Le feu
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Le feu
On prétend que la chaleur naît du mouvement. Si c’est le cas, qui génère et entretient le mouvement, producteur du feu, sinon le feu lui-même ?
Pour Fulcanelli, le feu ne saurait être le résultat ou l’effet de combustion, mais sa cause véritable. C’est par son dégagement de la matière qui le tenait enfermé que le feu se manifeste et qu’apparaît le phénomène de combustion. La combustion est le résultat du dégagement igné et non pas la cause première du feu.
Pour Fulcanelli, le feu ne saurait être le résultat ou l’effet de combustion, mais sa cause véritable. C’est par son dégagement de la matière qui le tenait enfermé que le feu se manifeste et qu’apparaît le phénomène de combustion. La combustion est le résultat du dégagement igné et non pas la cause première du feu.
Garfield- Nombre de messages : 176
Age : 43
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: Le feu
Certains alchimistes parlent de 5 feux. Pourquoi 5 feux et quels sont ces 5 feux ?
D’autres parlent du feu secret. Feu qui doit rester caché comme un agent secret Compliqué tout cela !!!
D’autres parlent du feu secret. Feu qui doit rester caché comme un agent secret Compliqué tout cela !!!
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 55
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: Le feu
Pour répondre à ton interrogation, Laposse, voici ce que je puis t'en dire :Laposse a écrit:Certains alchimistes parlent de 5 feux. Pourquoi 5 feux et quels sont ces 5 feux ?
1) Feu terrestre : feu naturel ou solaire. Pour Riplée le feu de nature est le troisième menstrue et il est présent au sein de toute chose.
2) Feu aérien : Il part du centre à la circonférence de la Terre,il porte les vapeurs gazeuses, il augmente par son administration le feu naturel solaire, il est occasionné comme la chaleur des cendres et des bains qui putréfie le compôt noir.
3) Feu aquatique : feu contre-nature ; Il torture les protagonistes minéraux, c’est le dragon infernal brûlant avec violence. C’est aussi le feu de notre chaos, de notre VITRIOL.
4) Feu igné : Feu élémentaire. C’est celui de nos cuisines qui permet l’élaboration de l’Agent primordial au début du Grand-Œuvre avant que ce dernier commence ses opérations.
5) Feu de mouvement : Feu énergétique. C’est le feu issu de la friction, du mouvement mécanique, sans lequel aucun des autres feux ne pourrait être excité.
Cordialement,
arcana
arcana- Nombre de messages : 27
Date d'inscription : 13/11/2008
Re: Le feu
Ah. Merci, arcana. Mais c’est un peu désorientant , puisque, si je lis bien :
1) le feu solaire qui fait bronzer les filles en été est ‘terrestre’ ;
2) le feu qui vient du centre de la terre est ‘aérien’ ;
3) à mon grand étonnement, il existe aussi un feu ‘aquatique’ (qui me fait penser au problème qu’ont parfois les pompiers : une forte chaleur décompose l’eau en hydrogène + oxygène, un mélange explosif !) ;
4) le feu igné (ignis veut dire feu en latin), est-ce le feu brûlé ? Je comprends qu’il doit s’agir du feu le plus ordinaire, celui qui sert à cuire notre nourriture ;
5) le feu de mouvement ou de friction , celui que je me représente très bien, parce que, enfant, je me suis brulé aux mains en jouant Tarzan avec une liane.
Lequel de ces 5 feux est le feu secret ? (Si ce n’est pas un secret, bien sûr ! )
Et puis il y a aussi ce feu intérieur dont parlent les mages et les guérisseurs : ce feu qui émane des paumes de leurs mains et qu’on ressent très bien à quelques centimètres, et qui soigne .Ça aussi j’ai expérimenté. Finalement, ça fait beaucoup de sortes de feux !
Cette histoire de feux me semble essentielle et pourtant elle laisse froids certains !
1) le feu solaire qui fait bronzer les filles en été est ‘terrestre’ ;
2) le feu qui vient du centre de la terre est ‘aérien’ ;
3) à mon grand étonnement, il existe aussi un feu ‘aquatique’ (qui me fait penser au problème qu’ont parfois les pompiers : une forte chaleur décompose l’eau en hydrogène + oxygène, un mélange explosif !) ;
4) le feu igné (ignis veut dire feu en latin), est-ce le feu brûlé ? Je comprends qu’il doit s’agir du feu le plus ordinaire, celui qui sert à cuire notre nourriture ;
5) le feu de mouvement ou de friction , celui que je me représente très bien, parce que, enfant, je me suis brulé aux mains en jouant Tarzan avec une liane.
Lequel de ces 5 feux est le feu secret ? (Si ce n’est pas un secret, bien sûr ! )
Et puis il y a aussi ce feu intérieur dont parlent les mages et les guérisseurs : ce feu qui émane des paumes de leurs mains et qu’on ressent très bien à quelques centimètres, et qui soigne .Ça aussi j’ai expérimenté. Finalement, ça fait beaucoup de sortes de feux !
Cette histoire de feux me semble essentielle et pourtant elle laisse froids certains !
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 55
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: Le feu
Bonjour, bon mois, bonne année.
Le réveillon qui s'achève m'inspire aussi le feu d'artifices, et celui des bougies :
Mais c'est une toute autre histoire !
Par contre, en rapport avec notre sujet, on parle aussi du "feu de roue", que j'assimilerais au "feu igné" (n°4) d'arcana, mais peut-être à tort, parce que le "feu de mouvement" (n°5) me semble aussi en rapport.
Je pense que c'est le feu n°1 (naturel, présent au sein de toute chose) qui exprime le mieux ce qu'écrivait Fulcanelli : c'est la combustion au sein de la matière qui est la source, et le feu n'est que la conséquence. Ce serait aussi le germe du feu secret.
Meilleurs voeux pour l'an 9euf... philosophal !
Le réveillon qui s'achève m'inspire aussi le feu d'artifices, et celui des bougies :
Mais c'est une toute autre histoire !
Par contre, en rapport avec notre sujet, on parle aussi du "feu de roue", que j'assimilerais au "feu igné" (n°4) d'arcana, mais peut-être à tort, parce que le "feu de mouvement" (n°5) me semble aussi en rapport.
Je pense que c'est le feu n°1 (naturel, présent au sein de toute chose) qui exprime le mieux ce qu'écrivait Fulcanelli : c'est la combustion au sein de la matière qui est la source, et le feu n'est que la conséquence. Ce serait aussi le germe du feu secret.
Meilleurs voeux pour l'an 9euf... philosophal !
Garfield- Nombre de messages : 176
Age : 43
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: Le feu
Bonjour Garfield. Au sujet du feu de roue, il s’agit de bien autre chose. Voici ce qu’en dit Fulcanelli, dans "Le Mystère des Cathédrales", Chapitre IV :
"Les Demeures philosophales", partie "Dampierre", Chapitre IX, il en dit ceci :
Fulcanelli revient assez souvent sur ces histoires de feux. C’est bien de lire et relire assez souvent ces livres basiques. Parce que dans ses autres ouvrages, on trouve beaucoup de passages relatifs aux feux, comme celui où Fulcanelli montre qu’un des feux est essentiel, qu’il est double. Par exemple, dansAu Moyen Âge, la rose centrale des porches se nommait Rota, la roue. Or, la roue est l’hiéroglyphe alchimique du temps nécessaire à la coction de la matière philosophale et, par suite, de la coction elle-même. Le feu soutenu, constant et égal que l’artiste entretient nuit et jour au cours de cette opération, est appelé, pour cette raison, feu de roue. Cependant, outre la chaleur nécessaire à la liquéfaction de la pierre des philosophes, il faut, en plus, un second agent, dit feu secret ou philosophique. C’est ce dernier feu, excité par la chaleur vulgaire, qui fait tourner la roue et provoque les divers phénomènes que l’artiste observe dans son vaisseau.
"Les Demeures philosophales", partie "Dampierre", Chapitre IX, il en dit ceci :
Ce double feu est le pivot de l’art et, selon l’expression de Philalèthe, « le premier agent qui fait tourner la roue et mouvoir l’essieu » ; aussi le désigne-t-on souvent par l’épithète de feu de roue, parce qu’il paraît développer son action selon un mode circulaire, dont le but est la conversion de l’édifice moléculaire, rotation symbolisée dans la roue de Fortune et dans l’Ouroboros.
Nelly Foulcat- Nombre de messages : 108
Date d'inscription : 03/10/2008
Re: Le feu
Pour Raymond Lulle, il y a 3 sortes de feu : le feu naturel, le feu connaturel et le feu contre nature.
Extrait de « Elucidation du Testament » :
Extrait de « Elucidation du Testament » :
Ô enfants de sagesse, prêtez vos oreilles pour bien entendre et apercevoir notre Feu composé, qui sera de deux choses ; apprenez que le Créateur de toutes choses a créé deux choses propres entre les autres pour ce Feu, à sçavoir le fient de Cheval et la chaux vive, la composition desquels cause notre Feu, duquel la nature est telle : prenez le ventre du Cheval, c’est-à-dire du fumier de Cheval bien digéré une partie, de la chaux vive pure une partie ; ces choses étant composées, pétries ensemble et mises en notre Fourneau, et notre Vaisseau étant placé dans le milieu contenant la matiere de notre Pierre, puis le Fourneau étant bien fermé de toute parts ; vous aurez alors le feu divin sans lumiere et sans charbon, qui est placé dans son Fourneau, et ne peut pas être autrement, ayant tout ce qui lui est nécessaire : mais ce fumier et cette chaux sont philosophiques, et s’entendant de notre matiere, qui a son feu interne et Divin ; car notre feu artificiel est la faible chaleur que produit le feu de lampe.
Abbé+Pierre- Nombre de messages : 80
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: Le feu
Bonjour à tous,
Kamala-Jnana (Roger Caro), dans son Dictionnaire de Philosophie Alchimique (Edition Georges Charlet – 1961), nous conseille de ne pas confondre fourneau et feu. Il précise également qu’il y a 5 feux.
Kamala-Jnana (Roger Caro), dans son Dictionnaire de Philosophie Alchimique (Edition Georges Charlet – 1961), nous conseille de ne pas confondre fourneau et feu. Il précise également qu’il y a 5 feux.
Bien amicalement.Il faut surtout se garder de confondre feu et fourneau. Lorsque les Philosophes parlent de feu, durant le stade préliminaire à la Préparation, ils parlent bien du feu vulgaire, mais sitôt qu'ils parlent de l'OEuvre, le fourneau n'est plus un fourneau ordinaire. Il symbolise leur « feu secret ».
Autrement dit, le feu vulgaire peut servir trois fois : la première, pour reconstituer éventuellement leur minière ; la seconde, pour extraire les calories contenues dans l'acacia, le chêne ou la fougère, et la troisième pour opérer les transmutations finales. A part cela, les cinq feux qu'ils emploient n'ont rien à voir avec le feu commun. Le chercheur retiendra donc que le feu commun sert à reconstituer les corps principaux, et le feu secret à les dissocier, les épurer et les coaguler.
Il y a cinq feux : le feu qui couve dans le soufre des Philosophes, le feu qui couve dans le sel et le feu qui couve dans le mercure ; les trois feux réunis qui en forment un quatrième et le feu énergétique permanent.
Ce 5ème feu est le feu secret énergétique qui conduit tout le Magistère.
Myriam- Nombre de messages : 79
Date d'inscription : 04/04/2008
Re: Le feu
Bonjour à tous. Ce qui me semble important à savoir c’est que le feu possède une haute vertu purificatrice.
Dans "Les Demeures philosophales", partie "Dampierre", Chapitre XI, Fulcanelli dit ceci au sujet du feu :
Dans "Les Demeures philosophales", partie "Dampierre", Chapitre XI, Fulcanelli dit ceci au sujet du feu :
Principe pur par excellence, manifestation physique de la pureté même, il signale ainsi son origine spirituelle et découvre sa filiation divine. Constatation assez singulière, le mot grec pur , qui sert à désigner le feu, présente exactement la prononciation du qualificatif français pur ; aussi, les philosophes hermétiques, en unissant le nominatif au génitif, créèrent-ils le terme pur-pur oV, le feu du feu, ou phonétiquement, le pur du pur, et regardèrent le purpura latin et le pourpre français comme le sceau de la perfection absolue dans la propre couleur de la pierre philosophale.
Nelly Foulcat- Nombre de messages : 108
Date d'inscription : 03/10/2008
Re: Le feu
Ah oui ? Merci Nelly. Est-ce que ça voudrait dire que l'oeuvre au rouge, la pierre rouge, toute cette couleur purpurine qu'on associe au stade final du Grand Oeuvre, ce serait strictement allusif ? Le résultat final n'aurait alors rien de rouge mais serait désigné ainsi uniquement par analogie à la pureté atteinte ?
Ou bien, par une de ces coïncidences dont l'Univers a le secret, le résultat matériellement obtenu serait à la fois pourpre et pur-pur ?
Est-ce alors pour ça que le cinabre est aussi utilisé comme allusion à la Voie ? Dans un certain sens, ce serait logique, puisque ce minerai qui associe en son sein le mercure et le soufre (chimiques) a une teinte rougeâtre et est utilisé industriellement pour produire des colorants vermillons. Allusions à multiples niveaux de lecture, alors !
Ou bien, par une de ces coïncidences dont l'Univers a le secret, le résultat matériellement obtenu serait à la fois pourpre et pur-pur ?
Est-ce alors pour ça que le cinabre est aussi utilisé comme allusion à la Voie ? Dans un certain sens, ce serait logique, puisque ce minerai qui associe en son sein le mercure et le soufre (chimiques) a une teinte rougeâtre et est utilisé industriellement pour produire des colorants vermillons. Allusions à multiples niveaux de lecture, alors !
Garfield- Nombre de messages : 176
Age : 43
Date d'inscription : 20/07/2008
Feu Secret
Sans feu secret, il est impossible de réussir le Grand Oeuvre. Pour faciliter notre compréhension, Fulcanelli nous le décrit assez largement dans "Le Mystère des Cathédrales", "partie Paris" et notamment à travers quelques auteurs anciens :
La calcination ne se fait par aucun feu vulgaire, ne nécessite point le secours du réverbère, mais demande l’aide d’un agent occulte, d’un feu secret, lequel, pour donner un aperçu de sa forme, ressemble plus à une eau qu’à une flamme. Ce feu, ou cette eau ardente, est l’étincelle vitale communiquée par le Créateur à la matière inerte ; c’est l’esprit enclos dans les choses, le rayon igné, impérissable, enfermé au fond de l’obscure substance, informe et frigide. Nous touchons ici au plus haut secret de l’Oeuvre ; et nous serions heureux de trancher ce noeud gordien en faveur des aspirants à notre Science, — nous souvenant, hélas ! que nous fûmes arrêté nous-même par cette difficulté pendant plus de vingt ans, — s’il nous était permis de profaner un mystère dont la révélation dépend du Père des Lumières. A notre grand regret, nous ne pouvons faire plus que signaler l’écueil et conseiller, avec les plus éminents philosophes, la lecture attentive d’Artephius, de Pontanus et du petit ouvrage intitulé : Epistola de Igne Philosophorum. On y trouvera de précieuses indications sur la nature et les caractéristiques de ce feu aqueux ou de cette eau ignée, enseignements que l’on pourra compléter par les deux textes suivants.
L’auteur anonyme des Préceptes du Père Abraham dit : «Il faut tirer cette eau primitive et céleste du corps où elle est, et qui s’exprime par sept lettres selon nous, signifiant la semence première de tous les êtres, et non spécifiée ni déterminée dans la maison d’Ariès pour engendrer son fils. C’est à cette eau que les Philosophes ont donné tant de noms, et c’est le dissolvant universel, la vie et la santé de toute chose. Les Philosophes disent que c’est dans cette eau que le soleil et la lune se baignent, et qu’ils se résolvent eux-mêmes en eau, leur première origine. C’est par cette résolution qu’il est dit qu’ils meurent, mais leurs esprits sont portés sur les eaux de cette mère où ils estoient ensevelis… Quoy qu’on dise, mon fils, qu’il y a d’autres manières de résoudre les corps en leur première matière, tiens-toi à celle que je te déclare, parce que je l’ay connuë par l’expérience et selon que nos Anciens nous l’ont transmis.»
Limojon de Saint-Didier écrit de même : «…Le feu secret des Sages est un feu que l’artiste prépare selon l’Art, ou du moins qu’il peut faire préparer par ceux qui ont une parfaite connoissance de la chimie. Ce feu n’est pas actuellement chaud, mais il est un esprit igné introduit dans un sujet d’une même nature que la Pierre ; et, étant médiocrement excité par le feu extérieur, la calcine, la dissout, la sublime et la résout en eau seiche, ainsi que le dit le Cosmopolite.»
Nelly Foulcat- Nombre de messages : 108
Date d'inscription : 03/10/2008
Re: Le feu
Bonjour à tous,
Le feu est un dégagement simultané de chaleur, de lumière et de flamme produit par la combustion d'un corps.
Pour Henri Coton-Alvart, la chaleur n'est pas un "mode de mouvement" comme on nous l'enseigne dans les écoles mais plutôt une substance. La chaleur est douée de certaines propriétés de la matière, dépourvue de certaines autres. Par contre, elle possède quelques propriétés qu'elle ne partage pas avec la matière sous ses autres états.
La question de la chaleur est étroitement liée à celle de la lumière ; cependant elles sont distinctes l'une de l'autre. Les observateurs physiciens d'autrefois, plus réels, moins théoriciens que leurs successeurs, voyaient dans la chaleur comme dans la lumière une émission. La chaleur et la lumière étaient considérées comme des substances.
Ne dit-on pas que l'alchimie portait le nom d’Agriculture céleste et ses Adeptes celui de Laboureurs ?
Ce passage de l'ouvrage "Les Deux lumières" d'Henri Coton-Alvart me fait penser à l'alchimiste-jardinier qui doit reproduire dans son laboratoire de manière accélérée ce que fait la Nature :
Le feu est un dégagement simultané de chaleur, de lumière et de flamme produit par la combustion d'un corps.
Pour Henri Coton-Alvart, la chaleur n'est pas un "mode de mouvement" comme on nous l'enseigne dans les écoles mais plutôt une substance. La chaleur est douée de certaines propriétés de la matière, dépourvue de certaines autres. Par contre, elle possède quelques propriétés qu'elle ne partage pas avec la matière sous ses autres états.
La question de la chaleur est étroitement liée à celle de la lumière ; cependant elles sont distinctes l'une de l'autre. Les observateurs physiciens d'autrefois, plus réels, moins théoriciens que leurs successeurs, voyaient dans la chaleur comme dans la lumière une émission. La chaleur et la lumière étaient considérées comme des substances.
Ne dit-on pas que l'alchimie portait le nom d’Agriculture céleste et ses Adeptes celui de Laboureurs ?
Ce passage de l'ouvrage "Les Deux lumières" d'Henri Coton-Alvart me fait penser à l'alchimiste-jardinier qui doit reproduire dans son laboratoire de manière accélérée ce que fait la Nature :
La nature travaille avec un instrument double à action alternée : le soleil et la pluie. Selon les alchimistes, le chaud et sec apportés par le soleil alternent avec le froid et humide qui résident dans l'eau. Or, les couches superficielles, de la terre, insolées puis irriguées, subissent les rayonnements courts comme les longs ; tandis que les couches sous-jacentes protégées des rayons courts par les couches superficielles, subissent les rayons longs (infra-rouges). D'où augmentation de la substance-chaleur dans la constitution des corps de la surface et appauvrissement en substance-chaleur dans celle des corps enterrés. La nature a le temps, elle réitère inlassablement son cycle chaud-sec-froid-humide et transmue lentement ses productions.
Ludivine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 04/04/2010
Re: Le feu
bj Mr Cotton A., a raison sur la définition du "feu" et Fulcanelli aussi, bien sûr. Il ne se trouve pas directement dans la matiére, il est pris à l'extérieur, mais sa nature ne lui est pas antinomique... c'est le combat entre le dragon avec ailes et le combat du Dragon aptére ... le fixe et le "volatil" .....
loup- Nombre de messages : 182
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: Le feu
Ce soleil et cette pluie évoquée par Henri Coton-Alvart, cette nécessité de chaleur et d'eau pour la réalisation du grand œuvre m'a fait repenser aux Axiomes Achimiques Rose Croix contenus dans l'ouvrage "La Véritable Alchimie des Rose Croix" de Madathanus, publiés dans le "Legenda des Frères Aînés de la Rose Croix" par Roger Caro.
Je retiens principalement les Axiomes XIX et XX :
Je retiens principalement les Axiomes XIX et XX :
Axiome XIX
Toute la méthode commence et finit par une seule méthode : la CUISSON. Voici le grand arcane : c'est un esprit céleste descendant du soleil, de la lune et des étoiles, et qui est rendu parfait dans l'objet saturnin par une cuisson continuelle, jusqu'à ce qu'il ait atteint l'état de sublimation et la puissance nécessaire pour transformer les métaux vils en or. Cette opération s'accomplit par le feu hermétique. La séparation du subtil d'avec l'épais doit se faire avec soin, en ajoutant continuellement de l'eau ; car plus les matériaux sont terrestres, plus ils doivent être dilués et rendus mobiles. Continue cette méthode jusqu'à ce que l'âme séparée soit réunie au corps.
Axiome XX
L'œuvre entière s'accomplit en employant uniquement de l'eau. C'est la même eau que celle sur laquelle se mouvait l'Esprit de Dieu dans le Principe, lorsque les ténèbres étaient sur la face de l'abîme.
Ludivine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 04/04/2010
Re: Le feu
Je crois qu'il faut absolument essayer de comprendre le contexte qui inspire l'auteur au moment où il écrit, et ne pas s'arrêter aux contradictions apparentes (entre ces deux axiomes p.ex.). La pensée analogique ne fonctionne pas en mode exclusif comme la pensée analytique.
Mais c'est difficile de se mettre dans la peau d'un auteur parfois ancien de plusieurs siècles, qui de plus, essaye de décrire quelque chose d'indicible…
Pour retrouver Laposse dans son compte des feux, personnellement, je préfère souvent celui du soleil, qui fait bronzer les filles l'été terrestre , sauf que malheureusement, le soir, je dois rester à cuire à la lune (avec le même équipement) pendant qu'elles s'amusent…
Mais c'est difficile de se mettre dans la peau d'un auteur parfois ancien de plusieurs siècles, qui de plus, essaye de décrire quelque chose d'indicible…
Pour retrouver Laposse dans son compte des feux, personnellement, je préfère souvent celui du soleil, qui fait bronzer les filles l'été terrestre , sauf que malheureusement, le soir, je dois rester à cuire à la lune (avec le même équipement) pendant qu'elles s'amusent…
Alambic- Nombre de messages : 40
Date d'inscription : 12/04/2011
Re: Le feu
Bonjour à tous,
Un Adepte ne se considère-t-il pas plutôt philosophe qu'alchimiste ? Quand on dit "Philosophe par le feu", de quel feu s'agit-il ?
Je relève ce passage d'Eugène Canseliet dans l'ouvrage "Alchimie – Nouvelles études diverses sur la Discipline alchimique et le Sacré hermétique" :
Un Adepte ne se considère-t-il pas plutôt philosophe qu'alchimiste ? Quand on dit "Philosophe par le feu", de quel feu s'agit-il ?
Je relève ce passage d'Eugène Canseliet dans l'ouvrage "Alchimie – Nouvelles études diverses sur la Discipline alchimique et le Sacré hermétique" :
Le philosophe, qui opère par le feu, ne doit pas ignorer que l'onde est cette eau sèche qui coule et ne mouille pas les mains – quae fluit et non madefacit – et qui est celle de la mer immense et supérieure. Elle est au reste devenue, en même temps que le plus terrible danger qui menace le monde, le jeu des grands enfants que sont toujours les peuples lorsqu'ils sont mal dirigés.
L'alchimiste n'oublie pas que le fluide inestimable est celui de la vie et qu'il en est également le principe même. L'alchimiste dirige tous ses efforts vers la captation de l'esprit universel, dont il fera, dans sa création microcosmique, la source de vie et le facteur de perfection.
Ludivine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 04/04/2010
Re: Le feu
Adepte… Philosophe… Alchimiste… ces termes ont des sens parfois différents, et sont parfois interchangeables non ?
tous les alchimistes doivent être plus ou moins philosophes, les adeptes restent philosophes et alchimistes… les mots…
l'important, c'est bien d'avoir le feu
tous les alchimistes doivent être plus ou moins philosophes, les adeptes restent philosophes et alchimistes… les mots…
l'important, c'est bien d'avoir le feu
Alambic- Nombre de messages : 40
Date d'inscription : 12/04/2011
Re: Le feu
Entièrement d'accord avec toi Alambic !Alambic a écrit:l'important, c'est bien d'avoir le feu
L'important, aussi, c'est d'avoir du coeur, et comprendre le langage du coeur qui vient du plus profond de nous-même !
Ludivine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 04/04/2010
Re: Le feu
Alambic a écrit:l'important, c'est bien d'avoir le feu
. . . . . . . . S'il vous plait, auriez-vous du feu ? . . . . |
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 55
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: Le feu
Bonjour à tous,
Pour Henri Coton-Alvart, l'élément feu engendre dans la matière l'état igné. Cet état igné est décrit sommairement dans l'ouvrage "Ces Hommes qui ont fait l'Alchimie du XXe siècle" – Geneviève Dubois éditions (1999), chapitre : L'Alchimie selon Henri Coton-Alvart :
Pour Henri Coton-Alvart, l'élément feu engendre dans la matière l'état igné. Cet état igné est décrit sommairement dans l'ouvrage "Ces Hommes qui ont fait l'Alchimie du XXe siècle" – Geneviève Dubois éditions (1999), chapitre : L'Alchimie selon Henri Coton-Alvart :
Pour comprendre l'état igné, il faut considérer que la matière peut atteindre un état de raréfaction, de division tel que nous serons en présence de particules matérielles encore dans leur essence mais si petites que cette matière n'obéira plus à toutes les conditions qui régissent l'état matériel. Ce Feu est donc la cause réelle du mouvement, de la vie.
Ludivine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 04/04/2010
Re: Le feu
Bonjour,
“... comment s’opère ce changement incessant des choses ? Ce flux et ce reflux de la totalité du cosmos est produit par un principe immanent : le FEU dont dépend l’ordre du monde éternel et immuable.
L’Univers est un; il naît du feu et s’embrase de nouveau selon des cycles réguliers, en alternant éternellement selon la loi du destin.
Ce sont les transformations du feu qui produisent tout ce qui existe. Il y a selon Héraclite, deux chemins : un « chemin vers en bas » par lequel le feu se transforme en eau, puis en terre et le « chemin vers le haut », par lequel la terre et l’eau se transforment en feu. (note alverdienne : les figures géomantiques : VIA et POPULUS)
« Le feu vit la mort de la terre et l’air vit la mort du feu; l’eau vit la mort de la terre et la terre celle de l’eau ».
Par son incessante agitation le feu manifeste le devenir auquel nulle chose n’échappe; rien n’est stable, tout se meut sans cesse, ainsi en est-il de la vie : elle n’est jamais la même, mais cependant similaire du fait de la continuité.”
LA PENSÉE D’HERACLITE par Charles BURNIAUX. 03/03/2011, (Revue Être Libre. No 304-305. Juillet-Décembre 1985)
http://www.revue3emillenaire.com/blog/?p=6655#ftnref4
“Tu dois aussi savoir qu'il existe quatre éléments, deux mâles et deux femelles, le cinquième étant leur vie. Il faut savoir les composer selon la loi éternelle du désir du mâle et de la femelle. Il existe cinq propriétés du désir, dont voici les noms: impudicité, conception, grossesse, naissance, et allaitement; il faut composer la nature selon ces dispositions: froid et humide, chaud et sec, afin de transformer le soufre et en tirer un élixir parfait. Je t'expliquerai ensuite laquelle des quatre puissances distinctes est de nature mâle ou de nature femelle. Sache aussi que la terre résiduelle noire est froide et sèche, qu'elle est mélancolique et semble être de nature femelle ; celle-ci est aussi eau, froide, humide et flegmatique. Quant aux deux natures mâles: ce sont l'air, que nous appelons l'huile, chaud, humide, et sanguin, ainsi que le feu, que nous appelons soufre, chaud, sec, et de nature colérique. La quintessence elle-même n'est ni froide et sèche, ni froide et humide, ni chaude et humide, ni chaude et sèche, car elle est la vie qui donne la vie à toute chose.” (j’ai oublié la référence !)
“Il faut bien remarquer qu'il y a quatre Éléments, deux desquels sont graves ou pesants, et deux autres légers, deux secs et deux humides, toutefois l'un extrêmement sec et l'autre extrêmement humide, et en outre sont masculins et féminins. Or chacun d'eux est très prompt à produire choses semblables à soi en sa sphère : car ainsi l'a voulu le Très- Haut. Ces quatre ne reposent jamais; ils agissent continuellement l'un en l'autre, et chacun pousse de soi ce qu'il a de plus subtil : tous ont leur rendez-vous général au centre, et dans le centre est l'Archée serviteur de la Nature, qui, venant à mêler ces spermes là les jettent dehors.” (Cosmopolite : Nouvelle Lumière Chymique)
Les 4 éléments s’ffrontent deux à deux selon leur nature, c’est pourquoi on peut réduire ce combat à celui du Feu (feu + air) et de l’Eau (eau + terre). On peut aussi se représenter un axe sur lequel s’étagent de haut en bas : le Feu, puis l’Air, l’Eau et enfin la Terre.
Les propriétés du Feu sur celles de l’Air produisent le Soufre, celles de l’Air sur l’Eau le Mercure, enfin celles de l’Eau sur la Terre donnent le Sel. La Terre “en-bas” reçoit toutes les influences des autres éléments, c’est elle la Coupe de réceptivité, le Vase de Nature.
Nous pouvons donc considérer quatre feux selon le pouvoir dynamique de celui-ci dans les sphères des 3 autres éléments... ou dans les 3 principes, enfin il y a la quinte-essence de ce Feu. Il n’y a évidemment qu’UN feu dont les modalités sont multiples, c’est précisément SELON LE CONTEXTE un “feu qui ne brûle pas les mains” ou “une eau qui ne mouille pas les mains”.
http://3.bp.blogspot.com/_Nm_B7FlvPpE/TGBuJohiCZI/AAAAAAAADjI/b0_bMI5BhnM/s1600/Atalanta+Fugiens+Embl%C3%A8me+17.jpeg
Cattiaux parle de “la barrière de feu liquide”. C’est notre avidité pour les “choses” d’un “extérieur” illusoire qui nous empêche de voir ce Feu de la Nature à l’oeuvre. Tout l’uni-vers est un incendie ; Jésus/Ieschoua (racine esch : le Feu) a dit : “Je suis venu allumer un feu sur la Terre”, (Luc 12,49).
Cordialement,
C...a
“... comment s’opère ce changement incessant des choses ? Ce flux et ce reflux de la totalité du cosmos est produit par un principe immanent : le FEU dont dépend l’ordre du monde éternel et immuable.
L’Univers est un; il naît du feu et s’embrase de nouveau selon des cycles réguliers, en alternant éternellement selon la loi du destin.
Ce sont les transformations du feu qui produisent tout ce qui existe. Il y a selon Héraclite, deux chemins : un « chemin vers en bas » par lequel le feu se transforme en eau, puis en terre et le « chemin vers le haut », par lequel la terre et l’eau se transforment en feu. (note alverdienne : les figures géomantiques : VIA et POPULUS)
« Le feu vit la mort de la terre et l’air vit la mort du feu; l’eau vit la mort de la terre et la terre celle de l’eau ».
Par son incessante agitation le feu manifeste le devenir auquel nulle chose n’échappe; rien n’est stable, tout se meut sans cesse, ainsi en est-il de la vie : elle n’est jamais la même, mais cependant similaire du fait de la continuité.”
LA PENSÉE D’HERACLITE par Charles BURNIAUX. 03/03/2011, (Revue Être Libre. No 304-305. Juillet-Décembre 1985)
http://www.revue3emillenaire.com/blog/?p=6655#ftnref4
“Tu dois aussi savoir qu'il existe quatre éléments, deux mâles et deux femelles, le cinquième étant leur vie. Il faut savoir les composer selon la loi éternelle du désir du mâle et de la femelle. Il existe cinq propriétés du désir, dont voici les noms: impudicité, conception, grossesse, naissance, et allaitement; il faut composer la nature selon ces dispositions: froid et humide, chaud et sec, afin de transformer le soufre et en tirer un élixir parfait. Je t'expliquerai ensuite laquelle des quatre puissances distinctes est de nature mâle ou de nature femelle. Sache aussi que la terre résiduelle noire est froide et sèche, qu'elle est mélancolique et semble être de nature femelle ; celle-ci est aussi eau, froide, humide et flegmatique. Quant aux deux natures mâles: ce sont l'air, que nous appelons l'huile, chaud, humide, et sanguin, ainsi que le feu, que nous appelons soufre, chaud, sec, et de nature colérique. La quintessence elle-même n'est ni froide et sèche, ni froide et humide, ni chaude et humide, ni chaude et sèche, car elle est la vie qui donne la vie à toute chose.” (j’ai oublié la référence !)
“Il faut bien remarquer qu'il y a quatre Éléments, deux desquels sont graves ou pesants, et deux autres légers, deux secs et deux humides, toutefois l'un extrêmement sec et l'autre extrêmement humide, et en outre sont masculins et féminins. Or chacun d'eux est très prompt à produire choses semblables à soi en sa sphère : car ainsi l'a voulu le Très- Haut. Ces quatre ne reposent jamais; ils agissent continuellement l'un en l'autre, et chacun pousse de soi ce qu'il a de plus subtil : tous ont leur rendez-vous général au centre, et dans le centre est l'Archée serviteur de la Nature, qui, venant à mêler ces spermes là les jettent dehors.” (Cosmopolite : Nouvelle Lumière Chymique)
Les 4 éléments s’ffrontent deux à deux selon leur nature, c’est pourquoi on peut réduire ce combat à celui du Feu (feu + air) et de l’Eau (eau + terre). On peut aussi se représenter un axe sur lequel s’étagent de haut en bas : le Feu, puis l’Air, l’Eau et enfin la Terre.
Les propriétés du Feu sur celles de l’Air produisent le Soufre, celles de l’Air sur l’Eau le Mercure, enfin celles de l’Eau sur la Terre donnent le Sel. La Terre “en-bas” reçoit toutes les influences des autres éléments, c’est elle la Coupe de réceptivité, le Vase de Nature.
Nous pouvons donc considérer quatre feux selon le pouvoir dynamique de celui-ci dans les sphères des 3 autres éléments... ou dans les 3 principes, enfin il y a la quinte-essence de ce Feu. Il n’y a évidemment qu’UN feu dont les modalités sont multiples, c’est précisément SELON LE CONTEXTE un “feu qui ne brûle pas les mains” ou “une eau qui ne mouille pas les mains”.
http://3.bp.blogspot.com/_Nm_B7FlvPpE/TGBuJohiCZI/AAAAAAAADjI/b0_bMI5BhnM/s1600/Atalanta+Fugiens+Embl%C3%A8me+17.jpeg
Cattiaux parle de “la barrière de feu liquide”. C’est notre avidité pour les “choses” d’un “extérieur” illusoire qui nous empêche de voir ce Feu de la Nature à l’oeuvre. Tout l’uni-vers est un incendie ; Jésus/Ieschoua (racine esch : le Feu) a dit : “Je suis venu allumer un feu sur la Terre”, (Luc 12,49).
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Le feu
Bonjour et merci.
Une petite remarque sur la "barrière de feu liquide" : on peut la rapprocher du H (évoqué pour l'élément Feu dans le tétragramme cattésien) et du HET hébreu (symbole de "barrière, clôture")... Au passage il y a une croix dans le graphisme du nombre 8.
"Le nom de cette lettre חית hêt porte le י yôd en son coeur. Les deux lettres ח et ת qui entourent י le composent le mot חת hat la "terreur, peur, épouvante" (Souzenelle)
est tiré du « Petit Livre Sur L’art » - 16ème Siècle - par Caspar Hartung Vom HoffTu dois aussi savoir qu'il existe quatre éléments, deux mâles et deux femelles, le cinquième étant leur vie. Il faut savoir les composer selon la loi éternelle du désir du mâle et de la femelle. Il existe cinq propriétés du désir, dont voici les noms: impudicité, conception, grossesse, naissance, et allaitement; il faut composer la nature selon ces dispositions: froid et humide, chaud et sec, afin de transformer le soufre et en tirer un élixir parfait. Je t'expliquerai ensuite laquelle des quatre puissances distinctes est de nature mâle ou de nature femelle. Sache aussi que la terre résiduelle noire est froide et sèche, qu'elle est mélancolique et semble être de nature femelle ; celle-ci est aussi eau, froide, humide et flegmatique. Quant aux deux natures mâles: ce sont l'air, que nous appelons l'huile, chaud, humide, et sanguin, ainsi que le feu, que nous appelons soufre, chaud, sec, et de nature colérique. La quintessence elle-même n'est ni froide et sèche, ni froide et humide, ni chaude et humide, ni chaude et sèche, car elle est la vie qui donne la vie à toute chose.
Une petite remarque sur la "barrière de feu liquide" : on peut la rapprocher du H (évoqué pour l'élément Feu dans le tétragramme cattésien) et du HET hébreu (symbole de "barrière, clôture")... Au passage il y a une croix dans le graphisme du nombre 8.
"Le nom de cette lettre חית hêt porte le י yôd en son coeur. Les deux lettres ח et ת qui entourent י le composent le mot חת hat la "terreur, peur, épouvante" (Souzenelle)
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Le feu
Bonjour,
Excellent Logos ! J’en vois qui suivent
Le verset du Message Retrouvé :
“Celui qui franchira la barrière du feu liquide, atteindra la vraie connaissance de l'amour.”
Je n’ai pas saisi à quoi tu fais allusion :
“... Au passage il y a une croix dans le graphisme du nombre 8."
Cordialement,
Charly
Excellent Logos ! J’en vois qui suivent
Le verset du Message Retrouvé :
“Celui qui franchira la barrière du feu liquide, atteindra la vraie connaissance de l'amour.”
Bien vu !Une petite remarque sur la "barrière de feu liquide" : on peut la rapprocher du H (évoqué pour l'élément Feu dans le tétragramme cattésien) et du HET hébreu (symbole de "barrière, clôture")
Je n’ai pas saisi à quoi tu fais allusion :
“... Au passage il y a une croix dans le graphisme du nombre 8."
Cordialement,
Charly
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Le feu
Quand on dessine un 8 le trait se croise lui-même au milieu, et si le chiffre n'est pas trop arrondi (sur internet ils le sont trop) ça forme une croix.Je n’ai pas saisi à quoi tu fais allusion :
“... Au passage il y a une croix dans le graphisme du nombre 8.
Ça me rappelle aussi le vase de Lulle (Elucidation du testament) :
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Le feu
“... Au passage il y a une croix dans le graphisme du nombre 8."
Exact : c'est la croisée des chemins, qui, si on change de perspective, peut conduire à l'infini.
∞
Calcédoine- Admin
- Nombre de messages : 325
Date d'inscription : 02/04/2008
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