L'antimoine
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Re: L'antimoine
Bonjour,
Je relis et relie ces deux versets cattésiens :
“La lettre est peu de chose quand on veut bien considérer l'esprit qui l'illumine et l'âme qui l'anime.”
“La vie éternelle, c'est la sortie de soi-même et la rentrée en Dieu. “ La Mère lumineuse est la substance de tout ce qui vit. Le Père brillant est l'essence de tout ce qui se meut.”
L’eau est le mercure/esprit. Et il faut ANIMER le corps/esprit.
Oculatus abis ?
Cordialement,
Charly
P. S : Je frime hein ! Je ne maîtrise pas vraiment le sujet (des Sages)
Je relis et relie ces deux versets cattésiens :
“La lettre est peu de chose quand on veut bien considérer l'esprit qui l'illumine et l'âme qui l'anime.”
“La vie éternelle, c'est la sortie de soi-même et la rentrée en Dieu. “ La Mère lumineuse est la substance de tout ce qui vit. Le Père brillant est l'essence de tout ce qui se meut.”
L’eau est le mercure/esprit. Et il faut ANIMER le corps/esprit.
Oculatus abis ?
Cordialement,
Charly
P. S : Je frime hein ! Je ne maîtrise pas vraiment le sujet (des Sages)
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: L'antimoine
bj, en ce qui concerne la pratique, c'est le Chevalier Inconnu qui a raison, c'est pour cela que je l'ai cité.
On sait tous congeler de l'eau par le froid !!! OK ??? Et il y a +- d'esprit, mais ça marche ?? Bon
Maintenant, de" l'eau" avec l'"esprit" incorporé cristallise (donc se congèle) avec le chaud !! Exact!!!
Que "ses" messieurs les philosophes ne soient pas d'accord, c'est une chose, mais par la pratique "l'Inconnu" a raison. Aucun bon mot ne changera l'affaire.
On sait tous congeler de l'eau par le froid !!! OK ??? Et il y a +- d'esprit, mais ça marche ?? Bon
Maintenant, de" l'eau" avec l'"esprit" incorporé cristallise (donc se congèle) avec le chaud !! Exact!!!
Que "ses" messieurs les philosophes ne soient pas d'accord, c'est une chose, mais par la pratique "l'Inconnu" a raison. Aucun bon mot ne changera l'affaire.
loup- Nombre de messages : 182
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: L'antimoine
En relisant ce fil, je remarque que personne ne s'est encore préoccupé de ce qu'est l'antimoine d'un point de vue chimique (point de vue très différent, donc, de celui des alchimistes qui ne le considèrent que comme une analogie).
En voici une description sommaire provenant de wikipédia :
L'antimoine est un élément chimique semi-métallique connu depuis le IVe millénaire av. J.-C., notamment des Babyloniens.
Ce nom vient du grec anti + monos : « pas seul » car cet élément a toujours été trouvé en association avec d'autres métaux. On retrouve ensuite au Moyen Âge le nom latin antimonium, cet élément étant bien connu des alchimistes de l'époque. Une légende explique l'origine de ce nom par une succession de décès survenus au Moyen Âge parmi des moines effectuant des travaux de recherche sur ce corps, ou auxquels l'alchimiste Basile Valentin l'administrait, comme remède, mais avec un insuccès flagrant, d'où « anti-moines ».
Par jeu de mots, bien sûr !
Une autre étymologie proposée par Lippman conjecture un terme grec, anthemonion, "fleurette", et cite de nombreux termes apparentés en Grec ancien décrivant des éléments chimiques ou biologiques. Toutefois, ce terme n'est pas connu.
Les utilisations précoces du terme remontent à 1050-1100, par Constantin l'Africain dans des traités de médecine arabe. Plusieurs spécialistes pensent que antimonium est une altération scripturale d'un des termes arabes ; Sarton le dérive de ithmid ; d'autres possibilités incluent athimar, le terme arabe désignant le métal, ainsi qu'un hypothétique as-stimmi, dérivé du Grec ancien.
Plus récemment, les chimistes du XVIIIe siècle nommaient Mercure de vie, ou Poudre d'Algaroth, le beurre d'antimoine précipité par l'eau.
Il a comme symbole Sb (par abréviation du latin stibi ou stibium, du grec ancien stimi) et de numéro atomique 51. D'aspect blanc argenté et cassant, il présente des propriétés intermédiaires entre celles des métaux et des non-métaux. Il ne ternit pas à l'air à température ambiante et conduit mal la chaleur et l'électricité. L'antimoine est présent dans de nombreux minéraux, souvent allié au plomb, sous forme d'oxyde ou de sulfure.
Dans l'Antiquité, le sulfure d'antimoine noir (mot grec stimmi), de formule Sb2S3,connu actuellement sous le nom de « stibine », était utilisé comme médicament et comme composant des premiers cosmétiques (le mascara).
L’antimoine fut aussi durant longtemps utilisé comme médicament, entre autres contre les maladies parasitaires et cutanées. Il est encore utilisé pour les teintures du verre, miroirs, catalyseurs; c'est aussi un agent émétique (vomitif), et les fabricants de matériel électronique l'utilisent pour ses propriétés de semi-conducteur [antimoniure de gallium (GaSb) et d'indium (InSb)], etc.
(voir le dossier assez complet sur l'antimoine sur le site Futura-Sciences).
Lors de l'extraction de l'antimoine, on retrouve l'étoile. Cette étoile n'est évidemment pas à confondre avec l'étoile du matin des alchimistes, qui leur indique qu'ils sont sur la bonne voie lors de leur travail au laboratoire.
En voici une description sommaire provenant de wikipédia :
L'antimoine est un élément chimique semi-métallique connu depuis le IVe millénaire av. J.-C., notamment des Babyloniens.
Ce nom vient du grec anti + monos : « pas seul » car cet élément a toujours été trouvé en association avec d'autres métaux. On retrouve ensuite au Moyen Âge le nom latin antimonium, cet élément étant bien connu des alchimistes de l'époque. Une légende explique l'origine de ce nom par une succession de décès survenus au Moyen Âge parmi des moines effectuant des travaux de recherche sur ce corps, ou auxquels l'alchimiste Basile Valentin l'administrait, comme remède, mais avec un insuccès flagrant, d'où « anti-moines ».
Par jeu de mots, bien sûr !
Une autre étymologie proposée par Lippman conjecture un terme grec, anthemonion, "fleurette", et cite de nombreux termes apparentés en Grec ancien décrivant des éléments chimiques ou biologiques. Toutefois, ce terme n'est pas connu.
Les utilisations précoces du terme remontent à 1050-1100, par Constantin l'Africain dans des traités de médecine arabe. Plusieurs spécialistes pensent que antimonium est une altération scripturale d'un des termes arabes ; Sarton le dérive de ithmid ; d'autres possibilités incluent athimar, le terme arabe désignant le métal, ainsi qu'un hypothétique as-stimmi, dérivé du Grec ancien.
Plus récemment, les chimistes du XVIIIe siècle nommaient Mercure de vie, ou Poudre d'Algaroth, le beurre d'antimoine précipité par l'eau.
Il a comme symbole Sb (par abréviation du latin stibi ou stibium, du grec ancien stimi) et de numéro atomique 51. D'aspect blanc argenté et cassant, il présente des propriétés intermédiaires entre celles des métaux et des non-métaux. Il ne ternit pas à l'air à température ambiante et conduit mal la chaleur et l'électricité. L'antimoine est présent dans de nombreux minéraux, souvent allié au plomb, sous forme d'oxyde ou de sulfure.
Dans l'Antiquité, le sulfure d'antimoine noir (mot grec stimmi), de formule Sb2S3,connu actuellement sous le nom de « stibine », était utilisé comme médicament et comme composant des premiers cosmétiques (le mascara).
L’antimoine fut aussi durant longtemps utilisé comme médicament, entre autres contre les maladies parasitaires et cutanées. Il est encore utilisé pour les teintures du verre, miroirs, catalyseurs; c'est aussi un agent émétique (vomitif), et les fabricants de matériel électronique l'utilisent pour ses propriétés de semi-conducteur [antimoniure de gallium (GaSb) et d'indium (InSb)], etc.
(voir le dossier assez complet sur l'antimoine sur le site Futura-Sciences).
Lors de l'extraction de l'antimoine, on retrouve l'étoile. Cette étoile n'est évidemment pas à confondre avec l'étoile du matin des alchimistes, qui leur indique qu'ils sont sur la bonne voie lors de leur travail au laboratoire.
...On trouvera que l'antimoine pur, que l'on nomme régule d'antimoine, occupera la partie inférieure, on pourra le séparer à coups de marteau des scories qui seront à sa partie supérieure. Si cette opération a été faite avec exactitude, c'est-à-dire si le mélange est entré dans une fusion parfaite, on trouvera la forme d'une étoile à la surface du régule d'antimoine. Cette étoile a donné lieu à de grandes spéculations de la part des Alchimistes, curieux de trouver du merveilleux en tout, quelques-uns d'entr'eux ont cru y voir d'une façon sensible l'influence des astres, mais le célèbre Stahl a rendu raison d'une façon naturelle de ce phénomène, et a prouvé qu'il dépendait de la parfaite fusion des matières, et de l'égalité du refroidissement du régule ; en effet, le régule d'antimoine refroidit plus lentement au centre qu'à sa circonférence ; on voit aboutir des rayons qui partent d'un centre commun, ce qui forme l'espèce d'étoile dont on a parlé.
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: L'antimoine
Bonjour à vous et grand mercy à cette étymologie dévoilée et dont le nom n'avait de cesse depuis lors {sic} de m'y tarauder ...
Resedac- Nombre de messages : 14
Date d'inscription : 16/12/2011
Re: L'antimoine
Bonjour à tous, et en particulier à Henri, car son post ci-dessus m'a rappelé d'anciens souvenirs.
Lorsque mon père était jeune, la radio s'appelait TSF, et on captait des émissions avec un poste à galène.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, c'était un caillou, une galène (un cristal), qui permettait la réception, avec une assez bonne qualité, malgré la rusticité du mécanisme. Je me souviens que lorsque mon père a, un jour, démonté un tel poste à galène, obsolète, il a longtemps conservé ce caillou. Il ressemblait à s'y méprendre à ce pavé d'antimoine affiché par Henri :
Je présume que bien des alchimistes amateurs ont pu se laisser piéger par la ressemblance entre ces deux cristaux, tous deux présentant bien des caractéristiques étonnantes, chacun dans leur genre.
Lorsque mon père était jeune, la radio s'appelait TSF, et on captait des émissions avec un poste à galène.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, c'était un caillou, une galène (un cristal), qui permettait la réception, avec une assez bonne qualité, malgré la rusticité du mécanisme. Je me souviens que lorsque mon père a, un jour, démonté un tel poste à galène, obsolète, il a longtemps conservé ce caillou. Il ressemblait à s'y méprendre à ce pavé d'antimoine affiché par Henri :
Je présume que bien des alchimistes amateurs ont pu se laisser piéger par la ressemblance entre ces deux cristaux, tous deux présentant bien des caractéristiques étonnantes, chacun dans leur genre.
Bruce Hellaire- Nombre de messages : 49
Date d'inscription : 11/11/2008
Re: L'antimoine
Dans le dictionnaire des symboles de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, nous trouvons pour l'antimoine :
Symbole alchimique, matière des sages, loup gris des philosophes, selon Basile Valentin.
L'antimoine correspondrait à l'avant-dernière étape de l'alchimiste à la recherche de l'or philosophal. Pour Fulcanelli, l'antimoine des sages... est un chaos qui tient lieu de mère à tous les métaux. Il est la matrice et la veine de l'or et le séminaire de sa teinture selon Sendivogius.
On le considère également comme le fils naturel de Saturne ; passionnément aimé de Vénus , il est la racine des métaux ; ses liens avec Saturne et Mercure l'apparentent à l'émeraude.
L'antimoine symboliserait, du point de vue analytique, un état très proche de la perfection, dans l'évolution d'un être ; mais il lui resterait à franchir l'étape la plus difficile, l'ultime transformation du plomb en or, étape dans laquelle le plus grand nombre échoue. Il exprime la possibilité d'un suprême élan, mais aussi d'un échec définitif ; de là sa couleur symbolique, qui est le gris ; et son image mythologique, une Diane admirable ou monstrueuse.
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: L'antimoine
Sur ce fil, je vous avais déjà signalé qu'il fallait voir l'antimoine comme terme de comparaison.
Je vous donne encore deux longs passages tirés de l'ouvrage "Les Demeures Philosophales", partie "Louis d'Estissac"- chapitre IV, où Fulcanelli nous explique l'erreur d'interprétation du mot antimoine qui a fait penser qu'il puisse être le sujet de l'art :
Je vous donne encore deux longs passages tirés de l'ouvrage "Les Demeures Philosophales", partie "Louis d'Estissac"- chapitre IV, où Fulcanelli nous explique l'erreur d'interprétation du mot antimoine qui a fait penser qu'il puisse être le sujet de l'art :
Les plus instruits des nôtres dans la cabale traditionnelle ont sans doute été frappés du rapport existant entre la voie, le chemin tracé par l’hiéroglyphe qui emprunte la forme du chiffre 4, et l’antimoine minéral ou stibium, clairement indiqué sous ce vocable topographique. En effet, l’oxysulfure d’antimoine naturel se nommait, chez les Grecs, "Stimmi" ou "Stidi" ; or, "Stidia" est le chemin, le sentier, la voie que l’investigateur ("Stideus") ou pèlerin parcourt en son voyage ; c’est elle qu’il foule aux pieds ("Steido"). Ces considérations, basées sur une correspondance exacte de mots, n’ont pas échappé aux vieux maîtres ni aux philosophes modernes, lesquels, en les appuyant de leur autorité, ont contribué à répandre cette erreur néfaste que l’antimoine vulgaire était le mystérieux sujet de l’art. Confusion regrettable, obstacle invincible contre lequel se sont heurtés des centaines de chercheurs. Depuis Artéphius, qui commence son traité par ces mots : « L’antimoine est des parties de Saturne… » jusqu’à Philalèthe, qui intitule l’un de ses ouvrages : Expériences sur la préparation du Mercure Philosophique par le Régule d’Antimoine martial étoilé et l’argent, en passant par le Char triomphal de l’Antimoine de Basile Valentin, et l’affirmation dangereuse, en son positivisme hypocrite, de Batsdorff, le nombre de ceux qui se sont laissé prendre à ce traquenard grossier est simplement prodigieux. Le moyen-âge a vu les souffleurs et les archimistes volatiliser, sans aucun résultat, des tonnes de mercure amalgamé à l’or stibié. Au XVIIIe siècle, le savant chimiste Jean-Frédérick Henckel avoue, dans son Traité de l’Appropriation, qu’il s’est longtemps livré à ces coûteuses et vaines expériences. « Le régule d’antimoine, dit-il, est regardé comme un moyen d’union entre le mercure et les métaux ; et en voici la raison : il n’est plus mercure et il n’est pas encore métal parfait ; il a cessé d’être l’un et a commencé a devenir l’autre. Cependant, je ne dois pas passer sous silence que j’ai entrepris inutilement de très grands travaux pour unir plus intimement l’or et le mercure par le moyen du régule d’antimoine. » Et qui sait si de bons artistes ne suivent pas encore aujourd’hui l’exemple déplorable des spagiristes médiévaux ? Hélas ! chacun a sa marotte, chacun s’attache à son idée, et ce que nous pourrons dire ne prévaudra point contre un préjugé aussi tenace. N’importe ; notre devoir étant avant tout d’aider ceux qui ne se nourrissent point de chimères, nous écrirons pour ceux-là seuls, sans nous préoccuper davantage des autres.
Rappelons donc qu’une autre similitude de mots permettrait également d’inférer que la pierre philosophale pourrait provenir de l’antimoine. On sait que les alchimistes du XIVe siècle appelaient Kohl ou Kohol leur Médecine universelle, des mots arabes al cohol, qui signifient poudre subtile, terme qui a pris plus tard, dans notre langue, le sens d’eau-de-vie (alcool). En arabe, Kohl est, dit-on, l’oxysulfure d’antimoine pulvérisé, qu’emploient les musulmanes pour se teindre les sourcils en noir. Les femmes grecques se servaient du même produit, qu’on appelait "Platnophtalmon", c’est-à-dire grand oeil, parce que l’usage de cet article leur faisait paraître les yeux plus larges (rac. — "platus", large, et "ophtalmos", oeil). Voilà, pensera-t-on, de suggestives relations. Nous serions certainement du même avis, si nous ignorions qu’il n’entrait pas la moindre molécule de stibine dans le platyophthalmon des Grecs (sulfure de mercure sublimé), le Kohl des Arabes et le Cohol ou Cohel des Turcs. Les deux derniers, en effet, s’obtenaient par calcination d’un étain grenaillé et de noix de galle. Telle est la composition chimique du Kohl des femmes orientales, dont les alchimistes anciens se sont servis comme terme de comparaison pour enseigner la préparation secrète de leur antimoine.
Nelly Foulcat- Nombre de messages : 108
Date d'inscription : 03/10/2008
Re: L'antimoine
Il est important de savoir que l'antimoine n'est pas forcément la matière première utilisée par Fulcanelli, mais ce n'est pas pour autant que ce minerais ne puisse être celui que d'autres Maîtres eurent comme prima materia.Nelly Foulcat a écrit:Sur ce fil, je vous avais déjà signalé qu'il fallait voir l'antimoine comme terme de comparaison.
Je vous donne encore deux longs passages tirés de l'ouvrage "Les Demeures Philosophales", partie "Louis d'Estissac"- chapitre IV, où Fulcanelli nous explique l'erreur d'interprétation du mot antimoine qui a fait penser qu'il puisse être le sujet de l'art : [...]
Leo Groen- Nombre de messages : 12
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