L’esprit de contemplation et d'amour, c'est le silence de tout notre être dans la présence et la possession de Dieu, pur-Esprit.
C'est par le silence que vous ferez la conquête de vous-même et du monde tout entier ; car le silence est la vertu de toute vertu à laquelle rien ne peut s'opposer, parce que qu'il parle en se taisant, agit en se reposant, opère en s'abstenant et comprend tout en n'impliquant rien.
Silence et paix à toute créature.
Silence et paix de l'esprit par le silence et la paix du coeur : silence et paix du coeur par le silence et la paix de l'esprit ! Mystère, adoration, félicité suprême dans la paix du silence !
C'est qu'au fond de tout silence, il y a Dieu, parce que le silence est l'ange qui s’élève au-dessus de toutes les formes, pour les embrasser toutes dans l'étreinte d'un éternel ravissement et la paix inaltérable de l'esprit pur.
Que le silence se fasse donc partout autour de vous. Respectez tout afin que tout se respecte ; ne changez rien afin que tout change de soi-même ; opérez tout dans la paix et le silence de l'Esprit.
Restez dans l'église et dans la société où vous serez, afin de les pénétrer de l'universalité de l'Esprit Pur.
Si l'on vous bannit de cette société ou de cette église, Vous serez heureux ; car c'est alors que vous deviendrez pleinement citoyen de la Jérusalem nouvelle.
Demeurez dans le symbole où vous priez, mais en le concevant, l'aimant et le pratiquant par l'universalité de l'esprit pur.
Si, en en transfigurant incessamment la lettre qui tue par l’esprit qui vivifie, vous vous élevez au-dessus de tous les symboles sans en exclure aucun, vous serez heureux, car c'est alors que vous entrerez complètement dans le règne de Esprit pur.
Faites le silence en vous-même pour y écouter Dieu qui parle par le silence. Mais que ce silence lui-même se fasse par la paix du coeur dans la paix de l'esprit, car le silence qu’on cherche n'est déjà plus le silence, et la paix qui ne naît pas en paix a déjà perdu son calme et sa sérénité.
Soyez donc ce que vous êtes, tout ce que vous êtes, rien que ce que vous êtes ; mais soyez-le dans la plénitude de la paix de tout votre être.
Si vous êtes dans la chair, soyez-y par l'esprit car c'est lui qui est la vie de la chair et qui la sanctifie. Si vous êtes dans l'esprit ou en vous-même soyez-y par l'Esprit pur, car c'est Lui qui est la vie de votre esprit, et qui le justifie en le sanctifiant.
C'est le silence de l'esprit par la paix de l'amour qui féconde, en l'élevant au-dessus de toutes les formes qui passent. C'est le silence de l'amour par la paix de l'esprit, en trouvant sous toutes les formes l'esprit pur, qui en est la vie.
Mais, pour tout embrasser et pour tout concevoir, n'oubliez jamais que tout s'oppose par les milieux et se rejoint par les extrêmes, double face du mystère indivisible de l'esprit.
Tout s'oppose par les milieux et se rejoint par les extrêmes ; car le coeur de l'action, c'est le repos ; le centre de la Force, c'est la mansuétude ; la plénitude du néant, c'est l'être. Le coeur à son milieu est esprit, et l'esprit à son centre est amour. L'athée, en croyant nier Dieu, l'affirme sous sa conception la plus pure, qui est de ne pouvoir être saisi par l'esprit sous aucune forme. Le bouddhisme, en concevant Dieu comme le Vide absolu, c'est-à-dire comme n'impliquant par lui-même aucune forme, l'a, par là même, conçu comme n'en excluant aucune, et l'a, en effet, représenté sous toutes. Le dernier degré de l'humanité, où le sauvage adore le Grand-Esprit, rejoint le premier où l'homme, pur esprit, adore l'Esprit pur.
Le sceptique, en affirmant le doute absolu, affirme par là même la réalité de l'incompréhensible, qu'il ne saurait atteindre, en effet, dans aucune forme, parce qu'il est pur Esprit, et son scepticisme absolu n'est ainsi que l'affirmation absolue de l'absolue réalité. Le matérialiste, en concevant la matière comme éternelle, la conçoit, par là même, non dans les formes visibles qui passent, mais dans l'esprit vivant qui en transforme incessamment les apparences sensibles, et son matérialisme n'est ainsi que le dogme pur de l'Esprit.
N'ayez donc peur de rien ; car là où vous serez le plus petit, c'est là que vous serez le plus grand et là où vous serez le plus "pauvre d'esprit" c'est là que vous serez le plus riche.
C'est là le mystère de l'Esprit qui, "toujours immuable en soi, renouvelle toutes choses". “Voici, dit-il, je vais faire toutes choses nouvelles".
"Ne vous souvenez plus des choses passées, et ne considérez plus ce qui s'est fait autrefois.”
"Voici que je fais des choses nouvelles, et elles vont paraître ; vous les connaîtrez donc".
“Les choses anciennes sont passées et tout est devenu nouveau ".
N B : Pour les non familiarisés avec le christianisme, les phrases entre guillemets sont des citations bibliques.
Cordialement,
C...a
A propos de "ce" silence, voici un extrait d'un texte anonyme du XIXè siècle : Règne de L'Esprit Pur.
“ Ecoutez donc ce que dit l'Esprit :
Vous serez le dogme vivant du silence, le sacerdoce du silence, le culte du silence. Que tout en vous fasse silence ; car le silence c'est la paix de l'Esprit et cette paix c'est Dieu en nous.
La paix de l'intelligence, c'est le silence dans la contemplation. La paix du coeur, c'est le silence dans l'amour. L’esprit de contemplation et d'amour, c'est le silence de tout notre être dans la présence et la possession de Dieu, pur-Esprit.
C'est par le silence que vous ferez la conquête de vous-même et du monde tout entier ; car le silence est la vertu de toute vertu à laquelle rien ne peut s'opposer, parce que qu'il parle en se taisant, agit en se reposant, opère en s'abstenant et comprend tout en n'impliquant rien.
Silence et paix à toute créature.
Silence et paix de l'esprit par le silence et la paix du coeur : silence et paix du coeur par le silence et la paix de l'esprit ! Mystère, adoration, félicité suprême dans la paix du silence !
C'est qu'au fond de tout silence, il y a Dieu, parce que le silence est l'ange qui s’élève au-dessus de toutes les formes, pour les embrasser toutes dans l'étreinte d'un éternel ravissement et la paix inaltérable de l'esprit pur.
Que le silence se fasse donc partout autour de vous. Respectez tout afin que tout se respecte ; ne changez rien afin que tout change de soi-même ; opérez tout dans la paix et le silence de l'Esprit.
Restez dans l'église et dans la société où vous serez, afin de les pénétrer de l'universalité de l'Esprit Pur.
Si l'on vous bannit de cette société ou de cette église, Vous serez heureux ; car c'est alors que vous deviendrez pleinement citoyen de la Jérusalem nouvelle.
Demeurez dans le symbole où vous priez, mais en le concevant, l'aimant et le pratiquant par l'universalité de l'esprit pur.
Si, en en transfigurant incessamment la lettre qui tue par l’esprit qui vivifie, vous vous élevez au-dessus de tous les symboles sans en exclure aucun, vous serez heureux, car c'est alors que vous entrerez complètement dans le règne de Esprit pur.
Faites le silence en vous-même pour y écouter Dieu qui parle par le silence. Mais que ce silence lui-même se fasse par la paix du coeur dans la paix de l'esprit, car le silence qu’on cherche n'est déjà plus le silence, et la paix qui ne naît pas en paix a déjà perdu son calme et sa sérénité.
Soyez donc ce que vous êtes, tout ce que vous êtes, rien que ce que vous êtes ; mais soyez-le dans la plénitude de la paix de tout votre être.
Si vous êtes dans la chair, soyez-y par l'esprit car c'est lui qui est la vie de la chair et qui la sanctifie. Si vous êtes dans l'esprit ou en vous-même soyez-y par l'Esprit pur, car c'est Lui qui est la vie de votre esprit, et qui le justifie en le sanctifiant.
C'est le silence de l'esprit par la paix de l'amour qui féconde, en l'élevant au-dessus de toutes les formes qui passent. C'est le silence de l'amour par la paix de l'esprit, en trouvant sous toutes les formes l'esprit pur, qui en est la vie.
Mais, pour tout embrasser et pour tout concevoir, n'oubliez jamais que tout s'oppose par les milieux et se rejoint par les extrêmes, double face du mystère indivisible de l'esprit.
Tout s'oppose par les milieux et se rejoint par les extrêmes ; car le coeur de l'action, c'est le repos ; le centre de la Force, c'est la mansuétude ; la plénitude du néant, c'est l'être. Le coeur à son milieu est esprit, et l'esprit à son centre est amour. L'athée, en croyant nier Dieu, l'affirme sous sa conception la plus pure, qui est de ne pouvoir être saisi par l'esprit sous aucune forme. Le bouddhisme, en concevant Dieu comme le Vide absolu, c'est-à-dire comme n'impliquant par lui-même aucune forme, l'a, par là même, conçu comme n'en excluant aucune, et l'a, en effet, représenté sous toutes. Le dernier degré de l'humanité, où le sauvage adore le Grand-Esprit, rejoint le premier où l'homme, pur esprit, adore l'Esprit pur.
Le sceptique, en affirmant le doute absolu, affirme par là même la réalité de l'incompréhensible, qu'il ne saurait atteindre, en effet, dans aucune forme, parce qu'il est pur Esprit, et son scepticisme absolu n'est ainsi que l'affirmation absolue de l'absolue réalité. Le matérialiste, en concevant la matière comme éternelle, la conçoit, par là même, non dans les formes visibles qui passent, mais dans l'esprit vivant qui en transforme incessamment les apparences sensibles, et son matérialisme n'est ainsi que le dogme pur de l'Esprit.
N'ayez donc peur de rien ; car là où vous serez le plus petit, c'est là que vous serez le plus grand et là où vous serez le plus "pauvre d'esprit" c'est là que vous serez le plus riche.
C'est là le mystère de l'Esprit qui, "toujours immuable en soi, renouvelle toutes choses". “Voici, dit-il, je vais faire toutes choses nouvelles".
"Ne vous souvenez plus des choses passées, et ne considérez plus ce qui s'est fait autrefois.”
"Voici que je fais des choses nouvelles, et elles vont paraître ; vous les connaîtrez donc".
“Les choses anciennes sont passées et tout est devenu nouveau ".
N B : Pour les non familiarisés avec le christianisme, les phrases entre guillemets sont des citations bibliques.
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: une clé
Merci pour vos interventions.
Une carte de tarot m'évoque particulièrement "ce" calme :
Une carte de tarot m'évoque particulièrement "ce" calme :
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: une clé
Oui ?Logos a écrit:Une carte de tarot m'évoque particulièrement "ce" calme : Le Chevalier de Denier
Mais pour quoi donc, Logos ?
Serait-ce à cause de l'expression du visage des personnages (Chevalier + Cheval) ? Ou bien pour des raisons plus... "subtiles" ?
Garfield- Nombre de messages : 176
Age : 43
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: une clé
La cavalier fixe un Denier qui ressemble à une "bonne étoile" (aux 7 pétales)
On pourrait le mettre en rapport avec ces Aliboronades :
"Soleil central ou Coeur du Monde, également Porte solaire, Moyeu solaire, Oeil cosmique à travers lequel l'on peut passer de ce monde au Royaume de Vie". La tradition indoue : "Cette Personne dans le soleil (pupilla, en grec), qui est en réalité la Vérité des vérités et qui est appelée également Mort".
Et sa monture réceptive avance à pas mesurés... elle prend son temps.
Quelques éléments qui me font penser à une quête de l'immortalité... au coeur de la matière !
Et donc à la peur de la mort... d'où le rapprochement avec le "silence"
"Le commencement de la révolte est le rejet de tout ce qui blesse
La fin est l'acceptation de tout ce qui tue" (Cattiaux)
On pourrait le mettre en rapport avec ces Aliboronades :
"Soleil central ou Coeur du Monde, également Porte solaire, Moyeu solaire, Oeil cosmique à travers lequel l'on peut passer de ce monde au Royaume de Vie". La tradition indoue : "Cette Personne dans le soleil (pupilla, en grec), qui est en réalité la Vérité des vérités et qui est appelée également Mort".
Et sa monture réceptive avance à pas mesurés... elle prend son temps.
Quelques éléments qui me font penser à une quête de l'immortalité... au coeur de la matière !
Et donc à la peur de la mort... d'où le rapprochement avec le "silence"
"Le commencement de la révolte est le rejet de tout ce qui blesse
La fin est l'acceptation de tout ce qui tue" (Cattiaux)
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: une clé
Association d'idées sur Tarot/Alchimie/Mystique/Citation biblique/Deniers : Etteila...
... qui fut créateur d'un tarot, Alchimiste, auteur des "Sept Nuances de l'Oeuvre", et très vraisemblablement du "Denier du Pauvre"...
... Les Deniers seront les premiers.
... qui fut créateur d'un tarot, Alchimiste, auteur des "Sept Nuances de l'Oeuvre", et très vraisemblablement du "Denier du Pauvre"...
... Les Deniers seront les premiers.
Chèvre- Nombre de messages : 350
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: une clé
Bonsoir Logos,
OK pour tout ce que tu dis, jusqu'à la monture qui prend son temps.
OK aussi pour Cattiaux.
OK aussi lorsque tu dis que ces éléments te font penser à une quête d'immortalité au coeur de la matière. C'est subjectif, mais si c'est ton vécu, si ça t'évoque quelque chose, c'est OK.
Par contre, là où je ne te suis pas, c'est lorsque tu lies les trois éléments suivants par un lien de "conséquence" (cause => effet) :
C'est cette peur de la mort que je vois comme un élément intrus (selon ma perception, évidemment : c'est également subjectif).
Car si je lis bien Calcédoine et Charly, ce silence est Vie !
Certes, l'incursion au coeur de la matière implique la "mort" (in fine), pour la partie "matérielle" (hardware), mais, pour de vrai, qu'est-ce que la mort ? Il y a là matière à débattre. (Ce sujet, à lui seul, mériterait peut-être un fil séparé). Pour moi, la "mort" est un passage (transition d'état); pourquoi la "peur" y serait-elle automatiquement liée ?
Il me semble que, précisément, la clé dont parlent Calcédoine et Charly permet de transcender la peur de la mort, via une approche de l'essence de l'être (Soi). J'admets néanmoins que l'égo, par le biais du mental, va lutter avec acharnement contre toute tentative de le faire disparaître, par exemple en suscitant la peur; mais ça ne me paraît pas automatique : juste un cas de figure possible.
OK pour tout ce que tu dis, jusqu'à la monture qui prend son temps.
OK aussi pour Cattiaux.
OK aussi lorsque tu dis que ces éléments te font penser à une quête d'immortalité au coeur de la matière. C'est subjectif, mais si c'est ton vécu, si ça t'évoque quelque chose, c'est OK.
Par contre, là où je ne te suis pas, c'est lorsque tu lies les trois éléments suivants par un lien de "conséquence" (cause => effet) :
la quête d'immortalité au coeur de la matière => Et donc à la peur de la mort => => d'où le rapprochement avec le silence |
Car si je lis bien Calcédoine et Charly, ce silence est Vie !
Certes, l'incursion au coeur de la matière implique la "mort" (in fine), pour la partie "matérielle" (hardware), mais, pour de vrai, qu'est-ce que la mort ? Il y a là matière à débattre. (Ce sujet, à lui seul, mériterait peut-être un fil séparé). Pour moi, la "mort" est un passage (transition d'état); pourquoi la "peur" y serait-elle automatiquement liée ?
Il me semble que, précisément, la clé dont parlent Calcédoine et Charly permet de transcender la peur de la mort, via une approche de l'essence de l'être (Soi). J'admets néanmoins que l'égo, par le biais du mental, va lutter avec acharnement contre toute tentative de le faire disparaître, par exemple en suscitant la peur; mais ça ne me paraît pas automatique : juste un cas de figure possible.
Garfield- Nombre de messages : 176
Age : 43
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: une clé
Pour moi, la "mort" est un passage (transition d'état); pourquoi la "peur" y serait-elle automatiquement liée ?
Oui tout à fait d'accord elles ne sont pas forcément liées... mais à condition d'avoir d'abord su les démêler non ?
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: une clé
Bonjour
Je suis d'accord avec la vision de Logos sur le Chevalier de Deniers du Dodal. Je ressens la densité de ce silence qui me paraît lié à la "contemplation" de la Nature. Evidemment le chevalier ne fait qu'un avec sa monture, voir le lien qui les unit", et cette "cavale" me semble très anthropomorphe, son visage reflète une spéciale attention.
Sans doute est-ce l'énergie du feu créateur du bâton partant du niveau du sexe qui permet cette maîtrise de cet autre feu : celui de la terre réceptrice et productive tout à la fois ?
Cordialement,
C...a
Je suis d'accord avec la vision de Logos sur le Chevalier de Deniers du Dodal. Je ressens la densité de ce silence qui me paraît lié à la "contemplation" de la Nature. Evidemment le chevalier ne fait qu'un avec sa monture, voir le lien qui les unit", et cette "cavale" me semble très anthropomorphe, son visage reflète une spéciale attention.
Sans doute est-ce l'énergie du feu créateur du bâton partant du niveau du sexe qui permet cette maîtrise de cet autre feu : celui de la terre réceptrice et productive tout à la fois ?
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: une clé
Excellent !Celui qui est avancé ne prie plus Dieu, il le loue
Sakapus- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 26/09/2010
Bonjour ,
.....J'ai quelques révélations à vous faire; et la première c'est que j'ai aimé d'emblée ce Site.
Me levant ce matin avec l'intention d'écrire quelques mots, j'ai aussitôt découvert qu'il portait le titre du 1er Chapitre du livre
que je lisais en ce moment:"A la croisée des chemins"...: (cf; l'Infini dans la paume de la main", Mathieu Ricard et Trinh Xuan Thuan).
Mais ce n'était pas le premier "hasard".
J'ai toujours été frappé par l'idée de "famille d'esprits"....qui se reconnaissent presque immédiatement.
Ainsi --Comment, c'est impossible de vous le dire, je n'en sais rien-- suis "tombé" au beau milieu d'un texte de M Charly A.,
répondant, je m'en avisais ensuite, à un autre texte de Kunlun (il faudra me pardonner mes erreurs, mon orthog, etc...j'ai dicté toute ma vie: ça laisse des séquelles...).J'étais sur un Forum !
Cette famille d'esprit , bien sûr, je la reconnaissais: une "linguistique", reflet d'une Culture si précise, elle-même produit d'un long, très long travail.
Serais-je jamais assez reconnaissant à C.A de m'avoir dans le même temps ou je volais avec lui, fait connaitre Nicole Montineri.
Quand je la lus sur son Site, l'écoutai, l'eau coula lentement le long de mon visage : c'était ma première rencontre.
En écrivant ce qui me vient, je sais bien que c'est aussi une façon de me présenter.
Et j'ai poursuivi lisant et revenant sur toutes les interventions de cette Page.
Et chaque page témoignait d'un "trajet" animé par une volonté d'atteindre cet " Etat " dont Rimbaud parle dans les dernières pages d'une Saison...
Je regrette que le Mouvement du "Grand Jeu" soit aujourd'hui si peu connu ou si mal connu: on oublie que dans les Années 1925/8, quatre jeunes collégiens du Lycee de Reims bouleversèrent le champ de la Connaissance et entreprirent une aventure de l'esprit dont les ricochets s'étendent et se prolongent toujours.
Il faut se méfier de tout notre "bagage" culturel: il peut s'avérer trop lourd, et faire de l'ombre à d'autres modalités d'approches; certaines plus centrées sur le Corps. Ainsi j'aimerais que Kuhn, qui m'a fait des ses premiers textes et descriptions de "positions", fait penser à l'héritage d'un Gurdjieff, reprenne et poursuive ses explications, car il rejoint aussi les préoccupations du "Grand Jeu" .
Pensons à cet Avertissement de l'un des 4 collégiens en question, adressé à A. Breton, et qui a toujours la même force conjuratoire:
"prenez garde, André Breton, écrit René Daumal dans le no3 -et dernier en fait- du Grand Jeu, de figurer plus tard dans les manuels d'histoire littéraire; alors que si nous briguions quelque honneur, ce serait d'être inscrits pour la postérité dans l'histoire des cataclysmes".
L'un d'eux que j'aime tout particulierement, Roger-Gilbert Lecomte, eut la charge d'écrire l'Avant-Propos du no 1...
je ne résiste pas à en donner la conclusion; soulignant encore qu'il n'avait pas 20 ans:
"...../....C'est en de tels instants que nous absorberons tout, que nous avalerons Dieu pour en devenir transparents jusqu'à disparaitre."
Excusez-moi de m'être un peu laissé aller ...à être trop long, et très légèrement, "hors sujet": l'Alchimie n'était pas loin.
Je pense en effet que sur Tout l'Essentiel, "la réponse est le malheur de la question" (Maurice Blanchot, "l'entretien infini")
dublin
Me levant ce matin avec l'intention d'écrire quelques mots, j'ai aussitôt découvert qu'il portait le titre du 1er Chapitre du livre
que je lisais en ce moment:"A la croisée des chemins"...: (cf; l'Infini dans la paume de la main", Mathieu Ricard et Trinh Xuan Thuan).
Mais ce n'était pas le premier "hasard".
J'ai toujours été frappé par l'idée de "famille d'esprits"....qui se reconnaissent presque immédiatement.
Ainsi --Comment, c'est impossible de vous le dire, je n'en sais rien-- suis "tombé" au beau milieu d'un texte de M Charly A.,
répondant, je m'en avisais ensuite, à un autre texte de Kunlun (il faudra me pardonner mes erreurs, mon orthog, etc...j'ai dicté toute ma vie: ça laisse des séquelles...).J'étais sur un Forum !
Cette famille d'esprit , bien sûr, je la reconnaissais: une "linguistique", reflet d'une Culture si précise, elle-même produit d'un long, très long travail.
Serais-je jamais assez reconnaissant à C.A de m'avoir dans le même temps ou je volais avec lui, fait connaitre Nicole Montineri.
Quand je la lus sur son Site, l'écoutai, l'eau coula lentement le long de mon visage : c'était ma première rencontre.
En écrivant ce qui me vient, je sais bien que c'est aussi une façon de me présenter.
Et j'ai poursuivi lisant et revenant sur toutes les interventions de cette Page.
Et chaque page témoignait d'un "trajet" animé par une volonté d'atteindre cet " Etat " dont Rimbaud parle dans les dernières pages d'une Saison...
Je regrette que le Mouvement du "Grand Jeu" soit aujourd'hui si peu connu ou si mal connu: on oublie que dans les Années 1925/8, quatre jeunes collégiens du Lycee de Reims bouleversèrent le champ de la Connaissance et entreprirent une aventure de l'esprit dont les ricochets s'étendent et se prolongent toujours.
Il faut se méfier de tout notre "bagage" culturel: il peut s'avérer trop lourd, et faire de l'ombre à d'autres modalités d'approches; certaines plus centrées sur le Corps. Ainsi j'aimerais que Kuhn, qui m'a fait des ses premiers textes et descriptions de "positions", fait penser à l'héritage d'un Gurdjieff, reprenne et poursuive ses explications, car il rejoint aussi les préoccupations du "Grand Jeu" .
Pensons à cet Avertissement de l'un des 4 collégiens en question, adressé à A. Breton, et qui a toujours la même force conjuratoire:
"prenez garde, André Breton, écrit René Daumal dans le no3 -et dernier en fait- du Grand Jeu, de figurer plus tard dans les manuels d'histoire littéraire; alors que si nous briguions quelque honneur, ce serait d'être inscrits pour la postérité dans l'histoire des cataclysmes".
L'un d'eux que j'aime tout particulierement, Roger-Gilbert Lecomte, eut la charge d'écrire l'Avant-Propos du no 1...
je ne résiste pas à en donner la conclusion; soulignant encore qu'il n'avait pas 20 ans:
"...../....C'est en de tels instants que nous absorberons tout, que nous avalerons Dieu pour en devenir transparents jusqu'à disparaitre."
Excusez-moi de m'être un peu laissé aller ...à être trop long, et très légèrement, "hors sujet": l'Alchimie n'était pas loin.
Je pense en effet que sur Tout l'Essentiel, "la réponse est le malheur de la question" (Maurice Blanchot, "l'entretien infini")
dublin
Dublin- Nombre de messages : 6
Date d'inscription : 20/11/2010
Re: une clé
Bonjour Dublin
Oui, "famille d'esprits" me parle aussi. J’avais découvert le Grand Jeu par la lecture de Daumal, c’est ainsi que je “rencontrais” l’étonnant Roger-Gilbert Lecomte.
"...../....C'est en de tels instants que nous absorberons tout, que nous avalerons Dieu pour en devenir transparents jusqu'à disparaitre."
Excusez-moi de m'etre un peu laissé aller ...à etre trop long, et tres legerement, "hors sujet": l'Alchimie n'était pas loin. “
Non, vraiment pas hors sujet ! La Pierre n’a d’utilité (première) que d’être “avalée”.
J’aimais beaucoup Blanchot (!) : "la réponse est le malheur de la question", je ne partage plus ces jeux de mots. Nous sommes tous questionnants depuis le premier-âge. La réponse est la libération de la question, elle réunit l’autre moitié de la pensée en “souffrance”, elle rétablit (provisoirement) la paix dans l’intemporel !
Il semble qu’il y ait de plus en plus de “vrais” éveillés, car les “faux” pullulent et je trouve assez malhonnètes ceux qui "enseignent", car si une expérience d’éveil donne par la suite un discernement de haute qualité, l’éveil véritable ne peut être une EXPERIENCE. Non-éveillés, nous ne pouvons parler que d’expériences, c’est-à-dire de nous mêmes, aucun(e) d’entre nous n’ayant le même “état” de conscience, c’est pourquoi, selon les “éveillés”, il ne peut y avoir de maître... et "personne" pour jouer ce rôle.
J’ai fait la synthèse des témoignages” de Bernard Harmand, Betty la canadienne et Nicole Montineri, et si chaque être à un parcours différent le point d’arrivée est bien le même, puisque personne n’est jamais parti ! Si Nicole m’a aussi fait couler des larmes, Denis que je viens de découvrir aussi, quelle simplicité, quelle humilité et quel amour donc !
Voici un extrait de son blog :
http://www.denismarie.net/journal/l-eveil-ordinaire/le-don-du-coeur/
Cordialement,
C...a
Oui, "famille d'esprits" me parle aussi. J’avais découvert le Grand Jeu par la lecture de Daumal, c’est ainsi que je “rencontrais” l’étonnant Roger-Gilbert Lecomte.
"...../....C'est en de tels instants que nous absorberons tout, que nous avalerons Dieu pour en devenir transparents jusqu'à disparaitre."
Excusez-moi de m'etre un peu laissé aller ...à etre trop long, et tres legerement, "hors sujet": l'Alchimie n'était pas loin. “
Non, vraiment pas hors sujet ! La Pierre n’a d’utilité (première) que d’être “avalée”.
J’aimais beaucoup Blanchot (!) : "la réponse est le malheur de la question", je ne partage plus ces jeux de mots. Nous sommes tous questionnants depuis le premier-âge. La réponse est la libération de la question, elle réunit l’autre moitié de la pensée en “souffrance”, elle rétablit (provisoirement) la paix dans l’intemporel !
Il semble qu’il y ait de plus en plus de “vrais” éveillés, car les “faux” pullulent et je trouve assez malhonnètes ceux qui "enseignent", car si une expérience d’éveil donne par la suite un discernement de haute qualité, l’éveil véritable ne peut être une EXPERIENCE. Non-éveillés, nous ne pouvons parler que d’expériences, c’est-à-dire de nous mêmes, aucun(e) d’entre nous n’ayant le même “état” de conscience, c’est pourquoi, selon les “éveillés”, il ne peut y avoir de maître... et "personne" pour jouer ce rôle.
J’ai fait la synthèse des témoignages” de Bernard Harmand, Betty la canadienne et Nicole Montineri, et si chaque être à un parcours différent le point d’arrivée est bien le même, puisque personne n’est jamais parti ! Si Nicole m’a aussi fait couler des larmes, Denis que je viens de découvrir aussi, quelle simplicité, quelle humilité et quel amour donc !
Voici un extrait de son blog :
http://www.denismarie.net/journal/l-eveil-ordinaire/le-don-du-coeur/
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: une clé
Bienvenue Dublin !
Tout d'abord, je salue la sincérité et la chaleureuse courtoisie dont vous faites preuve dans votre post d'intromission. Longue vie à votre participation !
« Famille d'esprit », oui, mais avec ses garnements forcément, comme dans toute grande famille. Voyez Logos ici, (Igbe ailleurs), par ex. Ou mézigue, sans parler de Chèvre qui n'en fait qu'à sa tête...alors qu'il a surtout du coeur.
C'est pas des méchants dans le fond, juste des stimulateurs précoces. Qui, par exemple sauvent, par leurs perturbations intempestives (excès de prana ?), d'un ennui béat et digestif les fins de repas dominicales.
Charly, preuve vivante que la maîtrise de la diplomatie (hermétique en diable...) peut se sublimer en bienveillante compassion Cosmique (sauf rarissimes exceptions méritées), n'a donc en son post pris en compte que le meilleur (hormis Blanchot) que je partage pleinement... jusqu'à un certain point. De fusion...sans confusion, j'y reviendrai plus bas ou ailleurs.
En conséquence, étant moins bien équipé pour surfer, sans feu ni maître, sur le Bonheur, je végète humblement dans la catégorie « trublion ».
Démonstration :
Pour ma part, j'ai, tout autant que Charly et vous-même apparemment, apprécié Daumal, et plus encore Roger-Gilbert Leconte, dont les pépites parlent d'Or quoique prises dans une gangue terrifiante.
De plus, il se trouve que j'ai eu, dans ma famille génétique, un tonton surréaliste fortement inspiré par l'alchimie... mais qui a finit ses jours d'une manière tout aussi tragique que Leconte.
Ce qui m'a d'autant plus peiné, voir faché, que ce qui resta dans l'étable où je dus « grandir » n'avait aucun penchant pour la vraie Vie. Pour dire le moins...
De là sans doute m'est venue une question dont la nature, depuis, ne m'a jamais quittée, même si elle a changé de degrès : pourquoi ces précurseurs, dotés de si nobles fureurs héroïques, se sont-ils quasiment tous encastrés cruellement sur le mur du fond ??? (Artaud, etc...).
Tout le problème de la Carte et du Territoire... mais portée au rouge, vu les « ambitions » de ces comètes poètiques en nos cieux désenchantés.
Bref, la question (au sens hard du terme), de la représentation du monde (inclus nous-m'aime) que, par la force des « choses », nous habitons. Que cela nous agrée ou non, mais mieux vaut en tenir compte.
Certes Daumal a fini plus pépère, passant de l'étrange Gurdjieff (dont l'arbre ne donna aucun « fruit » digne de ce nom, il faut le noter), à l'intransigeant Guénon, alias Metatron, en civil.
Lequel, au moins le délivra de « gymnastiques ézotérik », un brin robotiques... sur l'origine desquelles les plus avertis s'interrogent encore...mollement.
On recausera, de bon coeur, de ses « sources » gymnosophiques si ça vous branche. En attendant je vous invite à survoler ici mon indigeste post à son sujet : rubrique « soleil noir » [1] [2] .
Cela dit, pour faire semblant de rester dans l'esprit de ce fil, (clé chymique, sic...), on peut trouver dans les « Fragments d'un enseignement inconnus », du fidèle Ouspenski, des fragments assez consistants d'une sapience d'origine pythagoricienne, ayant transitée sans dommage par un Martinisme de la plus belle eau et concernants de très près certaine approche de l'Opus : table des hydrogènes, et autres arpèges pouvant structurer l'Art de musique.(?).
Ça a l'air complexe, donc à des années-lumière de la simplicité (pas simpliste) courageusement défendue par Charly, ici et ailleurs; mais tout bien pesé : c'est juste subtil.
Donc, à éprouver, mais avec discernement....
Mais je m'égare, comme d'habitude. Revenons-en aux idées, ou rapprochements esquissés, qui charpentent votre post. Non point pour en contrarier l'enthousiasme (on en manque terriblement de nos jours), mais parce que Charly s'étant déjà servi, coté « communion », ne me reste que les reliefs.
Je ne peux donc qu'ergoter...mais cordialement, comme vous le constaterez si vous lisez entre les lignes.
« Il faut se méfier de tout notre "bagage " culturel : il peut s'avérer trop lourd, et faire de l'ombre à d'autres modalités d'approches; certaines plus centrées sur le Corps. Ainsi j'aimerais que Kunlun, qui m'a fait dès ses premiers textes et descriptions de "positions", fait penser à l'héritage d'un Gurdjieff, reprenne et poursuive ses explications, car il rejoint aussi les préoccupations du "Grand Jeu". »
Je n'en rajouterai pas sur la « mission » de Kunlun, à qui j'ai déjà dis, sans chichi, le bien que j'en pensais.
Quant à l'affinité de ses « postures » avec celles des danses pseudos derviches de Gurdjieff, ce n'est franchement pas un label de qualité... Ces Beaujolais ne sont pas nouveaux.
Du reste, la postérité (le diable porte Pierre) n'a même pas pris la peine de retenir ces dernières gesticulations, ne serait-ce qu'en les recyclant comme elle sait si bien le faire avec les « techniques-étranges-venues-d'ailleurs », dispensatrices du supplément d'ame exigé... par l'abomination DONT nous vivons.
Quant aux vrais « simplistes », du Grand Jeu, je ne vois guère en quoi leurs très périlleuses expériences (le dérèglement systématique de tous les sens de Rimbaud, isn't it ?) s'apparenteraient avec la ballade sur le gazon de Kunlun.
Laquelle, au mieux, (malgré ses « origines » tantôt shintoîstes, tantôt taoistes / rien à voir ! Faut choisir), n'est en fait que préliminaires gymnastes (facheusement revisités et dé-boussollés), à l'alchimie interne taoïste.
Quant à « l'obtention » du stock de prana (ou Chî, version chinoise), il n'est nécessaire comme carburant qu'en attendant mieux.
Idem, d'ailleurs dans les yoga tantriques, proches cousins, pour lesquels ce que nous entendons comme « énergies », n'a pas grand chose à voir avec la choucroutte. Au mieux, une réverbération, un écho « chosifié » de ce qui se passe en esprit et en vérité.
Aussi, quand on nous affirme, avec assurance et majesté, que l'Ame du Monde (plus celle de Nicolas Valois, implicitement, mais logiquement) est de nature électro-magnétique, là j'hésite entre rire ou pleurer.
Rien de commun, concernant la 2ème option, avec celles pouvant résulter des « témoignagnes » mentionnés par vous-même ou Charly. Là, je succombe, sans anticorps...
C'est trop magnétik, comme disait Breton : « explosante-fixe » !
Le regretté Stephen Jourdain « vraiS » éveilléS, comme dirait Charly, (ce que je ne peux suivre que jusqu'à un certain point), en dit infiniment plus, et mieux, sur ce sujet quand il se risque à nous entretenir des Couleurs-Fées qui le visitent. Voir, le structurent...
D'ici qu'Elles soient 7 (ou 5), il n'y a qu'un pas, qu'un saut à effectuer, pour rejoindre le Grand Oeuvre.
Les bonnes traductions des traités d'alchimie interne étant aisément procurables, je me sens dispensé d'en rajouter des caisses.
J'attire juste votre attention sur l'excellente traduction commentée par Mister Th. Cleary, du « Secret de la fleur d'or ».
Venons en à présent à la cerise sur le gateau, ou nerf de la guerre, selon l'approche :
le CORPOREL.
Et ben, c'est loin d'être aussi simpliste que souhaité !
Pour mémoire, le concept de « nature », au sens où il n'en finit pas de résonner dans nos complet-vestons est assez récent.; et notre occident en a l'exclusivité.
Le dit concept fut manifestement pondu par une société (fin XVIII ème en gros) qui s'en trouvait passablement éloignée. Ce qui se tient, par « défaut », mais peut laisser songeur, voir pensif.
Une chute plus loin, le « défaut » se faisant encore plus douloureusement sentir, on se rabat sur des versions pasteurisées, homogénéisées, bref : adaptées façon « shinto-taoiste », et supposées transmuter, le temps d'un stage coûteux, le corps qu'on a, en corps qu'on est.
Jusque là, rien d'opposable à cette façon (ou une autre) de se faire du bien. C'est vrai qu'on souffre.
Là, ou je ne communie plus dans la Sensation, c'est quand pour nous soulager aussi, (et sans éveiller de soupçons) de nos pépêttes, « on » nous assure que la dite Sensation est pure et dure. Aucun bagage culturel ne venant la plomber ou la compliquer, au risque de nous rappeller... nos « valises ».
A cette baliverne, deux embryons de réponses, histoire de ne pas trop encombrer la serrure de ce fil, qui attend toujours une hypothétique clef, (reviens Blanquette, on t'aime !) :
Primo :
me coltinant depuis mes débuts dans la Vie active avec le dit « corporel », à grands renforts de traditions venues d'ailleurs (étant trop con pour les voir ici), je me suis retrouvé vite fait aux prises avec des « bagages culturels » estrangers et particulièrement... copieux.
Franchement, comment peut-on, sans être mal trépanné, ne pas se rendre compte que les dites traditions (véhiculant la fameuse Sensation), sont des milles-feuilles de connaissances, de « notions » à usage expérimental et surtout INTERNEL, à coté desquelles notre encombrant « bagage culturel », aussi lourdaud soit-il, a l'air anémique.
Deuzio :
Il y a unanimité, (et c'est bien une des seules) entre les constats effectués par les plus grands Yogis du passé, et la psychologie cognitive de chez nous : une perception est, inextricablement, un mixte de sensations et de concepts.
Que ces derniers soient du conditionnement collectif et/ou individuel (voir relevant d'un hypothétique Inconscient collectif) non perçu clairement, ne change rien au problème.
Il faut traiter le bocal à neurones en même temps que la bidoche !
Troizio (non prévu, mais en prime) :
Envisageons des créatures, un peu proches des humanoides, mais pas trop; bref soupçonnables de co-naître les pures sensations que nos culturels bagages entravent ou pire, empêchent.
Inconsciemment darwiniste, bien que non-raciste, je propose les chimpanzés.
Eh ben, même ces bougres de Bonobos semblent conditionnés "culturellement" ! Leur joyeux "tantrisme" se voit contrarié, "géré", par des lois-valeurs-pré notions-etc... avec lesquelles il est problématique de transiger.
Bref, le bon sauvage, je le laisse à Rousseau, masturbateur solitaire et bucolique, comme il a l'honneteté de nous l'apprendre en ses mémoires.
Pour avoir l'air de conclure : sauf à s'en remettre à la Grâce, laquelle se passe des gymnastiques, comme du reste, (en tout cas, dans un premier temps...), la seule corporéité exempte de neurones, c'est le cadavre.
Exquis ?
Cordialement
Tout d'abord, je salue la sincérité et la chaleureuse courtoisie dont vous faites preuve dans votre post d'intromission. Longue vie à votre participation !
« Famille d'esprit », oui, mais avec ses garnements forcément, comme dans toute grande famille. Voyez Logos ici, (Igbe ailleurs), par ex. Ou mézigue, sans parler de Chèvre qui n'en fait qu'à sa tête...alors qu'il a surtout du coeur.
C'est pas des méchants dans le fond, juste des stimulateurs précoces. Qui, par exemple sauvent, par leurs perturbations intempestives (excès de prana ?), d'un ennui béat et digestif les fins de repas dominicales.
Charly, preuve vivante que la maîtrise de la diplomatie (hermétique en diable...) peut se sublimer en bienveillante compassion Cosmique (sauf rarissimes exceptions méritées), n'a donc en son post pris en compte que le meilleur (hormis Blanchot) que je partage pleinement... jusqu'à un certain point. De fusion...sans confusion, j'y reviendrai plus bas ou ailleurs.
En conséquence, étant moins bien équipé pour surfer, sans feu ni maître, sur le Bonheur, je végète humblement dans la catégorie « trublion ».
Démonstration :
Pour ma part, j'ai, tout autant que Charly et vous-même apparemment, apprécié Daumal, et plus encore Roger-Gilbert Leconte, dont les pépites parlent d'Or quoique prises dans une gangue terrifiante.
De plus, il se trouve que j'ai eu, dans ma famille génétique, un tonton surréaliste fortement inspiré par l'alchimie... mais qui a finit ses jours d'une manière tout aussi tragique que Leconte.
Ce qui m'a d'autant plus peiné, voir faché, que ce qui resta dans l'étable où je dus « grandir » n'avait aucun penchant pour la vraie Vie. Pour dire le moins...
De là sans doute m'est venue une question dont la nature, depuis, ne m'a jamais quittée, même si elle a changé de degrès : pourquoi ces précurseurs, dotés de si nobles fureurs héroïques, se sont-ils quasiment tous encastrés cruellement sur le mur du fond ??? (Artaud, etc...).
Tout le problème de la Carte et du Territoire... mais portée au rouge, vu les « ambitions » de ces comètes poètiques en nos cieux désenchantés.
Bref, la question (au sens hard du terme), de la représentation du monde (inclus nous-m'aime) que, par la force des « choses », nous habitons. Que cela nous agrée ou non, mais mieux vaut en tenir compte.
Certes Daumal a fini plus pépère, passant de l'étrange Gurdjieff (dont l'arbre ne donna aucun « fruit » digne de ce nom, il faut le noter), à l'intransigeant Guénon, alias Metatron, en civil.
Lequel, au moins le délivra de « gymnastiques ézotérik », un brin robotiques... sur l'origine desquelles les plus avertis s'interrogent encore...mollement.
On recausera, de bon coeur, de ses « sources » gymnosophiques si ça vous branche. En attendant je vous invite à survoler ici mon indigeste post à son sujet : rubrique « soleil noir » [1] [2] .
Cela dit, pour faire semblant de rester dans l'esprit de ce fil, (clé chymique, sic...), on peut trouver dans les « Fragments d'un enseignement inconnus », du fidèle Ouspenski, des fragments assez consistants d'une sapience d'origine pythagoricienne, ayant transitée sans dommage par un Martinisme de la plus belle eau et concernants de très près certaine approche de l'Opus : table des hydrogènes, et autres arpèges pouvant structurer l'Art de musique.(?).
Ça a l'air complexe, donc à des années-lumière de la simplicité (pas simpliste) courageusement défendue par Charly, ici et ailleurs; mais tout bien pesé : c'est juste subtil.
Donc, à éprouver, mais avec discernement....
Mais je m'égare, comme d'habitude. Revenons-en aux idées, ou rapprochements esquissés, qui charpentent votre post. Non point pour en contrarier l'enthousiasme (on en manque terriblement de nos jours), mais parce que Charly s'étant déjà servi, coté « communion », ne me reste que les reliefs.
Je ne peux donc qu'ergoter...mais cordialement, comme vous le constaterez si vous lisez entre les lignes.
« Il faut se méfier de tout notre "bagage " culturel : il peut s'avérer trop lourd, et faire de l'ombre à d'autres modalités d'approches; certaines plus centrées sur le Corps. Ainsi j'aimerais que Kunlun, qui m'a fait dès ses premiers textes et descriptions de "positions", fait penser à l'héritage d'un Gurdjieff, reprenne et poursuive ses explications, car il rejoint aussi les préoccupations du "Grand Jeu". »
Je n'en rajouterai pas sur la « mission » de Kunlun, à qui j'ai déjà dis, sans chichi, le bien que j'en pensais.
Quant à l'affinité de ses « postures » avec celles des danses pseudos derviches de Gurdjieff, ce n'est franchement pas un label de qualité... Ces Beaujolais ne sont pas nouveaux.
Du reste, la postérité (le diable porte Pierre) n'a même pas pris la peine de retenir ces dernières gesticulations, ne serait-ce qu'en les recyclant comme elle sait si bien le faire avec les « techniques-étranges-venues-d'ailleurs », dispensatrices du supplément d'ame exigé... par l'abomination DONT nous vivons.
Quant aux vrais « simplistes », du Grand Jeu, je ne vois guère en quoi leurs très périlleuses expériences (le dérèglement systématique de tous les sens de Rimbaud, isn't it ?) s'apparenteraient avec la ballade sur le gazon de Kunlun.
Laquelle, au mieux, (malgré ses « origines » tantôt shintoîstes, tantôt taoistes / rien à voir ! Faut choisir), n'est en fait que préliminaires gymnastes (facheusement revisités et dé-boussollés), à l'alchimie interne taoïste.
Quant à « l'obtention » du stock de prana (ou Chî, version chinoise), il n'est nécessaire comme carburant qu'en attendant mieux.
Idem, d'ailleurs dans les yoga tantriques, proches cousins, pour lesquels ce que nous entendons comme « énergies », n'a pas grand chose à voir avec la choucroutte. Au mieux, une réverbération, un écho « chosifié » de ce qui se passe en esprit et en vérité.
Aussi, quand on nous affirme, avec assurance et majesté, que l'Ame du Monde (plus celle de Nicolas Valois, implicitement, mais logiquement) est de nature électro-magnétique, là j'hésite entre rire ou pleurer.
Rien de commun, concernant la 2ème option, avec celles pouvant résulter des « témoignagnes » mentionnés par vous-même ou Charly. Là, je succombe, sans anticorps...
C'est trop magnétik, comme disait Breton : « explosante-fixe » !
Le regretté Stephen Jourdain « vraiS » éveilléS, comme dirait Charly, (ce que je ne peux suivre que jusqu'à un certain point), en dit infiniment plus, et mieux, sur ce sujet quand il se risque à nous entretenir des Couleurs-Fées qui le visitent. Voir, le structurent...
D'ici qu'Elles soient 7 (ou 5), il n'y a qu'un pas, qu'un saut à effectuer, pour rejoindre le Grand Oeuvre.
Les bonnes traductions des traités d'alchimie interne étant aisément procurables, je me sens dispensé d'en rajouter des caisses.
J'attire juste votre attention sur l'excellente traduction commentée par Mister Th. Cleary, du « Secret de la fleur d'or ».
Venons en à présent à la cerise sur le gateau, ou nerf de la guerre, selon l'approche :
le CORPOREL.
Et ben, c'est loin d'être aussi simpliste que souhaité !
Pour mémoire, le concept de « nature », au sens où il n'en finit pas de résonner dans nos complet-vestons est assez récent.; et notre occident en a l'exclusivité.
Le dit concept fut manifestement pondu par une société (fin XVIII ème en gros) qui s'en trouvait passablement éloignée. Ce qui se tient, par « défaut », mais peut laisser songeur, voir pensif.
Une chute plus loin, le « défaut » se faisant encore plus douloureusement sentir, on se rabat sur des versions pasteurisées, homogénéisées, bref : adaptées façon « shinto-taoiste », et supposées transmuter, le temps d'un stage coûteux, le corps qu'on a, en corps qu'on est.
Jusque là, rien d'opposable à cette façon (ou une autre) de se faire du bien. C'est vrai qu'on souffre.
Là, ou je ne communie plus dans la Sensation, c'est quand pour nous soulager aussi, (et sans éveiller de soupçons) de nos pépêttes, « on » nous assure que la dite Sensation est pure et dure. Aucun bagage culturel ne venant la plomber ou la compliquer, au risque de nous rappeller... nos « valises ».
A cette baliverne, deux embryons de réponses, histoire de ne pas trop encombrer la serrure de ce fil, qui attend toujours une hypothétique clef, (reviens Blanquette, on t'aime !) :
Primo :
me coltinant depuis mes débuts dans la Vie active avec le dit « corporel », à grands renforts de traditions venues d'ailleurs (étant trop con pour les voir ici), je me suis retrouvé vite fait aux prises avec des « bagages culturels » estrangers et particulièrement... copieux.
Franchement, comment peut-on, sans être mal trépanné, ne pas se rendre compte que les dites traditions (véhiculant la fameuse Sensation), sont des milles-feuilles de connaissances, de « notions » à usage expérimental et surtout INTERNEL, à coté desquelles notre encombrant « bagage culturel », aussi lourdaud soit-il, a l'air anémique.
Deuzio :
Il y a unanimité, (et c'est bien une des seules) entre les constats effectués par les plus grands Yogis du passé, et la psychologie cognitive de chez nous : une perception est, inextricablement, un mixte de sensations et de concepts.
Que ces derniers soient du conditionnement collectif et/ou individuel (voir relevant d'un hypothétique Inconscient collectif) non perçu clairement, ne change rien au problème.
Il faut traiter le bocal à neurones en même temps que la bidoche !
Troizio (non prévu, mais en prime) :
Envisageons des créatures, un peu proches des humanoides, mais pas trop; bref soupçonnables de co-naître les pures sensations que nos culturels bagages entravent ou pire, empêchent.
Inconsciemment darwiniste, bien que non-raciste, je propose les chimpanzés.
Eh ben, même ces bougres de Bonobos semblent conditionnés "culturellement" ! Leur joyeux "tantrisme" se voit contrarié, "géré", par des lois-valeurs-pré notions-etc... avec lesquelles il est problématique de transiger.
Bref, le bon sauvage, je le laisse à Rousseau, masturbateur solitaire et bucolique, comme il a l'honneteté de nous l'apprendre en ses mémoires.
Pour avoir l'air de conclure : sauf à s'en remettre à la Grâce, laquelle se passe des gymnastiques, comme du reste, (en tout cas, dans un premier temps...), la seule corporéité exempte de neurones, c'est le cadavre.
Exquis ?
Cordialement
aliboron- Nombre de messages : 208
Age : 67
Date d'inscription : 15/07/2009
Re: une clé
Bonjour
Eh ! Eh ! Aliboron, la chute est abrupte ! Un peu sensation de pédaler dans les airs alors que le bord de la falaise est dépassé depuis un moment, biiip ! biiiip !
Des corporéités sans neurones, la nature en déborde, je ne parle pas de la véloce bidoche footbalistique, ni de l’homme des campings écoutant RTL à donf dès pochtron-minet. mais de toutes les formes taillées dans la matière... première !
Alors l'alchimie à la lueur de l'éveil ? La "production" de la pierre n'est qu'une illusion parmi d'autres. C'est bien le miracle d'une seule chose que tout ce qui est produit par la Nature (la nature humaine incluse) est illusoire PARCE QUE éphémère. Quel pouvoir aurait donc une production de la nature, avec l'aide de l'homme, (grâce... à l'homme) sur l'éphémère ?
Si vous trouvez quelqu'un qui puisse répondre à cela, contactez-moi à toute heure du jour et de la nuit (nuits de Noël et de Pâques comprises !)
A propos de nature, voici un extrait que je vais mettre sous presse prestement ! Euh ? Bon.
Selon l’ethnologue (Philippe Descola), l’opposition nature/culture n’existe qu’en Occident depuis environ 400 ans, et nous serions passés, avec la révolution scientifique et les découvertes de “Nouveaux Mondes”, d’une vision analogique à une naturaliste. Support d’une géométrisation de l’espace, l'invention de la perspective (codifiée) fut certainement une opération intellectuelle plus importante pour la géométrie et la philosophie que pour le domaine de l'art, car l’univers n’apparut plus à l’homme qu’en fonction de distances mesurées par ce dernier, le transformant en spectateur. La peinture de paysage née à ce moment, l’utilisation du télescope et du microscope, créèrent une distance irréductible entre l’homme de “ce petit bout de péninsule s’enfonçant dans l’Atlantique, à savoir l’Europe occidentale” et la nature. Cette dernière - dont le terme apparaît précisément au XVIIè siècle, devenue entièrement observable apparut alors autonome, conduisant de fait à un ethnocentrisme ne sachant plus accorder d’intériorité qu’au seul être humain.
Mais telle n’était, et n’est pas encore, la vision du reste de la planète, et telle ne fut pas celle des anciens.
Pour revenir aux zéveillés, une expérience (hélas !) d’éveil (chouette !) déjà ancienne, ne m’a laissé qu’un certain discernement sur cette population, ce qui n’est qu’une dérisoire compensation, nonobstant de plus en plus utile en ces temps !
Ce cher Stephen s’est bien amusé chez nous ! Un vrai poéte Heureusement ! qui basa toute sa vie sur une expérience d’éveil vécue à 16 ans, un saltimbanque comme ses parents, s’en rendit-il compte in extremis ? Tiens, pour l’authenticité, je préfère le Ferré de la fin des années 60 !
Les témoignages ne témoignent que d’une seule chose : la “quittance” du drame des humains qui s’identifient aux données de leurs sens synthétisées par un mental - qui les force à se raconter les Mille et une nuits pour ne pas qu’il disparaisse - est pathétique. Pathé ! du cinémoi à l’italienne années 60, motore !! Ah ! Monica Vitti, amore ! Marcello, Marcello ! c’est moa.
Le témoignage de Betty la canadienne est scotchant, elle vient de l’ésotérisme et de la magie noire, ça calme toute velléité d’envisager un au-dela au delà duquel on pourrait aller ! Nicole Montineri c’est une présence amoureuse silencieuse, Denis Marie est la simplicité bouleversante, je ne m’en lasse pas, mais je m’enlace Arfff ! :
“ Il y a une vie qui est là déjà en nous, dans notre cœur. Comme un enfant délaissé, qui nous attend et nous réclame. Une façon simple de regagner son cœur consiste à formuler un vœu, un souhait. Du fond du cœur avec un élan profond et sincère, nous exprimons cette demande. Il n’y a pas vraiment de mot ou de formule magique à prononcer ; ce qui compte le plus, c’est notre authenticité, la foi de vie et d’espoir que nous y mettons. Nous la faisons dans une entièreté telle, que soudainement par cette inspiration, l’espace en nous est recréé. Alors, nous renaissons dans une ouverture inconditionnelle, qui nous laisse sans mots, suspendus… À cet instant, nous pouvons nous sentir touchés en notre Être, tout comme une seule étincelle enflamme du bois mort. Notre cœur est plein d’amour contenu, pareil à un trésor qui n’attend que d’être découvert. D’une simple étincelle peut naître un brasier. (…)
(…) Le premier regard a la spontanéité du silence. Il est l’aspect réflexif et cognitif lié à notre Nature, comparable à la qualité réfléchissante de l’eau. De ce fait, il ne dépend ni d’une conscience, ni d’une volonté. Reconnaître cette qualité innée en nous, c’est « Voir », et ne plus être limité par un regard discriminant et duel que nous impose la conscience ordinaire. Se situer dans le premier regard, c’est voir depuis le cœur.
Voir que c’est parfait ne nous rend pas juste spectateur d’une perfection, mais nous inclut dans cette perfection. Cela nous délivre des doutes et apporte la certitude. Quand nous ne Voyons pas, nous cherchons, nous doutons. (…)
http://www.denismarie.net/journal/l-eveil-ordinaire/introduction/
Buena sera a tutti
C...a
Eh ! Eh ! Aliboron, la chute est abrupte ! Un peu sensation de pédaler dans les airs alors que le bord de la falaise est dépassé depuis un moment, biiip ! biiiip !
Des corporéités sans neurones, la nature en déborde, je ne parle pas de la véloce bidoche footbalistique, ni de l’homme des campings écoutant RTL à donf dès pochtron-minet. mais de toutes les formes taillées dans la matière... première !
Alors l'alchimie à la lueur de l'éveil ? La "production" de la pierre n'est qu'une illusion parmi d'autres. C'est bien le miracle d'une seule chose que tout ce qui est produit par la Nature (la nature humaine incluse) est illusoire PARCE QUE éphémère. Quel pouvoir aurait donc une production de la nature, avec l'aide de l'homme, (grâce... à l'homme) sur l'éphémère ?
Si vous trouvez quelqu'un qui puisse répondre à cela, contactez-moi à toute heure du jour et de la nuit (nuits de Noël et de Pâques comprises !)
A propos de nature, voici un extrait que je vais mettre sous presse prestement ! Euh ? Bon.
Selon l’ethnologue (Philippe Descola), l’opposition nature/culture n’existe qu’en Occident depuis environ 400 ans, et nous serions passés, avec la révolution scientifique et les découvertes de “Nouveaux Mondes”, d’une vision analogique à une naturaliste. Support d’une géométrisation de l’espace, l'invention de la perspective (codifiée) fut certainement une opération intellectuelle plus importante pour la géométrie et la philosophie que pour le domaine de l'art, car l’univers n’apparut plus à l’homme qu’en fonction de distances mesurées par ce dernier, le transformant en spectateur. La peinture de paysage née à ce moment, l’utilisation du télescope et du microscope, créèrent une distance irréductible entre l’homme de “ce petit bout de péninsule s’enfonçant dans l’Atlantique, à savoir l’Europe occidentale” et la nature. Cette dernière - dont le terme apparaît précisément au XVIIè siècle, devenue entièrement observable apparut alors autonome, conduisant de fait à un ethnocentrisme ne sachant plus accorder d’intériorité qu’au seul être humain.
Mais telle n’était, et n’est pas encore, la vision du reste de la planète, et telle ne fut pas celle des anciens.
Pour revenir aux zéveillés, une expérience (hélas !) d’éveil (chouette !) déjà ancienne, ne m’a laissé qu’un certain discernement sur cette population, ce qui n’est qu’une dérisoire compensation, nonobstant de plus en plus utile en ces temps !
Ce cher Stephen s’est bien amusé chez nous ! Un vrai poéte Heureusement ! qui basa toute sa vie sur une expérience d’éveil vécue à 16 ans, un saltimbanque comme ses parents, s’en rendit-il compte in extremis ? Tiens, pour l’authenticité, je préfère le Ferré de la fin des années 60 !
Les témoignages ne témoignent que d’une seule chose : la “quittance” du drame des humains qui s’identifient aux données de leurs sens synthétisées par un mental - qui les force à se raconter les Mille et une nuits pour ne pas qu’il disparaisse - est pathétique. Pathé ! du cinémoi à l’italienne années 60, motore !! Ah ! Monica Vitti, amore ! Marcello, Marcello ! c’est moa.
Le témoignage de Betty la canadienne est scotchant, elle vient de l’ésotérisme et de la magie noire, ça calme toute velléité d’envisager un au-dela au delà duquel on pourrait aller ! Nicole Montineri c’est une présence amoureuse silencieuse, Denis Marie est la simplicité bouleversante, je ne m’en lasse pas, mais je m’enlace Arfff ! :
“ Il y a une vie qui est là déjà en nous, dans notre cœur. Comme un enfant délaissé, qui nous attend et nous réclame. Une façon simple de regagner son cœur consiste à formuler un vœu, un souhait. Du fond du cœur avec un élan profond et sincère, nous exprimons cette demande. Il n’y a pas vraiment de mot ou de formule magique à prononcer ; ce qui compte le plus, c’est notre authenticité, la foi de vie et d’espoir que nous y mettons. Nous la faisons dans une entièreté telle, que soudainement par cette inspiration, l’espace en nous est recréé. Alors, nous renaissons dans une ouverture inconditionnelle, qui nous laisse sans mots, suspendus… À cet instant, nous pouvons nous sentir touchés en notre Être, tout comme une seule étincelle enflamme du bois mort. Notre cœur est plein d’amour contenu, pareil à un trésor qui n’attend que d’être découvert. D’une simple étincelle peut naître un brasier. (…)
(…) Le premier regard a la spontanéité du silence. Il est l’aspect réflexif et cognitif lié à notre Nature, comparable à la qualité réfléchissante de l’eau. De ce fait, il ne dépend ni d’une conscience, ni d’une volonté. Reconnaître cette qualité innée en nous, c’est « Voir », et ne plus être limité par un regard discriminant et duel que nous impose la conscience ordinaire. Se situer dans le premier regard, c’est voir depuis le cœur.
Voir que c’est parfait ne nous rend pas juste spectateur d’une perfection, mais nous inclut dans cette perfection. Cela nous délivre des doutes et apporte la certitude. Quand nous ne Voyons pas, nous cherchons, nous doutons. (…)
http://www.denismarie.net/journal/l-eveil-ordinaire/introduction/
Buena sera a tutti
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: une clé
bj, nouveau dans ce forum, j'en ai apprécié l'eclectisme allant, il me semble, vers le devenir de l'homme, et étant un "pratiquant" de certaines sciences (mettre la main à la pâte) le coté explication d'une émotion ou d'un vécu, me semble, pour moi, impensable, à moins de le faire "vivre" à l'autre. Les mots me semblent réducteurs et ne passent pas par une explication. Comment expliquer "être???", la paix, la joie, l'amour..; uniquement par l'inverse... car être, amour, sont des états qui, pour moi, devraient se trouver naturellement dans l'homme, donc ne pas s'en prévaloir, car ils sont.......on ne les ressent que parce que nous ne pouvons les vivre a tenir, donc on voit la différence !!! Comme pour la matière, l'opérateur doit cristalliser et aimanter l'Esprit de la vie (qui est présent) pour en faire une re-création vivante.. C'est l'Alchimie... qui avec le temps est devenue, pour la plupart des opérateurs, une chimie. Certains ont perdus la "parole" ou son "Esprit", qui est et sera toujours présent prêt à être saisi..
à bientôt
à bientôt
loup- Nombre de messages : 182
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: une clé
Bienvenue Loup
Quand tu dis :
" Comme pour la matiere, l'opérateur doit cristalliser et aimanter l'Esprit de la vie (qui est présent) pour en faire une re-création vivante.."
Serons nous d'accord ? aimanter l'Esprit de la vie (qui est présent) et laisser la Nature (en l'aidant) le cristalliser.
Bien à toi,
C...a
Quand tu dis :
" Comme pour la matiere, l'opérateur doit cristalliser et aimanter l'Esprit de la vie (qui est présent) pour en faire une re-création vivante.."
Serons nous d'accord ? aimanter l'Esprit de la vie (qui est présent) et laisser la Nature (en l'aidant) le cristalliser.
Bien à toi,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: une clé
Bonjour à tous & bienvenue Dublin et Loup
je voulais juste remercier Charly de nous avoir fait connaître Denis Marie.
j'en profite, pour alimenter la problématique soulevée - "le prana comme carburant en attendant mieux" :
YOGA ET HERMÉTISME (Florilège épistolaire de Louis Cattiaux) :
je voulais juste remercier Charly de nous avoir fait connaître Denis Marie.
Ce qui fait notre personnalité, c’est notre corps (le costume), notre histoire. Ces deux aspects sont impermanents. Ils ne sont pas fiables. Alors, qu’est-ce qui l’est et qui ne se dérobe pas ? Parce qu’elle s’évanouit, la forme nous révèle le fond. Le bruit en disparaissant nous redonne le silence. Peut-être pourrions-nous y voir un rappel pour reconnaître ou “réintégrer” la “matière première”
j'en profite, pour alimenter la problématique soulevée - "le prana comme carburant en attendant mieux" :
YOGA ET HERMÉTISME (Florilège épistolaire de Louis Cattiaux) :
Vous semblez être très attiré par les exercices de yoga et par la méditation, et je me demande si votre voie n’est pas là. R. est demeuré dans la prière, mais n’a jamais pu aborder l’hermétisme expérimental et physique, et il n’a même pas pu lire les hermétistes. Vous vous abusez en ce qui concerne les intentions des véritables fils d’Hermès sur le souffle et autres exercices yogiques, car ils n’avaient pas besoin de cela, ayant beaucoup mieux à leur disposition, et ces grands yogis ne sont que des apprentis à côté des saints possesseurs de la pierre philosophale. En fait de respiration, tout le secret consiste à la ralentir au rythme du sommeil et ensuite à la suspendre afin de suspendre en même temps les stimuli mentaux et d’arriver ainsi à la sainte idiotie dont je vous ai parlé, mais on peut y parvenir autrement et de toute façon, cela n’est qu’une étape dans la quête du Parfait.
Si le yoga vous donne des satisfactions, il faut persévérer, mais cela est un moyen et rien de plus. La position dite parfaite suffit à tout, c’est-à-dire à la méditation, à la prière, à la louange et au silence. Le yoga est nul pour l’hermétisme et beaucoup de yogis meurent de maladies très ordinaires et demeurent très ignorants du commencement et de la fin de toutes choses.
Le yoga utilise la prima materia à l’état gazeux non spécifié tandis que les adeptes la possèdent à l’état condensé corporel qui comporte une puissance 100.000 fois plus grande. Ne vous affolez pas sur les respirations car la vie est simple en soi et c’est un travail pire que le stakhanovisme que respirer constamment en se forçant.
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: une clé
bien sûr, Charly!!, j'avais déja remarqué que nous étions en phase, dans une autre vie , avant d'avoir été "débarqué" .... et tu sais, la Nature a juste besoin que l'on reconnaisse son mode opératoire, pour raccourcir son temps...et nous avons tout devant les yeux .... à bientôt.
loup- Nombre de messages : 182
Date d'inscription : 29/11/2010
Bonjour Dublin,
Bonjour Dublin, bonjour à tous,
Dublin tu écris : "Ainsi j'aimerais que Kuhn, qui m'a fait des ses premiers textes et descriptions de "positions", fait penser à l'héritage d'un Gurdjieff, reprenne et poursuive ses explications, car il rejoint aussi les préoccupations du "Grand Jeu" ".
As tu une question spécifiquement ?
A bientôt
K
kunlun- Nombre de messages : 51
Date d'inscription : 14/08/2010
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