Le taoïsme, voie initiatique
+3
Aube-Aurore
i maestri cantori
Henri Schersch
7 participants
A la croisée des chemins :: Les sujets du blogforum :: Spiritualités :: Initiation / Voies initiatiques
Page 1 sur 1
Le taoïsme, voie initiatique
Le taoïsme (chinois: 道教, pinyin: dàojiào, « enseignement de la voie ») est à la fois une philosophie et une religion chinoise. Plongeant ses racines dans la culture ancienne, ce courant se fonde sur des textes, dont le Tao Tö King de Lao Tseu, et s’exprime par des pratiques, qui influencèrent tout l’Extrême-Orient. Il apporte entre autres :
- une mystique quiétiste, reprise par le bouddhisme Chan (ancêtre du zen japonais) ;
- une éthique libertaire qui inspira notamment la littérature ;
- un sens des équilibres yin yang poursuivi par la médecine chinoise et le développement personnel ;
- un naturalisme visible dans la calligraphie et l’art.
Le terme « taoïsme » recouvre des textes, des auteurs, des croyances et pratiques, et même des phénomènes historiques qui ont pu se réclamer les uns des autres, répartis sur 2 500 ans d’histoire ; il est difficile d’en offrir un portrait unifié de l’extérieur.
( Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tao%C3%AFsme )
Deux termes en chinois correspondent au mot taoïsme en français : "daojia" et "daojiao", littéralement "famille de la Voie" et "enseignement de la Voie". Le premier désigne le taoïsme philosophique associé aux livres de Lao-tseu et de Tchouang-tseu, dont l'essentiel remonte au IVème siècle avant notre ère. Le second se réfère au taoïsme religieux qui débute comme mouvement sectaire au IIème siècle. Ce mouvement, souvent appelé "Voie des Maîtres célestes" préconisait la récitation du seul texte de Lao-tseu.
Les nombreuses pratiques, tant psychiques que corporelles, visent toutes à parvenir à l'Unité. Le sage qui a réussi à se fondre dans le Tao devient un immortel (hsien) et rejoint la cohorte des dieux.
L'adepte taoïste doit cultiver la vertu, le te, synonyme de modestie, d'humilité, de tolérance et d'altruisme. Elle se manifeste par la poursuite du wou wei, art du non-agir, qui doit être compris comme le choix de "ne pas intervenir dans le cours naturel des choses". Le croyant doit vider son esprit de toute notion et de toute passion, se libérer de tout lien terrestre pour se retourner à l'authenticité naturelle. "L'alchimie intérieure" (nei tan) est l'outil principal du développement spirituel du pratiquant. Forme de méditation, elle lui permet de se purifier intérieurement pour atteindre l'envol mystique. Elle utilise des techniques de rétention du souffle (qi ou tchi) afin de transformer l'organisme en un corps immortel.
Les pratiques dites "de Longue Vie" sont censées donner l'énergie nécessaire pour parvenir à l'immortalité physique. Elles sont d'ordres différents :
- Esotérisme (alchimie (wai tan) qui consiste à boire un élixir à base de cinabre ou de jade dans des coupes en or);
- Alimentation (consommation d'aliments et d'herbes médicinales contenant des "énergies" pour nourrir les organes habités par des dieux mais aussi par des démons, les "Trois Vers");
- Gymnastique (Qi Gong ou Kong Fu, Tai Chi Tchuan, Hsing Yi Tchuan, Pa Koua Tchang);
- Sexualité (effectuer l'acte sexuel sans éjaculation pour éviter la dispersion de l'énergie vitale);
- Médecine (massothérapie, héliothérapie, acupuncture).
Les textes fondamentaux :
Le Dao De Jing (Tao-tö King):
Le "Livre de la Voie et de la Vertu" attribué à Lao-tseu enseigne la conduite à tenir pour vivre en harmonie avec le Tao. Le livre comprend quatre-vingt-un courts versets ou chapitres sous forme d'aphorismes et d'images poétiques. Les premiers chapitres donnent la définition du Tao et les derniers celle du "te" (la vertu du Tao). Les taoïstes doivent le connaître par coeur.
Le Tchouang-tseu:
Son nom lui provient de son auteur présumé, Tchouang-tseu, qui vécut au IVème s. av. J.-C. S'y trouve exposé le principe de la transformation des êtres. Il se présente sous forme de paraboles et d'allégories.
Le Lie-tseu:
Le "Vrai classique du Vide parfait", attribué à Lie-tseu, présente des compilations sur le vide et la cosmologie.
Le Tao-tsang:
Le canon taoïste est un immense recueil de textes sur les connaissances et les pratiques taoïstes, assemblés à partir de 745 apr. J.-C. Il aborde le sujet des sacrifices, des temples, de l'exorcisme, de la divination, de la géomancie et des pratiques de la Longue Vie. Il est divisé en sept sections : trois principales, les "grottes" (tong), et quatre complémentaires (fou). Chacun des tong s'est constitué autour d'un texte ou d'un groupe de textes révélés. Le Dao De Jing (Tao-tö King) et le Taiping Tsing ("Livre de la Grande Paix", Ier ou IIème siècle, texte sacré des Maïtres célestes) sont ainsi à l'origine d'un fou.
( Sources : http://www.chenmen.fr/philosophie_chinoise/taoisme.htm )
- une mystique quiétiste, reprise par le bouddhisme Chan (ancêtre du zen japonais) ;
- une éthique libertaire qui inspira notamment la littérature ;
- un sens des équilibres yin yang poursuivi par la médecine chinoise et le développement personnel ;
- un naturalisme visible dans la calligraphie et l’art.
Le terme « taoïsme » recouvre des textes, des auteurs, des croyances et pratiques, et même des phénomènes historiques qui ont pu se réclamer les uns des autres, répartis sur 2 500 ans d’histoire ; il est difficile d’en offrir un portrait unifié de l’extérieur.
( Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tao%C3%AFsme )
Deux termes en chinois correspondent au mot taoïsme en français : "daojia" et "daojiao", littéralement "famille de la Voie" et "enseignement de la Voie". Le premier désigne le taoïsme philosophique associé aux livres de Lao-tseu et de Tchouang-tseu, dont l'essentiel remonte au IVème siècle avant notre ère. Le second se réfère au taoïsme religieux qui débute comme mouvement sectaire au IIème siècle. Ce mouvement, souvent appelé "Voie des Maîtres célestes" préconisait la récitation du seul texte de Lao-tseu.
Les nombreuses pratiques, tant psychiques que corporelles, visent toutes à parvenir à l'Unité. Le sage qui a réussi à se fondre dans le Tao devient un immortel (hsien) et rejoint la cohorte des dieux.
L'adepte taoïste doit cultiver la vertu, le te, synonyme de modestie, d'humilité, de tolérance et d'altruisme. Elle se manifeste par la poursuite du wou wei, art du non-agir, qui doit être compris comme le choix de "ne pas intervenir dans le cours naturel des choses". Le croyant doit vider son esprit de toute notion et de toute passion, se libérer de tout lien terrestre pour se retourner à l'authenticité naturelle. "L'alchimie intérieure" (nei tan) est l'outil principal du développement spirituel du pratiquant. Forme de méditation, elle lui permet de se purifier intérieurement pour atteindre l'envol mystique. Elle utilise des techniques de rétention du souffle (qi ou tchi) afin de transformer l'organisme en un corps immortel.
Les pratiques dites "de Longue Vie" sont censées donner l'énergie nécessaire pour parvenir à l'immortalité physique. Elles sont d'ordres différents :
- Esotérisme (alchimie (wai tan) qui consiste à boire un élixir à base de cinabre ou de jade dans des coupes en or);
- Alimentation (consommation d'aliments et d'herbes médicinales contenant des "énergies" pour nourrir les organes habités par des dieux mais aussi par des démons, les "Trois Vers");
- Gymnastique (Qi Gong ou Kong Fu, Tai Chi Tchuan, Hsing Yi Tchuan, Pa Koua Tchang);
- Sexualité (effectuer l'acte sexuel sans éjaculation pour éviter la dispersion de l'énergie vitale);
- Médecine (massothérapie, héliothérapie, acupuncture).
Les textes fondamentaux :
Le Dao De Jing (Tao-tö King):
Le "Livre de la Voie et de la Vertu" attribué à Lao-tseu enseigne la conduite à tenir pour vivre en harmonie avec le Tao. Le livre comprend quatre-vingt-un courts versets ou chapitres sous forme d'aphorismes et d'images poétiques. Les premiers chapitres donnent la définition du Tao et les derniers celle du "te" (la vertu du Tao). Les taoïstes doivent le connaître par coeur.
Le Tchouang-tseu:
Son nom lui provient de son auteur présumé, Tchouang-tseu, qui vécut au IVème s. av. J.-C. S'y trouve exposé le principe de la transformation des êtres. Il se présente sous forme de paraboles et d'allégories.
Le Lie-tseu:
Le "Vrai classique du Vide parfait", attribué à Lie-tseu, présente des compilations sur le vide et la cosmologie.
Le Tao-tsang:
Le canon taoïste est un immense recueil de textes sur les connaissances et les pratiques taoïstes, assemblés à partir de 745 apr. J.-C. Il aborde le sujet des sacrifices, des temples, de l'exorcisme, de la divination, de la géomancie et des pratiques de la Longue Vie. Il est divisé en sept sections : trois principales, les "grottes" (tong), et quatre complémentaires (fou). Chacun des tong s'est constitué autour d'un texte ou d'un groupe de textes révélés. Le Dao De Jing (Tao-tö King) et le Taiping Tsing ("Livre de la Grande Paix", Ier ou IIème siècle, texte sacré des Maïtres célestes) sont ainsi à l'origine d'un fou.
( Sources : http://www.chenmen.fr/philosophie_chinoise/taoisme.htm )
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: Le taoïsme, voie initiatique
J'espère ne gêner personne en donnant ces liens. Il s'agit d'extraits de la série télévisée "Kung fu".
Peut être ces extraits expriment-ils quelque chose de la voie du Tao?
Avec les excuses de petit scarabée.
Peut être ces extraits expriment-ils quelque chose de la voie du Tao?
Avec les excuses de petit scarabée.
i maestri cantori- Nombre de messages : 94
Date d'inscription : 23/02/2012
Re: Le taoïsme, voie initiatique
Bonjour i maestri cantori. Excellente idée d'avoir pensé à cette série télévisée 'Kung Fu". Je possède les saisons 1 et 2. Il existe une saison 3 mais non disponible en français.
Le héros, soucieux du respect de la vie, refuse d'utiliser toute forme de violence. Son entraînement physique a transformé son corps en une véritable arme vivante grâce à la maîtrise des arts martiaux. Il cherche toujours à guider les personnes qu'il croise quand celles-ci pensent ou agissent différemment de lui sans jamais les contraindre ou les punir.
Le héros, soucieux du respect de la vie, refuse d'utiliser toute forme de violence. Son entraînement physique a transformé son corps en une véritable arme vivante grâce à la maîtrise des arts martiaux. Il cherche toujours à guider les personnes qu'il croise quand celles-ci pensent ou agissent différemment de lui sans jamais les contraindre ou les punir.
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Le Tao
Le Tao qu'on tente de saisir n'est pas le Tao lui-même;
le nom qu'on veut lui donner n'est pas le nom adéquat.
Sans nom, il représente l'origine de l'univers;
avec un nom, il constitue la Mère de tous les êtres.
Par le non-être, saisissons son secret;
par l'être, abordons son accès.
Le regardant, on ne le voit pas, on le nomme l'invisible.
L'écoutant, on ne l'entend pas, on le nomme l'inaudible.
Le touchant, on ne le sent pas, on le nomme l'impalpable.
Le Tao est quelque chose de fuyant et d'insaisissable.
Fuyant et insaisissable, il présente cependant quelque image,
insaisissable et fuyant, il est cependant quelque chose.
Le Tao lui-même n'agit pas,
et pourtant tout se fait par lui.
Perpétuel, il ne peut être nommé,
ainsi il appartient au royaume des sans-choses.
Il est la forme sans forme et l'image sans image.
Il est fuyant et insaisissable.
(Lao Tseu)
le nom qu'on veut lui donner n'est pas le nom adéquat.
Sans nom, il représente l'origine de l'univers;
avec un nom, il constitue la Mère de tous les êtres.
Par le non-être, saisissons son secret;
par l'être, abordons son accès.
Le regardant, on ne le voit pas, on le nomme l'invisible.
L'écoutant, on ne l'entend pas, on le nomme l'inaudible.
Le touchant, on ne le sent pas, on le nomme l'impalpable.
Le Tao est quelque chose de fuyant et d'insaisissable.
Fuyant et insaisissable, il présente cependant quelque image,
insaisissable et fuyant, il est cependant quelque chose.
Le Tao lui-même n'agit pas,
et pourtant tout se fait par lui.
Perpétuel, il ne peut être nommé,
ainsi il appartient au royaume des sans-choses.
Il est la forme sans forme et l'image sans image.
Il est fuyant et insaisissable.
(Lao Tseu)
Aube-Aurore- Nombre de messages : 238
Age : 44
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: Le taoïsme, voie initiatique
Au sujet du Taoïsme, on parle évidemment presque toujours de la base philosophique de Lao Tseu, de Tchouang-Tseu, de Li-tseu et d'autres maîtres, mais il est bon aussi de parler des implications pratiques de ces enseignements.
Je pense donc qu'il est indispensable de compléter le présent topic en rappelant qu'il existe bien entendu une alchimie interne taoïste très ancienne, et très antérieure à la partie religieuse et rituelle du taoïsme qui, elle, est arrivée plus "récemment" (11ème siècle, c'est "moderne" pour la Chine ).
L'alchimie interne a été préférée à l'alchimie extérieure et opératoire, et développée il y a très longtemps, suite à de nombreux accidents mortels dus à la manipulation de produits minéraux et chimiques (n'oublions pas que les chinois ont inventé la poudre avec l'alchimie externe, entre autres choses). L'alchimie taoïste chinoise serait la plus ancienne du monde, antérieure à celles des arabes, occidentaux, persans, etc, et a donné lieu aux règles d'hygiène alimentaire chinoises et aux règles morales de la partie religieuse ultérieure, à l'acupuncture et à différents aspects de la médecine traditionnelle chinoise qui tient compte notamment de l'énergétique spirituelle du corps humain.
Il convient de noter ici que souvent on parle d'atteindre "l'immortalité" dans le taoïsme, en pensant naïvement au corps physique. Bien entendu, il n'en est rien, les pratiques taoïstes prolongent naturellement la vie et la bonne santé, comme le yoga, mais le but est d'atteindre à l'immortalité de l'âme, c'est à dire à la fusion avec le Tao, Dieu, ce qui correspond à l'éveil.
Cette alchimie interne taoïste se décompose en 2 parties :
- pratique intérieure méditative immobile et exercices de visualisation de circulation du Qi (énergie vitale) suivant les préceptes des traités d'alchimie taoïste très anciens. (A cet égard, il faut faire attention en se basant sur des traités "bricolés" très très récemment – c'est à dire depuis 2 ou 3 siècles – car il peut y avoir des erreurs d'interprétation du fait que les écrivains chinois, en voulant utiliser des mots de la science occidentale, en lieu et place des images hermétiques traditionnelles chinoises, ont prêté le flanc à une éventuelle mauvaise compréhension du lecteur. Ceci dit, ce souci est évité en lisant plusieurs ouvrages, et aussi en prenant des cours de Qi gong ou de Tai Chi Chuan, car les traducteurs occidentaux de ces traités, tels Catherine Despeux, Isabelle Robinet, Mantak chia, Dr Stephen Chang, John Blofeld, etc., sont des connaisseurs et ont souvent bien précisé les choses).
- pratique corporelle de Qi Gong (mouvements lents et spirituellement harmonieux du corps permettant l'accumulation de Qi), et de Taï Chi Chuan, (mouvements lents ou plus rapides, où un "adversaire" est seulement visualisé et imaginé. Là, c'est un art martial qui a le même but que le Qi Gong). On choisit le Qi Gong ou le Taï Chi Chuan suivant son tempérament.
Ces 2 pratiques, de méditation immobile d'une part, et de mouvements corporels d'autre part, coexistent et sont complémentaires pour les raisons suivantes :
- la pratique du Qi Gong ou du Taï Chi accumule l'énergie vitale, le Qi, sous une forme neutre, pour une bonne santé et une bonne vitalité générales ;
- la méditation taoïste immobile et les visualisations permettent de contrôler ces énergies, et de les diriger dans le corps suivant les différents méridiens et centres énergétiques, de façon à harmoniser une bonne santé de tous les organes, mais aussi de façon à transformer et sublimer les énergies vitale et sexuelle en énergie spirituelle, ce qui nettoiera les conditionnements de l'esprit, apurera l'âme, donnera la maîtrise des instincts et apportera l'éveil non-duel au Tao. C'est grâce à cette transformation, élévation et sublimation des énergies de base qu'on peut parler d'alchimie interne.
En somme, c'est comme pour le yoga : il y a les postures et mouvements, et la méditation immobile pour sublimer le tout.
Bien entendu, tout cela rentre dans le cadre d'une philosophie non-dualiste, mais qui implique quand même des "règles", non pour de la morale gratuite, mais parce que lorsqu'on prétend s'harmoniser avec le Tout (le Tao), et bien sûr il faut être harmonieux avec le Tout, suivant la règle suprême de toutes les spiritualités, même non-duelles : "fais à autrui ce que tu aimerais qu'on te fasse, et ne lui fais pas ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse". C'est une très importante règle d'harmonisation logique, inévitable, sous peine de freiner considérablement son propre chemin. Donc, par exemple, si on n'aimait pas que l'on nous laisse mourir de faim, eh bien il faut aider autrui, pas forcément en tant que chemin exclusif de charité en lui-même à l'exclusion d'autre chose, mais en tant que mode de vie factuel et normal, systématique si on en a l'occasion ; de même, si on n'est pas totalement détaché du corps physique et si on n'est pas dans un état divin au-delà de toutes règles, eh bien on ne doit pas tuer autrui (c'est l'identification au corps physique qui crée le karma, et de plus, l'autre qu'on tue est aussi le Tao, donc nous) ; etc. etc. etc., tout cela pour faire 1 avec autrui et avec le monde en pratique, et non pas seulement avec des mots et de la théorie. Ce n'est ainsi pas de la morale, c'est de l'harmonisation réelle, c'est de la logique pure et élémentaire, et ça relève des Grandes Mathématique et Géométrie sacrées.
C'est donc aussi à cause de ça, et non pas seulement à cause de l'arrivée du Bouddhisme, que sont apparues dans le Taoïsme, les notions de respect sexuel d'autrui (malgré une certaine liberté), de végétarisme, de compassion, d'harmonisation avec le monde et la nature, etc. (d'ailleurs, ces notions existent aussi dans le yoga hindou, de par la nature même de ce qu'est la spiritualité : l'Harmonie universelle).
Quant à la recommandation taoïste de ne pas boire d'alcool, elle intervient pour les mêmes raisons que dans le yoga : l'alcool est mauvais pour les canaux subtils où circulent l'énergie vitale, le Qi, et il détruit certains canaux très subtils situés dans le cerveau, qui servent à la découverte de grands états et plans spirituels très élevés. En somme, l'alcool endort la perception des niveaux spirituels élevés, si on les a atteints...
Bien entendu, ces règles sont modulables et relatives, et même supprimables, suivant l'état spirituel et suivant la désidentification au corps physique que l'on a effectivement et réellement atteint (donc elles ne sont pas supprimables rien qu'avec le mental, parce qu'on n'a pas envie, etc... la pensée fugitive et illusoire n'est rien, il faut voir où on en est en pratique, dans la conscience pratique que l'on a de soi et du monde, au moment où on fait un choix).
Je pense donc qu'il est indispensable de compléter le présent topic en rappelant qu'il existe bien entendu une alchimie interne taoïste très ancienne, et très antérieure à la partie religieuse et rituelle du taoïsme qui, elle, est arrivée plus "récemment" (11ème siècle, c'est "moderne" pour la Chine ).
L'alchimie interne a été préférée à l'alchimie extérieure et opératoire, et développée il y a très longtemps, suite à de nombreux accidents mortels dus à la manipulation de produits minéraux et chimiques (n'oublions pas que les chinois ont inventé la poudre avec l'alchimie externe, entre autres choses). L'alchimie taoïste chinoise serait la plus ancienne du monde, antérieure à celles des arabes, occidentaux, persans, etc, et a donné lieu aux règles d'hygiène alimentaire chinoises et aux règles morales de la partie religieuse ultérieure, à l'acupuncture et à différents aspects de la médecine traditionnelle chinoise qui tient compte notamment de l'énergétique spirituelle du corps humain.
Il convient de noter ici que souvent on parle d'atteindre "l'immortalité" dans le taoïsme, en pensant naïvement au corps physique. Bien entendu, il n'en est rien, les pratiques taoïstes prolongent naturellement la vie et la bonne santé, comme le yoga, mais le but est d'atteindre à l'immortalité de l'âme, c'est à dire à la fusion avec le Tao, Dieu, ce qui correspond à l'éveil.
Cette alchimie interne taoïste se décompose en 2 parties :
- pratique intérieure méditative immobile et exercices de visualisation de circulation du Qi (énergie vitale) suivant les préceptes des traités d'alchimie taoïste très anciens. (A cet égard, il faut faire attention en se basant sur des traités "bricolés" très très récemment – c'est à dire depuis 2 ou 3 siècles – car il peut y avoir des erreurs d'interprétation du fait que les écrivains chinois, en voulant utiliser des mots de la science occidentale, en lieu et place des images hermétiques traditionnelles chinoises, ont prêté le flanc à une éventuelle mauvaise compréhension du lecteur. Ceci dit, ce souci est évité en lisant plusieurs ouvrages, et aussi en prenant des cours de Qi gong ou de Tai Chi Chuan, car les traducteurs occidentaux de ces traités, tels Catherine Despeux, Isabelle Robinet, Mantak chia, Dr Stephen Chang, John Blofeld, etc., sont des connaisseurs et ont souvent bien précisé les choses).
- pratique corporelle de Qi Gong (mouvements lents et spirituellement harmonieux du corps permettant l'accumulation de Qi), et de Taï Chi Chuan, (mouvements lents ou plus rapides, où un "adversaire" est seulement visualisé et imaginé. Là, c'est un art martial qui a le même but que le Qi Gong). On choisit le Qi Gong ou le Taï Chi Chuan suivant son tempérament.
Ces 2 pratiques, de méditation immobile d'une part, et de mouvements corporels d'autre part, coexistent et sont complémentaires pour les raisons suivantes :
- la pratique du Qi Gong ou du Taï Chi accumule l'énergie vitale, le Qi, sous une forme neutre, pour une bonne santé et une bonne vitalité générales ;
- la méditation taoïste immobile et les visualisations permettent de contrôler ces énergies, et de les diriger dans le corps suivant les différents méridiens et centres énergétiques, de façon à harmoniser une bonne santé de tous les organes, mais aussi de façon à transformer et sublimer les énergies vitale et sexuelle en énergie spirituelle, ce qui nettoiera les conditionnements de l'esprit, apurera l'âme, donnera la maîtrise des instincts et apportera l'éveil non-duel au Tao. C'est grâce à cette transformation, élévation et sublimation des énergies de base qu'on peut parler d'alchimie interne.
En somme, c'est comme pour le yoga : il y a les postures et mouvements, et la méditation immobile pour sublimer le tout.
Bien entendu, tout cela rentre dans le cadre d'une philosophie non-dualiste, mais qui implique quand même des "règles", non pour de la morale gratuite, mais parce que lorsqu'on prétend s'harmoniser avec le Tout (le Tao), et bien sûr il faut être harmonieux avec le Tout, suivant la règle suprême de toutes les spiritualités, même non-duelles : "fais à autrui ce que tu aimerais qu'on te fasse, et ne lui fais pas ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse". C'est une très importante règle d'harmonisation logique, inévitable, sous peine de freiner considérablement son propre chemin. Donc, par exemple, si on n'aimait pas que l'on nous laisse mourir de faim, eh bien il faut aider autrui, pas forcément en tant que chemin exclusif de charité en lui-même à l'exclusion d'autre chose, mais en tant que mode de vie factuel et normal, systématique si on en a l'occasion ; de même, si on n'est pas totalement détaché du corps physique et si on n'est pas dans un état divin au-delà de toutes règles, eh bien on ne doit pas tuer autrui (c'est l'identification au corps physique qui crée le karma, et de plus, l'autre qu'on tue est aussi le Tao, donc nous) ; etc. etc. etc., tout cela pour faire 1 avec autrui et avec le monde en pratique, et non pas seulement avec des mots et de la théorie. Ce n'est ainsi pas de la morale, c'est de l'harmonisation réelle, c'est de la logique pure et élémentaire, et ça relève des Grandes Mathématique et Géométrie sacrées.
C'est donc aussi à cause de ça, et non pas seulement à cause de l'arrivée du Bouddhisme, que sont apparues dans le Taoïsme, les notions de respect sexuel d'autrui (malgré une certaine liberté), de végétarisme, de compassion, d'harmonisation avec le monde et la nature, etc. (d'ailleurs, ces notions existent aussi dans le yoga hindou, de par la nature même de ce qu'est la spiritualité : l'Harmonie universelle).
Quant à la recommandation taoïste de ne pas boire d'alcool, elle intervient pour les mêmes raisons que dans le yoga : l'alcool est mauvais pour les canaux subtils où circulent l'énergie vitale, le Qi, et il détruit certains canaux très subtils situés dans le cerveau, qui servent à la découverte de grands états et plans spirituels très élevés. En somme, l'alcool endort la perception des niveaux spirituels élevés, si on les a atteints...
Bien entendu, ces règles sont modulables et relatives, et même supprimables, suivant l'état spirituel et suivant la désidentification au corps physique que l'on a effectivement et réellement atteint (donc elles ne sont pas supprimables rien qu'avec le mental, parce qu'on n'a pas envie, etc... la pensée fugitive et illusoire n'est rien, il faut voir où on en est en pratique, dans la conscience pratique que l'on a de soi et du monde, au moment où on fait un choix).
Greenman- Nombre de messages : 11
Date d'inscription : 04/09/2011
Re: Le taoïsme, voie initiatique
Bonjour Greenman.
Merci pour ces clarifications.
De ton texte, je retiens particulièrement ce qui suit.
Merci pour ces clarifications.
De ton texte, je retiens particulièrement ce qui suit.
C'est donc que, dans la conception taoïste, l'alchimie interne n'est pas religieuse et rituelle. Je suis d'accord sans être d'accord, car tout dépend du sens qu'on met dans le mot religion. Si on considère que la religion est (comme disait Karl Marx) un mode de conditionnement des foules par une oligarchie, ou un moyen de contrôle des pensées et des comportements, ou un ensemble codifié de rituels et de textes à réciter, alors, en effet, l'alchimie interne est sans rapports avec une religion. Par contre, si on considère que la religion est une pratique visant à se relier (recréer le lien) à Dieu, à Allah, au Tout, alors si : le Taoïsme s'apparente à une religion ; une religion épurée des rites, rituels, obligations, controverses, et autres sources de conflits qu'on ne connaît que trop de par le monde.il existe bien entendu une alchimie interne taoïste très ancienne, et très antérieure à la partie religieuse et rituelle du taoïsme
Je pense que la plupart des grands courants religieux, lors de leur fondation, vont dans le même sens. Malheureusement, l'incompréhension des héritiers des fondateurs dénature le concept originel et engendre ce malentendu concernant l'immortalité.souvent on parle d'atteindre "l'immortalité" dans le taoïsme, en pensant naïvement au corps physique. Bien entendu, il n'en est rien, les pratiques taoïstes prolongent naturellement la vie et la bonne santé, comme le yoga, mais le but est d'atteindre à l'immortalité de l'âme, c'est à dire à la fusion avec le Tao, Dieu, ce qui correspond à l'éveil.
Qu'elle soit taoïste ou d'autre filiation, l'alchimie interne est bien une pratique ; je dirais même une pratique assidue, parfois éprouvante, loin d'être évidente. C'est un véritable travail associant oratoire et laboratoire. L'aspect "laboratoire" débordant aussi vers le monde matériel, l'aspect "oratoire" débordant sur le monde spirituel, l'alchimiste œuvrant à associer les deux : il EST le "re-liant", le relieur, le religieux.Cette alchimie interne taoïste se décompose en 2 parties :
- pratique intérieure méditative immobile et exercices de visualisation […]
- pratique corporelle
Christian Hersey- Nombre de messages : 100
Date d'inscription : 04/04/2008
Re: Le taoïsme, voie initiatique
Bonsoir Christian Hersey,
Je suis totalement d'accord avec ta remarque. Personnellement, je ne souscris pas du tout aux explications de Marx, ni de Nietzche, ni d'Onfray et consorts, qui profitent avec une mauvaise foi immense des erreurs du passé des différentes hiérarchies des religions organisées pour faire tabula rasa de toute la spiritualité/religion et de ses valeurs éternelles. Somme toute, ils ne font que critiquer leurs collègues matérialistes sans Foi qui se sont placés à la tête de ces hiérarchies "religieuses" à des fins de manipulation politique et d'enrichissement personnel (car c'est bien de grosse décadence matérialiste généralisée dont il s'agit dans tous ces crimes anciens, et non d'amour évangélique, et c'est encore le cas aujourd'hui d'ailleurs).
La méconnaissance de la religion authentique de ces "philosophes" est telle que je ne faisais même pas référence à eux... Les tissus d'âneries que j'ai lus de leur part à ce sujet m'ont vacciné à jamais contre la perte de temps qui consiste à prendre en compte leurs spéculations cérébro-intellectualo-mentaleuses...
En fait, quand je disais que l'alchimie était antérieure à la partie religieuse et ritualiste dans le Taoïsme, ce n'était donc pas pour dire que l'alchimie était dépourvue de sagesse religieuse et spirituelle, surtout pas, je pense tout le contraire vu que j'arpente les forums d'alchimie en clamant que pour moi, l'alchimie est une démarche spirituelle, les descriptions de manipulations matérielles n'étant que des allégories de la démarche intérieure. Car si l'alchimie n'était que matérielle, où serait la conséquence utile et éternelle ? Nulle part. Si le but est sublime, il s'agit forcément de spiritualité et d'éveil.
Ainsi, je disais tout ça parce qu'en général, ce sont les spiritualistes non-dualistes purs et durs, comme ceux du Taoïsme originel, du T'chan, du Zen, de l'Advaïta Vedanta, du Dzogchen tibétain, qui dénoncent régulièrement "les règles et rituels" comme étant des rajouts ultérieurs religieux dualistes et de voie indirecte. Et d'ailleurs, c'est pour ça que certains taoïstes ne sont pas végétariens et n'entendent pas respecter ce qu'ils appellent, d'une façon qui se veut péjorative, des "règles", ils boivent de l'alcool, etc. (alors qu'ils ne sont pas encore au-delà des conséquences de cet acte). Ils disent s'en tenir à la pureté de la philosophie initiale.
Bon, c'est une longue discussion, très classique et littéralement interminable, et franchement, c'est à chacun de voir ce qu'il en est. Personnellement, j'ai vu en Inde et en Occident des Sages réalisés non-dualistes de la voie hindoue de l'Advaïta, très identiques philosophiquement au Tao, et leurs ashrams sont quand même totalement végétariens, ils prônent l'harmonie et la non-violence, et irradient d'amour et d'attention matérielle et spirituelle envers autrui. Donc, bon, ça correspond bien aux prescriptions religieuses, ça, hein... Et Ramana Maharshi, le très grand sage non-dualiste de l'Inde, avait bien dit que l'état de non-dualité intérieure auquel on parvenait éventuellement ne devait jamais s'appliquer dans les actes extérieurs, qui devaient toujours refléter l'harmonie et l'amour du monde, et non l'indifférence froide face à la souffrance d'autrui.
Je suis en tout point d'accord aussi avec ce que tu écris de façon très belle :
Bonne soirée.
Je suis totalement d'accord avec ta remarque. Personnellement, je ne souscris pas du tout aux explications de Marx, ni de Nietzche, ni d'Onfray et consorts, qui profitent avec une mauvaise foi immense des erreurs du passé des différentes hiérarchies des religions organisées pour faire tabula rasa de toute la spiritualité/religion et de ses valeurs éternelles. Somme toute, ils ne font que critiquer leurs collègues matérialistes sans Foi qui se sont placés à la tête de ces hiérarchies "religieuses" à des fins de manipulation politique et d'enrichissement personnel (car c'est bien de grosse décadence matérialiste généralisée dont il s'agit dans tous ces crimes anciens, et non d'amour évangélique, et c'est encore le cas aujourd'hui d'ailleurs).
La méconnaissance de la religion authentique de ces "philosophes" est telle que je ne faisais même pas référence à eux... Les tissus d'âneries que j'ai lus de leur part à ce sujet m'ont vacciné à jamais contre la perte de temps qui consiste à prendre en compte leurs spéculations cérébro-intellectualo-mentaleuses...
En fait, quand je disais que l'alchimie était antérieure à la partie religieuse et ritualiste dans le Taoïsme, ce n'était donc pas pour dire que l'alchimie était dépourvue de sagesse religieuse et spirituelle, surtout pas, je pense tout le contraire vu que j'arpente les forums d'alchimie en clamant que pour moi, l'alchimie est une démarche spirituelle, les descriptions de manipulations matérielles n'étant que des allégories de la démarche intérieure. Car si l'alchimie n'était que matérielle, où serait la conséquence utile et éternelle ? Nulle part. Si le but est sublime, il s'agit forcément de spiritualité et d'éveil.
Ainsi, je disais tout ça parce qu'en général, ce sont les spiritualistes non-dualistes purs et durs, comme ceux du Taoïsme originel, du T'chan, du Zen, de l'Advaïta Vedanta, du Dzogchen tibétain, qui dénoncent régulièrement "les règles et rituels" comme étant des rajouts ultérieurs religieux dualistes et de voie indirecte. Et d'ailleurs, c'est pour ça que certains taoïstes ne sont pas végétariens et n'entendent pas respecter ce qu'ils appellent, d'une façon qui se veut péjorative, des "règles", ils boivent de l'alcool, etc. (alors qu'ils ne sont pas encore au-delà des conséquences de cet acte). Ils disent s'en tenir à la pureté de la philosophie initiale.
Bon, c'est une longue discussion, très classique et littéralement interminable, et franchement, c'est à chacun de voir ce qu'il en est. Personnellement, j'ai vu en Inde et en Occident des Sages réalisés non-dualistes de la voie hindoue de l'Advaïta, très identiques philosophiquement au Tao, et leurs ashrams sont quand même totalement végétariens, ils prônent l'harmonie et la non-violence, et irradient d'amour et d'attention matérielle et spirituelle envers autrui. Donc, bon, ça correspond bien aux prescriptions religieuses, ça, hein... Et Ramana Maharshi, le très grand sage non-dualiste de l'Inde, avait bien dit que l'état de non-dualité intérieure auquel on parvenait éventuellement ne devait jamais s'appliquer dans les actes extérieurs, qui devaient toujours refléter l'harmonie et l'amour du monde, et non l'indifférence froide face à la souffrance d'autrui.
Je suis en tout point d'accord aussi avec ce que tu écris de façon très belle :
==> Que pourrait-on rajouter ?Je pense que la plupart des grands courants religieux, lors de leur fondation, vont dans le même sens. Malheureusement, l'incompréhension des héritiers des fondateurs dénature le concept originel et engendre ce malentendu concernant l'immortalité. (...) Qu'elle soit taoïste ou d'autre filiation, l'alchimie interne est bien une pratique ; je dirais même une pratique assidue, parfois éprouvante, loin d'être évidente. C'est un véritable travail associant oratoire et laboratoire. L'aspect "laboratoire" débordant aussi vers le monde matériel, l'aspect "oratoire" débordant sur le monde spirituel, l'alchimiste œuvrant à associer les deux : il EST le "re-liant", le relieur, le religieux.
Bonne soirée.
Greenman- Nombre de messages : 11
Date d'inscription : 04/09/2011
Re: Le taoïsme, voie initiatique
Sur ce point précis, plus rien peut-être. Provisoirement…Greenman a écrit:==> Que pourrait-on rajouter ?
Par contre, concernant le Taoïsme en tant que voie initiatique, il y a encore bien des choses à apprendre et découvrir.
Ainsi, le Taoïsme fait manifestement la part belle à la circulation d’énergies subtiles, d’où le développement de l’Acupuncture, du Tai-Chi-Chuan, du Qi-Gong, du Reiki, et aussi d’arts martiaux où cette énergie est canalisée ( Aïkido) ou concentrée (Karate) : toutes ces disciplines (et d’autres) agissent sur le plan physique (médecine, biologie, combat…) par la maîtrise d’une énergie qui prend sa source dans le souffle et dans l’esprit. Cet aspect énergétique n’a été redécouvert que récemment en Occident, et malheureusement aussitôt à nouveau discrédité par assimilation au New Age ; pourtant, il en allait tout autrement dans la tradition occidentale aux siècles précédents.
Ainsi, les habits sacerdotaux anciens, qu’on considère souvent aujourd’hui comme des pièces de musée pour leur côté artistique, ne sont plus perçus comme les outils opératifs qu’ils sont : des canaux pour énergie. Ce n’est pas par simple goût esthétique que les prêtres se vêtaient de blanc, de vert, de rouge, de violet selon les circonstances. Ce n’est non plus pas par pur souci d'ornementation que la chasuble de l’officiant était dotée de fils d’or tressés : il m'a été raconté que leur rôle était de canaliser vers le ciel, le long de la colonne vertébrale et des bras (levés), l'énergie émanant du sol et d'y marier, au niveau des vertèbres thoraciques, celle émanant des fidèles en prière auxquels on tournait le dos, faisant face à l'autel, en se positionnant juste en dessous d'une clef de voûte (dans les édifices romans et gothiques).
Cette canalisation des énergies nous renvoie, d'une certaine manière, à la symbolique de La Croix.
Et puis, le Taoïsme nous mène aussi à une nécessaire prise de conscience d'un paradigme peu courant en Occident matérialiste : la perception non-duelle, celle qui fait se percevoir soi-même comme non distinct du Tout. Alors vient la question : la non-dualité prônée par le Taoïsme est-elle compatible avec le développement sain de l'individu libre ?
Autrement dit : si la non-dualité est un état de conscience à rechercher positivement et consciemment, ne faut-il pas se lancer dans cette quête seulement après que la personnalité se soit formée, sous peine de pertes de repères, de troubles psychiques ?
Christian Hersey- Nombre de messages : 100
Date d'inscription : 04/04/2008
Re: Le taoïsme, voie initiatique
Bonjour Christian,
Il me semble, Christian, que cette interrogation est purement théorique. En effet, si elle peut évoquer un problème réel pour un Occidental, convenons qu'en Occident, la totalité des gens se tournant vers le Taoïsme le font à l'âge mûr. Il ne devrait pas y avoir de problème de perte de repères nuisant à la construction de la personnalité, sauf fragilité préalable, mais dans ce cas le problème n'est pas lié au Taoïsme. Et en Extrême-Orient, les enfants nés au sein d'une communauté taoïste sont naturellement éduqués selon ses principes dès leur plus jeune âge. Je ne crains pas pour eux de risque pour leur structuration. Au contraire, dirais-je, les enfants instruits naturellement dans le Taoïsme pourraient, mieux que des adultes se tournant tardivement vers cette philosophie, en percevoir le sens profond.Christian Hersey a écrit:ne faut-il pas se lancer dans cette quête seulement après que la personnalité se soit formée, sous peine de pertes de repères, de troubles psychiques ?
Calcédoine- Admin
- Nombre de messages : 325
Date d'inscription : 02/04/2008
Maitre Taoïste ...
On peut devenir Taoïste , et sortir de "croyance" dualiste, cela ne cause aucune perte de repère.
La voie du Tao ne peut en aucun cas, causer de fragilité psychologique bien au contraire.
La voie du Tao ne peut en aucun cas, causer de fragilité psychologique bien au contraire.
Fils_de_Seth- Nombre de messages : 2
Age : 45
Date d'inscription : 01/01/2017
A la croisée des chemins :: Les sujets du blogforum :: Spiritualités :: Initiation / Voies initiatiques
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum