chemins qui ne mènent nulle part
+5
Calcédoine
Chèvre
Charly Alverda
Abbé+Pierre
Logos
9 participants
Page 3 sur 4
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Re: chemins qui ne mènent nulle part
La danse des éléments
"Alors oui, je mangeais du feu, je mangeais son or, son odeur et jusqu'à son pétillement tandis que la gaufre brûlante craquait sous mes dents.
Et c'est toujours ainsi, par une sorte de plaisir de luxe, comme dessert, que le feu prouve son humanité. Il ne se borne pas à cuire, il croustille.
Il dore la galette. Il matérialise la fête des hommes.
Aussi haut qu'on puisse remonter, la valeur gastronomique prime la valeur alimentaire et c'est dans la joie et non pas dans la peine que l'homme a trouvé son esprit. La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire. L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin."
[Gaston BACHELARD, La psychanalyse du feu, Paris : Gallimard, 1949, pp. 37-38]
L’être voué à l’eau est un être en vertige.
Il meurt à chaque minute, sans cesse quelque chose de sa substance s’écoule.
La mort quotidienne n’est pas la mort exubérante du feu qui perce le ciel de ses flèches; la mort quotidienne est la mort de l’eau.
L’eau coule toujours, l’eau tombe toujours, elle finit toujours en sa mort horizontale. Dans d’innombrables exemples nous verrons que pour l’imagination matérialisante la mort de l’eau est plus songeuse que la mort de la terre : la peine de l’eau est infinie.
L’Eau et les rêves, Gaston Bachelard, livre de poche, page 13
L'imagination matérielle, l'imagination des quatre éléments, même si elle favorise un élément aime à jouer avec les images et leurs combinaisons. Elle veut que son élément favori imprègne tout, elle veut qu'il soit la substance de tout un monde.
L'eau et la nuit.
Comme l'eau est la substance qui s'offre le mieux aux mélanges, la nuit va pénétrer les eaux, elle va tenir le lac dans ses profondeurs, elle va imprégner l'étang.
....
L'union de l'eau et la terre donne la pâte, pâte non formée sans les divers reposoirs des ébauches successives.
L'amour filial est le premier principe actif de la projection des images. ..Si nous poussons plus loin notre enquête dans l'inconscient, en examinant le problème dans le sens psychanalytique, nous devons dire que toute eau est un lait. Plus précisément que toute eau est un lait….
Nous allons voir que toute créature qui nous nourrit de son lait, de sa propre substance marque de son signe ineffable des images très diverses, très lointaines très extérieurs ..
"Pour bien montrer l'unité vocale de la poésie de l'eau nous allons développer tout de suite un paradoxe extrême : l'eau est la maîtresse du langage fluide, du langage sans heurt du langage continu, continuité du langage qui assouplit le rythme, qui donne une matière à des rythmes différents. Nous n'hésiterons donc pas à donner son plein sens à l'expression qui dit la qualité d'une poésie fluide et animée d'une poésie qui coule de source.
Bachelard
"Alors oui, je mangeais du feu, je mangeais son or, son odeur et jusqu'à son pétillement tandis que la gaufre brûlante craquait sous mes dents.
Et c'est toujours ainsi, par une sorte de plaisir de luxe, comme dessert, que le feu prouve son humanité. Il ne se borne pas à cuire, il croustille.
Il dore la galette. Il matérialise la fête des hommes.
Aussi haut qu'on puisse remonter, la valeur gastronomique prime la valeur alimentaire et c'est dans la joie et non pas dans la peine que l'homme a trouvé son esprit. La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire. L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin."
[Gaston BACHELARD, La psychanalyse du feu, Paris : Gallimard, 1949, pp. 37-38]
L’être voué à l’eau est un être en vertige.
Il meurt à chaque minute, sans cesse quelque chose de sa substance s’écoule.
La mort quotidienne n’est pas la mort exubérante du feu qui perce le ciel de ses flèches; la mort quotidienne est la mort de l’eau.
L’eau coule toujours, l’eau tombe toujours, elle finit toujours en sa mort horizontale. Dans d’innombrables exemples nous verrons que pour l’imagination matérialisante la mort de l’eau est plus songeuse que la mort de la terre : la peine de l’eau est infinie.
L’Eau et les rêves, Gaston Bachelard, livre de poche, page 13
L'imagination matérielle, l'imagination des quatre éléments, même si elle favorise un élément aime à jouer avec les images et leurs combinaisons. Elle veut que son élément favori imprègne tout, elle veut qu'il soit la substance de tout un monde.
L'eau et la nuit.
Comme l'eau est la substance qui s'offre le mieux aux mélanges, la nuit va pénétrer les eaux, elle va tenir le lac dans ses profondeurs, elle va imprégner l'étang.
....
L'union de l'eau et la terre donne la pâte, pâte non formée sans les divers reposoirs des ébauches successives.
L'amour filial est le premier principe actif de la projection des images. ..Si nous poussons plus loin notre enquête dans l'inconscient, en examinant le problème dans le sens psychanalytique, nous devons dire que toute eau est un lait. Plus précisément que toute eau est un lait….
Nous allons voir que toute créature qui nous nourrit de son lait, de sa propre substance marque de son signe ineffable des images très diverses, très lointaines très extérieurs ..
"Pour bien montrer l'unité vocale de la poésie de l'eau nous allons développer tout de suite un paradoxe extrême : l'eau est la maîtresse du langage fluide, du langage sans heurt du langage continu, continuité du langage qui assouplit le rythme, qui donne une matière à des rythmes différents. Nous n'hésiterons donc pas à donner son plein sens à l'expression qui dit la qualité d'une poésie fluide et animée d'une poésie qui coule de source.
Bachelard
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Les Voleurs
Quittez votre table de travail et entrez dans les musées, les bibliothèques, les monuments, les salles de concert, les librairies, les studios d'enregistrement et de cinéma du monde entier. Tout appartient au Voleur inspiré et sacré - tous les artistes de l'histoire, des peintres des cavernes à Picasso, tous les poètes et les écrivains, les musiciens et les architectes Lui offrent leurs marchandises, L'importunent comme des camelots.
Ils Le supplient, enfermés qu'ils sont dans les cerveaux enquiquinés des écoliers, dans les prisons de la vénération béate, dans les musées morts et les archives poussiéreuses. Des sculptures tendent leurs bras de calcaire pour recevoir la transfusion vivante de la chair alors que leurs membres disjoints sont greffés sur M. Amérique. Mais le Voleur n'est pas pressé. Il doit s'assurer d'abord que la marchandise est de qualité et qu'elle convient bien à ses projets avant de lui accorder la bénédiction et l'honneur suprême de son vol.
Les mots, les couleurs, la lumière, les sons, la pierre, le bois, le bronze appartiennent à l'artiste vivant. Ils appartiennent à tous ceux qui peuvent les utiliser.
Pillez le Louvre !
A bas l'originalité, à bas l'ego stérile et péremptoire qui emprisonne en même temps qu'il crée. En haut le vol- pur, cynique, intégral. Nous n'avons de comptes à rendre à personne.
Pillez tout ce que vous voyez.
BURROUGHS-GYSIN
Quittez votre table de travail et entrez dans les musées, les bibliothèques, les monuments, les salles de concert, les librairies, les studios d'enregistrement et de cinéma du monde entier. Tout appartient au Voleur inspiré et sacré - tous les artistes de l'histoire, des peintres des cavernes à Picasso, tous les poètes et les écrivains, les musiciens et les architectes Lui offrent leurs marchandises, L'importunent comme des camelots.
Ils Le supplient, enfermés qu'ils sont dans les cerveaux enquiquinés des écoliers, dans les prisons de la vénération béate, dans les musées morts et les archives poussiéreuses. Des sculptures tendent leurs bras de calcaire pour recevoir la transfusion vivante de la chair alors que leurs membres disjoints sont greffés sur M. Amérique. Mais le Voleur n'est pas pressé. Il doit s'assurer d'abord que la marchandise est de qualité et qu'elle convient bien à ses projets avant de lui accorder la bénédiction et l'honneur suprême de son vol.
Les mots, les couleurs, la lumière, les sons, la pierre, le bois, le bronze appartiennent à l'artiste vivant. Ils appartiennent à tous ceux qui peuvent les utiliser.
Pillez le Louvre !
A bas l'originalité, à bas l'ego stérile et péremptoire qui emprisonne en même temps qu'il crée. En haut le vol- pur, cynique, intégral. Nous n'avons de comptes à rendre à personne.
Pillez tout ce que vous voyez.
BURROUGHS-GYSIN
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Le vol de la connaissance aux Dieux par un Héros mythique qui la diffuse a l'humanité et ainsi déséquilibre l'ordre du monde c'est une situation archetypale qu'on retrouve dans beaucoup de mythes trés trés anciens...plus anciens que celui de Prométhée...
et ces mythes sont toujours habités par un oiseau mythique et une montagne...parfois meme le voleur et l'oiseau se confondent en un seul personnage comme dans l'histoire d'Imdougoud (le Anzou akkadien) qui vole les tablettes du destin ce qui lui donne le pouvoir sur l'Univers en faisant de lui le controleur des destinées individuelles...meme chose pour le Simorgh ou meme le Garouda indien qui vole l'amrita/soma aux dieux....
mais la plus significative des histoires est celle de Lougalbanda le père de Gilgamesh qui sous la forme d'un oiseau-tonnerre vole le feu du ciel pour le bénéfice et l'illumination mentale de l'homme....encore Heracles/Gilgamesh (roi qui regna sur la cité-état d'Ourouk vers 2120 av. jc) donc qui etaient considérés comme un Lillou,un homme aux attibuts de demon...
Toujours cette vieille histoire que racontent les vieux d'asie-mineure d'un race d'hommes-chamans vivant dans des grottes et montagnes qui portent les attibuts de l'aigle et du serpent et qui accelerent le processus de civilisation et ce faisant déséquilibrent l'ordre des choses (how much reality can you take...trop de réalité nique le foie..l'angoisse est une peur sans objet et le trop c'est ce qu'on ne peut pas se représenter...)...Gurdgieff pour parler de ce truc a utilisé le concept d'organe kundabuffer comme cause de notre progrés civilisationnel/decadence...``
(stelios)
et ces mythes sont toujours habités par un oiseau mythique et une montagne...parfois meme le voleur et l'oiseau se confondent en un seul personnage comme dans l'histoire d'Imdougoud (le Anzou akkadien) qui vole les tablettes du destin ce qui lui donne le pouvoir sur l'Univers en faisant de lui le controleur des destinées individuelles...meme chose pour le Simorgh ou meme le Garouda indien qui vole l'amrita/soma aux dieux....
mais la plus significative des histoires est celle de Lougalbanda le père de Gilgamesh qui sous la forme d'un oiseau-tonnerre vole le feu du ciel pour le bénéfice et l'illumination mentale de l'homme....encore Heracles/Gilgamesh (roi qui regna sur la cité-état d'Ourouk vers 2120 av. jc) donc qui etaient considérés comme un Lillou,un homme aux attibuts de demon...
Toujours cette vieille histoire que racontent les vieux d'asie-mineure d'un race d'hommes-chamans vivant dans des grottes et montagnes qui portent les attibuts de l'aigle et du serpent et qui accelerent le processus de civilisation et ce faisant déséquilibrent l'ordre des choses (how much reality can you take...trop de réalité nique le foie..l'angoisse est une peur sans objet et le trop c'est ce qu'on ne peut pas se représenter...)...Gurdgieff pour parler de ce truc a utilisé le concept d'organe kundabuffer comme cause de notre progrés civilisationnel/decadence...``
(stelios)
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Bonjour,
Au sujet de cet "organe kundabuffer" suggéré par Gurdjief (que je découvre – je n'ai jamais lu cet auteur), je trouve sur le web cet étrange résumé :
Mais ces considérations ne sont plus vraiment en adéquation avec l'errance sans fin sur les chemins qui ne mènent nulle part, puisqu'ici se dessine une direction pointant vers un but accessible. Une piste dans le désert ?
C'est très semblable au mythe grec de Prométhée (le titan qui vola le feu secret aux dieux pour l'offrir aux humains), avec une similitude aussi avec le serpent biblique, qui incite les humains à s'approprier le fruit de l'arbre de la connaissance. Parmi les mythes modernes semblables, on trouve aujourd'hui les médiums (= intermédiaires) et le phénomène OVNI dont la présence furtive accompagne l'humanité pour l'incité à évoluer (voir, dans les Voies Initiatiques, le fil développé par Le Marcheur Ufologie, voie initiatique, et aussi l'œuvre de Arthur C. Clarke "2001, A Space Odyssey" (1968) sur ce même thème)Logos/Stelios a écrit:Lougalbanda le père de Gilgamesh qui sous la forme d'un oiseau-tonnerre vole le feu du ciel pour le bénéfice et l'illumination mentale de l'homme
Au sujet de cet "organe kundabuffer" suggéré par Gurdjief (que je découvre – je n'ai jamais lu cet auteur), je trouve sur le web cet étrange résumé :
Je dis "étrange" par ce que je ne comprends pas pourquoi certains humains ont peur des souris. J'en ai rencontré, certes (des humains peureux, et des souris peureuses), mais dans mon univers quotidien, ça n'existe pas. Par contre, je comprends mieux la peur de la mort. Je suis donc intrigué par cette allusion à une "«anormalité» générale" que je ne vois presque nulle part. Est-ce vraiment ce que Gurdjief aurait écrit ?Vers la fin de son livre La vie n'est réelle que lorsque « Je suis », Gurdjieff parle d'une «anormalité» générale constatée chez l'homme : il a peur d'une souris, et tout le monde grimpera sur une chaise pour l'éviter, mais il n'a pas peur de la mort. Cette anormalité serait due à l'ancienne présence en l'homme (dans le cerveau?) de ce que Gurdjieff appelle l'«organe kundabuffer»
Mais ces considérations ne sont plus vraiment en adéquation avec l'errance sans fin sur les chemins qui ne mènent nulle part, puisqu'ici se dessine une direction pointant vers un but accessible. Une piste dans le désert ?
Calcédoine- Admin
- Nombre de messages : 325
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Mais ces considérations ne sont plus vraiment en adéquation avec l'errance sans fin sur les chemins qui ne mènent nulle part, puisqu'ici se dessine une direction pointant vers un but accessible. Une piste dans le désert ?
si si c'est bon !
je ne connais Gurdjieff que de nom, mais en effet ce que tu racontes sur les souris et la mort est assez étonnant
je demanderai à Stelios à l'occasion
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Sur la souris (stelios) :
Gurdgieff utilise la provocation en permanence... le passage de la souris et de la mort est juste une image... un truc pour signifier que l'homme vit de manière irrationnelle (et donc subit les influences néfastes de l'organe kundabuffer...leg des veilleurs à une humanité encore trop jeune... en fait avancée civilisationelle apportée par un peuple éclairé à un autre peuple beaucoup moins "avancé"... thèse qui nécessite de penser que des éléments civilisationnels ont survécu à de graves cataclysmes planétaires et ont perfusés la nouvelle humanité avec des connaissances trop abruptes... trop avancées... connaissances qui ont accéléré la perte de lien avec le vivant en créant l'homme-demiurge,l'homme-moderne qui a développé sa technique mais pas son "êtreté" et donc est condamné a terme... mais bon, là, j'explique la vision de Gurdgieff (et pas la mienne car je n'ai pas de vision du passé) qui est symptomatique de la pensée gnostique du Kurdistan et d'Asie-centrale autour du rôle des anges rebelles et des veilleurs... en fait les tenants d'un savoir très développés ayant transités par l'Egypte avant de venir civiliser le monde à partir de Sumer... des mecs grands comme tout et liés a l'aigle et au serpent qui ont donné les veilleurs, les anges, le serpent a plume, les supérieurs inconnus, les titans etc...)... Gurdjieff comme beaucoup d'enseignants de la quatrième voie (celle de l'homme rusé) utilise des masques, des provocations, des absurdités dans le seul but de court-circuiter les conditionnements... par contre dans son enseignement réel, celui qu'il prodiguait en Russie ou à Fontainebleau, aucune trace de gnose et de mysticisme... juste de pénibles exercices physiques, des danses destinés à développer une puissante conscience du corps... toutes les bases théoriques énoncées par Ouspensky dans "Fragment d'un enseignement inconnu" n'ont apparemment jamais été diffusées par Gurdgieff dans son enseignement... mais il faut vraiment se méfier de lui si on veut en tirer quelque chose, ne surtout jamais le prendre au premier degré, apprendre à le lire comme on lit Crowley ou Castaneda....
Gurdgieff utilise la provocation en permanence... le passage de la souris et de la mort est juste une image... un truc pour signifier que l'homme vit de manière irrationnelle (et donc subit les influences néfastes de l'organe kundabuffer...leg des veilleurs à une humanité encore trop jeune... en fait avancée civilisationelle apportée par un peuple éclairé à un autre peuple beaucoup moins "avancé"... thèse qui nécessite de penser que des éléments civilisationnels ont survécu à de graves cataclysmes planétaires et ont perfusés la nouvelle humanité avec des connaissances trop abruptes... trop avancées... connaissances qui ont accéléré la perte de lien avec le vivant en créant l'homme-demiurge,l'homme-moderne qui a développé sa technique mais pas son "êtreté" et donc est condamné a terme... mais bon, là, j'explique la vision de Gurdgieff (et pas la mienne car je n'ai pas de vision du passé) qui est symptomatique de la pensée gnostique du Kurdistan et d'Asie-centrale autour du rôle des anges rebelles et des veilleurs... en fait les tenants d'un savoir très développés ayant transités par l'Egypte avant de venir civiliser le monde à partir de Sumer... des mecs grands comme tout et liés a l'aigle et au serpent qui ont donné les veilleurs, les anges, le serpent a plume, les supérieurs inconnus, les titans etc...)... Gurdjieff comme beaucoup d'enseignants de la quatrième voie (celle de l'homme rusé) utilise des masques, des provocations, des absurdités dans le seul but de court-circuiter les conditionnements... par contre dans son enseignement réel, celui qu'il prodiguait en Russie ou à Fontainebleau, aucune trace de gnose et de mysticisme... juste de pénibles exercices physiques, des danses destinés à développer une puissante conscience du corps... toutes les bases théoriques énoncées par Ouspensky dans "Fragment d'un enseignement inconnu" n'ont apparemment jamais été diffusées par Gurdgieff dans son enseignement... mais il faut vraiment se méfier de lui si on veut en tirer quelque chose, ne surtout jamais le prendre au premier degré, apprendre à le lire comme on lit Crowley ou Castaneda....
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Merci. Voici qui clarifie le propos.
Ce que raconte Gurdjieff semble cohérent avec les éléments qui ressortent aujourd'hui de travaux d'archéologues indépendants. Une partie du récit (Sumer) fait aussi penser aux recherches effectuées par Anton Parks.
Ce que raconte Gurdjieff semble cohérent avec les éléments qui ressortent aujourd'hui de travaux d'archéologues indépendants. Une partie du récit (Sumer) fait aussi penser aux recherches effectuées par Anton Parks.
Calcédoine- Admin
- Nombre de messages : 325
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Les fragments de Père Castor
(patchwork qui se tient à peu près)
Il existe dans l'interprétation kabbalistique de la bible une référence à la perte du lien avec le tronc cérébral archaïque...
l'état d'exil qui frappe l'homme et la femme au sortir du jardin de jouissance... à l'Est d'Eden là où les Chérubins gardent avec le Verbe-Epée, le chemin de l'Arbre de vie qui est le chemin du Rien... "ils ont des yeux et ne voient point, des oreilles et ils n'entendent point"... et il est dit que si nous nous retournons vers l'Orient de notre intimité sur la barque de l'Amour, alors les Chérubins réveillent nos sens et à nouveau nous entendons le Verbe-Epée, nous reconnaissons sa putain de voix et nous sommes de retour at home... le pays de la langue-une, celui des miracles et la chambre nuptiale et le pays de Oui-Oui et des chamanes qui tchatchent aux plantes...
"en voyageant, venant de l'Orient, les hommes trouvent une percée en terre de Shinear et s'établissent là"
l'Homme qui se détourne de son Orient c'est celui qui brise le lien avec son jardin de jouissance, l'hyperespace verte émeraude, le pays où tous parlent la même langue (végétal, animal, humain), la langue du roi des oiseaux qui est celle de l'Amour... et il faut savoir que c'est à Shinear (qui signifie "là où on crie et ou on beugle" mais aussi "principe de balancement") que fut construite la tour de Babel, la Babylone cacophonique où l'homme coupé de lui-même cherche en vain à l'extérieur ce qui se trouve à l'intérieur... il est "désinséré" de lui même, de son nom secret, il va et vient sans repère, éternel exilé dans un désert de souffrance... l'être humain sans ce lien ne peut devenir un homme...
et il est dit aussi que les habitants de Shinear "se mettent à cuire des briques et que la brique leur tient lieu de pierre"... l'homme extérieur qui n'est plus en contact avec son jardin de jouissance, son fond archaïque et reptilien... il est brique (en hébreu "labenha" fils (ben) d'elle (la)... fils d'elle ou fils biologique ou être humain)
l'homme intérieur est pierre - en hébreu Eben fils (ben) du Père (ab)... qui est le fils de l'homme, fils intérieur que tout être humain doit laisser croitre en lui pour laisser émerger la racine commune à lui et à tout ce qui est vivant... le cordon ombilical du Tantra qui structure le réseau du vivant qui s'écoule et qui est la trame cachée du monde...
le Monde (21) est le noyau dansant qu'il faut savoir décoquiller (émonder)... mais le truc essentiel c'est que tout est langage... le monde est tissé de langage... le noyau c'est la Pierre, opposée à la brique qui a aidé à la construction de Babel (la perte du langage universel)... être connecté au noyau, à la pierre c'est dechiffrer le logos, la langue du monde... lire le grand livre de la nature...
Ce que j'ai appris du bois (iboga) c'est qu'il déplie le potentiel "masqué" présent dans chacune de nos cellules (en chaque cellule coexiste la fonction spécialisée qui répond à la fonction spécifique du tissu et une information plus globale qui reste inexprimée)... j'ai appris aussi par association (le réseau que construit le bois entre les affects, les percepts, les concepts) et en dépliant ce que racontent les traditions (notament l'interpretation kabbalistique du Bereshit, l'origine, les principes de la genèse... principe qui en grec se dit "arché"... quand Jung parle d'archétype il évoque ces principes qui sont la trame cachée de chaque individu)... Donc cette immense réserve d'énergie, de puissance (qui est inhibée par des éléments biochimiques répresseurs) correspond à ce que les traditions appellent ténèbres ou ombre... ténèbres qui ne doivent pas ètre interprétées de manière morale car l'ombre et la lumière ne sont pas le bien et la mal mais plutot l'accompli et l'inaccompli... et l'être humain ne devient Homme qu'en dépliant sa lumière qui est sa puissance ce qui par parallélisme corps-esprit se traduit par un recul de la frontière (les mécanismes répresseurs) qui empêche le potentiel cellulaire de s'exprimer... évidemment ce mécanisme répresseur a une fonction, empêcher l'homme de se cramer dans la lumière car s'il y a disproportion entre la qualité d'énergie libérée et la maturité "spirituelle" il court un grand danger...
C'est en gros ce qui est raconté dans l'épisode du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal (de l'accompli et de l'inaccompli)... si l'homme "vole" le fruit de l'arbre il se damne car le truc c'est de devenir cet arbre et de produire les fruits...
un noyau qui fait office de programme hardware...un noyau codé par l'histoire de la lignée et par tout un réseau d'informations qui comme un rhizome finissent par se fondre dans l'Être... la partie inaccessible du noyau c'est le Vide ou l'Être non charcuté.
Des enveloppes ou coquilles qui sont des programmes software et qui résultent de la mise en relation ou de la composition de rapport entre le noyau et des diverses grilles de représentation ou structures ou corps ou marques rencontrés... il peut s'agir de défense, de transfert, de decodeur etc...
Le decoquillage permet de rendre plus légère, plus transparente, plus facilement connectée au Vide, la composition des rapports entre le noyau et les autres corps, ça rend plus éclairante la grille de représentation... l'Evénement qu'il soit amoureux, artistique, scientifique ou politique est toujours la rencontre de deux noyaux que la foudre de la rencontre décoquille, fout à poil...
Donc dans ma vision je ne vise aucune vérité (même si les processus de vérité sont des conséquences de la rencontre), aucune sagesse, aucune illumination... juste continuer à créer des réseaux intensifs et signifiants entre mon noyau et les corps qui s'écoulent dans le flux vivant... c'est une approche esthétique de l'existence... la vie comme jeu ou Art (l'alchimie aussi parle d'artiste et de grand Oeuvre et le Bateleur est un joueur) qui pose la beauté, l'intensité et la liberté comme les symptomes que quelquechose est en train de devenir...
*
On en revient à l'illusion de la libération des voies spirituelles... conditionnées par la mystique traditionnelle, une grille d'interpretation spécifique qui pose le Un-Tout, l'absolu, Dieu, l'Esprit comme la réalité ultime dans lequel celui qui croit va se dissoudre et donc experimenter la moksha, la libération...
Selon la metaphysique contemporaine, le Un-Tout est une représentation, une autre forme d'illusion car l'absolu, l'Etre ce qui sous-tend ce qui existe c'est le Vide qui ne se charcute pas et qui donc ne s'expérimente jamais (on ne sort jamais des représentations car la conscience est un charcutage de la vie)... il s'agit donc d'une autre voie, non spirituelle, qui permet de gagner en puissance signifiante... un corollaire important c'est qu'il n'y a pas d'éveil (c'est une illusion comme une autre) et qu'un homme reste un homme... plus ou moins accompli
On retrouve cette vision chez les space-juifs qui insistent sur la dialectique flux/structures ou sur le fait qu'Adam accouche de lui-même... processus infini de Puissance... Invention infinie de nouvelles transcriptions de notre noyau-ADN pour aimer toujours plus et devenir ce que l'on est déjà... (et donc la "cellule"-Monde est une totalité ouverte, perfectible)
(patchwork qui se tient à peu près)
Il existe dans l'interprétation kabbalistique de la bible une référence à la perte du lien avec le tronc cérébral archaïque...
l'état d'exil qui frappe l'homme et la femme au sortir du jardin de jouissance... à l'Est d'Eden là où les Chérubins gardent avec le Verbe-Epée, le chemin de l'Arbre de vie qui est le chemin du Rien... "ils ont des yeux et ne voient point, des oreilles et ils n'entendent point"... et il est dit que si nous nous retournons vers l'Orient de notre intimité sur la barque de l'Amour, alors les Chérubins réveillent nos sens et à nouveau nous entendons le Verbe-Epée, nous reconnaissons sa putain de voix et nous sommes de retour at home... le pays de la langue-une, celui des miracles et la chambre nuptiale et le pays de Oui-Oui et des chamanes qui tchatchent aux plantes...
"en voyageant, venant de l'Orient, les hommes trouvent une percée en terre de Shinear et s'établissent là"
l'Homme qui se détourne de son Orient c'est celui qui brise le lien avec son jardin de jouissance, l'hyperespace verte émeraude, le pays où tous parlent la même langue (végétal, animal, humain), la langue du roi des oiseaux qui est celle de l'Amour... et il faut savoir que c'est à Shinear (qui signifie "là où on crie et ou on beugle" mais aussi "principe de balancement") que fut construite la tour de Babel, la Babylone cacophonique où l'homme coupé de lui-même cherche en vain à l'extérieur ce qui se trouve à l'intérieur... il est "désinséré" de lui même, de son nom secret, il va et vient sans repère, éternel exilé dans un désert de souffrance... l'être humain sans ce lien ne peut devenir un homme...
et il est dit aussi que les habitants de Shinear "se mettent à cuire des briques et que la brique leur tient lieu de pierre"... l'homme extérieur qui n'est plus en contact avec son jardin de jouissance, son fond archaïque et reptilien... il est brique (en hébreu "labenha" fils (ben) d'elle (la)... fils d'elle ou fils biologique ou être humain)
l'homme intérieur est pierre - en hébreu Eben fils (ben) du Père (ab)... qui est le fils de l'homme, fils intérieur que tout être humain doit laisser croitre en lui pour laisser émerger la racine commune à lui et à tout ce qui est vivant... le cordon ombilical du Tantra qui structure le réseau du vivant qui s'écoule et qui est la trame cachée du monde...
le Monde (21) est le noyau dansant qu'il faut savoir décoquiller (émonder)... mais le truc essentiel c'est que tout est langage... le monde est tissé de langage... le noyau c'est la Pierre, opposée à la brique qui a aidé à la construction de Babel (la perte du langage universel)... être connecté au noyau, à la pierre c'est dechiffrer le logos, la langue du monde... lire le grand livre de la nature...
Ce que j'ai appris du bois (iboga) c'est qu'il déplie le potentiel "masqué" présent dans chacune de nos cellules (en chaque cellule coexiste la fonction spécialisée qui répond à la fonction spécifique du tissu et une information plus globale qui reste inexprimée)... j'ai appris aussi par association (le réseau que construit le bois entre les affects, les percepts, les concepts) et en dépliant ce que racontent les traditions (notament l'interpretation kabbalistique du Bereshit, l'origine, les principes de la genèse... principe qui en grec se dit "arché"... quand Jung parle d'archétype il évoque ces principes qui sont la trame cachée de chaque individu)... Donc cette immense réserve d'énergie, de puissance (qui est inhibée par des éléments biochimiques répresseurs) correspond à ce que les traditions appellent ténèbres ou ombre... ténèbres qui ne doivent pas ètre interprétées de manière morale car l'ombre et la lumière ne sont pas le bien et la mal mais plutot l'accompli et l'inaccompli... et l'être humain ne devient Homme qu'en dépliant sa lumière qui est sa puissance ce qui par parallélisme corps-esprit se traduit par un recul de la frontière (les mécanismes répresseurs) qui empêche le potentiel cellulaire de s'exprimer... évidemment ce mécanisme répresseur a une fonction, empêcher l'homme de se cramer dans la lumière car s'il y a disproportion entre la qualité d'énergie libérée et la maturité "spirituelle" il court un grand danger...
C'est en gros ce qui est raconté dans l'épisode du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal (de l'accompli et de l'inaccompli)... si l'homme "vole" le fruit de l'arbre il se damne car le truc c'est de devenir cet arbre et de produire les fruits...
un noyau qui fait office de programme hardware...un noyau codé par l'histoire de la lignée et par tout un réseau d'informations qui comme un rhizome finissent par se fondre dans l'Être... la partie inaccessible du noyau c'est le Vide ou l'Être non charcuté.
Des enveloppes ou coquilles qui sont des programmes software et qui résultent de la mise en relation ou de la composition de rapport entre le noyau et des diverses grilles de représentation ou structures ou corps ou marques rencontrés... il peut s'agir de défense, de transfert, de decodeur etc...
Le decoquillage permet de rendre plus légère, plus transparente, plus facilement connectée au Vide, la composition des rapports entre le noyau et les autres corps, ça rend plus éclairante la grille de représentation... l'Evénement qu'il soit amoureux, artistique, scientifique ou politique est toujours la rencontre de deux noyaux que la foudre de la rencontre décoquille, fout à poil...
Donc dans ma vision je ne vise aucune vérité (même si les processus de vérité sont des conséquences de la rencontre), aucune sagesse, aucune illumination... juste continuer à créer des réseaux intensifs et signifiants entre mon noyau et les corps qui s'écoulent dans le flux vivant... c'est une approche esthétique de l'existence... la vie comme jeu ou Art (l'alchimie aussi parle d'artiste et de grand Oeuvre et le Bateleur est un joueur) qui pose la beauté, l'intensité et la liberté comme les symptomes que quelquechose est en train de devenir...
*
On en revient à l'illusion de la libération des voies spirituelles... conditionnées par la mystique traditionnelle, une grille d'interpretation spécifique qui pose le Un-Tout, l'absolu, Dieu, l'Esprit comme la réalité ultime dans lequel celui qui croit va se dissoudre et donc experimenter la moksha, la libération...
Selon la metaphysique contemporaine, le Un-Tout est une représentation, une autre forme d'illusion car l'absolu, l'Etre ce qui sous-tend ce qui existe c'est le Vide qui ne se charcute pas et qui donc ne s'expérimente jamais (on ne sort jamais des représentations car la conscience est un charcutage de la vie)... il s'agit donc d'une autre voie, non spirituelle, qui permet de gagner en puissance signifiante... un corollaire important c'est qu'il n'y a pas d'éveil (c'est une illusion comme une autre) et qu'un homme reste un homme... plus ou moins accompli
On retrouve cette vision chez les space-juifs qui insistent sur la dialectique flux/structures ou sur le fait qu'Adam accouche de lui-même... processus infini de Puissance... Invention infinie de nouvelles transcriptions de notre noyau-ADN pour aimer toujours plus et devenir ce que l'on est déjà... (et donc la "cellule"-Monde est une totalité ouverte, perfectible)
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Alors sur le processus de négation et la fin de l'histoire.... (père K)
(déjà évoqué ailleurs)
La bibliothèque Ambrosienne de Milan conserve une bible juive du 13e siècle illustrées de scene messianiques...l'une d'elles,la banquet des justes représente les justes couronnés qui se tiennent sous des arbres paradisiaques autour d'une table remplit de bouffe et entourés de deux musiciens...mais sous leur couronnes les justes ont des gueules d'animaux...plus precisemment les attributs des trois animaux des origines...ziz le griffon ailé,behemot le boeuf et leviathan le serpent de mer...et des quatres bestioles eschatologiques..coq,aigle,boeuf,lion..d'autres parmi les justes possèdent des traits d'anes ou de panthères...les justes sont ceux qui exaltent une nouvelle economie de relation avec leur devenir-animal...
Et c'est une certitude pour la tradition juive...les justes a la sortie de l'histoire pourront consommer la chair de béhémot et leviathan sans se soucier de savoir si leur abattage a été kasher...a la sortie de l'histoire donc le sacrifice n'a plus cours,la loi est suspendu...la sortie de l'histoire debouche sur un espace funky...espace funky que decrit Isaie dans sa prophetie...
le loup demeurera avec l'agneau/et la panthère se couchera prés du chevreau/le veau et le lionceau paitront ensemble/sous la conduite d'un enfant.
Et tout ce processus de sortie de l'histoire est traité a sa manière par Hegel et commenté par Kojeve dans un de ses cours a l'ecole des hautes etudes sur la fin de l'histoire et de la figure de l'homme et de la nature evoluant dans un monde post-historique...il precise qu'a la sortie du processus historique l'homme se libère de la chaine des actions historiques,familiales,sociales,philosophiques...q u'il se libère de l'action des valeurs et des représentations normatives (car historiques) pour ne plus agir lui meme ni etre agit mais en se maintenant dans l'intensité naturelle de "l'art,l'amour,le jeu...bref tout ce qui rend l'Homme heureux.."
Cette conclusion fera un peu chier Bataille auditeur assidu de Kojève...Bataille s'acharne a penser ce qui "reste",ce qui survit a la mort de l'Homme (qui suit la mort de Dieu)...ça agace Bataille de devoir penser que le rire,l'extase,la luxure perdent leur caractère surhumains,negatifs,sacrés pour etre rendu au rythme du vivant...putain perdre le frisson de la transgression pour un Bataillien c'est comme perdre la barbe pour un taleb...
Bataille dans une lettre a Kojeve du 6 decembre 1937 parie alors sur la négativité sans emploie...une négativité sans emploi...c'est a dire une négativité qui survit a la fin de l'histoire et dont il ne peut fournir de preuve que sa vie mème..."la blessure ouverte qu'est ma vie" écrit-il...la négativité humaine (l'action,le "faire") selon Hegel se perpetue alors a la sortie de l'histoire comme "reste" sous la forme de l'erotisme du rire,de la joie devant la mort....et plutot que de la fille nue de l'arcane 21 qui voit passer devant ses yeux du corps tous décoquillés les figures animales qui l'habitent Bataille propose les figures acephales des hommes farouchement religieux,amants ou sorciers...impossible de lacher la tentation brulante d'agir et de transgresser...
Pourtan Kojève reviendra sur la question du devenir-animal dans une note figurant dans la seconde édition de "l'introduction a la lecture d'hegel"
"Si l'Homme re-devient un animal,ses arts,ses amours et ses jeux doivent re-devenir purement "naturels".
Il faudrait donc admettre qu'aprés la fin de l'Histoire les hommes construiraient leurs édifices et leurs ouvrages d'art comme les oiseaux construisent leur nids et les araignées tissent leur toiles,exécuteraient des concerts musicaux a l'instar des grenouilles et des cigales,joueraient comme jouent les jeunes animaux et s'adonneraient a l'amour sans sophistications inutiles.
Mais on ne peut pas dire que tout ceci rend l'homme heureux.
Il faudrait dire que les animaux post-historiques de l'espece homo-sapiens seront content en fonction de leurs comportements artistiques,erotiques et ludiques vu que,par définition,ils s'en contenteront"
...plus rien a chercher,rien a trouver...tout est la toujours neuf car toujours vivant...fuck spirituality et let's groove...
(je précise, au cas où, que le "fuck" ça signifie surtout Aimer avec les tripes...)
(déjà évoqué ailleurs)
La bibliothèque Ambrosienne de Milan conserve une bible juive du 13e siècle illustrées de scene messianiques...l'une d'elles,la banquet des justes représente les justes couronnés qui se tiennent sous des arbres paradisiaques autour d'une table remplit de bouffe et entourés de deux musiciens...mais sous leur couronnes les justes ont des gueules d'animaux...plus precisemment les attributs des trois animaux des origines...ziz le griffon ailé,behemot le boeuf et leviathan le serpent de mer...et des quatres bestioles eschatologiques..coq,aigle,boeuf,lion..d'autres parmi les justes possèdent des traits d'anes ou de panthères...les justes sont ceux qui exaltent une nouvelle economie de relation avec leur devenir-animal...
Et c'est une certitude pour la tradition juive...les justes a la sortie de l'histoire pourront consommer la chair de béhémot et leviathan sans se soucier de savoir si leur abattage a été kasher...a la sortie de l'histoire donc le sacrifice n'a plus cours,la loi est suspendu...la sortie de l'histoire debouche sur un espace funky...espace funky que decrit Isaie dans sa prophetie...
le loup demeurera avec l'agneau/et la panthère se couchera prés du chevreau/le veau et le lionceau paitront ensemble/sous la conduite d'un enfant.
Et tout ce processus de sortie de l'histoire est traité a sa manière par Hegel et commenté par Kojeve dans un de ses cours a l'ecole des hautes etudes sur la fin de l'histoire et de la figure de l'homme et de la nature evoluant dans un monde post-historique...il precise qu'a la sortie du processus historique l'homme se libère de la chaine des actions historiques,familiales,sociales,philosophiques...q u'il se libère de l'action des valeurs et des représentations normatives (car historiques) pour ne plus agir lui meme ni etre agit mais en se maintenant dans l'intensité naturelle de "l'art,l'amour,le jeu...bref tout ce qui rend l'Homme heureux.."
Cette conclusion fera un peu chier Bataille auditeur assidu de Kojève...Bataille s'acharne a penser ce qui "reste",ce qui survit a la mort de l'Homme (qui suit la mort de Dieu)...ça agace Bataille de devoir penser que le rire,l'extase,la luxure perdent leur caractère surhumains,negatifs,sacrés pour etre rendu au rythme du vivant...putain perdre le frisson de la transgression pour un Bataillien c'est comme perdre la barbe pour un taleb...
Bataille dans une lettre a Kojeve du 6 decembre 1937 parie alors sur la négativité sans emploie...une négativité sans emploi...c'est a dire une négativité qui survit a la fin de l'histoire et dont il ne peut fournir de preuve que sa vie mème..."la blessure ouverte qu'est ma vie" écrit-il...la négativité humaine (l'action,le "faire") selon Hegel se perpetue alors a la sortie de l'histoire comme "reste" sous la forme de l'erotisme du rire,de la joie devant la mort....et plutot que de la fille nue de l'arcane 21 qui voit passer devant ses yeux du corps tous décoquillés les figures animales qui l'habitent Bataille propose les figures acephales des hommes farouchement religieux,amants ou sorciers...impossible de lacher la tentation brulante d'agir et de transgresser...
Pourtan Kojève reviendra sur la question du devenir-animal dans une note figurant dans la seconde édition de "l'introduction a la lecture d'hegel"
"Si l'Homme re-devient un animal,ses arts,ses amours et ses jeux doivent re-devenir purement "naturels".
Il faudrait donc admettre qu'aprés la fin de l'Histoire les hommes construiraient leurs édifices et leurs ouvrages d'art comme les oiseaux construisent leur nids et les araignées tissent leur toiles,exécuteraient des concerts musicaux a l'instar des grenouilles et des cigales,joueraient comme jouent les jeunes animaux et s'adonneraient a l'amour sans sophistications inutiles.
Mais on ne peut pas dire que tout ceci rend l'homme heureux.
Il faudrait dire que les animaux post-historiques de l'espece homo-sapiens seront content en fonction de leurs comportements artistiques,erotiques et ludiques vu que,par définition,ils s'en contenteront"
...plus rien a chercher,rien a trouver...tout est la toujours neuf car toujours vivant...fuck spirituality et let's groove...
(je précise, au cas où, que le "fuck" ça signifie surtout Aimer avec les tripes...)
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Mais éros est l'amour, et tout est dit de lui si l'on sait que le dieu de la mythologie grecque qui lui donne son nom "est éclos, selon certains, de l'oeuf primordial... il n'a eu ni père, ni mère... il volait avec ses ailes d'or, tirait ses flèches au hasard et embrasait cruellement les coeurs avec ses traits redoutables".
A cette lumière, Eros, premier des dieux et tireur d'arc, embrasse la totalité de l'expérience amoureuse ; et l'éros n'est, en profondeur, qu'une seule flèche qui, si dévoyée soit-elle au départ de nos vies, peut à chaque instant retrouver la voie de sa juste cible, son axe créateur, qui l'appelle....
De la danse nuptiale la plus archaïque dont il fait déferler les ondes jusqu'au sommet poignant de la chasteté, son divin toujours traduit ses mutations, mais il reste l'éros.
Du rite suffocant, allant se perdre dans la béance qu'il creuse au ventre, aux larmes salées recueillies aux coins des lèvres douloureuses, il est l'éros.
De ces larmes à l'immersion totale dans le feu de leur sel et de l'adoration, il est l'éros.
De la plante des pieds jusqu'au sommet de la tête, du germe nidifié au secret du sein maternel jusqu'au "turban royal dans les mains de Dieu", tel un serpent de bronze, il faillit et certes change de couleur dans ses différents enroulements, mais il reste l'éros.
Son nom sonne le carillon de sa fête.
Je ne saurais en éteindre le chant...
Annick de Souzenelle
A cette lumière, Eros, premier des dieux et tireur d'arc, embrasse la totalité de l'expérience amoureuse ; et l'éros n'est, en profondeur, qu'une seule flèche qui, si dévoyée soit-elle au départ de nos vies, peut à chaque instant retrouver la voie de sa juste cible, son axe créateur, qui l'appelle....
De la danse nuptiale la plus archaïque dont il fait déferler les ondes jusqu'au sommet poignant de la chasteté, son divin toujours traduit ses mutations, mais il reste l'éros.
Du rite suffocant, allant se perdre dans la béance qu'il creuse au ventre, aux larmes salées recueillies aux coins des lèvres douloureuses, il est l'éros.
De ces larmes à l'immersion totale dans le feu de leur sel et de l'adoration, il est l'éros.
De la plante des pieds jusqu'au sommet de la tête, du germe nidifié au secret du sein maternel jusqu'au "turban royal dans les mains de Dieu", tel un serpent de bronze, il faillit et certes change de couleur dans ses différents enroulements, mais il reste l'éros.
Son nom sonne le carillon de sa fête.
Je ne saurais en éteindre le chant...
Annick de Souzenelle
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
la lettre Nun (associée à la mort qui transforme tout dans le tarot) est reliée au nord, aux cieux étoilés et au vent du nord, le mistral qui nous rend tous fous... Nun signifie aussi le poisson qui traverse l'eau de la mort... c'est pour ça qu'on l'a choisi pour représenter le Rédempteur ou Phallus (ce qu'a trés bien compris Elli Medeiros quand elle chante "prend un petit poisson glisse le entre mes jambes... toi toi mon toit... toi toi mon tout mon roi"), le Dieu dont l'énergie nous permet de traverser les eaux mortelles... et c'est pas un hasard si on retrouve le Nun dans tous les noms rattachés à la traversée des eaux de Noé à Nemo... et le poisson et le serpent restent les deux principaux objets d'adoration dans les cultes qui professent la résurrection (le serpent dans l'Eden a pour valeur 358 comme messiah... il est donc selon la doctrine secrète le rédempteur... ayahuasca power)
Même dans le christianisme le christ est représenté par un poisson... le mot grec IXTHUS qui signifie poisson et représente le christ... d'ailleurs les apôtres étaient des pécheurs et il existe un symbolisme sexuel lié au poisson qui vient se scotcher à celui de résurrection... prends un petit poisson, glisse le entre mes jambes... toi toi mon toit.. toi toi mon tout mon roi... et tout ça.
(stelios)
Même dans le christianisme le christ est représenté par un poisson... le mot grec IXTHUS qui signifie poisson et représente le christ... d'ailleurs les apôtres étaient des pécheurs et il existe un symbolisme sexuel lié au poisson qui vient se scotcher à celui de résurrection... prends un petit poisson, glisse le entre mes jambes... toi toi mon toit.. toi toi mon tout mon roi... et tout ça.
(stelios)
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Everebody's got a hole in the middle... Dance with de Devil...
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Alors c'est Stelio qui cause "de l'abandon" à travers la notion grecque de l'Anabase.
Oui c'est exactement ça...et c'est une etape necessaire....la froide lucidité un peu comme chez Nietzsche qui parle du nihilisme comme passage obligé vers un devenir-createur et extatique.
S'offrir corps et ame aux forces du Dehors,au Chaos qui trace les processus et les lignes...un peu comme l'inespoir de certains courants bouddhistes qui n'est ni de l'espoir ni du desespoir mais qui se pose en machine de guerre implacable....et les grecs de l'antiquité ont une notion trés belle sur ce theme...l'anabase.
(petite remarque perso : la froide lucidité + la machine de guerre ça m'évoque beaucoup la Justice du tarot)
Il s'agit d'une notion qui apparait dans un recit de Xenophon (et qui sera ensuite utilisé par les poetes Saint John Perse,Celan et par Badiou) qui raconte l'histoire de mercenaires grecs enrolés dans une guerre dynastique Perse...des mercenaires qui se retrouvent égarés,hors-lieu et hors la loi aprés la bataille de Counaxa ou leur employeur est flingué...l'Anabase va alors nommer leur mouvement de retour sans savoir comment revenir...comment "remonter la pente" (un des sens possibles du mot "anabase")...
Trois points caractérisent le mouvement de l'Anabase:
-A la racine de l'Anabase un principe d'égarement...aprés la guerre les grecs ne sont plus que des etrangers en pays hostile...aprés la fulgurance de l'Evenement ou de la rupture du cours de l'existence le monde nous devient etranger...l'arcane 16 qui est ecroulement,efondement,egarement et promesse que la noirceur de la nuit sera suffisament opaque pour pas qu'on puisse tricher...
-Un principe de volonté et de discipline...les grecs etaient la au départ pour assurer un contrat,en position d'obeissance puis pris dans le devenir de l'Anabase ils se trouvent livrés a eux-mème,contraints d'inventer leurs destins,de se laisser porter par la sagesse du vent qui implique qu'on soit fort,determiné et discipliné pour que son souffle parle a travers nous comme un processus de vérité qui mitraille le destin qui se deplie comme une promesse de bonheur...l'arcane 17 qui nous dit que chacun d'entre nous s'il mérite son orbite est une putain d'etoile...
-L'Anabase est pure creation,libre invention du retour qui avant l'errance n'existait pas comme chemin de retour...Les grecs dans leur marche a travers la Perse n'empruntent aucun chemin connu,aucune orientation anterieure...l'Anabase comme promesse de lumière au moment ou la nuit semble la plus dark...le sentier qui traverse la lune jusqu'au soleil...entre volonté et egarement le seul moyen de trouver son chemin c'est d'accepter de se perdre...et le terme grec anavasis (anabaser) signifie a la fois s'embarquer et revenir...vocables de marins qui resonnent hésitants entre la fin et le commencement...car c'est quand la nuit est la plus noire que brille l'etoile du matin qui annonce la grosse decharge de foutre solaire...l'enseignement des arcanes 18 et 19...
Autre part, éclairant tout ça :
C'est la meme chose avec le desir...faire emerger un Desir absolu et infini qui noie tel un tsunami de feu les milles petits désirs qui sont autant de petits maitres qui ecartelent le corps sans organe,milles petits desirs qui sont du plaisir a compulser,le moteur de l'economie de marché...mais ce Desir infini est comme une flèche qui doit avant d'etre lancer trouver son but,sa cible...
La fiancèe en forme de vulve et de fleur qu'on soit un homme ou une femme biologique...il n'y a jamais de rapport sexuel a l'exterieur tant que celui du dedans n'est pas consommé/consummé...c'est du Lacan revisité par le bereshit...du tantrisme quoi...et le Désir est folie comme le tir a l'arc les yeux rivés vers le dedans decrit par Herrigel...l'arcane sans nom qui est le plus grand Desir dissimule une flèche dans son graphisme. Desir qui deviendra Amour a la fin du processus...
"La permanente montée des pouvoirs d’abstraction et de structuration va de pair avec un enrichissement sensoriel et même charnel, une exultation et un approfondissement de toutes les puissances du corps"
C'est en effet un des paradoxes des milles sentiers...sans ascèse il n'y a pas de bonheur,il n'y a que des satisfactions...on passe par l'ascèse du règne de la quantité (la satisfaction c'est faire assez,suffisament...) a celui de la transfiguration qualitative...et comme le dit Carteret par exemple il n'y a pas de privation dans l'ascèse véritable et le bonheur et la liberté se trouvent dans le risque,jamais dans la sécurité...
De la meme manière lorsqu'on se trouve aux prises avec le règne de la quantité,on fait des choix (aveugles car l'homme s'il reste conscient de ses désirs ignorent les causes qui les determinent...spinoza style),on a des préférences et préferer c'est toujours une mesure (et le Mat hurle ne mesurez jamais!) alors qu'aimer avec un a dressé comme une bite c'est toujours de la démesure...la encore je dégaine Carteret "Aimer c'est ne plus comparer.Comparer c'est horizontal"
L'ascèse qui est le plus grand Desir se pointe lorsque l'homme devient Sujet désirant (superEgo) et se rend disponible au problème qui se pose plutot qu'au problème qu'il se pose...amor fati,fuck psychologie et kill your television...
Oui c'est exactement ça...et c'est une etape necessaire....la froide lucidité un peu comme chez Nietzsche qui parle du nihilisme comme passage obligé vers un devenir-createur et extatique.
S'offrir corps et ame aux forces du Dehors,au Chaos qui trace les processus et les lignes...un peu comme l'inespoir de certains courants bouddhistes qui n'est ni de l'espoir ni du desespoir mais qui se pose en machine de guerre implacable....et les grecs de l'antiquité ont une notion trés belle sur ce theme...l'anabase.
(petite remarque perso : la froide lucidité + la machine de guerre ça m'évoque beaucoup la Justice du tarot)
Il s'agit d'une notion qui apparait dans un recit de Xenophon (et qui sera ensuite utilisé par les poetes Saint John Perse,Celan et par Badiou) qui raconte l'histoire de mercenaires grecs enrolés dans une guerre dynastique Perse...des mercenaires qui se retrouvent égarés,hors-lieu et hors la loi aprés la bataille de Counaxa ou leur employeur est flingué...l'Anabase va alors nommer leur mouvement de retour sans savoir comment revenir...comment "remonter la pente" (un des sens possibles du mot "anabase")...
Trois points caractérisent le mouvement de l'Anabase:
-A la racine de l'Anabase un principe d'égarement...aprés la guerre les grecs ne sont plus que des etrangers en pays hostile...aprés la fulgurance de l'Evenement ou de la rupture du cours de l'existence le monde nous devient etranger...l'arcane 16 qui est ecroulement,efondement,egarement et promesse que la noirceur de la nuit sera suffisament opaque pour pas qu'on puisse tricher...
-Un principe de volonté et de discipline...les grecs etaient la au départ pour assurer un contrat,en position d'obeissance puis pris dans le devenir de l'Anabase ils se trouvent livrés a eux-mème,contraints d'inventer leurs destins,de se laisser porter par la sagesse du vent qui implique qu'on soit fort,determiné et discipliné pour que son souffle parle a travers nous comme un processus de vérité qui mitraille le destin qui se deplie comme une promesse de bonheur...l'arcane 17 qui nous dit que chacun d'entre nous s'il mérite son orbite est une putain d'etoile...
-L'Anabase est pure creation,libre invention du retour qui avant l'errance n'existait pas comme chemin de retour...Les grecs dans leur marche a travers la Perse n'empruntent aucun chemin connu,aucune orientation anterieure...l'Anabase comme promesse de lumière au moment ou la nuit semble la plus dark...le sentier qui traverse la lune jusqu'au soleil...entre volonté et egarement le seul moyen de trouver son chemin c'est d'accepter de se perdre...et le terme grec anavasis (anabaser) signifie a la fois s'embarquer et revenir...vocables de marins qui resonnent hésitants entre la fin et le commencement...car c'est quand la nuit est la plus noire que brille l'etoile du matin qui annonce la grosse decharge de foutre solaire...l'enseignement des arcanes 18 et 19...
Autre part, éclairant tout ça :
C'est la meme chose avec le desir...faire emerger un Desir absolu et infini qui noie tel un tsunami de feu les milles petits désirs qui sont autant de petits maitres qui ecartelent le corps sans organe,milles petits desirs qui sont du plaisir a compulser,le moteur de l'economie de marché...mais ce Desir infini est comme une flèche qui doit avant d'etre lancer trouver son but,sa cible...
La fiancèe en forme de vulve et de fleur qu'on soit un homme ou une femme biologique...il n'y a jamais de rapport sexuel a l'exterieur tant que celui du dedans n'est pas consommé/consummé...c'est du Lacan revisité par le bereshit...du tantrisme quoi...et le Désir est folie comme le tir a l'arc les yeux rivés vers le dedans decrit par Herrigel...l'arcane sans nom qui est le plus grand Desir dissimule une flèche dans son graphisme. Desir qui deviendra Amour a la fin du processus...
"La permanente montée des pouvoirs d’abstraction et de structuration va de pair avec un enrichissement sensoriel et même charnel, une exultation et un approfondissement de toutes les puissances du corps"
C'est en effet un des paradoxes des milles sentiers...sans ascèse il n'y a pas de bonheur,il n'y a que des satisfactions...on passe par l'ascèse du règne de la quantité (la satisfaction c'est faire assez,suffisament...) a celui de la transfiguration qualitative...et comme le dit Carteret par exemple il n'y a pas de privation dans l'ascèse véritable et le bonheur et la liberté se trouvent dans le risque,jamais dans la sécurité...
De la meme manière lorsqu'on se trouve aux prises avec le règne de la quantité,on fait des choix (aveugles car l'homme s'il reste conscient de ses désirs ignorent les causes qui les determinent...spinoza style),on a des préférences et préferer c'est toujours une mesure (et le Mat hurle ne mesurez jamais!) alors qu'aimer avec un a dressé comme une bite c'est toujours de la démesure...la encore je dégaine Carteret "Aimer c'est ne plus comparer.Comparer c'est horizontal"
L'ascèse qui est le plus grand Desir se pointe lorsque l'homme devient Sujet désirant (superEgo) et se rend disponible au problème qui se pose plutot qu'au problème qu'il se pose...amor fati,fuck psychologie et kill your television...
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
(Pallas, de Coupe ?) Chouette ce post Logos. Je vais m’en servir derechef et subséquemment comme tremplin de réflexion, euh de marrade, avec ta permission.
J’avoue avoir longtemps préféré me pencher sur la katabase (version Godelienne), mais la vision de ton double le sexe aux logs est fascinante ! Je con-sidère cependant qu’il con-font trop souvent le robot avec son prog-rameur, mais quel style !
Je retiens premièrement : “ La fiancée en forme de vulve et de fleur qu'on soit un homme ou une femme biologique...il n'y a jamais de rapport sexuel a l'exterieur tant que celui du dedans n'est pas consommé/consumé...c'est du Lacan revisité par le bereshit...du tantrisme quoi... “
Vois, là ! un rat court, si ! court circuit temps.
J’aime bien aussi ceci, (si ! si ! dit la Trois) : “ faire émerger un Desir absolu et infini qui noie tel un tsunami de feu les milles petits désirs qui sont autant de petits maîtres qui écartèlent le corps sans organe,milles petits désirs qui sont du plaisir a compulser,le moteur de l'economie de marché...mais ce Desir infini est comme une flèche qui doit avant d'etre lancée trouver son but,sa cible... “
L’égo vu comme un corps sans organe, c’est encore lui faire trop d’honneur, il y a là de quoi le pousser à faire marcher le Marché ! A la niche ! fiscale of course.
Euh ! Moi qui ait pratiquer le kyudo dans une autre existence, j’étais la cible, la flèche et l’arc... dans l’instant... Enfin pas moi, mais le maître, c’est presque pareil !
” l'arcane sans nom qui est le plus grand Desir dissimule une flèche dans son graphisme. Desir qui deviendra Amour a la fin du processus... “
Dissimule ? Have a look on the early cards ! En français de sous souche : Mords moi ces morts :
http://www.tarot.com/about-tarot/library/boneill/death
Dis lui à ton double que jamais le désir ne deviendra amour ! Il est né de cet amour, mais tout ce qui naît meurt, donc est illusoire (hormis le temps de l'illusion) ! Nous n’avons accès à l’amour que lorsque il n’y a plus “personne” pour désirer, pour faire quoi que ce soit, ce qui n’arrive pour ces milliards d’existences éphémères et fragiles... qu’une fois sur 100 millions ?? On ne peut pas aimer avant de mourir (pas forcément décéder), mais on peut se sentir aimé, dans l’abandon bien sur, et là une chance se lève.
Pour les “ choix aveugles “, je ne peux qu’abonder, on vient enfinnnnn ! de prouver en occident que le cerveau ne peut fabriquer que des fictions. C'est pas encore gagné.
Bon, je range quand même sa vision du Tarot dans la case TARXAPW312243 de ma mémoire, dans le sous-compartiment : A SURVEILLER, avec la définition du Bateleur qui va avec : “ Eblouir, pour ne pas se faire éblouir “ !
“ Quant à Carteret : “ il n'y a pas de privation dans l'ascèse véritable et le bonheur et la liberté se trouvent dans le risque, jamais dans la sécurité...”
Oui certes, la sécurité ne peut jamais quitter le registre de la mémoire donc de la mort, mais je remplace personnellement le mot risque (pour éviter la casse, et la case pleine) par celui d’accueil, je souhaite vivement que “ l’abandon “ de Stelio soit de cet ordre (ordre dans le sens taoïste du terme , car voici ce que m’écrivit naguère un “ contact “ :
“ L'acceptation n'est pas la résignation. C'est l'accueil joyeux !
En accueillant ainsi, nous reflétons exactement ce que la Vie nous propose. Et chaque évènement est saturé d' Amour.... Dans cet accueil, il y a une subtile attention, une fine observation : c'est ce que nous sommes, conscience - accueil - silence....
C'est ce "vivre en conscience", afin que l'énergie ne se disperse pas dans un mental fragmenté et que la Réalité se révèle dans chaque instant du quotidien.
C'est dans cet espace de conscience que nous nous percevons substantiellement, reliés.
Juste accueil, juste silence. Le silence est si créatif.... il nous révèle notre unité. “
Amicalement,
Charly
J’avoue avoir longtemps préféré me pencher sur la katabase (version Godelienne), mais la vision de ton double le sexe aux logs est fascinante ! Je con-sidère cependant qu’il con-font trop souvent le robot avec son prog-rameur, mais quel style !
Je retiens premièrement : “ La fiancée en forme de vulve et de fleur qu'on soit un homme ou une femme biologique...il n'y a jamais de rapport sexuel a l'exterieur tant que celui du dedans n'est pas consommé/consumé...c'est du Lacan revisité par le bereshit...du tantrisme quoi... “
Vois, là ! un rat court, si ! court circuit temps.
J’aime bien aussi ceci, (si ! si ! dit la Trois) : “ faire émerger un Desir absolu et infini qui noie tel un tsunami de feu les milles petits désirs qui sont autant de petits maîtres qui écartèlent le corps sans organe,milles petits désirs qui sont du plaisir a compulser,le moteur de l'economie de marché...mais ce Desir infini est comme une flèche qui doit avant d'etre lancée trouver son but,sa cible... “
L’égo vu comme un corps sans organe, c’est encore lui faire trop d’honneur, il y a là de quoi le pousser à faire marcher le Marché ! A la niche ! fiscale of course.
Euh ! Moi qui ait pratiquer le kyudo dans une autre existence, j’étais la cible, la flèche et l’arc... dans l’instant... Enfin pas moi, mais le maître, c’est presque pareil !
” l'arcane sans nom qui est le plus grand Desir dissimule une flèche dans son graphisme. Desir qui deviendra Amour a la fin du processus... “
Dissimule ? Have a look on the early cards ! En français de sous souche : Mords moi ces morts :
http://www.tarot.com/about-tarot/library/boneill/death
Dis lui à ton double que jamais le désir ne deviendra amour ! Il est né de cet amour, mais tout ce qui naît meurt, donc est illusoire (hormis le temps de l'illusion) ! Nous n’avons accès à l’amour que lorsque il n’y a plus “personne” pour désirer, pour faire quoi que ce soit, ce qui n’arrive pour ces milliards d’existences éphémères et fragiles... qu’une fois sur 100 millions ?? On ne peut pas aimer avant de mourir (pas forcément décéder), mais on peut se sentir aimé, dans l’abandon bien sur, et là une chance se lève.
Pour les “ choix aveugles “, je ne peux qu’abonder, on vient enfinnnnn ! de prouver en occident que le cerveau ne peut fabriquer que des fictions. C'est pas encore gagné.
Bon, je range quand même sa vision du Tarot dans la case TARXAPW312243 de ma mémoire, dans le sous-compartiment : A SURVEILLER, avec la définition du Bateleur qui va avec : “ Eblouir, pour ne pas se faire éblouir “ !
“ Quant à Carteret : “ il n'y a pas de privation dans l'ascèse véritable et le bonheur et la liberté se trouvent dans le risque, jamais dans la sécurité...”
Oui certes, la sécurité ne peut jamais quitter le registre de la mémoire donc de la mort, mais je remplace personnellement le mot risque (pour éviter la casse, et la case pleine) par celui d’accueil, je souhaite vivement que “ l’abandon “ de Stelio soit de cet ordre (ordre dans le sens taoïste du terme , car voici ce que m’écrivit naguère un “ contact “ :
“ L'acceptation n'est pas la résignation. C'est l'accueil joyeux !
En accueillant ainsi, nous reflétons exactement ce que la Vie nous propose. Et chaque évènement est saturé d' Amour.... Dans cet accueil, il y a une subtile attention, une fine observation : c'est ce que nous sommes, conscience - accueil - silence....
C'est ce "vivre en conscience", afin que l'énergie ne se disperse pas dans un mental fragmenté et que la Réalité se révèle dans chaque instant du quotidien.
C'est dans cet espace de conscience que nous nous percevons substantiellement, reliés.
Juste accueil, juste silence. Le silence est si créatif.... il nous révèle notre unité. “
Amicalement,
Charly
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Permission accordée mon capitaine !
Mortel ton lien, merci.
(pour sa vision du tarot, je pense qu'il préfère "essaimer" des lignes de sens que de s'appliquer, comme tu le fais parfaitement, à rétablir le message originel/hermétique)
Oui le silence c'est étrange... C'est le source du son
Et tiens puisque tu parlais de Coupes, l'Ermite n'a t il pas des airs du Cavalier de la bande ?
Mortel ton lien, merci.
(pour sa vision du tarot, je pense qu'il préfère "essaimer" des lignes de sens que de s'appliquer, comme tu le fais parfaitement, à rétablir le message originel/hermétique)
Oui le silence c'est étrange... C'est le source du son
Et tiens puisque tu parlais de Coupes, l'Ermite n'a t il pas des airs du Cavalier de la bande ?
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Et un petit complément sur l'inespoir :
La douleur, C'est ce que nous vivrons si nous n'arrivons pas à comprendre que l'exigence de base pour marcher, c'est l'inespoir. L'inespoir n'a rien à voir avec le désespoir. Il y a une différence. Le désespoir, c'est de la paresse, un intellect insuffisant. On n'est même pas disposé à chercher la raison du désespoir. C'est un bide total. L'inespoir, en revanche, est très intelligent. On n'arrête pas de chercher. On tourne une page après l'autre en disant: "C'est sans espoir, c'est sans espoir". On reste extrêmement vigoureux, inespérément vigoureux. On cherche encore des lueurs d'espoir, mais chaque fois on finit par se dire: "Ah non ! Beurk !" L'inespoir n'arrête pas; il est très vigoureux, c'est une grande source d'inspiration. Il chatouille l'esprit comme si nous étions sur le point de découvrir quelque chose. Au moment de la découverte, nous disons: "Ah, enfin, j'ai trouvé !... Ah, non. C'est la même rengaine qui rapplique."
L'inespoir renferme un pari et une excitation démesurés. Quand nous cédons, quand nous entrons dans un désespoir profond, d'inespoir en inespoir, juste avant que le désespoir et la paresse nous dominent, c'est alors que nous commençons à acquérir le sens de l'humour, ce qui nous empêche de devenir roi des paresseux et des imbéciles. (Jeu d'illusion)...
"Le problème est que nous cherchons une réponse facile et indolore. Mais ce type de solution est inopérant sur le sentier spirituel, sur lequel nous n’aurions peut-être pas dû nous engager. Mais une fois que nous y sommes, c’est dur, c’est douloureux, et nous allons en baver. Nous nous sommes engagés dans la souffrance consistant à nous exposer, à nous déshabiller, à donner notre peau, nos nerfs, notre cœur, notre cerveau, jusqu'à ce que nous soyons offerts à l’univers. Rien ne doit rester . Ce sera terrible, crucifiant, mais c’est comme ça."
(chogyam trungpa)
La douleur, C'est ce que nous vivrons si nous n'arrivons pas à comprendre que l'exigence de base pour marcher, c'est l'inespoir. L'inespoir n'a rien à voir avec le désespoir. Il y a une différence. Le désespoir, c'est de la paresse, un intellect insuffisant. On n'est même pas disposé à chercher la raison du désespoir. C'est un bide total. L'inespoir, en revanche, est très intelligent. On n'arrête pas de chercher. On tourne une page après l'autre en disant: "C'est sans espoir, c'est sans espoir". On reste extrêmement vigoureux, inespérément vigoureux. On cherche encore des lueurs d'espoir, mais chaque fois on finit par se dire: "Ah non ! Beurk !" L'inespoir n'arrête pas; il est très vigoureux, c'est une grande source d'inspiration. Il chatouille l'esprit comme si nous étions sur le point de découvrir quelque chose. Au moment de la découverte, nous disons: "Ah, enfin, j'ai trouvé !... Ah, non. C'est la même rengaine qui rapplique."
L'inespoir renferme un pari et une excitation démesurés. Quand nous cédons, quand nous entrons dans un désespoir profond, d'inespoir en inespoir, juste avant que le désespoir et la paresse nous dominent, c'est alors que nous commençons à acquérir le sens de l'humour, ce qui nous empêche de devenir roi des paresseux et des imbéciles. (Jeu d'illusion)...
"Le problème est que nous cherchons une réponse facile et indolore. Mais ce type de solution est inopérant sur le sentier spirituel, sur lequel nous n’aurions peut-être pas dû nous engager. Mais une fois que nous y sommes, c’est dur, c’est douloureux, et nous allons en baver. Nous nous sommes engagés dans la souffrance consistant à nous exposer, à nous déshabiller, à donner notre peau, nos nerfs, notre cœur, notre cerveau, jusqu'à ce que nous soyons offerts à l’univers. Rien ne doit rester . Ce sera terrible, crucifiant, mais c’est comme ça."
(chogyam trungpa)
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
On n'arrête pas de chercher. On tourne une page après l'autre en disant: "C'est sans espoir, c'est sans espoir". On reste extrêmement vigoureux, inespérément vigoureux. On cherche encore des lueurs d'espoir, mais chaque fois on finit par se dire: "Ah non ! Beurk !" L'inespoir n'arrête pas; il est très vigoureux, c'est une grande source d'inspiration. Il chatouille l'esprit comme si nous étions sur le point de découvrir quelque chose. Au moment de la découverte, nous disons: "Ah, enfin, j'ai trouvé !... Ah, non. C'est la même rengaine qui rapplique."
cette histoire d'inespoir, surtout formulé dans ces termes, dirait-on pas que ça fait comme un écho à :
Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l'épais, doucement, avec grande industrie.
Aller vers l'inespéré... en v'la un beau paradoxe. Ca parle vite et bien...
S'il est permis de mettre du bout des doigts un bémol de paysan... (surtout au post précédent : Stelio etc.) ce s'ra :
A chaque jour suffit sa tâche.
.............................poil aux vaches
Chèvre- Nombre de messages : 350
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Le maître chan Foyan dit :
D'après mon expérience, tout est vrai. S'il y avait quoi que ce soit de faux, comment pourrais je prétendre enseigner et guider les autres ? Lorsque j'affirme ma vérité, il n'y a ni esprit qui affirme ni objet affirmé, c'est pour cela que j'ose parler. Pour ceux qui ont atteint la Voie, il n'y a rien qui ne soit la Voie. Vous devez atteindre la nudité totale avant d'atteindre la réalisation. Si vous voulez entrer en harmonie avec un maître, connaissez simplement votre propre esprit ! Observez l'état présent. Quelle est sa logique ? Quelle est sa direction ? Pourquoi êtes vous confus ? C'est l'approche la plus directe ! Soyez à la fois libres de la confusion et de l'illumination. Cessez toute recherche, c'est une maladie. Alors l'esprit fou s'arrête. Lorsque vous verrez les choses de cette façon, vous serez libres et indépendant.
Yuan-wu dit :
La Voie ultime est simple est facile. Il s'agit simplement de savoir si vous abandonnez les choses ou les poursuivez. Ceux qui veulent réaliser la Voie doivent penser à cela sérieusement.
D'après mon expérience, tout est vrai. S'il y avait quoi que ce soit de faux, comment pourrais je prétendre enseigner et guider les autres ? Lorsque j'affirme ma vérité, il n'y a ni esprit qui affirme ni objet affirmé, c'est pour cela que j'ose parler. Pour ceux qui ont atteint la Voie, il n'y a rien qui ne soit la Voie. Vous devez atteindre la nudité totale avant d'atteindre la réalisation. Si vous voulez entrer en harmonie avec un maître, connaissez simplement votre propre esprit ! Observez l'état présent. Quelle est sa logique ? Quelle est sa direction ? Pourquoi êtes vous confus ? C'est l'approche la plus directe ! Soyez à la fois libres de la confusion et de l'illumination. Cessez toute recherche, c'est une maladie. Alors l'esprit fou s'arrête. Lorsque vous verrez les choses de cette façon, vous serez libres et indépendant.
Yuan-wu dit :
La Voie ultime est simple est facile. Il s'agit simplement de savoir si vous abandonnez les choses ou les poursuivez. Ceux qui veulent réaliser la Voie doivent penser à cela sérieusement.
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Toute la theorie de la singularité quelconque et de la communauté qui vient d'Agamben a perfusé les écrits (et les formes de vie) qui emanent du collectif Tiqqun (cf: "l'insurrection qui vient").
Nous parlons d’une nouvelle guerre, d’une nouvelle guerre de partisans.
Sans front ni uniforme, sans armée ni bataille décisive.
Une guerre dont les foyers se déploient à l’écart des flux marchands quoique branchés sur eux.
Nous parlons d’une guerre toute en latence. Qui a le temps.
D’une guerre de position.
Qui se livre là où nous sommes.
Au nom de personne.
Au nom de notre existence même,
qui n’a pas de nom.
Opérer ce léger déplacement.
Ne plus craindre son temps.
« Ne pas craindre soin temps est une question d’espace ».
Dans le squatt. Dans l’orgie. Dans l’émeute. Dans le train ou le village occupé.
A la recherche, au milieu d’inconnus, d’une free party introuvable. Je fais l’expérience de ce léger déplacement. L’expérience
de ma désubjectivation. Je deviens
une singularité quelconque. Un jeu s’insinue entre ma présence et tout l’appareil de qualités qui me sont ordinairement attachées.
Dans les yeux d’un être qui, présent, veut m’estimer pour ce que je suis, je savoure la déception, sa déception de me voir devenu si commun, si parfaitement
accessible. Dans les gestes d’un autre, c’est une inattendue complicité.
Tout ce qui m’isole comme sujet, comme corps doté d’une configuration publique
d’attributs, je le sens fondre. Les corps s’effrangent à leur limite. A leur limite,
s’indistinguent. Quartier suivant quartier, le quelconque ruine l’équivalence. Et je parviens à une nudité nouvelle,
à une nudité impropre, comme vêtue d’amour.
S’évade-t-on jamais seul de la prison du Moi ?
Dans le squatt. Dans l’orgie. Dans l’émeute. Dans le train ou le village occupé. Nous nous retrouvons.
Nous nous retrouvons en singularités quelconques.
C’est-à-dire non sur la base d’une commune appartenance, mais d’une commune présence.
C’est cela notre besoin de communisme. Le besoin d’espaces de nuit, où nous puissions
Nous retrouver
Par-delà nos prédicats. Par-delà la tyrannie de la reconnaissance. Qui impose la re/connaissance comme distance
finale entre les corps. Comme inéluctable séparation.
Tout ce que l’ON - le fiancé, la famille, le milieu, l’entreprise, l’Etat, l’opinion - me
Reconnaît, c’est par là que l’ON croit me tenir.
Par le rappel constant de ce que je suis, de mes qualités, ON voudrait m’abstraire de
chaque situation, ON voudrait m’extorquer en toute circonstance une fidélité à moi-même
qui est une fidélité à mes prédicats.
ON attend de moi que je me comporte en homme, en employé, en chômeur, en mère, en militant ou en philosophe.
ON veut contenir entre les bornes d’une identité le cours imprévisible de mes devenirs.
ON veut me convertir à la religion d’une cohérence
Que l’on a choisie pour moi.
Plus je suis reconnue, plus mes gestes sont entravés, intérieurement entravés. Me voilà prise dans le maillage ultra-serré du nouveau pouvoir. Dans les rets impalpables de la
nouvelle police : LA POLICE IMPERIALE DES QUALITES.
Il y a tout un réseau de dispositifs où je me coule pour m’ « intégrer », et qui m’incorporent ces qualités.
Tout un petit système de fichage, d’identification et de flicage mutuels.
Toute une prescription diffuse de l’absence.
Tout un appareil de contrôle comporte/mental, qui vise au panoptisme, à la privatisation
transparentielle, à l’atomisation.
Et dans lequel je me débats.
J’ai besoin de devenir anonyme. Pour être présente.
Plus je suis anonyme, plus je suis présente.
J’ai besoin de zones d’indistinction
pour accéder au Commun.
Pour ne plus me reconnaître dans mon nom. Pour ne plus entendre dans mon nom
que la voix qui l’appelle.
Pour faire consister le comment des êtres, non ce qu’ils sont, mais comment ils sont ce
qu’ils sont. Leur forme-de-vie.
J’ai besoin de zones d’opacité où les attributs,
Même criminels, même géniaux,
Ne séparent plus les corps.
Devenir quelconque. Devenir une singularité quelconque, n’est pas donné.
Toujours possible, mais jamais donné.
Il y a une politique de la singularité quelconque.
Qui consiste à arracher à l’Empire
Les conditions et les moyens,
même intersticiels,
De s’éprouver comme tel.
C’est une politique, parce qu’elle suppose une capacité d’affrontement,
Et qu’une nouvelle agrégation humaine
lui corresponde.
Politique de la singularité quelconque : dégager ces espaces où aucun acte n’est plus assignable à aucun corps donné.
Où les corps retrouvent l’aptitude au geste que la savante distribution des dispositifs
métropolitains - ordinateurs, automobiles, écoles, caméras, portables, salles de sport,
hôpitaux, télévisions, cinémas, etc. - leur avait dérobée.
En les reconnaissant.
En les immobilisant.
En les faisant tourner à vide.
En faisant exister la tête séparément du corps.
Politique de la singularité quelconque.
Un devenir-quelconque est plus révolutionnaire que n’importe quel être-quelconque.
Libérer des espaces nous libère cent fois plus que n’importe quel « espace libéré ».
Plus que de mettre en acte un pouvoir, je jouis de la mise en circulation de ma puissance.
La politique de la singularité quelconque réside dans l’offensive. Dans les circonstances,
les moments et les lieux où seront arrachés
les circonstances, les moments et les lieux
d’un tel anonymat,
d’un arrêt momentané en état de simplicité,
l’occasion d’extraire de toutes nos formes la pure adéquation à la présence,
l’occasion d’être, enfin,
là.
.....
Apprendre à devenir indiscernables. A nous confondre. Reprendre goût
à l’anonymat,
à la promiscuité.
Renoncer à la distinction,
Pour déjouer la répression :
ménager à l’affrontement les conditions les plus favorables.
Devenir rusés. Devenir impitoyables. Et pour cela, devenir quelconques.
.....
La grève humaine, aujourd’hui, c’est
refuser de jouer le rôle de la victime.
S’attaquer à lui.
Se réapproprier la violence.
S’arroger l’impunité.
Faire comprendre aux citoyens médusés
que s’il n’entrent pas en guerre ils y sont quand même.
Que là où l’ON nous dit que c’est ça ou mourir, c’est toujours
en réalité
ça et mourir.
Ainsi,
de grève humaine
en grève humaine, propager
l’insurrection,
où il n’y a plus que,
où nous sommes tous
des singularités
quelconques.
Nous parlons d’une nouvelle guerre, d’une nouvelle guerre de partisans.
Sans front ni uniforme, sans armée ni bataille décisive.
Une guerre dont les foyers se déploient à l’écart des flux marchands quoique branchés sur eux.
Nous parlons d’une guerre toute en latence. Qui a le temps.
D’une guerre de position.
Qui se livre là où nous sommes.
Au nom de personne.
Au nom de notre existence même,
qui n’a pas de nom.
Opérer ce léger déplacement.
Ne plus craindre son temps.
« Ne pas craindre soin temps est une question d’espace ».
Dans le squatt. Dans l’orgie. Dans l’émeute. Dans le train ou le village occupé.
A la recherche, au milieu d’inconnus, d’une free party introuvable. Je fais l’expérience de ce léger déplacement. L’expérience
de ma désubjectivation. Je deviens
une singularité quelconque. Un jeu s’insinue entre ma présence et tout l’appareil de qualités qui me sont ordinairement attachées.
Dans les yeux d’un être qui, présent, veut m’estimer pour ce que je suis, je savoure la déception, sa déception de me voir devenu si commun, si parfaitement
accessible. Dans les gestes d’un autre, c’est une inattendue complicité.
Tout ce qui m’isole comme sujet, comme corps doté d’une configuration publique
d’attributs, je le sens fondre. Les corps s’effrangent à leur limite. A leur limite,
s’indistinguent. Quartier suivant quartier, le quelconque ruine l’équivalence. Et je parviens à une nudité nouvelle,
à une nudité impropre, comme vêtue d’amour.
S’évade-t-on jamais seul de la prison du Moi ?
Dans le squatt. Dans l’orgie. Dans l’émeute. Dans le train ou le village occupé. Nous nous retrouvons.
Nous nous retrouvons en singularités quelconques.
C’est-à-dire non sur la base d’une commune appartenance, mais d’une commune présence.
C’est cela notre besoin de communisme. Le besoin d’espaces de nuit, où nous puissions
Nous retrouver
Par-delà nos prédicats. Par-delà la tyrannie de la reconnaissance. Qui impose la re/connaissance comme distance
finale entre les corps. Comme inéluctable séparation.
Tout ce que l’ON - le fiancé, la famille, le milieu, l’entreprise, l’Etat, l’opinion - me
Reconnaît, c’est par là que l’ON croit me tenir.
Par le rappel constant de ce que je suis, de mes qualités, ON voudrait m’abstraire de
chaque situation, ON voudrait m’extorquer en toute circonstance une fidélité à moi-même
qui est une fidélité à mes prédicats.
ON attend de moi que je me comporte en homme, en employé, en chômeur, en mère, en militant ou en philosophe.
ON veut contenir entre les bornes d’une identité le cours imprévisible de mes devenirs.
ON veut me convertir à la religion d’une cohérence
Que l’on a choisie pour moi.
Plus je suis reconnue, plus mes gestes sont entravés, intérieurement entravés. Me voilà prise dans le maillage ultra-serré du nouveau pouvoir. Dans les rets impalpables de la
nouvelle police : LA POLICE IMPERIALE DES QUALITES.
Il y a tout un réseau de dispositifs où je me coule pour m’ « intégrer », et qui m’incorporent ces qualités.
Tout un petit système de fichage, d’identification et de flicage mutuels.
Toute une prescription diffuse de l’absence.
Tout un appareil de contrôle comporte/mental, qui vise au panoptisme, à la privatisation
transparentielle, à l’atomisation.
Et dans lequel je me débats.
J’ai besoin de devenir anonyme. Pour être présente.
Plus je suis anonyme, plus je suis présente.
J’ai besoin de zones d’indistinction
pour accéder au Commun.
Pour ne plus me reconnaître dans mon nom. Pour ne plus entendre dans mon nom
que la voix qui l’appelle.
Pour faire consister le comment des êtres, non ce qu’ils sont, mais comment ils sont ce
qu’ils sont. Leur forme-de-vie.
J’ai besoin de zones d’opacité où les attributs,
Même criminels, même géniaux,
Ne séparent plus les corps.
Devenir quelconque. Devenir une singularité quelconque, n’est pas donné.
Toujours possible, mais jamais donné.
Il y a une politique de la singularité quelconque.
Qui consiste à arracher à l’Empire
Les conditions et les moyens,
même intersticiels,
De s’éprouver comme tel.
C’est une politique, parce qu’elle suppose une capacité d’affrontement,
Et qu’une nouvelle agrégation humaine
lui corresponde.
Politique de la singularité quelconque : dégager ces espaces où aucun acte n’est plus assignable à aucun corps donné.
Où les corps retrouvent l’aptitude au geste que la savante distribution des dispositifs
métropolitains - ordinateurs, automobiles, écoles, caméras, portables, salles de sport,
hôpitaux, télévisions, cinémas, etc. - leur avait dérobée.
En les reconnaissant.
En les immobilisant.
En les faisant tourner à vide.
En faisant exister la tête séparément du corps.
Politique de la singularité quelconque.
Un devenir-quelconque est plus révolutionnaire que n’importe quel être-quelconque.
Libérer des espaces nous libère cent fois plus que n’importe quel « espace libéré ».
Plus que de mettre en acte un pouvoir, je jouis de la mise en circulation de ma puissance.
La politique de la singularité quelconque réside dans l’offensive. Dans les circonstances,
les moments et les lieux où seront arrachés
les circonstances, les moments et les lieux
d’un tel anonymat,
d’un arrêt momentané en état de simplicité,
l’occasion d’extraire de toutes nos formes la pure adéquation à la présence,
l’occasion d’être, enfin,
là.
.....
Apprendre à devenir indiscernables. A nous confondre. Reprendre goût
à l’anonymat,
à la promiscuité.
Renoncer à la distinction,
Pour déjouer la répression :
ménager à l’affrontement les conditions les plus favorables.
Devenir rusés. Devenir impitoyables. Et pour cela, devenir quelconques.
.....
La grève humaine, aujourd’hui, c’est
refuser de jouer le rôle de la victime.
S’attaquer à lui.
Se réapproprier la violence.
S’arroger l’impunité.
Faire comprendre aux citoyens médusés
que s’il n’entrent pas en guerre ils y sont quand même.
Que là où l’ON nous dit que c’est ça ou mourir, c’est toujours
en réalité
ça et mourir.
Ainsi,
de grève humaine
en grève humaine, propager
l’insurrection,
où il n’y a plus que,
où nous sommes tous
des singularités
quelconques.
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Une grande montagne couvre de son ombre un petit village. Privés de soleil, les enfants sont rachitiques. Un beau jour, les habitants voient le plus ancien d’entre eux de diriger vers les abords du village, une cuillère en céramique dans les mains.
- Où vas-tu ? lui demandent-ils.
- Je vais à la montagne.
- Pour quoi faire ?
- Pour la déplacer.
- Avec quoi ?
- Avec cette cuillère.
- Tu es fou ! Tu ne pourras jamais !
- Je ne suis pas fou : je sais que je ne pourrai jamais, mais il faut bien que quelqu’un commence.
- Où vas-tu ? lui demandent-ils.
- Je vais à la montagne.
- Pour quoi faire ?
- Pour la déplacer.
- Avec quoi ?
- Avec cette cuillère.
- Tu es fou ! Tu ne pourras jamais !
- Je ne suis pas fou : je sais que je ne pourrai jamais, mais il faut bien que quelqu’un commence.
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Vierge redevenir
au plus secret des profondeurs
où repose en toi la parole dormante
enclose dans le roc.
Est-il autre lieu que la Source Scellée,
Celle qui t'a fait naître et te fera renaître ?
Scellée, nul hors Amour n'y peut porter regard
où le vu le voyant sont liés par la même vision.
Que l'innocence reconquise
te rende à la transparence.
Est-ce assez dire pour vierge redevenir
pour devenir
en fidèle d'amour.
Fidèle n'as-tu pourtant
d'autres gardes que l'innocence
la brisure de l'éclair
le rapt de la parole
la vigueur de la sentence ?
La Verge Ardente
ô pur
est ta force d'érection
épée dressée qui te transperce axiale
de la base au sommet.
La Vierge t'a élu
pour que tu sois l'arme de son regard
Tu lui rendras fidèle ce qu'elle t'a donné.
Elle est
Celle qui ne parle pas
la Présence.
Elle tait
mais elle donne à dire
Vêtue d'aube et de crépuscule
On ne voit de ses yeux que l'errance du jour
Droite érigée
ferveur sévère
elle lie sous les heures
les ombres de l'apparence
laissant sans sourciller
venir et s'éloigner
l'évanescence.
O tour tu es la garde et le regard
Droit désir, Henri Giriat
au plus secret des profondeurs
où repose en toi la parole dormante
enclose dans le roc.
Est-il autre lieu que la Source Scellée,
Celle qui t'a fait naître et te fera renaître ?
Scellée, nul hors Amour n'y peut porter regard
où le vu le voyant sont liés par la même vision.
Que l'innocence reconquise
te rende à la transparence.
Est-ce assez dire pour vierge redevenir
pour devenir
en fidèle d'amour.
Fidèle n'as-tu pourtant
d'autres gardes que l'innocence
la brisure de l'éclair
le rapt de la parole
la vigueur de la sentence ?
La Verge Ardente
ô pur
est ta force d'érection
épée dressée qui te transperce axiale
de la base au sommet.
La Vierge t'a élu
pour que tu sois l'arme de son regard
Tu lui rendras fidèle ce qu'elle t'a donné.
Elle est
Celle qui ne parle pas
la Présence.
Elle tait
mais elle donne à dire
Vêtue d'aube et de crépuscule
On ne voit de ses yeux que l'errance du jour
Droite érigée
ferveur sévère
elle lie sous les heures
les ombres de l'apparence
laissant sans sourciller
venir et s'éloigner
l'évanescence.
O tour tu es la garde et le regard
Droit désir, Henri Giriat
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Enjoy :
Le jour que je fu né, Apollon qui préside
.
Aux Muses, me senvit en ce monde de guide,
.
M'anima d'un esprit subtil et vigoureux,
.
Et me fist de science et d'honneur amoureux.
.
Lieu des grans thresors et des richesses vaines.
.
Qui aveuglent les yeux des personnes humaines,
.
Me donna pour partage une fureur d'esprit,
.
Et l'art de bien coucher ma verve par escrit.
.
Il me haussa le coeur haussa la fantaisie,
.
M'inspirant dedans l'ame un don de Poësie,
.
Que Dieu n'a concedé qu'à l'esprit agité
.
Des pognans aiguillons de sa Divinité.
.
Quand l'homme en est touché il devient un Prophete,
.
Il prédit toute chose avant qu'elle ne soit faite,
.
Il cognoist la nature et les secrets des Cieux,
.
Et d'un esprit bouillant s' eleve entre les Dieux.
.
Il cognoist la vertu des herbes et des pierres,
.
Il enferme les vents, il charme les tonnerres :
.
Sciences que le peuple admire et ne sçait pas
.
Que Dieu les va donnant aux hommes d'ici bas,
.
Quand ils ont de l'humain les ames separée,
.
Et qu'à telle fureur elles sont preparées Par oraison, par jeusne et pénitence aussi...
Le jour que je fu né, Apollon qui préside
.
Aux Muses, me senvit en ce monde de guide,
.
M'anima d'un esprit subtil et vigoureux,
.
Et me fist de science et d'honneur amoureux.
.
Lieu des grans thresors et des richesses vaines.
.
Qui aveuglent les yeux des personnes humaines,
.
Me donna pour partage une fureur d'esprit,
.
Et l'art de bien coucher ma verve par escrit.
.
Il me haussa le coeur haussa la fantaisie,
.
M'inspirant dedans l'ame un don de Poësie,
.
Que Dieu n'a concedé qu'à l'esprit agité
.
Des pognans aiguillons de sa Divinité.
.
Quand l'homme en est touché il devient un Prophete,
.
Il prédit toute chose avant qu'elle ne soit faite,
.
Il cognoist la nature et les secrets des Cieux,
.
Et d'un esprit bouillant s' eleve entre les Dieux.
.
Il cognoist la vertu des herbes et des pierres,
.
Il enferme les vents, il charme les tonnerres :
.
Sciences que le peuple admire et ne sçait pas
.
Que Dieu les va donnant aux hommes d'ici bas,
.
Quand ils ont de l'humain les ames separée,
.
Et qu'à telle fureur elles sont preparées Par oraison, par jeusne et pénitence aussi...
(Pierre de Ronsard, Hymne de l'automne, Bibliothèque de la Pléïade, 1555)
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Une disciple et son maitre soufi se livrent à une joute verbale anti-soufi. Cultive l'amour dit le maitre soufi, cultive la crainte dit la disciple...
https://www.dailymotion.com/video/x1xf70_cultive-l-amour-dans-ton-coeur_music#from=embed
https://www.dailymotion.com/video/x1xf70_cultive-l-amour-dans-ton-coeur_music#from=embed
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Il y a un printemps dans l'hiver (Noël, solstice d'hiver : les jours augmentent : Christ)
Il y a un été dans le printemps (l'augmentation de la lumière est "au beau fixe")
Il y a un automne dans l'été (lumière maximale mais qui va diminuant : Saint Jean Baptiste)
Il y a un hiver dans l'automne (y' fait pas beau et ça va être de pire en pire)
Bon c'est nul... mais ce "déphasage" (90°) entre lumières apparentes et dynamique lumineuse - entre la fonction lux=f(t) et sa dérivée - pourrait-elle éclairer le "basculement" (à 90°) de l'axe du zodiaque dont nous a plusieurs fois entretenu Sieur Aliboron ?
On pourrait comprendre que la véritable lumière est la dynamique lumineuse sous-jacente.
Il faut aussi remarquer que la dérivation par rapport au temps ramène un phénomène à sa variation instantanée.
A mettre en relation avec Le Cosmopolite ?
"Car les yeux des Sages voient la Nature d'autre façon que les yeux communs. Comme, par exemple, les yeux du vulgaire voient que le Soleil est chaud, les yeux des Philosophes, au contraire, voient plutôt que le Soleil est froid, mais que ses mouvements sont chauds : car ses actions et ses effets se connaissent par la distance des lieux. "
(en comprenant les "mouvements" du soleil comme ses rayons : la manière dont il se montre ; et le soleil lui-même en tant que source-être : moyeu de la dynamique céleste)
Il y a un été dans le printemps (l'augmentation de la lumière est "au beau fixe")
Il y a un automne dans l'été (lumière maximale mais qui va diminuant : Saint Jean Baptiste)
Il y a un hiver dans l'automne (y' fait pas beau et ça va être de pire en pire)
Bon c'est nul... mais ce "déphasage" (90°) entre lumières apparentes et dynamique lumineuse - entre la fonction lux=f(t) et sa dérivée - pourrait-elle éclairer le "basculement" (à 90°) de l'axe du zodiaque dont nous a plusieurs fois entretenu Sieur Aliboron ?
On pourrait comprendre que la véritable lumière est la dynamique lumineuse sous-jacente.
Il faut aussi remarquer que la dérivation par rapport au temps ramène un phénomène à sa variation instantanée.
A mettre en relation avec Le Cosmopolite ?
"Car les yeux des Sages voient la Nature d'autre façon que les yeux communs. Comme, par exemple, les yeux du vulgaire voient que le Soleil est chaud, les yeux des Philosophes, au contraire, voient plutôt que le Soleil est froid, mais que ses mouvements sont chauds : car ses actions et ses effets se connaissent par la distance des lieux. "
(en comprenant les "mouvements" du soleil comme ses rayons : la manière dont il se montre ; et le soleil lui-même en tant que source-être : moyeu de la dynamique céleste)
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: chemins qui ne mènent nulle part
Alchamanisme ?
Logos- Nombre de messages : 551
Date d'inscription : 23/12/2009
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Page 3 sur 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum