Peintures de Louis Cattiaux
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Re: Peintures de Louis Cattiaux
Bonjour,
Avec les Aphorismes Basiliens et le Philalèthe, Logos a placé la barre un peu haut ! Ces textes exigeant une connaissance peu commune des opérations de la Nature. Je propose deux extraits de La Nature Dévoilée (Aurea Catena Homeri) pour tenter d’y voir plus clair
Tout d’abord une approche méthodologique, puis un exemple concret :
.
“Le premier pas que doit faire celui qui désire parvenir à la connaissance de la Nature est d’examiner, avec la plus grande attention, comment et de quoi prennent naissance toutes les choses naturelles, telles que les météores, les animaux, les végétaux et les minéraux; comment elles se conservent, et comment elles se détruisent. Il verra que ces différents effets s’opèrent par une même cause; que chaque chose contient en soi un principe de vie, qui est aussi celui de sa destruction; que ce principe est le même dans toutes; et que c’est cet agent universel, qui, suivant ses différentes manières d’agir, opère toutes les générations et les dissolutions qui entretiennent et renouvellent sans cesse ce vaste univers. C’est ce que je me propose de démontrer dans cet ouvrage, qui est le fruit de mes observations et de mes expériences. Je l’ai écrit particulièrement en faveur des amateurs de la chimie, qui, faute de connaître la marche de la Nature, travaillent au hasard, suivent aveuglément les procédés qu’ils ont devant les yeux, et s’égarent continuellement dans leurs recherches, au détriment de leur santé et de leur fortune...”
“...Voici une expérience qui prouve que la Nature ne mêle jamais les choses ensemble confusément, mais toujours en se conformant à leurs différents degrés de subtilité :
.
Prenez une terre quelconque des champs ou des prés, versez-y de l’eau et broyez-les ensemble pour les bien mêler; laissez-les ensuite reposer pendant quelque temps. Vous verrez que l’eau laissera tomber la terre grossière, et se chargera seulement de la subtile qui est le sel; le sel, comme terre vierge, s’unissant avec l’eau (...) Lorsque cette partie terrestre en est tirée, l’eau ne peut plus agir sur la terre grossière qui reste; parce qu’elle est trop faible pour cela. C’est pourquoi il faut qu’auparavant vous réduisiez aussi en eau avec elle et par elle la terre vierge dont elle est imprégnée, c’est-à-dire que vous la distilliez en une eau spiritueuse; par ce moyen, elle acquerra de nouveau la force de séparer dans la terre restante les parties les plus subtiles des plus grossières, de les rendre semblables à elle et de les réduire également en eau, laquelle agira de nouveau sur la terre restante. C’est de cette manière que la Nature opère, tant en résolvant qu’en coagulant, dans toutes les choses de l’Univers, sans jamais franchir les degrés intermédiaires et convenables.
.
De ceci un Artiste peut comprendre que la Nature dans toutes ses opérations observe toujours la règle, le poids et la mesure, et ne mêle rien ensemble au hasard, encore qu’à nos yeux les choses paraissent différemment.
Un Artiste ne doit pas s’arrêter aux surfaces, mais pénétrer dans ce qui est caché, et approfondir la Nature, à l’aide de l’expérience: une manipulation le conduira à une autre, et il acquerra tous les jours de nouvelles lumières.”
Le Message Retrouvé (Louis Cattiaux) :
.
“La vérité se cache sous le voile des fables et des paraboles, il faut un esprit très droit et très pénétrant pour la découvrir, comme il faut un oeil bien exercé pour reconnaître le diamant sous l'enveloppe qui le protège.
.
Dans le centre de l'Univers et dans le coeur de l'homme, sont contenus les mystères de Dieu.
Qui creusera l'abîme ? Qui manifestera la vie de la terre ? Et qui consolidera la rosée du ciel ?”
“Tout vient du dedans. Tout retourne à l'intérieur. Tout se maintient dans le centre.”
Cordialement,
C...a
Avec les Aphorismes Basiliens et le Philalèthe, Logos a placé la barre un peu haut ! Ces textes exigeant une connaissance peu commune des opérations de la Nature. Je propose deux extraits de La Nature Dévoilée (Aurea Catena Homeri) pour tenter d’y voir plus clair
Tout d’abord une approche méthodologique, puis un exemple concret :
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“Le premier pas que doit faire celui qui désire parvenir à la connaissance de la Nature est d’examiner, avec la plus grande attention, comment et de quoi prennent naissance toutes les choses naturelles, telles que les météores, les animaux, les végétaux et les minéraux; comment elles se conservent, et comment elles se détruisent. Il verra que ces différents effets s’opèrent par une même cause; que chaque chose contient en soi un principe de vie, qui est aussi celui de sa destruction; que ce principe est le même dans toutes; et que c’est cet agent universel, qui, suivant ses différentes manières d’agir, opère toutes les générations et les dissolutions qui entretiennent et renouvellent sans cesse ce vaste univers. C’est ce que je me propose de démontrer dans cet ouvrage, qui est le fruit de mes observations et de mes expériences. Je l’ai écrit particulièrement en faveur des amateurs de la chimie, qui, faute de connaître la marche de la Nature, travaillent au hasard, suivent aveuglément les procédés qu’ils ont devant les yeux, et s’égarent continuellement dans leurs recherches, au détriment de leur santé et de leur fortune...”
“...Voici une expérience qui prouve que la Nature ne mêle jamais les choses ensemble confusément, mais toujours en se conformant à leurs différents degrés de subtilité :
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Prenez une terre quelconque des champs ou des prés, versez-y de l’eau et broyez-les ensemble pour les bien mêler; laissez-les ensuite reposer pendant quelque temps. Vous verrez que l’eau laissera tomber la terre grossière, et se chargera seulement de la subtile qui est le sel; le sel, comme terre vierge, s’unissant avec l’eau (...) Lorsque cette partie terrestre en est tirée, l’eau ne peut plus agir sur la terre grossière qui reste; parce qu’elle est trop faible pour cela. C’est pourquoi il faut qu’auparavant vous réduisiez aussi en eau avec elle et par elle la terre vierge dont elle est imprégnée, c’est-à-dire que vous la distilliez en une eau spiritueuse; par ce moyen, elle acquerra de nouveau la force de séparer dans la terre restante les parties les plus subtiles des plus grossières, de les rendre semblables à elle et de les réduire également en eau, laquelle agira de nouveau sur la terre restante. C’est de cette manière que la Nature opère, tant en résolvant qu’en coagulant, dans toutes les choses de l’Univers, sans jamais franchir les degrés intermédiaires et convenables.
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De ceci un Artiste peut comprendre que la Nature dans toutes ses opérations observe toujours la règle, le poids et la mesure, et ne mêle rien ensemble au hasard, encore qu’à nos yeux les choses paraissent différemment.
Un Artiste ne doit pas s’arrêter aux surfaces, mais pénétrer dans ce qui est caché, et approfondir la Nature, à l’aide de l’expérience: une manipulation le conduira à une autre, et il acquerra tous les jours de nouvelles lumières.”
Le Message Retrouvé (Louis Cattiaux) :
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“La vérité se cache sous le voile des fables et des paraboles, il faut un esprit très droit et très pénétrant pour la découvrir, comme il faut un oeil bien exercé pour reconnaître le diamant sous l'enveloppe qui le protège.
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Dans le centre de l'Univers et dans le coeur de l'homme, sont contenus les mystères de Dieu.
Qui creusera l'abîme ? Qui manifestera la vie de la terre ? Et qui consolidera la rosée du ciel ?”
“Tout vient du dedans. Tout retourne à l'intérieur. Tout se maintient dans le centre.”
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Peintures de Louis Cattiaux
Bonjour Charly. Je trouve intéressant d'essayer de pénétrer la pensée de Louis Cattiaux; le faire au travers de ces œuvres, écrites ou peintes, est une bonne approche, et comparer avec d'autres productions peut apporter des éclairages. Malgré la clarté de ce qu'expose l'auteur inconnu de "La Nature Dévoilée", certains concepts m'échappent cependant. Dans un premier temps, je retrouve dans sa démarche l'adage bien connu depuis au moins 25 siècles « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », pourtant, il précise que tout ne se transforme pas n'importe comment, et introduit le concept de «degré de subtilité», lequel m'échappe malgré son importance évidente aux yeux de l'auteur.
Je ne peux m'empêcher de songer aux partisans de la théorie des quantas : bien que l'univers soit un immense champ d'énergie ondulatoire, seules certaines valeurs sont persistantes : la matière est granulaire, discontinue, les sauts d'un état énergétique à un autre sont instantanés, et peut-être est-ce aussi valable pour le Temps. En un sens, malgré des approches différentes, l'auteur ancien et les scientifiques modernes aboutissent à des constats similaires :(…)Voici une expérience qui prouve que la Nature ne mêle jamais les choses ensemble confusément, mais toujours en se conformant à leurs différents degrés de subtilité(…)
(…)C’est de cette manière que la Nature opère, tant en résolvant qu’en coagulant, dans toutes les choses de l’Univers, sans jamais franchir les degrés intermédiaires et convenables(…)
Ce qui me perturbe, c'est cette façon de parler de dissolutions et de coagulations, de réduire la terre en eau… A première vue, "La Nature Dévoilée" est proche du discours scientifique actuel : à un niveau infinitésimal, toutes les matières sont construites au départ d'un très petit nombre de particules élémentaires (quarks, neutrinos, photons, bosons…) auxquelles on peut les réduire (dissoudre) pour les recoaguler en autre chose, comme le fait la nature, selon des processus régis par des lois… qui m'échappent !De ceci un Artiste peut comprendre que la Nature dans toutes ses opérations observe toujours la règle, le poids et la mesure, et ne mêle rien ensemble au hasard, encore qu’à nos yeux les choses paraissent différemment.
Un Artiste ne doit pas s’arrêter aux surfaces, mais pénétrer dans ce qui est caché, et approfondir la Nature, à l’aide de l’expérience: une manipulation le conduira à une autre, et il acquerra tous les jours de nouvelles lumières.
Garfield- Nombre de messages : 176
Age : 43
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: Peintures de Louis Cattiaux
Bonjour,
“MENON - Votre théorie moderne est une fiction commode. Elle remplit une fonction indispensable parce qu'elle fournit un support provisoire à la pensée. L'intellect ne pouvant opérer dans le vide de l'abstraction pure, se donne des images subtiles. On aurait tort de les prendre trop au sérieux. Je reconnais à ces créations la même valeur qu'à nos mythes ; leur imagerie pointe dans la direction d'une réalité en elle-même informulable. Lorsque vous avez déployé devant moi votre théorie du champ, je croyais entendre, à nouveau, Platon exposer son étrange vision de la «chora » primordiale. Il y a sûrement du vrai dans votre image de l'océan illimité. Je me le représente bien avec ses fluctuations de polarité d'où jaillissent des grains de lumière et une poussière de particules sans dimensions. Mais la vérité est autre. Pour en atteindre authentiquement l'au-delà, il faut laisser les formes, si subtiles soient-elles, s’effacer.
Au cours du dialogue, vous avez fait une remarque dont l'importance m'a frappé. Cela revient à dire ceci : l'étude du champ d'observation nous livre des lois ; dans leur énoncé réside l'intelligibilité du champ ; mais on doit reconnaître aussi, à travers leur formulation, un attribut propre à ce champ. Et ma pensée formulante - comme d'ailleurs, mon être entier - est une particularité du champ se révélant à lui-même en termes de conscience mentale. Je suis cela : l'observateur, l'instrument et l'objet d'observation tout à la fois. Notre cerveau en fonction est une singularité du cosmos. Il porte dans l'intimité de sa structure l'inscription de la loi qui a procédé à sa genèse et dont il est l'expression vivante. En déchiffrant le monde, il se déchiffre lui-même, car la loi cosmique figure dans son plan d'organisation. Elle est manifeste dans l'arrangement du réseau et dans son jeu fonctionnel aux degrés infinis de liberté.
Un authentique chercheur s'arrête-t-il jamais en chemin ? D'étape en étape, il corrige et reconstruit la dialectique de sa recherche. Semblable au «champ » dont il explore les phénomènes, lui-même est polarisé ; son attention, entraînée par l'irrésistible exigence de la vérité, oscille entre l'objet et le sujet, entre les observables et l'observateur. Elle passe de l'examen des faits objectifs à la méditation. Finira-t-elle par découvrir, sous l'infrastructure des formulations changeantes, la Loi des lois ?
LE PHYSICIEN. - J'hésite à croire qu'il existe réellement une Loi des lois, vérité dernière. Cependant admettons, a titre d'hypothèse, que cette entité existe, serait-elle accessible à notre investigation ?
MENON. - Pour l'atteindre, il faut nécessairement substituer aux outils ordinaires de nature mentale un instrument de pénétration plus aigu. Nous savions cela au temps de Socrate et de Platon, c'était une notion élémentaire. Aussi avions-nous recours à l'épistémé, à la noésis pour atteindre la Vérité - l'Aléthéia.
CLAUDE. - Les langues modernes n'ont pas d'équivalent pour désigner des fonctions opérant par delà les catégories de la pensée.
LE PHYSICIEN. - Parce qu'elles refusent, à juste titre, de reconnaître et de situer aucune entité métaphysique au-dessus de la raison. Mais on compromettrait les progrès des sciences à pousser trop loin la manie du doute. La vérité est en nous, implicitement, puisqu'elle stimule notre esprit de recherche. Elle nous soumet sans relâche à ses exigences ; et nous croyons en elle. Mais la vérité est aussi devant nous, faute de quoi l'objet de nos études perdrait sa valeur d'attrait. Pour fruit de mes travaux, je veux obtenir des résultats véridiques. Si je découvre une erreur dans mes conclusions, j'attaquerai immédiatement le problème à nouveau sans m'épargner aucun effort jusqu'à ce qu'une solution conforme à la vérité soit atteinte. Nous voulons engager nos raisonnements dans une voie de vérité. Ce désir d'être fidèle à la loi d'une raison supérieure a fait renaître chez nous la science de l'épistémologie. La vérité, en nous, c'est le plein accord avec nous-mêmes et avec l'objet dans la joie de connaître.”
Je trouverais extrêmement singulier que les processus de la Nature et leurs lois te soient accessibles, cher Garfield !
A peine 2 ou 3 par siècle arrivent à cette compréhension, je n’en ai recensé qu’un au siècle XX (siècle vain ?) et le XXI n’annonce rien de bon au vu du niveau de spiritualité de la littérature contemporaine.
Cordialement,
C...a
En fait ce que je trouve intéressant c’est la parfaite conformité de la pensée cattésienne avec celle des alchimistes des XVIe XVIIe siècles, et je le cite en réponse aux propositions de Logos uniquement parce que je le trouve plus accessible que les plus accessibles des anciens, et de (très) loin des modernes !Garfield a écrit:Je trouve intéressant d'essayer de pénétrer la pensée de Louis Cattiaux ; le faire au travers de ces œuvres, écrites ou peintes, est une bonne approche, et comparer avec d'autres productions peut apporter des éclairages.
La première cause de “perturbation” tient peut-être à vouloir comprendre un langage symbolique à l’aide d’un autre ?! Je redonne cet extrait du livre de Roger Godel (1956 !) : Un Compagnon de Socrate : Dialogues sur l’Expérience Libératrice.Ce qui me perturbe, c'est cette façon de parler de dissolutions et de coagulations, de réduire la terre en eau… A première vue, "La Nature Dévoilée" est proche du discours scientifique actuel ...
“MENON - Votre théorie moderne est une fiction commode. Elle remplit une fonction indispensable parce qu'elle fournit un support provisoire à la pensée. L'intellect ne pouvant opérer dans le vide de l'abstraction pure, se donne des images subtiles. On aurait tort de les prendre trop au sérieux. Je reconnais à ces créations la même valeur qu'à nos mythes ; leur imagerie pointe dans la direction d'une réalité en elle-même informulable. Lorsque vous avez déployé devant moi votre théorie du champ, je croyais entendre, à nouveau, Platon exposer son étrange vision de la «chora » primordiale. Il y a sûrement du vrai dans votre image de l'océan illimité. Je me le représente bien avec ses fluctuations de polarité d'où jaillissent des grains de lumière et une poussière de particules sans dimensions. Mais la vérité est autre. Pour en atteindre authentiquement l'au-delà, il faut laisser les formes, si subtiles soient-elles, s’effacer.
Au cours du dialogue, vous avez fait une remarque dont l'importance m'a frappé. Cela revient à dire ceci : l'étude du champ d'observation nous livre des lois ; dans leur énoncé réside l'intelligibilité du champ ; mais on doit reconnaître aussi, à travers leur formulation, un attribut propre à ce champ. Et ma pensée formulante - comme d'ailleurs, mon être entier - est une particularité du champ se révélant à lui-même en termes de conscience mentale. Je suis cela : l'observateur, l'instrument et l'objet d'observation tout à la fois. Notre cerveau en fonction est une singularité du cosmos. Il porte dans l'intimité de sa structure l'inscription de la loi qui a procédé à sa genèse et dont il est l'expression vivante. En déchiffrant le monde, il se déchiffre lui-même, car la loi cosmique figure dans son plan d'organisation. Elle est manifeste dans l'arrangement du réseau et dans son jeu fonctionnel aux degrés infinis de liberté.
Un authentique chercheur s'arrête-t-il jamais en chemin ? D'étape en étape, il corrige et reconstruit la dialectique de sa recherche. Semblable au «champ » dont il explore les phénomènes, lui-même est polarisé ; son attention, entraînée par l'irrésistible exigence de la vérité, oscille entre l'objet et le sujet, entre les observables et l'observateur. Elle passe de l'examen des faits objectifs à la méditation. Finira-t-elle par découvrir, sous l'infrastructure des formulations changeantes, la Loi des lois ?
LE PHYSICIEN. - J'hésite à croire qu'il existe réellement une Loi des lois, vérité dernière. Cependant admettons, a titre d'hypothèse, que cette entité existe, serait-elle accessible à notre investigation ?
MENON. - Pour l'atteindre, il faut nécessairement substituer aux outils ordinaires de nature mentale un instrument de pénétration plus aigu. Nous savions cela au temps de Socrate et de Platon, c'était une notion élémentaire. Aussi avions-nous recours à l'épistémé, à la noésis pour atteindre la Vérité - l'Aléthéia.
CLAUDE. - Les langues modernes n'ont pas d'équivalent pour désigner des fonctions opérant par delà les catégories de la pensée.
LE PHYSICIEN. - Parce qu'elles refusent, à juste titre, de reconnaître et de situer aucune entité métaphysique au-dessus de la raison. Mais on compromettrait les progrès des sciences à pousser trop loin la manie du doute. La vérité est en nous, implicitement, puisqu'elle stimule notre esprit de recherche. Elle nous soumet sans relâche à ses exigences ; et nous croyons en elle. Mais la vérité est aussi devant nous, faute de quoi l'objet de nos études perdrait sa valeur d'attrait. Pour fruit de mes travaux, je veux obtenir des résultats véridiques. Si je découvre une erreur dans mes conclusions, j'attaquerai immédiatement le problème à nouveau sans m'épargner aucun effort jusqu'à ce qu'une solution conforme à la vérité soit atteinte. Nous voulons engager nos raisonnements dans une voie de vérité. Ce désir d'être fidèle à la loi d'une raison supérieure a fait renaître chez nous la science de l'épistémologie. La vérité, en nous, c'est le plein accord avec nous-mêmes et avec l'objet dans la joie de connaître.”
Je trouverais extrêmement singulier que les processus de la Nature et leurs lois te soient accessibles, cher Garfield !
A peine 2 ou 3 par siècle arrivent à cette compréhension, je n’en ai recensé qu’un au siècle XX (siècle vain ?) et le XXI n’annonce rien de bon au vu du niveau de spiritualité de la littérature contemporaine.
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Peintures de Louis Cattiaux
"El dibujo es de Cattiaux y se encuentra en un ejemplar de la edición de los 12 primeros libros. Este está al final del libro."
Le dessin est de Cattiaux et se trouve dans un exemplaire de l'édition des 12 premiers livres [du M+R]. A la fin du livre
Une commentatrice le met en relation avec :
" Il me hurla « Hou ! » dans l’oreille, et j’entendis le verbe divin qui retentissait dans toute la création. " (Poèmes Zen)
... ?
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Peintures de Louis Cattiaux
Bonjour,
Je ne connaissais pas ce dessin Logos, merci, il provient du site de La Puerta ?
La commentatrice le met selon moi justement en relation avec ce poème :
" Il me hurla « Hou ! » dans l’oreille, et j’entendis le verbe divin qui retentissait dans toute la création. " (Poèmes Zen)
je me permets d’y ajouter ceci :
“Le cri qu'on n'entend pas et qui arrive.
La réponse qui jaillit du sein de l’abîme.” (M + R)
Tout cela est susceptible de développement , en effet le diagramme cattésien met en évidence des lettres par des points : H. O. U. et un point d’exclamation ! qui retourné est un I, de plus la lettre U a quatre extrémités et la lettre H elle 2 X 4 où haut et bas semblent se refléter. je rappelle que pour Cattiaux les 4 éléments émettent un son, selon la cabale alchimique et la géomancie dont il était fort “adepte” ! Contrairement à la figure de Vénus ailée et fleurie publiée (déjà par Logos) en page 1 de ce post, cette figure inversée ici symbolise la “pierre des philosophes” sous son aspect de materia prima - que les souffleurs appellent antimoine ; selon que la croix des éléments est au-dessus ou au-dessous de la “boule du monde” a son importance.
Nous avons donc les lettres/symboles H. O. U. I. , O est la Terre, U l’Eau, I l’Air (retourné), H est le Feu remplaçant le classique ternaire du A par celui des deux colonnes reliées (au milieu) et exprimant simultanément le quaternaire divin, la totalité 1 + 2 + 3 + 4 = 10 dans ses déploiements et ses retours incessants à l’Unité du Iod qui s’écrit avec le nombre 1 dans le cercle.
le H désigne Hélios le soleil de l’Oeuvre et Hermès/Mercure, “celui du milieu”, l’hermaphrodite, que l’anonyme graveur du Tarot de Conver a représenté sur le trône de pierre du Roi d’Epée avec un “fer de Vie”, ce qui remet en relation la Vénus évoquée par Logos et le mercure/pierre des philosophes de la présente étude, l’étoile centrale étant inhabituelle pour ces symboles.
Cette étoile est à 5 branches, c’est celle de la Nativité (du commencement) et non celle de l’union de l’eau et du feu à 6 branches, terme du Grand Oeuvre. Elle naît du “noir plus noir que noir” (putréfaction) que produit le feu de la croix, en ce sens elle est contenu(e) dans le vase/athanor.
“Qui peut différencier le feu du feu?
Qui peut manifester, incarner le soleil dans l'étoile du matin issue de la terre ténébreuse?
L'eau et le feu purgent la création mixte jusqu'à l'étoile du renouvellement et jusqu'au soleil de l'achèvement.
L'étoile du matin nous guide jusqu'à la lune de douceur et jusqu'au soleil de force.” (M + R)
P. S. : J’aime beaucoup (beaucoup !) le dernier dessin, où le trouve-t’on de qui est-il ?
Cordialement,
C...a
Je ne connaissais pas ce dessin Logos, merci, il provient du site de La Puerta ?
La commentatrice le met selon moi justement en relation avec ce poème :
" Il me hurla « Hou ! » dans l’oreille, et j’entendis le verbe divin qui retentissait dans toute la création. " (Poèmes Zen)
je me permets d’y ajouter ceci :
“Le cri qu'on n'entend pas et qui arrive.
La réponse qui jaillit du sein de l’abîme.” (M + R)
Tout cela est susceptible de développement , en effet le diagramme cattésien met en évidence des lettres par des points : H. O. U. et un point d’exclamation ! qui retourné est un I, de plus la lettre U a quatre extrémités et la lettre H elle 2 X 4 où haut et bas semblent se refléter. je rappelle que pour Cattiaux les 4 éléments émettent un son, selon la cabale alchimique et la géomancie dont il était fort “adepte” ! Contrairement à la figure de Vénus ailée et fleurie publiée (déjà par Logos) en page 1 de ce post, cette figure inversée ici symbolise la “pierre des philosophes” sous son aspect de materia prima - que les souffleurs appellent antimoine ; selon que la croix des éléments est au-dessus ou au-dessous de la “boule du monde” a son importance.
Nous avons donc les lettres/symboles H. O. U. I. , O est la Terre, U l’Eau, I l’Air (retourné), H est le Feu remplaçant le classique ternaire du A par celui des deux colonnes reliées (au milieu) et exprimant simultanément le quaternaire divin, la totalité 1 + 2 + 3 + 4 = 10 dans ses déploiements et ses retours incessants à l’Unité du Iod qui s’écrit avec le nombre 1 dans le cercle.
le H désigne Hélios le soleil de l’Oeuvre et Hermès/Mercure, “celui du milieu”, l’hermaphrodite, que l’anonyme graveur du Tarot de Conver a représenté sur le trône de pierre du Roi d’Epée avec un “fer de Vie”, ce qui remet en relation la Vénus évoquée par Logos et le mercure/pierre des philosophes de la présente étude, l’étoile centrale étant inhabituelle pour ces symboles.
Cette étoile est à 5 branches, c’est celle de la Nativité (du commencement) et non celle de l’union de l’eau et du feu à 6 branches, terme du Grand Oeuvre. Elle naît du “noir plus noir que noir” (putréfaction) que produit le feu de la croix, en ce sens elle est contenu(e) dans le vase/athanor.
“Qui peut différencier le feu du feu?
Qui peut manifester, incarner le soleil dans l'étoile du matin issue de la terre ténébreuse?
L'eau et le feu purgent la création mixte jusqu'à l'étoile du renouvellement et jusqu'au soleil de l'achèvement.
L'étoile du matin nous guide jusqu'à la lune de douceur et jusqu'au soleil de force.” (M + R)
P. S. : J’aime beaucoup (beaucoup !) le dernier dessin, où le trouve-t’on de qui est-il ?
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Peintures de Louis Cattiaux
Salut Charly
Le dessin a été publié par Raimon Arola sur le réseau social "Facebook"... Quant au dernier dessin, je l'ai trouvé ici en survolant les images de "bombe" (que m'évoquait le dessin de Cattiaux) sur Google... J'imaginais qu'elle pourrait représenter la Rencontre entre le disciple (Allumette ; droiture !) et le Feu.
Merci bien pour les développements
Mais déjà la dernière fois je me demandais pourquoi tu mets en correspondance le A-Feu et le I-Air ; disons que je trouve aussi que le A "va bien" pour l'Air et le I pour le Feu.
Le dessin a été publié par Raimon Arola sur le réseau social "Facebook"... Quant au dernier dessin, je l'ai trouvé ici en survolant les images de "bombe" (que m'évoquait le dessin de Cattiaux) sur Google... J'imaginais qu'elle pourrait représenter la Rencontre entre le disciple (Allumette ; droiture !) et le Feu.
Merci bien pour les développements
Mais déjà la dernière fois je me demandais pourquoi tu mets en correspondance le A-Feu et le I-Air ; disons que je trouve aussi que le A "va bien" pour l'Air et le I pour le Feu.
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Peintures de Louis Cattiaux
Bonjour,
Je vais développer dans Alchimie \ Sujets variés la conception du Feu secret par les anciens, du moins dans la mesure de ma faible compréhension, car il faut pour ce FER (Arès) avoir vraiment le Feu sAcré
Cordialement,
C...a
Ce n’est pas moi mais Cattiaux qui fait cette correspondance , tu peux bien sûr considérer le “ I “ comme symbole du Feu secret puisque c’est pure affaire de convention et que l’Air contient le Feu. Le “ i ”, de par son graphisme, évoque la figure géomantique VIA qui symbolise les “gouttes” de mercure descendant par le canal de l’Air. “A” est pris comme symbole du triple Feu, le feu de Nature, le feu contre Nature et le feu “des cuisines”, mais on peut, et les “philosophes par le Feu” ne s’en sont pas privés, considérer quatre puis cinq feux.Logos a écrit:je me demandais pourquoi tu mets en correspondance le A-Feu et le I-Air ; disons que je trouve aussi que le A "va bien" pour l'Air et le I pour le Feu.
Je vais développer dans Alchimie \ Sujets variés la conception du Feu secret par les anciens, du moins dans la mesure de ma faible compréhension, car il faut pour ce FER (Arès) avoir vraiment le Feu sAcré
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Peintures de Louis Cattiaux
"L'union du fixe et du volatil"
. . . | Pour ce dessin, voici le commentaire de Carlos de Tilo (pseudo de Charles d'Hooghvorst) : Cattiaux était ainsi, il suggérait avec discrétion et humour : le personnage est un alchimiste qui possède l'or philosophique, représenté par le Soleil que tient de sa main droite, et ce personnage montre à son tour qu'il n'est pas possible de posséder cet or sans connaître le fondement de la Création, ce que Cattiaux explicite en découvrant délicatement le pied gauche de l'alchimiste. |
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Peintures de Louis Cattiaux
Louis Cattiaux, “El nacimiento de Venus”.
Emmanuel d’Hooghvorst: “La belleza del cuerpo es la perfección del Arte. ¿Se concibe el Arte sin cuerpo? Venus era la más perfecta de las diosas. Además, en alquymia el cuerpo de la Piedra es llamado Venus cuando está en su estado primero, es decir, que esta Venus es la madre del oro filosofal fijo y perfecto” (“El Hilo de Penélope I”).
Louis Cattiaux : "La naissance de Vénus"
E.H : "La beauté du corps est la perfection de l'Art. Peut-on concevoir un Art sans corps ? Vénus était la plus parfaite des divinités. De plus, en alchymie le corps de la Pierre est appelé Vénus lorsqu'il se trouve en son premier état, c'est à dire que Vénus est la mère de l'or philosophal fixe et parfait" ("Le Fil de Pénélope I")
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Peintures de Louis Cattiaux
bj, oui mais "l'or et la lune" se trouvent sur un "vaisseau" sur cette "mer" !!! Le "secret" est dans le Soleil noir, qu'il a très bien montré. (Voir ce qu'en dit Fulcanelli). C'était un "connaissant" !!!
loup- Nombre de messages : 182
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: Peintures de Louis Cattiaux
"La leçon d'alchimie" !
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Peintures de Louis Cattiaux
Une autre oeuvre peu connue de Louis Cattiaux (je n'en connais pas le titre)
Miroir mon beau miroir ?
Miroir mon beau miroir ?
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Peintures de Louis Cattiaux
chapeau à vendre ?
Chèvre- Nombre de messages : 350
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: Peintures de Louis Cattiaux
Peinture intitulée "Le Cygne Noir"
Sur Wikipédia : L'expression "cygne noir" existe au moins depuis l'époque de l'écrivain latin Juvénal. On pensait alors qu'il n'existait pas de cygne noir. Or l'existence de cygnes noirs a pu être démontrée empiriquement au xviiie siècle. L'expression désigne un événement hautement improbable.
Modération : Peinture retirée pour cause de copyright. Elle fut publiée sur http://www.elmensajereencontrado.com/p/pinturas-de-louis-cattiaux.html sous la référence 1760720544_n. Elles représentait un horizon à mi-hauteur, peu arboré à gauche, forêt à droite. En avant plan, à gauche, un cygne noir sur un lac est entouré de vaguelettes circulaires; à droite, une petite colline. Entre le lac et la colline, un personnage à chapeau brandit une baguette en Y dans une main droite, l'autre semblant pourvue de griffes. Le soleil est entouré de rayons, eux-mêmes entourés de cercles concentriques. |
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Peintures de Louis Cattiaux
bj, il a sûrement voulu transmettre des "messages", mais force est de constater que c'est "l'enfant" en lui qui s'exprime !!! , sans vouloir être trop dur !!! Le Cygne noir existe !!! Mais il fait aussi des ronds dans l'eau !!
loup- Nombre de messages : 182
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: Peintures de Louis Cattiaux
Etrange... j'ai l'impression que dans ce tableau tous les éléments pointent vers le fameux "passage", assez clairement (mais bon je peux me tromper)
Sans entrer dans une analyse trop détaillée, j'imaginerais globalement l'alchymiste "évoluer" de droite à gauche : à droite on remarque une terre "chaotique", voire spermatique (ça me fait penser au mouvement brownien !) en bas, à laquelle répond en haut une forêt (image de de la conscience non dégrossie qui doit devenir jardin) ; gauche, on trouverait une eau "improbable" : incroyable, bénite ? De plus le cygne noir pourrait évoquer un "mélange" entre corbeau et cygne qui renvoient à phases alchimiques ? En écho on remarque des griffes (cinq - quintessence) dans la main de l'alchymiste : eau griffon. Enfin la végétation côté gauche est plus dépouillée, un arbre en Y (le seul du tableau) et un buisson (ardent ?)
On pourrait s'interroger sur le sens droite-gauche : peut être un renversement de la flèche du temps. Un retour vers l'enfance justement.
Voilà quelques éléments qui pour moi font sens.
Sans entrer dans une analyse trop détaillée, j'imaginerais globalement l'alchymiste "évoluer" de droite à gauche : à droite on remarque une terre "chaotique", voire spermatique (ça me fait penser au mouvement brownien !) en bas, à laquelle répond en haut une forêt (image de de la conscience non dégrossie qui doit devenir jardin) ; gauche, on trouverait une eau "improbable" : incroyable, bénite ? De plus le cygne noir pourrait évoquer un "mélange" entre corbeau et cygne qui renvoient à phases alchimiques ? En écho on remarque des griffes (cinq - quintessence) dans la main de l'alchymiste : eau griffon. Enfin la végétation côté gauche est plus dépouillée, un arbre en Y (le seul du tableau) et un buisson (ardent ?)
On pourrait s'interroger sur le sens droite-gauche : peut être un renversement de la flèche du temps. Un retour vers l'enfance justement.
Voilà quelques éléments qui pour moi font sens.
Dernière édition par Logos le Dim 15 Jan 2012, 15:42, édité 1 fois
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Peintures de Louis Cattiaux
Bonjour Logos,
Tu nous écris :
"On pourrait s'interroger sur le sens droite-gauche : qu'est-ce qui nous fait croire que le temps doive s'écouler de gauche à droite ?"
Il s'agit là d'un conditionnement, lié à l'apprentissage de la lecture, dans un contexte local. En effet, par convention (il ne s'agit en rien d'un absolu), les alphabets occidentaux se lisent de gauche à droite, ce qui nous pousse à associer "avant = à gauche" et "après = à droite", et il en découle une représentation de l'écoulement du temps cohérente avec ce conditionnement. Bien des alphabets orientaux se lisent au contraire de la droite vers la gauche, et en Extrême-Orient, c'est le sens vertical qui est naturel. Qu'en est-il de la représentation de l'écoulement du temps dans ces cultures ?
Donc, je m'interroge, et me dis que tu extrapoles peut-être trop loin en parlant de "renversement de la flèche du temps". Si, avec ta sensibilité propre, tu perçois dans cette peinture une évolution temporelle allant de gauche à droite, pourquoi ne pas l'envisager telle quelle, plutôt qu'inversée ?
C'était là une petite digression sur la manière dont nous nous auto-conditionnons à notre insu.
Tu nous écris :
Je laisse mon cerveau dériver en roue libre et il me vient à l'esprit une question similaire, quoique plus insidieuse :On pourrait s'interroger sur le sens droite-gauche : peut être un renversement de la flèche du temps.
"On pourrait s'interroger sur le sens droite-gauche : qu'est-ce qui nous fait croire que le temps doive s'écouler de gauche à droite ?"
Il s'agit là d'un conditionnement, lié à l'apprentissage de la lecture, dans un contexte local. En effet, par convention (il ne s'agit en rien d'un absolu), les alphabets occidentaux se lisent de gauche à droite, ce qui nous pousse à associer "avant = à gauche" et "après = à droite", et il en découle une représentation de l'écoulement du temps cohérente avec ce conditionnement. Bien des alphabets orientaux se lisent au contraire de la droite vers la gauche, et en Extrême-Orient, c'est le sens vertical qui est naturel. Qu'en est-il de la représentation de l'écoulement du temps dans ces cultures ?
Donc, je m'interroge, et me dis que tu extrapoles peut-être trop loin en parlant de "renversement de la flèche du temps". Si, avec ta sensibilité propre, tu perçois dans cette peinture une évolution temporelle allant de gauche à droite, pourquoi ne pas l'envisager telle quelle, plutôt qu'inversée ?
C'était là une petite digression sur la manière dont nous nous auto-conditionnons à notre insu.
Information : Ultérieurement, un sujet Qu'est-ce que le Temps ? a été ouvert dans la section Paradigmes, cosmologies, cosmogonies, indépendamment des développements antérieurement survenus sur le fil Le voyage transtemporel rattaché à la section Science-fiction. |
Dernière édition par Calcédoine le Dim 29 Jan 2012, 17:30, édité 1 fois
Calcédoine- Admin
- Nombre de messages : 325
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: Peintures de Louis Cattiaux
Oui Calcédoine tu as raison sur l'aspect conventionnel, j'y ai pensé, mais il me semble aussi nécessaire de prendre en compte l'inscription culturelle - ici occidentale - d'une oeuvre pour l'étudier. De toute façon cette remarque sur l'écoulement du temps était hautement spéculative, mais j'imagine mal qu'une direction privilégiée ait été choisie au hasard par Cattiaux, si toutefois comme je le suppose sa peinture pointe vers un "passage".
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Peintures de Louis Cattiaux
en tout cas, merci de ces pistes de lecture très vivantes.
minuscule contribution : Il semble aussi qu'il y ait une sorte de "parallélisme" (: reflet ?) entre le soleil et les ronds dans l'eau ; Passage, passages ?
minuscule contribution : Il semble aussi qu'il y ait une sorte de "parallélisme" (: reflet ?) entre le soleil et les ronds dans l'eau ; Passage, passages ?
Chèvre- Nombre de messages : 350
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: Peintures de Louis Cattiaux
Belle remarque Chèvre. Et le cygne s'arc boutant sur lui-même, on peut aussi y voir un indice "ouroborique" auquel répond le rotondité du soleil.
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Peintures de Louis Cattiaux
Pas une mauvaise idée ça... Car là où il y a cygne, souvent, il y a signe. Cherchons les indices.Chèvre a écrit:Il semble aussi qu'il y ait une sorte de "parallélisme" (: reflet ?) entre le soleil et les ronds dans l'eau ; Passage, passages ?
Que des ronds dans l'eau indiquent un passage vers les soleils, ça me rappelle vaguement quelque chose...
Mais, là encore, il ne s'agit que d'une allégorie...
Quoique...
J'ai déjà lu quelques auteurs qui considéraient l'eau, la surface de l'eau, ou le miroir comme d'un moyen de passer d'un monde à un autre. Le concept de reflet (ou de réflexion !) ayant un rapport avec la lumière.
Par contre, puisque vous notez que Cattiaux a peint son cygne entouré de cercles de vaguelettes, c'est donc que ce cygne, ce volatile, est FIXE, et non MOBILE. Sinon, le cygne aurait été peint fendant l'eau en laissant un sillage.
. . |
Modération : Voir aussi, dans la section symbolisme, le sujet Le cygne blanc. |
Calcédoine- Admin
- Nombre de messages : 325
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: Peintures de Louis Cattiaux
Puisque Logos a ouvert la boîte de Pandore des associations avec cette peinture de Cattiaux (Stargate, quand même... il fallait le faire ! ), voici à propos de reflets et d'ondes un court extrait d'un moine zen (lignée du Zen Soto) ayant joué un rôle important dans la propagation du zen aux USA, Shunryu Suzuki.
Tout est inclus en votre esprit : ceci est l'essence de l'esprit. En faire l'expérience, c'est avoir le sens religieux. Même si des ondes s'élèvent, l'essence de votre esprit est pure; exactement comme de l'eau claire où se forment des ondes. En réalité, l'eau a toujours des ondes. Les ondes sont ce que fait l'eau. Parler d'ondes séparées d'eau ou d'eau séparée d'ondes est une illusion. Quand vous comprenez ainsi votre esprit, votre sensation a une certaine sûreté. Comme votre esprit n'attend rien de l'extérieur, il est toujours plein. Un esprit qui engendre des ondes n'est pas un esprit troublé, mais en fait un esprit déployé. Tout ce dont vous faites l'expérience est une expression de l'esprit vaste.
Shunryu Suzuki : Esprit zen, esprit neuf (Zen mind, beginner's mind) trad française Sylvie Carteron, Seuil "points Sagesse", p. 48.
A noter (pour la flèche du temps de Logos) que quelques pages plus haut, S. Suzuki cite et commente cette phrase de maître Dogen-zenji : "Le temps va du présent au passé." (p. 45-46)
... et un court extrait où il parle de sons, d'ondes, de réalité... à propos d'un oiseau.
Tout est inclus en votre esprit : ceci est l'essence de l'esprit. En faire l'expérience, c'est avoir le sens religieux. Même si des ondes s'élèvent, l'essence de votre esprit est pure; exactement comme de l'eau claire où se forment des ondes. En réalité, l'eau a toujours des ondes. Les ondes sont ce que fait l'eau. Parler d'ondes séparées d'eau ou d'eau séparée d'ondes est une illusion. Quand vous comprenez ainsi votre esprit, votre sensation a une certaine sûreté. Comme votre esprit n'attend rien de l'extérieur, il est toujours plein. Un esprit qui engendre des ondes n'est pas un esprit troublé, mais en fait un esprit déployé. Tout ce dont vous faites l'expérience est une expression de l'esprit vaste.
Shunryu Suzuki : Esprit zen, esprit neuf (Zen mind, beginner's mind) trad française Sylvie Carteron, Seuil "points Sagesse", p. 48.
A noter (pour la flèche du temps de Logos) que quelques pages plus haut, S. Suzuki cite et commente cette phrase de maître Dogen-zenji : "Le temps va du présent au passé." (p. 45-46)
... et un court extrait où il parle de sons, d'ondes, de réalité... à propos d'un oiseau.
Chèvre- Nombre de messages : 350
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: Peintures de Louis Cattiaux
C'est drôle pour la boîte de Pandore, hier je faisais cette association entre le vase de Pan d'or et l'ouro-bourrique évoquée plus haut... ça n'a ni queue ni tête mais...
Merci pour la connexion avec Suzuki
Merci pour la connexion avec Suzuki
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Peintures de Louis Cattiaux
oui c'est étrange ces échos ! C'est comme l'autre fois, dans son post quelqu'un a écrit que Swami Ramdas disait qu' "il faut être enfantin, pas infantile" ; or j'avais lu cette exacte phrase, attribuée en effet à Ramdas, le matin-même Mais après tout...
"Tout est inclus en votre esprit ; ceci est l'essence de l'esprit. En faire l'expérience, c'est avoir le sens religieux."
"Tout est inclus en votre esprit ; ceci est l'essence de l'esprit. En faire l'expérience, c'est avoir le sens religieux."
Chèvre- Nombre de messages : 350
Date d'inscription : 06/06/2009
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