Fulcanelli
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Fulcanelli
Fulcanelli est né aux alentours de 1850 et est décédé aux alentours de 1930. L'identité réelle de Fulcanelli a toujours fait débat.
Grand Adepte particulièrement connu de notre époque par ses ouvrages : Le Mystère des Cathédrales (Paris, 1926) et les Demeures Philosophales (Paris, 1930). Son érudition, sa connaissance hermètique en ont fait l’adepte incontournable de notre époque.
Grand Adepte particulièrement connu de notre époque par ses ouvrages : Le Mystère des Cathédrales (Paris, 1926) et les Demeures Philosophales (Paris, 1930). Son érudition, sa connaissance hermètique en ont fait l’adepte incontournable de notre époque.
Calcédoine : Cette courte biographie a été postérieurement réactualisée par Montaléchel en page 2 du présent fil. |
Montaléchel- Nombre de messages : 173
Date d'inscription : 25/07/2008
Re: Fulcanelli
Les ouvrages de Fulcanelli, aussi bien le Mystère des Cathédrales que les Demeures Philosophales, ne sont-ils pas essentiellement des recueils de "copier/coller" de citations de plusieurs ouvrages d’auteurs anciens, largement argumentées par l’auteur ? Nombreux sont les chercheurs en alchimie qui dissertent depuis plusieurs dizaines d’années sur ces recueils.
Arrivent-ils à réussir quoique ce soit avec ces 2 livres
Arrivent-ils à réussir quoique ce soit avec ces 2 livres
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 55
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: Fulcanelli
Bonjour Laposse,
Fulcanelli, par son érudition indiscutable, est un des très rares Adeptes du XXème siècle, faut-il bien le dire. La majorité des chercheurs d’aujourd’hui s’inspirent de son œuvre car ils n’ont pas tellement le choix !
Bien sûr, oui, c'est du copier/coller d’idées anciennes, à l'instar des autres auteurs modernes, et en particulier les plus récents. Est-ce un mal de copier/coller, du moment qu’on cite ses sources ? Marcher dans les pas de nos prédécesseurs, n'est-ce pas ce que nous faisons tous depuis l'aube de l'humanité ?
Malheureusement, la grande majorité des auteurs « alchimistes » mélangent la Vérité et le faux pour combler leurs lacunes et masquer leur ignorance, pour dissimuler leur incapacité à finaliser le grand oeuvre (en évoquant alors de pseudo secrets). On en voit même qui, par dépit, trompent volontairement les chercheurs débutants pour s’assurer égoïstement que personne ne puisse réussir.
Pour le chercheur sincère, c’est donc un véritable travail de titan de trouver la Vérité dans ce fatras d’allégories alchimiques ! Et dans ce fatras, Fulcanelli reste encore aujourd'hui une valeur sûre en tant que fil conducteur.
Bien amicalement.
Fulcanelli, par son érudition indiscutable, est un des très rares Adeptes du XXème siècle, faut-il bien le dire. La majorité des chercheurs d’aujourd’hui s’inspirent de son œuvre car ils n’ont pas tellement le choix !
Bien sûr, oui, c'est du copier/coller d’idées anciennes, à l'instar des autres auteurs modernes, et en particulier les plus récents. Est-ce un mal de copier/coller, du moment qu’on cite ses sources ? Marcher dans les pas de nos prédécesseurs, n'est-ce pas ce que nous faisons tous depuis l'aube de l'humanité ?
Malheureusement, la grande majorité des auteurs « alchimistes » mélangent la Vérité et le faux pour combler leurs lacunes et masquer leur ignorance, pour dissimuler leur incapacité à finaliser le grand oeuvre (en évoquant alors de pseudo secrets). On en voit même qui, par dépit, trompent volontairement les chercheurs débutants pour s’assurer égoïstement que personne ne puisse réussir.
Pour le chercheur sincère, c’est donc un véritable travail de titan de trouver la Vérité dans ce fatras d’allégories alchimiques ! Et dans ce fatras, Fulcanelli reste encore aujourd'hui une valeur sûre en tant que fil conducteur.
Bien amicalement.
Myriam- Nombre de messages : 79
Date d'inscription : 04/04/2008
Re: Fulcanelli
Bonjour à tous
" Fulcanelli reste encore aujourd'hui une valeur sûre en tant que fil conducteur. " Hélas chère Myriam, rien n'est sur!
J'apporte ici mon témoignage pour "les chercheurs sincères", ce que je pense être, d'avoir étudié pendant plus de 20 ans presque exclusivement Fulcanelli et Canseliet. Celà parce que leurs textes écrits en langage moderne me paraissaient plus accessibles que les autres. " Si je ne comprends des auteurs aussi charitables que ceux-là, inutile de chercher à étudier les autres " pensais-je naïvement ! Il m'a fallu finalement prendre la décision de méditer sur les autres. C'est le Cosmopolite qui m'a fait comprendre rapidement le processus et qui m'a permit de séparer le vrai du faux chez les autres : Flamel (des Figures), Valois, Philalèthe... A ma grande surprise je me suis rendu compte que notre duo de modernes citaient bien les anciens, mais n'en tiraient pas du tout les mêmes conclusions que moi. La faiblesse de la spiritualité chez Fulcanelli et plus encore chez Canseliet m'avait fait croire que les anciens se protégeaient des foudres de l'Eglise en mettant en avant leur profession de foi. Je fus persuadé qu'il n'en était rien le jour où je mis la main sur le texte de Cattiaux ( contemporain de Fulcanelli), je le lus d'un seul jet en croyant reconnaître le Cosmopolite ( parce que le plus clair des anciens ), en fait Cattiaux était entré "en sympathie" avec Nicolas valois!
Je suis maintenant persuadé qu'un adepte authentique est un être de très haute spiritualité, ne pouvant accepter aucun titre, d'être reconnu comme Maître et d'avoir de disciple. Le titre de Frère Chevalier d'Héliopolis est une plaisanterie, un hochet, j'ai vu l'ex-libris maçonnique de Canseliet ! Ce dernier aurait tout au plus pu dire qu'il avait eu un AMI adepte, mais en aucun cas prétendre être "le seul disciple". La mise en garde charitable ! de ne pas aborder Philalèthe " le plus envieux " des alchimistes sous prétexte qu'il occultait les phases de l'oeuvre est fausse, l'oeuvre est "linéiare" si je puis dire ! Il y a beaucoup plus chez cet auteur que dans toute l'oeuvre de Fulcanelli et Canseliet réunis.
Voilà ce qu'une vie de chercheur m'a appris, ce qui est peu et beaucoup à la fois. Je ne demande à personne de me croire sur parole, "n'acceptez jamais rien de seconde main", mais je vous en prie, chercheurs débutants, étudiez les bons auteurs du XVIIè siècle, vous gagnerez des années de compréhension du processus, il est vrai que vous n'aurez pas la connaissance du feu/eau par raisonnement ! Je vous souhaite comme à moi de l'obtenir.
Cordialement,
C...a
" Fulcanelli reste encore aujourd'hui une valeur sûre en tant que fil conducteur. " Hélas chère Myriam, rien n'est sur!
J'apporte ici mon témoignage pour "les chercheurs sincères", ce que je pense être, d'avoir étudié pendant plus de 20 ans presque exclusivement Fulcanelli et Canseliet. Celà parce que leurs textes écrits en langage moderne me paraissaient plus accessibles que les autres. " Si je ne comprends des auteurs aussi charitables que ceux-là, inutile de chercher à étudier les autres " pensais-je naïvement ! Il m'a fallu finalement prendre la décision de méditer sur les autres. C'est le Cosmopolite qui m'a fait comprendre rapidement le processus et qui m'a permit de séparer le vrai du faux chez les autres : Flamel (des Figures), Valois, Philalèthe... A ma grande surprise je me suis rendu compte que notre duo de modernes citaient bien les anciens, mais n'en tiraient pas du tout les mêmes conclusions que moi. La faiblesse de la spiritualité chez Fulcanelli et plus encore chez Canseliet m'avait fait croire que les anciens se protégeaient des foudres de l'Eglise en mettant en avant leur profession de foi. Je fus persuadé qu'il n'en était rien le jour où je mis la main sur le texte de Cattiaux ( contemporain de Fulcanelli), je le lus d'un seul jet en croyant reconnaître le Cosmopolite ( parce que le plus clair des anciens ), en fait Cattiaux était entré "en sympathie" avec Nicolas valois!
Je suis maintenant persuadé qu'un adepte authentique est un être de très haute spiritualité, ne pouvant accepter aucun titre, d'être reconnu comme Maître et d'avoir de disciple. Le titre de Frère Chevalier d'Héliopolis est une plaisanterie, un hochet, j'ai vu l'ex-libris maçonnique de Canseliet ! Ce dernier aurait tout au plus pu dire qu'il avait eu un AMI adepte, mais en aucun cas prétendre être "le seul disciple". La mise en garde charitable ! de ne pas aborder Philalèthe " le plus envieux " des alchimistes sous prétexte qu'il occultait les phases de l'oeuvre est fausse, l'oeuvre est "linéiare" si je puis dire ! Il y a beaucoup plus chez cet auteur que dans toute l'oeuvre de Fulcanelli et Canseliet réunis.
Voilà ce qu'une vie de chercheur m'a appris, ce qui est peu et beaucoup à la fois. Je ne demande à personne de me croire sur parole, "n'acceptez jamais rien de seconde main", mais je vous en prie, chercheurs débutants, étudiez les bons auteurs du XVIIè siècle, vous gagnerez des années de compréhension du processus, il est vrai que vous n'aurez pas la connaissance du feu/eau par raisonnement ! Je vous souhaite comme à moi de l'obtenir.
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Fulcanelli
Bonjour.
Bon, c'est vrai, au sujet de Canseliet, les apparences sont contre lui : ses interviews en radio et télé sont à l'opposé du silence et de la discrétion qu'on est en droit d'attendre d'un authentique Adepte. Ceci dit, les apparences sont une chose, le fond est peut-être différent.
Pour Fulcanelli, je ne suis pas d’accord. J’admets que ses ouvrages sont des remises en page des idées puisées chez les auteurs anciens, mais justement, n’est-ce pas là que réside l’importance de ce travail ? Roger Caro n’a-t-il pas fait pareil dans ses « Concordances alchimiques » ? Lire et relire, faire tourner les phrases en tous sens pour en extirper la substantifique moelle, réexaminer les anciens principes sous des angles différents pour finir par les voir différemment d’avant, n’est-ce pas là une méthode similaire à l’exploration de la Torah par les techniques kabbalistes ?
Pourquoi faudrait-il que Fulcanelli ait produit un « apport personnel » ? Pour blablater stérilement ? Si tout a déjà été dit, pourquoi faudrait-il en rajouter ? Par contre, réadapter les anciennes idées aux modes de compréhension contemporains, c’est faire œuvre utile ; examiner la statuaire religieuse ou l’ordonnancement architectural des cathédrales pour y retrouver le fil conducteur d’un discours exprimant des principes d’Alchimie, c’est tout de même un travail d’exception.
Je comprends bien les objections de Charly, mais dans mon cheminement personnel, s’il n’y avait pas eu des Fulcanelli, Canseliet, Caro, etc, aurais-je jamais pu connaître d’autres auteurs ? Aurais-je jamais eu l’occasion de m’intéresser plus avant à l’Alchimie ? Interviendrais-je aujourd’hui sur des forums centrés sur ces sujets ? Peut-être que oui (=> Destin), ou que non (=> Hasard). Allez savoir !
On peut « casser ses idoles », et brûler ce qu’on a adoré, mais pas nier ce qu’on a été. Avec leurs richesses et leurs défauts, nos « erreurs de jeunesse » ont été les étincelles, les tremplins, qui nous furent nécessaires pour démarrer.
Bien amicalement.
Bon, c'est vrai, au sujet de Canseliet, les apparences sont contre lui : ses interviews en radio et télé sont à l'opposé du silence et de la discrétion qu'on est en droit d'attendre d'un authentique Adepte. Ceci dit, les apparences sont une chose, le fond est peut-être différent.
Pour Fulcanelli, je ne suis pas d’accord. J’admets que ses ouvrages sont des remises en page des idées puisées chez les auteurs anciens, mais justement, n’est-ce pas là que réside l’importance de ce travail ? Roger Caro n’a-t-il pas fait pareil dans ses « Concordances alchimiques » ? Lire et relire, faire tourner les phrases en tous sens pour en extirper la substantifique moelle, réexaminer les anciens principes sous des angles différents pour finir par les voir différemment d’avant, n’est-ce pas là une méthode similaire à l’exploration de la Torah par les techniques kabbalistes ?
Pourquoi faudrait-il que Fulcanelli ait produit un « apport personnel » ? Pour blablater stérilement ? Si tout a déjà été dit, pourquoi faudrait-il en rajouter ? Par contre, réadapter les anciennes idées aux modes de compréhension contemporains, c’est faire œuvre utile ; examiner la statuaire religieuse ou l’ordonnancement architectural des cathédrales pour y retrouver le fil conducteur d’un discours exprimant des principes d’Alchimie, c’est tout de même un travail d’exception.
Je comprends bien les objections de Charly, mais dans mon cheminement personnel, s’il n’y avait pas eu des Fulcanelli, Canseliet, Caro, etc, aurais-je jamais pu connaître d’autres auteurs ? Aurais-je jamais eu l’occasion de m’intéresser plus avant à l’Alchimie ? Interviendrais-je aujourd’hui sur des forums centrés sur ces sujets ? Peut-être que oui (=> Destin), ou que non (=> Hasard). Allez savoir !
On peut « casser ses idoles », et brûler ce qu’on a adoré, mais pas nier ce qu’on a été. Avec leurs richesses et leurs défauts, nos « erreurs de jeunesse » ont été les étincelles, les tremplins, qui nous furent nécessaires pour démarrer.
Bien amicalement.
Myriam- Nombre de messages : 79
Date d'inscription : 04/04/2008
Re: Fulcanelli
1°)Tout à fait d'accord, cette mise en garde est fausse, hormis une critique sur un passage codé de Philalèthe, en rien Fulcanelli nous invite à ne pas l'aborder. A un tel point que Philalèthe est certainement un des auteurs, voire l'auteur le plus cité dans les ouvrages de Fulcanelli. derrière la dénonciation de Fulcanelli sur une méthode de voilage ou de cryptage (insertion de passages inventé), Fulcanelli ne fait qu'avertir sur les écueils que l'on peut rencontrer dans les livres des auteurs anciens. C'est plus une manière de crypter des anciens sur laquelle il n'approuve pas pédagogiquement qu'une remise en question du travail du très grand Adepte qu'il semble particulièrement apprécier au vu des citations.La mise en garde charitable ! de ne pas aborder Philalèthe " le plus envieux " des alchimistes sous prétexte qu'il occultait les phases de l'oeuvre est fausse,
2°) Non le livre de Fulcanelli n'est pas un copié-collé comme hélas il m'a souvent été donné de lire chez les auteurs modernes, les citations et l'art très subtil de les relier entre elles font partie intégrante de l'art hermétique et tous les Adeptes même les plus anciens comme Zosime y excellaient; en ce sens Fulcanelli est dans la plus pure tradition des Grands Auteurs.
Citer ne suffit pas il faut savoir le faire judicieusement et plus encore interpréter et là je met au défi qui que ce soit parmi les auteurs modernes de le faire avec une telle maestria.
En rien fulcanelli ne se distingue de la longue chaîne des grands Alchimistes et bien qu'il semble être un praticien au laboratoire, il est profondément ésotérique et spirituel certainement plus que certains auteurs qui préfèrent se cacher derrière de longues recettes (de grands mères) manipulatoires.
Ce n'est pas parce qu'il ne brandit pas le nom de Dieu ou de saints ou d'invocations de toutes sortes et à tout bout de champs, ce n'est pas parce qu'il ne fait pas étalage de religiosité obséquieuse (comme certains Roses+croix voire Adeptes R+C comme Kunrath) ou de morale et sentences chrétiennes qu'il en est moins spirituel.
Lui a eu le grand mérite contrairement à beaucoup d'auteurs de bien établir la différence entre l'archimie et l'Alchimie ce qui lui a souvent valu les foudres de certains triturateurs de métaux.
Quand à Canseliet (qu'on aime ou pas) ce n'est certainement pas Fulcanelli, absolument rien a voir. Canseliet certes est un hermétiste mais en rien ne peut être comparé à cet immense Adepte qui s'intègre à la grande chaîne des Alchimistes.
Il n'y a qu'à voir ce que dit Fulcanelli à propos de l'antimoine, pour comprendre qu'en aucun cas la voie de Canseliet ne peut prétendre être celle de son Maître duquel il se réclame.
Fulcanelli est certainement plus proche de Philalèthe que de ce dernier, mais ces écrits sont cabalistique et il faut lire un peu entre les lignes et éviter de se fier aux apparences même si ce n'est pas le plus envieux des auteurs.
Maintenant si Fulcanelli nous fait tant de citations d'auteurs peut être est-ce justement pour inviter le lecteur à les étudier.
bien cordialement:
boscanio
boscanio- Nombre de messages : 13
Date d'inscription : 10/08/2008
Re: Fulcanelli
bonsoir,
boscanio, j'aime votre propos, vos certitudes mais... où voulez-vous en venir ?
cordialement,
arcana
boscanio, j'aime votre propos, vos certitudes mais... où voulez-vous en venir ?
cordialement,
arcana
arcana- Nombre de messages : 27
Date d'inscription : 13/11/2008
Re: Fulcanelli
Bonsoir à tous
Le problème avec Fulcanelli est principalement d'être des ouvrages à plusieurs mains. Dans les Demeures, il y a un long passage où "l'érudit libraire Dujols" est cité et... on reconnaît le style du Mystère. Dans les Demeures encore, un des auteurs peine à justifier sa passion pour la majorité des dites "demeures" qui sont de style Renaissance, alors que le Mystère et un chapître des Demeures fustige la pensée de la Renaissance !
Lisant dans le "Roi de la théocratie" (ou peut-être le Miracle égyptien) de Shwaller le brillant passage consacré au retable d’Issenheim, j'ai reconnu le style d'un des Fulcanelli. Tout cela est subjectif, direz-vous, il n'empèche qu'il y a au moins deux auteurs de style et de pensée différentes. Fulcanelli prétend que la pratique de la Langue des oiseaux et la connaissance du grec ouvre la porte de la compréhension alchimique des livres des adeptes, cela est affirmation gratuite basée sur les délires (quelquefois géniaux) de Grasset d'Orcet et de rares autres, tous XIXè siècle. La démonstration est intéressante même si souvent "tirée par les cheveux" ! L'auteur ignorait-t-il que le grec n'a droit de cité (selon les moments et les lieux) qu'à partir du XVè siècle en Europe et que l'IMMENSE majorité des textes sont issus de cette même période Renaissance où il n'y a qu'allusions à une Cabale particulière n'ayant rien à voir avec la langue des oiseaux.
Les Fulcanelli sont une oeuvre originale, certes pas basée sur des copier/coller, mais qui risquent de dissuader de lire les adeptes, tant ceux-ci sont copieusement cités, car si on ne les comprend pas en étant si "charitablement" présentés il est inutile d'y aller voir soi-même ! Or, il y a beaucoup, beaucoup, plus chez Cosmopolite, Sendivogius, les pseudo Nicolas... que dans les Fulcanelli, il y a surtout chez ces derniers un processus de l'oeuvre assez rapidement compréhensible, ce qui n'est pas le cas chez les Fulcanelli. Ceci est du, je ne vois pas d'autre explication (pour le moment !) à la multiplicité des auteurs.
Cordialement,
C...a
Le problème avec Fulcanelli est principalement d'être des ouvrages à plusieurs mains. Dans les Demeures, il y a un long passage où "l'érudit libraire Dujols" est cité et... on reconnaît le style du Mystère. Dans les Demeures encore, un des auteurs peine à justifier sa passion pour la majorité des dites "demeures" qui sont de style Renaissance, alors que le Mystère et un chapître des Demeures fustige la pensée de la Renaissance !
Lisant dans le "Roi de la théocratie" (ou peut-être le Miracle égyptien) de Shwaller le brillant passage consacré au retable d’Issenheim, j'ai reconnu le style d'un des Fulcanelli. Tout cela est subjectif, direz-vous, il n'empèche qu'il y a au moins deux auteurs de style et de pensée différentes. Fulcanelli prétend que la pratique de la Langue des oiseaux et la connaissance du grec ouvre la porte de la compréhension alchimique des livres des adeptes, cela est affirmation gratuite basée sur les délires (quelquefois géniaux) de Grasset d'Orcet et de rares autres, tous XIXè siècle. La démonstration est intéressante même si souvent "tirée par les cheveux" ! L'auteur ignorait-t-il que le grec n'a droit de cité (selon les moments et les lieux) qu'à partir du XVè siècle en Europe et que l'IMMENSE majorité des textes sont issus de cette même période Renaissance où il n'y a qu'allusions à une Cabale particulière n'ayant rien à voir avec la langue des oiseaux.
Les Fulcanelli sont une oeuvre originale, certes pas basée sur des copier/coller, mais qui risquent de dissuader de lire les adeptes, tant ceux-ci sont copieusement cités, car si on ne les comprend pas en étant si "charitablement" présentés il est inutile d'y aller voir soi-même ! Or, il y a beaucoup, beaucoup, plus chez Cosmopolite, Sendivogius, les pseudo Nicolas... que dans les Fulcanelli, il y a surtout chez ces derniers un processus de l'oeuvre assez rapidement compréhensible, ce qui n'est pas le cas chez les Fulcanelli. Ceci est du, je ne vois pas d'autre explication (pour le moment !) à la multiplicité des auteurs.
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Fulcanelli
Bonsoir.
Excusez-moi, mais...
Pourquoi faudrait-il en venir quelque part ?
Si je perçois correctement ce qu'a écrit boscanio, son texte se suffit à lui-même, non ?
Une opinion est une opinion. On la partage ou pas, c'est selon.
Personnellement, je n'en ai pas, ni au sujet de Fulcanelli, ni de Canseliet, ni de Philalèthe que je n'ai pas lu. Je prends acte de l'opinion de boscanio, sans avoir d'arguments ni pour abonder dans son sens, ni pour le contredire. Mais en quoi cette opinion boscanienne devrait-elle mener ailleurs ?
Aurais-je raté un épisode ?
Devrais-je m'en retourner étudier les rudiments basiques de la logique ?
Hum-hummmmmmm....
Peut-être devrais-je en référer au Dr. Watson...
Hum...arcana a écrit:boscanio, j'aime votre propos, vos certitudes mais... où voulez-vous en venir ?
Excusez-moi, mais...
Pourquoi faudrait-il en venir quelque part ?
Si je perçois correctement ce qu'a écrit boscanio, son texte se suffit à lui-même, non ?
Une opinion est une opinion. On la partage ou pas, c'est selon.
Personnellement, je n'en ai pas, ni au sujet de Fulcanelli, ni de Canseliet, ni de Philalèthe que je n'ai pas lu. Je prends acte de l'opinion de boscanio, sans avoir d'arguments ni pour abonder dans son sens, ni pour le contredire. Mais en quoi cette opinion boscanienne devrait-elle mener ailleurs ?
Aurais-je raté un épisode ?
Devrais-je m'en retourner étudier les rudiments basiques de la logique ?
Hum-hummmmmmm....
Peut-être devrais-je en référer au Dr. Watson...
Sherlock- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: Fulcanelli
Bonjour à tous. J’applaudis quand Boscanio écrit :
Parce que c’est exactement ça. Fulcanelli remet côte à côte des bribes de savoirs passés, nous ouvrant ainsi les yeux sur les relations, les correspondances, les analogies. Par allusion à ce qui a déjà été récemment écrit sur ce forum, on pourrait dire que Fulcanelli pratiquait la pensée analogique.Non le livre de Fulcanelli n'est pas un copié-collé comme hélas il m'a souvent été donné de lire chez les auteurs modernes, les citations et l'art très subtil de les relier entre elles font partie intégrante de l'art hermétique et tous les Adeptes même les plus anciens comme Zosime y excellaient; en ce sens Fulcanelli est dans la plus pure tradition des Grands Auteurs.
Nelly Foulcat- Nombre de messages : 108
Date d'inscription : 03/10/2008
Re: Fulcanelli
Bonjour à tous,
Les cartésiens sont troublés par cette déroutante méthode qui ressemble à de perpétuels sauts du coq à l’âne. Ils n’y retrouvent pas la logique habituelle et ont donc soit tendance à rejeter tout ce qui touche à la « sulfureuse alchimie », soit à s’échiner des années durant à tout vouloir décortiquer pour faire à tout prix rentrer l’Alchimie dans le cadre limitatif de la seule pensée logique. Et en effet, pour le cartésien, c’est déstabilisant ; mais n’est-ce pas voulu ?
Probablement oui ; nous avons déjà abordé ce point avec Henri Schersch dans Alchimie, voie d’éveil.
L’Alchimie a toujours ce même jeu comme toile de fond : aider le cerveau à se démarquer du cérébralisme pour l’aider à accéder à des modes de fonctionnement plus globaux. Un peu comme au jeu d’échecs, où il faut apprendre à ne pas se focaliser sur les mouvements d’une seule pièce et prendre de la hauteur pour englober une vue générale. Un peu comme au jeu de dames, où il faut dégager des espaces entre les pions pour permettre des sauts les uns par-dessus les autres. Ne pas laisser l’arbre cacher la forêt.
Fulcanelli nous incite à agir comme un peintre impressionniste : ne pas se focaliser sur une tache de peinture particulière sur la toile, prendre du recul, envisager l’ensemble des taches présentes sur la toile, puis laisser se produire le déclic qui fait qu’on ne voit plus des taches juxtaposées mais bien un paysage peint, puis, étape suivante, se laisser impressionner par l’atmosphère émanant de la toile pour plonger dans le paysage au point d’en oublier que c’est une peinture.
Bien amicalement.
Oui, ça colle assez bien avec mes propres observations. Plus récemment, on a vu la même démarche chez Caro lorsqu’il soulignait les concordances alchimiques. Chez plusieurs auteurs modernes (Fulcanelli, Caro, Bouchet, etc. et même quelquefois chez Canseliet) on retrouve ce même jeu consistant à établir des ponts et des liaisons entre des idées apparemment disparates, évitant de se laisser obnubiler par l’une ou l’autre idée prise individuellement.Fulcanelli pratiquait la pensée analogique.
Les cartésiens sont troublés par cette déroutante méthode qui ressemble à de perpétuels sauts du coq à l’âne. Ils n’y retrouvent pas la logique habituelle et ont donc soit tendance à rejeter tout ce qui touche à la « sulfureuse alchimie », soit à s’échiner des années durant à tout vouloir décortiquer pour faire à tout prix rentrer l’Alchimie dans le cadre limitatif de la seule pensée logique. Et en effet, pour le cartésien, c’est déstabilisant ; mais n’est-ce pas voulu ?
Probablement oui ; nous avons déjà abordé ce point avec Henri Schersch dans Alchimie, voie d’éveil.
L’Alchimie a toujours ce même jeu comme toile de fond : aider le cerveau à se démarquer du cérébralisme pour l’aider à accéder à des modes de fonctionnement plus globaux. Un peu comme au jeu d’échecs, où il faut apprendre à ne pas se focaliser sur les mouvements d’une seule pièce et prendre de la hauteur pour englober une vue générale. Un peu comme au jeu de dames, où il faut dégager des espaces entre les pions pour permettre des sauts les uns par-dessus les autres. Ne pas laisser l’arbre cacher la forêt.
Fulcanelli nous incite à agir comme un peintre impressionniste : ne pas se focaliser sur une tache de peinture particulière sur la toile, prendre du recul, envisager l’ensemble des taches présentes sur la toile, puis laisser se produire le déclic qui fait qu’on ne voit plus des taches juxtaposées mais bien un paysage peint, puis, étape suivante, se laisser impressionner par l’atmosphère émanant de la toile pour plonger dans le paysage au point d’en oublier que c’est une peinture.
Bien amicalement.
Myriam- Nombre de messages : 79
Date d'inscription : 04/04/2008
Re: Fulcanelli
Bonjour Myriam. Ton évocation d’un paysage impressionniste m’a rappelé une autre peinture bien connue du surréaliste Salvador Dali, intitulée Abraham Lincoln :
Cette monumentale peinture (4,20m de haut !) est exposée au Musée Dali, à Figueras (Catalogne). Il en existe plusieurs versions.
Mais pourquoi donc cette peinture est-elle intitulée Lincoln, alors qu’on voit en réalité Gala, l’épouse du peintre, nue, de dos, regardant la mer au travers d’une fenêtre en forme de croix, depuis une pièce carrelée de faïences ? A cause du petit carrelage en bas à gauche représentant Abraham Lincoln ?
Non. Pas du tout. La réponse se trouve loin de votre ordinateur : prenez du recul ! Beaucoup de recul ! Enormément de recul : cinq mètres au moins ; encore plus si possible. Et alors vous aurez tout compris.
Dali, Fulcanelli, même combat !
Cette monumentale peinture (4,20m de haut !) est exposée au Musée Dali, à Figueras (Catalogne). Il en existe plusieurs versions.
Mais pourquoi donc cette peinture est-elle intitulée Lincoln, alors qu’on voit en réalité Gala, l’épouse du peintre, nue, de dos, regardant la mer au travers d’une fenêtre en forme de croix, depuis une pièce carrelée de faïences ? A cause du petit carrelage en bas à gauche représentant Abraham Lincoln ?
Non. Pas du tout. La réponse se trouve loin de votre ordinateur : prenez du recul ! Beaucoup de recul ! Enormément de recul : cinq mètres au moins ; encore plus si possible. Et alors vous aurez tout compris.
Dali, Fulcanelli, même combat !
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: Fulcanelli
Impressionnant, cet effet pictural.
Un simple changement de perspective, et tout paraît différent.
En y réfléchissant, les développements sur le fil Fulcanelli auraient aussi pu avoir lieu sur le fil LEGE, LEGE et RELEGE puisque dans les deux cas on en revient à mettre en évidence le nécessaire changement de perspective par le développement de la pensée analogique, ce qui est la "marque de fabrique" du processus alchimique (entre autres voies).
J'en conclus, synthétiquement, que pour bien comprendre Fulcanelli, il faut le lire, lire et relire, jusqu'à ne plus voir ni les mots ni les phrases ni les paragraphes ni les idées ni les chapitres ni les tomes, pour ne plus voir que tout l'ensemble, globalement.
Un simple changement de perspective, et tout paraît différent.
En y réfléchissant, les développements sur le fil Fulcanelli auraient aussi pu avoir lieu sur le fil LEGE, LEGE et RELEGE puisque dans les deux cas on en revient à mettre en évidence le nécessaire changement de perspective par le développement de la pensée analogique, ce qui est la "marque de fabrique" du processus alchimique (entre autres voies).
J'en conclus, synthétiquement, que pour bien comprendre Fulcanelli, il faut le lire, lire et relire, jusqu'à ne plus voir ni les mots ni les phrases ni les paragraphes ni les idées ni les chapitres ni les tomes, pour ne plus voir que tout l'ensemble, globalement.
Trinity- Nombre de messages : 116
Date d'inscription : 03/04/2008
Re: Fulcanelli
Bonjour
J'aimerais partager cette proposition de Trinity, je m'étonne que personne ne semble remarquer qu'il y a (au moins) deux pensées différentes dans l'oeuvre de Fulcanelli, deux auteurs qui s'opposent tant sur le modus operandi alchimique que sur les choix iconographiques. Hors du gothique point de salut dans le Mystère (la croix d'Hendaye serait à l'origine un texte de Jules Boucher) et description de demeures philosophales Renaissance dans ....les Demeures?
Quelle est la cause de cet absence de discernement chez les lecteurs ? La réponse est sans doute dans ce proverbe oriental : " Pour l'homme qui porte des semelles de cuir la terre entière est recouverte de cuir."
Cordialement,
C...a
J'aimerais partager cette proposition de Trinity, je m'étonne que personne ne semble remarquer qu'il y a (au moins) deux pensées différentes dans l'oeuvre de Fulcanelli, deux auteurs qui s'opposent tant sur le modus operandi alchimique que sur les choix iconographiques. Hors du gothique point de salut dans le Mystère (la croix d'Hendaye serait à l'origine un texte de Jules Boucher) et description de demeures philosophales Renaissance dans ....les Demeures?
Quelle est la cause de cet absence de discernement chez les lecteurs ? La réponse est sans doute dans ce proverbe oriental : " Pour l'homme qui porte des semelles de cuir la terre entière est recouverte de cuir."
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Fulcanelli
Bonsoir.
Charly attire mon attention sur ce détail suspect.
Je n'ai jamais lu Fulcanelli en entier; j'ai lu le tome 1 des Demeures Philosophales il y a très longtemps, mais je n'ai pas accroché.
Je suis donc plutôt mal placé pour en parler.
Néanmoins, l’information m’intrigue.
Hum… Deux pensées en un seul corpus littéraire ? A vérifier. Intéressant.
Tout de suite viennent à l'esprit diverses hypothèses.
Une œuvre collective ? (on pense alors prioritairement aux Frères d'Héliopolis, sans qu'on sache s'ils étaient en rapport avec Fulcanelli, ou s’il s’agit d’une invention ultérieure à l’instigation de Canseliet)
Un plagiat partiel ?
Deux auteurs sous un même pseudonyme ?
Deux époques dans la vie d’un même auteur, avec une évolution intermédiaire ?
Fulcanelli aurai-il repris (incorporé) les travaux inédits d’un auteur antérieur, en y ajoutant des éléments personnels ?
Autre ?
Quelle pourrait-être la bonne piste ?
Charly attire mon attention sur ce détail suspect.
Je n'ai jamais lu Fulcanelli en entier; j'ai lu le tome 1 des Demeures Philosophales il y a très longtemps, mais je n'ai pas accroché.
Je suis donc plutôt mal placé pour en parler.
Néanmoins, l’information m’intrigue.
Hum… Deux pensées en un seul corpus littéraire ? A vérifier. Intéressant.
Tout de suite viennent à l'esprit diverses hypothèses.
Une œuvre collective ? (on pense alors prioritairement aux Frères d'Héliopolis, sans qu'on sache s'ils étaient en rapport avec Fulcanelli, ou s’il s’agit d’une invention ultérieure à l’instigation de Canseliet)
Un plagiat partiel ?
Deux auteurs sous un même pseudonyme ?
Deux époques dans la vie d’un même auteur, avec une évolution intermédiaire ?
Fulcanelli aurai-il repris (incorporé) les travaux inédits d’un auteur antérieur, en y ajoutant des éléments personnels ?
Autre ?
Quelle pourrait-être la bonne piste ?
Sherlock- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: Fulcanelli
Bonsoir à tous
Pas vraiment la piste d'Héliopolis, je pense Sherlock ! Car si je crois bien retrouver la plume de Schwaller dans les Demeures je pense Egypte, donc Héliopolis, mais Canseliet écrivait dans Atlantis dans un chapître intitulé : Deux logeurs du bon Dieu :
" ... Qui ne s'imprégnait encore, à l'époque du Prince-Président, des « observations critiques et raisonnées » de Louis-Guillemain de Saint-Victor à Helypolis, en 1803, c'est-à-dire à Héliopolis, en un précieux recueil portant le titre Origine de la Maçonnerie adonhyramite ? Petit manuel dont Eugène-Emmanuel Viollet-Le-Duc goûtait l'efficace influence, à la façon du prêtre dans la constante discipline du bréviaire inséparable."
Je doute que Viollet, homme intelligent, ait pu trouver comme "bréviaire inséparable" un texte de petite Maçonnerie, bien loin de l'Etoile Flamboyante de Tschoudy, par exemple. Mais Canseliet si, en cite un passage, c'est donc bien lui seul qui cherchait chez les Frères d'Héliopolis. Son ex libris est on ne peut plus maçonnique, pourtant ses biographes ne le trouvent nullement "apparenté" à cette fraternité.
Je pense que le Dr Watson ne sera pas de trop pour élucider cette affaire ténébreuse !
Cordialement,
C...a
Pas vraiment la piste d'Héliopolis, je pense Sherlock ! Car si je crois bien retrouver la plume de Schwaller dans les Demeures je pense Egypte, donc Héliopolis, mais Canseliet écrivait dans Atlantis dans un chapître intitulé : Deux logeurs du bon Dieu :
" ... Qui ne s'imprégnait encore, à l'époque du Prince-Président, des « observations critiques et raisonnées » de Louis-Guillemain de Saint-Victor à Helypolis, en 1803, c'est-à-dire à Héliopolis, en un précieux recueil portant le titre Origine de la Maçonnerie adonhyramite ? Petit manuel dont Eugène-Emmanuel Viollet-Le-Duc goûtait l'efficace influence, à la façon du prêtre dans la constante discipline du bréviaire inséparable."
Je doute que Viollet, homme intelligent, ait pu trouver comme "bréviaire inséparable" un texte de petite Maçonnerie, bien loin de l'Etoile Flamboyante de Tschoudy, par exemple. Mais Canseliet si, en cite un passage, c'est donc bien lui seul qui cherchait chez les Frères d'Héliopolis. Son ex libris est on ne peut plus maçonnique, pourtant ses biographes ne le trouvent nullement "apparenté" à cette fraternité.
Je pense que le Dr Watson ne sera pas de trop pour élucider cette affaire ténébreuse !
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Fulcanelli
Bonjour à tous,
Je confirme cette impression d’auteurs multiples qui seraient à l’origine de l’œuvre attribuée à Fulcanelli. Le slogan « Hors du gothique, point de salut » est pleinement justifié. Le passage que voici montre sans ambiguïté combien l’auteur pouvait encenser le Moyen Âge et déplorer la décadence entamée au seizième siècle. Dans "Le Mystère des Cathédrales", partie "Le Mystère des Cathédrales", fin du chapitre IX, Fulcanelli écrit :Charly Alverda a écrit:deux pensées différentes dans l'oeuvre de Fulcanelli, deux auteurs qui s'opposent tant sur le modus operandi alchimique que sur les choix iconographiques. Hors du gothique point de salut dans le Mystère (la croix d'Hendaye serait à l'origine un texte de Jules Boucher) et description de demeures philosophales Renaissance dans... les Demeures ?
Cependant, un certain bémol est à apporter à cet argumentation, car Fulcanelli semble ne pas désespérer retrouver dans l’architecture postérieure des bribes du savoir ancien, comme il l'écrit dans "Les Demeures Philosophales", Tome I, Chapitre II "Moyen Age et Renaissance" :Entraînés par le grand courant de la décadence qui prit sous François Ier le nom paradoxal de Renaissance, incapables d’un effort équivalent à celui de leurs ancêtres, tout à fait ignorants de la symbolique médiévale, les artistes s’appliquèrent à reproduire des œuvres bâtardes, sans goût, sans caractère, sans pensée ésotérique, plutôt qu’à poursuivre et à développer l’admirable et saine création française.
Architectes, peintres, sculpteurs, préférant leur propre gloire à celle de l’Art, s’adressèrent aux modèles antiques contrefaits en Italie.
Les constructeurs du moyen âge avaient en apanage la foi et la modestie. Artisans anonymes de purs chefs-d’œuvre, ils édifièrent pour la Vérité, pour l’affirmation de leur idéal, pour la propagation et la noblesse de leur science. Ceux de la Renaissance, préoccupés surtout de leur personnalité, jaloux de leur valeur, édifièrent pour la postérité de leur nom. Le moyen âge dut sa splendeur à l’originalité de ses créations ; la Renaissance dut sa vogue à la fidélité servile de ses copies. Ici, une pensée ; là une mode. D’un côté le génie ; de l’autre le talent. Dans l’œuvre gothique, la facture demeure soumise à l’Idée ; dans l’œuvre renaissante, elle la domine et l’efface. L’une parle au cœur, au cerveau, à l’âme : c’est le triomphe de l’esprit ; l’autre s’adresse aux sens : c’est la glorification de la matière. Du XIIe au XVe siècle, pauvreté de moyens mais richesse d’expression ; à partir du XVIe, beauté plastique, médiocrité d’invention. Les maîtres médiévaux surent animer le calcaire commun ; les artistes de la Renaissance laissèrent le marbre inerte et froid.
C’est l’antagonisme de ces deux périodes, nées de concepts opposés, qui explique le mépris de la Renaissance et sa répugnance profonde pour tout ce qui était gothique.
Un tel état d’esprit devait être fatal à l’œuvre du moyen âge ; et c’est à lui, en effet, que nous devons attribuer les mutilations sans nombre que nous déplorons aujourd’hui.
Ceci pourrait justifier l'inclusion de descriptions d'édifices de styles architecturaux postérieurs au gothique dans "Les Demeures Philosophales".Le colosse médiéval ne s’est point écroulé d’un seul bloc au déclin du XVe siècle. En plusieurs endroits, son génie a su résister longtemps encore à l’imposition des directives nouvelles. Nous en voyons l’agonie se prolonger jusque vers le milieu du siècle suivant et retrouvons, dans quelques édifices de cette époque, l’impulsion philosophique, le fond de sagesse qui générèrent, pendant trois siècles, tant d’oeuvres impérissables. Aussi, sans tenir compte de leur édification plus récente, nous arrêterons-nous sur ces ouvrages de moindre importance, mais de signification semblable, avec l’espoir d’y reconnaître l’idée secrète, symboliquement exprimée, de leurs auteurs.
Ce sont ces refuges, de l’ésotérisme antique, ces asiles de la science traditionnelle, devenus rarissimes aujourd’hui, que, sans tenir compte de leur affectation ni de leur utilité, nous classons dans l’iconologie hermétique, parmi les gardiens artistiques des hautes vérités philosophales.
Nelly Foulcat- Nombre de messages : 108
Date d'inscription : 03/10/2008
Re: Fulcanelli
Oui, merci Nelly pour ces documents, mais je pense que justement la rupture est telle entre l'ode au gothique dans le Mystère que les auteurs, c'était bien le moins, étaient obligés de donner une petite explication pour leur passion de décryptage des oeuvres de la Renaissance ? Que les auteurs pensent que " les Nicolas " soient écrivains du moyen-âge, je le crois, il n'empèche que la quasi totalité des textes cités vont du 15è au 18è.
Selon Fulcanelli dans les Demeures (p.203 Edit. 1965) Pierre Dujols consacre une étude aux frères chevaliers dans sa Bibliographie générale des Sciences occultes :
" Les frères du Temple, dit l'auteur, - on ne saurait plus soutenir la négative - furent vraiment affiliés au Manichéisme. Du reste, la thèse du baron de Hammer est conforme à cette opinion. Pour lui, les sectateurs de Mardeck, les Israéliens, les Albigeois, les Templiers, les Francs-maçons, les Illuminés, etc... sont tributaires d'une même tradition secrète émanée de cette Maison de la Sagesse (Dar-el-hickmet), fondée au Caire vers le XIè siècle, par Hakem. L'académicien allemand Nicolaï conclut dans un sens analogue et ajoute que le fameux baphomet, qu'il fait venir du grec Bafometos était un symbole pythagoricien. Nous ne nous attarderons point aux opinions divergentes de Anton, Herder, Munter, etc., mais nous nous arrêterons un instant sur l'étymologie du mot baphomet. L'idée de Nicolaï est recevable si l'on admet, avec Hammer, cette légère variante: Bafe Meteos qu'on pourrait traduire par baptême de Mété. On a constaté, justement, un rite de ce nom chez les Ophites. En effet, Mété était une divinité androgyne figurant la Nature naturante. Proclus dit textuellement que Métis, nommé encore Ericarpaios ou Natura germinans, était le dieu hermaphrodite des adorateurs du Serpent. On sait aussi que les Hellènes désignaient, par le mot Métis, la Prudence vénérée comme épouse de Jupiter. En somme, cette discussion philologique avère de manière incontestable que le Baphomet était l'expression païenne de Pan. Or, comme les Templiers, les Ophites, avaient deux baptêmes: l'un, celui de l'eau, ou exotérique; l'autre, ésotérique, celui de l'esprit ou du feu. Ce dernier s'appelait le baptême de Mété. Saint Justin et saint Irénée le nomment l'illumination. C'est le baptême de la Lumière des Francs-maçons. Cette purification, - le mot est ici vraiment topique, - se trouve indiquée sur une des idoles gnostiques découvertes par M. de Hammer, et dont il a donné le dessin. Elle tient dans son giron, - remarquez bien le geste: il parle, un bassin plein de feu. Ce fait, qui aurait dû frapper le savant teuton, et avec lui tous les symbolistes, ne semble leur avoir rien dit. C'est pourtant de cette allégorie que le fameux mythe du Graal tire son origine. justement, l'érudit baron disserte avec abondance sur ce vase mystérieux, dont on recherche encore l'exacte signification. Nul n'ignore que, dans l'ancienne légende germanique, Titurel élève un temple au Saint-Graal, à Montsalvat, et en confie la garde à douze chevaliers Templiers. M. de Hammer veut y voir le symbole de la Sagesse gnostique, conclusion bien vague après avoir brûlé si longtemps. Qu'on nous pardonne si nous osons suggérer un autre point de vue. Le Graal, - qui s'en doute aujourd'hui? - est le mystère le plus élevé de la Chevalerie mystique et de la Maçonnerie qui en dégénère; il est le voile du Feu créateur, le Deus absconditus dans le mot INRI, gravé au-dessus de la tête de jésus en croix. Quand Titurel édifie donc son temple mystique, c'est pour y allumer le feu sacré des Vestales, des Mazdéens et même des Hébreux, car les juifs entretenaient un feu perpétuel dans le temple de Jérusalem. Les douze Custodes rappellent les douze signes du Zodiaque que parcourt annuellement le soleil, type du feu vivant. Le vase de l'idole du baron de Hammer est identique au vase pyrogène des Parses, qu'on représente plein de flammes. Les Égyptiens possédaient aussi cet attribut: Sérapis est souvent figuré avec, sur sa tête, le même objet, nommé Gardal sur les bords du Nil. C'était dans ce Gardal que les prêtres conservaient le feu matériel, comme les prêtresses y conservaient le feu céIeste de Phtah. Pour les Initiés d'Isis, le Gardal était I'hiéroglyphe du feu divin. Or, ce dieu Feu, ce dieu Amour s'incarne éternellement en chaque être, puisque tout, dans l'univers, a son étincelle vitale. C'est I'Agneau immolé depuis le commencement du monde, que I'Eglise catholique offre a ses fidèles sous les espèces de I'Eucharistie enclose dans le ciboire, comme le Sacrement d'Amour. Le ciboire, - honni soit qui mal y pense! - aussi bien que le Graal et les cratères sacrés de toutes les religions, représente l'organe féminin de la génération, et correspond au vase cosmogonique de Platon, à la coupe d'Hermés et de Salomon, à l'urne des anciens Mystères. Le Gardal des Égyptiens est donc la clef du Graal. C'est, en somme, le même mot. En effet, de déformation en déformation, Gardal est devenu Gradal, puis, avec une sorte d'aspiration, Graal. Le sang qui bouillonne dans le saint calice est la fermentation ignée de la vie ou de la mixtion génératrice. Nous ne pourrions que déplorer l'aveuglement de ceux qui s'obstineraient a ne voir dans ce symbole, dépouillé de ses voiles jusqu'à la nudité, qu'une profanation du divin. Le Pain et le Vin du Sacrifice mystique, c'est l'esprit ou le feu dans la matière, qui, par leur union, produisent la vie. Voilà pourquoi les manuels initiatiques chrétiens, appelés Évangiles, font dire allégoriquement au Christ: je suis la Vie; je suis le Pain vivant;je suis venu mettre le feu dans les choses, et l'enveloppent dans le doux signe exotérique de l'aliment par excellence."
N'ayant jamais lu Dujols, je suis surpris d'entendre une voix qui m'apparaît bien connue. Ah subjectivité !
Cordialement
C...a
Selon Fulcanelli dans les Demeures (p.203 Edit. 1965) Pierre Dujols consacre une étude aux frères chevaliers dans sa Bibliographie générale des Sciences occultes :
" Les frères du Temple, dit l'auteur, - on ne saurait plus soutenir la négative - furent vraiment affiliés au Manichéisme. Du reste, la thèse du baron de Hammer est conforme à cette opinion. Pour lui, les sectateurs de Mardeck, les Israéliens, les Albigeois, les Templiers, les Francs-maçons, les Illuminés, etc... sont tributaires d'une même tradition secrète émanée de cette Maison de la Sagesse (Dar-el-hickmet), fondée au Caire vers le XIè siècle, par Hakem. L'académicien allemand Nicolaï conclut dans un sens analogue et ajoute que le fameux baphomet, qu'il fait venir du grec Bafometos était un symbole pythagoricien. Nous ne nous attarderons point aux opinions divergentes de Anton, Herder, Munter, etc., mais nous nous arrêterons un instant sur l'étymologie du mot baphomet. L'idée de Nicolaï est recevable si l'on admet, avec Hammer, cette légère variante: Bafe Meteos qu'on pourrait traduire par baptême de Mété. On a constaté, justement, un rite de ce nom chez les Ophites. En effet, Mété était une divinité androgyne figurant la Nature naturante. Proclus dit textuellement que Métis, nommé encore Ericarpaios ou Natura germinans, était le dieu hermaphrodite des adorateurs du Serpent. On sait aussi que les Hellènes désignaient, par le mot Métis, la Prudence vénérée comme épouse de Jupiter. En somme, cette discussion philologique avère de manière incontestable que le Baphomet était l'expression païenne de Pan. Or, comme les Templiers, les Ophites, avaient deux baptêmes: l'un, celui de l'eau, ou exotérique; l'autre, ésotérique, celui de l'esprit ou du feu. Ce dernier s'appelait le baptême de Mété. Saint Justin et saint Irénée le nomment l'illumination. C'est le baptême de la Lumière des Francs-maçons. Cette purification, - le mot est ici vraiment topique, - se trouve indiquée sur une des idoles gnostiques découvertes par M. de Hammer, et dont il a donné le dessin. Elle tient dans son giron, - remarquez bien le geste: il parle, un bassin plein de feu. Ce fait, qui aurait dû frapper le savant teuton, et avec lui tous les symbolistes, ne semble leur avoir rien dit. C'est pourtant de cette allégorie que le fameux mythe du Graal tire son origine. justement, l'érudit baron disserte avec abondance sur ce vase mystérieux, dont on recherche encore l'exacte signification. Nul n'ignore que, dans l'ancienne légende germanique, Titurel élève un temple au Saint-Graal, à Montsalvat, et en confie la garde à douze chevaliers Templiers. M. de Hammer veut y voir le symbole de la Sagesse gnostique, conclusion bien vague après avoir brûlé si longtemps. Qu'on nous pardonne si nous osons suggérer un autre point de vue. Le Graal, - qui s'en doute aujourd'hui? - est le mystère le plus élevé de la Chevalerie mystique et de la Maçonnerie qui en dégénère; il est le voile du Feu créateur, le Deus absconditus dans le mot INRI, gravé au-dessus de la tête de jésus en croix. Quand Titurel édifie donc son temple mystique, c'est pour y allumer le feu sacré des Vestales, des Mazdéens et même des Hébreux, car les juifs entretenaient un feu perpétuel dans le temple de Jérusalem. Les douze Custodes rappellent les douze signes du Zodiaque que parcourt annuellement le soleil, type du feu vivant. Le vase de l'idole du baron de Hammer est identique au vase pyrogène des Parses, qu'on représente plein de flammes. Les Égyptiens possédaient aussi cet attribut: Sérapis est souvent figuré avec, sur sa tête, le même objet, nommé Gardal sur les bords du Nil. C'était dans ce Gardal que les prêtres conservaient le feu matériel, comme les prêtresses y conservaient le feu céIeste de Phtah. Pour les Initiés d'Isis, le Gardal était I'hiéroglyphe du feu divin. Or, ce dieu Feu, ce dieu Amour s'incarne éternellement en chaque être, puisque tout, dans l'univers, a son étincelle vitale. C'est I'Agneau immolé depuis le commencement du monde, que I'Eglise catholique offre a ses fidèles sous les espèces de I'Eucharistie enclose dans le ciboire, comme le Sacrement d'Amour. Le ciboire, - honni soit qui mal y pense! - aussi bien que le Graal et les cratères sacrés de toutes les religions, représente l'organe féminin de la génération, et correspond au vase cosmogonique de Platon, à la coupe d'Hermés et de Salomon, à l'urne des anciens Mystères. Le Gardal des Égyptiens est donc la clef du Graal. C'est, en somme, le même mot. En effet, de déformation en déformation, Gardal est devenu Gradal, puis, avec une sorte d'aspiration, Graal. Le sang qui bouillonne dans le saint calice est la fermentation ignée de la vie ou de la mixtion génératrice. Nous ne pourrions que déplorer l'aveuglement de ceux qui s'obstineraient a ne voir dans ce symbole, dépouillé de ses voiles jusqu'à la nudité, qu'une profanation du divin. Le Pain et le Vin du Sacrifice mystique, c'est l'esprit ou le feu dans la matière, qui, par leur union, produisent la vie. Voilà pourquoi les manuels initiatiques chrétiens, appelés Évangiles, font dire allégoriquement au Christ: je suis la Vie; je suis le Pain vivant;je suis venu mettre le feu dans les choses, et l'enveloppent dans le doux signe exotérique de l'aliment par excellence."
N'ayant jamais lu Dujols, je suis surpris d'entendre une voix qui m'apparaît bien connue. Ah subjectivité !
Cordialement
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Fulcanelli
Hum hum…
Avec cette citation de Dujols, on est en plein ésotérisme chrétien. Un fameux bonhomme ce Dujols…
C’est justement de lui que me parlait mon cher ami, le Dr.Watson, qui s’appliquait depuis pas mal de temps déjà à tenter de cerner ce personnage de Fulcanelli. De son rapport, il ressort que bien des chercheurs, plus ou moins heureux, ont cru pouvoir identifier Fulcanelli à toute une série de ses contemporains : l’érudit Camille Flammarion, le disciple Eugène Canseliet, le peintre Jean-Julien Champagne, l’ésotériste René Schwaller de Lubicz, l’écrivain de science-fiction Joseph-Henri Honoré Boex dit Rosny Aîné, le physicien Jules Louis Gabriel Violle, l’ésotériste alchimiste François Jollivet-Castelot, le Dr. Alphonse Jobert, le Général Hippolyte Sebert, etc. Mais s’il y en a bien un qui, après enquête, devait se détacher du lot par son érudition et sa modestie, c’est bien le petit libraire parisien Pierre Dujols nommé ci-avant.
C’est en tout cas la thèse argumentée par sa collègue grenobloise Geneviève Dubois dans son ouvrage « Fulcanelli Dévoilé » (Editions Dervy), dont elle résume l’essentiel dans cette Biographie de Fulcanelli et Henri Coton-Alvart.
Sous réserve d’éléments neufs, je prends provisoirement acte des recherches élémentaires de mon cher Watson, mais je me dois d’ajouter que s’il fallait juger de la probité et de la sincérité d’un authentique chercheur alchimique au vu de sa sépulture, il n’y aurait pour s’en convaincre qu’à constater la modestie de sa tombe (photo trouvée sur Internet) :
Mais au fond, pourquoi vouloir identifier Fulcanelli alors que sa propre volonté était de rester inconnu ?
Ce qui compte, ce n’est pas qui dit quelque chose, mais bien la qualité et la pertinence de ce qui est dit.
Avec cette citation de Dujols, on est en plein ésotérisme chrétien. Un fameux bonhomme ce Dujols…
C’est justement de lui que me parlait mon cher ami, le Dr.Watson, qui s’appliquait depuis pas mal de temps déjà à tenter de cerner ce personnage de Fulcanelli. De son rapport, il ressort que bien des chercheurs, plus ou moins heureux, ont cru pouvoir identifier Fulcanelli à toute une série de ses contemporains : l’érudit Camille Flammarion, le disciple Eugène Canseliet, le peintre Jean-Julien Champagne, l’ésotériste René Schwaller de Lubicz, l’écrivain de science-fiction Joseph-Henri Honoré Boex dit Rosny Aîné, le physicien Jules Louis Gabriel Violle, l’ésotériste alchimiste François Jollivet-Castelot, le Dr. Alphonse Jobert, le Général Hippolyte Sebert, etc. Mais s’il y en a bien un qui, après enquête, devait se détacher du lot par son érudition et sa modestie, c’est bien le petit libraire parisien Pierre Dujols nommé ci-avant.
C’est en tout cas la thèse argumentée par sa collègue grenobloise Geneviève Dubois dans son ouvrage « Fulcanelli Dévoilé » (Editions Dervy), dont elle résume l’essentiel dans cette Biographie de Fulcanelli et Henri Coton-Alvart.
Sous réserve d’éléments neufs, je prends provisoirement acte des recherches élémentaires de mon cher Watson, mais je me dois d’ajouter que s’il fallait juger de la probité et de la sincérité d’un authentique chercheur alchimique au vu de sa sépulture, il n’y aurait pour s’en convaincre qu’à constater la modestie de sa tombe (photo trouvée sur Internet) :
Mais au fond, pourquoi vouloir identifier Fulcanelli alors que sa propre volonté était de rester inconnu ?
Ce qui compte, ce n’est pas qui dit quelque chose, mais bien la qualité et la pertinence de ce qui est dit.
Sherlock- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: Fulcanelli
Bonjour à tous
Sherlock écrit : " Mais au fond, pourquoi vouloir identifier Fulcanelli alors que sa propre volonté était de rester inconnu ?
Ce qui compte, ce n’est pas qui dit quelque chose, mais bien la qualité et la pertinence de ce qui est dit."
Je n'ai jamais voulu tout au long de ma longue existence de chercheur à identifier Fulcanelli, justifiant devant les enquêteurs mon absence d'intérêt par l'argument sherlockien ci-dessus.
Mais devant le nombre de lecteurs qui pour les plus avertis dénoncent l'incohérence des "voies" proposées dans les deux ouvrages alors que les autres ont foi dans la "charité" d'un unique auteur, force est de marquer la présence de plusieurs styles à défaut d'identifier les personnes.
J'ai résolu depuis longtemps d'étudier les anciens et ne veux que porter témoignage qu'il y a infiniment plus à trouver dans Cosmopolite ou Nicolas Valois par exemple que chez Fulcanelli.
Cordialement,
C...a
Sherlock écrit : " Mais au fond, pourquoi vouloir identifier Fulcanelli alors que sa propre volonté était de rester inconnu ?
Ce qui compte, ce n’est pas qui dit quelque chose, mais bien la qualité et la pertinence de ce qui est dit."
Je n'ai jamais voulu tout au long de ma longue existence de chercheur à identifier Fulcanelli, justifiant devant les enquêteurs mon absence d'intérêt par l'argument sherlockien ci-dessus.
Mais devant le nombre de lecteurs qui pour les plus avertis dénoncent l'incohérence des "voies" proposées dans les deux ouvrages alors que les autres ont foi dans la "charité" d'un unique auteur, force est de marquer la présence de plusieurs styles à défaut d'identifier les personnes.
J'ai résolu depuis longtemps d'étudier les anciens et ne veux que porter témoignage qu'il y a infiniment plus à trouver dans Cosmopolite ou Nicolas Valois par exemple que chez Fulcanelli.
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Fulcanelli
Bonjour Arcana, il m'est difficile de vous repondre à cette question sinon que mon post est en effet d'une part une position personnelle (certe subjective) par rapport à Fulcanelli que j'apprecie beaucoups et aussi une réponse à ce qui a été dit plus haut, à savoir que je ne pense pas que Fulcanelli éssayait dans ses ouvrages de décourager le lecteur de lire Philalethe (sinon il ne le citerai pas autant.)où voulez-vous en venir ?
Que de plus, je pense que les propos de Charly s'applique plus aux lecteurs voir aux fans de Fulcanelli qu'à l'auteur lui même. Par exemple il me semble que les citations de Fulcanelli sont outre un éclairage de plus, mais aussi et surtout une invitation et un encouragement même, à lire ces auteurs.
C'est en effet souvent un travers des lecteur de Fulcanelli de s'imaginer qu'il est inutile de lire les classiques puisqu'ils sont si bien cités et éclairés par l'auteur. Ces citations si abondantes peuvent nous laisser l'illusion d'avoir acquis une grande culture des classiques sans avoir a parcourir leurs ouvrages ce qui est une grande erreur et certainement pas celui de Fulcanelli qui pour ma part prend tout son sens à la lecture ou à la lumière des ouvrages classiques bien étudiés.
maintenant si vous me demandez ou je veux en venir, peus être sagit-il de ce que je dit de Canseliet ou de ce que j'évoque de sa voie de l'antimoine.
Je ne crittique pas cette voie, s'entend, mais je pense que cela ne peut être le fait de Fulcanelli (et que Canseliet ne peut être Fulcanelli) car Fulcanelli a écris un passage sur l'antimoine sur lequel il semble on ne peut plus clair. Combien même cette voie serait bonne, je trouve qu'il est difficile d'associer (intégralement ou partiellement) les écris de Fulcanelli à ceux de Canceliet car (outre la différence de style d'écriture flagrante) Fulcanelli est un Alchimiste ou Auteur multi-voies. Ses écris semblent universels dans le sens qu'ils semblent compatibles avec toutes les voies, ce qui n'est pas le cas de la seule voie du fer et de l'antimoine. Par voie j'entend un domaine (matière protocole, ou technique) d'application.
D'autres Auteurs sont plus spécialisés ou plus spécifiés (ce qui n'enlève rien à leur qualité d'Adeptes) mais il me semble que ce n'est pas le cas de Fulcanelli qui est beaucoups plus géneral et universel (il n'y a qu'à lire le passage sur le fameux artifice secret permettant d'acquérir le mercure philosophique aplicable à toutes les matières).
Basile Valentin entre autre semble être de cette teneur et pour ma part j'y ajouterai aussi Philalethe.
Je pense que c'est cette caractéristique multi-voie ou pluri-disciplinaire qui peut laisser penser que les ouvrages de Fulcanelli ont été écris par plusieur personnes (même si personellement je pense qu'il ne s'agisse que d'un auteur) et qui expliquerai certaines contradictions apparentes.
C'est pourquoi je pense qu'en effet il est incontournable de lire les classiques d'Alchimie au moins ceux que Fulcanelli nous invites à lire par ces citations et ce quelques soit les différentes voies exposées; car voie spécifiques ou multiples, toutes ne sont que le reflet ou l'application de la voie unique et secrete des vrais Adeptes, la Voie Brève celles des classiques (incontournables) dont Fulcanelli (pour ma part) fait partie.
Pour ce qui est de la multiplicité des auteurs dans l'élaboration de l'oeuvre de Fulcanelli, Charly, je ne partage pas votre opinion ni celle de certains auteurs. non pas par fulcanellisme acharné, mais tout simplement que du point de vue littéraire, il y a un seul style d'écriture récurant du début à la fin des oeuvres un style qui me semble ressembler à une signature.
Maintenant, il me serait impossible de comparer tel Adepte avec un autre, (comment comparer Jacques le Tesson avec Flamel ou cyliani ou encore d'Espagnet) c'est impossible tant ces Auteurs sont incroyablement géniaux; je pense qu'il s'agit plus une histoire d'affinité.
Pour ma part j'ai énormément de mal avec le Cosmopolite, bien que ce soit un des plus grand Adeptes, mais j'adore Nicolas Valois, Philalethe (qui est un de mes préférés) ou Limojon St Didier.
C'est plus une histoire d'affinité de style que de fond (tant qu'il s'agit de véritable Adeptes) et il est vraiment important de respecter ses affinités avec les auteurs dans l'étude des textes, de ne pas aimer coute que coute tel auteur sous pretexte qu'il est une reférence.
C'est pourquoi aussi il est important d'avoir parcouru un large éventail d'Auteurs afin de pouvoir trouver ceux qui nous correspondent le plus ou qui nous parlent le mieux.
cordialement:
boscanio
boscanio- Nombre de messages : 13
Date d'inscription : 10/08/2008
Re: Fulcanelli
Bonjour.
Je souhaitais adresser quelques mots à Charly Alverda, mais, dans les grandes lignes, Boscanio m’a devancé sur certains points. Je me contenterai donc de dire que je comprends bien qu’on puisse chercher à percer le mystère de l’identité de Fulcanelli, non par irrespect pour sa volonté affichée de discrétion, mais pour poser les bases historiques d’une réflexion argumentée permettant d’éviter les dérives et les élucubrations, tant des fulcanellâtres que de leurs opposants.
Quoiqu’il en soit, on ne pourra nier le rôle que l’œuvre de Fulcanelli a pris après mai 68, une fois que la libération des idées a autorisé l’ésotérisme et l’occultisme à sortir de dessous les étals pour reprendre place dans les rayons officiels des librairies : à son corps défendant, Fulcanelli est devenu une référence populaire, un phare, une balise, un nom connu. Par la force des choses, il est devenu le point de passage initiatique pour tout profane qui souhaite s’intéresser à l’alchimie. Qu’on souhaite ensuite aller plus loin et se tourner vers d’autres auteurs plus anciens est souhaitable, mais au départ, qui connaît l’existence de Nicolas Valois, Grosparmy ou le Cosmopolite ?
Chacun fait son chemin par rapport à sa propre expérience, et je crois pouvoir dire que Fulcanelli a été pour beaucoup le B-A-BA de l’alchimie, le mode d’emploi de base, la porte qui ouvrait vers l’alchimie. Et pour ceux qui ont choisi de rester coincés dans le sas juste derrière cette porte sans envisager d’ouvrir la porte suivante, eh bien tant pis ! C’est un choix (à assumer, évidemment). Chacun sa route, chacun son chemin…
Je souhaitais adresser quelques mots à Charly Alverda, mais, dans les grandes lignes, Boscanio m’a devancé sur certains points. Je me contenterai donc de dire que je comprends bien qu’on puisse chercher à percer le mystère de l’identité de Fulcanelli, non par irrespect pour sa volonté affichée de discrétion, mais pour poser les bases historiques d’une réflexion argumentée permettant d’éviter les dérives et les élucubrations, tant des fulcanellâtres que de leurs opposants.
Quoiqu’il en soit, on ne pourra nier le rôle que l’œuvre de Fulcanelli a pris après mai 68, une fois que la libération des idées a autorisé l’ésotérisme et l’occultisme à sortir de dessous les étals pour reprendre place dans les rayons officiels des librairies : à son corps défendant, Fulcanelli est devenu une référence populaire, un phare, une balise, un nom connu. Par la force des choses, il est devenu le point de passage initiatique pour tout profane qui souhaite s’intéresser à l’alchimie. Qu’on souhaite ensuite aller plus loin et se tourner vers d’autres auteurs plus anciens est souhaitable, mais au départ, qui connaît l’existence de Nicolas Valois, Grosparmy ou le Cosmopolite ?
Chacun fait son chemin par rapport à sa propre expérience, et je crois pouvoir dire que Fulcanelli a été pour beaucoup le B-A-BA de l’alchimie, le mode d’emploi de base, la porte qui ouvrait vers l’alchimie. Et pour ceux qui ont choisi de rester coincés dans le sas juste derrière cette porte sans envisager d’ouvrir la porte suivante, eh bien tant pis ! C’est un choix (à assumer, évidemment). Chacun sa route, chacun son chemin…
Sherlock- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: Fulcanelli
Bonsoir
J'adhère tout à fait aux propos de Boscanio et de Sherlock. Bien qu'il m'ait fait perdre quelques années ! Je suis tout de même reconnaissant à Fulcanelli de m'avoir donné le goût des livres hermétiques bien qu'il fut très difficile de les consulter dans les bibliothèques ! Il a fallu attendre les fameuses éditions Retz pour avoir quelques textes de références et sans l'homme public que fut Canseliet les publications n'auraient sans doute été si importantes dans les années 70.
Dont acte
Cordialement,
Charly
J'adhère tout à fait aux propos de Boscanio et de Sherlock. Bien qu'il m'ait fait perdre quelques années ! Je suis tout de même reconnaissant à Fulcanelli de m'avoir donné le goût des livres hermétiques bien qu'il fut très difficile de les consulter dans les bibliothèques ! Il a fallu attendre les fameuses éditions Retz pour avoir quelques textes de références et sans l'homme public que fut Canseliet les publications n'auraient sans doute été si importantes dans les années 70.
Dont acte
Cordialement,
Charly
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Fulcanelli
Bonjour.
En relisant vos différents posts, vous semblez dire que sous le pseudo de Fulcanelli se cachaient plusieurs auteurs.
Pouvez-vous me dire qui étaient ces différents auteurs ?
Merci d'éclairer ma lanterne.
En relisant vos différents posts, vous semblez dire que sous le pseudo de Fulcanelli se cachaient plusieurs auteurs.
Pouvez-vous me dire qui étaient ces différents auteurs ?
Merci d'éclairer ma lanterne.
pluviose- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 09/07/2009
Re: Fulcanelli
Bonjour Pluviose. Chercher à identifier Fulcanelli, c'est comme ouvrir la boîte de Pandore ! Inépuisable bouteille à encre que cette quête aux aboutissements incertains !
Disons le tout net : en fait, on ignore qui aurait pu être Fulcanelli. Cependant, des chercheurs ont tenté des recoupements entre les diverses informations disponibles, avec certains succès notables, quoique parfois contradictoires. Ce fil-ci cite quelques pistes, mais il en est une qui pourrait faire concorder la plupart des faits collectés : une œuvre collective (deux ou trois auteurs ?) plutôt que le fait d'un seul personnage.
Pourtant, si les aspects historiques sont intéressants (par exemple pour évaluer la crédibilité du contenu), il me paraît secondaire de parvenir à identifier qui se dissimule sous le pseudo de Fulcanelli. Parce qu'au fond, ce qui compte, ce n'est pas qui dit, mais ce qui est dit. Sur ce point, je partage les vues de Calcédoine qui écrit dans les Règles de base, sous le titre "Présentation des membres" :
Maintenant, que certains chercheurs souhaitent consacrer leurs efforts à élucider le mystère de l'identité de Fulcanelli, je n'y vois pas d'inconvénient. Mais je ne suis pas sûre que ce soit utile.
Disons le tout net : en fait, on ignore qui aurait pu être Fulcanelli. Cependant, des chercheurs ont tenté des recoupements entre les diverses informations disponibles, avec certains succès notables, quoique parfois contradictoires. Ce fil-ci cite quelques pistes, mais il en est une qui pourrait faire concorder la plupart des faits collectés : une œuvre collective (deux ou trois auteurs ?) plutôt que le fait d'un seul personnage.
Pourtant, si les aspects historiques sont intéressants (par exemple pour évaluer la crédibilité du contenu), il me paraît secondaire de parvenir à identifier qui se dissimule sous le pseudo de Fulcanelli. Parce qu'au fond, ce qui compte, ce n'est pas qui dit, mais ce qui est dit. Sur ce point, je partage les vues de Calcédoine qui écrit dans les Règles de base, sous le titre "Présentation des membres" :
Ceux qui apprécient Fulcanelli l'apprécient pour ce qu'il a écrit, pour les idées qu'il propose, et non parce qu'il est Untel ou Tellautre; ceux qui le critiquent s'attaquent aussi au contenu des livres et aux idées, et non pas à la personne de l'auteur. Donc, "Fulcanelli", qui qu'il soit, a pu réaliser "l'impersonnalisation" de son œuvre. L'impersonnalité, constatons-le, c'est un des objectifs de l'Alchimie, sous forme de la dissolution de l'ego individualiste dans un Tout. En évitant toute focalisation sur la personne, c'est le corpus fulcanellien dans sa globalité qui fournit une orientation sur ce que devrait être l'Alchimie.Ce qui compte, c’est la qualité de ce qui est écrit, et non la personne qui l’écrit : l’argument d’autorité n’a pas cours ici ; ce n’est pas parce qu’on s’appellerait, disons, Einstein qu’on aurait plus raison que Tartempion ! De toute manière, ce que nous écrivons et la façon dont nous l'écrivons en disent plus sur notre personnalité profonde qu'un baratin de façade : on juge l'arbre à ses fruits.
Maintenant, que certains chercheurs souhaitent consacrer leurs efforts à élucider le mystère de l'identité de Fulcanelli, je n'y vois pas d'inconvénient. Mais je ne suis pas sûre que ce soit utile.
Nelly Foulcat- Nombre de messages : 108
Date d'inscription : 03/10/2008
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