Lecture des tarots
+2
Henri Schersch
henriette
6 participants
Page 1 sur 1
Lecture des tarots
Le Tarot.
La toute première question qui se pose est : quel jeu choisir ? De Marseille, ça va sans dire, mais lequel ? Presque tout le monde est d’accord que le jeu de Conver (un hébreu converti ?) est le point de repère pour les tarots, moi par contre je préfère le Chosson, comme je vais dire ensuite. Le seul jeu de Chosson que l’on connait se trouve dans un petit musée privé suisse, le musée Blumenstein de Soleure. Le hasard m’ayant permis d’avoir des très belles photos détaillées de toutes les cartes de ce jeu, y compris le dos, j’ai pu l’étudier avec le maximum d’aise.
La deuxième question est : qu’est ce qu’est le tarot ? Bien évidemment, il s’agit d’un livre, tout comme les cathédrales gothiques (art gotique = argot ?), et tout comme les cathédrales gothiques, il faut le lire. Il se peut que les deux, le tarot et les cathédrales, aient été conçus et réalisés dans la même période, mais pour l’instant ne nous laissons pas détourner par ce sujet fort intéressant. La meilleure façon de lire le tarot est décrite dans le livre « Brida » de Paulo Coelho : il s’agit d’une façon très simple, mais pas très facile, donc je vais en suggérer une autre, plus compliquée mais davantage accessible.
Troisième question : quelle est la clé de lecture de ce livre ? Bon voyons : puisqu’il s’agit d’une œuvre qui traite de la vie et de cet univers, il vaut mieux la diviser en chapitres. Il y en a quatre, correspondants à la structure de l’univers comme elle est décrite dans la kabbale. Nous aurons donc à analyser les 40 arcanes mineurs, les 21 (+1) arcanes majeurs, le 16 honneurs et le Mat, qui selon son caractère bizarre fait partie soit des majeurs, soit d’un groupe à lui tout seul.
Le rez-de-chaussée.
Les 40 arcanes mineurs représentent le niveau de la matière, entendue comme on l’entend dans la kabbale, Assiah. Donc, non pas la matière élémentaire, mais plutôt la matière élémentale, les 4 éléments d’où tout est fait : feu, air, eau et terre. Et justement les 40 mineurs se divisent en bâtons (feu), épées (air), coupes (eau) et deniers (terre). Ils sont 10 pour chaque élément, comme les séphiroths, le 10 et le 4 étant les nombres princes de ce monde-là. Je laisse à chacun de tirer ses conclusions, j’ajoute qu'une bonne façon de disposer ces cartes, c’est une croix à bras égaux (de Toulouse ou occitane), avec les 4 as au centre et les autres cartes rangées en structure pyramidale vers l’extérieur : as, II - III, IIII – V – VI, VII – VIII – VIIII – X. Si l’on en a envie, on peut se dédier à l’étude de certains détails comme, par exemple non exhaustif, le fait que seulement la couleur de denier ne soit pas numérotée, les singularités du 10 de coupes et du 9 de bâtons, la symétrie de certains mineurs dont on ne peut pas distinguer l’endroit de l’envers, etc.
Entracte : le 2 de deniers du Chosson.
Pendant que l’on est encore au rez-de-chaussée, regardons un peu de plus près l’une de ces cartes, le 2 de deniers. Sur cette carte vient traditionnellement écrit le nom du créateur du jeu et la date de parution. Mais notre ami Chosson n’a pas respecté cette tradition, en fait il a écrit son nom avec une faute d’orthographie et une date qui n’est pas une date, composée par deux lettres, dont une majuscule et une minuscule, et deux chiffres. Y a eu gourance, comme criait l’inspecteur Bérurier du fameux commissaire San-Antonio ! Ou peut-être que M. Chosson s’amusait lui aussi avec la langue des oiseaux ? Allons voir. Avec un petit effort on arrive à transformer la phrase originale « FRANGOIS CHOSSON Ic72 » dans : franc j’ois ce hos(anna) son grandir ce petit cep d’eux. Qui sont ces « eux » ? Mais nous, évidemment, non pas nous tous par contre ! Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus, comme a dit le Grand Maître. On peut voir le cep des élus et un ange qui sonne hosanna sur le XX, dont on va causer d’ici à très peu avec les arcanes majeurs.
L’attique.
En haut il y a le monde supérieur, l’Aziluth de la kabbale, d’où tout provient. Et les arcanes majeurs représentent ce monde fidèlement : ils sont rangés en cercle, le cercle étant la figure de ce niveau, avec le XXI au centre, juste sur la verticale des 4 as de la croix que l’on voit là-bas. Encore, les majeurs sont couplés comme les deux faces d’une même page, selon une règle très simple : la somme des cartes donne toujours 21. Ainsi, le XX est couplé avec le I, le XVIIII avec le II, jusqu’à XI et X. Cette façon de les mettre en couple n’est qu’un artifice : mais puisque nous sommes obligés de percevoir la réalité par couples d’opposés, cette méthode donne des bons résultats. Le XXI, comme l’on disait auparavant, reste au centre, son partenaire étant le Mat, qui pourtant bouge un peu partout. Même s’agissant d’un cercle, il y a quand même un commencement et une fin : on commence par XX et I (les voici, les élus qui commencent leur voyage !) et l’on termine avec X et XI, soit lorsque l’on atteint les petits mystères. D’ici on peut faire le grand saut vers les grands mystères, qui se trouvent justement sur le XXI, hors du cercle et dans une dimension temporelle différente. Du XXI on peut sortir de ce monde : cette carte représente le « trou noir » vers d'autres univers, voire vers des réalités dont on ne peut pas causer. Je ne vais pas discuter de la signification des arcanes : comme tout livre sacré, le tarot parle à chacun dans un langage différent, en disant seulement ce que l’on peut apprendre dans ce moment-là. Voilà pourquoi on ne cesse jamais de le lire ! Disons seulement que les 10 couples d’arcanes majeurs marquent les étapes du parcours spirituel (la grande randonnée, exact !) et que ces étapes, diverses pour tout le monde, conduisent toujours au même centre, comme les rayons d’une roue. En effet, on pourrait nommer le tarot la grande roue de la vie (taro, rota ?).
Les étages.
Nous sommes arrivés au chapitre trois, qui se compose des 16 honneurs. Qui sont ces mecs et ces nanas ? Nous, toujours nous ! Ils vont en couple, eux aussi, mais là il faut faire attention. Les couples sont formées par 4 paires reine-chevalier et 4 paires roi-valet (regardez bien ces valets, s’agit-il d’hommes ou plutôt de femmes ?). Ces paires sont tout à fait logiques, si l’on pense à la période où les tarots ont été conçus. En observant les cartes, elles nous donnent la correcte façon de les coupler (valet d’épées avec un bâton, chevalier de deniers avec un bâton, etc.), et on arrive à :
reine de coupes – chevalier d’épées ensemble avec roi de coupes – valet de deniers
reine de bâtons – chevalier de deniers ensemble avec roi de bâtons – valet d’épées
reine d’épées – chevalier de coupe ensemble avec roi d’épées – valet de bâtons
reine de deniers – chevalier de bâtons ensemble avec roi de deniers – valet de coupes
Cette liste est en ordre descendant du XXI au centre de la croix. L’ordre nous est donné par le valet de deniers, le seul ayant son nom écrit en vertical, qui met soi-même en haut et la couple royale de deniers en bas (le denier qu’il garde avec sa main droite et le denier sur le terrain). Il nous dit aussi, par sa chemise, qu’entre ces deux marches de l’échelle il y en a deux autres, formées par les couples royaux de bâtons et d’épées. Ops, ai-je dit échelle ? Ouais, l’échelle de Jacob, qui relie la terre au ciel ! Il s’agit d’une échelle en forme d’hélice, comme l’ADN dont nous sommes issus. Et il s’agit aussi du niveau kabbalistique de Yezirah, comme vous l’aurez certainement deviné. Un jeu intéressant c’est de trouver lequel de 16 honneurs nous représente : et gare aux gaffes, les gendres masculin et féminin sont souvent renversés entre nous et notre carte ! Tout homme a un coté féminin, et toute femme a un coté masculin, non ?
Le temps.
La structure que l’on vient de décrire est statique, il n’y a pas de mouvement. Mais nous savons bien que la vie est changement, donc, forcément, mouvement. Et voilà notre ami le Mat qui vient au secours : c’est lui qui bouge, c’est lui le temps et le mouvement ! Il va du XXI, son partenaire dans le ciel, à lequel il n’est trop fidèle, au 4 bras de la croix, en montant et en descendant l’échelle des honneurs. Qui est ce mec si sympa ? Drôle de question, il n’est qu’une autre représentation de nous, de l’être humain qui tend vers le ciel, qui tombe souvent sur la terre, qui bouge toujours et qui n’arrive presque jamais à son but ! On parle de Briah, on parle de la création à laquelle tout le monde participe. Surpris ? Pas du tout, on s’attendait justement à ceci.
Ça suffit, pour l’instant. Il se peut que, s’il y a quelqu’un intéressé, prochainement on causera des noms des majeurs…
La toute première question qui se pose est : quel jeu choisir ? De Marseille, ça va sans dire, mais lequel ? Presque tout le monde est d’accord que le jeu de Conver (un hébreu converti ?) est le point de repère pour les tarots, moi par contre je préfère le Chosson, comme je vais dire ensuite. Le seul jeu de Chosson que l’on connait se trouve dans un petit musée privé suisse, le musée Blumenstein de Soleure. Le hasard m’ayant permis d’avoir des très belles photos détaillées de toutes les cartes de ce jeu, y compris le dos, j’ai pu l’étudier avec le maximum d’aise.
La deuxième question est : qu’est ce qu’est le tarot ? Bien évidemment, il s’agit d’un livre, tout comme les cathédrales gothiques (art gotique = argot ?), et tout comme les cathédrales gothiques, il faut le lire. Il se peut que les deux, le tarot et les cathédrales, aient été conçus et réalisés dans la même période, mais pour l’instant ne nous laissons pas détourner par ce sujet fort intéressant. La meilleure façon de lire le tarot est décrite dans le livre « Brida » de Paulo Coelho : il s’agit d’une façon très simple, mais pas très facile, donc je vais en suggérer une autre, plus compliquée mais davantage accessible.
Troisième question : quelle est la clé de lecture de ce livre ? Bon voyons : puisqu’il s’agit d’une œuvre qui traite de la vie et de cet univers, il vaut mieux la diviser en chapitres. Il y en a quatre, correspondants à la structure de l’univers comme elle est décrite dans la kabbale. Nous aurons donc à analyser les 40 arcanes mineurs, les 21 (+1) arcanes majeurs, le 16 honneurs et le Mat, qui selon son caractère bizarre fait partie soit des majeurs, soit d’un groupe à lui tout seul.
Le rez-de-chaussée.
Les 40 arcanes mineurs représentent le niveau de la matière, entendue comme on l’entend dans la kabbale, Assiah. Donc, non pas la matière élémentaire, mais plutôt la matière élémentale, les 4 éléments d’où tout est fait : feu, air, eau et terre. Et justement les 40 mineurs se divisent en bâtons (feu), épées (air), coupes (eau) et deniers (terre). Ils sont 10 pour chaque élément, comme les séphiroths, le 10 et le 4 étant les nombres princes de ce monde-là. Je laisse à chacun de tirer ses conclusions, j’ajoute qu'une bonne façon de disposer ces cartes, c’est une croix à bras égaux (de Toulouse ou occitane), avec les 4 as au centre et les autres cartes rangées en structure pyramidale vers l’extérieur : as, II - III, IIII – V – VI, VII – VIII – VIIII – X. Si l’on en a envie, on peut se dédier à l’étude de certains détails comme, par exemple non exhaustif, le fait que seulement la couleur de denier ne soit pas numérotée, les singularités du 10 de coupes et du 9 de bâtons, la symétrie de certains mineurs dont on ne peut pas distinguer l’endroit de l’envers, etc.
Entracte : le 2 de deniers du Chosson.
Pendant que l’on est encore au rez-de-chaussée, regardons un peu de plus près l’une de ces cartes, le 2 de deniers. Sur cette carte vient traditionnellement écrit le nom du créateur du jeu et la date de parution. Mais notre ami Chosson n’a pas respecté cette tradition, en fait il a écrit son nom avec une faute d’orthographie et une date qui n’est pas une date, composée par deux lettres, dont une majuscule et une minuscule, et deux chiffres. Y a eu gourance, comme criait l’inspecteur Bérurier du fameux commissaire San-Antonio ! Ou peut-être que M. Chosson s’amusait lui aussi avec la langue des oiseaux ? Allons voir. Avec un petit effort on arrive à transformer la phrase originale « FRANGOIS CHOSSON Ic72 » dans : franc j’ois ce hos(anna) son grandir ce petit cep d’eux. Qui sont ces « eux » ? Mais nous, évidemment, non pas nous tous par contre ! Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus, comme a dit le Grand Maître. On peut voir le cep des élus et un ange qui sonne hosanna sur le XX, dont on va causer d’ici à très peu avec les arcanes majeurs.
L’attique.
En haut il y a le monde supérieur, l’Aziluth de la kabbale, d’où tout provient. Et les arcanes majeurs représentent ce monde fidèlement : ils sont rangés en cercle, le cercle étant la figure de ce niveau, avec le XXI au centre, juste sur la verticale des 4 as de la croix que l’on voit là-bas. Encore, les majeurs sont couplés comme les deux faces d’une même page, selon une règle très simple : la somme des cartes donne toujours 21. Ainsi, le XX est couplé avec le I, le XVIIII avec le II, jusqu’à XI et X. Cette façon de les mettre en couple n’est qu’un artifice : mais puisque nous sommes obligés de percevoir la réalité par couples d’opposés, cette méthode donne des bons résultats. Le XXI, comme l’on disait auparavant, reste au centre, son partenaire étant le Mat, qui pourtant bouge un peu partout. Même s’agissant d’un cercle, il y a quand même un commencement et une fin : on commence par XX et I (les voici, les élus qui commencent leur voyage !) et l’on termine avec X et XI, soit lorsque l’on atteint les petits mystères. D’ici on peut faire le grand saut vers les grands mystères, qui se trouvent justement sur le XXI, hors du cercle et dans une dimension temporelle différente. Du XXI on peut sortir de ce monde : cette carte représente le « trou noir » vers d'autres univers, voire vers des réalités dont on ne peut pas causer. Je ne vais pas discuter de la signification des arcanes : comme tout livre sacré, le tarot parle à chacun dans un langage différent, en disant seulement ce que l’on peut apprendre dans ce moment-là. Voilà pourquoi on ne cesse jamais de le lire ! Disons seulement que les 10 couples d’arcanes majeurs marquent les étapes du parcours spirituel (la grande randonnée, exact !) et que ces étapes, diverses pour tout le monde, conduisent toujours au même centre, comme les rayons d’une roue. En effet, on pourrait nommer le tarot la grande roue de la vie (taro, rota ?).
Les étages.
Nous sommes arrivés au chapitre trois, qui se compose des 16 honneurs. Qui sont ces mecs et ces nanas ? Nous, toujours nous ! Ils vont en couple, eux aussi, mais là il faut faire attention. Les couples sont formées par 4 paires reine-chevalier et 4 paires roi-valet (regardez bien ces valets, s’agit-il d’hommes ou plutôt de femmes ?). Ces paires sont tout à fait logiques, si l’on pense à la période où les tarots ont été conçus. En observant les cartes, elles nous donnent la correcte façon de les coupler (valet d’épées avec un bâton, chevalier de deniers avec un bâton, etc.), et on arrive à :
reine de coupes – chevalier d’épées ensemble avec roi de coupes – valet de deniers
reine de bâtons – chevalier de deniers ensemble avec roi de bâtons – valet d’épées
reine d’épées – chevalier de coupe ensemble avec roi d’épées – valet de bâtons
reine de deniers – chevalier de bâtons ensemble avec roi de deniers – valet de coupes
Cette liste est en ordre descendant du XXI au centre de la croix. L’ordre nous est donné par le valet de deniers, le seul ayant son nom écrit en vertical, qui met soi-même en haut et la couple royale de deniers en bas (le denier qu’il garde avec sa main droite et le denier sur le terrain). Il nous dit aussi, par sa chemise, qu’entre ces deux marches de l’échelle il y en a deux autres, formées par les couples royaux de bâtons et d’épées. Ops, ai-je dit échelle ? Ouais, l’échelle de Jacob, qui relie la terre au ciel ! Il s’agit d’une échelle en forme d’hélice, comme l’ADN dont nous sommes issus. Et il s’agit aussi du niveau kabbalistique de Yezirah, comme vous l’aurez certainement deviné. Un jeu intéressant c’est de trouver lequel de 16 honneurs nous représente : et gare aux gaffes, les gendres masculin et féminin sont souvent renversés entre nous et notre carte ! Tout homme a un coté féminin, et toute femme a un coté masculin, non ?
Le temps.
La structure que l’on vient de décrire est statique, il n’y a pas de mouvement. Mais nous savons bien que la vie est changement, donc, forcément, mouvement. Et voilà notre ami le Mat qui vient au secours : c’est lui qui bouge, c’est lui le temps et le mouvement ! Il va du XXI, son partenaire dans le ciel, à lequel il n’est trop fidèle, au 4 bras de la croix, en montant et en descendant l’échelle des honneurs. Qui est ce mec si sympa ? Drôle de question, il n’est qu’une autre représentation de nous, de l’être humain qui tend vers le ciel, qui tombe souvent sur la terre, qui bouge toujours et qui n’arrive presque jamais à son but ! On parle de Briah, on parle de la création à laquelle tout le monde participe. Surpris ? Pas du tout, on s’attendait justement à ceci.
Ça suffit, pour l’instant. Il se peut que, s’il y a quelqu’un intéressé, prochainement on causera des noms des majeurs…
henriette- Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 21/01/2011
Re: Lecture des tarots
Ah bravo, henriette !
Ça, c'est une fameuse étude du tarot !
Pour moi (qui en connaît si peu à ce sujet), c'est une approche totalement novatrice ! Je découvre, j'apprends, j'entrevois des liens, des connexions, des corrélations... C'est fabuleux !
Bien sûr, j'attends la suite !
Avec grand intérêt !
Mais reçois d'abord mes remerciements pour le texte que tu nous offres ci-dessus.
Ça, c'est une fameuse étude du tarot !
Pour moi (qui en connaît si peu à ce sujet), c'est une approche totalement novatrice ! Je découvre, j'apprends, j'entrevois des liens, des connexions, des corrélations... C'est fabuleux !
Bien sûr, j'attends la suite !
Avec grand intérêt !
Mais reçois d'abord mes remerciements pour le texte que tu nous offres ci-dessus.
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: Lecture des tarots
Bonjour, Henriette. Cette étude est très intéressante. Je suis d'accord avec Henri.
Sauf que, visuellement, je ne perçois pas bien comment les cartes se disposent.
Te serait-il possible d'illustrer comment tu organises les trois niveaux du jeu ? Cela m'aiderait, je pense.
Sauf que, visuellement, je ne perçois pas bien comment les cartes se disposent.
Te serait-il possible d'illustrer comment tu organises les trois niveaux du jeu ? Cela m'aiderait, je pense.
Garfield- Nombre de messages : 176
Age : 43
Date d'inscription : 20/07/2008
disposition des tarots
Bonjour à tous et merci à ceux qui ont été si gentils avec moi !
Je vous avoue que je n'ai jamais disposé toutes les cartes comme dans la structure que j'ai décrite: en plus de la difficulté de bâtir un édifice à trois dimensions, il est impossible de laisser couler le temps (bouger le Mat) dans cet édifice. Non, à mon avis il vaut mieux "voir" cette structure avec l'esprit et regarder de plus près seulement une ou quelques cartes en les mettant sur la table. Laposse, vous avez éloigné les couples de majeurs: il faut les garder ensemble, comme deux faces d'une même page (pile et face?), et on peut les regarder comme deux faces du même principe, comme une paire d'opposés. J'ajoute que ces couples sont 10, tout comme les séphiroth, et comme vous l'aurez déjà remarqué.
Petit pièce d'info: je suis italienne, donc pardonnez-moi svp mes fautes de français. J'ai appris toute seule cette langue merveilleuse, mais elle n'est pas ma langue maternelle ! Outre qu'être ritale, j'ai du mal à me débrouiller avec l'ordi et je n'ai jamais participé à aucun forum. Il se trouve que je ne sais pas comment faire un tas de choses, je vais par essais, et il y a des tâches qui m'embêtent, comme "poster une réponse" !
A +,
Henriette
Je vous avoue que je n'ai jamais disposé toutes les cartes comme dans la structure que j'ai décrite: en plus de la difficulté de bâtir un édifice à trois dimensions, il est impossible de laisser couler le temps (bouger le Mat) dans cet édifice. Non, à mon avis il vaut mieux "voir" cette structure avec l'esprit et regarder de plus près seulement une ou quelques cartes en les mettant sur la table. Laposse, vous avez éloigné les couples de majeurs: il faut les garder ensemble, comme deux faces d'une même page (pile et face?), et on peut les regarder comme deux faces du même principe, comme une paire d'opposés. J'ajoute que ces couples sont 10, tout comme les séphiroth, et comme vous l'aurez déjà remarqué.
Petit pièce d'info: je suis italienne, donc pardonnez-moi svp mes fautes de français. J'ai appris toute seule cette langue merveilleuse, mais elle n'est pas ma langue maternelle ! Outre qu'être ritale, j'ai du mal à me débrouiller avec l'ordi et je n'ai jamais participé à aucun forum. Il se trouve que je ne sais pas comment faire un tas de choses, je vais par essais, et il y a des tâches qui m'embêtent, comme "poster une réponse" !
A +,
Henriette
henriette- Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 21/01/2011
Re: Lecture des tarots
Bonjour Henriette,
Ton origine italienne ne se remarque pas : franchement, les quelques rares fautes que tu pourrais faire, sont bien moins nombreuses que celles que font la plupart des jeunes francophones aujourd'hui. La perte de qualité dans l'enseignement est un problème grave qui n'affecte pas que l'orthographe et la grammaire, mais tous les domaines culturels.
Si tu as des difficultés techniques avec le forum, n'hésite pas à appeler à l'aide en posant des questions dans la section Aspects techniques (ce sujet n'est visible que par les membres, lorsqu'ils sont connectés).
En ce qui concerne la disposition symbolique des différents étages du jeu de tarots, il m'arrive de rêver qu'un magicien de l'imagerie informatique vienne nous réaliser une belle image animée, en 3 dimensions, avec les cartes qui se déplacent...
Mais je sais que je rêve...
Ton origine italienne ne se remarque pas : franchement, les quelques rares fautes que tu pourrais faire, sont bien moins nombreuses que celles que font la plupart des jeunes francophones aujourd'hui. La perte de qualité dans l'enseignement est un problème grave qui n'affecte pas que l'orthographe et la grammaire, mais tous les domaines culturels.
Si tu as des difficultés techniques avec le forum, n'hésite pas à appeler à l'aide en posant des questions dans la section Aspects techniques (ce sujet n'est visible que par les membres, lorsqu'ils sont connectés).
En ce qui concerne la disposition symbolique des différents étages du jeu de tarots, il m'arrive de rêver qu'un magicien de l'imagerie informatique vienne nous réaliser une belle image animée, en 3 dimensions, avec les cartes qui se déplacent...
Mais je sais que je rêve...
Calcédoine- Admin
- Nombre de messages : 325
Date d'inscription : 02/04/2008
couleurs (et rêves)
Une petite suite à ce que j’ai dit ci-dessus à propos de la structure des tarots. Lorsque l’on visite la cathédrale de Vézelay, par exemple, on est davantage intéressé par l’édifice dans sa totalité qu’aux détails particuliers comme une statue ou un vitrail. Statues, vitraux, nefs, colonnes etc. sont importantes, certes, mais leur importance est toujours par rapport à l’édifice dont ils font partie, et n’est pas comparable à l’importance du dit édifice. Voilà parce que je suis convaincue qu’avant de se dédier à l’étude de chaque carte il faut « comprendre » la structure toute entière du tarot.
Je vous avais promis de causer des noms : d’habitude on part tout de suite avec les majeurs, mais à mon avis il vaut mieux commencer par le début, soit par les mineurs. Quels noms ont-ils ? Des nombres, mais aussi des couleurs ! Bâtons, Coupes, Deniers, Epées, soit BCDE. BCDE ? Et où est l’A ? On pourrait trouver l’A dans les As, les seuls qui n’ont pas nombre mais nom. Mais il se peut que l’on ait choisi de souligner par ce début d’alphabet coupé que, avant les 4 éléments, il y a un autre élément bien plus important, le même dont parle la Table d’émeraude, « cette chose en qui gît toute perfection ». Et ce n’est pas par hasard que A soit aussi la lettre initiale du mot Amour, cet amour « qui meut le soleil et les autres étoiles » comme disait si bien Dante. On peut donc imaginer qu'au centre de la croix des mineurs, dans le petit espace vide parmi les As, et en marquant la base de la verticale du XXI (soit la base de l’arbre/axe du monde, comme disait Guénon), là-bas on trouve le commencement de tous les commencements, l’A de l’alphabet du monde d’où tout le reste jaillit, la source des 4 éléments élémentales.
Mais revenons à nos couleurs. Leur noms paraissent en clair dans les honneurs, avec quelque petite modification, donc on va en causer d’ici à très peu. Pour l’instant j’aimerais réfléchir sur l’évolution que ces noms ont eu sur les cartes. De nos jours, on ne parle presque plus de coupes, mais de cœurs : et voilà un nom qui s’est donné la peine de crier au monde sa vraie identité. Les bâtons sont fleuris et ils sont devenus trèfles : ils étaient les baguettes magiques, le symbole du pouvoir sacerdotal absolu, et maintenant ils sont la nourriture des vaches ? Trèfles à quatre feuilles peut-être, si rares et qui portent la bonne chance ! La bonne chance, le pouvoir magique, quel est mieux, y-a-t-il différence ? Les épées sont devenues des piques, tout en gardant leur nature guerrière d’armes pointues, donc elles ne sont pas trop changées. Et les deniers ? Maintenant on parle de carreaux, espèce de losanges rouges. Quelle est la relation entre deniers et carreaux ? Faisons un pas en arrière. Les pèlerinages classiques sont au nombre de 4 : Jérusalem (de cœurs), Rome (de trèfles), Santiago (de piques) et le pèlerinage secret, celui de carreaux. Tout pèlerinage apporte un don : Rome, par exemple, c’est le pèlerinage des charismes, tandis que Santiago donne le pouvoir. Mais deniers/carreaux ? Le denier est l’excrément du diable, disait l’Eglise, mais du fumier (et de la terre / denier) naissent les fleurs et la végétation. Du sol nait n’importe quoi. Ecoutons Wikipedia : le sol (pluriel sols) (ou sou, pluriel sous) monnaie romaine… sol, sou, denier ? Et les carreaux ne recouvrent pas le sol, le plancher de toute maison ? Enfin, on parle toujours de ce qu’il y a sous nos pieds, terre, sol, ou plancher ! Mais remarquons encore une fois l’importance de cette couleur qui représente à la fois le pèlerinage secret et la substance dont nous sommes faits (boue, terre et eau), la planète qui est notre maison et qui soutient la vie. C’est la seule couleur dont les cartes ne portent pas de nombre : s’agit-il d’un oubli, ou a-t-on voulu souligner que la terre est une et n’est pas divisible ?
P.S. : Merci, Calcédoine. Mais quels beaux rêves fais-tu ? Ils deviennent réalité, parfois ? Laposse, je m’excuse pour t’avoir vouvoyé, c’est une mauvaise habitude dont j’ai du mal à me débarrasser.
Je vous avais promis de causer des noms : d’habitude on part tout de suite avec les majeurs, mais à mon avis il vaut mieux commencer par le début, soit par les mineurs. Quels noms ont-ils ? Des nombres, mais aussi des couleurs ! Bâtons, Coupes, Deniers, Epées, soit BCDE. BCDE ? Et où est l’A ? On pourrait trouver l’A dans les As, les seuls qui n’ont pas nombre mais nom. Mais il se peut que l’on ait choisi de souligner par ce début d’alphabet coupé que, avant les 4 éléments, il y a un autre élément bien plus important, le même dont parle la Table d’émeraude, « cette chose en qui gît toute perfection ». Et ce n’est pas par hasard que A soit aussi la lettre initiale du mot Amour, cet amour « qui meut le soleil et les autres étoiles » comme disait si bien Dante. On peut donc imaginer qu'au centre de la croix des mineurs, dans le petit espace vide parmi les As, et en marquant la base de la verticale du XXI (soit la base de l’arbre/axe du monde, comme disait Guénon), là-bas on trouve le commencement de tous les commencements, l’A de l’alphabet du monde d’où tout le reste jaillit, la source des 4 éléments élémentales.
Mais revenons à nos couleurs. Leur noms paraissent en clair dans les honneurs, avec quelque petite modification, donc on va en causer d’ici à très peu. Pour l’instant j’aimerais réfléchir sur l’évolution que ces noms ont eu sur les cartes. De nos jours, on ne parle presque plus de coupes, mais de cœurs : et voilà un nom qui s’est donné la peine de crier au monde sa vraie identité. Les bâtons sont fleuris et ils sont devenus trèfles : ils étaient les baguettes magiques, le symbole du pouvoir sacerdotal absolu, et maintenant ils sont la nourriture des vaches ? Trèfles à quatre feuilles peut-être, si rares et qui portent la bonne chance ! La bonne chance, le pouvoir magique, quel est mieux, y-a-t-il différence ? Les épées sont devenues des piques, tout en gardant leur nature guerrière d’armes pointues, donc elles ne sont pas trop changées. Et les deniers ? Maintenant on parle de carreaux, espèce de losanges rouges. Quelle est la relation entre deniers et carreaux ? Faisons un pas en arrière. Les pèlerinages classiques sont au nombre de 4 : Jérusalem (de cœurs), Rome (de trèfles), Santiago (de piques) et le pèlerinage secret, celui de carreaux. Tout pèlerinage apporte un don : Rome, par exemple, c’est le pèlerinage des charismes, tandis que Santiago donne le pouvoir. Mais deniers/carreaux ? Le denier est l’excrément du diable, disait l’Eglise, mais du fumier (et de la terre / denier) naissent les fleurs et la végétation. Du sol nait n’importe quoi. Ecoutons Wikipedia : le sol (pluriel sols) (ou sou, pluriel sous) monnaie romaine… sol, sou, denier ? Et les carreaux ne recouvrent pas le sol, le plancher de toute maison ? Enfin, on parle toujours de ce qu’il y a sous nos pieds, terre, sol, ou plancher ! Mais remarquons encore une fois l’importance de cette couleur qui représente à la fois le pèlerinage secret et la substance dont nous sommes faits (boue, terre et eau), la planète qui est notre maison et qui soutient la vie. C’est la seule couleur dont les cartes ne portent pas de nombre : s’agit-il d’un oubli, ou a-t-on voulu souligner que la terre est une et n’est pas divisible ?
P.S. : Merci, Calcédoine. Mais quels beaux rêves fais-tu ? Ils deviennent réalité, parfois ? Laposse, je m’excuse pour t’avoir vouvoyé, c’est une mauvaise habitude dont j’ai du mal à me débarrasser.
henriette- Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 21/01/2011
Re: Lecture des tarots
Oui. La pensée est créatrice…henriette a écrit:Calcédoine. Mais quels beaux rêves fais-tu ? Ils deviennent réalité, parfois ?
Bonjour Henriette. Je reviens sur ce détail que tu nous a fait découvrir :
Je n'ai pas pu m'empêcher d'établir un rapport analogique avec l'alphabet hébreu, dont voici les quelques premières lettres :Quels noms ont-ils ? Des nombres, mais aussi des couleurs ! Bâtons, Coupes, Deniers, Epées, soit BCDE. BCDE ? Et où est l’A ?
[…]il se peut que l’on ait choisi de souligner par ce début d’alphabet coupé que, avant les 4 éléments, il y a un autre élément bien plus important[…]
La première lettre, Aleph, celle qui exprime le principe initial, ne… se prononce pas ! (Notez ce petit tiret sous son nom).
Cette lettre est muette; bien plus muette que le "E muet" en français, ou que le "H" qui s'entend à peine.
Aleph est imprononçable, par définition, parce qu'elle est la représentante du Créateur : elle est à l'interface entre le non-créé et le créé.
Dans l'hébreu ancien, les voyelles n'existaient pas; le tableau ci-dessus ne contient que des consonnes. Communément, Aleph est transposé comme un "A", mais ce n'est pas le son "A", c'est… autre chose qu'un son !
Dans la même logique, le premier mot de la Torah (BRSHT, prononcé "Béréschitt") exprime le commencement. Le commencement dans tous les sens du terme, puisqu'il se traduit par "Commencement", ou "Au commencement,…", et qu'il commence le texte fondamental. Notez que ce mot commence par un Beth (B), et non pas un Aleph. C'est voulu, nous dit la Kabbale : Aleph vient avant le commencement (du monde créé).
Ce n'est probablement pas un hasard si Henriette souligne cette similaire absence de "A" au Cœur du jeu de Tarots.
Calcédoine- Admin
- Nombre de messages : 325
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: Lecture des tarots
Bonjour,
Dans nos tarots, les séries "BCD et E" sont comme dans les pseudo Tarots de Mantegna articulé un peu autour du nombre 10 et beaucoup du 4 (dix cartes numérales et 4 honneurs, 4 série), la série T pour triomphe, ou A pour Atout, ou " " pour א, tient beaucoup du Trois, du Sept, et des combinaisons de deux nombres de 1 à 6.
Cette structure 3/4 a été brillament souligné par Charly Alverda, qui montre l'importance des trois Tarots de la série des triomphes et des quatres Rois des séries Bâton, Coupe, Épée, Deniers.
Je suis tout à fait d'accord avec Lhôte, Charly et Henriette pour situer le Mat entre ces deux mondes, le ternaire et le quaternaire (et vice-versa).
Du coup par contre il semble moins évident de séparer l'ensemble comme Henriette le suggère, et particulièrement en quatre chapitres ainsi que décrit ci-dessus.
Je ne saisis pas en fait quel mouvement tu évoques Henriette, qui ferait défaut, ni comment une "représentation de nous" (Noûs ?) animerait l'ensemble, et encore moins ce que le "temps" vient y faire. À moins que tu ne suggères plutôt une notion de lien ?
Bertrand
Jean-Marie Lhôte - que je ne me lasse pas de citer quand il est question de Tarot - écrivait dans la notice d'une réédition du Tarot de Paul Marteau (là et dans d'autres ouvrages) :Calcédoine a écrit:Ce n'est probablement pas un hasard si Henriette souligne cette similaire absence de "A" au Cœur du jeu de Tarots.
La lecture "amicale" des séries par lettres rappelle fatalement la série de 5x10 estampes d'un auteur anonyme dite "Tarots de Mantegna", où l'on retrouve cinq séries, E, D, C, B et A dans le sens de lecture. Coïncidence encore, le E devient S (comme Spada ? ) dans la version dite "série-S" des mêmes estampes.Jean-Marie Lhôte a écrit:Nous observons aussi curieusement que dans la dénomination des cinq séries, les initiales suivent l'ordre alphabétique: A, comme Atouts ; B comme Bâton ; C, comme Coupe ; D, comme Denier. Une coïncidence amicale pour la rêverie, dont il est cependant difficile de tirer un grand parti.
Dans nos tarots, les séries "BCD et E" sont comme dans les pseudo Tarots de Mantegna articulé un peu autour du nombre 10 et beaucoup du 4 (dix cartes numérales et 4 honneurs, 4 série), la série T pour triomphe, ou A pour Atout, ou " " pour א, tient beaucoup du Trois, du Sept, et des combinaisons de deux nombres de 1 à 6.
Cette structure 3/4 a été brillament souligné par Charly Alverda, qui montre l'importance des trois Tarots de la série des triomphes et des quatres Rois des séries Bâton, Coupe, Épée, Deniers.
Je suis tout à fait d'accord avec Lhôte, Charly et Henriette pour situer le Mat entre ces deux mondes, le ternaire et le quaternaire (et vice-versa).
Du coup par contre il semble moins évident de séparer l'ensemble comme Henriette le suggère, et particulièrement en quatre chapitres ainsi que décrit ci-dessus.
Même en me forçant, je n'arrive pas à ne pas voir de mouvements ne serait-ce que dans les séries, les circonvolutions des épées par exemple si on dispose les cartes côte à côte, mais aussi - exemple encore - les deniers dont certaines cartes, outre le deux cité plus haut, évoque l'alternance de certaines circulations ou fixations (le 6 et le 7).Henriette a écrit:La structure que l’on vient de décrire est statique, il n’y a pas de mouvement.
Je ne saisis pas en fait quel mouvement tu évoques Henriette, qui ferait défaut, ni comment une "représentation de nous" (Noûs ?) animerait l'ensemble, et encore moins ce que le "temps" vient y faire. À moins que tu ne suggères plutôt une notion de lien ?
Bertrand
Bertrand- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 25/04/2010
lecture des tarots
Bonjour à tous !
Je suis tout à fait d’accord avec toi, Calcédoine, et avec tes considérations sur l’Aleph. On ne peut pas croire que le(s) créateur(s) du tarot ne connaissaient pas la langue hébraïque ; j’ajoute que, selon la kabbale, ain, ain soph et ain soph aur (rien, rien infini et lumière infinie) sont les trois voiles derrière Kether, et que ces trois mots commencent par… aleph !
Bertrand, je connais le Mantegna (j’ai ce jeu) mais à mon avis ces tarots ne sont pas… des tarots, de vrais ! Ce que tu dis à propos des atouts est intéressant, néanmoins le mot « atout » n’est pas écrit sur les tarots. Je me doute que ce mot a été introduit après la création des tarots…
Tu n’arrives pas à voir du mouvement dans la structure que j’ai envisagée, c'est ma faute : regarde-la comme un édifice, il n’y a pas de mouvement, même si quelque fenêtre ou quelque porte s’ouvre. Mais si dans le bâtiment il y a quelqu’un qui fait les cent pas sur tous les étages, bon, on a du mouvement ! Et tout mouvement, la physique nous l'apprend, est strictement lié au temps, et seulement par le temps peut être perçu. Cependant il n’est pas possible, à mon avis, de décrire exactement ce mouvement : cela dépend ! Il dépend de l’instant où l’on regarde et il dépend de l’observateur, tout comme (ne te moques pas de moi, stp) la théorie de la relativité l'enseigne ! La physique, de nos jours, s’approche étrangement de ce que nos aïeux plus futés avaient compris depuis longtemps…
Henriette
Je suis tout à fait d’accord avec toi, Calcédoine, et avec tes considérations sur l’Aleph. On ne peut pas croire que le(s) créateur(s) du tarot ne connaissaient pas la langue hébraïque ; j’ajoute que, selon la kabbale, ain, ain soph et ain soph aur (rien, rien infini et lumière infinie) sont les trois voiles derrière Kether, et que ces trois mots commencent par… aleph !
Bertrand, je connais le Mantegna (j’ai ce jeu) mais à mon avis ces tarots ne sont pas… des tarots, de vrais ! Ce que tu dis à propos des atouts est intéressant, néanmoins le mot « atout » n’est pas écrit sur les tarots. Je me doute que ce mot a été introduit après la création des tarots…
Tu n’arrives pas à voir du mouvement dans la structure que j’ai envisagée, c'est ma faute : regarde-la comme un édifice, il n’y a pas de mouvement, même si quelque fenêtre ou quelque porte s’ouvre. Mais si dans le bâtiment il y a quelqu’un qui fait les cent pas sur tous les étages, bon, on a du mouvement ! Et tout mouvement, la physique nous l'apprend, est strictement lié au temps, et seulement par le temps peut être perçu. Cependant il n’est pas possible, à mon avis, de décrire exactement ce mouvement : cela dépend ! Il dépend de l’instant où l’on regarde et il dépend de l’observateur, tout comme (ne te moques pas de moi, stp) la théorie de la relativité l'enseigne ! La physique, de nos jours, s’approche étrangement de ce que nos aïeux plus futés avaient compris depuis longtemps…
Henriette
henriette- Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 21/01/2011
Re: Lecture des tarots
Bonjour,
La circulation de l'énergie, selon comment nos sens la perçoivent, est mouvement, expression du temps, mais la circulation n'existe-t-elle pas indépendamment du mouvement ou de son expression temporelle qui ne sont qu'une couche d'illusion supplémentaire que nos sens projettent dessus ?
Ce sont bien nos sens qui sont à l'origine de la perception du temps comme succession, qui découpent le mouvement comme des étapes ou des séries dans un temps perçu comme linéaire.
En digression, pour suivre un peu les distrayantes manières de lire de Lhôte, en cherchant rapidement sur les notions de temps et de physique (relativiste ou quantique) on tombe notamment sur la question de la causalité inversée ; il est amusant, quand on parle de Tarot, de voir quel portrait est affiché sur la page de wikipedia qui est consacrée à ce sujet :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Causalit%C3%A9_invers%C3%A9e
Oui aussi pour les "carreaux" du jeu standard, le carreau au sol comme le denier dans la terre, en anglais les carreaux sont les "Diamonds". Certains voient dans les carreaux l'évolution en enseignes françaises des bâtons, mais si l'on regarde leur couleur (rouge comme les cœurs où l'on s'accorde à retrouver les coupes), il est évident que les carreaux sont les autres cartes "rondes", les deniers. Si l'on suit la circulation des motifs, entre les cartes espagnoles et allemandes c'est aussi assez évident que les trèfles sont analogues aux bâtons (la "garde" ou la poignée comme les piques, espadas en espagnol et spades en anglais).
Ce que je ne perçois pas bien dans ta vision pour moi reste cette succession en étages, avec les cartes numérales, puis les triomphes, puis les honneurs, puis le mat au sommet ; peut-être s'agit-il d'un autre point de vue sur une structure où d'en bas s'élève le quaternaire des enseignes avec les quatres couronnés au sommet de chaque côté et d'en haut descendent les triomphes, avec le Mat qui circule à l'intérieur des/entre les deux.
Il n'y a pas de façon adéquate dans la limite de nos sens pour percevoir un hypercube, mais certaines représentations ou perspectives sont plus appropriées à nos limitations que d'autres, en ce sens qu'elles neutralisent des degrés d'illusion, je suppose qu'il en va de même pour les Tarots.
Bertrand
PS : sur la perception des cartes, Logos nous avait offert (sur ce forum ou ailleurs) la brillante idée que les tarots étaient analogues à un stéréogramme
en effet, presque tout le monde est d'accord avec cette idée, d'autant que ces estampes n'ont pas circulé autrement que sous la forme d'un livre (au moins aux débuts).henriette a écrit:à mon avis ces tarots ne sont pas… des tarots, de vrais !
Les atoutes étaient effectivement appelés Triomphes.Ce que tu dis à propos des atouts est intéressant, néanmoins le mot « atout » n’est pas écrit sur les tarots. Je me doute que ce mot a été introduit après la création des tarots…
Pardon j'ai du mal l'exprimer : je vois bien du mouvement, mais sans la nécessité que "quelqu'un fasse les cent pas", ce mouvement ne sera pas plus du mouvement que "les portes et les fenêtres qui bougent", et plus précisément pas plus spontané que la circulation de l'air, des poussières, de l'humidité et de la chaleur dans le bâtiment.Tu n’arrives pas à voir du mouvement dans la structure que j’ai envisagée, c'est ma faute : regarde-la comme un édifice, il n’y a pas de mouvement, même si quelque fenêtre ou quelque porte s’ouvre. Mais si dans le bâtiment il y a quelqu’un qui fait les cent pas sur tous les étages, bon, on a du mouvement !
Les définitions physiques du mouvement peuvent-elles nous aider longtemps ? Le mouvement lié au temps, c'est l'association que nos sens imposent, pourtant tant de cartes, de peintures, de symboles représentent ou sont du mouvement sans "varier" à nos yeux dans le temps. Pour donner une perspective à cette affirmation qui peut sembler un peu péremptoire, regardons la grande vague d'Hokusai, n'y-a-t-il pas là un mouvement immense ? Le mouvement, c'est la manifestation de l'énergie, qui dans une représentation où le temps est fixé est déjà plus que virtuelle.Et tout mouvement, la physique nous l'apprend, est strictement lié au temps, et seulement par le temps peut être perçu.
La circulation de l'énergie, selon comment nos sens la perçoivent, est mouvement, expression du temps, mais la circulation n'existe-t-elle pas indépendamment du mouvement ou de son expression temporelle qui ne sont qu'une couche d'illusion supplémentaire que nos sens projettent dessus ?
Ce sont bien nos sens qui sont à l'origine de la perception du temps comme succession, qui découpent le mouvement comme des étapes ou des séries dans un temps perçu comme linéaire.
Dans la théorie de la relativité notamment, la question du temps, de son homogénéité, de son/ses sens voire de son existence n'a rien d'évident, ce qui risque de nous compliquer la tâche ! Si il y a des recoupements avec les anciens, les termes et les enjeux leur sont néanmoins forts éloignés. Étaient-ils plus futés ou moins fermés ?Cependant il n’est pas possible, à mon avis, décrire exactement ce mouvement : cela dépend ! Il dépend de l’instant où l’on regarde et il dépend de l’observateur, tout comme (ne te moques pas de moi, stp) la théorie de la relativité l'enseigne ! La physique de nos jours s’approche étrangement de ce que nos aïeux plus futés avaient compris depuis longtemps…
En digression, pour suivre un peu les distrayantes manières de lire de Lhôte, en cherchant rapidement sur les notions de temps et de physique (relativiste ou quantique) on tombe notamment sur la question de la causalité inversée ; il est amusant, quand on parle de Tarot, de voir quel portrait est affiché sur la page de wikipedia qui est consacrée à ce sujet :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Causalit%C3%A9_invers%C3%A9e
Oui aussi pour les "carreaux" du jeu standard, le carreau au sol comme le denier dans la terre, en anglais les carreaux sont les "Diamonds". Certains voient dans les carreaux l'évolution en enseignes françaises des bâtons, mais si l'on regarde leur couleur (rouge comme les cœurs où l'on s'accorde à retrouver les coupes), il est évident que les carreaux sont les autres cartes "rondes", les deniers. Si l'on suit la circulation des motifs, entre les cartes espagnoles et allemandes c'est aussi assez évident que les trèfles sont analogues aux bâtons (la "garde" ou la poignée comme les piques, espadas en espagnol et spades en anglais).
Ce que je ne perçois pas bien dans ta vision pour moi reste cette succession en étages, avec les cartes numérales, puis les triomphes, puis les honneurs, puis le mat au sommet ; peut-être s'agit-il d'un autre point de vue sur une structure où d'en bas s'élève le quaternaire des enseignes avec les quatres couronnés au sommet de chaque côté et d'en haut descendent les triomphes, avec le Mat qui circule à l'intérieur des/entre les deux.
Il n'y a pas de façon adéquate dans la limite de nos sens pour percevoir un hypercube, mais certaines représentations ou perspectives sont plus appropriées à nos limitations que d'autres, en ce sens qu'elles neutralisent des degrés d'illusion, je suppose qu'il en va de même pour les Tarots.
Bertrand
PS : sur la perception des cartes, Logos nous avait offert (sur ce forum ou ailleurs) la brillante idée que les tarots étaient analogues à un stéréogramme
Dernière édition par Calcédoine le Mer 26 Jan 2011, 17:23, édité 3 fois (Raison : ajout PS)
Bertrand- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 25/04/2010
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum