De l'alchimie en musique ou musalchimie !
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aliboron
Ludivine
Resedac
7 participants
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De l'alchimie en musique ou musalchimie !
Bonjour à vous,
Permettez-moi de vous apporter, comme en écho à toutes vos généreuses contributions, quelques exemples à travers le faisceau de la musique (dite) savante, qui ne sont pas sans rapport avec certaines préoccupations que l'on peut rencontrer à travers le cheminement ainsi que certaines préoccupations de la pensée alchimique.
Bien que n'ayant pas beaucoup de temps, je passerai icy, vous y faire découvrir quelques pierres des plus instructives, parfois flamboyantes et en tous les cas, inspirées ...
En OVERTVRE
un extrait d'un récent enregistrement des Fuges que l'on trouve dans l'Atalante de Michael Maier. Faites abstraction des images si peu illustrantes mais cet enregistrement de ce CD très réussi nous offre enfin une réalisation musicale contrairement à ces mises en "musique" via des sequencers avec des sons hideux tels que l'on peut les trouver sur youtube ; si cela partait d'un bon sentiment pour nous en faire partager les arcanes, du côté purement musical il s'agissait d'une contr'œuvre (imagineriez-vous une combustion opérée par un robot bien que programmé par un homme ?).
https://youtu.be/kOxmAdfUI5s
Sur ce site teuton, vous pourrez en découvrir plus d'extraits :
http://www.jpc.de/jpcng/classic/detail/-/art/Michael-Maier-1569-1622-Atalanta-Fugiens/hnum/4502045
Je vous souhaite une fructueuse écoute à ce contrepoint qui, pour l'époque, était quelque peu surannée... mais là n'est pas le soucis de l'alchimiste, le sens l'emporte sur le style...
Permettez-moi de vous apporter, comme en écho à toutes vos généreuses contributions, quelques exemples à travers le faisceau de la musique (dite) savante, qui ne sont pas sans rapport avec certaines préoccupations que l'on peut rencontrer à travers le cheminement ainsi que certaines préoccupations de la pensée alchimique.
Bien que n'ayant pas beaucoup de temps, je passerai icy, vous y faire découvrir quelques pierres des plus instructives, parfois flamboyantes et en tous les cas, inspirées ...
En OVERTVRE
un extrait d'un récent enregistrement des Fuges que l'on trouve dans l'Atalante de Michael Maier. Faites abstraction des images si peu illustrantes mais cet enregistrement de ce CD très réussi nous offre enfin une réalisation musicale contrairement à ces mises en "musique" via des sequencers avec des sons hideux tels que l'on peut les trouver sur youtube ; si cela partait d'un bon sentiment pour nous en faire partager les arcanes, du côté purement musical il s'agissait d'une contr'œuvre (imagineriez-vous une combustion opérée par un robot bien que programmé par un homme ?).
https://youtu.be/kOxmAdfUI5s
Sur ce site teuton, vous pourrez en découvrir plus d'extraits :
http://www.jpc.de/jpcng/classic/detail/-/art/Michael-Maier-1569-1622-Atalanta-Fugiens/hnum/4502045
Je vous souhaite une fructueuse écoute à ce contrepoint qui, pour l'époque, était quelque peu surannée... mais là n'est pas le soucis de l'alchimiste, le sens l'emporte sur le style...
Resedac- Nombre de messages : 14
Date d'inscription : 16/12/2011
Re: De l'alchimie en musique ou musalchimie !
Merci Resedac pour ce complément d'informations sur Michael Maier !
Dommage que les liens sur le site allemand ne permettent que quelques secondes d'écoute. Ach ! Ces copyrights !
Dommage que les liens sur le site allemand ne permettent que quelques secondes d'écoute. Ach ! Ces copyrights !
Ludivine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 04/04/2010
Re: De l'alchimie en musique ou musalchimie !
Tout est hiéroglyphique lançait Baudelaire ...
C'est par cet énoncé que s'enflamme l'opus prodigieux, Lemme-Icon-Epigramde Brian Ferneyhough (1943)
composé pour piano solo et interprété si finement ici par son dédicataire Massimiliano Damerini
https://youtu.be/gJwxKxJVps4
Brian Ferneyhough est un compositeur que l'on peut considérer comme un maître pour de nombreux compositeurs de plusieurs générations.
Son intelligence dionysiaque à travers le prisme d'une tradition qui passe par le post structuralisme, lui aura permis d'exprimer dans une musique
complexes, une énergie qui demeure unique et inégalée dans la multivalence de sa performance ...
A celles et ceux qui ne sont pas habitué(e)s à cette typologie musicale, je ne saurais trop leur conseiller d'y prendre patience et d'admettre de se laisser emporter. Et d'y prélever des fragments à écouter plusieurs fois afin que votre mémoire y sème ses repères et surtout ses images (Ars Memoria).
C'est par cet énoncé que s'enflamme l'opus prodigieux, Lemme-Icon-Epigramde Brian Ferneyhough (1943)
composé pour piano solo et interprété si finement ici par son dédicataire Massimiliano Damerini
https://youtu.be/gJwxKxJVps4
Brian Ferneyhough est un compositeur que l'on peut considérer comme un maître pour de nombreux compositeurs de plusieurs générations.
Son intelligence dionysiaque à travers le prisme d'une tradition qui passe par le post structuralisme, lui aura permis d'exprimer dans une musique
complexes, une énergie qui demeure unique et inégalée dans la multivalence de sa performance ...
A celles et ceux qui ne sont pas habitué(e)s à cette typologie musicale, je ne saurais trop leur conseiller d'y prendre patience et d'admettre de se laisser emporter. Et d'y prélever des fragments à écouter plusieurs fois afin que votre mémoire y sème ses repères et surtout ses images (Ars Memoria).
Resedac- Nombre de messages : 14
Date d'inscription : 16/12/2011
Re: De l'alchimie en musique ou musalchimie !
Grand merci à K2R pour ces musiques... même si je doix avouer une préférence marquée pour l'Atalante
aliboron- Nombre de messages : 208
Age : 67
Date d'inscription : 15/07/2009
Re: De l'alchimie en musique ou musalchimie !
Nous trouvons dans l'oeuvre intitulée "Laboratoire de l'alchimiste" réalisée en 1595 par le peintre Hans Vredeman de Vries (Leeuwarden de Frise en 1527 - Anvers (selon l'hypothèse la plus couramment admise), au plus tôt en 1606) des instruments de musique posés sur une table qui démontre l'importance du son dans le laboratoire de l'alchimiste.
Cette peinture fait partie d'une des 4 gravures circulaires de l'ouvrage le plus connu de Heinrich Khunrath (vers 1560- 9 septembre 1605), intitulé "Amphitheatrum Sapientiae Aeternae (Amphithéâtre de la sagesse éternelle)"
Image plus grande : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0b/Image-Amphitheatrum_sapientiae_aeternae_-_Alchemist%27s_Laboratory_with_text.jpg.jpg
Cette peinture fait partie d'une des 4 gravures circulaires de l'ouvrage le plus connu de Heinrich Khunrath (vers 1560- 9 septembre 1605), intitulé "Amphitheatrum Sapientiae Aeternae (Amphithéâtre de la sagesse éternelle)"
Image plus grande : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0b/Image-Amphitheatrum_sapientiae_aeternae_-_Alchemist%27s_Laboratory_with_text.jpg.jpg
Garfield- Nombre de messages : 176
Age : 43
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: De l'alchimie en musique ou musalchimie !
Merci Resedac pour ces contrepoints.
Il me semble en effet, comme le pointe l'alerte Aliboron, que ton pseudo n'est pas sans rapport avec les techniques d'écriture de la fugue : miroir, retrograde, rétrograde inversé...
En tant que musicien, j'apprécie ces magnifiques versions musicales ! Mais du diable si j'ai la moindre idée du rapport possible entre ces fugues ou contrepoints et l'alchimie... Aurais-tu la charité d'agrandir encore un peu l'ouverture ? Et, comme un pouce passé sur une vitre embuée découvre tout un paysage de neige, donner à entrevoir, fut-ce fugacement, ce qui est ici voilé...
Il me semble en effet, comme le pointe l'alerte Aliboron, que ton pseudo n'est pas sans rapport avec les techniques d'écriture de la fugue : miroir, retrograde, rétrograde inversé...
En tant que musicien, j'apprécie ces magnifiques versions musicales ! Mais du diable si j'ai la moindre idée du rapport possible entre ces fugues ou contrepoints et l'alchimie... Aurais-tu la charité d'agrandir encore un peu l'ouverture ? Et, comme un pouce passé sur une vitre embuée découvre tout un paysage de neige, donner à entrevoir, fut-ce fugacement, ce qui est ici voilé...
Chèvre- Nombre de messages : 350
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: De l'alchimie en musique ou musalchimie !
Comme c'est joliement dict maistre Chèvre ...
Du rapport de ces 50 Fugas I - L au texte et à la gravure (une hypothèse voudrait que les Fuges aient été composées par un compositeur polonais au nom de Kristof Harant de Polzice {1593-1650} ce qui implique déjà trois sujets dans cette entreprise alchimyque - qui s'y prêtent je ne peux alas encore rien en dire, non pas que j'en sache quelque tournures associées mais je n'ai malheureusement pas le temps de plonger au par delà de cette première surface. Cependant je possède quelques pistes à étudier et si choses arrivent à s'en formuler, t'en ferais volontiers part à l'icy même.
En tous les cas, ce disque réalisé par l'ensemble PLUS ULTRA chez Glossa est vraiment de qualité. Je vous conseille de vous procurer
par conséquent ce creuset musical trèstoutesnigmatique ...
Du rapport de ces 50 Fugas I - L au texte et à la gravure (une hypothèse voudrait que les Fuges aient été composées par un compositeur polonais au nom de Kristof Harant de Polzice {1593-1650} ce qui implique déjà trois sujets dans cette entreprise alchimyque - qui s'y prêtent je ne peux alas encore rien en dire, non pas que j'en sache quelque tournures associées mais je n'ai malheureusement pas le temps de plonger au par delà de cette première surface. Cependant je possède quelques pistes à étudier et si choses arrivent à s'en formuler, t'en ferais volontiers part à l'icy même.
En tous les cas, ce disque réalisé par l'ensemble PLUS ULTRA chez Glossa est vraiment de qualité. Je vous conseille de vous procurer
par conséquent ce creuset musical trèstoutesnigmatique ...
Resedac- Nombre de messages : 14
Date d'inscription : 16/12/2011
Re: De l'alchimie en musique ou musalchimie !
En note de bas de page de la partie "Louis d'Estissac" dans l'ouvrage "Les Demeures Philosophales", Fulcanelli nous apprend que dans les textes médiévaux, l'Alchimie était appelée l'Art de Musique.
Il n’est pas rare de trouver, dans les textes médiévaux, l’alchimie qualifiée d’Art de Musique. Cette dénomination motive l’effigie des deux musiciens que l’on remarque parmi les balustres terminant l’étage supérieur du manoir de la Salamandre, à Lisieux. Nous les avons vus également reproduits sur la maison d’Adam et Eve, au Mans, et nous pouvons les rencontrer encore tant à la cathédrale d’Amiens (rois musiciens de la galerie haute), qu’au logis des comtes de Champagne, appelé communément maison des musiciens à Reims. Dans les belles planches illustrant l’Amphiteatrum Sapientiae Aeternae de Henri Kunrath (1610), il y en a une qui représente l’intérieur d’un somptueux laboratoire ; au milieu de celui-ci, une table est couverte d’instruments de musique et de partitions.
Le grec "mousicos" a pour racine "mousa", muse, mot dérivé de "mufos", fable, apologue, allégorie, lequel signifie aussi l’esprit, le sens caché d’un récit.
Modération : Une erreur affecte le mot grec "mufos" ci-dessus. Le texte original de Fulcanelli orthographie ce mot "muthos". Cette anomalie est discutée plus loin dans ce fil. |
Nelly Foulcat- Nombre de messages : 108
Date d'inscription : 03/10/2008
Re: De l'alchimie en musique ou musalchimie !
Bonjour. Paix sur vous tous.
De cette gravure colorisée attribuée à Henri Kunrath (dont le nom est lisible en-haut de la tente de gauche), je retiens surtout un détail qui est tout sauf anodin.
Au milieu, il y a les instruments musicaux, comme souligné plus haut. Le milieu indique ce qui est "intermédiaire", ce qui fait la transition entre la gauche et la droite, nettement démarquées dans cet immense palais presque vide. Les instruments de musique, mais aussi la balance, le couteau...
A gauche, il y a cette tente, en-haut de laquelle est visible le mot oratoire (ce qui est confirmé par un autel, le personnage en prière extatique, l'encens qui brûle)
A droite, il y a le laboratoire (le mot LABORATORIVM apparaît en oblique sur la cheminée). Le fourneau est encore fumant, mais délaissé.
A gauche : la lumière ; à droite : l'ombre, l'obscurité.
J'en conclus que l'oratoire est plus important que le laboratoire. Tout part de l'oratoire, et y revient nécessairement. Le laboratoire est un élément terrestre accessoire, dont on peut choisir de ne pas se passer, si on veut.
Comprenez bien que "accessoire" ne veut pas dire "inutile" : un accessoire musical a son utilité pour produire tel son; un clavier d'ordinateur est un accessoire intéressant pour mettre un post en ligne sur un forum, etc. Mais le vrai travail opératif, c'est à l'oratoire qu'il se pratique ; le laboratoire n'a de sens que pour expérimenter, tel qu'indiqué sur la base du pilier le mieux visible.
Sur l'autel, que voyons-nous ? L'oeuvre de Kunrath ! Ses propres gravures reconnaissables à leur forme circulaire.
Ce n'est pas là la marque d'un narcissisme égocentrique de la part de l'auteur, mais l'indication de l'accomplissement de son "ouvrage", peut-être terminé.
Et tout le travail se fait (se fit) sous le signe de l'étoile à huit branches, pendue au plafond, par l'intermédiaire, notamment, de la musique.
Au fond, une porte est ouverte sur un autre espace (où on distingue l'angle vert d'une autre table), en passant sous l'arcade annotée "DORMIENS VIGILA" (endormi éveillé). Cet apparent oxymore indique qu'il faut un corps endormi mais la conscience en clair éveil, ce qui est l'état de prière (ORA).
De cette gravure colorisée attribuée à Henri Kunrath (dont le nom est lisible en-haut de la tente de gauche), je retiens surtout un détail qui est tout sauf anodin.
Au milieu, il y a les instruments musicaux, comme souligné plus haut. Le milieu indique ce qui est "intermédiaire", ce qui fait la transition entre la gauche et la droite, nettement démarquées dans cet immense palais presque vide. Les instruments de musique, mais aussi la balance, le couteau...
A gauche, il y a cette tente, en-haut de laquelle est visible le mot oratoire (ce qui est confirmé par un autel, le personnage en prière extatique, l'encens qui brûle)
A droite, il y a le laboratoire (le mot LABORATORIVM apparaît en oblique sur la cheminée). Le fourneau est encore fumant, mais délaissé.
A gauche : la lumière ; à droite : l'ombre, l'obscurité.
J'en conclus que l'oratoire est plus important que le laboratoire. Tout part de l'oratoire, et y revient nécessairement. Le laboratoire est un élément terrestre accessoire, dont on peut choisir de ne pas se passer, si on veut.
Comprenez bien que "accessoire" ne veut pas dire "inutile" : un accessoire musical a son utilité pour produire tel son; un clavier d'ordinateur est un accessoire intéressant pour mettre un post en ligne sur un forum, etc. Mais le vrai travail opératif, c'est à l'oratoire qu'il se pratique ; le laboratoire n'a de sens que pour expérimenter, tel qu'indiqué sur la base du pilier le mieux visible.
Sur l'autel, que voyons-nous ? L'oeuvre de Kunrath ! Ses propres gravures reconnaissables à leur forme circulaire.
Ce n'est pas là la marque d'un narcissisme égocentrique de la part de l'auteur, mais l'indication de l'accomplissement de son "ouvrage", peut-être terminé.
Et tout le travail se fait (se fit) sous le signe de l'étoile à huit branches, pendue au plafond, par l'intermédiaire, notamment, de la musique.
Au fond, une porte est ouverte sur un autre espace (où on distingue l'angle vert d'une autre table), en passant sous l'arcade annotée "DORMIENS VIGILA" (endormi éveillé). Cet apparent oxymore indique qu'il faut un corps endormi mais la conscience en clair éveil, ce qui est l'état de prière (ORA).
Abbé+Pierre- Nombre de messages : 80
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: De l'alchimie en musique ou musalchimie !
Un peu plus haut dans ce fil, Nelly Foulcat rapporte que
... en revanche, le lien indiqué par Fulcanelli avec "mufos" (??!!??) est loin d'être clair. Faut-il, dans ce "mufos", lire μῦθος , autrement dit muthos, (d'où provient notre mot mythe), dont le sens est, en effet, récit, légende ? Mais rien n'indique un lien entre ces deux mots, μούσα et μῦθος.
L'étymologie "imaginaire" est un exercice prisé par les grecs anciens, on voit souvent Socrate s'y livrer (notamment dans le "Banquet" de Platon), à des fins de divertissement ou bien "pédagogiques". La question qui se pose alors, est bien de savoir pourquoi Fulcanelli se livre lui-même à un tel détournement étymologique, qu'est-ce qu'il nous dit au juste...
Fulcanelli a sans doute de bonnes raisons d'indiquer cette étymologie. Mais elle parait étrange, car si, en effet, le français musique vient du latin musica (sens identique) issu du grec ancien μουσική moûsikê (sens identique), lui-même dérivé féminin de μουσικός (« ce qui concerne les Muses ; qui cultive la musique »), et donc de μούσα moûsa (« Muse »)...Fulcanelli, dans les Demeures Philosophales, a écrit:Le grec "mousicos" a pour racine "mousa", muse, mot dérivé de "mufos", fable, apologue, allégorie, lequel signifie aussi l’esprit, le sens caché d’un récit.
... en revanche, le lien indiqué par Fulcanelli avec "mufos" (??!!??) est loin d'être clair. Faut-il, dans ce "mufos", lire μῦθος , autrement dit muthos, (d'où provient notre mot mythe), dont le sens est, en effet, récit, légende ? Mais rien n'indique un lien entre ces deux mots, μούσα et μῦθος.
L'étymologie "imaginaire" est un exercice prisé par les grecs anciens, on voit souvent Socrate s'y livrer (notamment dans le "Banquet" de Platon), à des fins de divertissement ou bien "pédagogiques". La question qui se pose alors, est bien de savoir pourquoi Fulcanelli se livre lui-même à un tel détournement étymologique, qu'est-ce qu'il nous dit au juste...
Chèvre- Nombre de messages : 350
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: De l'alchimie en musique ou musalchimie !
Bonjour Chèvre.
Hier, j'ai eu quelques petits problèmes avec l'alphabet grec en postant sur ce forum.
Je retranscris ici la phrase tirée directement de l'ouvrage " Les Demeures Philosophales" de Fulcanelli :
"Le grec mousicos a pour racine mousa, muse, mot dérivé de mufos, fable, apologue, allégorie, lequel signifie aussi l’esprit, le sens caché d’un récit."
Hier, j'ai eu quelques petits problèmes avec l'alphabet grec en postant sur ce forum.
Je retranscris ici la phrase tirée directement de l'ouvrage " Les Demeures Philosophales" de Fulcanelli :
"Le grec mousicos a pour racine mousa, muse, mot dérivé de mufos, fable, apologue, allégorie, lequel signifie aussi l’esprit, le sens caché d’un récit."
Nelly Foulcat- Nombre de messages : 108
Date d'inscription : 03/10/2008
Re: De l'alchimie en musique ou musalchimie !
Merci, Nelly ; Pas de problème avec ta retranscription, elle est (et était) parfaitement claire; simplement, le mot "mufos" n'existe pas, il faut probablement lire muθos muTHos, c'est à dire non pas un "f" mais un theta "θ" . Cela n'enlève bien entendu rien à la valeur du texte de Fulcanelli, mais donne peut-être une piste de lecture.
Chèvre- Nombre de messages : 350
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: De l'alchimie en musique ou musalchimie !
Erratum : Chèvre a raison.
J'avais copié/collé une phrase issue d'une version électronique, très commode pour effectuer des recherches sur un mot particulier, mais non exempte de fautes. En retournant à la version imprimée, j'ai retrouvé la phrase originelle, où le mot grec "muthos" est bel et bien écrit avec la lettre thêta (θ). Il se confirme donc que Fulcanelli associe la musique, la Muse, et le mythe.
J'avais copié/collé une phrase issue d'une version électronique, très commode pour effectuer des recherches sur un mot particulier, mais non exempte de fautes. En retournant à la version imprimée, j'ai retrouvé la phrase originelle, où le mot grec "muthos" est bel et bien écrit avec la lettre thêta (θ). Il se confirme donc que Fulcanelli associe la musique, la Muse, et le mythe.
Nelly Foulcat- Nombre de messages : 108
Date d'inscription : 03/10/2008
Re: De l'alchimie en musique ou musalchimie !
Je vous remercie pour vos contributions à la place de la musique dans le domaine de l'alchimie.
Avec mes vœux pour cette nouvelle année, permettez-moi de vous tendre cette fumeuse fumée contrapunctique du codex dit de Chantilly.
Mathieu Solage faisait partie de ce cercle des "fumeux" qui par période de guerre et de grande peste arrivait à consigner des œuvres d'une complexité rythmique parfois très osée. Ce n'est seulement qu'au siècle dernier que l'on qualifia dans le domaine de la musicologie ce répertoire longtemps confiné dans les oubliettes d'Ars Subtilior. Ces pièces dont Baude Cordier, Guillaume Senlèche, Trebor etc...furent les principaux compositeurs de langue françoise, laissèrent des manuscrits qui sont aultant, le plus souvent à lire qu'à vouyïre si vous permettez tel néologisme.
Avec mes vœux pour cette nouvelle année, permettez-moi de vous tendre cette fumeuse fumée contrapunctique du codex dit de Chantilly.
Mathieu Solage faisait partie de ce cercle des "fumeux" qui par période de guerre et de grande peste arrivait à consigner des œuvres d'une complexité rythmique parfois très osée. Ce n'est seulement qu'au siècle dernier que l'on qualifia dans le domaine de la musicologie ce répertoire longtemps confiné dans les oubliettes d'Ars Subtilior. Ces pièces dont Baude Cordier, Guillaume Senlèche, Trebor etc...furent les principaux compositeurs de langue françoise, laissèrent des manuscrits qui sont aultant, le plus souvent à lire qu'à vouyïre si vous permettez tel néologisme.
Resedac- Nombre de messages : 14
Date d'inscription : 16/12/2011
Re: De l'alchimie en musique ou musalchimie !
De près, de loin, à la croisée en tous les cas... Un pionnier à sa manière... cherchant dans l'épaisseur du son quelques révélations...
Jan Boerman - Alchemie 1961
Bien à vous.
Jan Boerman - Alchemie 1961
Bien à vous.
Resedac- Nombre de messages : 14
Date d'inscription : 16/12/2011
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