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Putréfaction, Mort, Dissolution

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Putréfaction, Mort, Dissolution Empty Putréfaction, Mort, Dissolution

Message  Nelly Foulcat Lun 24 Jan 2011, 15:31

La clé principale du Grand Œuvre est la putréfaction, la mort, la dissolution. La couleur noire est son symbole. De la mort, naît la Vie !

Je relève notamment ce passage extrait de la préface à la 3ème édition, dans Fulcanelli "Le mystère des cathédrales", écrite par Eugène Canseliet en juillet 1964 :
l’inéluctable nécessité de la putréfaction féconde, pour toute matière quelle qu’elle soit, afin que la vie s’y poursuive, sous la trompeuse apparence du néant et de la mort.
Fulcanelli termine son ouvrage "Les Demeures Philosophales" en nous faisant découvrir ce point important, l'objet des préoccupations essentielles du véritable fils d'Hermès, dans la partie "Le cadran solaire du Palais Holyrood" :

Ce point important, où se trouvent concentrés les éléments et les principes des plus hautes connaissances, ne saurait être recherché ni rencontré dans la vie, puisque la vie est en nous, qu’elle rayonne autour de nous, qu’elle nous est familière et qu’il nous suffit de savoir observer pour en saisir les manifestations variées. C’est dans la mort que nous pouvons le reconnaître, dans ce domaine invisible de la spiritualité pure, où l’âme libérée de ses liens, se réfugie à la fin de son périple terrestre ; c’est dans le néant, ce rien mystérieux qui contient tout, absence où règne toute présence, qu’il convient de retrouver les causes dont la vie nous montre les multiples effets.

Aussi, est-ce au moment où se déclare l’inertie corporelle, à l’heure même où la nature termine son labeur, que le sage commence le sien. Penchons-nous donc sur l’abîme, scrutons-en la profondeur, fouillons les ténèbres qui le comblent, et le néant nous instruira. La naissance apprend peu de chose, mais la mort, d’où naît la vie, peut tout nous révéler. Elle seule détient les clefs du laboratoire de la nature ; elle seule délivre l’esprit, emprisonné au centre du corps matériel. Ombre dispensatrice de la lumière, sanctuaire de la vérité, asile inviolé de la sagesse, elle cache et dérobe jalousement ses trésors aux mortels timorés, aux indécis, aux sceptiques, à tous ceux qui la méconnaissent ou n’osent point l’affronter.

Pour le philosophe, la mort est simplement la cheville ouvrière qui joint le plan matériel au plan divin. C’est la porte terrestre ouverte sur le ciel, le trait d’union entre la nature et la divinité ; c’est la chaîne reliant ceux qui sont encore à ceux qui ne sont plus. Et, si l’évolution humaine, en son activité physique, peut à son gré disposer du passé et du présent, en revanche c’est à la mort seule qu’appartient l’avenir.

En conséquence, loin d’inspirer au sage un sentiment d’horreur ou de répulsion, la mort, instrument de salut, lui apparaît-elle désirable parce qu’utile et nécessaire. Et s’il ne nous est point permis d’abréger nous-mêmes le temps fixé par notre destin propre, du moins avons-nous reçu licence de l’Eternel de la provoquer dans la matière grave, soumise, selon les ordres de Dieu, à la volonté de l’homme.

On comprend ainsi pourquoi les philosophes insistent tant sur la nécessité absolue de la mort matérielle. C’est par elle que l’esprit, impérissable et toujours agissant, brasse, crible, sépare, nettoie et purifie le corps. C’est d’elle qu’il tient la possibilité d’en assembler les parties mondées, de construire avec elles son nouveau logis, de transmettre enfin à la forme régénérée une énergie qu’elle ne possédait pas.

Considérée au point de vue de son action chimique sur les substances des trois règnes, la mort est nettement caractérisée par la dissolution intime, profonde et radicale des corps. C’est pourquoi la dissolution, appelée mort par les vieux auteurs, s’affirme comme étant la première et la plus importante des opérations de l’Oeuvre, celle que l’artiste doit s’efforcer de réaliser avant toute autre. Celui qui découvrira l’artifice de la véritable dissolution et verra s’accomplir la putréfaction consécutive, aura en son pouvoir le plus grand secret du monde. Il possédera également un moyen sûr d’accéder aux sublimes connaissances. Tel est le point important, ce pivot de l’art, suivant l’expression même de Philalèthe, que nous désirions signaler aux hommes de bonne foi, aux chercheurs bénévoles et désintéressés.

Or, par le fait qu’ils sont voués à la dissolution finale, tous les êtres doivent nécessairement en retirer un bénéfice semblable. Notre globe lui-même ne saurait échapper à cette loi inexorable. Il a son temps prévu, comme nous avons le nôtre. La durée de son évolution est ordonnée, réglée d’avance et strictement limitée. La raison le démontre, le bon sens le pressent, l’analogie l’enseigne, l’Ecriture nous le certifie : Dans le bruit d’une effroyable tempête, le ciel et la terre passeront…

Pendant un temps, des temps et la moitié d’un temps(Daniel, ch. VII, 25, et XII, 7. Apocal., ch. XII, 14.), la Mort étendra sa domination sur les ruines du monde, sur les vestiges des civilisations anéanties. Et notre terre, après les convulsions d’une longue agonie, reprendra l’état confus du chaos originel. Et toutes choses seront couvertes de ténèbres et plongées dans le profond silence des sépulcres.
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Message  Le Marcheur Lun 24 Jan 2011, 17:26

Bonjour Nelly.

Comme je l'ai développé dans le sujet CheminCroisé Définition de l'initiation, la Mort est une des étapes obligatoires du processus initiatique. La Mort, ou, au moins quelque chose qui y ressemble ou qui s'en approche : NDE, maladie grave, risque de mort, ou simulacre de mort auquel on croit vraiment, baptême par immersion (quasi noyade)... C'est dans l'approche de la Mort que peuvent s'enclencher des processus de prise de conscience qui nous montrent ce qu'est la vraie vie, indépendante de l'entité biologique qui lui sert de mode d'expression temporaire.
Citant Fulcanelli, Nelly Foulcat a écrit: Penchons-nous donc sur l’abîme, scrutons-en la profondeur, fouillons les ténèbres qui le comblent, et le néant nous instruira. La naissance apprend peu de chose, mais la mort, d’où naît la vie, peut tout nous révéler. Elle seule détient les clefs du laboratoire de la nature ; elle seule délivre l’esprit, emprisonné au centre du corps matériel.
La materia de l'Alchimiste doit elle aussi s'inscrire dans ce processus universel : elle doit mourir, se décomposer, se déliter, se dissoudre (solve) pour que la vraie vie puisse avoir une chance de s'exprimer.

Cette phase correspond aussi au concept de "lâcher prise" pour ceux qui cherchent à explorer leur Moi profond, alors que, terrorisé, l'égo (dont le rôle est de construire, constituer, agglutiner, coaguler) lutte à fond contre cet abandon d'identité.
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