Qu'est ce qu'un livre d'alchimie ?
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Qu'est ce qu'un livre d'alchimie ?
Quoique ne connaissant rien à l'Alchimie, je m'y intéresse, ne serait-ce que parce que les Tarots anciens l'évoquent constamment.
Or, depuis l'antiquité, les livres sont indiscutablement un support privilégié de cet Art. Aussi, à défaut de pouvoir le comprendre ou l'approcher, cette rubrique interroge les livres qui en traitent. Au cas où l'observation de ceux-ci permettrait d'en éprouver, ne serait-ce qu'un instant, le 'parfum'...
Il est dérisoire, peut-être, mais à mon avis honorable, de souhaiter mourir moins bête. J'espère que personne ne m'en tiendra rigueur. Dans le cas contraire, j'ai toutefois préparé d'avance un seau plein de cendres dans le jardin, afin de m'en couvrir la tête en cas d'urgence.
Qu'est ce qu'un livre d'alchimie
Une première définition approximative :
Hypothèse 1:
----------------------------------------------------------------------------
Un livre d'alchimie est un livre écrit à une époque où pullulaient les 's' et les 'y'.
----------------------------------------------------------------------------
Exemples :
Et tout du long de son ‘Opuscule tres-eccelent’, il n’y va pas de main morte avec le dos de la cuillère en s’adressant au 'lecteur debonnaire' :
Il semble bien qu’à l’époque, il rôdait tant de ‘s’ et de ‘y’ qu’il fallait cadenasser les livres pour les empêcher d’y entrer.
Cependant, cette caractéristique propre aux livres d'Alchimie d'une certaine époque ne saurait suffire comme critère de sélection ! A preuve, ce quatrain, extrait d'un poème de Pierre de Ronsard :
Malgré les ‘s’ et les ‘y’ surabondants, et ces suspectes ‘nuicts bourrelles de l’hyver’, ce quatrain ne semble pas relever de l'alchimie, pas plus que la plus grande part de la production littéraire de ces temps anciens. Et puis surtout, l'Alchimie ne semble pas être propre à une époque particulière, même si certains 'climats' culturels, religieux, politiques, ont pu favoriser ou au contraire restreindre (voire poursuivre impitoyablement et punir) son expression.
Enfin, des preuves irréfutables de la fortuité de cette profusion de 's' et des 'y' peuvent nous être fournies par des ouvrages d’alchimie à peu près au-dessus de tout soupçon ; tel le livre quasiment indiscuté de Henri Coton-Alvart, «Les Deux Lumières». Voici un paragraphe de la page 37 :
Pas de 's' ni de 'y' surnuméraire ici, malgré les nombreuses occasions d’en glisser en douce : Henri les ignore superbement ! Les deux seuls ‘y’ qu’on trouve sont ceux du mot ‘synthétique’ et du mot 'essaye' : ils ne peuvent être contestés. Coton-Alvart pousse même la charité jusqu’à orthographier ‘Henri’ son prénom ; pas ‘Henry’, pas de y superflu. On peut donc, apparemment, classer cette caractéristique orthographique du côté des fausses pistes... Merci Henri !
Hypothèse 2:
-------------------------------------------------------------
Un livre d'alchimie est un livre parlant d'alchimie.
-------------------------------------------------------------
C’est bien sûr tentant, et cela simplifierait les choses… Mais il parait pourtant bien déraisonnable de penser cela : beaucoup de livres de vulgarisation ont été écrits, qui ne trouvent jamais place dans les choix de livres habituellement conseillés. Cela ne signifie pas du tout que de tels ouvrages soient déshonorants, ni qu'ils n'aient aucune utilité. Mais ils semblent passer tout simplement à côté du sujet. Comment cela se peut-il?
A titre de comparaison, prenons ' Le Grand Livre de l'Opéra ' paru aux Éditions du Chant. Il recense presque tous les chefs d'oeuvre de l'Art Lyrique, ainsi que leurs compositeurs, des lieux prestigieux consacrés à l'opéra, des grands ténors et divas du passé... De magnifiques et nombreuses photos en couleur en ornent chaque page, sur papier glacé. C'est, indiscutablement, un très bel album. Il est toutefois connu de tous que ce bel ouvrage ne permettra jamais à quiconque de chanter proprement ne serait-ce que le début d'une seule toute petite vocalise. Son rôle est autre. Susciter des vocations, peut-être... Faire marcher l'industrie du disque et le tourisme culturel. Rappeler à l'amateur de chant de bons souvenirs musicaux. Faire rêver... Pourquoi pas?
Cependant, quittons le grand Opéra pour revenir au Grand Oeuvre.
Si un livre qui parle d’Alchimie n’est pas un livre alchimique, alors pour trouver des critères, disons, au moins acceptables, nous devons nous appuyer sur des 'traités' unanimement reconnus, indiscutablement validés.
Quitte à étendre cette définition dans un deuxième temps. Car, à l'inverse de l'exemple précédent, certains livres 'érudits', certaines études (Françoise Bonardel, Bernard Roger, Bernard Husson...), régulièrement cités, semblent bénéficier d'un traitement de faveur auprès de connaisseurs ‘s’y connaissant’. Se pourrait-il alors qu'ils soient, sous le couvert discret de livres 'documentaires', en réalité… un tant soit peu des traités d'alchimie? Autrement dit : de même qu’il y a des pré-Alpes, y a-t-il une pré-Alchimie ?
On remarque aussi que des collections parfois discutables quant à leur contenu, renferment pourtant des livres sérieux. Ainsi, dans la série « J’ai lu » à couverture rouge, on pourra trouver pèle-mèle « Le Trésor des alchimistes » de Jacques Sadoul, « L’or du millième matin » d’Armand Barbaud et « Transmutations alchimiques » de Bernard Husson. Soit… 3 qualités distinctes d’ouvrages… dites-moi si je me trompe.
Provisoirement (en attendant d'y voir plus clair), je propose la formulation suivante :
Tout livre parlant d'alchimie n'est pas nécessairement un livre alchimique… mais peut l'être.
Ce qui amène immanquablement la contrepartie :
Tout livre ne parlant pas d'alchimie n'est pas a priori un livre alchimique… mais peut l'être.
(Reste à déterminer les critères qui en décident)
Et je propose aussi de distinguer les livres d’alchimie (autrement dit, qui parlent ouvertement, ou vertement, d’alchimie) , et ce, qu’ils en parlent vraiment ou pas…
... de les distinguer, donc, des livres alchimiques, autrement dit : des livres qui parlent vraiment d’alchimie… soit en le disant , soit sans le dire...
c’est clair ?… Donc :
Hypothèse 3
-----------------------------------------------------------------------------------------------
Tout livre ne parlant pas d'alchimie peut cependant être un livre alchimique.
-----------------------------------------------------------------------------------------------
A l'appui de cette hypothèse, je me réfère à l'insistance d'Aliboron à recommander, dans de nombreux posts où l'alchimie revient comme un leit-motiv, deux livres dans lesquels le mot d'Alchimie n'est pourtant jamais prononcé: A LA DECOUVERTE DE LA GEOMANCIE d'Andreb, et UNE MEDECINE POUR DEMAIN (l'homme électro-magnétique) de François Trojani.
Il y est question... dans l'un de géomancie... dans l'autre d'électro-magnétisme... Et pourtant, à les lire, on a le vif sentiment que ça parle d’autre chose que ce qui est écrit sur l’emballage.
Ces deux-là ne seraient donc pas des livres d’alchimie... mais des livres alchimiques...?
Or, depuis l'antiquité, les livres sont indiscutablement un support privilégié de cet Art. Aussi, à défaut de pouvoir le comprendre ou l'approcher, cette rubrique interroge les livres qui en traitent. Au cas où l'observation de ceux-ci permettrait d'en éprouver, ne serait-ce qu'un instant, le 'parfum'...
Il est dérisoire, peut-être, mais à mon avis honorable, de souhaiter mourir moins bête. J'espère que personne ne m'en tiendra rigueur. Dans le cas contraire, j'ai toutefois préparé d'avance un seau plein de cendres dans le jardin, afin de m'en couvrir la tête en cas d'urgence.
Qu'est ce qu'un livre d'alchimie
Une première définition approximative :
Hypothèse 1:
----------------------------------------------------------------------------
Un livre d'alchimie est un livre écrit à une époque où pullulaient les 's' et les 'y'.
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Exemples :
« Traictez du vray sel secret » de Clovis Hesteau de Nuysement (Paris I620-I621).
Extrait de la préface de l’auteur :
[....]Tresors vrayment inestimables, et devanceant d’une distance extresme tout ce que le vulgaire admire et idolastre le plus. Que s’il avient qu’aucuns quittent ce livre et s’en degoustent pour abhorrer les choses chimiques, ny luy ny moy n’en pourront mériter le blasme, puis que les apetits sont differents, et que leurs palais empastez de la lie d’une erreur populaire les empesche de savourer ces viandes exquises.
(idem, Livre deuxième)
Quand je diray donc le feu estre le principe des choses, je ne m’esloigneray de la raison ny de la verité.
Denys Zecaire ,quand à lui, livre dans la préface de son Opuscule cette ‘comptine’ :Extrait de la préface de l’auteur :
[....]Tresors vrayment inestimables, et devanceant d’une distance extresme tout ce que le vulgaire admire et idolastre le plus. Que s’il avient qu’aucuns quittent ce livre et s’en degoustent pour abhorrer les choses chimiques, ny luy ny moy n’en pourront mériter le blasme, puis que les apetits sont differents, et que leurs palais empastez de la lie d’une erreur populaire les empesche de savourer ces viandes exquises.
(idem, Livre deuxième)
Quand je diray donc le feu estre le principe des choses, je ne m’esloigneray de la raison ny de la verité.
Enigme envoyé par l’autheur à ses <amys> de Bordelois
Troys demy tours ont porté ma grandeur
Troys demy tours ont senty ma faveur
Troys demy tours ma grandeur font renaistre
Troys demy tours ont ma faveur font congnoistre,
Vous souviendra
<Ceulx qui ceste devise cognoistront,
Pour asseuré mon vray nom cognoistront.
Patient va à biens.>
Troys demy tours ont porté ma grandeur
Troys demy tours ont senty ma faveur
Troys demy tours ma grandeur font renaistre
Troys demy tours ont ma faveur font congnoistre,
Vous souviendra
<Ceulx qui ceste devise cognoistront,
Pour asseuré mon vray nom cognoistront.
Patient va à biens.>
Et tout du long de son ‘Opuscule tres-eccelent’, il n’y va pas de main morte avec le dos de la cuillère en s’adressant au 'lecteur debonnaire' :
[...]car en la seconde je monstreray de quelz autheurs j’ay usé en mon estude, rédigeant leur auctoritez en bon ordre et vraye methode [...]
Il semble bien qu’à l’époque, il rôdait tant de ‘s’ et de ‘y’ qu’il fallait cadenasser les livres pour les empêcher d’y entrer.
Cependant, cette caractéristique propre aux livres d'Alchimie d'une certaine époque ne saurait suffire comme critère de sélection ! A preuve, ce quatrain, extrait d'un poème de Pierre de Ronsard :
Ah longues nuicts d'hyver de ma vie bourrelles,
Donnez moy patience, et me laissez dormir,
Vostre nom seulement, et suer et fremir
Me fait par tout le corps, tant vous m'estes cruelles.
Donnez moy patience, et me laissez dormir,
Vostre nom seulement, et suer et fremir
Me fait par tout le corps, tant vous m'estes cruelles.
Malgré les ‘s’ et les ‘y’ surabondants, et ces suspectes ‘nuicts bourrelles de l’hyver’, ce quatrain ne semble pas relever de l'alchimie, pas plus que la plus grande part de la production littéraire de ces temps anciens. Et puis surtout, l'Alchimie ne semble pas être propre à une époque particulière, même si certains 'climats' culturels, religieux, politiques, ont pu favoriser ou au contraire restreindre (voire poursuivre impitoyablement et punir) son expression.
Enfin, des preuves irréfutables de la fortuité de cette profusion de 's' et des 'y' peuvent nous être fournies par des ouvrages d’alchimie à peu près au-dessus de tout soupçon ; tel le livre quasiment indiscuté de Henri Coton-Alvart, «Les Deux Lumières». Voici un paragraphe de la page 37 :
Il existe une discipline scientifique récente qu’on appelle l’Ecologie. Elle traite du rapport entre les êtres vivants et leur milieu. C’est une louable tentative de connaissance plus synthétique que celle qui veut isoler le sujet étudié et le fragmenter dans sa matière comme dans ses propriétés. L’écologie, au contraire, essaye de faire un tout du sujet et de son milieu. Si cette attitude de la pensée se généralisait, on en retirerait un grand bénéfice.
Pas de 's' ni de 'y' surnuméraire ici, malgré les nombreuses occasions d’en glisser en douce : Henri les ignore superbement ! Les deux seuls ‘y’ qu’on trouve sont ceux du mot ‘synthétique’ et du mot 'essaye' : ils ne peuvent être contestés. Coton-Alvart pousse même la charité jusqu’à orthographier ‘Henri’ son prénom ; pas ‘Henry’, pas de y superflu. On peut donc, apparemment, classer cette caractéristique orthographique du côté des fausses pistes... Merci Henri !
Hypothèse 2:
-------------------------------------------------------------
Un livre d'alchimie est un livre parlant d'alchimie.
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C’est bien sûr tentant, et cela simplifierait les choses… Mais il parait pourtant bien déraisonnable de penser cela : beaucoup de livres de vulgarisation ont été écrits, qui ne trouvent jamais place dans les choix de livres habituellement conseillés. Cela ne signifie pas du tout que de tels ouvrages soient déshonorants, ni qu'ils n'aient aucune utilité. Mais ils semblent passer tout simplement à côté du sujet. Comment cela se peut-il?
A titre de comparaison, prenons ' Le Grand Livre de l'Opéra ' paru aux Éditions du Chant. Il recense presque tous les chefs d'oeuvre de l'Art Lyrique, ainsi que leurs compositeurs, des lieux prestigieux consacrés à l'opéra, des grands ténors et divas du passé... De magnifiques et nombreuses photos en couleur en ornent chaque page, sur papier glacé. C'est, indiscutablement, un très bel album. Il est toutefois connu de tous que ce bel ouvrage ne permettra jamais à quiconque de chanter proprement ne serait-ce que le début d'une seule toute petite vocalise. Son rôle est autre. Susciter des vocations, peut-être... Faire marcher l'industrie du disque et le tourisme culturel. Rappeler à l'amateur de chant de bons souvenirs musicaux. Faire rêver... Pourquoi pas?
Cependant, quittons le grand Opéra pour revenir au Grand Oeuvre.
Si un livre qui parle d’Alchimie n’est pas un livre alchimique, alors pour trouver des critères, disons, au moins acceptables, nous devons nous appuyer sur des 'traités' unanimement reconnus, indiscutablement validés.
Quitte à étendre cette définition dans un deuxième temps. Car, à l'inverse de l'exemple précédent, certains livres 'érudits', certaines études (Françoise Bonardel, Bernard Roger, Bernard Husson...), régulièrement cités, semblent bénéficier d'un traitement de faveur auprès de connaisseurs ‘s’y connaissant’. Se pourrait-il alors qu'ils soient, sous le couvert discret de livres 'documentaires', en réalité… un tant soit peu des traités d'alchimie? Autrement dit : de même qu’il y a des pré-Alpes, y a-t-il une pré-Alchimie ?
On remarque aussi que des collections parfois discutables quant à leur contenu, renferment pourtant des livres sérieux. Ainsi, dans la série « J’ai lu » à couverture rouge, on pourra trouver pèle-mèle « Le Trésor des alchimistes » de Jacques Sadoul, « L’or du millième matin » d’Armand Barbaud et « Transmutations alchimiques » de Bernard Husson. Soit… 3 qualités distinctes d’ouvrages… dites-moi si je me trompe.
Provisoirement (en attendant d'y voir plus clair), je propose la formulation suivante :
Tout livre parlant d'alchimie n'est pas nécessairement un livre alchimique… mais peut l'être.
Ce qui amène immanquablement la contrepartie :
Tout livre ne parlant pas d'alchimie n'est pas a priori un livre alchimique… mais peut l'être.
(Reste à déterminer les critères qui en décident)
Et je propose aussi de distinguer les livres d’alchimie (autrement dit, qui parlent ouvertement, ou vertement, d’alchimie) , et ce, qu’ils en parlent vraiment ou pas…
... de les distinguer, donc, des livres alchimiques, autrement dit : des livres qui parlent vraiment d’alchimie… soit en le disant , soit sans le dire...
c’est clair ?… Donc :
Hypothèse 3
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Tout livre ne parlant pas d'alchimie peut cependant être un livre alchimique.
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A l'appui de cette hypothèse, je me réfère à l'insistance d'Aliboron à recommander, dans de nombreux posts où l'alchimie revient comme un leit-motiv, deux livres dans lesquels le mot d'Alchimie n'est pourtant jamais prononcé: A LA DECOUVERTE DE LA GEOMANCIE d'Andreb, et UNE MEDECINE POUR DEMAIN (l'homme électro-magnétique) de François Trojani.
Il y est question... dans l'un de géomancie... dans l'autre d'électro-magnétisme... Et pourtant, à les lire, on a le vif sentiment que ça parle d’autre chose que ce qui est écrit sur l’emballage.
Ces deux-là ne seraient donc pas des livres d’alchimie... mais des livres alchimiques...?
Dernière édition par Chèvre le Mar 21 Sep 2010, 17:18, édité 1 fois (Raison : ça manquait de couleurs (et de parfum))
Chèvre- Nombre de messages : 350
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: Qu'est ce qu'un livre d'alchimie ?
Indiscutablement ?Chèvre a écrit: Quoique ne connaissant rien à l'Alchimie, je m'y intéresse, ne serait-ce que parce que les Tarots anciens l'évoquent constamment.
Or, depuis l'antiquité, les livres sont indiscutablement un support privilégié de cet Art.
Antiquité mésopotamienne : tablettes d'argile cuites
Antiquité égyptienne : papyrus et inscriptions murales
Antiquité romaine : tablettes de pierre gravées
Antiquité proto gauloise : peintures rupestres
Antiquité quittée : vélins en vraie peau de vache bio (ou en peau de chèvre)
Puis, vers 1400, vint Johannes Gutenberg.
Bon. Ne soyons pas vache : disons qu'antiquité veut dire "depuis très longtemps", et qu'avant qu'il y ait des livres, il y avait d'autres supports écrits, gravés, peints, etc., assimilables à des livres. Admettons.
Mais …
La tradition ne nous dit-elle pas que l'enseignement se transmettait oralement de maître à disciple ? Car, l'exemplarité, le contact direct, la transmission du savoir-faire, et – surtout – le regard, les yeux dans les yeux, pour transmettre d'âme à âme pour percevoir si le Sçavoir a bien été correctement transmis, ça vaut bien plus que des tonnes de lyvres remplis de y et de s comme en en trouve ici !
Donc, à part le Mutus Liber qui montre beaucoup mais ne contient pas de texte, existe-t-il VRAIMENT des livres d'alchimie ? Ou plutôt des livres SUR l'alchimie ?
. . . .
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 55
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: Qu'est ce qu'un livre d'alchimie ?
Bonjour
Bonjour,
On ne peut douter que le post de Chèvre soit dénué d’humour, ce qui est bien nécessaire pour ces temps incertains ! Mais on peut croire aussi qu’il se soit ici montré “ envieux “, car peut-on reconnaître quelque chose que l’on ignore ? :
“ Quoique ne connaissant rien à l'Alchimie, je m'y intéresse, ne serait-ce que parce que les Tarots anciens l'évoquent constamment. “
Ah ! Le parfum peut-être ? Certes, car seule la poésie (des livres) délivre... des propositions délirantes de l’intellect ! Il suffit seulement d’aimer ces livres “ fleurys “ et de s’en “ imprégner “ sans chercher à comprendre intellectuellement. “ A bon droyt “ (motto d’un tarot Viscontien) la “ Lumière sortira par elle-même des ténèbres “ tels le grain de blé de terre ou le poussin de sa coquille. D’où la grande puissance évocatrice des emblèmes alchymiques, le “ raisonnement “ analogique étant seul requis pour percer l’Arcana arcanissima.
“ Or, depuis l'antiquité, les livres sont indiscutablement un support privilégié de cet Art. “ écrit Chèvre, l’Antiquité ? Ce qui infirme grandement son Hypothèse 1:
----------------------------------------------------------------------------
Un livre d'alchimie est un livre écrit à une époque où pullulaient les 's' et les 'y'.
----------------------------------------------------------------------------
L’alchimie que nous connaissons le mieux sous nos climats, à cause de leur hénôrme quantité, est en effet ternaire, donc post paracelsienne, donc récente, et il y a livre et livre. Livres écrits et livres d’emblèmes, les seconds étant beaucoup plus “ parlants “ que les premiers.
Seuls des esprits chagrins pourraient regretter que l’on eût remplacé les “ S surnuméraires “ par des chapeaux pointus, nonobstant je suis fort chagrin de la disparition du Y du mot : alchymie !
La pensée dualisante par “ nature “ est absolument inadéquate pour évoquer la “ chose unique “ de l’alchimie. D’où la prolifération des “ voies des particuliers “ dans une vision linéaire horizontale, alors que la verticalité est seule requise en la “ matière “.
Le salut vient du ternaire sinon de la Trinité, le Y en est l’image excellente.
http://venusdailleurs.over-blog.com/article-symbola-aureae-mensae-michael-maier-45274262.html
Il permet d’éviter de voir deux voies là où il n’y en a qu’une, et aussi, (en passant), de voir un Fulcanelli là (bebop) où du point de vue des doctrines il y en a deux, ce qui fait “ apparaître “ Fulcanelli d’une “ perfidie extrême “, alors qu’en fait dans les DEUX ouvrages, il y a deux personnes qui parlent de choses très différentes, mais s’appuyant l’une comme l’autre sur les citations des “ philosophes “. Le piège est considérable, et je n’ai pas manqué d’y rester un temps certain !
Car ne comprenant pas le contexte des citations, on se dit que si on ne comprend pas quelqu’un d’aussi “ charitable “ que Fulcanelli (les petits volcans, en italien), il est inutile de chercher à comprendre par soi-même les livres des “ adeptes “, très grave erreur ! Personne à la recherche de la Pierre ne comprendra jamais Fulcanelli , mais pour faire des transmutations de métaux, c’est une (toute) autre histoire !
je ne saurais donc trop conseiller au débonnaire lecteur de ne lire que deux ou trois auteurs reconnus : Cosmopolite, Limojon de Saint Didier, Fra Marcantonio Crassellame, Valois... et surtout de réduire tous les éléments d’un emblème alchymique à l’unité signifiante, voir l’excellent Jeu d’Or de De Rola pour “ se faire la main”.
Cordialement,
C...a
Bonjour,
On ne peut douter que le post de Chèvre soit dénué d’humour, ce qui est bien nécessaire pour ces temps incertains ! Mais on peut croire aussi qu’il se soit ici montré “ envieux “, car peut-on reconnaître quelque chose que l’on ignore ? :
“ Quoique ne connaissant rien à l'Alchimie, je m'y intéresse, ne serait-ce que parce que les Tarots anciens l'évoquent constamment. “
Ah ! Le parfum peut-être ? Certes, car seule la poésie (des livres) délivre... des propositions délirantes de l’intellect ! Il suffit seulement d’aimer ces livres “ fleurys “ et de s’en “ imprégner “ sans chercher à comprendre intellectuellement. “ A bon droyt “ (motto d’un tarot Viscontien) la “ Lumière sortira par elle-même des ténèbres “ tels le grain de blé de terre ou le poussin de sa coquille. D’où la grande puissance évocatrice des emblèmes alchymiques, le “ raisonnement “ analogique étant seul requis pour percer l’Arcana arcanissima.
“ Or, depuis l'antiquité, les livres sont indiscutablement un support privilégié de cet Art. “ écrit Chèvre, l’Antiquité ? Ce qui infirme grandement son Hypothèse 1:
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Un livre d'alchimie est un livre écrit à une époque où pullulaient les 's' et les 'y'.
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L’alchimie que nous connaissons le mieux sous nos climats, à cause de leur hénôrme quantité, est en effet ternaire, donc post paracelsienne, donc récente, et il y a livre et livre. Livres écrits et livres d’emblèmes, les seconds étant beaucoup plus “ parlants “ que les premiers.
Seuls des esprits chagrins pourraient regretter que l’on eût remplacé les “ S surnuméraires “ par des chapeaux pointus, nonobstant je suis fort chagrin de la disparition du Y du mot : alchymie !
La pensée dualisante par “ nature “ est absolument inadéquate pour évoquer la “ chose unique “ de l’alchimie. D’où la prolifération des “ voies des particuliers “ dans une vision linéaire horizontale, alors que la verticalité est seule requise en la “ matière “.
Le salut vient du ternaire sinon de la Trinité, le Y en est l’image excellente.
http://venusdailleurs.over-blog.com/article-symbola-aureae-mensae-michael-maier-45274262.html
Il permet d’éviter de voir deux voies là où il n’y en a qu’une, et aussi, (en passant), de voir un Fulcanelli là (bebop) où du point de vue des doctrines il y en a deux, ce qui fait “ apparaître “ Fulcanelli d’une “ perfidie extrême “, alors qu’en fait dans les DEUX ouvrages, il y a deux personnes qui parlent de choses très différentes, mais s’appuyant l’une comme l’autre sur les citations des “ philosophes “. Le piège est considérable, et je n’ai pas manqué d’y rester un temps certain !
Car ne comprenant pas le contexte des citations, on se dit que si on ne comprend pas quelqu’un d’aussi “ charitable “ que Fulcanelli (les petits volcans, en italien), il est inutile de chercher à comprendre par soi-même les livres des “ adeptes “, très grave erreur ! Personne à la recherche de la Pierre ne comprendra jamais Fulcanelli , mais pour faire des transmutations de métaux, c’est une (toute) autre histoire !
je ne saurais donc trop conseiller au débonnaire lecteur de ne lire que deux ou trois auteurs reconnus : Cosmopolite, Limojon de Saint Didier, Fra Marcantonio Crassellame, Valois... et surtout de réduire tous les éléments d’un emblème alchymique à l’unité signifiante, voir l’excellent Jeu d’Or de De Rola pour “ se faire la main”.
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
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