chemins qui ne mènent nulle part
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Logos
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Re: chemins qui ne mènent nulle part
j'ai pris un mix avec des champis, de l'iboga (la racine qui fait grandir) et de l'ayahuasca (la liane des curanderos)
j'ai plein de visions floues, mais j'ai ressenti comme important l'ésotérisme juif de la kabbale, avec la disposition des 10 sephirots... courant que je ne connais pas (j'étudie les l'alphabet pour le moment)
comme une "structure" du Logos
et plein d'autres visions hallucinantes !
c'est donc ça l'imaginal... ce que j'appelle hyper-espace
et le Pendu alors (je tire une carte avant mes "voyages maginaux") !!
putain ça fait bizarre "de pas penser" !
ça décoiffe
in the hologram avec UG et la sufi soul connexion
j'ai plein de visions floues, mais j'ai ressenti comme important l'ésotérisme juif de la kabbale, avec la disposition des 10 sephirots... courant que je ne connais pas (j'étudie les l'alphabet pour le moment)
comme une "structure" du Logos
et plein d'autres visions hallucinantes !
c'est donc ça l'imaginal... ce que j'appelle hyper-espace
et le Pendu alors (je tire une carte avant mes "voyages maginaux") !!
putain ça fait bizarre "de pas penser" !
ça décoiffe
in the hologram avec UG et la sufi soul connexion
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
lin tsi funk
Partout, vous avez entendu dire qu’il y avait un vieux gaillard Lin-Tsi ; et vous êtes venus m’interroger sur vos difficultés.
L’Enseignement ne saurait se faire par le langage ; c’est de tout mon corps que j’agis à votre égard, ainsi que vous l’avez éprouvé à vos dépens.
Mais, tout ce que j’obtiens, c’est que vous restiez là, frappés de stupeur, les yeux écarquillés, la bouche frappée d’immobilité, incapables de répondre à mes questions. Je vous le dis, l’âne n’est pas de force à piétiner comme l’éléphant...
Vous vous méprisez vous-mêmes, vous vous humiliez, disant : " Moi, je suis profane ; lui, c’est un saint ! " Gnomes tondus ! Qu’est-ce qui vous presse donc tant de revêtir la peau du lion pour aboyer comme le chacal ? Un grand homme ne se donne pas des airs de grand homme !
C’est parce que vous n’avez pas confiance en ce que vous possédez en votre propre maison, que vous allez ainsi chercher hors de chez vous... Adeptes, ne vous attachez pas à mes paroles. Et pourquoi ? Mes paroles sont dépourvues de tout fondement probant ; ce ne sont que dessins d’un instant dans l’espace, comme des images peintes, simples illustrations.
Gardez-vous de prendre le Bouddha ( c’est à dire le plus grand des maîtres ) pour un aboutissement suprême.
Le Bouddha, je le vois, moi, comme un trou de latrines, et les saints comme des prisonniers portant chaînes et cangue. C’est pourquoi Manjuçrî eut raison de prendre l’épée pour assassiner le Bouddha...
Adeptes, il n’y a pas de Bouddha qui puisse être trouvé... Chercher le Bouddha, c’est perdre le Bouddha ; chercher le Chemin, c’est perdre le Chemin ; chercher les patriarches, c’est perdre les patriarches... Mieux vaut être " sans affaires " et se mettre en repos, en répétant cet adage :
Quand vient la faim, je mange ; quand j’ai sommeil, je dors.
Les sots se rient de moi ; le sage me connaît.
Adeptes, il n’y a pas de travail ( pas d’effort ) dans la loi du Bouddha. Le tout est de se tenir dans l’ordinaire, et sans affaires : chier et pisser, s’habiller et manger... Un ancien l’a dit : Pour faire un effort extérieur, il n’y a que les sots. Soyez votre propre maître en toute circonstance, et sur-le-champ vous posséderez la vérité.
Je retrouverais le secret des grandes communications et des grandes combustions.
Je dirais orage. Je dirais fleuve. Je dirais tornade. Je dirais feuille.
Je dirais arbre. Je serais mouillé de toutes les pluies,humecté de toutes les rosées.
Je roulerais comme du sang frénétique sur le courant lent de l'oeil des mots en chevaux fous
en enfants frais en caillots en couvre-feu en vestiges de temple en pierres précieuses assez loin pour décourager les mineurs.
Qui ne me comprendrait pas ne comprendrait pas davantage le rugissement du tigre.
Et vous fantômes montez bleus de chimie d'une forêt de bêtes traquées de machines tordues d'un jujubier de chairs pourries d'un panier d'huîtres d'yeux d'un lacis de lanières découpées dans le beau sisal d'une peau d'homme j'aurais des mots assez vastes pour vous contenir
et toi terre tendue terre saoule
terre grand sexe levé vers le soleil
terre grand délire de la mentule de Dieu
terre sauvage montée des resserres de la mer avec
dans la bouche une touffe de cécropies
terre dont je ne puis comparer la face houleuse qu'à
la forêt vierge et folle que je souhaiterais pouvoir en
guise de visage montrer aux yeux indéchiffreurs des
hommes
AIME CESAIRE
***
where dit the night go ???
nulle part
Partout, vous avez entendu dire qu’il y avait un vieux gaillard Lin-Tsi ; et vous êtes venus m’interroger sur vos difficultés.
L’Enseignement ne saurait se faire par le langage ; c’est de tout mon corps que j’agis à votre égard, ainsi que vous l’avez éprouvé à vos dépens.
Mais, tout ce que j’obtiens, c’est que vous restiez là, frappés de stupeur, les yeux écarquillés, la bouche frappée d’immobilité, incapables de répondre à mes questions. Je vous le dis, l’âne n’est pas de force à piétiner comme l’éléphant...
Vous vous méprisez vous-mêmes, vous vous humiliez, disant : " Moi, je suis profane ; lui, c’est un saint ! " Gnomes tondus ! Qu’est-ce qui vous presse donc tant de revêtir la peau du lion pour aboyer comme le chacal ? Un grand homme ne se donne pas des airs de grand homme !
C’est parce que vous n’avez pas confiance en ce que vous possédez en votre propre maison, que vous allez ainsi chercher hors de chez vous... Adeptes, ne vous attachez pas à mes paroles. Et pourquoi ? Mes paroles sont dépourvues de tout fondement probant ; ce ne sont que dessins d’un instant dans l’espace, comme des images peintes, simples illustrations.
Gardez-vous de prendre le Bouddha ( c’est à dire le plus grand des maîtres ) pour un aboutissement suprême.
Le Bouddha, je le vois, moi, comme un trou de latrines, et les saints comme des prisonniers portant chaînes et cangue. C’est pourquoi Manjuçrî eut raison de prendre l’épée pour assassiner le Bouddha...
Adeptes, il n’y a pas de Bouddha qui puisse être trouvé... Chercher le Bouddha, c’est perdre le Bouddha ; chercher le Chemin, c’est perdre le Chemin ; chercher les patriarches, c’est perdre les patriarches... Mieux vaut être " sans affaires " et se mettre en repos, en répétant cet adage :
Quand vient la faim, je mange ; quand j’ai sommeil, je dors.
Les sots se rient de moi ; le sage me connaît.
Adeptes, il n’y a pas de travail ( pas d’effort ) dans la loi du Bouddha. Le tout est de se tenir dans l’ordinaire, et sans affaires : chier et pisser, s’habiller et manger... Un ancien l’a dit : Pour faire un effort extérieur, il n’y a que les sots. Soyez votre propre maître en toute circonstance, et sur-le-champ vous posséderez la vérité.
Je retrouverais le secret des grandes communications et des grandes combustions.
Je dirais orage. Je dirais fleuve. Je dirais tornade. Je dirais feuille.
Je dirais arbre. Je serais mouillé de toutes les pluies,humecté de toutes les rosées.
Je roulerais comme du sang frénétique sur le courant lent de l'oeil des mots en chevaux fous
en enfants frais en caillots en couvre-feu en vestiges de temple en pierres précieuses assez loin pour décourager les mineurs.
Qui ne me comprendrait pas ne comprendrait pas davantage le rugissement du tigre.
Et vous fantômes montez bleus de chimie d'une forêt de bêtes traquées de machines tordues d'un jujubier de chairs pourries d'un panier d'huîtres d'yeux d'un lacis de lanières découpées dans le beau sisal d'une peau d'homme j'aurais des mots assez vastes pour vous contenir
et toi terre tendue terre saoule
terre grand sexe levé vers le soleil
terre grand délire de la mentule de Dieu
terre sauvage montée des resserres de la mer avec
dans la bouche une touffe de cécropies
terre dont je ne puis comparer la face houleuse qu'à
la forêt vierge et folle que je souhaiterais pouvoir en
guise de visage montrer aux yeux indéchiffreurs des
hommes
AIME CESAIRE
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where dit the night go ???
nulle part
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
la gnose retrouvée des agriculteurs moldaves !
ROMA-ni et rock'n'roma !!
ROMA-ni et rock'n'roma !!
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
le verbe des manouches spiraloïdes
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
L'afrobeat brulant de MAW expensive...hommage a Fela...du son pour faire danser les morts...
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
CHARLES DUITS
LA SEULE FEMME VRAIMENT NOIRE
prophète du FUNKY BWITI
***
Charles Duits
La Seule Femme Vraiment Noire
Chapitre 1. LE VOCABULAIRE DE L'ÉROSOPHIE
Seul l'homme qui comprend la chose la plus importante du monde peut comprendre la chose la plus importante du triple monde, percevoir que l'amour qui le lie à la Divinité est, dans la quintessence de son essence, identique à celui que lui inspire sa femme
et donc que sa femme est sa Suzeraine, l'incarnation de la Reine des Dieux, ISIS, la SUPREME NÉGRESSE.
Pour surprenante et même scandaleuse que soit cette affirmation, l'expérience aussi bien que la raison justifient le Cerveau allogique
lorsqu'il déclare que la vaste majorité des hommes sont des hétéros absolument incorrigibles et que, si l'on remplace sur les autels la
figure féminine à laquelle va spontanément leur adoration par celle du PÈRE ETERNUL, on introduit Satan dans la chapelle, Belzébuth dans l'église, Mammon dans la cathédrale et Moloch dans la basilique. Le Père Eternul ne parle tout simplement pas à l'homme quotidien, hebdomadaire et mensuel comme le fait une Fille de Joie mince et plantureuse, concupiscible, mignonne, auguste, porcine, terriblement jolie, nue, aux doigts couverts de bague, aux cheveux pleins de fleurs, sincèrement vicieuse, balsamique, spirituellement spirituelle, à la fois tendre et vipérine, opulente, éternellement jeune, parfaite-et-merveilleuse.
Il est donc conforme à l'Ethique-et-à-l'Esthétique que la religion du Père Eternul suscite la lassitude, le scepticisme, l'aversion et,
finalement, la révolte. Quand l'homme cesse de vénérer, dans l'acception latine du verbe, sa propre femme, il ne regarde plus la chose la plus importante du triple monde la relation que l'humanité noue avec la Divinité.
Que se passe-t-il alors ? D'abord, répond le Cerveau allogique, la femme ne se comprend plus, allons plus loin: elle ne peut plus se comprendre et, comme elle ne remplit plus sa fonction que lui assigne l'Omnipotence, la fonction sacerdotale (celle que représente la Papesse du Tarot), se prend fatalement pour une machine à faire des mouflets.
la suite ici : http://www.toofiles.com/fr/oip/documents/pdf/laseulefemmevraimentnoire-duits.html
LA SEULE FEMME VRAIMENT NOIRE
prophète du FUNKY BWITI
***
Charles Duits
La Seule Femme Vraiment Noire
Chapitre 1. LE VOCABULAIRE DE L'ÉROSOPHIE
Seul l'homme qui comprend la chose la plus importante du monde peut comprendre la chose la plus importante du triple monde, percevoir que l'amour qui le lie à la Divinité est, dans la quintessence de son essence, identique à celui que lui inspire sa femme
et donc que sa femme est sa Suzeraine, l'incarnation de la Reine des Dieux, ISIS, la SUPREME NÉGRESSE.
Pour surprenante et même scandaleuse que soit cette affirmation, l'expérience aussi bien que la raison justifient le Cerveau allogique
lorsqu'il déclare que la vaste majorité des hommes sont des hétéros absolument incorrigibles et que, si l'on remplace sur les autels la
figure féminine à laquelle va spontanément leur adoration par celle du PÈRE ETERNUL, on introduit Satan dans la chapelle, Belzébuth dans l'église, Mammon dans la cathédrale et Moloch dans la basilique. Le Père Eternul ne parle tout simplement pas à l'homme quotidien, hebdomadaire et mensuel comme le fait une Fille de Joie mince et plantureuse, concupiscible, mignonne, auguste, porcine, terriblement jolie, nue, aux doigts couverts de bague, aux cheveux pleins de fleurs, sincèrement vicieuse, balsamique, spirituellement spirituelle, à la fois tendre et vipérine, opulente, éternellement jeune, parfaite-et-merveilleuse.
Il est donc conforme à l'Ethique-et-à-l'Esthétique que la religion du Père Eternul suscite la lassitude, le scepticisme, l'aversion et,
finalement, la révolte. Quand l'homme cesse de vénérer, dans l'acception latine du verbe, sa propre femme, il ne regarde plus la chose la plus importante du triple monde la relation que l'humanité noue avec la Divinité.
Que se passe-t-il alors ? D'abord, répond le Cerveau allogique, la femme ne se comprend plus, allons plus loin: elle ne peut plus se comprendre et, comme elle ne remplit plus sa fonction que lui assigne l'Omnipotence, la fonction sacerdotale (celle que représente la Papesse du Tarot), se prend fatalement pour une machine à faire des mouflets.
la suite ici : http://www.toofiles.com/fr/oip/documents/pdf/laseulefemmevraimentnoire-duits.html
Dernière édition par Logos le Sam 10 Avr 2010, 18:08, édité 1 fois
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
SPIRITUAL EXERCISES
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
THYMUS
compléments par Stelio
Le thymus c'est le coeur de toutes les traditions...mais le coeur pris dans sa dimension physiologique,c'est une glande qui modifie l'equilibre endocrinien de l'organisme et donc le rapport au réel..(chemistry is what we are)...en particulier la relation sujet/objet....car l'activation du thymus implique de "sentir" le monde a l'interieur de son corps,une forme de non-séparation qui permet au réel d'entrer en resonnance avec les structures corporelles...le grand fremissement du tantrisme cachemirien...spanda...mais cet etat n'a rien de mystique...c'est un etat naturel..l'etat naturel de l'enfant jusqu'a sept ans qui est anihilé par les contraintes morales,sociales et la fabrication de l'individu...l'activation du thymus est donc la véritable ouverture du coeur mais cette ouverture n'a rien de symbolique ou de sentimentaliste,elle n'est pas amour hypocrite du prochain mais communion avec ce qui est...et cette activation debouche sur le véritable Amour qui est fusion organique et energetique avec ce qui est vivant,avec la sensation...devenir devenir...pas l'Amour poisseux et dégoulinant de bons sentiments que nous servent les nouvelles spiritualités ou les anciens dogmes...
"When I talk of 'feeling', I do not mean the same thing that you do. Actually, feeling is a physical response, a thud in the thymus. The thymus, one of the endocrine glands, is located under the breast bone. The doctors tell us that it is active through childhood until puberty and then becomes dormant. When you come into your natural state, this gland is re-activated. Sensations are felt there; you don't translate them as 'good' or 'bad'; they are just a thud. If there is a movement outside of you -- a clock pendulum swinging, or a bird flying across your field of vision -- that movement is also felt in the thymus. The whole of your being is that movement or vibrates with that sound; there is no separation. This does not mean that you identify yourself with that bird or whatever -- "I am that flying bird." There is no 'you' there, nor is there any object. What causes that sensation, you don't know. You do not even know that it is a sensation." -
U. G. Krishnamurti in Mystique of Enlightenment
compléments par Stelio
Le thymus c'est le coeur de toutes les traditions...mais le coeur pris dans sa dimension physiologique,c'est une glande qui modifie l'equilibre endocrinien de l'organisme et donc le rapport au réel..(chemistry is what we are)...en particulier la relation sujet/objet....car l'activation du thymus implique de "sentir" le monde a l'interieur de son corps,une forme de non-séparation qui permet au réel d'entrer en resonnance avec les structures corporelles...le grand fremissement du tantrisme cachemirien...spanda...mais cet etat n'a rien de mystique...c'est un etat naturel..l'etat naturel de l'enfant jusqu'a sept ans qui est anihilé par les contraintes morales,sociales et la fabrication de l'individu...l'activation du thymus est donc la véritable ouverture du coeur mais cette ouverture n'a rien de symbolique ou de sentimentaliste,elle n'est pas amour hypocrite du prochain mais communion avec ce qui est...et cette activation debouche sur le véritable Amour qui est fusion organique et energetique avec ce qui est vivant,avec la sensation...devenir devenir...pas l'Amour poisseux et dégoulinant de bons sentiments que nous servent les nouvelles spiritualités ou les anciens dogmes...
"When I talk of 'feeling', I do not mean the same thing that you do. Actually, feeling is a physical response, a thud in the thymus. The thymus, one of the endocrine glands, is located under the breast bone. The doctors tell us that it is active through childhood until puberty and then becomes dormant. When you come into your natural state, this gland is re-activated. Sensations are felt there; you don't translate them as 'good' or 'bad'; they are just a thud. If there is a movement outside of you -- a clock pendulum swinging, or a bird flying across your field of vision -- that movement is also felt in the thymus. The whole of your being is that movement or vibrates with that sound; there is no separation. This does not mean that you identify yourself with that bird or whatever -- "I am that flying bird." There is no 'you' there, nor is there any object. What causes that sensation, you don't know. You do not even know that it is a sensation." -
U. G. Krishnamurti in Mystique of Enlightenment
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Passionnant, Logos/Stelios!
Pas tout à fait à l'aise cependant avec cette phrase-ci:
"pas l'Amour poisseux et dégoulinant de bons sentiments que nous servent les nouvelles spiritualités ou les anciens dogmes... "
Excès de sentimentalisme, maybe...
Certes... le métier de Guide spirituel serait formidable... si seulement il n'y avait pas les clients !
Pas tout à fait à l'aise cependant avec cette phrase-ci:
"pas l'Amour poisseux et dégoulinant de bons sentiments que nous servent les nouvelles spiritualités ou les anciens dogmes... "
Excès de sentimentalisme, maybe...
Certes... le métier de Guide spirituel serait formidable... si seulement il n'y avait pas les clients !
Chèvre- Nombre de messages : 350
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
"l'amour poisseux"
il vise surtout les trucs de ce genre :
même si bien entendu, il peut aussi y avoir de "bons" sentiments et de belles choses qui s'y passent ... mais trop souvent recouverts de sentimentalisme, de mièvrerie
il vise aussi les trucs du genre "tendre l'autre joue quand on se fait frapper", etc... Amour ne signifie pas absence de violence au niveau phénoménal (même si intérieurement elle est sublimée), etc...
***
dédicace à Sakado Wan !
Nous souscrivons pleinement à cette déclaration du maître de l'Aïkido, O.Sensei Uyeshiba: "Qui est mon compagnon? Dieu.
Ce monde va mal parce que les gens se servent les uns des autres comme compagnons disant et faisant ensemble des choses futiles.
Être bon ou mauvais, ce n'est qu'une même famille dans le monde.
L'aïkido enlève tout attachement. Il ne traite pas du bon ou du mauvais, de ce qui est relatif.
Il ne voit dans tous que la croissance constante et le développement qui sert à l'accomplissement de l'Univers".
Un seul compagnon, Dieu ; et laissons les hommes se regrouper en sectes, clans, partis ou églises qui s'opposent et se détestent (cf. Mt. 5,47).
Notre ère est celle de la Personne libérée - et non plus celle du salut collectif.
"Le temps des troupeaux est passé, et celui de la liberté arrive", écrivait il y a 40 ans Louis Cattiaux (Message retrouvé, XIX,48b). Malheureusement, les troupeaux sont toujours là, et bien là, surconditionnés par les media.
Ils se fondent sur le bas psychisme universel, sur la mentalité du golem leur (homme animal) et de l'âdâm (homme potentiel, mais entravé et piégé), et même du "mort-vivant", homme spectral dont le Coeur a émigré.
Or, seul est digne de la vocation humaine - qui n'a rien à voir avec la "condition humain - l'Être de Lumière, qu'il faut extraire de sa gangue psychosomatique, et qui est, en fin de compte, le but de tout cheminement à travers ce monde et les autres.
"Notre être profond", dit Râmana Mahârshi, est le Pouvoir de Dieu.
"Les ennuis commencent seulement quand nous disons : je suis ceci, je suis cela, je suis un tel, je suis une telle.
Ne faites pas cela. Soyez Vous-même. C'est tout"
Le même message à ce qu'il y a de plus divin en nous se retrouve chez Carlo Suarès: "Cherchez votre Individualité
totale, ne l'inscrivez nulle part, ne la qualifiez pas. Toute définition de vous-même est un abri mensonger"
(Mémoire sur le retour du Rabbi qu'on appelle Jésus, p.134).
Et, d'une manière pratique, "refuser tout le temps de se déterminer, de se définir, de se fixer dans une condition, de s'identifier à elle,
c'est déjà s'ouvrir à l'Intemporel vivant" (ib., p.137).
Se déterminer, se définir : cela ne vous rappelle-t-il rien?
Si, bien sûr: la "faute" dite originelle en Éden. Ce passage par-delà, dans l'Infini, l'Inconditionné, le Vide, n'est pas un saut dans l'incertain, l'indifférencié, le n'importe quoi.
Nous sommes comme des "génies enfermés dans des bouteilles scellées", mais capables de l'Infini: ayant prudemment fait fondre la cire, libérés de toutes les limites imaginaires, nous revêtons notre stature propre, celle de l'illimité (J.Blofeld, Taoïsme, p.196).
Le JE divin que nous sommes essentiellement, signature singulière de Dieu, enfin débarrassé des contraintes de la descente-pour-s'incarner, rentre en possession victorieuse de la Totalité, ou de la Plénitude inépuisable, dans la mesure de sa capacité de recevoir et de donner.
Il est alors un Dieu en expansion dans l'infinie Déité ; il est une Conscience "dévorante" dans la Conscience universelle.
Pour réussir ce passage, il faut avoir retrouvé la vraie respiration spirituelle entre le Soi-Même et le Soi, entre ces deux Mémoires jumelles.
Les Hauts Plateaux de l'Esprit, les Champs de la Paix profonde n'ont rien à voir avec le domaine des corps et des psychés, des désirs, des sentiments, des concepts, des techniques.
L'Esprit ne peut vivre dans le grégarisme asphyxiant de l'humanité - surtout lorsqu'il est religieux.
Il lui faut l'air transparent des hauteurs, où se tient le Roi du Monde - c'est-à-dire Nous revêtus de Nous-mêmes - , et où peu se risquent à monter.
C'est à ce niveau que se découvre la Source bouillonnante des Bénédictions, des Informations et des Énergies, nécessaire à tout être qui se veut vivant.
Quelle est la vocation de l'homme ? Prier, processionner, se conformer, répéter ?
C'est l'imitation de la nature divine: le retrait, pour laisser à l'autre sa liberté d'être, et le don, pour accroître en l'autre sa richesse d'être.
L'impitoyable rigueur de la Vérité omniprésente, omni-agissante, et l'inépuisable bonté de l'Amour qui comprend tout et qui assume tout.
La Sagesse rectificatrice de tout le réel, qui renouvelle d'instant en instant ses efforts, ses inventions, ses méthodes pour déconditionner, libérer tout le Divin aspirant à rejoindre sa Source.
Ainsi l'homme est-il, comme prévu, co-créateur avec Dieu, en adhérant à la plénitude de Son Essence, et en marchant selon l'inspiration de Son Amour.
Maintenant, l'art de la présence authentique doit se substituer aux techniques de conditionnement, à la multiplication d'êtres dangereusement artificiels.
La Présence est l'expression perceptible de l'Omniprésent, de sa Lumière éternelle et de son Amour infini, le passage du "Sans-Limites" à travers le monde des limites.
C'est une explosion sereine, un calme jaillissement, une dansante irruption de l'Imprévisible.
Ancrés dans l'unité divine, nous voulons être des témoins de l'Un qui est Amour.
Respirant avec l'Esprit de Vérité, nous voulons être des centres de rayonnement de la Lumière.
Participant de l'éternelle activité créatrice, nous voulons être des artisans de paix, agissant sans agir.
Nous proclamons l'unité de l'Église de Lumière, invisible, indivisible et universelle, par-delà toutes les églises et communautés constituées, incarnées et divergentes.
Nous proclamons l'unité du Roi du Monde, qui est le "Pouvoir de Dieu" présent en chacun et au-dessus de tous, par-delà les autorités, les puissances et les dominations.
Nous proclamons l'unité de la Sagesse rectificatrice de toute la Création, par-delà tous les systèmes, les dogmes et les débats technico-théologiques.
Libres à l'égard de tous, nous entrons et nous sortons (Jn. 10,9), nous courons et nous revenons (Ézéchiel 1,14).
Seuls importent l'énergétique et le don transfigurateurs.
Notre ligne de conduite a pour noms : Mémoire, Respiration, Expansion
MÉMOIRE : un Dieu unique... Qui est mon compagnon ? Dieu seul
un unique espace des vivants... Quel est mon espace? L'Univers visible et invisible.
Une vocation unique de l'être humain... Quelle est ma vocation ? Créer avec Dieu.
Quel est mon ennemi ? Me réduire à moi-même.
RESPIRATION : sortir des prisons et des formes pour rejoindre le Divin en moi, à l'intérieur de chaque être, et au coeur de Lui-même. EXPANSION : libérer les qualités divines (la "puissance royale divine" de Lc. 17,21) que chacun retient en lui - la Bonté, la Sagesse, le Courage, l'Invention - de façon qu'elles comblent les manques, fassent reculer les ténèbres et intensifient l'Amour résurrecteur.
A l'ère des fabricants de "véhicules" (Noé, Abraham, Moïse, etc.) doit succéder l'ère des libérateurs du Divin en tous les êtres.
Seul le Divin, qui vit au coeur du réel, ne peut se combattre lui-même.
Yves Albert Dauge
il vise surtout les trucs de ce genre :
même si bien entendu, il peut aussi y avoir de "bons" sentiments et de belles choses qui s'y passent ... mais trop souvent recouverts de sentimentalisme, de mièvrerie
il vise aussi les trucs du genre "tendre l'autre joue quand on se fait frapper", etc... Amour ne signifie pas absence de violence au niveau phénoménal (même si intérieurement elle est sublimée), etc...
***
dédicace à Sakado Wan !
Nous souscrivons pleinement à cette déclaration du maître de l'Aïkido, O.Sensei Uyeshiba: "Qui est mon compagnon? Dieu.
Ce monde va mal parce que les gens se servent les uns des autres comme compagnons disant et faisant ensemble des choses futiles.
Être bon ou mauvais, ce n'est qu'une même famille dans le monde.
L'aïkido enlève tout attachement. Il ne traite pas du bon ou du mauvais, de ce qui est relatif.
Il ne voit dans tous que la croissance constante et le développement qui sert à l'accomplissement de l'Univers".
Un seul compagnon, Dieu ; et laissons les hommes se regrouper en sectes, clans, partis ou églises qui s'opposent et se détestent (cf. Mt. 5,47).
Notre ère est celle de la Personne libérée - et non plus celle du salut collectif.
"Le temps des troupeaux est passé, et celui de la liberté arrive", écrivait il y a 40 ans Louis Cattiaux (Message retrouvé, XIX,48b). Malheureusement, les troupeaux sont toujours là, et bien là, surconditionnés par les media.
Ils se fondent sur le bas psychisme universel, sur la mentalité du golem leur (homme animal) et de l'âdâm (homme potentiel, mais entravé et piégé), et même du "mort-vivant", homme spectral dont le Coeur a émigré.
Or, seul est digne de la vocation humaine - qui n'a rien à voir avec la "condition humain - l'Être de Lumière, qu'il faut extraire de sa gangue psychosomatique, et qui est, en fin de compte, le but de tout cheminement à travers ce monde et les autres.
"Notre être profond", dit Râmana Mahârshi, est le Pouvoir de Dieu.
"Les ennuis commencent seulement quand nous disons : je suis ceci, je suis cela, je suis un tel, je suis une telle.
Ne faites pas cela. Soyez Vous-même. C'est tout"
Le même message à ce qu'il y a de plus divin en nous se retrouve chez Carlo Suarès: "Cherchez votre Individualité
totale, ne l'inscrivez nulle part, ne la qualifiez pas. Toute définition de vous-même est un abri mensonger"
(Mémoire sur le retour du Rabbi qu'on appelle Jésus, p.134).
Et, d'une manière pratique, "refuser tout le temps de se déterminer, de se définir, de se fixer dans une condition, de s'identifier à elle,
c'est déjà s'ouvrir à l'Intemporel vivant" (ib., p.137).
Se déterminer, se définir : cela ne vous rappelle-t-il rien?
Si, bien sûr: la "faute" dite originelle en Éden. Ce passage par-delà, dans l'Infini, l'Inconditionné, le Vide, n'est pas un saut dans l'incertain, l'indifférencié, le n'importe quoi.
Nous sommes comme des "génies enfermés dans des bouteilles scellées", mais capables de l'Infini: ayant prudemment fait fondre la cire, libérés de toutes les limites imaginaires, nous revêtons notre stature propre, celle de l'illimité (J.Blofeld, Taoïsme, p.196).
Le JE divin que nous sommes essentiellement, signature singulière de Dieu, enfin débarrassé des contraintes de la descente-pour-s'incarner, rentre en possession victorieuse de la Totalité, ou de la Plénitude inépuisable, dans la mesure de sa capacité de recevoir et de donner.
Il est alors un Dieu en expansion dans l'infinie Déité ; il est une Conscience "dévorante" dans la Conscience universelle.
Pour réussir ce passage, il faut avoir retrouvé la vraie respiration spirituelle entre le Soi-Même et le Soi, entre ces deux Mémoires jumelles.
Les Hauts Plateaux de l'Esprit, les Champs de la Paix profonde n'ont rien à voir avec le domaine des corps et des psychés, des désirs, des sentiments, des concepts, des techniques.
L'Esprit ne peut vivre dans le grégarisme asphyxiant de l'humanité - surtout lorsqu'il est religieux.
Il lui faut l'air transparent des hauteurs, où se tient le Roi du Monde - c'est-à-dire Nous revêtus de Nous-mêmes - , et où peu se risquent à monter.
C'est à ce niveau que se découvre la Source bouillonnante des Bénédictions, des Informations et des Énergies, nécessaire à tout être qui se veut vivant.
Quelle est la vocation de l'homme ? Prier, processionner, se conformer, répéter ?
C'est l'imitation de la nature divine: le retrait, pour laisser à l'autre sa liberté d'être, et le don, pour accroître en l'autre sa richesse d'être.
L'impitoyable rigueur de la Vérité omniprésente, omni-agissante, et l'inépuisable bonté de l'Amour qui comprend tout et qui assume tout.
La Sagesse rectificatrice de tout le réel, qui renouvelle d'instant en instant ses efforts, ses inventions, ses méthodes pour déconditionner, libérer tout le Divin aspirant à rejoindre sa Source.
Ainsi l'homme est-il, comme prévu, co-créateur avec Dieu, en adhérant à la plénitude de Son Essence, et en marchant selon l'inspiration de Son Amour.
Maintenant, l'art de la présence authentique doit se substituer aux techniques de conditionnement, à la multiplication d'êtres dangereusement artificiels.
La Présence est l'expression perceptible de l'Omniprésent, de sa Lumière éternelle et de son Amour infini, le passage du "Sans-Limites" à travers le monde des limites.
C'est une explosion sereine, un calme jaillissement, une dansante irruption de l'Imprévisible.
Ancrés dans l'unité divine, nous voulons être des témoins de l'Un qui est Amour.
Respirant avec l'Esprit de Vérité, nous voulons être des centres de rayonnement de la Lumière.
Participant de l'éternelle activité créatrice, nous voulons être des artisans de paix, agissant sans agir.
Nous proclamons l'unité de l'Église de Lumière, invisible, indivisible et universelle, par-delà toutes les églises et communautés constituées, incarnées et divergentes.
Nous proclamons l'unité du Roi du Monde, qui est le "Pouvoir de Dieu" présent en chacun et au-dessus de tous, par-delà les autorités, les puissances et les dominations.
Nous proclamons l'unité de la Sagesse rectificatrice de toute la Création, par-delà tous les systèmes, les dogmes et les débats technico-théologiques.
Libres à l'égard de tous, nous entrons et nous sortons (Jn. 10,9), nous courons et nous revenons (Ézéchiel 1,14).
Seuls importent l'énergétique et le don transfigurateurs.
Notre ligne de conduite a pour noms : Mémoire, Respiration, Expansion
MÉMOIRE : un Dieu unique... Qui est mon compagnon ? Dieu seul
un unique espace des vivants... Quel est mon espace? L'Univers visible et invisible.
Une vocation unique de l'être humain... Quelle est ma vocation ? Créer avec Dieu.
Quel est mon ennemi ? Me réduire à moi-même.
RESPIRATION : sortir des prisons et des formes pour rejoindre le Divin en moi, à l'intérieur de chaque être, et au coeur de Lui-même. EXPANSION : libérer les qualités divines (la "puissance royale divine" de Lc. 17,21) que chacun retient en lui - la Bonté, la Sagesse, le Courage, l'Invention - de façon qu'elles comblent les manques, fassent reculer les ténèbres et intensifient l'Amour résurrecteur.
A l'ère des fabricants de "véhicules" (Noé, Abraham, Moïse, etc.) doit succéder l'ère des libérateurs du Divin en tous les êtres.
Seul le Divin, qui vit au coeur du réel, ne peut se combattre lui-même.
Yves Albert Dauge
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
mais comme tu dis Chèvre, problème de clientélisme... le new-age est la spiritualité de notre époque capitaliste... "pharmaco-pornographique"
d'ailleurs, jetez un oeil au site web de Eckhart Tolle
http://www.eckharttolle.com/home/
"are your ready to be awakened" et tout le tralala
d'ailleurs, jetez un oeil au site web de Eckhart Tolle
http://www.eckharttolle.com/home/
"are your ready to be awakened" et tout le tralala
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Texte de Stelios sur la croyance (génial) :
De mon coté je n'ai pas besoin de croire...pour etre plus precis ça fait pas partie de mon programme...je ne crois pas...jamais,meme pas en rien.
Ce qui donc ne fait pas de moi un nihiliste.
La foi c'est un concept qui m'est étranger..un mot exotique...ce qui me fait avancer c'est le désir qui est le langage naturel du corps...désir de connaitre,d'intensité,de créer du sens,désir de me frotter au vivant,désir d'aimer,désir désir désir...désir d'avancer...mille désirs qui sont les articulations-actualisations d'un grand grand Désir...la pulsation du vivant qui fait battre les coeurs,pousser les fleurs et soulever les vagues....les vagues,les fleurs,les coeurs n'ont pas la foi,ne croient pas..ils sont muent par le Désir universel (qu'on appelle prana aux Indes,ki au japon,orgone,yé dans le vodun,pneuma en grèce ou spiritus ailleurs) comme les étoiles et les cellules...poussés a danser le vivant...à se laisser couler sur le chemin qui ne mene nulle-part...
Pour ce qui est de Dieu,ma soif de connaitre m'a rendu évident le fait que pour la première fois dans l'histoire,metaphysique et theologie sont mutuellement exclusives..."la rationnalité du discour sur l'etre exclut le discour theologico-mystique...et le discour theologico-mystique ne peut se tenir qu'à ne tenir aucun compte de la rationnalité contemporaine"...ce qui ne m'empeche pas de bruler du desir de comprendre toutes les traditions qui me passent sous le nez car "le psychisme,ses contenants,ses structures,ses mecanismes de defense sont manifestement invariables d'une culture a une autre,tant a travers le temps qu'a travers l'espace.C'est ce qui explique le fait qu'un mythe soit toujours traduisible".(C.Levi-Strauss 1958)...chaque culture n'a en commun ni la grilles d'interpretation,ni la langue,ni les techniques...mais il reste le psychisme qui est le processus naturel qui permet au desir d'exister,d'emerger,de devenir au contact de l'intensité et du sens qui se crée puissance-Puissance...
On ne devient que ce que l'on est deja...devenir c'est perdre ses fringues comme le serpent perd ses vieilles peaux pour finir tout nue et tout bronzé...comme au jour de la naissance..le desir se boucle dans une spirale..encore une fois comme le serpent.
De mon coté je n'ai pas besoin de croire...pour etre plus precis ça fait pas partie de mon programme...je ne crois pas...jamais,meme pas en rien.
Ce qui donc ne fait pas de moi un nihiliste.
La foi c'est un concept qui m'est étranger..un mot exotique...ce qui me fait avancer c'est le désir qui est le langage naturel du corps...désir de connaitre,d'intensité,de créer du sens,désir de me frotter au vivant,désir d'aimer,désir désir désir...désir d'avancer...mille désirs qui sont les articulations-actualisations d'un grand grand Désir...la pulsation du vivant qui fait battre les coeurs,pousser les fleurs et soulever les vagues....les vagues,les fleurs,les coeurs n'ont pas la foi,ne croient pas..ils sont muent par le Désir universel (qu'on appelle prana aux Indes,ki au japon,orgone,yé dans le vodun,pneuma en grèce ou spiritus ailleurs) comme les étoiles et les cellules...poussés a danser le vivant...à se laisser couler sur le chemin qui ne mene nulle-part...
Pour ce qui est de Dieu,ma soif de connaitre m'a rendu évident le fait que pour la première fois dans l'histoire,metaphysique et theologie sont mutuellement exclusives..."la rationnalité du discour sur l'etre exclut le discour theologico-mystique...et le discour theologico-mystique ne peut se tenir qu'à ne tenir aucun compte de la rationnalité contemporaine"...ce qui ne m'empeche pas de bruler du desir de comprendre toutes les traditions qui me passent sous le nez car "le psychisme,ses contenants,ses structures,ses mecanismes de defense sont manifestement invariables d'une culture a une autre,tant a travers le temps qu'a travers l'espace.C'est ce qui explique le fait qu'un mythe soit toujours traduisible".(C.Levi-Strauss 1958)...chaque culture n'a en commun ni la grilles d'interpretation,ni la langue,ni les techniques...mais il reste le psychisme qui est le processus naturel qui permet au desir d'exister,d'emerger,de devenir au contact de l'intensité et du sens qui se crée puissance-Puissance...
On ne devient que ce que l'on est deja...devenir c'est perdre ses fringues comme le serpent perd ses vieilles peaux pour finir tout nue et tout bronzé...comme au jour de la naissance..le desir se boucle dans une spirale..encore une fois comme le serpent.
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Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
voilà comment je développerais cette idée de la foi :
"la foi, c'est d'une certaine maniere "aspirer a l'objet de la foi"... quand l'aspiration est consommée, il n'y a plus qu'à se sentir être"
je suis en phase
je me dis, en me souvenant de la Fidélité chez Badiou, que la "foi" pourrait désigner le fait d'être "fidèle à soi" (au niveau étymologique)... "on ne devient que ce que l'on est déjà"
et cette "fidélité à soi" n'exige absolument aucune croyance, aucun "AVOIR", mais engage la modalité d'ÊTRE, se sentir être, être vivant, désirer
ne pas "avoir" la foi, mais "être" fidèle
"être la foi" en quelque sorte
"la foi, c'est d'une certaine maniere "aspirer a l'objet de la foi"... quand l'aspiration est consommée, il n'y a plus qu'à se sentir être"
je suis en phase
je me dis, en me souvenant de la Fidélité chez Badiou, que la "foi" pourrait désigner le fait d'être "fidèle à soi" (au niveau étymologique)... "on ne devient que ce que l'on est déjà"
et cette "fidélité à soi" n'exige absolument aucune croyance, aucun "AVOIR", mais engage la modalité d'ÊTRE, se sentir être, être vivant, désirer
ne pas "avoir" la foi, mais "être" fidèle
"être la foi" en quelque sorte
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Re: chemins qui ne mènent nulle part
LA SUFI SOUL CONNEXION
spéciale dédicace to Aliboron-des-steppes
Il a tendu mille fils sur la trame du karma.
De la Terre jusqu'au Ciel sur son métier il tisse,
Avec Soleil et Lune pour navette du Souffle.
~~
Et il tisse toujours, quand aura-t-il fini
Le voile immaculé de l'Esprit ?
Fil fin ou fil grossier, bon ou mauvais karma,
Dit Kabir, il tisse avec amour l'Ultime Réalité !
~~
Etrange en vérité est la quête d'Amour :
Qui la narre n'en connaît point la fin;
Qui la connaît devient muet, Et du merveilleux conte il ne peut souffler mot !
KABIR
spéciale dédicace to Aliboron-des-steppes
Il a tendu mille fils sur la trame du karma.
De la Terre jusqu'au Ciel sur son métier il tisse,
Avec Soleil et Lune pour navette du Souffle.
~~
Et il tisse toujours, quand aura-t-il fini
Le voile immaculé de l'Esprit ?
Fil fin ou fil grossier, bon ou mauvais karma,
Dit Kabir, il tisse avec amour l'Ultime Réalité !
~~
Etrange en vérité est la quête d'Amour :
Qui la narre n'en connaît point la fin;
Qui la connaît devient muet, Et du merveilleux conte il ne peut souffler mot !
KABIR
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Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Le chant du soleil
RUMI
Dans le cœur des amants qui boivent la lie, brûlent les désirs ardents.
Dans le for intérieur des sages au cœur sombre, il y a des réfutations.
La raison dit: "Ne pose pas ici le pied, car dans l'anéantissement, il n'y a que des épines."
L'amour répond à la raison: "C'est en toi-même que se trouvent les épines."
Oh! Reste silencieux, arrache l'épine de l'existence de ton cœur,
Afin de découvrir dans ta propre âme des roseraies,
Ô Sham Tabrîzî! Tu es le soleil caché dans les nuages des lettres.
Quand ton soleil s'est levé, se sont effacées les paroles.
Je suis devenu comme une prière par tant de prières que j'ai faites;
Quiconque voit mon visage me demande de prier pour lui.
Mais à tes yeux, j'ai la couleur des impies,
Car tes yeux qui tuent sans merci quand ils me voient cherchent la guerre.
Si la séparation d'avec toi me tue, je lui pardonne:
Quel prix du sang peut réclamer à celui qui le tue
Le captif mis à mort dans la guerre sainte?
Je t'ai salué, je t'ai prêté un serment d'allégeance, Tu m'as dit: "Comment es-tu?"
Je suis dans l'état du pauvre cuivre qui appelle la pierre philosophale.
Le portrait est tel que l'a fait le peintre;
Le corps blessé est tel qu'il réclame le remède.
Que tes paroles ne soient pas comme l'ombre devant le soleil!
Les poussière s'enfuient de l'ombre et cherchent un rayon de lumière.
Oh! la générosité et la bienfaisance de Shams de Tabrîz!
Le soleil de la voûte azurée lu réclame un don.
Celui à qui s'est dévoilé le mystère de l'amour,
Celui-là n'est plus, car il s'est effacé dans l'amour.
Place devant le soleil la chandelle ardente
Et vois comme son éclat disparaît devant ces lumières:
La chandelle n'existe plus, la chandelle s'est transmuée en lumière.
Il n'y a plus de signes d'elle, elle-même est devenue signe.
Il ne va de même pour du feu corporel dans la lumière de l'esprit:
Il ne reste pas feu, il devient cette flamme.
Le ruisseau court à la recherche de l'océan;
Il se perd quand il s'est noyé dans l'océan.
Tant que la recherche existe, le cherché n'est pas connu;
Quand l'objet de la recherche est atteint, cette recherche devient vaine.
Donc, tant que la recherche existe, cette quête est imparfaite.
Quant la recherche n'est plus, elle acquiert alors la suprématie.
Tout être sans amour qui cherche un turban
Est dépourvu de tête ne sont alors pour lui qu'une épine.
Comme moi, il est devenu, dans la passion qu'inspire Shams-od-Dîn,
Celui qui dans son cœur recèle tous ces secrets.
RUMI
Dans le cœur des amants qui boivent la lie, brûlent les désirs ardents.
Dans le for intérieur des sages au cœur sombre, il y a des réfutations.
La raison dit: "Ne pose pas ici le pied, car dans l'anéantissement, il n'y a que des épines."
L'amour répond à la raison: "C'est en toi-même que se trouvent les épines."
Oh! Reste silencieux, arrache l'épine de l'existence de ton cœur,
Afin de découvrir dans ta propre âme des roseraies,
Ô Sham Tabrîzî! Tu es le soleil caché dans les nuages des lettres.
Quand ton soleil s'est levé, se sont effacées les paroles.
Je suis devenu comme une prière par tant de prières que j'ai faites;
Quiconque voit mon visage me demande de prier pour lui.
Mais à tes yeux, j'ai la couleur des impies,
Car tes yeux qui tuent sans merci quand ils me voient cherchent la guerre.
Si la séparation d'avec toi me tue, je lui pardonne:
Quel prix du sang peut réclamer à celui qui le tue
Le captif mis à mort dans la guerre sainte?
Je t'ai salué, je t'ai prêté un serment d'allégeance, Tu m'as dit: "Comment es-tu?"
Je suis dans l'état du pauvre cuivre qui appelle la pierre philosophale.
Le portrait est tel que l'a fait le peintre;
Le corps blessé est tel qu'il réclame le remède.
Que tes paroles ne soient pas comme l'ombre devant le soleil!
Les poussière s'enfuient de l'ombre et cherchent un rayon de lumière.
Oh! la générosité et la bienfaisance de Shams de Tabrîz!
Le soleil de la voûte azurée lu réclame un don.
Celui à qui s'est dévoilé le mystère de l'amour,
Celui-là n'est plus, car il s'est effacé dans l'amour.
Place devant le soleil la chandelle ardente
Et vois comme son éclat disparaît devant ces lumières:
La chandelle n'existe plus, la chandelle s'est transmuée en lumière.
Il n'y a plus de signes d'elle, elle-même est devenue signe.
Il ne va de même pour du feu corporel dans la lumière de l'esprit:
Il ne reste pas feu, il devient cette flamme.
Le ruisseau court à la recherche de l'océan;
Il se perd quand il s'est noyé dans l'océan.
Tant que la recherche existe, le cherché n'est pas connu;
Quand l'objet de la recherche est atteint, cette recherche devient vaine.
Donc, tant que la recherche existe, cette quête est imparfaite.
Quant la recherche n'est plus, elle acquiert alors la suprématie.
Tout être sans amour qui cherche un turban
Est dépourvu de tête ne sont alors pour lui qu'une épine.
Comme moi, il est devenu, dans la passion qu'inspire Shams-od-Dîn,
Celui qui dans son cœur recèle tous ces secrets.
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Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
j'intègre la puissance de la désintégration du dieu-bateleur illusoire... dieu n'existe pas, il est... c'est le vide, Mat, flux du vivant... le "panta rei" d'Héraclite : Tout coule (tout cool)
c'est le "water gets ne enemy de Fela"... devenir-femme et j'irai comme un cheval liquide
si le Tout coule c'est qu'il n'est pas définissable en tant que Un... il est au delà du nombre...
Zéro, c'est trop peu dire pour qui est, qui est le tout du rien.
Est-ce assez dire pour qui n'est, qui est du tout le rien ?
En-deçà, au-delà des nombres, le nombre ne se dénombre pas.
Le nom qui n'a point nom n'a que non pour se dire.
(Giriat, Nombres)
stelios :
"Oui et ça clarifie ce truc qui est a la source de notre perception de la réalité...on a besoin de compter-pour-un les choses pour les définir..un bras,une maison etc..ça n'existe pas en tant que tel puisque tout le réel est conditionné par l'appartenance et l'interdependance...un bras appartient a un corps qui appartient a un lieu etc...le grand tissage et pas de un nulle part avant qu'on se serve du psychisme pour charcuter le flux qui tisse les mondes...et le psychisme qui est demiurge compte pour un les chose (en leur incluant le vide...on fait le vide autour du bras pour le définir en tant que bras...donc le vide est partout ou le psychisme charcute le réel) pour qu'on puisse habiter ce putain de réel...mais ce compte-pour-un a la texture d'un jeu ou d'une illusion...reste le vivant,les affects,le devenir et le Grand Desir..."
c'est le "water gets ne enemy de Fela"... devenir-femme et j'irai comme un cheval liquide
si le Tout coule c'est qu'il n'est pas définissable en tant que Un... il est au delà du nombre...
Zéro, c'est trop peu dire pour qui est, qui est le tout du rien.
Est-ce assez dire pour qui n'est, qui est du tout le rien ?
En-deçà, au-delà des nombres, le nombre ne se dénombre pas.
Le nom qui n'a point nom n'a que non pour se dire.
(Giriat, Nombres)
stelios :
"Oui et ça clarifie ce truc qui est a la source de notre perception de la réalité...on a besoin de compter-pour-un les choses pour les définir..un bras,une maison etc..ça n'existe pas en tant que tel puisque tout le réel est conditionné par l'appartenance et l'interdependance...un bras appartient a un corps qui appartient a un lieu etc...le grand tissage et pas de un nulle part avant qu'on se serve du psychisme pour charcuter le flux qui tisse les mondes...et le psychisme qui est demiurge compte pour un les chose (en leur incluant le vide...on fait le vide autour du bras pour le définir en tant que bras...donc le vide est partout ou le psychisme charcute le réel) pour qu'on puisse habiter ce putain de réel...mais ce compte-pour-un a la texture d'un jeu ou d'une illusion...reste le vivant,les affects,le devenir et le Grand Desir..."
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Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
SUFI FUNK toujours
Mon coeur est devenu capable
D'accueillir toute forme.
Il est pâturage pour gazelles
Et abbaye pour moines !
Il est un temple pour idoles
et la Kaaba pour qui en fait le tour,
Il est les Tables de la Thora
Et aussi les feuillets du Coran !
Je crois en la religion de l'amour
Où que se dirige ses caravanes
Car l'amour est ma religion et ma foi
Ibn Arabi
Abida Parveen power....
Mon coeur est devenu capable
D'accueillir toute forme.
Il est pâturage pour gazelles
Et abbaye pour moines !
Il est un temple pour idoles
et la Kaaba pour qui en fait le tour,
Il est les Tables de la Thora
Et aussi les feuillets du Coran !
Je crois en la religion de l'amour
Où que se dirige ses caravanes
Car l'amour est ma religion et ma foi
Ibn Arabi
Abida Parveen power....
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
SUFI SOUL
et un putain de documentaire sur la musique soufi...de la sève pour l'ame...
c'est en anglais mais c'est surtout musical so....
(le mec articule bien, si vous êtes très fluent)
http://video.google.com/videoplay?docid=4785233260826397134
et un putain de documentaire sur la musique soufi...de la sève pour l'ame...
c'est en anglais mais c'est surtout musical so....
(le mec articule bien, si vous êtes très fluent)
http://video.google.com/videoplay?docid=4785233260826397134
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Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
PESSOA FUNK
«Je suis l'Argonaute des sensations vrais
À l'Univers j'apporte l'Univers
Parce que j'apporte à l'Univers l'Univers lui même.»
Je porte en mon cœur
comme dans un coffre impossible à fermer tant il est plein
tous les lieux que j'ai hantés,
tous les ports où j'ai abordé,
tous les paysages que j'ai vus par des fenêtres
ou des hublots,
ou des dunettes, en rêvant
et tout cela, qui n'est pas peu, est infime au regard
de mon désir.....
Si je meurs très jeune, écoutez ceci:
je ne fus jamais qu'un enfant qui jouait,
je fus idolâtre comme le soleil et l'eau
d'une religion ignorée des seuls humains.
Je fus heureux parce que je ne demandai rien,
non plus je ne trouvai qu'il y eût d'autre explication
que le fait pour le mot explication d'être privé de tout
sens...
****
PRIÈRE
Gloire et louange à toi, Satan, dans les hauteurs
Du Ciel, où tu régnas, et dans les profondeurs
De l'Enfer, où, vaincu, tu rêves en silence!
Fais que mon âme un jour, sous l'Arbre de Science,
Près de toi se repose, à l'heure où sur ton front
Comme un Temple nouveau ses rameaux s'épandront!
****
Partir.
Comme il y a des hommes-hyènes et des hommes-
panthères, je serais un homme-juif
un homme-cafre
un homme-hindou-de-Calcutta
un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas
l'homme-famine, l'homme-insulte, l'homme-torture
on pouvait à n'importe quel moment le saisir le rouer
de coups, le tuer - parfaitement le tuer - sans avoir
de compte à rendre à personne sans avoir d'excuses à présenter à personne
un homme-juif
un homme-pogrom
un chiot
un mendigot
mais est-ce qu'on tue le Remords, beau comme la
face de stupeur d'une dame anglaise qui trouverait
dans sa soupière un crâne de Hottentot?
Il me suffirait d'une gorgée de ton lait jiculi pour qu'en toi je découvre toujours à même distance de mirage - mille fois plus natale et dorée d'un soleil que n'entame nul prisme - la terre où tout est libre et fraternel, ma terre.
Partir. Mon coeur bruissait de générosités emphatiques. Partir... j'arriverais lisse et jeune dans ce pays mien et je dirais à ce pays dont le limon entre dans la composition de ma chair : « J'ai longtemps erré et je reviens vers la hideur désertée de vos plaies ».
Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais : Embrassez-moi sans crainte... Et si je ne sais que parler, c'est pour vous que je parlerai».
Et je lui dirais encore :
« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir. »
Et venant je me dirais à moi-même :
« Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stérile du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle,car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse... »
AIME CESAIRE
«Je suis l'Argonaute des sensations vrais
À l'Univers j'apporte l'Univers
Parce que j'apporte à l'Univers l'Univers lui même.»
Je porte en mon cœur
comme dans un coffre impossible à fermer tant il est plein
tous les lieux que j'ai hantés,
tous les ports où j'ai abordé,
tous les paysages que j'ai vus par des fenêtres
ou des hublots,
ou des dunettes, en rêvant
et tout cela, qui n'est pas peu, est infime au regard
de mon désir.....
Si je meurs très jeune, écoutez ceci:
je ne fus jamais qu'un enfant qui jouait,
je fus idolâtre comme le soleil et l'eau
d'une religion ignorée des seuls humains.
Je fus heureux parce que je ne demandai rien,
non plus je ne trouvai qu'il y eût d'autre explication
que le fait pour le mot explication d'être privé de tout
sens...
****
PRIÈRE
Gloire et louange à toi, Satan, dans les hauteurs
Du Ciel, où tu régnas, et dans les profondeurs
De l'Enfer, où, vaincu, tu rêves en silence!
Fais que mon âme un jour, sous l'Arbre de Science,
Près de toi se repose, à l'heure où sur ton front
Comme un Temple nouveau ses rameaux s'épandront!
****
Partir.
Comme il y a des hommes-hyènes et des hommes-
panthères, je serais un homme-juif
un homme-cafre
un homme-hindou-de-Calcutta
un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas
l'homme-famine, l'homme-insulte, l'homme-torture
on pouvait à n'importe quel moment le saisir le rouer
de coups, le tuer - parfaitement le tuer - sans avoir
de compte à rendre à personne sans avoir d'excuses à présenter à personne
un homme-juif
un homme-pogrom
un chiot
un mendigot
mais est-ce qu'on tue le Remords, beau comme la
face de stupeur d'une dame anglaise qui trouverait
dans sa soupière un crâne de Hottentot?
Il me suffirait d'une gorgée de ton lait jiculi pour qu'en toi je découvre toujours à même distance de mirage - mille fois plus natale et dorée d'un soleil que n'entame nul prisme - la terre où tout est libre et fraternel, ma terre.
Partir. Mon coeur bruissait de générosités emphatiques. Partir... j'arriverais lisse et jeune dans ce pays mien et je dirais à ce pays dont le limon entre dans la composition de ma chair : « J'ai longtemps erré et je reviens vers la hideur désertée de vos plaies ».
Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais : Embrassez-moi sans crainte... Et si je ne sais que parler, c'est pour vous que je parlerai».
Et je lui dirais encore :
« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir. »
Et venant je me dirais à moi-même :
« Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stérile du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle,car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse... »
AIME CESAIRE
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Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
CRASH INITIATION (sufi crash connexion)
( ^^)
Alors voila pour télécharger une trés belle version du zikhr soufi enregistré en turquie dans les communautés mevlevis...
http://www.yousendit.com/transfer.php?action=batch_download&send_id=851523279&email=c90c72e2d117e07e27029d22c9352fd2
Et une anecdote concernant ce zikhr et de quelle manière il m'est tombé sur la gueule...
Fin des années 80 je me trouve dans une bagnole avec des amis..tous chargé a l'acide...avec ce zikhr a fond qui sature les boomers habitué a dégueuler du funk salace...arrivé sous un tunnel dans un virage la voiture se met a glisser et a tourner-tourner-tourner comme un derviche qui serait un assemblage de metal et de piston...le dede soufi psalmodie de sa voix gutturale et nous on tourne-tourne-tourne comme les atomes,comme les planètes...je saisis le sens du zikhr...définitivement...c'est ainsi que le chant soufi s'est imposé a moi...A mon systeme...dans un accident...crash-initiation...
Et un autre zikhr par le grand joueur de ney turc Kudsi Erguner...
(stelios)
( ^^)
Alors voila pour télécharger une trés belle version du zikhr soufi enregistré en turquie dans les communautés mevlevis...
http://www.yousendit.com/transfer.php?action=batch_download&send_id=851523279&email=c90c72e2d117e07e27029d22c9352fd2
Et une anecdote concernant ce zikhr et de quelle manière il m'est tombé sur la gueule...
Fin des années 80 je me trouve dans une bagnole avec des amis..tous chargé a l'acide...avec ce zikhr a fond qui sature les boomers habitué a dégueuler du funk salace...arrivé sous un tunnel dans un virage la voiture se met a glisser et a tourner-tourner-tourner comme un derviche qui serait un assemblage de metal et de piston...le dede soufi psalmodie de sa voix gutturale et nous on tourne-tourne-tourne comme les atomes,comme les planètes...je saisis le sens du zikhr...définitivement...c'est ainsi que le chant soufi s'est imposé a moi...A mon systeme...dans un accident...crash-initiation...
Et un autre zikhr par le grand joueur de ney turc Kudsi Erguner...
(stelios)
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Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
" Il ne faut pas essayer de fixer l'homme, puisque son destin est d'être lâché."
La densité de l'Histoire ne détermine aucun de mes actes.
Je suis mon propre fondement.
Et c'est en dépassant la donnée historique, instrumentale, que j'introduis le cycle de ma liberté.
Le malheur de l'homme de couleur est d'avoir été esclavagisé.
Le malheur et l'inhumanité du Blanc sont d'avoir tué l'homme quelque part.
Sont, encore aujourd'hui, d'organiser rationnellement cette déshumanisation. Mais moi, l'homme de couleur, dans la mesure où il me devient possible d'exister absolument, je n'ai pas le droit de me cantonner dans un monde de réparations rétroactives.
Moi, l'homme de couleur, je ne veux qu'une chose :
Que jamais l'instrument ne domine l'homme. Que cesse à jamais l'asservissement de l'homme par l'homme.
C'est-à-dire de moi par un autre. Qu'il me soit permis de découvrir et de vouloir l'homme, où qu'il se trouve.
Le nègre n'est pas. Pas plus que le. Blanc.
Tous deux ont à s'écarter des voix inhumaines qui furent celles de leurs ancêtres respectifs afin que naisse une authentique communication. Avant de s'engager dans la voix positive, il y a pour la liberté un effort de désaliénation. Un homme, au début de son existence, est toujours congestionné, est noyé dans la contingence. Le malheur de l'homme est d'avoir été enfant.
C'est par un effort de reprise sur soi et de dépouillement, c'est par une tension permanente de leur liberté que les hommes peuvent créer les conditions d'existence idéales d'un monde humain.
Supériorité? Infériorité?
Pourquoi tout simplement ne pas essayer de toucher l'autre, de sentir l'autre, de me révéler l'autre?
Ma liberté ne m'est-elle donc pas donnée pour édifier le monde du Toi?
A la fin de cet ouvrage, nous aimerions que l'on sente comme nous la dimension ouverte de toute conscience.
Mon ultime prière :
O mon corps, fais de moi toujours un homme qui interroge! "
FRANTZ FANON
La densité de l'Histoire ne détermine aucun de mes actes.
Je suis mon propre fondement.
Et c'est en dépassant la donnée historique, instrumentale, que j'introduis le cycle de ma liberté.
Le malheur de l'homme de couleur est d'avoir été esclavagisé.
Le malheur et l'inhumanité du Blanc sont d'avoir tué l'homme quelque part.
Sont, encore aujourd'hui, d'organiser rationnellement cette déshumanisation. Mais moi, l'homme de couleur, dans la mesure où il me devient possible d'exister absolument, je n'ai pas le droit de me cantonner dans un monde de réparations rétroactives.
Moi, l'homme de couleur, je ne veux qu'une chose :
Que jamais l'instrument ne domine l'homme. Que cesse à jamais l'asservissement de l'homme par l'homme.
C'est-à-dire de moi par un autre. Qu'il me soit permis de découvrir et de vouloir l'homme, où qu'il se trouve.
Le nègre n'est pas. Pas plus que le. Blanc.
Tous deux ont à s'écarter des voix inhumaines qui furent celles de leurs ancêtres respectifs afin que naisse une authentique communication. Avant de s'engager dans la voix positive, il y a pour la liberté un effort de désaliénation. Un homme, au début de son existence, est toujours congestionné, est noyé dans la contingence. Le malheur de l'homme est d'avoir été enfant.
C'est par un effort de reprise sur soi et de dépouillement, c'est par une tension permanente de leur liberté que les hommes peuvent créer les conditions d'existence idéales d'un monde humain.
Supériorité? Infériorité?
Pourquoi tout simplement ne pas essayer de toucher l'autre, de sentir l'autre, de me révéler l'autre?
Ma liberté ne m'est-elle donc pas donnée pour édifier le monde du Toi?
A la fin de cet ouvrage, nous aimerions que l'on sente comme nous la dimension ouverte de toute conscience.
Mon ultime prière :
O mon corps, fais de moi toujours un homme qui interroge! "
FRANTZ FANON
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Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Sur les Bauls du Bengale...
La musique comme seule richesse
"Celui qui est étourdi ou emporté par le vent" : telle est la traduction du terme "bâul", dérivé d'un nom sanscrit. Il désigne des poètes-ascètes, des fous itinérants qui chantent le divin sous toutes ses formes. Issue des courants spirituels qui ont traversé le Bengale depuis le XIème siècle (bouddhisme tantrique, soufisme, culte de Vishnou…), la tradition bâule est orale et ancestrale. Elle ignore les conventions, les dogmes, les rituels, et ses adeptes ne possèdent rien. Ils vont de village en village, mendiant leur riz quotidien en échange de leurs chants. Ce mouvement a connu son âge d'or au XVIIIème siècle, grâce à Chaïtanya, le grand saint bengali, qui raviva le culte du dieu Krishna dans tout le Bengale. Et c'est à un grand saint soufi de la même époque, Lalân Fakir, que l'on doit les plus beaux chants. Aujourd'hui encore, les poètes renouvellent le répertoire bâul, improvisant lors des festivals religieux.
Où est la mer sans fin ?
Où est la rivière et ses remous ?
Si tu veux connaître le flot secret qui les unit,
Marie ton coeur à tes yeux.
Alors,Les yeux de ton coeur détecteront
Le jeu sublime.
Poussière.
Ô mon Bien-Aimé, si le feu de ton amour
peut se passer de moi
Quittons-nous !
Là sur-le-champ...
... je m'en vais !
Tourbillons de poussière, bazars bruyants
Sillons de braises ardentes,
Espace dur des routes ;
Rompue de fatigue, je marche...
Vers Toi.
Ô roi de mon coeur,
Quand à ton Tour l'amour T'assoiffera,
Tu sauras bien me chercher
Et me découvrir, à Ton tour.
C'est pourquoi, sur Ton chemin
Une errante je suis devenue,
Pour Toi.
Sans nom
Poussière
Femme bâule anonyme
La musique comme seule richesse
"Celui qui est étourdi ou emporté par le vent" : telle est la traduction du terme "bâul", dérivé d'un nom sanscrit. Il désigne des poètes-ascètes, des fous itinérants qui chantent le divin sous toutes ses formes. Issue des courants spirituels qui ont traversé le Bengale depuis le XIème siècle (bouddhisme tantrique, soufisme, culte de Vishnou…), la tradition bâule est orale et ancestrale. Elle ignore les conventions, les dogmes, les rituels, et ses adeptes ne possèdent rien. Ils vont de village en village, mendiant leur riz quotidien en échange de leurs chants. Ce mouvement a connu son âge d'or au XVIIIème siècle, grâce à Chaïtanya, le grand saint bengali, qui raviva le culte du dieu Krishna dans tout le Bengale. Et c'est à un grand saint soufi de la même époque, Lalân Fakir, que l'on doit les plus beaux chants. Aujourd'hui encore, les poètes renouvellent le répertoire bâul, improvisant lors des festivals religieux.
Où est la mer sans fin ?
Où est la rivière et ses remous ?
Si tu veux connaître le flot secret qui les unit,
Marie ton coeur à tes yeux.
Alors,Les yeux de ton coeur détecteront
Le jeu sublime.
Poussière.
Ô mon Bien-Aimé, si le feu de ton amour
peut se passer de moi
Quittons-nous !
Là sur-le-champ...
... je m'en vais !
Tourbillons de poussière, bazars bruyants
Sillons de braises ardentes,
Espace dur des routes ;
Rompue de fatigue, je marche...
Vers Toi.
Ô roi de mon coeur,
Quand à ton Tour l'amour T'assoiffera,
Tu sauras bien me chercher
Et me découvrir, à Ton tour.
C'est pourquoi, sur Ton chemin
Une errante je suis devenue,
Pour Toi.
Sans nom
Poussière
Femme bâule anonyme
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
... que c'est beau...
Chèvre- Nombre de messages : 350
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Light is the left hand of darkness
and darkness the right hand of light.
Two are one, life and death, lying
together like lovers in kemmer,
like hands joined together,
like the end and the way..
Ursula Le Guin
and darkness the right hand of light.
Two are one, life and death, lying
together like lovers in kemmer,
like hands joined together,
like the end and the way..
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