e-Loges
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e-Loges
D'habitude, j'ai le sommeil serein, mais ce matin, je me suis réveillé en sursaut avec une irrésistible envie de pousser une gueulante. A l'instar du Joker de Carreau qui s'en est pris un jour aux e-Souffleurs, je ressens le besoin naturel et pressant de vider ma lanterne pour apporter un éclairage sur le monde noir des
Internet étant la transposition du monde matériel dans le virtuel, on comprend bien que des loges virtuelles fleurissent ici et là. Les cercles privés, les loges maçonniques ou les clubs de tricot ont bien évidemment leurs équivalents sur la toile. Des e-loges maçonniques, rosicruciennes, martinistes ont donc tout naturellement vu le jour, par transposition de leurs structures traditionnelles en version online. Dans ces e-loges, on retrouve donc un parvis, un portail d'accueil, un pronaos où les nouveaux postulants doivent se présenter et patienter avant d'être accueillis, un portique initiatique séparant le pronaos de la loge, un premier cercle pour débutants et un cercle plus privé réservé aux anciens. Le travail d'e-loge peut se faire dans la chatbox, et des contacts personnalisés peuvent se tenir par messagerie privée.
Génial, dirait-on. Tout cela sans bouger son c. de sa chaise, en permettant en plus de rencontrer simultanément des frères dispersés par delà les frontières. Et pour ceux qui préfèrent, les vidéo-conférences sont possibles à un coût raisonnable.
Oui mais.
Il manque quelque chose aux e-loges : le contact humain. Ce que ne permet pas la machine, c'est un contact authentique d'humain à humain. Cette rencontre les yeux dans les yeux qui permet d'évaluer le degré de sincérité; cette présence qui permet de constater si l'image que quelqu'un donne de lui est bien conforme à sa réalité. Parce qu'Internet permet de tricher. Si l'anonymat est une bonne chose en loge parce que les attributs qui affublent un égo ne doivent pas avoir de poids par rapport à l'essence-même du frère avec lequel on travaille, les avatars employés dans les e-loges servent plutôt à la dissimulation. Si tout le monde joue le jeu avec franchise, pas de problème, et une véritable e-fraternité peut s'établir. Mais si un seul fruit pourri se cache dans le panier, la pourriture va gangrener toute l'e-loge en quelques semaines.
Les e-loges souffrent naturellement des mêmes travers que les loges. Ils ont été dénoncés par Louis-Marie Oresve dans A la recherche du secret maçonnique et par quelques participants ( 1, 2) : comme les loges, les e-loges se pervertissent. On observe en particulier les dérives suivantes.
Le goût du secret pour le secret. Secret non pas parce que des choses sacrées ne doivent pas être dévoilées, mais plutôt à cause de comportements honteux qu'on pourrait presque qualifier de mafieuses et qui consistent à :
s'approprier les idées d'autrui en rapatriant sur son propre forum privé des sujets développés ailleurs publiquement, et en les présentant comme des découvertes personnelles, au lieu de participer utilement à faire progresser en commun la recherche publique sur un forum existant antérieurement
contourner les copyrights sous prétexte de citations (in extenso !) ou sosu prétexte de préserver des données trop volatiles susceptibles de disparaître, mais qui correspond – légalement – à du vol, même si les lois à ce sujet sont sujettes à caution sur le plan moral
espionner les autres loges pour y piquer des idées, en s'y introduisant sous un pseudo anonyme, et même sous plusieurs pseudos, et parfois même avec l'intention délibérée d'y saboter les débats et d'y semer la zizanie – on est loin, là, des objectifs élevés qu'on serait en droit d'attendre d'une loge authentique
enfermer ses propre membres dans un carcan restrictif, en dévaluant les autres loges, en dissuadant d'aller voir ailleurs, parfois sous la menace d'une exclusion – on est loin, là, des objectifs de liberté, égalité, fraternité qu'on serait en droit d'attendre d'une loge authentique, parce qu'on est là dans une démarche sectaire, n'ayons pas peur des mots.
polémiquer sans fin sur qui est qui, chercher qui se cache sous tel ou tel pseudo (à commencer, par exemple, par ceux de Fulcanelli ou Christian Rozenkreutz, ou le mien, ou celui de n'importe quel internaute...), plutôt que chercher à bien comprendre ce qui est exprimé par ces personnages soucieux d'anonymat, de discrétion, d'humilité non égotique.
médire sur le dos d'anciens amis, diffamer autrui.
J'en reste là, parce que je ne voudrais pas, moi aussi, me laisser aller à médire. Mais ça m'a soulagé de partager ceci. Le phénomène que je vous décrit là est en train de prendre de l'ampleur. Il y a dix ans, les forums étaient courtois, polis. On y était pas toujours d'accord, mais les débats portaient sur les arguments, pas sur les personnes. Tout était ouvert et convivial. Les pseudos étaient plus un clin d'œil sympathique qu'une tentative réelle de masquer son identité, puisque chacun indiquait clairement son adresse e-mail. A l'époque, il ne venait à l'idée de personne de passer par de fausses adresses, des adresses anonymes, des sites réallouant des adresses IP anonymes. Les discussions étaient ouvertes, franches, loyales.
Aujourd'hui, la fourberie règne, sous couvert de protection et de discrétion. Et ce mal touche de plus en plus de sites dans de plus en plus de domaines. Outre ceux traditionnellement gangrenés par la maladie du secret (espionnage, conspirationnisme, Alchimie, hermétisme, rose-croix, F:.M:., etc.) je l'observe aussi croître dans des secteurs habituellement ouverts : géobiologie, astrologie, parapsychologie, ufologie, santé naturelle, géopolitique, énergies douces, Nouvel Âge, et même certains forums d'informatique destinés en principe à aider tout le monde à résoudre des problèmes techniques.
Depuis quelques mois, on dirait que le mot "forum" a perdu son sens. De "place ouverte" (comme, en Grèce, l'agora) où les citoyens pouvaient librement se rencontrer pour (éventuellement) discuter ouvertement, les forums ressemblent de plus en plus à des e-loges hyper fermées, verrouillées, avec parfois – c'est un comble ! – même pas une indication pour savoir de quoi on y parle, et donc, évidemment, l'impossibilité de savoir si ça vaut la peine de s'y inscrire ou non ! On a même vu un forum tellement fermé qu'il fallait s'y inscrire pour en évaluer le contenu (admettons), mais où, pour y être accepté, il fallait obligatoirement posséder tel type bien précis d'adresse de messagerie, et tel type bien précis d'adresse IP. On cite même quelques cas bien connus, comme celui d'un forum tellement bien fermé que même son responsable-fondateur-administrateur s'y était interdit son propre accès ! Bien fait, na !
e-Loges
Internet étant la transposition du monde matériel dans le virtuel, on comprend bien que des loges virtuelles fleurissent ici et là. Les cercles privés, les loges maçonniques ou les clubs de tricot ont bien évidemment leurs équivalents sur la toile. Des e-loges maçonniques, rosicruciennes, martinistes ont donc tout naturellement vu le jour, par transposition de leurs structures traditionnelles en version online. Dans ces e-loges, on retrouve donc un parvis, un portail d'accueil, un pronaos où les nouveaux postulants doivent se présenter et patienter avant d'être accueillis, un portique initiatique séparant le pronaos de la loge, un premier cercle pour débutants et un cercle plus privé réservé aux anciens. Le travail d'e-loge peut se faire dans la chatbox, et des contacts personnalisés peuvent se tenir par messagerie privée.
Génial, dirait-on. Tout cela sans bouger son c. de sa chaise, en permettant en plus de rencontrer simultanément des frères dispersés par delà les frontières. Et pour ceux qui préfèrent, les vidéo-conférences sont possibles à un coût raisonnable.
Oui mais.
Il manque quelque chose aux e-loges : le contact humain. Ce que ne permet pas la machine, c'est un contact authentique d'humain à humain. Cette rencontre les yeux dans les yeux qui permet d'évaluer le degré de sincérité; cette présence qui permet de constater si l'image que quelqu'un donne de lui est bien conforme à sa réalité. Parce qu'Internet permet de tricher. Si l'anonymat est une bonne chose en loge parce que les attributs qui affublent un égo ne doivent pas avoir de poids par rapport à l'essence-même du frère avec lequel on travaille, les avatars employés dans les e-loges servent plutôt à la dissimulation. Si tout le monde joue le jeu avec franchise, pas de problème, et une véritable e-fraternité peut s'établir. Mais si un seul fruit pourri se cache dans le panier, la pourriture va gangrener toute l'e-loge en quelques semaines.
Les e-loges souffrent naturellement des mêmes travers que les loges. Ils ont été dénoncés par Louis-Marie Oresve dans A la recherche du secret maçonnique et par quelques participants ( 1, 2) : comme les loges, les e-loges se pervertissent. On observe en particulier les dérives suivantes.
Le goût du secret pour le secret. Secret non pas parce que des choses sacrées ne doivent pas être dévoilées, mais plutôt à cause de comportements honteux qu'on pourrait presque qualifier de mafieuses et qui consistent à :
s'approprier les idées d'autrui en rapatriant sur son propre forum privé des sujets développés ailleurs publiquement, et en les présentant comme des découvertes personnelles, au lieu de participer utilement à faire progresser en commun la recherche publique sur un forum existant antérieurement
contourner les copyrights sous prétexte de citations (in extenso !) ou sosu prétexte de préserver des données trop volatiles susceptibles de disparaître, mais qui correspond – légalement – à du vol, même si les lois à ce sujet sont sujettes à caution sur le plan moral
espionner les autres loges pour y piquer des idées, en s'y introduisant sous un pseudo anonyme, et même sous plusieurs pseudos, et parfois même avec l'intention délibérée d'y saboter les débats et d'y semer la zizanie – on est loin, là, des objectifs élevés qu'on serait en droit d'attendre d'une loge authentique
enfermer ses propre membres dans un carcan restrictif, en dévaluant les autres loges, en dissuadant d'aller voir ailleurs, parfois sous la menace d'une exclusion – on est loin, là, des objectifs de liberté, égalité, fraternité qu'on serait en droit d'attendre d'une loge authentique, parce qu'on est là dans une démarche sectaire, n'ayons pas peur des mots.
polémiquer sans fin sur qui est qui, chercher qui se cache sous tel ou tel pseudo (à commencer, par exemple, par ceux de Fulcanelli ou Christian Rozenkreutz, ou le mien, ou celui de n'importe quel internaute...), plutôt que chercher à bien comprendre ce qui est exprimé par ces personnages soucieux d'anonymat, de discrétion, d'humilité non égotique.
médire sur le dos d'anciens amis, diffamer autrui.
J'en reste là, parce que je ne voudrais pas, moi aussi, me laisser aller à médire. Mais ça m'a soulagé de partager ceci. Le phénomène que je vous décrit là est en train de prendre de l'ampleur. Il y a dix ans, les forums étaient courtois, polis. On y était pas toujours d'accord, mais les débats portaient sur les arguments, pas sur les personnes. Tout était ouvert et convivial. Les pseudos étaient plus un clin d'œil sympathique qu'une tentative réelle de masquer son identité, puisque chacun indiquait clairement son adresse e-mail. A l'époque, il ne venait à l'idée de personne de passer par de fausses adresses, des adresses anonymes, des sites réallouant des adresses IP anonymes. Les discussions étaient ouvertes, franches, loyales.
Aujourd'hui, la fourberie règne, sous couvert de protection et de discrétion. Et ce mal touche de plus en plus de sites dans de plus en plus de domaines. Outre ceux traditionnellement gangrenés par la maladie du secret (espionnage, conspirationnisme, Alchimie, hermétisme, rose-croix, F:.M:., etc.) je l'observe aussi croître dans des secteurs habituellement ouverts : géobiologie, astrologie, parapsychologie, ufologie, santé naturelle, géopolitique, énergies douces, Nouvel Âge, et même certains forums d'informatique destinés en principe à aider tout le monde à résoudre des problèmes techniques.
Depuis quelques mois, on dirait que le mot "forum" a perdu son sens. De "place ouverte" (comme, en Grèce, l'agora) où les citoyens pouvaient librement se rencontrer pour (éventuellement) discuter ouvertement, les forums ressemblent de plus en plus à des e-loges hyper fermées, verrouillées, avec parfois – c'est un comble ! – même pas une indication pour savoir de quoi on y parle, et donc, évidemment, l'impossibilité de savoir si ça vaut la peine de s'y inscrire ou non ! On a même vu un forum tellement fermé qu'il fallait s'y inscrire pour en évaluer le contenu (admettons), mais où, pour y être accepté, il fallait obligatoirement posséder tel type bien précis d'adresse de messagerie, et tel type bien précis d'adresse IP. On cite même quelques cas bien connus, comme celui d'un forum tellement bien fermé que même son responsable-fondateur-administrateur s'y était interdit son propre accès ! Bien fait, na !
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: e-Loges
Oui ! Bien vu Henri ! Et je rajoute aussi
la recherche d'éloges en s'autoflattant en gonflant l'importance de son forum. C'est moins vrai sur les sites et les blogs, mais fort fréquent sur les forums. On gonfle artificiellement le nombre de membres pour faire croire à une forte notoriété, par exemple en inventant soi-même de nouvelles inscriptions factices, ou bien en fermant tout pour forcer les passants à s'inscrire. Preuve : le grand nombre d'inscrits avec zéro messages (inscrits juste pour lire puis partir déçus, c'est la technique du tester/détester) ou un seul message (de présentation obligatoire). Ou alors on voit des forums avec des milliers ou des DIZAINES DE MILLIERS DE POSTS dont le contenu vachement hyper intéressant ressemble à ça :
Vachement intello, non ?
la recherche d'éloges en s'autoflattant en gonflant l'importance de son forum. C'est moins vrai sur les sites et les blogs, mais fort fréquent sur les forums. On gonfle artificiellement le nombre de membres pour faire croire à une forte notoriété, par exemple en inventant soi-même de nouvelles inscriptions factices, ou bien en fermant tout pour forcer les passants à s'inscrire. Preuve : le grand nombre d'inscrits avec zéro messages (inscrits juste pour lire puis partir déçus, c'est la technique du tester/détester) ou un seul message (de présentation obligatoire). Ou alors on voit des forums avec des milliers ou des DIZAINES DE MILLIERS DE POSTS dont le contenu vachement hyper intéressant ressemble à ça :
Post 1 : Bonjour ! Post 2 : Ah bonjour Jules ! Post 3 : Ah marc ! T'es là ! Post 4 : Oui ! Post 5 : ca va ? Post 6 : Oui et toi Post 7 : Bof. Mal aux cheveux Post 8 : La bringue hier soir ? Post 9 : Ouais. Mon beauf R S T jusqu'à 3 zeur Post 10 : La vache ! Et tu bossais ? Post 11 : Non. Récup. Heureusement... Post 12 : On se voit ce midi ? Post 13 : sa peut. Une pizza chez Rital ? Post 14 : sa marche Post 15 : RV à 11h sur la place. Post 16 : Pour l'apéro ? Post 17 : OK Post 18 : A propos. Faudrais que j'te parle d'un truc. Post 19 : Un blème ? Post 20 : Ouais. Mon PC débloque parfois. Post 21 : Toujours sous Windows ? Post 22 : Rien à voir. C'est la messagerie. Post 23 : Ah oui toujours tes codes anormaux. Post 24 : Oui. Sont revenus depuis lundi. . . . Post 87 : Et si on revenait au sujet du fil : "L'inconscient collectif jungien" ? |
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 55
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: e-Loges
Henri, je trouve que tu vas fort. Je trouve normal que les groupes ésotéristes traditionnels transposent leurs structures dans le nouvel espace virtuel. Ce n'est qu'une adaptation au contexte, pas une innovation. Cette évolution n'est pas vraiment différente de celle survenue après l'invention de l'imprimerie, puis de la presse écrite, la radio, la télé. Les hommes échangent du contenu, l'outil ne change que la forme du contenu, pas le fond. Rien d'anormal ni rien de véritablement nouveau dans l'apparition d'e-loges, qu'elles soient bonnes ou moins bonnes.
Christian Hersey- Nombre de messages : 100
Date d'inscription : 04/04/2008
Re: e-Loges
A vrai dire, je ne suis personnellement pas opposé à l'apparition d'e-loges sur internet, pas plus que je ne serais opposé à l'apparition d'e-monastères. Il s'agit de lieux, virtuels bien sûr, où des gens partageant des affinités peuvent dialoguer entre eux à l'aise, sans craindre d'être vilipendés ni houspillés, en retrait par rapport aux bruits de ce monde tout en permettant la rencontre fraternelle sans que les kilomètres ne soient plus des obstacles.
Abbé+Pierre- Nombre de messages : 80
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: e-Loges
'jour !
Après les e-loges et les e-souffleurs, voici les e-monastères...
Et peut-être aussi bientôt des e-glises ?
Après les e-loges et les e-souffleurs, voici les e-monastères...
Et peut-être aussi bientôt des e-glises ?
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 55
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: e-Loges
Non, Laposse. Des e-églises, ça ne me paraît pas possible au stade actuel de la technologie.
Oh bien sûr on pourrait créer un espace virtuel avec un superbe décor qui rend serein, visible en QuickTime 3D full vision, avec une musique douce pour détendre, et des paroles pour méditer, et une voix off pour aider à prier, tout ça serait possible dans Second Life, mais ce ne sera jamais qu'un simulacre d'église, un décor. Il manquerait les énergies du lieu, ces énergies au croisement du céleste et du tellurique qui ont amené les bâtisseurs à choisir le lieu et l'orientation d'un édifice réel.
Une e-loge ou un e-monastère, c'est possible dans la mesure ou ça implique un échange, un partage, un contact relationnel, justement ce à quoi sert internet. Une e-église (communauté), ça existe déjà, on en voit ici ou là. Par contre, une église (bâtiment) est un havre de paix, d'isolement, où la rencontre recherchée n'est pas avec nos semblables mais entre soi et Soi. Ce n'est pas internet qui peut apporter plus que ce que chacun peut déjà trouver en soi-même.
Oh bien sûr on pourrait créer un espace virtuel avec un superbe décor qui rend serein, visible en QuickTime 3D full vision, avec une musique douce pour détendre, et des paroles pour méditer, et une voix off pour aider à prier, tout ça serait possible dans Second Life, mais ce ne sera jamais qu'un simulacre d'église, un décor. Il manquerait les énergies du lieu, ces énergies au croisement du céleste et du tellurique qui ont amené les bâtisseurs à choisir le lieu et l'orientation d'un édifice réel.
Une e-loge ou un e-monastère, c'est possible dans la mesure ou ça implique un échange, un partage, un contact relationnel, justement ce à quoi sert internet. Une e-église (communauté), ça existe déjà, on en voit ici ou là. Par contre, une église (bâtiment) est un havre de paix, d'isolement, où la rencontre recherchée n'est pas avec nos semblables mais entre soi et Soi. Ce n'est pas internet qui peut apporter plus que ce que chacun peut déjà trouver en soi-même.
Abbé+Pierre- Nombre de messages : 80
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: e-Loges
Bonjour à tous !
Je ne suis pas entièrement d'accord avec Henri. On peut critiquer certains aspects des loges virtuelles qui fleurissent sur internet, mais elles sont des choses nécessaires.
S'il n'y avait pas des lieux de convivialité où des gens peut-être timides peuvent discuter de sujets aussi intimes que la spiritualité ou la recherche d'élévation, plein de débutants n'auraient jamais l'accès à un ésotérisme qui reste discret par définition, puisque pas destiné au plus grand nombre. Par rapport aux aspects négatifs ( ) avancés par Henri, moi je verrais plutôt les aspects positifs ( ).
Discrétion assurée pour dialoguer de sujets très personnels. Parce qu'il y a des gens qui ont besoin de rapports sociaux mais qui ne souhaitent pas entrer dans des grandes structures ouverte à tous où des centaines de membres cumulent des milliers d'interventions.
Protection des sujets qui ne sont pas compréhensibles par tous, d'une part, et, d'autre part, protection contre les dérives parce que les grands forums populaires multiplient les sujets à l'infini et finissent par parler de tout et de rien en perdant de vue la raison d'être première du forum.
Relation personnalisée de maître à disciple possible sans interférences, parce que cette relation est fondamentale en ésotérisme. Internet ne permet malheureusement pas encore la véritable téléprésence qui équivaudrait à une rencontre les yeux dans les yeux, mais l'approximation actuelle offre déjà bien des services.
Possibilité d'accès à l'ésotérisme à coût raisonnable pour les étudiants, les pauvres, les étrangers, grâce aux possibilités d'internet. Les provinciaux isolés, les gens du voyage, grâce au réseau mondial et aux satellites, et aussi les expatriés et les habitants des DOM-TOM peuvent mener une vie fraternelle de loge comme si la distance n'existait pas. Le monde francophone ne se limite pas à la seule Ile-de-France.
Possibilté d'expression. Je veux dire par là que tout le monde n'a pas les capacités de s'exprimer en public. La discrétion des e-loges permet aux plus timides de pouvoir dialoguer en confiance en petit groupe sans avoir la pression psychologique de savoir que par le biais d'internet le monde entier peut lire et pourrait intervenir et se moquer si le forum n'était pas protégé.
Possibilté de rencontres réelles, parce que les contacts préliminaires par l'entremise des e-loges peuvent déboucher sur de véritables rencontres de personne à personne qui n'auraient jamais été possibles autrement. Et certains jugent les agapes incontournables.
Protection contre la jalousie qui apparaît assez systématiquement là où il y a de la qualité, et s'ensuivent les trolls, les copieurs, le flooding, etc.
A choisir, je préfère toujours privilégier les aspects positifs des choses, puisque l'univers est fait de noir et de blanc, et que c'est par choix personnel que l'un ou l'autre devient prépondérant.
Amitiés.
Je ne suis pas entièrement d'accord avec Henri. On peut critiquer certains aspects des loges virtuelles qui fleurissent sur internet, mais elles sont des choses nécessaires.
S'il n'y avait pas des lieux de convivialité où des gens peut-être timides peuvent discuter de sujets aussi intimes que la spiritualité ou la recherche d'élévation, plein de débutants n'auraient jamais l'accès à un ésotérisme qui reste discret par définition, puisque pas destiné au plus grand nombre. Par rapport aux aspects négatifs ( ) avancés par Henri, moi je verrais plutôt les aspects positifs ( ).
Discrétion assurée pour dialoguer de sujets très personnels. Parce qu'il y a des gens qui ont besoin de rapports sociaux mais qui ne souhaitent pas entrer dans des grandes structures ouverte à tous où des centaines de membres cumulent des milliers d'interventions.
Protection des sujets qui ne sont pas compréhensibles par tous, d'une part, et, d'autre part, protection contre les dérives parce que les grands forums populaires multiplient les sujets à l'infini et finissent par parler de tout et de rien en perdant de vue la raison d'être première du forum.
Relation personnalisée de maître à disciple possible sans interférences, parce que cette relation est fondamentale en ésotérisme. Internet ne permet malheureusement pas encore la véritable téléprésence qui équivaudrait à une rencontre les yeux dans les yeux, mais l'approximation actuelle offre déjà bien des services.
Possibilité d'accès à l'ésotérisme à coût raisonnable pour les étudiants, les pauvres, les étrangers, grâce aux possibilités d'internet. Les provinciaux isolés, les gens du voyage, grâce au réseau mondial et aux satellites, et aussi les expatriés et les habitants des DOM-TOM peuvent mener une vie fraternelle de loge comme si la distance n'existait pas. Le monde francophone ne se limite pas à la seule Ile-de-France.
Possibilté d'expression. Je veux dire par là que tout le monde n'a pas les capacités de s'exprimer en public. La discrétion des e-loges permet aux plus timides de pouvoir dialoguer en confiance en petit groupe sans avoir la pression psychologique de savoir que par le biais d'internet le monde entier peut lire et pourrait intervenir et se moquer si le forum n'était pas protégé.
Possibilté de rencontres réelles, parce que les contacts préliminaires par l'entremise des e-loges peuvent déboucher sur de véritables rencontres de personne à personne qui n'auraient jamais été possibles autrement. Et certains jugent les agapes incontournables.
Protection contre la jalousie qui apparaît assez systématiquement là où il y a de la qualité, et s'ensuivent les trolls, les copieurs, le flooding, etc.
A choisir, je préfère toujours privilégier les aspects positifs des choses, puisque l'univers est fait de noir et de blanc, et que c'est par choix personnel que l'un ou l'autre devient prépondérant.
Amitiés.
Aube-Aurore- Nombre de messages : 238
Age : 44
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: e-Loges
Bonjour A-A,
C'est sûr qu'on peut trouver du bon et du moins bon en toute chose ici bas, à l'image de la bouteille à moitié vide|pleine, et liberté à chacun d'agir comme il lui paraît le mieux. Mais tout enfermer, est-ce adéquat ? Les forums peuvent être pour certains
un besoin thérapeutique, tant pour des participants qui souffrent de solitude et ont un besoin de contacts sociaux que pour des webmasters (en insistant sur masters) qui recherchent la reconnaissance sociale, la popularité. Mais ces derniers, par
la recherche d'une compensation de leurs échecs sociaux et de leurs frustrations tombent souvent dans l'autoritarisme exacerbé, comme dans les cas de ces nains qui veulent devenir Prince Charmant, Président, ou Empereur. Ce qui se traduit dans les cas extrêmes par des "mises à l'épreuve", par l'obligation pour les nouveaux entrants de se mettre à nu ou de se mettre à plat ventre devant un Haut Con seil. Les forums ont pour but l'échange d'idées et ne sont pas là pour que des petits frustrés mal dans leur peau puissent jouer à Dieu en imposant des bizutages et des rites de pas sage.
La dimension sectaire des e-loges est patente dans bien des cas, je l'ai déjà dit précédemment. Je peux témoigner avoir vu des "invitations à s'inscrire sur tel forum" qui ne différaient en rien des tentatives de recrutement par certaines sectes très actives. J'ai même vu des invitations pressantes associées à des intimidations, à la limite de la menace ! Mais sans aller aussi loin, recruter des membres sur d'autres forums par détournement, c'est assez peu moral; c'est comme vouloir capturer des parts de marché dans un contexte de concurrence commerciale – rien à voir avec la philosophie d'une loge authentique.
Lorsqu'on aspire à faire progresser l'humanité, est-il adéquat de placer la lumière sous le boisseau ou sous le lit [Marc, IV, 21] ? Même certaines obédiences rosicruciennes, pourtant réputées fermées, se démarquent de cette attitude, comme je l'ai lu sur une page du site de Jean-Paul Barrière (Association Rosicrucienne, groupe de St-Quentin, 02 Aisne).
C'est sûr qu'on peut trouver du bon et du moins bon en toute chose ici bas, à l'image de la bouteille à moitié vide|pleine, et liberté à chacun d'agir comme il lui paraît le mieux. Mais tout enfermer, est-ce adéquat ? Les forums peuvent être pour certains
un besoin thérapeutique, tant pour des participants qui souffrent de solitude et ont un besoin de contacts sociaux que pour des webmasters (en insistant sur masters) qui recherchent la reconnaissance sociale, la popularité. Mais ces derniers, par
la recherche d'une compensation de leurs échecs sociaux et de leurs frustrations tombent souvent dans l'autoritarisme exacerbé, comme dans les cas de ces nains qui veulent devenir Prince Charmant, Président, ou Empereur. Ce qui se traduit dans les cas extrêmes par des "mises à l'épreuve", par l'obligation pour les nouveaux entrants de se mettre à nu ou de se mettre à plat ventre devant un Haut Con seil. Les forums ont pour but l'échange d'idées et ne sont pas là pour que des petits frustrés mal dans leur peau puissent jouer à Dieu en imposant des bizutages et des rites de pas sage.
La dimension sectaire des e-loges est patente dans bien des cas, je l'ai déjà dit précédemment. Je peux témoigner avoir vu des "invitations à s'inscrire sur tel forum" qui ne différaient en rien des tentatives de recrutement par certaines sectes très actives. J'ai même vu des invitations pressantes associées à des intimidations, à la limite de la menace ! Mais sans aller aussi loin, recruter des membres sur d'autres forums par détournement, c'est assez peu moral; c'est comme vouloir capturer des parts de marché dans un contexte de concurrence commerciale – rien à voir avec la philosophie d'une loge authentique.
Lorsqu'on aspire à faire progresser l'humanité, est-il adéquat de placer la lumière sous le boisseau ou sous le lit [Marc, IV, 21] ? Même certaines obédiences rosicruciennes, pourtant réputées fermées, se démarquent de cette attitude, comme je l'ai lu sur une page du site de Jean-Paul Barrière (Association Rosicrucienne, groupe de St-Quentin, 02 Aisne).
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: e-Loges
Henri, je viens de trouver un autre argument en faveur de tes e-loges. Tu parles du besoin thérapeutique ici au-dessus, eh bien j'ai trouvé un forum où on parle d'ésotérisme, et qui est très fermé aux non-inscrits parce que le but est précisément thérapeutique. C'est un groupe de psychologues thérapeutes, très au fait de l'ésotérisme, qui gèrent ce forum destiné à aider les gens à dépasser leurs blocages. Il s'ensuit que, sur ce forum-là, les gens se livrent à fond, sincèrement, sinon, il n'est pas possible aux thérapeutes d'intervenir utilement.
Pour qu'un tel déballage soit possible, il faut bien entendu qu'un climat de confiance s'installe. Pas question qu'un quelconque zigoto vienne se moquer des gens qui s'expriment sur des sujets intimes et des problèmes fondamentaux pour eux. Même s'il s'agit d'une sorte de thérapie de groupe où tous les membres peuvent apporter leur soutien, cela doit se faire à l'abri des regards. On n'imagine pas un médecin ou un confesseur ne pas respecter le secret lié à sa profession; il peut en être de même sur certains forums. Il ne s'agit alors pas d'e-loges, mais bien de créer un e-lieu virtuel où les passants peuvent s'exprimer dans un environnement serein.
Cette sérénité n'est possible que grâce à la garantie de confidentialité du forum.
Pour qu'un tel déballage soit possible, il faut bien entendu qu'un climat de confiance s'installe. Pas question qu'un quelconque zigoto vienne se moquer des gens qui s'expriment sur des sujets intimes et des problèmes fondamentaux pour eux. Même s'il s'agit d'une sorte de thérapie de groupe où tous les membres peuvent apporter leur soutien, cela doit se faire à l'abri des regards. On n'imagine pas un médecin ou un confesseur ne pas respecter le secret lié à sa profession; il peut en être de même sur certains forums. Il ne s'agit alors pas d'e-loges, mais bien de créer un e-lieu virtuel où les passants peuvent s'exprimer dans un environnement serein.
Cette sérénité n'est possible que grâce à la garantie de confidentialité du forum.
Christian Hersey- Nombre de messages : 100
Date d'inscription : 04/04/2008
Re: e-Loges
Après des mois d'observation des e-loges dont j'ai déjà dénoncé les travers ( ci-dessus, en tête de fil), j'en suis arrivé aux conclusions suivantes qui, maintenant, me paraissent flagrantes :
1. Dans la plupart des e-loges à connotation alchimisante, on entretient, on cultive, le mythe de la "nécessaire" différenciation entre praticiens de laboratoire (dénommés "alchimistes opératifs") et praticiens de l'oratoire (mot dérivé du latin, signifiant : lieu où l'on prie), comme si les deux ne pouvaient aller de pair. Chacune des deux "écoles" tend évidemment à se positionner comme supérieure à l'autre et cherche à dévaloriser la "concurrence".
2. Par confusion des genres, les "opératifs" tendent à regrouper, dans un même lot d'opposants, à la fois les "intellectualistes" qui prônent une approche cérébrale, plus spéculative et les (plus rares) "spiritualistes" qui prônent une approche par le cœur (pourtant opérative, mais d'une manière moins flagrante). A l'opposé, aussi par confusion des genres, les "spéculatifs" tendent à regrouper, dans un même lot d'opposants, à la fois les "opératifs" et les rares "spiritualistes", en considérant que ces "opposants" comme des partisans d'une forme dévoyée du New Age, des farfelus qui n'ont rien compris, des intellects faibles.
3. Chez les "opératifs" matérialistes, il est fréquent d'observer une tendance à la discrimination sectaire, empêchant l'entrée en leurs e-loges de praticiens issus de filières autres que la leur. A l'opposé, chez les "spéculatifs" intellectuels, les pratiques matérielles ou spirituelles sont souvent considérées comme des allégories ou des figures de style à ne pas prendre en considération au premier degré. En fin de compte, il apparaît que seuls les rares spiritualistes œuvrant par la "voie du cœur" et la prière sont porteurs d'une ouverture permettant de considérer que les deux autres groupes sont néanmoins tous deux compatibles, mais… à l'insu de leurs adhérants, faute d'un "saut conceptuel", seul capable de leur ôter les œillères qu'ils se sont eux-mêmes posées.
4. Conséquence de tout ceci : ceux qui, parmi les chercheurs en alchimie, ont peut-être le mieux compris l'essence de leur Art, ceux qui ont peut-être été le plus loin dans la démarche et atteint un niveau qui fait tant d'envieux, ceux-là même que tous les pratiquants aspirent à rencontrer un jour pour les guider, sont rejetés tant par les uns que par les autres, car considérés comme des "ennemis", des partisans des "Autres", des "espions" cherchant à s'infiltrer.
Pathétique , pas éthique , pas esthétique ...
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1. Dans la plupart des e-loges à connotation alchimisante, on entretient, on cultive, le mythe de la "nécessaire" différenciation entre praticiens de laboratoire (dénommés "alchimistes opératifs") et praticiens de l'oratoire (mot dérivé du latin, signifiant : lieu où l'on prie), comme si les deux ne pouvaient aller de pair. Chacune des deux "écoles" tend évidemment à se positionner comme supérieure à l'autre et cherche à dévaloriser la "concurrence".
2. Par confusion des genres, les "opératifs" tendent à regrouper, dans un même lot d'opposants, à la fois les "intellectualistes" qui prônent une approche cérébrale, plus spéculative et les (plus rares) "spiritualistes" qui prônent une approche par le cœur (pourtant opérative, mais d'une manière moins flagrante). A l'opposé, aussi par confusion des genres, les "spéculatifs" tendent à regrouper, dans un même lot d'opposants, à la fois les "opératifs" et les rares "spiritualistes", en considérant que ces "opposants" comme des partisans d'une forme dévoyée du New Age, des farfelus qui n'ont rien compris, des intellects faibles.
3. Chez les "opératifs" matérialistes, il est fréquent d'observer une tendance à la discrimination sectaire, empêchant l'entrée en leurs e-loges de praticiens issus de filières autres que la leur. A l'opposé, chez les "spéculatifs" intellectuels, les pratiques matérielles ou spirituelles sont souvent considérées comme des allégories ou des figures de style à ne pas prendre en considération au premier degré. En fin de compte, il apparaît que seuls les rares spiritualistes œuvrant par la "voie du cœur" et la prière sont porteurs d'une ouverture permettant de considérer que les deux autres groupes sont néanmoins tous deux compatibles, mais… à l'insu de leurs adhérants, faute d'un "saut conceptuel", seul capable de leur ôter les œillères qu'ils se sont eux-mêmes posées.
4. Conséquence de tout ceci : ceux qui, parmi les chercheurs en alchimie, ont peut-être le mieux compris l'essence de leur Art, ceux qui ont peut-être été le plus loin dans la démarche et atteint un niveau qui fait tant d'envieux, ceux-là même que tous les pratiquants aspirent à rencontrer un jour pour les guider, sont rejetés tant par les uns que par les autres, car considérés comme des "ennemis", des partisans des "Autres", des "espions" cherchant à s'infiltrer.
Pathétique , pas éthique , pas esthétique ...
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Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: e-Loges
Bonjour Henri, bonjour à tous,
Henri, je partage ton analyse, ceci étant dit, il demeure que ces espaces ouverts sont un moyen d'échanges exceptionnel.
Et puis il faut laisser le temps, considérant le paradoxe de la confrontation d'un monde de secrets et du monde de la communication.
Beaucoup de ses secrets n'en sont pas, mais comme cela a fait le commerce de beaucoup et que cela continue de le faire, il y a quelques crispations.
Là où cela est plus gênant, c'est quand on découvre que derrière tout ces secrets il y a beaucoup d'ignorance et d'imposture, mais cela est une autre histoire qui se démêlera dans la conscience de chacun avec le temps et avec cette grande initiatrice qu'est la vie quotidienne.
Bref soyons patient, rien n'empêchera les informations utiles au bonheur et à la réalisation du genre humain de circuler.
En espérant n'avoir froissé aucunes susceptibilités.
Kunlun
Henri, je partage ton analyse, ceci étant dit, il demeure que ces espaces ouverts sont un moyen d'échanges exceptionnel.
Et puis il faut laisser le temps, considérant le paradoxe de la confrontation d'un monde de secrets et du monde de la communication.
Beaucoup de ses secrets n'en sont pas, mais comme cela a fait le commerce de beaucoup et que cela continue de le faire, il y a quelques crispations.
Là où cela est plus gênant, c'est quand on découvre que derrière tout ces secrets il y a beaucoup d'ignorance et d'imposture, mais cela est une autre histoire qui se démêlera dans la conscience de chacun avec le temps et avec cette grande initiatrice qu'est la vie quotidienne.
Bref soyons patient, rien n'empêchera les informations utiles au bonheur et à la réalisation du genre humain de circuler.
En espérant n'avoir froissé aucunes susceptibilités.
Kunlun
kunlun- Nombre de messages : 51
Date d'inscription : 14/08/2010
Re: e-Loges
Bonjour Kunlun,
J'apprécie ta vision optimiste, lorsque tu dis ceci :
Il n'empêche que ceux qui gèrent de telles e-loges par la duplicité et la tromperie peuvent faire beaucoup de dégâts parmi les sincères chercheurs. Il faut - malheureusement - être déjà bien expérimenté pour être capable de discerner le vrai du faux, donc, on se trouve face à un problème ourobourique : il faut être expérimenté pour discerner les bons endroits des mauvais, mais l'expérience ne s'acquiert qu'après avoir fréquenté ces endroits; le lézard se mort la queue.
J'apprécie ta vision optimiste, lorsque tu dis ceci :
Je pense en effet que l'expérience de la vie permet à beaucoup de discerner le vrai du faux. De plus, malgré les embûches et les obstacles, ceux qui sont appelés trouvent toujours la voie qui est la leur, "par miracle" pourrait-on parfois dire.(...) derrière tout ces secrets il y a beaucoup d'ignorance et d'imposture, mais cela est une autre histoire qui se démêlera dans la conscience de chacun avec le temps et avec cette grande initiatrice qu'est la vie quotidienne.
Il n'empêche que ceux qui gèrent de telles e-loges par la duplicité et la tromperie peuvent faire beaucoup de dégâts parmi les sincères chercheurs. Il faut - malheureusement - être déjà bien expérimenté pour être capable de discerner le vrai du faux, donc, on se trouve face à un problème ourobourique : il faut être expérimenté pour discerner les bons endroits des mauvais, mais l'expérience ne s'acquiert qu'après avoir fréquenté ces endroits; le lézard se mort la queue.
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: e-Loges
Bonjour à tous,
Je viens apporter ma caution à votre analyse de ce que vous appelez les "e-loges", les "loges électroniques", les groupements maçonniques et para-maçonniques qui reproduisent sur internet la structure de leurs loges d'antan, et qui cooptent de nouveaux membres par l'entremise de "La Toile". En soi, l'idée de reconstituer des loges virtuelles n'est pas mauvais, puisqu'internet abolit les distances, annule les frais de transport, et permet la rencontre de gens distants qui n'auraient jamais pu se rencontrer autrement. Mais cela ouvre aussi la porte aux dérives, aux abus protégés par l'anonymat, aux sectarismes de tout poil, et aux escroqueries.
C'est dans ce cadre que je viens aujourd'hui ajouter mon témoignage, suite à une étude que je viens d'achever sur une de ces e-loges dédiée exclusivement à l'Alchimie, bien sûr hermétiquement fermée, comme il se doit.
Flash-back : il y a bien des années, à l'époque où j'enquêtais sur les FAR+C, l'EUNA, Roger Caro, et ceux qui se réclamaient de son héritage, j'avais rencontré un intéressant personnage, pratiquant alchimiste, disposant d'un petit laboratoire, dépositaire de bien des livres et documents rares ou précieux, et qui était donc un peu le "passage obligé" pour tout qui, à l'époque, souhaitait pratiquer selon la voie proposée par feu Roger Caro. De plus, son carnet d'adresse contenait maintes coordonnées d'auteurs en Alchimie, d'éditeurs spécialisés, de fournisseurs de matériels adaptés au travail au fourneau. Une plaque tournante incontournable, donc.
A l'époque, ce monsieur ne désespérait pas pouvoir mettre à disposition des chercheurs l'enseignement de R. Caro, sous forme de cours par correspondance, un peu comme se distribuent les cours de l'ordre rosicrucien AMORC, les cahiers martinistes de Serge Caillet, ou plein d'autres enseignements par correspondance.
Seulement voilà. Bien qu'il aie été prévu que ces cours soient distribués à un prix extrêmement modique (coût de fabrication + frais de port, et rien d'autre), peut-on pour autant dire que l'enseignement alchimique aurait été prodigué gratuitement (ou quasi), comme le prône la tradition ? Pas exactement. Et c'est là que se situait la dérive, à mes yeux.
En fait, ce monsieur (contre lequel je n'ai aucun grief, car il est très bien par ailleurs) envisageait la diffusion de l'enseignement de l'Alchimie comme un deal financier, sur le mode donnant-donnant. Une sorte de contrat. En résumé, le deal était celui-ci :
La Pierre philosophale fait rêver. Fantasmer, aussi.
Fatalement, l'Alchimie attire les envieux. Comment pourrait-il en être autrement ?
A mes yeux, investir dans le chercheur alchimiste comme on investit dans une sicav à potentiel élevé, c'est passer à côté de la porte pour se planter dans le mur. Parce que l'Alchimie, c'est comme un cheminement : l'exercice de la marche apporte autant – voire plus ! – que l'arrivée à destination.
Aujourd'hui, j'observe la même démarche financière se perpétuer dans certaines e-loges qui recherchent un bon return on investment. Partant du constat qu'un intérêt (authentique) pour l'Alchimie ne suffit pas pour réussir le Grand-Œuvre, certains cherchent à s'entourer de compétences. La démarche est la même que celle d'un PDG qui constitue une équipe de spécialistes pour lancer un projet commercial (ci-après dénommé "Le Projet"). Dans le cas sur lequel j'ai enquêté, Le Projet a pour objectif, ni plus ni moins, de faire main-basse sur tout ce qui bouge dans le petit monde de l'Alchimie francophone pour constituer un "pôle d'excellence"… sous contrôle !
J'ai ainsi assisté à une phase de démarchage assez systématique. En s'inscrivant sur divers forums ou blogs traitant d'Alchimie, un agent contacte par messagerie différents auteurs dont les contributions sont prometteuses. C'est un "chasseur de têtes" dont l'objectif est de débaucher les gens compétents là où ils bossent, pour les ramener dans le giron du Projet, moyennant promesse de quelque chose susceptible d'intéresser le candidat potentiel (ex.: débats intéressants pour certains, plateforme de diffusion pour d'autres, possibilités d'édition papier pour d'autres, mise sur pied de conférences ou de congrès, d'événements, etc.). Souvent, la démarche de recrutement s'accompagne de flatteries, d'éloges gratifiants et autres miels sirupeux.
Si le débauchage réussit, le candidat est admis, puis évalué. La plupart des candidats débauchés ayant déjà pignon sur rue (auteurs notoires, célébrités dans le milieu, sommités), leur inclusion au Projet est automatique; pour les autres, les petits, les humbles, les sans-grade, il s'agit de bien se présenter, de donner des éléments d'information, de faire acte d'allégeance et de contribuer gratuitement au Projet avec assiduité, sous peine de rejet. C'est ainsi que j'ai vu un authentique humble Alchimiste presque inconnu se faire rejeter, faute de correspondre au profil attendu (!). La pierre rejetée des bâtisseurs était bien la pierre d'angle… (Psaume 117, 22; cité en Luc 20, 17).
Mais de même qu'une entreprise financière n'a pas pour vocation de faire du social, le Projet se fiche pas mal de l'épanouissement de ceux qui y souscrivent. Le but reste le return on investment (pas forcément monétaire, vu l'enjeu potentiel de l'Alchimie). Dans cette optique, le Projet a développé une cellule de crise chargée de gérer les inévitables conflits entre auteurs professant des voies différentes, et même parfois opposées, et qu'il est difficile de faire cohabiter. Mais la réceptivité à la corruption a ses limites : certains claquent la porte après avoir compris dans quelle pièce on voulait les faire jouer. Ils seront à nouveau démarchés plus tard avec de nouveaux propos mielleux, bernés à nouveau par des promesses de changements structurels qui ne seront que des ravalements de façade.
Certes, le Projet tient certaines de ses promesses, dans la mesure où il offre une vitrine à quelques auteurs et qu'il dégage des synergies. Mais dans le même temps, il cherche aussi à ficher, drainer, détourner, capturer, lier, enfermer, récupérer, au profit surtout du PDG, toutes les potentialités d'évolution que l'Alchimie peut apporter au monde.
Bien amicalement.
Je viens apporter ma caution à votre analyse de ce que vous appelez les "e-loges", les "loges électroniques", les groupements maçonniques et para-maçonniques qui reproduisent sur internet la structure de leurs loges d'antan, et qui cooptent de nouveaux membres par l'entremise de "La Toile". En soi, l'idée de reconstituer des loges virtuelles n'est pas mauvais, puisqu'internet abolit les distances, annule les frais de transport, et permet la rencontre de gens distants qui n'auraient jamais pu se rencontrer autrement. Mais cela ouvre aussi la porte aux dérives, aux abus protégés par l'anonymat, aux sectarismes de tout poil, et aux escroqueries.
C'est dans ce cadre que je viens aujourd'hui ajouter mon témoignage, suite à une étude que je viens d'achever sur une de ces e-loges dédiée exclusivement à l'Alchimie, bien sûr hermétiquement fermée, comme il se doit.
Flash-back : il y a bien des années, à l'époque où j'enquêtais sur les FAR+C, l'EUNA, Roger Caro, et ceux qui se réclamaient de son héritage, j'avais rencontré un intéressant personnage, pratiquant alchimiste, disposant d'un petit laboratoire, dépositaire de bien des livres et documents rares ou précieux, et qui était donc un peu le "passage obligé" pour tout qui, à l'époque, souhaitait pratiquer selon la voie proposée par feu Roger Caro. De plus, son carnet d'adresse contenait maintes coordonnées d'auteurs en Alchimie, d'éditeurs spécialisés, de fournisseurs de matériels adaptés au travail au fourneau. Une plaque tournante incontournable, donc.
A l'époque, ce monsieur ne désespérait pas pouvoir mettre à disposition des chercheurs l'enseignement de R. Caro, sous forme de cours par correspondance, un peu comme se distribuent les cours de l'ordre rosicrucien AMORC, les cahiers martinistes de Serge Caillet, ou plein d'autres enseignements par correspondance.
Seulement voilà. Bien qu'il aie été prévu que ces cours soient distribués à un prix extrêmement modique (coût de fabrication + frais de port, et rien d'autre), peut-on pour autant dire que l'enseignement alchimique aurait été prodigué gratuitement (ou quasi), comme le prône la tradition ? Pas exactement. Et c'est là que se situait la dérive, à mes yeux.
En fait, ce monsieur (contre lequel je n'ai aucun grief, car il est très bien par ailleurs) envisageait la diffusion de l'enseignement de l'Alchimie comme un deal financier, sur le mode donnant-donnant. Une sorte de contrat. En résumé, le deal était celui-ci :
A priori, ça a l'air honnête, ça ressemble à un "joint-venture" gagnant-gagnant; à l'analyse, ça se révèle surtout être une sorte de placement en bourse, visant un bon "return on investment" : l'investisseur recevrait le bénéfice du Grand-Œuvre sans avoir lui-même effectué les recherches, et recevrait, en sus, la gloriole d'être devenu celui par lequel l'Alchimie a été réhabilitée et authentifiée par l'expérimentation.Nous sommes tous des chercheurs, parce que le savoir ancien est perdu.
Certains disposent de bribes, d'informations utiles ou pertinentes; personne ne dispose de l'ensemble des pièces du puzzle.
Par ces cours, je vous offre ce que je sais et tout ce savoir contenu dans ces textes, et vous, en contrepartie, lorsque vous aurez atteint le But Final, vous aurez à partager votre résultat avec les autres chercheurs membres de l'Association
La Pierre philosophale fait rêver. Fantasmer, aussi.
Fatalement, l'Alchimie attire les envieux. Comment pourrait-il en être autrement ?
A mes yeux, investir dans le chercheur alchimiste comme on investit dans une sicav à potentiel élevé, c'est passer à côté de la porte pour se planter dans le mur. Parce que l'Alchimie, c'est comme un cheminement : l'exercice de la marche apporte autant – voire plus ! – que l'arrivée à destination.
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Aujourd'hui, j'observe la même démarche financière se perpétuer dans certaines e-loges qui recherchent un bon return on investment. Partant du constat qu'un intérêt (authentique) pour l'Alchimie ne suffit pas pour réussir le Grand-Œuvre, certains cherchent à s'entourer de compétences. La démarche est la même que celle d'un PDG qui constitue une équipe de spécialistes pour lancer un projet commercial (ci-après dénommé "Le Projet"). Dans le cas sur lequel j'ai enquêté, Le Projet a pour objectif, ni plus ni moins, de faire main-basse sur tout ce qui bouge dans le petit monde de l'Alchimie francophone pour constituer un "pôle d'excellence"… sous contrôle !
J'ai ainsi assisté à une phase de démarchage assez systématique. En s'inscrivant sur divers forums ou blogs traitant d'Alchimie, un agent contacte par messagerie différents auteurs dont les contributions sont prometteuses. C'est un "chasseur de têtes" dont l'objectif est de débaucher les gens compétents là où ils bossent, pour les ramener dans le giron du Projet, moyennant promesse de quelque chose susceptible d'intéresser le candidat potentiel (ex.: débats intéressants pour certains, plateforme de diffusion pour d'autres, possibilités d'édition papier pour d'autres, mise sur pied de conférences ou de congrès, d'événements, etc.). Souvent, la démarche de recrutement s'accompagne de flatteries, d'éloges gratifiants et autres miels sirupeux.
Si le débauchage réussit, le candidat est admis, puis évalué. La plupart des candidats débauchés ayant déjà pignon sur rue (auteurs notoires, célébrités dans le milieu, sommités), leur inclusion au Projet est automatique; pour les autres, les petits, les humbles, les sans-grade, il s'agit de bien se présenter, de donner des éléments d'information, de faire acte d'allégeance et de contribuer gratuitement au Projet avec assiduité, sous peine de rejet. C'est ainsi que j'ai vu un authentique humble Alchimiste presque inconnu se faire rejeter, faute de correspondre au profil attendu (!). La pierre rejetée des bâtisseurs était bien la pierre d'angle… (Psaume 117, 22; cité en Luc 20, 17).
Mais de même qu'une entreprise financière n'a pas pour vocation de faire du social, le Projet se fiche pas mal de l'épanouissement de ceux qui y souscrivent. Le but reste le return on investment (pas forcément monétaire, vu l'enjeu potentiel de l'Alchimie). Dans cette optique, le Projet a développé une cellule de crise chargée de gérer les inévitables conflits entre auteurs professant des voies différentes, et même parfois opposées, et qu'il est difficile de faire cohabiter. Mais la réceptivité à la corruption a ses limites : certains claquent la porte après avoir compris dans quelle pièce on voulait les faire jouer. Ils seront à nouveau démarchés plus tard avec de nouveaux propos mielleux, bernés à nouveau par des promesses de changements structurels qui ne seront que des ravalements de façade.
Certes, le Projet tient certaines de ses promesses, dans la mesure où il offre une vitrine à quelques auteurs et qu'il dégage des synergies. Mais dans le même temps, il cherche aussi à ficher, drainer, détourner, capturer, lier, enfermer, récupérer, au profit surtout du PDG, toutes les potentialités d'évolution que l'Alchimie peut apporter au monde.
Bien amicalement.
Myriam- Nombre de messages : 79
Date d'inscription : 04/04/2008
Re: e-Loges
Bonjour,
Bertrand
la manœuvre n'est pas neuve, Jollivet-Castelot la prônait déjà - cela n'est pas très "ancien", il me semble que ce type de marchandage n'est pas présent du tout par exemple chez le Baron Tschoudy (que je devrais relire car je n'en suis pas formellement sûr).Myriam a écrit:A priori, ça a l'air honnête, ça ressemble à un "joint-venture" gagnant-gagnant; à l'analyse, ça se révèle surtout être une sorte de placement en bourse, visant un bon "return on investment" : l'investisseur recevrait le bénéfice du Grand-Œuvre sans avoir lui-même effectué les recherches, et recevrait, en sus, la gloriole d'être devenu celui par lequel l'Alchimie a été réhabilitée et authentifiée par l'expérimentation.
Bertrand
Bertrand- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 25/04/2010
Re: e-Loges
... il parait ahurissant de consacrer toute sa vie à la poursuite de la 'Pierre Philosophale', tout en s'abusant à ce point sur les 'conditions', si on peut dire, de réalisation du Grand-Oeuvre. C'est en quelque sorte tout ramener à une logique marchande... et prendre le Donum Dei pour une pochette surprise...
... renversant !
... renversant !
Chèvre- Nombre de messages : 350
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: e-Loges
Bonjour
Je suis dubitatif devant le post de Myriam qui semble avoir des informations de première main sur un certain milieu ou l’inflation égotique est proportionnelle à la paranoïa la plus exacerbée, Le Projet ! Glarg !
N’ayant heureusement pas le moindre contact avec cette galaxie et ne connaissant pas les motivations de son “enquête” dans ces milieux glauques, j’aie envie de préciser un point qui me parait important, elle écrit en effet : “Parce que l'Alchimie, c'est comme un cheminement : l'exercice de la marche apporte autant – voire plus ! – que l'arrivée à destination.”
Cette phrase me parait hélas bien résumer l’état de dégénérescence de la vision alchimique de l’ère industrielle jusqu’à ce jour, et dont les illustres responsables sont au premier “chef” Fulcanseliet et ses suiveurs Caro, Guasco...
La Pierre philosophale est la CAUSE des transmutations incessantes de la Nature (naturante) pas son produit. Faire des transmutations métalliques ne se situe que sur le plan horizontal de l’artisanat avec des “recettes” à expérimenter, la Pierre n’est pas un Chef d’Oeuvre de Compagnonnage, concrétisation d’un savoir faire à bases de techniques.
Il convient de remplacer dans la phrase de Myriam le mot “alchimie” par “la science des transmutations”, et l’exercice de la marche apportera effectivement plus que l’arrivée à destination à condition d’être motivé, pouah ! de l’or disaient les R + C.
La Pierre ne peut se trouver par raisonnement mental mais elle apparaît avec les “yeux de l’esprit”, elle ne se “fabrique” pas, nous l’avons continuellement devant nos yeux d’aveugles, il suffit de prendre Valois et Flamel comme exemples :
"Sache donc qu'au commencement une rosée perpétuelle coule du ciel sur la terre" (Valois), c'est pourquoi elle passe "entre les mains d'infinis peuples qui fouillaient en terre, la cherchant; mais, parce qu'ils étaient aveugles, nul ne la connaissait, hormis quelqu'un qui en considérait le poids." (Flamel)
En "considérer" le poids sans la voir physiquement, voilà l'entrée au Palais fermé du Roi ! Doit apparaître aussi la connaissance que tout se qui est produit dans le monde sublunaire est recouvert d’une gangue impure soumise au temps destructeur.
"Quoi de plus léger que la lumière du soleil ?
Cependant c'est elle qui donne le poids à toutes les choses du monde."
"Suffit-il pas du poids de la splendeur cachée pour éveiller notre attention? Et suffit-il pas de son incombustibilité pour confirmer notre espoir secret? "
“Le sperme est caché dans le corps de la terre et dans celui de la pluie.” (M + R)
L’alchimie consiste à faire apparaître (par coagulation) aux yeux de chair la pierre présente de toute éternité. C’est un art sacerdotal car “De saturne à la lune et au soleil, il n'y a qu'une voie qui est l'épuration patiente du corps brut jusqu'à l'union de l'esprit net avec l'âme parfaite.“ Cattiaux dixit. Et comme l’écrit d’Eckartshausen : “Un prêtre est un séparateur de la nature pure d'avec la nature impure ; un séparateur de la substance qui contient tout, d'avec la matière destructible qui occasionne la douleur et la misère. Le sacrifice, ou ce qui a été séparé, consiste dans le pain et le vin.
.
Pain veut dire littéralement la substance qui contient tout, et vin la substance qui vivifie tout.
.
Ainsi, un prêtre selon l'ordre de Melchitsédeq est celui qui sait séparer la substance qui contient tout et vivifie tout, de la matière impure ; et qui la sait employer comme un vrai moyen de réconciliation et de réunion pour l'humanité tombée, afin de lui communiquer la vraie dignité royale ou la puissance sur la nature, et la dignité sacerdotale ou le pouvoir de s’unir par la grâce aux mondes supérieurs.“
Nul besoin de devenir prêtre ou évêque qui eux (au regard de l’alchimiste véritable) n’utilisent que des “images”, il nous faut manger la Pierre !
Nulle dé-marche n’est requise pour obtenir cette Pierre, mais la “sainte fainéantise”, la méditation devant la Lumière de la Nature qui enseigne (en silence) la cause des transmutations incessantes en nous et autour de nous, que par “grâce” uniquement nous sommes amenés à contempler.
Tout ceci pour inciter les cherchants de trouver par le fil conducteur de l’amour de la poésie, dans les vrais textes alchimiques, la connaissance. Il n’y a pas d’autre Connaissance que celle que donne l’Amour inconditionnel, les connaissanceS du mental n’ont aucun intérêt en “notre” art. Un alchimiste est un homme debout, conscient, pas courbé sur le sol à chercher la boue de l'or. Reliez-vous réellement à Valois, Cosmopolite, Flamel, Limojon, ne cherchez pas à les comprendre intellectuellement, aimez ces textes et ils vous informeront en “direct” sur le vrai “miracle d’une seule chose”. Si vous êtes sensibles aux “estampes” du genre Le Jeu d’Or raisonnez “analogiquement”, il y a bien plus dans les images que dans les textes et vous fuirez ainsi d’instinct les Fulcanelli et autres Canseliet, les modernes chercheurs de transmutations et leurs officines mondaines.
Il n’y a qu’une voie alchimique verticale mais d’innombrables voies horizontales de transmutations, ne vous y trompez pas et par ce sens de la verticalité, vous comprendrez ainsi la nécessité des concepts de voie humide et de voie sèche et aussi ce qu’est un athanor qui n’est pas un fourneau.
Mais méfiez-vous des images ! (sourire)
http://www.musee-virtuel.com/docs/magritte/magritte-pipe.jpg
Cordialement,
C...a
P. S. pour Bertrand : Tschoudy n'est que le compilateur du Cosmopolite, Fra Marcantonio Crassellame et Limojon de Saint Didier principalement. Il a été visblement mandaté pour faire un "Catéchisme" maçonnique pour introduire l' "écossisme" dans ses loges.
Je suis dubitatif devant le post de Myriam qui semble avoir des informations de première main sur un certain milieu ou l’inflation égotique est proportionnelle à la paranoïa la plus exacerbée, Le Projet ! Glarg !
N’ayant heureusement pas le moindre contact avec cette galaxie et ne connaissant pas les motivations de son “enquête” dans ces milieux glauques, j’aie envie de préciser un point qui me parait important, elle écrit en effet : “Parce que l'Alchimie, c'est comme un cheminement : l'exercice de la marche apporte autant – voire plus ! – que l'arrivée à destination.”
Cette phrase me parait hélas bien résumer l’état de dégénérescence de la vision alchimique de l’ère industrielle jusqu’à ce jour, et dont les illustres responsables sont au premier “chef” Fulcanseliet et ses suiveurs Caro, Guasco...
La Pierre philosophale est la CAUSE des transmutations incessantes de la Nature (naturante) pas son produit. Faire des transmutations métalliques ne se situe que sur le plan horizontal de l’artisanat avec des “recettes” à expérimenter, la Pierre n’est pas un Chef d’Oeuvre de Compagnonnage, concrétisation d’un savoir faire à bases de techniques.
Il convient de remplacer dans la phrase de Myriam le mot “alchimie” par “la science des transmutations”, et l’exercice de la marche apportera effectivement plus que l’arrivée à destination à condition d’être motivé, pouah ! de l’or disaient les R + C.
La Pierre ne peut se trouver par raisonnement mental mais elle apparaît avec les “yeux de l’esprit”, elle ne se “fabrique” pas, nous l’avons continuellement devant nos yeux d’aveugles, il suffit de prendre Valois et Flamel comme exemples :
"Sache donc qu'au commencement une rosée perpétuelle coule du ciel sur la terre" (Valois), c'est pourquoi elle passe "entre les mains d'infinis peuples qui fouillaient en terre, la cherchant; mais, parce qu'ils étaient aveugles, nul ne la connaissait, hormis quelqu'un qui en considérait le poids." (Flamel)
En "considérer" le poids sans la voir physiquement, voilà l'entrée au Palais fermé du Roi ! Doit apparaître aussi la connaissance que tout se qui est produit dans le monde sublunaire est recouvert d’une gangue impure soumise au temps destructeur.
"Quoi de plus léger que la lumière du soleil ?
Cependant c'est elle qui donne le poids à toutes les choses du monde."
"Suffit-il pas du poids de la splendeur cachée pour éveiller notre attention? Et suffit-il pas de son incombustibilité pour confirmer notre espoir secret? "
“Le sperme est caché dans le corps de la terre et dans celui de la pluie.” (M + R)
L’alchimie consiste à faire apparaître (par coagulation) aux yeux de chair la pierre présente de toute éternité. C’est un art sacerdotal car “De saturne à la lune et au soleil, il n'y a qu'une voie qui est l'épuration patiente du corps brut jusqu'à l'union de l'esprit net avec l'âme parfaite.“ Cattiaux dixit. Et comme l’écrit d’Eckartshausen : “Un prêtre est un séparateur de la nature pure d'avec la nature impure ; un séparateur de la substance qui contient tout, d'avec la matière destructible qui occasionne la douleur et la misère. Le sacrifice, ou ce qui a été séparé, consiste dans le pain et le vin.
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Pain veut dire littéralement la substance qui contient tout, et vin la substance qui vivifie tout.
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Ainsi, un prêtre selon l'ordre de Melchitsédeq est celui qui sait séparer la substance qui contient tout et vivifie tout, de la matière impure ; et qui la sait employer comme un vrai moyen de réconciliation et de réunion pour l'humanité tombée, afin de lui communiquer la vraie dignité royale ou la puissance sur la nature, et la dignité sacerdotale ou le pouvoir de s’unir par la grâce aux mondes supérieurs.“
Nul besoin de devenir prêtre ou évêque qui eux (au regard de l’alchimiste véritable) n’utilisent que des “images”, il nous faut manger la Pierre !
Nulle dé-marche n’est requise pour obtenir cette Pierre, mais la “sainte fainéantise”, la méditation devant la Lumière de la Nature qui enseigne (en silence) la cause des transmutations incessantes en nous et autour de nous, que par “grâce” uniquement nous sommes amenés à contempler.
Tout ceci pour inciter les cherchants de trouver par le fil conducteur de l’amour de la poésie, dans les vrais textes alchimiques, la connaissance. Il n’y a pas d’autre Connaissance que celle que donne l’Amour inconditionnel, les connaissanceS du mental n’ont aucun intérêt en “notre” art. Un alchimiste est un homme debout, conscient, pas courbé sur le sol à chercher la boue de l'or. Reliez-vous réellement à Valois, Cosmopolite, Flamel, Limojon, ne cherchez pas à les comprendre intellectuellement, aimez ces textes et ils vous informeront en “direct” sur le vrai “miracle d’une seule chose”. Si vous êtes sensibles aux “estampes” du genre Le Jeu d’Or raisonnez “analogiquement”, il y a bien plus dans les images que dans les textes et vous fuirez ainsi d’instinct les Fulcanelli et autres Canseliet, les modernes chercheurs de transmutations et leurs officines mondaines.
Il n’y a qu’une voie alchimique verticale mais d’innombrables voies horizontales de transmutations, ne vous y trompez pas et par ce sens de la verticalité, vous comprendrez ainsi la nécessité des concepts de voie humide et de voie sèche et aussi ce qu’est un athanor qui n’est pas un fourneau.
Mais méfiez-vous des images ! (sourire)
http://www.musee-virtuel.com/docs/magritte/magritte-pipe.jpg
Cordialement,
C...a
P. S. pour Bertrand : Tschoudy n'est que le compilateur du Cosmopolite, Fra Marcantonio Crassellame et Limojon de Saint Didier principalement. Il a été visblement mandaté pour faire un "Catéchisme" maçonnique pour introduire l' "écossisme" dans ses loges.
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: e-Loges
Merci Charly : superbe synthèse de ce qu'est ontologiquement l'essence de la démarche alchimique.
Ludivine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 04/04/2010
Re: e-Loges
Bonsoir vous tous.
Au risque de digresser quelque peu par rapport au sujet des secrètes e-loges, je me dois d'applaudir ces propos :
Au risque de digresser quelque peu par rapport au sujet des secrètes e-loges, je me dois d'applaudir ces propos :
Voilà exactement ce qu'est [que devrait être] la prêtrise bien comprise. Notons qu'elle est très éloignée, dans la quasi-totalité des cas, de ce que nous rencontrons aujourd'hui dans les églises ! Nous n'y voyons plus désormais que du blabla, des gesticulations, des symboles qui ne symbolisent rien du tout. Certes, bien des prêtres cultivent des valeurs morales comme la charité, l'entraide, la fraternité (tout comme dans les loges et les e-loges, d'ailleurs), mais fondamentalement, le rôle du prêtre n'est pas de se substituer à l'assistant social, oublieux que la Sainte Messe est [devrait être]un acte alchimique et non pas une mise en scène caricaturale rejouée chaque semaine à heure fixe comme une pièce de tréâtre.Charly Alverda a écrit:Et comme l’écrit d’Eckartshausen : “Un prêtre est un séparateur de la nature pure d'avec la nature impure ; un séparateur de la substance qui contient tout, d'avec la matière destructible qui occasionne la douleur et la misère. Le sacrifice, ou ce qui a été séparé, consiste dans le pain et le vin.
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Pain veut dire littéralement la substance qui contient tout, et vin la substance qui vivifie tout.
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Ainsi, un prêtre selon l'ordre de Melchitsédeq est celui qui sait séparer la substance qui contient tout et vivifie tout, de la matière impure ; et qui la sait employer comme un vrai moyen de réconciliation et de réunion pour l'humanité tombée, afin de lui communiquer la vraie dignité royale ou la puissance sur la nature, et la dignité sacerdotale ou le pouvoir de s’unir par la grâce aux mondes supérieurs.“
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Nul besoin de devenir prêtre ou évêque qui eux (au regard de l’alchimiste véritable) n’utilisent que des “images”, il nous faut manger la Pierre !
Abbé+Pierre- Nombre de messages : 80
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: e-Loges
Bonjour à tous,
Bien amicalement.
Confirmation : le 7 mai 2011, la Phase 1 du Projet a pleinement abouti.Ci-dessus, le 17 octobre 2010, à 17 h 23, Charly Alverda a écrit:Je suis dubitatif devant le post de Myriam qui semble avoir des informations de première main sur un certain milieu ou l’inflation égotique est proportionnelle à la paranoïa la plus exacerbée, Le Projet ! Glarg !
Bien amicalement.
Myriam- Nombre de messages : 79
Date d'inscription : 04/04/2008
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