Le Grand Secret
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Le Grand Secret
Ordres initiatiques secrets, grands silences sur le Grand-Œuvre, discrétion sur les pratiques en loges, le milieu hermétiste porte bien son nom mais ça rime à quoi ? Un jour on te parle de diffuser l’enseignement de telle ou telle pratique mais dans le secret et la discrétion ou bien on te promet de te révéler ci ou ça mais à condition de n’en parler à personne. C’est quoi ces cachotteries ? On l’a vu avec la loge P2 ou avec l’OTS ou avec des ordres rosicruciens pas toujours très nets qui sont placés sur la liste des sectes : le secret sert surtout à magouiller en paix entre petits copains pas très réglos. Cette semaine une affaire vient encore d’éclater en Belgique parce qu’un ami franc-maçon d’un politicien influent est en procès pour une affaire de détournement de fonds publics et que les perquisitions ont mis au jour un papier confidentiel révélant que pour l’aider la cour du tribunal devait être exclusivement constituée de " frères maçons ". Si ça c’est pas des pratiques mafieuses ! En alchimie c’est tout pareil parce que quand on gratte un peu on voit vite que toutes ces pratiques se voulant secrètes " par tradition " ne sont que des paravents dissimulant soit la recherche du profit financier ou de la notoriété ou bien des actions clandestines inavouables.
Garfield- Nombre de messages : 176
Age : 43
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: Le Grand Secret
B‘jour, Garf.
C’est bien vrai, ça. On dirait que ça complote dans tous les coins du monde de l’occulte, tout en prétendant guider les postulants vers La Lumière ! Mais est-ce un paradoxe lorsqu’on sait que même le liber est mutus ?
C’est bien vrai, ça. On dirait que ça complote dans tous les coins du monde de l’occulte, tout en prétendant guider les postulants vers La Lumière ! Mais est-ce un paradoxe lorsqu’on sait que même le liber est mutus ?
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 55
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: Le Grand Secret
Je lis à l’instant le post de boscanio sur le fil Rose+Croix et Alchymie, où lui aussi insiste justement sur la nécessité d’un certain secret. Or, je prends pour certain que boscanio soit quelqu’un d’honorable ! Il évoque d’ailleurs un motif : "la véritable nature des Roses+Croix risquerait de révéler un des secrets de la voie courte" (concerne l'Alchimie).
D’autres motifs tout aussi valables pourraient être avancés, comme le respect de la Tradition, ou le respect de la parole donnée et du serment dans le cadre duquel un secret a été transmis.
Un secret ne cache pas nécessairement une volonté de nuire à quiconque. C’est vrai qu’on découvre que des soi-disant secrets d’Etat ne masquent parfois que d’honteuses galipettes des dirigeants, mais il existe aussi des matières qu’il ne faut pas divulguer pour de réelles question de défense face aux ambitions de voisins puissants. Dans l’industrie, l’entreprise qui ne conserve pas l’exclusivité (secret) de son savoir-faire (brevet) se voit mettre au tapis par un concurrent devenu plus compétitif puisqu’il n’a pas dû investir dans la recherche.
En ésotérisme, il y a au moins une bonne raison de ne pas divulguer certains éléments : si des techniques d’éveil conduisent à la maîtrise de forces immenses, il est bon que ces énergies ne soient pas mises entre toutes les mains. Sinon, ce serait aussi irresponsable que de confier une tronçonneuse à un enfant de 5 ans ! Il me semble normal que les techniques d’initiation soient adaptées afin que les postulants acquièrent, autant que possible, le niveau de maîtrise adéquat avant de se voir ouvrir les portes de l’univers.
D’autres motifs tout aussi valables pourraient être avancés, comme le respect de la Tradition, ou le respect de la parole donnée et du serment dans le cadre duquel un secret a été transmis.
Un secret ne cache pas nécessairement une volonté de nuire à quiconque. C’est vrai qu’on découvre que des soi-disant secrets d’Etat ne masquent parfois que d’honteuses galipettes des dirigeants, mais il existe aussi des matières qu’il ne faut pas divulguer pour de réelles question de défense face aux ambitions de voisins puissants. Dans l’industrie, l’entreprise qui ne conserve pas l’exclusivité (secret) de son savoir-faire (brevet) se voit mettre au tapis par un concurrent devenu plus compétitif puisqu’il n’a pas dû investir dans la recherche.
En ésotérisme, il y a au moins une bonne raison de ne pas divulguer certains éléments : si des techniques d’éveil conduisent à la maîtrise de forces immenses, il est bon que ces énergies ne soient pas mises entre toutes les mains. Sinon, ce serait aussi irresponsable que de confier une tronçonneuse à un enfant de 5 ans ! Il me semble normal que les techniques d’initiation soient adaptées afin que les postulants acquièrent, autant que possible, le niveau de maîtrise adéquat avant de se voir ouvrir les portes de l’univers.
Trinity- Nombre de messages : 116
Date d'inscription : 03/04/2008
Re: Le Grand Secret
Voyons, Trinity, que vaut un serment prêté à des gens sans honneur ? Parfois, les loges occultes ont tellement dérapé que ce sont de véritables mafias, des groupes séditieux qui conspirent contre l’Etat et le peuple. Bon, je ne dis pas, lorsqu'on adhère à leurs idées, c’est normal de respecter le serment, mais si le serment concerne l’adhésion à un idéal et qu’il se trouve qu’il est complètement perverti par des dirigeants qui grugent les postulants ? Faut-il garder le secret envers des gens qui vous trahissent et trahissent l’idéal qu’ils prétendent défendre ? Les secrets initiatiques sont de beaux prétextes ! Soi-disant parce qu’on ne peut ‘jeter les perles aux pourceaux’ et que les trésors initiatiques ne peuvent être divulgués à tout vent, on bâtit une secte en faisant miroiter de plus grosses parts du gâteau à ceux qui suivent les ordres et se taisent. Ces organisations secrètes sont de beaux germoirs pour de la graine de dictateurs.
Garfield- Nombre de messages : 176
Age : 43
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: Le Grand Secret
Hum... La question est pertinente...
Il y a certainement de bonnes raisons de garder certains enseignements secrets, et il y a aussi de bonnes raisons de suspecter anguille sous roche quand il y a secret.
Il existe une pointe de bon sens dans chacune des deux démarches. Quelle attitude alors adopter ?
.
Mais quoi qu’il en soit, il est des domaines, comme l’Alchimie, où, par définition, le Feu Secret restera toujours... secret !
Il y a certainement de bonnes raisons de garder certains enseignements secrets, et il y a aussi de bonnes raisons de suspecter anguille sous roche quand il y a secret.
Il existe une pointe de bon sens dans chacune des deux démarches. Quelle attitude alors adopter ?
.
- Refuser toute promesse confiée sous le sceau du secret, au risque de rater une chance unique de voir évoluer sa vie dans le sens sublime qu’on voulait lui donner ?
- Accepter le jeu du secret, au risque de se voir embarqué dans une secte ou une association de malfaisance ?
- Envoyer tout le monde au diable et escompter que le temps qui passe nous offrira une autre occasion dans un contexte plus clair ?
Mais quoi qu’il en soit, il est des domaines, comme l’Alchimie, où, par définition, le Feu Secret restera toujours... secret !
Sherlock- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: Le Grand Secret
Bonsoir à tous.
Les psychologues savent qu’il existe en l’Homme une tendance naturelle à vouloir se croire supérieur à ses semblables. L’orgueil est bien sûr un défaut épouvantable pour ceux qui côtoient les individus qui en sont atteints. Idem pour la vantardise ou l’égocentrisme. Pourtant, c’est un mécanisme compensatoire que la nature a placé en nous pour nous aider à surmonter les défaites, nous aider à redémarrer quand la vie nous donne une bonne claque, nous prémunir contre la soumission ou la tendance à l’autodestruction face à l’adversité.
Parmi les façons de se sentir supérieur, il y a la « détention d’un secret ». Celui qui détient un secret se trouve valorisé à ses propres yeux. Il « sait » quelque chose que les autres ne savent pas. Il se complaît alors dans le sentiment qu’il est « supérieur » aux autres. Beaucoup de secrets ne sont que des secrets de polichinelle que certains se plaisent à mettre en scène pour s’assurer un ascendant sur autrui. Dans les sectes, ou dans les services... secrets, on bourre la tête des postulants en leur faisant miroiter une appartenance à une élite, moyennant la confidentialité face à des révélations progressives ; on s’assure ainsi de leur docilité.
Mais alors, comment différencier les véritables détenteurs (Gardiens) de secrets authentiquement justifiés des sectaires qui jouent du secret pour assurer la mainmise sur les gens ?
Sagacité !
Les psychologues savent qu’il existe en l’Homme une tendance naturelle à vouloir se croire supérieur à ses semblables. L’orgueil est bien sûr un défaut épouvantable pour ceux qui côtoient les individus qui en sont atteints. Idem pour la vantardise ou l’égocentrisme. Pourtant, c’est un mécanisme compensatoire que la nature a placé en nous pour nous aider à surmonter les défaites, nous aider à redémarrer quand la vie nous donne une bonne claque, nous prémunir contre la soumission ou la tendance à l’autodestruction face à l’adversité.
Parmi les façons de se sentir supérieur, il y a la « détention d’un secret ». Celui qui détient un secret se trouve valorisé à ses propres yeux. Il « sait » quelque chose que les autres ne savent pas. Il se complaît alors dans le sentiment qu’il est « supérieur » aux autres. Beaucoup de secrets ne sont que des secrets de polichinelle que certains se plaisent à mettre en scène pour s’assurer un ascendant sur autrui. Dans les sectes, ou dans les services... secrets, on bourre la tête des postulants en leur faisant miroiter une appartenance à une élite, moyennant la confidentialité face à des révélations progressives ; on s’assure ainsi de leur docilité.
« The urge to discover secrets is deeply ingrained in human nature; even the least curious mind is roused by the promise of sharing knowledge withheld from others » « L’envie de pénétrer les secrets est profondément ancrée dans l’âme humaine ; même le moins curieux des esprits s’enflamme à l’idée de détenir une information refusée à d’autres » John Chadwick, Le déchiffrement du linéaire B. The Decipherment of Linear B, Cambridge University Press, 1990 |
Mais alors, comment différencier les véritables détenteurs (Gardiens) de secrets authentiquement justifiés des sectaires qui jouent du secret pour assurer la mainmise sur les gens ?
Sagacité !
Le Marcheur- Nombre de messages : 74
Date d'inscription : 03/04/2008
Re: Le Grand Secret
Bonjour.
Veuillez m’excuser, mais il me semble qu’un aspect du secret n’a pas encore été abordé dans ce fil.
Il est aussi souvent dit que les alchimistes jouent abondamment du secret, volontairement.
Plusieurs raisons sont généralement avancées :
- la cupidité (éliminer la concurrence et garder pour soi le produit de la recherche),
- la prudence (ne pas mettre des procédés dangereux entre des mains inexpérimentées),
- le respect d’une promesse ancienne,
- l’adéquation (ne pas jeter les perles aux pourceaux),
- la vantardise (garder secrète son incompétence à atteindre des objectifs déclarés),
- la responsabilité sociale (car ce qui peut guérir peut aussi tuer),
- la responsabilité économique (« l’or alchimique » déstabiliserait la politique monétaire officielle),
- la sécurité (face à la puissance de certains envieux),
- etc.
Mais je ne vois pratiquement jamais nulle part développée l’idée que le secret des alchimistes ne viendrait pas de leur souhait de cacher quoi que ce soit, mais que ce secret soit en fait inhérent à la nature même de ce qui fait l’Alchimie !
Je m’explique. L’idée serait que rien ne soit caché en Alchimie, mais que ce qu’il y a à comprendre est d’une nature telle que la transmission de ce qu’il y a à comprendre ne puisse pas passer par les mots. Ni par le discours, ni par les livres. Le secret s’imposerait ainsi, de lui même, pour des raisons qu’on pourrait dire « techniques », tout simplement à cause de la nature incommunicable du parcours alchimique.
Donc, dans ce cas de figure, accuser les Alchimistes d’avoir voulu coder leurs textes de manière obscure dans un quelconque désir de détourner les curieux est absurde. Pire : j’ai lu sur certains forums que des alchimistes auraient écrit des choses fausses expressément pour induire les chercheurs en erreur !
Non, bien sûr. Un authentique Alchimiste ne ment pas, ne cherche à induire personne en erreur, ne cherche à nuire à quiconque. Par contre, ce qu’il essaie de dire est tellement difficile à faire passer qu’il ne peut tenter de décrire son vécu que par des analogies, des approximations, des figures de style, avec les mots de son époque, avec un vocabulaire par nature trop limité pour permettre d’exprimer adéquatement le sublime. Pourtant, malgré tout le soin apporté, la transmission de cette tradition reste bien difficile au moyen des mots maladroits.
Je disais ça pour qu’on ne leur jette pas trop souvent la pierre...
Veuillez m’excuser, mais il me semble qu’un aspect du secret n’a pas encore été abordé dans ce fil.
Il est aussi souvent dit que les alchimistes jouent abondamment du secret, volontairement.
Plusieurs raisons sont généralement avancées :
- la cupidité (éliminer la concurrence et garder pour soi le produit de la recherche),
- la prudence (ne pas mettre des procédés dangereux entre des mains inexpérimentées),
- le respect d’une promesse ancienne,
- l’adéquation (ne pas jeter les perles aux pourceaux),
- la vantardise (garder secrète son incompétence à atteindre des objectifs déclarés),
- la responsabilité sociale (car ce qui peut guérir peut aussi tuer),
- la responsabilité économique (« l’or alchimique » déstabiliserait la politique monétaire officielle),
- la sécurité (face à la puissance de certains envieux),
- etc.
Mais je ne vois pratiquement jamais nulle part développée l’idée que le secret des alchimistes ne viendrait pas de leur souhait de cacher quoi que ce soit, mais que ce secret soit en fait inhérent à la nature même de ce qui fait l’Alchimie !
Je m’explique. L’idée serait que rien ne soit caché en Alchimie, mais que ce qu’il y a à comprendre est d’une nature telle que la transmission de ce qu’il y a à comprendre ne puisse pas passer par les mots. Ni par le discours, ni par les livres. Le secret s’imposerait ainsi, de lui même, pour des raisons qu’on pourrait dire « techniques », tout simplement à cause de la nature incommunicable du parcours alchimique.
Donc, dans ce cas de figure, accuser les Alchimistes d’avoir voulu coder leurs textes de manière obscure dans un quelconque désir de détourner les curieux est absurde. Pire : j’ai lu sur certains forums que des alchimistes auraient écrit des choses fausses expressément pour induire les chercheurs en erreur !
Non, bien sûr. Un authentique Alchimiste ne ment pas, ne cherche à induire personne en erreur, ne cherche à nuire à quiconque. Par contre, ce qu’il essaie de dire est tellement difficile à faire passer qu’il ne peut tenter de décrire son vécu que par des analogies, des approximations, des figures de style, avec les mots de son époque, avec un vocabulaire par nature trop limité pour permettre d’exprimer adéquatement le sublime. Pourtant, malgré tout le soin apporté, la transmission de cette tradition reste bien difficile au moyen des mots maladroits.
Je disais ça pour qu’on ne leur jette pas trop souvent la pierre...
Bruce Hellaire- Nombre de messages : 49
Date d'inscription : 11/11/2008
Re: Le Grand Secret
Je souscris à la proposition de Bruce Hellaire. Je soulignerai que les alchimistes cependant cachent l'obtention du feu secret, on voit assez ce que l'avidité humaine crée comme fléaux sans cette connaissance. Le but de la pierre n'est pas la transmutation des métaux mais l'acquisition d'une médecine qui régénère le corps physique non pour une survie en bonne santé de quelques années supplémentaires - l'alchimiste est dans ce monde mais pas de ce monde - mais pour l'obtention du " corps de gloire ". L'adepte est un sage qui est un saint, un théosophe dans l'exacte acception de ce terme. Beaucoup ont eu la Pierre mais ne l'ont pas utilisée dans ce monde pour guérir les êtres ou les métaux, il faut une " permission " selon leurs termes pour bouleverser l'ordre du monde.
Cordialement,
C...a
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Le Grand Secret
Cher Monsieur Alverda, j'ai rarement lu une synthèse aussi concise et complète de ce qu'est ontologiquement l'Alchimie. Chapeau ! Et merci.
Christian Hersey- Nombre de messages : 100
Date d'inscription : 04/04/2008
Re: Le Grand Secret
Arcana a parlé ici des travaux de Roger Guasco. En recherchant quelques données à son sujet, je trouve en lui un promoteur de la divulgation des « secrets » hermétiques. Ce fil-ci est adéquat pour quelques extraits évocateurs.
Roger GUASCO, ingénieur, humaniste et philosophe, infatigable créateur a consacré trente ans de sa vie à démystifier les connaissances dites "secrètes", à dévoiler les sciences hermétiques, à expliquer le cycle de l´homme.
Sachant que le Temps était venu de mettre cette connaissance à la portée des enfants, il a souhaité que ses ouvrages soient divulgués sans restriction.
Chacun se souciant de la quête de ses origines et de la marche du monde, sera heureux de trouver dans ses textes des informations claires concernant aussi bien l´alchimie, la cabale, les nombres, la géométrie sacrée, les pyramides, les formes et vibrations, la création de l´univers...
Ce livre a été écrit pour comprendre et démystifier.
Trop de personnes se vantent d´être dépositaires d´une science ou d´une connaissance secrète.
Pour se justifier, certains invoquent la " sagesse " des trois singes de Jingoro :
- le sourd,
- l´aveugle
- et le muet.
Avec les mains, l´un se bouche les oreilles, l´autre se ferme les yeux et le troisième la bouche.
Ceci supposerait que toute personne pratiquant cette politique, n´entendant rien, resterait dans l´ignorance, ne voyant rien, n´aurait rien à découvrir.
Comme dans le yoga, ce serait la recherche du néant, ceci pour justifier le bluff de leurs connaissances, car ils seraient bien en peine d´en parler et de l´expliquer !.
Si le silence est d´OR, c´est toujours dans un souci de ne pas nuire aux autres, à condition que le mot OR ne signifie pas le métal, mais un degré de sagesse.
...
...
La connaissance n´étant pas le privilège d´agrégés ou de diplômés, il serait injuste qu´une vérité ne puisse n´être accessible qu´à certains privilégiés.
Un savoir doit être net, précis, à la portée de tous.
Mais, si on donne ces formules en clair et intégralement, c´est pour dévoiler une autre science oubliée et méconnue, science qui sera pour vous une révélation et qui vous ouvrira les portes de la vie tant matérielle que spirituelle.
Pourquoi dévoiler à présent ce qui a été caché avec tant de précautions depuis des siècles ?
C´est dans l´espérance qu´il vous reste encore cet instinct de conservation, instinct d´origine divine qui veut que vous refusiez le néant proche ou à venir, et la mort de l´Esprit.
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: Le Grand Secret
Bonjour. Je ne partage pas entièrement cette politique d’ouverture à tout vent. Peut-être qu’il n’y a pas réellement de secrets, que tout peut être dit, mais certainement pas n’importe comment, pas n’importe quand, pas à n’importe qui.
Myriam avait cité l’ouvrage d’Omraam Mikhaël Aïvanhov « Regards sur l’invisible ». Je l’ai trouvé en brocante, et en fin du bouquin, on lit ceci (il parle de clairvoyance , mais son propos peut valablement être étendu à tout ce qui touche à l’ésotérisme) :
Sérieux, quoi !
Myriam avait cité l’ouvrage d’Omraam Mikhaël Aïvanhov « Regards sur l’invisible ». Je l’ai trouvé en brocante, et en fin du bouquin, on lit ceci (il parle de clairvoyance , mais son propos peut valablement être étendu à tout ce qui touche à l’ésotérisme) :
Donc, si ouverture il doit y avoir, alors oui, mais avec bon sens et retenue !Alors, si vous avez reçu ce don, tâchez de le protéger, afin qu’il puisse vous servir à vous rapprocher toujours du Ciel. Pour le protéger, vous devez sans cesse travailler sur la pureté : pureté dans les pensées, dans les sentiments, dans les actes. Mais ce n’est pas tout, pour le protéger, il est préférable aussi d’en parler le moins possible autour de vous. S’il vous est donné cette grâce d’entrer en contact avec le monde divin, de communier avec les entités lumineuses ou même de les voir, ne le racontez pas. D’abord il y a un danger qu’on vous comprenne mal et que certains vous classent même parmi les insensés. Vivez cette vie divine et ne dites rien. (...)
L’autre raison de ne pas en parler, c’est que du jour où les gens savent qu’un être possède un don (...), ils ne peuvent faire autrement que de l’assaillir par des demandes de toutes sortes, les plus prosaïques ou même les plus criminelles.
(...) dans le silence, vous pourrez aider les autres bien d’avantage.
Sérieux, quoi !
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 55
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: Le Grand Secret
Trouvé cette définition cocasse :
Secret :
Information que l'on ne communique qu'à une seule personne à la fois.Pierre Desproges
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 55
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: Le Grand Secret
Bonsoir.
Sur le forum 'Teosofia' (un site de qualité globalement supérieure à la moyenne), on trouve des interventions intéressantes. Je découvre ce soir un texte signé Tibreizh où je relève ceci :
Sur le forum 'Teosofia' (un site de qualité globalement supérieure à la moyenne), on trouve des interventions intéressantes. Je découvre ce soir un texte signé Tibreizh où je relève ceci :
Voici qui est bien résumé ! Ce qui reste secret à nos yeux l'est surtout à cause de notre propre incapacité à comprendre ce qui est pourtant étalé à la vue de tous, mais qui ne rentre pas dans le shéma de compréhension ambiant.J'aurais tendance à penser, comme je l'ai pu le dire il y a plusieurs mois de cela, que le secret se protège lui-même. Que se dernier se révèle plus en fonction des capacités de l'étudiant à le comprendre que de l'enseignant lui-même. Ce dernier offrant toutefois des clés pour mieux l'appréhender, mais au final c'est l'élève qui se présente sur le seuil.
Le Marcheur- Nombre de messages : 74
Date d'inscription : 03/04/2008
Re: Le Grand Secret
Konnichiwa !
Dans les arts martiaux, le secret, ça existe !
Enfin, si on veut.
Tout art martial est une discipline de combat. Une arme, en quelque sorte. Une arme sans permis de port ? Pas exactement, parce que les instructeurs ont le sens de la responsabilité. On n’enseigne pas tout d’emblée à un débutant. On ne met pas entre les mains de jeunes pratiquants des techniques mortelles sans les avoir d’abord accompagnés un long temps et avoir vérifié leur sens du respect de la vie d’autrui.
Suivre un enseignement en arts martiaux ce n’est pas aller à l’école du meurtre. Certaines techniques de défense sont susceptibles de provoquer des dégâts, ou même la mort, ça dépend de l’agressivité et de la violence de l’assaillant qui se voit renvoyée vers lui-même son énergie. Pensez-vous qu’il serait moral et opportun d’enseigner de telles techniques sans avoir d’abord acquis la certitude que cet enseignement ne sera pas utilisé à mauvais escient ? Sans même parler de la réputation de l’enseignant qui serait à l’origine d’un pareil dévoiement ! !
Non. Il y a des choses qui ne s’enseignent pas. En tout cas, pas tout de suite. Ce ne sont pas des secrets à proprement parler, car tout peut être enseigné, mais pas nécessairement tout de suite, et pas nécessairement à tout le monde, et certainement pas n’importe comment ! !
Le secret se lève / ou pas / non pas selon un calendrier, non pas seulement selon le bon vouloir despotique d’un enseignant, mais bien en fonction de l’évolution de la mentalité du pratiquant qui reçoit l’enseignement. C’est son niveau à lui, son niveau d’élévation morale et son degré de maîtrise de ses pulsions et de sa technique qui vont déterminer s’il est apte à franchir un seuil et à recevoir un enseignement d’un autre niveau.
Ça rejoint un peu la maxime qui dit que c’est lorsque l’élève est prêt que le maître vient.
Et j’ajouterais que lorsque le maître vient, vient aussi la grande surprise quant à son identité ! !
Mais est-ce vraiment un secret ?
Sayonara
Dans les arts martiaux, le secret, ça existe !
Enfin, si on veut.
Tout art martial est une discipline de combat. Une arme, en quelque sorte. Une arme sans permis de port ? Pas exactement, parce que les instructeurs ont le sens de la responsabilité. On n’enseigne pas tout d’emblée à un débutant. On ne met pas entre les mains de jeunes pratiquants des techniques mortelles sans les avoir d’abord accompagnés un long temps et avoir vérifié leur sens du respect de la vie d’autrui.
Suivre un enseignement en arts martiaux ce n’est pas aller à l’école du meurtre. Certaines techniques de défense sont susceptibles de provoquer des dégâts, ou même la mort, ça dépend de l’agressivité et de la violence de l’assaillant qui se voit renvoyée vers lui-même son énergie. Pensez-vous qu’il serait moral et opportun d’enseigner de telles techniques sans avoir d’abord acquis la certitude que cet enseignement ne sera pas utilisé à mauvais escient ? Sans même parler de la réputation de l’enseignant qui serait à l’origine d’un pareil dévoiement ! !
Non. Il y a des choses qui ne s’enseignent pas. En tout cas, pas tout de suite. Ce ne sont pas des secrets à proprement parler, car tout peut être enseigné, mais pas nécessairement tout de suite, et pas nécessairement à tout le monde, et certainement pas n’importe comment ! !
Le secret se lève / ou pas / non pas selon un calendrier, non pas seulement selon le bon vouloir despotique d’un enseignant, mais bien en fonction de l’évolution de la mentalité du pratiquant qui reçoit l’enseignement. C’est son niveau à lui, son niveau d’élévation morale et son degré de maîtrise de ses pulsions et de sa technique qui vont déterminer s’il est apte à franchir un seuil et à recevoir un enseignement d’un autre niveau.
Ça rejoint un peu la maxime qui dit que c’est lorsque l’élève est prêt que le maître vient.
Et j’ajouterais que lorsque le maître vient, vient aussi la grande surprise quant à son identité ! !
Mais est-ce vraiment un secret ?
Sayonara
Sakado Wan- Nombre de messages : 22
Date d'inscription : 11/07/2008
Re: Le Grand Secret
Bonsoir à tous,
Ah, les secrets de polichinel...ils existent.
Mais on ne parle pas d'un secret incommunicable car aucune perception s'il n'est pas vécu par l'opérant...
Tout être humain est-il prêt à supporter certaines révélations? Bien qu'elles soient honorables.
Je ne parle pas d'élitisme, mais d'être en harmonie avec l'éveil qu'un homme libre conçoit.
Si nous étions tous égaux au devant d'un capital spirituel ...le monde tournerait différement...non?
Le secret c'est aussi le respect de l'humain qui fait confiance à son semblable, car il garde et cache le dialogue du coeur offert en toute confiance à ses frères. Car nous devons comprendre que toutes vérités ne sont pas bonnes à révéler à tout vent, au risque d'en subir les conséquences.
C'est pouquoi les secrets sont parvenus jusqu'à certains d'entre-nous, encore faut-il rendre le message clair.
Tout ce que je viens de vous faire part, n'engage que moi, dans le respect de chacun.
Comment peut-on expliquer des techniques martiales de ceinture noire à un 1er kiu au risque de provoquer l'irréparable.
Cordialement,
ORVAL.
Ah, les secrets de polichinel...ils existent.
Mais on ne parle pas d'un secret incommunicable car aucune perception s'il n'est pas vécu par l'opérant...
Tout être humain est-il prêt à supporter certaines révélations? Bien qu'elles soient honorables.
Je ne parle pas d'élitisme, mais d'être en harmonie avec l'éveil qu'un homme libre conçoit.
Si nous étions tous égaux au devant d'un capital spirituel ...le monde tournerait différement...non?
Le secret c'est aussi le respect de l'humain qui fait confiance à son semblable, car il garde et cache le dialogue du coeur offert en toute confiance à ses frères. Car nous devons comprendre que toutes vérités ne sont pas bonnes à révéler à tout vent, au risque d'en subir les conséquences.
C'est pouquoi les secrets sont parvenus jusqu'à certains d'entre-nous, encore faut-il rendre le message clair.
Tout ce que je viens de vous faire part, n'engage que moi, dans le respect de chacun.
Comment peut-on expliquer des techniques martiales de ceinture noire à un 1er kiu au risque de provoquer l'irréparable.
Cordialement,
ORVAL.
ORVAL- Nombre de messages : 25
Date d'inscription : 14/01/2009
Re: Le Grand Secret
Bonjour à tous,
Je tiens à vous faire découvrir des extraits particulièrement pertinents de la préface écrite par Lanza del Vasto (novembre 1945) de l’ouvrage "Le Message retrouvé" (Louis Cattiaux - édition Beya) :
Je tiens à vous faire découvrir des extraits particulièrement pertinents de la préface écrite par Lanza del Vasto (novembre 1945) de l’ouvrage "Le Message retrouvé" (Louis Cattiaux - édition Beya) :
Bien amicalement.La conjuration des imbéciles, des charlatans et des Sages a parfaitement réussi.
Cette conjuration avait pour objet de cacher la vérité.
Les uns et les autres ont servi cette grande cause, chacun selon ses moyens : les imbéciles par le moyen de l’ignorance, les charlatans par le moyen du mensonge, les Sages par le moyen du secret.
Les imbéciles ne veulent pas qu’on découvre la vérité. Ils soupçonnent, d’instinct, qu’elle les dérangerait. Si on la leur montrait, ils détourneraient les yeux ; si on la leur mettait dans la main, ils la laisseraient tomber ; si on les forçait au face à face, ils hurleraient d’horreur et courraient se cacher sous terre.
Les charlatans ne veulent pas qu’on découvre la vérité car elle ruinerait leurs artifices, empêcherait leur profit, étalerait leur honte.
Les Sages qui possédant la vérité ne veulent pas qu’on la découvre. Ils l’ont toujours tenue cachée pour quatre raisons.
La première c’est qu’ils savent que Savoir c’est pouvoir et veulent en écarter les indignes. Car le Savoir chez l’indigne devient malice, le Pouvoir danger public et fléau. C’est pourquoi les réserves de connaissance accumulées pendant des millénaires dans les temples d’Egypte demeuraient inaccessibles à celui qui n’avait pas passé par tous les degrés des purifications et des épreuves. Plus tard, les philosophes inconnus, les nobles voyageurs, les Alchimistes, se sont légué les restes du mystérieux héritage de la même manière, c’est-à-dire de bouche à oreille, ou plutôt par la présence et par l’exemple, en symboles et en énigmes, et toujours sous le sceau du secret. S’ils ont vécu dans l’intimité des formidables puissances de la nature ils se sont bien gardés d’en faire part aux étourdis.
La seconde raison des Sages pour tenir cachée la vérité c’est que connaître est une opération de vie et une manière de naître. Et rien ne peut naître que dans une enveloppe. Dans une enveloppe de chair ou d’écorce, de terre ou de mystère. Une graine, si vous l’ouvrez, elle ne germera plus ; un lézard, si vous l’ouvrez pour voir ce qui est dedans, vous n’y trouverez que les résidus du cadavre et non le dedans du lézard, et non le dedans qui est parti, le lézard étant mort. De même la science ouverte, répandue, vulgarisée est science morte et fruit de mort. C’est un désert de sable et non une poignée de semences. Elle ne peut être approfondie mais seulement étendue, restant extérieure et la vie lui échappe. Elle ne peut mener à la conscience qui est naissance à soi-même, ni à la vie intérieure. Mais la connaissance des Sages est un gai savoir qui a saveur de joie et souffle d’esprit.
La troisième raison des Sages pour tenir cachée la vérité c’est leur respect de la dignité de la connaissance. Ils savent qu’elle est la voie royale qui mène au Dieu de vérité. Elle doit conduire à la contemplation, à l’admiration de la nature, à l’adoration du créateur.
La quatrième raison des Sages pour tenir cachée la vérité c’est qu’ils aiment la Vérité et qu’il n’y a pas d’amour sans pudeur, c’est-à-dire sans voile de beauté. Voilà pourquoi ils ne veulent pas la découvrir mais la révéler, c’est-à-dire la recouvrir d’un voile lumineux. Aussi n’ont-ils enseigné qu’en paraboles, pour que ceux qui ont des oreilles pour ne pas entendre, demeurent à l’écart, mais aussi pour que ceux qui le méritent apprennent les tons et les clefs de la musique totale. Dans leurs textes obscurs, où les recettes du Grand Art sont entrecoupées d’avertissements pieux, les sentences solennelles de cris d’émerveillement et de prières, luisent les fils dont est tissé le manteau du Roi des Rois.
Les Sages ayant caché leur savoir par scrupule, les charlatans en ont profité pour cacher leur ignorance sous les mêmes signes mystérieux. Les imbéciles les ont longtemps confondus croyant aux uns comme aux autres.
Mais à présent a surgi, à mi-chemin entre les charlatans et les imbéciles, une nouvelle espèce qui assure le triomphe définitif de la conjuration.
La nouvelle espèce est celle des universitaires et savants officiels. Ceux-ci le jour de leur avènement ont déclaré nul et non avenu le mystère philosophal. Chimère, la recherche des anciens maîtres, jeu d’enfants leur science, attrape-nigauds leur art. Les imbéciles instruits par les nouveaux savants ont une fois de plus confondu les Sages avec les charlatans, mais celle fois pour ne croire ni aux uns ni aux autres.
Ils ne croient plus qu’à la science des nouveaux venus, lesquels enseignent tout simplement que la vérité est dans leur science et que tout ce qu’ils ne peuvent découvrir ni démontrer n’existe pas.
Or ils n’ont rien enseigné, rien découvert, rien démontré touchant la vie et la mort, le péché et le jugement, touchant l’amour, la douleur et le rachat, touchant la conduite de l’homme et le destin de l’âme, touchant le sens, l’essence et le salut. A mesure qu’ils découvrent de nouvelles nébuleuses ou de nouveaux électrons, de nouvelles vitamines ou de nouveaux explosifs, ils s’éloignent et nous détournent de l’essentiel. Et maintenant la vérité est si bien cachée qu’on ne la cherche plus.
Elle serait même tout à fait perdue, s’il ne survivait quelques simples d’esprit pour qui la vérité existe. Ils ne peuvent se résigner à penser que personne ne l’ait ou ne l’ait eue. Ils courent le monde interrogeant les gens, interrogeant les astres et les herbes, interrogeant le grand livre de nature et feuilletant les textes oubliés, interrogeant leur cœur et Dieu dans la prière. Ils savent qu’ils n’ont pas la vérité mais ils savent qu’elle est.
Myriam- Nombre de messages : 79
Date d'inscription : 04/04/2008
Re: Le Grand Secret
Bonsoir.
C’est un texte sans concessions ! Là dedans, c’est clair, il n’y a pas de langue de bois. C’est même dur : si ce texte n’était pas de Lanza del Vasto, on pourrait croire que ces propos sont tenus par un extrémiste violent.
Pourtant, je dois dire que c’est plutôt bien observé ; ce texte m’a rappelé des épisodes vécus personnellement, mais je ne vais pas ici médire sur l’une ou l’autre catégorie de personnes citées, et je préfère vous livrer cette petite constatation personnelle : la vérité est secrète par nature. Comme je l’ai déjà dit dans un autre post un peu plus haut, en citant Tibreizh, le ‘’secret’’ se protège lui-même. Il est dans la nature de la vérité d’être dérangeante, vilipendée, condamnée, estropiée, altérée, incomprise, aménagée, embellie, et – ne l’oublions pas – le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté ! D’où cette propension naturelle qu’elle a à rester secrète.
C’est un texte sans concessions ! Là dedans, c’est clair, il n’y a pas de langue de bois. C’est même dur : si ce texte n’était pas de Lanza del Vasto, on pourrait croire que ces propos sont tenus par un extrémiste violent.
Pourtant, je dois dire que c’est plutôt bien observé ; ce texte m’a rappelé des épisodes vécus personnellement, mais je ne vais pas ici médire sur l’une ou l’autre catégorie de personnes citées, et je préfère vous livrer cette petite constatation personnelle : la vérité est secrète par nature. Comme je l’ai déjà dit dans un autre post un peu plus haut, en citant Tibreizh, le ‘’secret’’ se protège lui-même. Il est dans la nature de la vérité d’être dérangeante, vilipendée, condamnée, estropiée, altérée, incomprise, aménagée, embellie, et – ne l’oublions pas – le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté ! D’où cette propension naturelle qu’elle a à rester secrète.
Le Marcheur- Nombre de messages : 74
Date d'inscription : 03/04/2008
Re: Le Grand Secret
Bonjour !
Le grand secret ne serait-il pas la prise de conscience par chacun d’entre nous de notre état divin ?
Retrouver notre véritable nature divine nous permettrait de retrouver notre liberté perdue depuis le commencement des temps.
Nous sommes tous égaux face au divin qui est en nous, que ce soit le riche ou le pauvre, le croyant ou l’incroyant, tous sans exception. Cette égalité menace la position de certains d’où nécessité de ne rien dévoiler. Révéler l’égale dignité de chaque être humain engendrerait l’effondrement de tous les pouvoirs et la disparition de toutes les hiérarchies politiques ou religieuses.
Amitiés.
Le grand secret ne serait-il pas la prise de conscience par chacun d’entre nous de notre état divin ?
Retrouver notre véritable nature divine nous permettrait de retrouver notre liberté perdue depuis le commencement des temps.
Nous sommes tous égaux face au divin qui est en nous, que ce soit le riche ou le pauvre, le croyant ou l’incroyant, tous sans exception. Cette égalité menace la position de certains d’où nécessité de ne rien dévoiler. Révéler l’égale dignité de chaque être humain engendrerait l’effondrement de tous les pouvoirs et la disparition de toutes les hiérarchies politiques ou religieuses.
Amitiés.
Aube-Aurore- Nombre de messages : 238
Age : 44
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: Le Grand Secret
Globalement, je partage ton opinion, Aube-Aurore, sauf que dans ce cas le secret serait double ! D'une part, il occulterait à nos yeux notre nature réelle, non pas par désir de nous fourvoyer, mais parce que telle est la nature de nos identités profondes enfermées dans des gangues de matière biologique, mais d'autre part, il occulterait aussi le processus permettant de nous ouvrir les yeux. Le secret sur le secret, donc.
Mais je pense surtout que le secret tient d'abord dans la nature même de ce que nous sommes, et pas tellement dans une volonté de cacher quoi que ce soit à qui que ce soit, par malfaisance, orgueil, ou protection de ses privilèges. Je vois surtout un problème d'impossibilité de faire passer l'information, un problème aussi malaisé que de faire comprendre ce qu'est la lumière de la lune à un aveugle de naissance : tous les mots de l'univers pourraient-ils jamais remplacer l'expérience de la vision directe ?
Mais je pense surtout que le secret tient d'abord dans la nature même de ce que nous sommes, et pas tellement dans une volonté de cacher quoi que ce soit à qui que ce soit, par malfaisance, orgueil, ou protection de ses privilèges. Je vois surtout un problème d'impossibilité de faire passer l'information, un problème aussi malaisé que de faire comprendre ce qu'est la lumière de la lune à un aveugle de naissance : tous les mots de l'univers pourraient-ils jamais remplacer l'expérience de la vision directe ?
Bruce Hellaire- Nombre de messages : 49
Date d'inscription : 11/11/2008
Re: Le Grand Secret
Que d'opinions !
N'étant pas encore intervenu sur ce fil, je me fais un devoir de vous soumettre celle-ci qui cible particulièrement le secret revendiqué par les alchimistes :
N'étant pas encore intervenu sur ce fil, je me fais un devoir de vous soumettre celle-ci qui cible particulièrement le secret revendiqué par les alchimistes :
Le secret alchimique
Si vous êtes un fidèle du site Alchimie, c’est que le problème du secret alchimique vous intéresse. Vous vous demandez même, au fond de votre conscience, s’il y a vraiment un secret. Je peux vous rassurer : il y a vraiment un secret alchimique, avec l’élaboration à la clé d’un produit « merveilleux ». Mais restons prudent.[...]Philippe Litzler, cité sur La clef du labyrinthe hermétique
Calcédoine- Admin
- Nombre de messages : 325
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: Le Grand Secret
Bonjour.
L'année dernière, dans le topic Qu'est-ce-que l'alchimie ?, Garfield nous avait gratifié d'un extrait de la préface à la réédition de "Alchimie" de René Alleau (Éd. Allia., mai 2008) dû à la plume de Michel BOUNAN.
J'y reviens ici, d'abord parce qu'il est bon de lire, lire, et relire…, ensuite parce que ce passage résout en quelques lignes le problème du "secret" des alchimistes : le vrai secret, c'est qu'il n'y en a pas vraiment un !
Néanmoins, je conteste ce morceau de phrase de Michel BOUNAN : " la difficulté d'accès, volontairement sélective, du discours alchimique". Je ne suis pas certain que la difficulté d'accès aux textes soit volontairement sélective. Je pense au contraire que les auteurs ont fait de leur mieux pour transmettre leur savoir, mais puisque la transmission de ce savoir passe obligatoirement par l'acquisition d'une tournure d'esprit particulière, ils ne sont pas parvenus à concevoir leurs écrits autrement que comme des suites d'analogies. La sélectivité ne serait alors pas volontaire, mais un effet collatéral.
Il n'y a donc pas de "Grand Secret" alchimique. Il y a seulement un "savoir-faire" à acquérir dans le domaine de la pensée, il y a un changement conceptuel à opérer en soi-même, et une fois ceci réalisé, l'alchimie peut être abordée avec beaucoup plus de chances de réussite.
Quant à ceux qui préfèrent opérer avec des matériaux chimiques dans des ballons de verre à réchauffer physiquement, ils ont raison de persévérer si c'est là le support matériel dont ils ont besoin pour s'aider à accomplir le nécessaire changement de leur mode de compréhension du monde.
Par contre, s'ils s'obstinent à vouloir voir dans les textes alchimiques un secret physicochimique à redécouvrir, ils sont bien partis pour une inscription au Guiness Book of Records, comme détenteurs de la médaille de la plus longue recherche n'ayant pas abouti.
Certes, il y a bel et bien quelque chose de merveilleux à trouver via la compréhension de l'alchimie (comme le relève Calcédoine dans la citation de P. LITZLER qu'il propose dans le post juste ci-dessus). Et oui, aussi, d'une certaine manière, on peut parler de quelque chose de secret, de caché, puisque bien peu d'humains parviennent à trouver; cependant, c'est un peu comme dans les films policiers ou d'espionnage : la meilleure façon de cacher une chose, c'est de la mettre bien en évidence, mais d'une manière à ce que personne ne la reconnaisse comme telle ! En alchimie, c'est un peu pareil : la solution est à portée de tous, mais nécessite un changement de façon de regarder pour être vue et reconnue.
L'année dernière, dans le topic Qu'est-ce-que l'alchimie ?, Garfield nous avait gratifié d'un extrait de la préface à la réédition de "Alchimie" de René Alleau (Éd. Allia., mai 2008) dû à la plume de Michel BOUNAN.
J'y reviens ici, d'abord parce qu'il est bon de lire, lire, et relire…, ensuite parce que ce passage résout en quelques lignes le problème du "secret" des alchimistes : le vrai secret, c'est qu'il n'y en a pas vraiment un !
Cette volée de bois vert à l'attention des pseudo alchimistes est méritée : le discrédit de l'alchimie résulte directement de leur obstination à vouloir lire les traités alchimiques anciens comme des recettes de fabrication, des modes d'emploi, ou des procédés physicochimiques à redécouvrir. N'auriez-vous jamais vu ou lu des alchimistes s'enorgueillir d'une expérience de 35, 40, 45 ans de pratique alchimique… en oubliant de préciser qu'ils ne sont toujours parvenus à rien ? C'est clair : confondre alchimie et paléo-chimie conduit à l'impasse, droit dans le mur.La transmission des connaissances alchimiques, qui s'est faite d'abord oralement et de façon initiatique à la manière des mystères antiques, a été ensuite confiée à des écrits codés et totalement incompréhensibles pour qui voudrait les lire comme des manuels de bricolage destinés à enseigner la transformation du plomb en or. Cette obscurité, définitivement décourageante pour de tels lecteurs, a largement contribué aux accusations de charlatanisme intéressé adressées aux alchimistes.
L'auteur nous livre ici la clé du prétendu "secret" alchimique : les textes à lire et relire ne s'adressent pas directement à l'intellect, mais servent à produire des "modifications mentales nécessaires". Comprendre l'alchimie, ce n'est pas tant comprendre le contenu des textes que d'acquérir une tournure d'esprit autre, après quoi le contenu des textes devient clair, évident.Mais la difficulté d'accès, volontairement sélective, du discours alchimique est propre à susciter chez le lecteur assidu et patient (Ô combien !) des modifications mentales nécessaires à sa compréhension, une réorganisation psychique très particulière, lui permettant d'en saisir la signification et d'accéder ainsi aux opérations de l'alchimie pratique. La forme d'écriture des traités d'alchimie, si impénétrable au lecteur profane, est ainsi la seule à même de transmettre réellement le savoir alchimique.
Une telle reconstruction de l'univers mental, de ses formes, de ses articulations, de ses mouvements intimes, ouvre la voie non seulement au dynamisme vivant universel, à "la transformation des choses en d'autres choses" (Ovide), simultanément chez l'alchimiste et dans l'objet de son étude, mais permet encore de participer intentionnellement à de tels mouvements, à de telles transformations.
Néanmoins, je conteste ce morceau de phrase de Michel BOUNAN : " la difficulté d'accès, volontairement sélective, du discours alchimique". Je ne suis pas certain que la difficulté d'accès aux textes soit volontairement sélective. Je pense au contraire que les auteurs ont fait de leur mieux pour transmettre leur savoir, mais puisque la transmission de ce savoir passe obligatoirement par l'acquisition d'une tournure d'esprit particulière, ils ne sont pas parvenus à concevoir leurs écrits autrement que comme des suites d'analogies. La sélectivité ne serait alors pas volontaire, mais un effet collatéral.
Il n'y a donc pas de "Grand Secret" alchimique. Il y a seulement un "savoir-faire" à acquérir dans le domaine de la pensée, il y a un changement conceptuel à opérer en soi-même, et une fois ceci réalisé, l'alchimie peut être abordée avec beaucoup plus de chances de réussite.
Quant à ceux qui préfèrent opérer avec des matériaux chimiques dans des ballons de verre à réchauffer physiquement, ils ont raison de persévérer si c'est là le support matériel dont ils ont besoin pour s'aider à accomplir le nécessaire changement de leur mode de compréhension du monde.
Par contre, s'ils s'obstinent à vouloir voir dans les textes alchimiques un secret physicochimique à redécouvrir, ils sont bien partis pour une inscription au Guiness Book of Records, comme détenteurs de la médaille de la plus longue recherche n'ayant pas abouti.
Certes, il y a bel et bien quelque chose de merveilleux à trouver via la compréhension de l'alchimie (comme le relève Calcédoine dans la citation de P. LITZLER qu'il propose dans le post juste ci-dessus). Et oui, aussi, d'une certaine manière, on peut parler de quelque chose de secret, de caché, puisque bien peu d'humains parviennent à trouver; cependant, c'est un peu comme dans les films policiers ou d'espionnage : la meilleure façon de cacher une chose, c'est de la mettre bien en évidence, mais d'une manière à ce que personne ne la reconnaisse comme telle ! En alchimie, c'est un peu pareil : la solution est à portée de tous, mais nécessite un changement de façon de regarder pour être vue et reconnue.
Montaléchel- Nombre de messages : 173
Date d'inscription : 25/07/2008
Re: Le Grand Secret
Bonjour à tous,
Quand les auteurs évoquent le secret en Alchimie, ne parlent-il pas tout simplement du chemin personnel que chacun d'entre nous fait pour comprendre cette Noble Dame ? Ce chemin ne peut être révélé non pas parce que nous ne désirons pas en parler, mais tout simplement parce qu'il est très intime et difficilement communicable par des mots, faute de vocabulaire existant !
Quand les auteurs évoquent le secret en Alchimie, ne parlent-il pas tout simplement du chemin personnel que chacun d'entre nous fait pour comprendre cette Noble Dame ? Ce chemin ne peut être révélé non pas parce que nous ne désirons pas en parler, mais tout simplement parce qu'il est très intime et difficilement communicable par des mots, faute de vocabulaire existant !
Ludivine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 04/04/2010
Re: Le Grand Secret
Certains lecteurs s'étonnent quelquefois de l'ouverture de notre forum, par opposition aux e-Loges dénoncées par ailleurs.
En fait, cette politique d'ouverture procède d'une logique, également exprimée en filigrane dans ce présent fil : le vrai secret n'a pas besoin d'être caché. Tout peut être dit ouvertement, puisque seuls ceux qui se sont élevés au point d'être capables de comprendre comprendront, les autres non. Point n'est donc besoin d'occulter les vérités vis-à-vis des populations, car chacun a droit à entamer un cheminement qui lui permette d'évoluer vers…(à chacun à découvrir vers quoi).
Il existe bien sûr un certain danger de voir des envieux vouloir s'approprier par force (mais sans efforts personnels de remise en question) les "avantages" matériels qui pourraient en découler, mais en général, les soi-disant secrets mis en avant ne servent qu'à masquer une ignorance réelle et à s'octroyer un ascendant sur les chercheurs novices. Mais l'univers est bien fait; le "Secret" s'auto-protège, par nature. Les ambitieux qui aspirent aux seuls avantages matériels sans passer par le changement de mode paradigmatique nécessaire en sont généralement pour leurs frais.
Au sujet de cette stratégie d'ouverture, le Nouveau Testament présente l'analogie de la lampe sous le boisseau :
En fait, cette politique d'ouverture procède d'une logique, également exprimée en filigrane dans ce présent fil : le vrai secret n'a pas besoin d'être caché. Tout peut être dit ouvertement, puisque seuls ceux qui se sont élevés au point d'être capables de comprendre comprendront, les autres non. Point n'est donc besoin d'occulter les vérités vis-à-vis des populations, car chacun a droit à entamer un cheminement qui lui permette d'évoluer vers…(à chacun à découvrir vers quoi).
Il existe bien sûr un certain danger de voir des envieux vouloir s'approprier par force (mais sans efforts personnels de remise en question) les "avantages" matériels qui pourraient en découler, mais en général, les soi-disant secrets mis en avant ne servent qu'à masquer une ignorance réelle et à s'octroyer un ascendant sur les chercheurs novices. Mais l'univers est bien fait; le "Secret" s'auto-protège, par nature. Les ambitieux qui aspirent aux seuls avantages matériels sans passer par le changement de mode paradigmatique nécessaire en sont généralement pour leurs frais.
Au sujet de cette stratégie d'ouverture, le Nouveau Testament présente l'analogie de la lampe sous le boisseau :
Dans son Chapitre 8, Saint Luc a écrit:16 Personne n'allume la lampe pour la couvrir d'un récipient ou la mettre sous un lit; mais on la pose sur un lampadaire, afin que les visiteurs y voient clair. 17 Car il n'est rien de caché qui ne finisse par être mis en lumière, rien de secret qui ne finisse par être connu et tiré au clair.
Dans son Chapitre 11, Saint Luc a écrit:33 Personne n'allume une lampe pour la mettre dans un réduit ou sous le boisseau; on la met sur un lampadaire afin d'éclairer les visiteurs. 34 La lampe du corps, c'est ton œil. Ton œil est-il sain, tout ton corps est bien éclairé; est-il malade, ton corps est dans les ténèbres. 35 Ainsi, prends garde que ta lumière ne soit ténèbres. 36 Si donc ton corps est dans la lumière, sans mélange d'obscurité, il sera entièrement éclairé, comme sous la brillante clarté d'une lampe.
Trinity- Nombre de messages : 116
Date d'inscription : 03/04/2008
Re: Le Grand Secret
Bonjour...
Je viens de découvrir au moins une motivation originale à la nécessité d'instaurer une forme de secret : la protection d'un débutant en alchimie, inexpérimenté et donc fragile.
Le sujet est débattu sur le blog d'un Franc-Maçon de la loge Hator (Saint-Etienne, Fance), Grand Sanctuaire Adriatique, qui signe "F.F.M.", et intitule son article "L'ALCHIMIE VERITABLE".
Après avoir montré que l'alchimie métallique était nécessairement une impasse, il fournit, non sans humour, cette justification à la préservation du secret :
Je viens de découvrir au moins une motivation originale à la nécessité d'instaurer une forme de secret : la protection d'un débutant en alchimie, inexpérimenté et donc fragile.
Le sujet est débattu sur le blog d'un Franc-Maçon de la loge Hator (Saint-Etienne, Fance), Grand Sanctuaire Adriatique, qui signe "F.F.M.", et intitule son article "L'ALCHIMIE VERITABLE".
Après avoir montré que l'alchimie métallique était nécessairement une impasse, il fournit, non sans humour, cette justification à la préservation du secret :
Comme point de vue, il me semble que ça se défend.F.F.M. a écrit:Ne dites pas à un alchimiste classique que l'alchimie métallique est une impasse, vous auriez de drôles de réactions, car il n’y entend généralement rien. Cela peut être amusant, mais vous risquez de tuer l’enfant, trop fragile, qui venait de naître en vous. D’où les serments maçonniques de secret et de silence.
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: Le Grand Secret
bj, surtout que pour moi, il a raison à 100 pour cent...
loup- Nombre de messages : 182
Date d'inscription : 29/11/2010
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