La carte du tarot "Le Diable"
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Laposse
Aube-Aurore
6 participants
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La carte du tarot "Le Diable"
Bonjour à tous !
La carte du tarot "Le Diable" porte le numéro XV et est représentée par trois personnages debout. Au milieu, nous avons un personnage androgyne se tenant sur un piédestal. Il a des ailes et des cornes et tient un bâton de la main gauche. De chaque côté de lui, se tiennent deux personnages nus ayant les mains derrière le dos. Ils ont chacun une corde autour du cou reliée à un anneau fixé sur le piédestal.
Cette carte n'est en soi ni bonne ni mauvaise.
Camoin..............Dodal
Je vous livre ici la symbolique de cette carte vue par Frédéric Maison Blanche dans son ouvrage "Le Tarot" :
La carte du tarot "Le Diable" porte le numéro XV et est représentée par trois personnages debout. Au milieu, nous avons un personnage androgyne se tenant sur un piédestal. Il a des ailes et des cornes et tient un bâton de la main gauche. De chaque côté de lui, se tiennent deux personnages nus ayant les mains derrière le dos. Ils ont chacun une corde autour du cou reliée à un anneau fixé sur le piédestal.
Cette carte n'est en soi ni bonne ni mauvaise.
Camoin..............Dodal
Je vous livre ici la symbolique de cette carte vue par Frédéric Maison Blanche dans son ouvrage "Le Tarot" :
Le Diable enchaîne à la matière, aux passions aveugles et aux jouissances purement terrestres. Il illusionne en faisant naître des sentiments et des émotions que la volonté et le bon sens ne contrôlent plus. Il invite à la rébellion, à la révolte, au désordre et à l'anarchie.
Cet Arcane Majeur est sexuel mais il n'est pas exclu que par les sens, dans le feu d'une passion, des éclairs de génie surviennent, qui permettront de résoudre des énigmes. Le sexuel se transcende alors en illumination.
Le Diable appelé aussi le Méchant, le Démon. Symbole des forces qui troublent et qui affaiblissent la conscience, le Diable est le "centre de la nuit", opposé par là même à Dieu qui est le "centre de lumière".
Le Diable désintègre la personnalité en faisant exploser la sexualité.
Le Diable prend toutes les apparences. Il se déguise, au gré de ses humeurs, en tentateur, séducteur, bourreau… et tout cela afin de posséder et de dominer l'être humain mais aussi, et surtout, afin de le déposséder de la grâce de Dieu.
Le Diable prend l'aspect de Lucifer bien sûr, mais aussi d'un Dragon, d'un Tigre, d'un Griffon, d'un Serpent…
Le Diable, qui est "le Singe de Dieu", règne sur les forces occultes. Lorsque quelqu'un veut s'approprier le "savoir caché" des dieux ainsi que leur pouvoir occulte, le Diable, lui, demande doucereusement de lui vendre son âme en échange de son aide.
Avec le Diable, détenteur des forces du néant, il n'y a pas de vainqueurs mais seulement des vaincus.
Le Diable – comme le Dragon – garde l'entrée du château, l'accès des trèsors.
Il n'y a qu'un seul Diable, mais il y a des quantités de Démons. Le Diable est toujours mauvais et satanique par définition tandis que les Démons peuvent être de bons génies comme celui qui dictait à Socrate ses révélations et ses décisions. Ce Démon-Génie savant, qui était appelé le Démon de Socrate, se manifestait pour le défendre, l'avertir et le conseiller au mieux.
Les Démons sont des "dieux inférieurs", des esprits devenus mauvais. Ils sont des âmes des défunts, intermédiaires entre les hommes mortels, car vivants, et les dieux immortels.
Pour les Chrétiens, les Démons sont des Anges qui ont trahi leur nature mais qui ne sont pas mauvais, ni par leur origine, ni par leur nature.
Des Démons peuvent emprunter l'apparence de chiens et de serpents noirs lorsqu'ils expriment la vengeance divine.
Aube-Aurore- Nombre de messages : 238
Age : 44
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: La carte du tarot "Le Diable"
Salutations diaboliques, Aube-Aurore !
Ce qui me surprend dans ces cartes que tu nous présentes, c'est le visage qu'on voit au niveau de l'abdomen du Diable.
Cette figure à cet endroit n'a rien de naturel, donc il doit s'agir d'une symbolisation de quelque chose. Mais de quoi donc ?
De la digestion (transformation de la matière en énergie) ?
Du centre de soi (plexus solaire / centre de gravité) ?
En plus, ce visage nous nargue en tirant la langue , comme le Diable lui-même tire la langue !
J'en conclus qu'il doit y avoir des indices cachés, parce que cette manière de se moquer des gens ne m'a pas l'air très catholique.
Ce visage n'est pas présent dans toutes les versions, loin de là.
Oui dans ces éditions-ci :
Noblet. . . .Vieville
(Vieville allant plus loin encore, dessinant des visages aussi au niveau des genoux), mais pas de visage abdominal dans celles-là :
Chosson. . . . Visconti-Sforza. . . . Conver
Ce qui me surprend dans ces cartes que tu nous présentes, c'est le visage qu'on voit au niveau de l'abdomen du Diable.
Cette figure à cet endroit n'a rien de naturel, donc il doit s'agir d'une symbolisation de quelque chose. Mais de quoi donc ?
De la digestion (transformation de la matière en énergie) ?
Du centre de soi (plexus solaire / centre de gravité) ?
En plus, ce visage nous nargue en tirant la langue , comme le Diable lui-même tire la langue !
J'en conclus qu'il doit y avoir des indices cachés, parce que cette manière de se moquer des gens ne m'a pas l'air très catholique.
Ce visage n'est pas présent dans toutes les versions, loin de là.
Oui dans ces éditions-ci :
Noblet. . . .Vieville
(Vieville allant plus loin encore, dessinant des visages aussi au niveau des genoux), mais pas de visage abdominal dans celles-là :
Chosson. . . . Visconti-Sforza. . . . Conver
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 55
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: La carte du tarot "Le Diable"
On voit en effet des yeux aux genoux chez Vieville mais également chez Camoin et d'autres maître-cartiers car les yeux symbolisent ce que le personnage voit à tous les niveaux visibles ou invisibles.Laposse a écrit:Ce qui me surprend dans ces cartes que tu nous présentes, c'est le visage qu'on voit au niveau de l'abdomen du Diable.
Cette figure à cet endroit n'a rien de naturel, donc il doit s'agir d'une symbolisation de quelque chose. Mais de quoi donc ?
En plus, ce visage nous nargue en tirant la langue, comme le Diable lui-même tire la langue !
(Vieville allant plus loin encore, dessinant des visages aussi au niveau des genoux)
Les deux visages du Diable (celui de sa face et celui de son ventre) tirent la langue car il se moque de la parole rationnelle. C'est ce que nous dit Alexandro Jodorowsky dans son ouvrage "La voie du Tarot".
En voici l'extrait :
On peut aussi dire qu'en tirant doublement la langue, celle de son visage et celle, bleu foncé, du visage qu'il porte sur le ventre, Le Diable ne cache rien : il se montre en absence totale d'hypocrisie.
S'il est muni de plusieurs yeux situés sur le visage, le ventre et les genoux, c'est pour mieux voir ses peurs en face. C'est un être à quatre visages. A celui de sa face, masque couvrant son puissant intellect, s'ajoute le regard étonné des deux seins dont les bases en forme de demi-lunes indiquent une émotivité sans frein. Le visage du ventre, langue tirée lui aussi, désigne la vaste extension de ses désirs sexuels et créatifs. Le regard des genoux suggère une chair assumée, imbibée d'esprit, qui ne dédaigne rien de la vie matérielle. Son sexe est comme une troisième langue qui sort.
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: La carte du tarot "Le Diable"
Je ne dis pas qu'on ne peut pas trouver une analogie visuelle entre le visage du bedon du Diable et son sexe, mais, tout de même, un zizi est un zizi, et on sait à quoi ça sert, et même si sa taille peut varier selon les circonstances, peut-on l'imaginer rétractile comme la langue ?Jodorowsky a écrit:Son sexe est comme une troisième langue qui sort.
Ben non...
Ça devrait plutôt avoir des rapports avec d'autres choses...
Quoiqu'il soit vrai qu'en certains cas, langue et sexe puissent être proches (pas seulement lorsqu'on en parle), je pencherais néanmoins pour une indication symbolique distincte. A moins que Jodorowsky veuille relancer la discussion sur le sexe des anges... déchus ? Que diable ! Si oui, il me faudrait d'abord prendre langue !
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 55
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: La carte du tarot "Le Diable"
bj, n'ayant pas un attrait spécifique pour ce genre de "jouet", je me demande (j'ai mes réponses ) "s'il" n'est pas décalé dans le temps !!!! si MAINTENANT "il" ne représente plus rien !!!! sinon un support pour joutes intellectuelles... Que de myriades de réponses ce "jeu" (qui était censé être un dépôt) suscite !!!! Il était censé relier le "haut" et le "bas", redonner les mystères du "ciel" à des cherchants... En fait, à chercher à l'extérieur, l'homme s'est coupé de "l'intérieur". Toutes les "églises humaines" ont fait cela !! Et une fois que des centaines d'explications livresques ont noirci des tonnes de papier, on referme ces livres et on les dispose, éventuellement, dans des biblios où ils pourriront et nourriront de petites bêtes... Eventuellement, c'étaient des supports, pour "réceptionner" à travers l'imaginaire, des données "cristallisées" dans la mémoire psychique humaine. Plus personne ne connaît cette "lecture", car nos sens ne sont plus adaptés. Et d'abord, il faut y croire à ce "réceptacle de savoir" !!!!
loup- Nombre de messages : 182
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: La carte du tarot "Le Diable"
Bonjour à tous,
Sur le forum "Tradition des tarots de Marseille", Charly Alverda voit dans la carte du Diable de Vieville la "matière première" des alchimistes qu'ils appelaient leur dragon.
Je reproduis ce que représente cette carte pour lui.
Extrait du 14 septembre 2008 :
Sur le forum "Tradition des tarots de Marseille", Charly Alverda voit dans la carte du Diable de Vieville la "matière première" des alchimistes qu'ils appelaient leur dragon.
Je reproduis ce que représente cette carte pour lui.
Extrait du 14 septembre 2008 :
Extrait du 16 septembre 2008 :Le Diable du Vieville est évident, il est ce Protée (aux multiples visages ) symbolisant la "matière première" que les alchimistes appellent "notre dragon". Dragon parce que c'est une matière écailleuse au sortir de la mine (un mine-rai !) et ce minerai contient en lui le feu nécessaire à l'Oeuvre. Cette matière travaillée s'avèrera mi-fixe, mi-volatile et en incessant mouvement, c'est pourquoi le Diable marche en crachant du feu, sa queue dessine le S du soufre de nature pour rappeler la nature vénéneuse du mercure (toxicum).
Vieville dans la XXI ajoute une corne à son lion agressif, lion ardent, léon ard', Léonard le diable.
Conver et la tradition du Tarot de Marseille aborde le problème d'une autre manière. Ce n'est pas le diable représenté ici, il n'a pas un corps de bouc, tel que l'ont représenté les occultistes. La "matière des alchimistes" est vue comme un microcosme : un Tout. Tout, c'est PAN en grec. "Notre matière est des parties de Saturne". Satan à la même étymologie que Saturne. Ce Pan aux "deux natures" aux deux rameaux, est ici à la fois fixe et volatil (soufre et mercure) et hermaphrodite, son poison parfaitement transmuté donnera : l'enfant hermaprodite du Soleil et de la Lune représenté en XXI (avec les trois couleurs de l'oeuvre dans sa cape chez Vieville).
Un opuscule Rose-Croix nommé La Pierre aqueuse de Sagesse, édité en 1614 chez Lucas Jenny, précise entre les évocations de la belle couleur rose du sang du Christ et de la Teinture rosée, les proportions requises pour l'utilisation de "ces diables".
Voici ce que disent les dictionnaires à propos de Pan :
"Le nom de ce fils d'Hermès signifie, en grec archaïque : nourricier. Il sera le dieu des pâturages, notamment des moutons et des chèvres. L'enfant possédera les membres inférieurs d'un bouc et de petites cornes sur la tête. Les artistes du Moyen-Age reprendront ces caractéristiques pour représenter le diable.
Pour les stoïciens et les orphiques, il devint le dieu de la Vie universelle et le Grand-Tout. Il épouvantait souvent les hommes par ses brusques apparitions; d'où l'expression de terreur panique."
Saturne est la planète du Capricorne, son nombre est 5 et le nombre du Capricorne est 10, il faut encore étudier le symbolisme de la "tête" pour Saturne.
(source : http://www.traditiontarot.com/viewtopic.php?pid=2356#p2356 )
Les anciens considèraient que TOUT est vivant et le feu présent partout : "Toutes choses se résolvent en feu et le feu se condense en toutes choses, de même que les marchandises se convertissent en or et l'or en marchandises" (Héraclite).
Le feu caché dans le silex peut-être manifesté, une roche écailleuse sera donc évoquée sous la forme d'un dragon crachant le feu ou du Diable de Vieville. Ce diable "impressionne" la psyché, mais la vision "effrayante" se dissout au fur et à mesure que l'on "réalise" la portée de chaque détail. Pourquoi est-il à la fois très "terre à terre" et ailé, doré, plein de visages et la queue en forme de S ? J'y ai répondu par ailleurs, notons que le diable sent le soufre ! Je trouve le "Dyable" de Vieville très comique, très bouffon.
Vouloir corriger la vision du cartier a entraîné Wirth à présenter la vision traditionnelle du diable avec corps de bouc parce la carte est légendée "le diable", dans ce contexte cette carte aura une valeur négative dans un tirage de même que sa Maison-Dieu. Mais quand toutes les cartes sont en trompe-l'oeil elles ne sont plus ni positives ni négatives, ne sont-elles pas les "cartes" du territoire ? Les anciens ont joué avec la puissance "d'évocation" du nom et du nombre, je lis diable et ce n'est pas le diable ?? Le nom est en bas, c'est une "légende", le nombre est en haut.
Dans une culture chrétienne, une Papesse est hérétique, on y verra chez Vieville la vierge noire qui blanchit (tiare à 3 niveaux, livre qui s'ouvre avec le voile noir) et si on quitte le contexte chrétien : Isis, la Grande Mère, Dame Nature ...
Certes il faut beaucoup d'entraînement pour voir les choses telles qu'elles sont, surtout lorsque c'est nous-mêmes qui les désignons ! Ah, le Pape... devant un temple païen ? (chez Vieville); c'est la Papesse qui porte la tiare et le Pape le bonnet d'évèque en forme de bouche de poisson, sur quoi cette bouche s'ouvre-t'elle ? (source : http://www.traditiontarot.com/viewtopic.php?pid=2372#p2372 )
Ludivine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 04/04/2010
Re: La carte du tarot "Le Diable"
Je ne résiste pas à évoquer le chef d'oeuvre de Michel Tournier, "Vendredi ou les limbes du pacifique".
Deux personnages sont présents dans ce livre tels deux facettes de nous-mêmes.
Un Robinson qui cherche par la rigueur à ordonner le monde et un Vendredi qui par son insouciance oisive brûle d'une passion à une autre.
L'oisiveté est source de tous les vices, mais elle contient en elle une passivité qui est réceptrice. Aussi, Vendredi a parfois des activités d'une très haute spiritualité, sans le savoir, comme quand par amusement puéril il lance des flèches vers le ciel, éprouve une joie immense à les voir voler et n'est vraiment comblé que quand les flèches se perdent dans la forêt, car alors, il peut se persuader que celles qu'il n'a pas vu tomber ne retomberont jamais.
Robinson se méfie de cette oisiveté, de ce temps libre ou il se perd dans une "souille" où il s'abandonne aux penchants de sa nature.
Pourtant, Vendredi sait dans cette oisiveté recevoir des impulsions spirituelles et les mettre en application avec une détermination et un courage qui surprend Robinson.
Ainsi, un jour, il se met en tête de tuer le grand Bouc, le traque nuit et jour, et trouve presque la mort dans un ultime combat avec la bête.
Mais pourquoi tout cela ? Non pour tuer le Bouc, mais pour le transcender. De la peau, des os et tendons il confectionne un cerf-volant. Le Bouc qui était à terre vole maintenant et Vendredi vole par lui. Du sacre crâne nerfs et tendons il fabrique un instrument à cordes tendu dont le vent fait résonner un chant harmonique qui fascine Vendredi et qui le plonge dans une adoration où il s'unit au monde.
Vendredi savait ce qu'il ferait du grand Bouc avant de le tuer. Il n'y a pas eu que mort, il y a eu aussi renaissance. Elle était voulue et prévue.
Combien de passions du Bouc tuons-nous en nous-mêmes alors que ces énergies même pourraient nous faire voler et nous unir dans une adoration à la Vie !
Ô comme la vie est belle, comme on est heureux, et comme la vie est facile quand on a trouvé comment rediriger les énergies du Diable afin qu'elles servent l'idéal qu'on s'est fixé. Telle est l'étoile du Christ qui trône sur le front de l'Arcane XV.
Prendre un chemin spirituel, est-ce tuer les anciennes énergies qui nous portaient et se retrouver ainsi sans ressource, ou bien les apprivoiser et les forcer à réaliser notre idéal ?
Deux personnages sont présents dans ce livre tels deux facettes de nous-mêmes.
Un Robinson qui cherche par la rigueur à ordonner le monde et un Vendredi qui par son insouciance oisive brûle d'une passion à une autre.
L'oisiveté est source de tous les vices, mais elle contient en elle une passivité qui est réceptrice. Aussi, Vendredi a parfois des activités d'une très haute spiritualité, sans le savoir, comme quand par amusement puéril il lance des flèches vers le ciel, éprouve une joie immense à les voir voler et n'est vraiment comblé que quand les flèches se perdent dans la forêt, car alors, il peut se persuader que celles qu'il n'a pas vu tomber ne retomberont jamais.
Robinson se méfie de cette oisiveté, de ce temps libre ou il se perd dans une "souille" où il s'abandonne aux penchants de sa nature.
Pourtant, Vendredi sait dans cette oisiveté recevoir des impulsions spirituelles et les mettre en application avec une détermination et un courage qui surprend Robinson.
Ainsi, un jour, il se met en tête de tuer le grand Bouc, le traque nuit et jour, et trouve presque la mort dans un ultime combat avec la bête.
Mais pourquoi tout cela ? Non pour tuer le Bouc, mais pour le transcender. De la peau, des os et tendons il confectionne un cerf-volant. Le Bouc qui était à terre vole maintenant et Vendredi vole par lui. Du sacre crâne nerfs et tendons il fabrique un instrument à cordes tendu dont le vent fait résonner un chant harmonique qui fascine Vendredi et qui le plonge dans une adoration où il s'unit au monde.
Vendredi savait ce qu'il ferait du grand Bouc avant de le tuer. Il n'y a pas eu que mort, il y a eu aussi renaissance. Elle était voulue et prévue.
Combien de passions du Bouc tuons-nous en nous-mêmes alors que ces énergies même pourraient nous faire voler et nous unir dans une adoration à la Vie !
Ô comme la vie est belle, comme on est heureux, et comme la vie est facile quand on a trouvé comment rediriger les énergies du Diable afin qu'elles servent l'idéal qu'on s'est fixé. Telle est l'étoile du Christ qui trône sur le front de l'Arcane XV.
Prendre un chemin spirituel, est-ce tuer les anciennes énergies qui nous portaient et se retrouver ainsi sans ressource, ou bien les apprivoiser et les forcer à réaliser notre idéal ?
i maestri cantori- Nombre de messages : 94
Date d'inscription : 23/02/2012
Re: La carte du tarot "Le Diable"
Je préfère la dernière proposition.
Tuer, c'est commode, mais c'est contourner l'obstacle sans résoudre le problème de fond.
Contrôler, gérer, est autrement plus difficile, mais plus efficace sur le long terme.
Tuer, c'est commode, mais c'est contourner l'obstacle sans résoudre le problème de fond.
Contrôler, gérer, est autrement plus difficile, mais plus efficace sur le long terme.
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 55
Date d'inscription : 05/04/2008
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