Synchronicité

Le phénomène de la synchronicité consiste en ce qu'un symbole constellé dans l'univers intérieur psychique, par exemple une image de rêve, une vision à l'état de veille, une idée spontanée ou un phantasme né de l'inconscient coïncident d'une façon " merveilleuse", inexplicable d'une manière causale et rationnelle, avec un évènement de même sens dans le monde extérieur.

La couche inférieure, la couche collective la plus profonde de notre psyché est, comme le souligne Jung, pure nature, "la nature qui contient tout, donc aussi l'inconnu, y compris la matière". Là se trouve en quelque sorte l'aspect préconscient des choses, au niveau "animal" ou instinctif de la psyché, et c'est seulement avec l'activation de cette couche que des évènements synchronistiques paraissent être constellés.

Dans la mesure où les phénomènes de synchronicité manifestent la même structure dans la psyché inconsciente et, d'une manière transgressive dans la matière, on voit réapparaître dans une sphère empiriquement observable l'unité de l'être déjà pressentie par les alchimistes derrière le dualisme de la psyché et de la matière. Jung a désigné cet aspect unitaire de l'être du nom d'unus mundus.

Nombre et temps (psychologie des profondeurs et physique moderne) – Marie-Louise Von Franz

bj, le plus simple est le miroir qui réfléchit ta demande et la renvoie !!!! comme par "miracle"... Preuve de plus que l'homme PEUT être créateur !!!

Jung explique la synchronicité par l'existence d'un archétype psychoïde (psyché-matière).
De plus, c'est lorsque le Soi d'un être devient actif et en connexion avec le moi qu'il peut à la fois guider le moi par des rêves numineux, et agencer des synchronicités qui sont comme les signes et un langage du Soi au moi. Pour ces deux raisons, la communication et l'interaction entre l'être humain et les systèmes de son environnement s'établissent spontanément via les synchronicités.


Nous avons vraiment toutes les raisons de supposer qu'il doit n'y avoir qu'un seul univers dans lequel psyché et matière sont une seule et même chose, et dans laquelle nous effectuons une distinction à des fins de connaissance.


"La psyché [...] participe à la fois de l'esprit et de la matière. Je suis persuadé qu'elle (la psyché) est en partie de nature matérielle. Les archétypes par exemple sont d'un côté des Idées (au sens platonicien du terme) mais ils sont de l'autre directement reliés à des processus physiologiques et peuvent même dans les cas de synchronicité apparaître comme les « arrangeurs » de faits physiques, de telle façon qu'on peut les considérer également comme une propriété de la matière (à travers eux, la matière est liée à une « signification »).
La totalité de l'homme se situe, comme vous le dites fort justement, au milieu, à savoir entre le mundus archeptypus, qui est bien réel puisqu'il agit, et le monde physique qui est tout aussi réel puisqu'il agit également."