Chapelle Notre-Dame des Voirons
2 participants
Page 1 sur 1
Chapelle Notre-Dame des Voirons
Avec un point culminant vers 1450m, le massif des Voirons domine la plaine genevoise mais se trouve côté français (Haute-Savoie). Dans ce coin verdoyant entre Thonon et Annemasse, on trouve bien sûr le domicile de Toni Ceron, le spagythérapeute bien connu des chercheurs en alchimie, mais surtout quelques monastères qui ont pu profiter de l’isolement des lieux.
Au départ du petit village de Saxel (non loin de Boëge, dans la Vallée Verte), l’étroite et escarpée RD 50 mène à deux ermitages encore habités.
Le Monastère de Bethléem abrite quelques sœurs et une vaste chapelle moderne où se mêlent pierre et bois. Accessible aux visiteurs par l’extérieur, ce sanctuaire paisible est chaleureux, mais pour ma part je n’y ai jamais rien ressenti de particulièrement exaltant, ce qui me laisse penser que les règles de construction en fonction du tellurisme et des énergies locales n’ont pas du tout été respectées, et prières, encens et méditations n’ont pas pu compenser les erreurs de construction. Quant au Monastère de la Transfiguration situé quelques centaines de mètres plus loin, réservé aux hommes, il n’est pas librement ouvert aux touristes.
Par contre, à dix minutes de marche de là, par un sentier forestier, on trouve la vieille chapelle de Notre-Dame des Voirons, dont l’intérieur a été récemment restauré. Cette chapelle-là, à elle seule, vaut le détour. Non pas pour sa décoration, car elle est d’une sobriété rustique exemplaire ; non pas pour sa fréquentation, car les visiteurs y sont rares ; mais bien parce que, contrairement à bien d’autres bâtiments ecclésiastiques, cette chapelle a une âme. Une vraie âme. Qui vit. Et qu’on ressent.
Bien perchée sur la crête (la vue porte sur les deux versants) entre terre et ciel, là où les énergies chtoniennes se marient à celles des astres, elle est adossée à une roche qui grimpe plus haut encore, et d’où suinte une petite source. Rochers, source, tellurisme respecté, altitude, hauts arbres tout autour, tous les éléments sont réunis pour en faire un lieu d’authentique spiritualité où, sans savoir pourquoi, le pèlerin se sent bien. Sans ornements superfétatoires, sans peintures, simplement ornée d’une statue de Notre-Dame (vierge noire, évidemment), d’un autel en pierre presque brute et d’un mobilier sommaire, cette simple chapelle gothique rectangulaire en pierre, d’une quinzaine de mètres, de long offre un espace de sérénité à qui recherche le silence et la paix intérieure pour partir à la recherche du Divin en soi-même.
Bien que l’orientation de cet édifice soit totalement inhabituelle (l’axe de la nef se rapproche de l’axe nord-sud, avec l’autel au sud), les plus sensitifs remarqueront des points d’énergie importants dispersés sur l’axe de la nef, et en particulier juste devant l’autel. Cette église du 15ème siècle est un lieu où les énergies vibratoires guident les consciences vers des états élevés, de manière presque automatique. On comprend pourquoi tant de pèlerins s’y rendirent au cours des siècles.
Au départ du petit village de Saxel (non loin de Boëge, dans la Vallée Verte), l’étroite et escarpée RD 50 mène à deux ermitages encore habités.
Le Monastère de Bethléem abrite quelques sœurs et une vaste chapelle moderne où se mêlent pierre et bois. Accessible aux visiteurs par l’extérieur, ce sanctuaire paisible est chaleureux, mais pour ma part je n’y ai jamais rien ressenti de particulièrement exaltant, ce qui me laisse penser que les règles de construction en fonction du tellurisme et des énergies locales n’ont pas du tout été respectées, et prières, encens et méditations n’ont pas pu compenser les erreurs de construction. Quant au Monastère de la Transfiguration situé quelques centaines de mètres plus loin, réservé aux hommes, il n’est pas librement ouvert aux touristes.
Par contre, à dix minutes de marche de là, par un sentier forestier, on trouve la vieille chapelle de Notre-Dame des Voirons, dont l’intérieur a été récemment restauré. Cette chapelle-là, à elle seule, vaut le détour. Non pas pour sa décoration, car elle est d’une sobriété rustique exemplaire ; non pas pour sa fréquentation, car les visiteurs y sont rares ; mais bien parce que, contrairement à bien d’autres bâtiments ecclésiastiques, cette chapelle a une âme. Une vraie âme. Qui vit. Et qu’on ressent.
Bien perchée sur la crête (la vue porte sur les deux versants) entre terre et ciel, là où les énergies chtoniennes se marient à celles des astres, elle est adossée à une roche qui grimpe plus haut encore, et d’où suinte une petite source. Rochers, source, tellurisme respecté, altitude, hauts arbres tout autour, tous les éléments sont réunis pour en faire un lieu d’authentique spiritualité où, sans savoir pourquoi, le pèlerin se sent bien. Sans ornements superfétatoires, sans peintures, simplement ornée d’une statue de Notre-Dame (vierge noire, évidemment), d’un autel en pierre presque brute et d’un mobilier sommaire, cette simple chapelle gothique rectangulaire en pierre, d’une quinzaine de mètres, de long offre un espace de sérénité à qui recherche le silence et la paix intérieure pour partir à la recherche du Divin en soi-même.
Bien que l’orientation de cet édifice soit totalement inhabituelle (l’axe de la nef se rapproche de l’axe nord-sud, avec l’autel au sud), les plus sensitifs remarqueront des points d’énergie importants dispersés sur l’axe de la nef, et en particulier juste devant l’autel. Cette église du 15ème siècle est un lieu où les énergies vibratoires guident les consciences vers des états élevés, de manière presque automatique. On comprend pourquoi tant de pèlerins s’y rendirent au cours des siècles.
Abbé+Pierre- Nombre de messages : 80
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: Chapelle Notre-Dame des Voirons
J'ai trouvé un site web qui évoque le patrimoine culturel et touristique du Genevois Haut-Savoyard. Une page évoque ce Monastère des Voirons. On n'y parle "d'un site" sans clairement distinguer les trois groupes de bâtiments, ce qui m'a un peu dérouté, car il y a bien un monastère pour les Soeurs de Bethléem (qui sont encore une centaine, nous apprend cette page), un monastère pour hommes, et une chapelle ancienne distante de quelques centaines de mètres, fondée en 1451 à l'initiative du seigneur Louis de Langin. Ce dernier installera des ermites en ce lieu en 1456, et s'y retirera lui-même à la fin de sa vie.
Le lieu semblait être objet de culte pour le Romains, et, avant eux, les Allobroges (nom générique attribué par les Romains aux diverses peuplades gauloises occupant préalablement ce territoire).
Le nom même de Langin semble provenir de mots celtiques signifiant "bois sacré" ou "forêt sacrée", mais les étymologistes discutent sur ce détail. Mais il court une légende surnaturelle au sujet de ce sire de Langin, un peu comme dans les histoires sur la lignée des Dagoberts, dans les Ardennes.
2 Une légende similaire court au sujet de la fondation de l'abbaye de Bellelay ("belle laie") dans le Jura bernois.
Le lieu semblait être objet de culte pour le Romains, et, avant eux, les Allobroges (nom générique attribué par les Romains aux diverses peuplades gauloises occupant préalablement ce territoire).
Le nom même de Langin semble provenir de mots celtiques signifiant "bois sacré" ou "forêt sacrée", mais les étymologistes discutent sur ce détail. Mais il court une légende surnaturelle au sujet de ce sire de Langin, un peu comme dans les histoires sur la lignée des Dagoberts, dans les Ardennes.
1 Notez l'analogie entre "sanglier" et "sang lié" (lié par le sang)Sur les Voirons, il y avait un énorme sanglier et au pied des Voirons il y avait un grand chasseur, un certain Louis, sire de Langin. Le bonhomme ne s'occupait bientôt plus que de chasse. Il abandonnait sa femme, ses enfants, il oubliait même tous ces devoirs. C'était comme s'il était lié à vie au sanglier1 qu'il pourchassait dans toute la montagne. Il faut dire que ce sanglier-là était monstrueux. Et voilà qu'un jour, notre sire de Langin rencontre "son" sanglier. La bête fonce, plante ses défenses (les sangliers ont de grosses canines pointues qui sortent des deux côtés du groin) dans le ventre du cheval et le laboure jusqu'aux tripes. Louis de Langin n'a que le temps de sauter de sa monture avant qu'elle ne s'effondre. Le monstrueux sanglier disparaît et notre beau sire, penaud, redescend à pied, de nuit, vers son château.
A quelques jours de là, voilà notre Louis qui repart, à pied cette fois, mais armé de pied en cap : deux coutelas, un épieu, un arc solide, de grosses flèches capables de traverser une planche de chêne. Le sire de Langin gravit la montagne tout droit. Il va exactement là où il a été désarçonné la première fois et il attend. La journée se passe sans incident. Dans les arbres, les oiseaux chantent. Notre sire étanche sa soif à une source. Il rompt son pain, mange son fromage et attend. Mais voilà que le soir descend. Il ne faut tout de même pas rester seul au milieu des bois avec la possibilité qu'un gibier si redoutable vous assaille. Le ciel devient mauve puis violacé. Louis de Langin se lève et c'est l'instant où, un peu plus haut, dans un bruit de broussailles cassées et de grognements, le cochon sauvage surgit, terrible. Louis n'y voit plus beaucoup, surtout qu'en plus de la nuit qui vient, la forêt est bien profonde.
Les oiseaux se sont tus. Il n'y a plus que le sanglier et son chasseur. Les yeux de l'animal, pourtant petits, flamboient comme s'ils étaient devenus des braises. Et le voilà qui fonce. Louis brandit son épieu. Diaboliquement, la bête esquive l'arme et jette le chasseur à terre. Le bois ferré glisse sur la pente. On ne le voit plus. Louis de Langin se défait de son arc qui l'encombre et il sort ses deux coutelas, répliquant ainsi du geste aux quatre défenses de l'animal qui l'assaille. Rien n'y fait : la bête le jette à terre, s'écarte puis fonce à nouveau sur lui pour en finir. Et voilà que notre chevalier lance une prière à la Vierge. La bête s'arrête, mais reste menaçante. Alors Louis assortit sa prière d'une promesse : «Si je m'en tire, ô Marie, je te ferai construire une chapelle sur le repaire même de cet horrible sanglier.»
Cette prière aussitôt pensée, la bête détale et notre sire parvient à s'enfuir, la croyant pourtant toujours à ses trousses. Mais une semaine plus tard, il revient là où les broussailles s'étaient mises à bouger, là d'où il avait entendu les grognements. Il n'est plus seul : des maçons et des charpentiers l'accompagnent. On commence à construire la chapelle. Elle existe toujours et, depuis, même si on trouve toujours des sangliers aux Voirons, il ont peur des hommes. Le gros, l'énorme, le redoutable sanglier a, quant à lui, définitivement disparu.2Des mégalithes, des légendes et des dieux
Jean-François Kister, Ed. Cabédita, Coll. Archives vivantes. 1998.
2 Une légende similaire court au sujet de la fondation de l'abbaye de Bellelay ("belle laie") dans le Jura bernois.
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum