Epiphanie

Demain 6 janvier, nous fêterons l'Épiphanie qu'on appelle aussi "Théophanie", qui signifie la « manifestation de Dieu ». Cette fête désigne aujourd'hui une fête chrétienne qui célèbre le Messie venu et incarné dans le monde et qui reçoit la visite et l'hommage des rois-mages.

À l'origine, L'Épiphanie, faisait partie du cycle de Noël et tirait son fond et son sens des célébrations païennes de la Lumière.

En effet, Noël, avant d'être un jour, est d'abord un cycle :

 Celui-ci atteint son apogée au jour marquant le solstice d'hiver (ou en tout cas un des jours associés au solstice) le 25 décembre. Cette nuit du solstice, qui est la plus longue de l'année, annonce le rallongement des jours et - par extension - la renaissance de la Lumière censée être à l'origine de toutes choses.
 Puis la célébration se prolonge durant un nombre de jours hautement symbolique : 12 jours. Ainsi Noël est-elle une fête qui dure 12 jours et 12 nuits, le 12 représentant entre autres la Totalité (12 mois, 12 heures, 12 Dieux Olympiens, 12 Tribus d'Israël, 12 Apôtres, etc.)
 Le cycle prend fin le 6 janvier. C'est à ce moment que les jours commencent à s'allonger de façon sensible, que la promesse de la nuit solsticiale est tenue. On célèbre alors l'Épiphanie, la manifestation de la Lumière. Par sa forme ronde et sa couleur dorée, la Galette des Rois symbolise le soleil (il en va de même des crêpes à la Chandeleur, le 2 février, fêtes des chandelles, de la lumière).

Il est à noter également que c'est ce jour d'Épiphanie (en tout cas son équivalent, car le calendrier alors en vigueur - le calendrier julien - diffère du nôtre) qu'avait lieu sous la Rome antique la fête des 12 Dieux Épiphanes (autrement dit les 12 Olympiens). Les Épiphanes sont, dans la culture grecque, les divinités qui apparaissent aux hommes, comme Zeus, Athéna, Hermès, Héra, Poséidon, Déméter, Héphaïstos, Aphrodite, Arès, Artémis, Hestia.
Le christianisme a repris tout ce fond symbolique en assimilant la lumière au Christ, puisqu'il est annoncé comme étant « la parole qui éclaire le monde » : "Je suis la lumière du monde..." (Jean, VIII, 12)

Jusqu'à la fin du IV^ème siècle, l'Épiphanie fut la grande et unique fête chrétienne de la manifestation du Christ dans le monde : incarnation, Nativité, manifestation par la venue des mages, manifestation par la voix du Père et la colombe sur le Jourdain, manifestation par le miracle de Cana.
Depuis l'introduction d'une fête de la Nativité (Noël) le 25 décembre, l'Épiphanie s'est spécialisée de façons diverses selon les confessions, et a adopté des sens variés.
Depuis le XIXème siècle, on l'appelle aussi le jour des Rois en référence directe à la venue et à l'adoration des Rois mages. (Voir suite et développements : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89piphanie )

Bonjour à tous !

En ce jour d'Epiphanie, on ne peut oublier d'évoquer les Rois Mages et leur signification symbolique alchimique. Pour ce, je vous livre un passage écrit par Eugène Canseliet dans son ouvrage "Deux Logis Alchimiques", au chapitre "Réflexions Alchimiques sur la Nativité".

Le symbolisme alchimique de la Fête des Rois est résumé, condensé dans le vocable philosophico-religieux d'Epiphanie. Ce substantif, qui vient du grec Ἐπιφάνεια, ne signifie pas seulement, la venue du Verbe sur la terre, l'Incarnation divine, mais aussi le lever d'un astre, puis de façon plus étendue, l'apparence extérieure, la manifestation. Cette apparence extérieure, cette manifestation, est l'étoile miraculeuse que les Mages suivirent, jusqu'à ce qu'elle s'arrêtât au-dessus de la caverne où venait de naître l'Enfant-Dieu.
(...)
L'adoration des Mages s'applique à la phase terminale de l'élaboration physique, à la coction, à l'issue de laquelle, après qu'ont passé les trois couleurs principales, savoir la blanche, la noire et la rouge, apparaît, aux yeux de l'alchimiste ébloui, la Pierre Philosophale. Cette adoration nous en trouvons l'exemple le plus récent, dans le petit traité de Cyliani qui y dépeignit les transports de son allégresse devant la gemme précieuse, devant le plus bel enfant des hommes.
(...)
Les Rois Mages, c'est-à-dire les Adeptes, ceux qui ont reçu la couronne de la suprême royauté, se succèdent devant le Christ, non seulement dans l'ordre des trois couleurs principales du Grand Œuvre, qui est celle de leur carnation respective, mais aussi dans le sens de l'évolution progressive et non point régressive à laquelle la terre est inéluctablement soumise, ainsi que ses habitants. Pour nos Mages, l'ordre est invariable. Ce sont en premier lieu, le vieillard Melchior ; puis Balthasar, l'homme mûr ; enfin, Gaspar, dans la beauté de la jeunesse.
(...)
L'or, l'encens et la myrrhe, offerts séparément au Sauveur, rappellent les trois vertus surnaturelles de la Médecine Universelle, lesquelles résident dans le triple pouvoir de transmuer les métaux non précieux en or, de recouvrer la Connaissance, infuse, en même temps que le remède à tous les maux du corps, y compris le vieillissement et la décrépitude.
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L'or, l'encens et la myrrhe n'en rappellent pas moins, exotériquement, le premier, la pureté, la charité ; le deuxième, le travail et la prière ; le troisième, l'humilité et la mortification.

J'ai trouvé un résumé très complet expliquant l'origine de l'Epiphanie, sur le site Lexilogos

L'Épiphanie Le 6 janvier, on fête l'Épiphanie, c'est à dire la présentation de Jésus aux Rois Mages. On l'appelle aussi le jour des Rois. L'Épiphanie vient du grec  Ἐπιφάνια ; le terme a été traduit en latin par apparitio,-onis (apparition). En grec moderne, επιφάνια signifie avant tout la surface (de la Terre, par exemple) ; ce sens existait aussi en grec ancien (tout ce qui apparaît à la surface). En Grèce, la fête porte le nom de Θεοφάνια. La théophanie, c'est la manifestation de Dieu (Θέος, Théos) qui s'est fait homme en Jésus. Cependant, dans l'église orthodoxe, on célèbre ce jour-là le baptême de Jésus dans le Jourdain. Cet évènement s'est déroulé une trentaine d'années plus tard. Ce n'est pas une fève que l'on tire, mais une croix que l'on repêche dans l'eau. Le prêtre lance une croix et c'est au premier baigneur qui la retrouve... L'Épiphanie a lieu 12 jours après Noël. Ces 12 jours représentent aussi le décalage entre le calendrier lunaire et le calendrier solaire. Une année fait 12 mois lunaires (à l'origine le mois représentait la période entre deux nouvelles lunes, soit 29,5 jours). Cela fait un total de 354 jours. Il faut ajouter presque 12 jours (comme les 12 mois de l'année) pour atteindre l'année solaire. 6 jours après Noël et 6 jours avant l'Épiphanie, se déroule le passage à la nouvelle année. Autrefois, on fêtait le jour de l'an, la circoncision de Jésus. Comme tout enfant juif, elle se déroulait 7 jours après la naissance. L'hommage des mages d'orient La naissance de Jésus est racontée par deux Évangiles : Matthieu et Luc. Selon Luc, ce sont des bergers qui viennent rendre hommage à Jésus ; selon Matthieu, ce sont des mages. Le texte biblique emploie le terme de mage, du grec μάγος. En général, un mage désigne à l'origine un prêtre perse ou mède (par exemple, originaire de Babylone). Ils étaient réputés pour leur connaissance en astronomie et astrologie. On employait aussi le terme grec dans un sens péjoratif, avec celui de magicien. Ce terme est à l'origine de la magie, du magicien et de ce qui est magique. Extraits de l'Évangile de Matthieu (II, 1-2 & 10-11) : Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem en disant : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu, en effet, son astre à son lever et sommes venus lui rendre hommage. » À la vue de l'astre ils se réjouirent d'une très grande joie. Entrant alors dans le logis, ils virent l'enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis, ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l'or, de l'encens et de la myrrhe. (Traduction selon la Bible de Jérusalem)