Attendre
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Attendre
Je dois saigner chaque mois pour toi mais cela ne sert qu’à vivre.
Les horizons sont comme reconstruits sortant de terre. Il était encore tôt ce matin lorsque je m’éveillais dans le silence des livres laissés ouverts, alors je recommençais ma lettre d’amour, passage éveillé au monde vivant, exercice du matin sous le caveau du ciel encore éteint.
Sur cette chaise de bureau j’étais un paraplégique heureux ; quelques lignes pour mirer les feuillage attendant un vent incertain, les chemins patientaient en attendant nos pas du jour dans le chuchotis de l’aube et les soleillements en mosaïques d’ocres.
Nouvelles à chaque heure du jour, des coulures de mots et fragments rassemblés en un chant du monde, le mien.
Alors parfois je glissais un poème dans ton lit, encore chaud de sommeil et l’âme de beurre allégé je pouvais enfin retourner à la nuit de la terre nu comme un squelette attendant de couronner le tien et même fêter par des sonnailles et tracer avec ton eau de vie des silences et fermer les yeux à cette lumière aveuglante de sel.
Attendre.
L’écheveau de confetti du ciel pour mon repos de la nuit.
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Jean-Luc Lévy - La première constellation de votre ombre
Les horizons sont comme reconstruits sortant de terre. Il était encore tôt ce matin lorsque je m’éveillais dans le silence des livres laissés ouverts, alors je recommençais ma lettre d’amour, passage éveillé au monde vivant, exercice du matin sous le caveau du ciel encore éteint.
Sur cette chaise de bureau j’étais un paraplégique heureux ; quelques lignes pour mirer les feuillage attendant un vent incertain, les chemins patientaient en attendant nos pas du jour dans le chuchotis de l’aube et les soleillements en mosaïques d’ocres.
Nouvelles à chaque heure du jour, des coulures de mots et fragments rassemblés en un chant du monde, le mien.
Alors parfois je glissais un poème dans ton lit, encore chaud de sommeil et l’âme de beurre allégé je pouvais enfin retourner à la nuit de la terre nu comme un squelette attendant de couronner le tien et même fêter par des sonnailles et tracer avec ton eau de vie des silences et fermer les yeux à cette lumière aveuglante de sel.
Attendre.
L’écheveau de confetti du ciel pour mon repos de la nuit.
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Jean-Luc Lévy - La première constellation de votre ombre
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
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