Melencolia I (Albrecht Dürer)
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Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Merci pour le lien.
Boral- Nombre de messages : 43
Date d'inscription : 20/01/2011
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Bonsoir,
On est en outre extrêmement loin des gravures sur bois de Dürer avec le graveur du Tarot de Conver - où on ne trouve pas A.D. sur le Chariot mais bien V.T, Valbrecht Tdürer ? Y-a-t-il un code avec le carré magique de Melencholia ?
On peut admettre que stylistiquement le doute est permis
je ne retrouve pas tellement la main de V.T et vice versa.
Bertrand
C'est apparemment très pointu géométriquement et la reconstitution de la pierre est très convaincante. Je suis assez estomaqué et perplexe sur l'affirmation suivante qui revient dans les pages de votre site :Yvo Jacquier a écrit:Veuillez visiter www.melencoliai.org et particulièrement la page qui concerne le triptyque de gravure.
On peut s'étonner qu'il ait été d'une très grande humilité assez atypique pour ne pas poser son fameux monogramme sur cette création qui sera restée inéditée pendant 250 ans. Quand à affirmer que c'est "la plus belle version", là j'aimerais comprendre, sur quels critères ?l'artiste a choisi cette gravure pour revendiquer sa paternité envers la plus belle version des Tarots de Marseille, celle que Nicolas Conver éditera en 1760
On est en outre extrêmement loin des gravures sur bois de Dürer avec le graveur du Tarot de Conver - où on ne trouve pas A.D. sur le Chariot mais bien V.T, Valbrecht Tdürer ? Y-a-t-il un code avec le carré magique de Melencholia ?
On peut admettre que stylistiquement le doute est permis
je ne retrouve pas tellement la main de V.T et vice versa.
Bertrand
Bertrand- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 25/04/2010
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Bonsoir !
Que lis-je ?
“l'artiste (Dürer) a choisi cette gravure pour revendiquer sa paternité envers la plus belle version des Tarots de Marseille, celle que Nicolas Conver éditera en 1760”
Non, c’est absolument impossible ! La Tradition compagnonnique des cartiers voulait que le graveur place ses initiales sur l’écu du Chariot, ainsi V.T. est le graveur des 22 triomphes du Conver mais un autre graveur G. M. a placé ses initiales sur le Deux de Coupe, il y a donc deux “chefs d’oeuvre” réunis en seul acheté par Nicolas Conver en 1760, le jeu est un peu plus ancien (les lettres U commencent seulement à remplacer les V). Je confirme les propos de Bertrand et suis aussi dubitatif que lui devant l’idée que le Tarot attribué à Conver soit le plus beau de la tradition de Marseille, vous n’avez jamais vu un Chosson ou un Madenier ?
J’ai hâte de connaître le curieux processus de pensée qui motive ces assertions.
Par ailleurs; félicitations pour les démonstrations géométriques !
Cordialement,
C...a
Que lis-je ?
“l'artiste (Dürer) a choisi cette gravure pour revendiquer sa paternité envers la plus belle version des Tarots de Marseille, celle que Nicolas Conver éditera en 1760”
Non, c’est absolument impossible ! La Tradition compagnonnique des cartiers voulait que le graveur place ses initiales sur l’écu du Chariot, ainsi V.T. est le graveur des 22 triomphes du Conver mais un autre graveur G. M. a placé ses initiales sur le Deux de Coupe, il y a donc deux “chefs d’oeuvre” réunis en seul acheté par Nicolas Conver en 1760, le jeu est un peu plus ancien (les lettres U commencent seulement à remplacer les V). Je confirme les propos de Bertrand et suis aussi dubitatif que lui devant l’idée que le Tarot attribué à Conver soit le plus beau de la tradition de Marseille, vous n’avez jamais vu un Chosson ou un Madenier ?
J’ai hâte de connaître le curieux processus de pensée qui motive ces assertions.
Par ailleurs; félicitations pour les démonstrations géométriques !
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Cher Charly et cher Bertrand,
Vous avez tout à fait raison : une telle affirmation réclame preuves et développements circonstanciés.
Ils/elles sont, rassurez-vous.
Vous avez porté votre attention sur la démonstration du polyèdre, et vous avez raison :
tout ce qui permet d'affirmer la paternité de Dürer est du même niveau : Dürer est précis.
Une publication scientifique va se produire prochainement.
Pour l'instant, je suggère de méditer l'explication des trois gravures.
Bien à vous,
Yvo
Vous avez tout à fait raison : une telle affirmation réclame preuves et développements circonstanciés.
Ils/elles sont, rassurez-vous.
Vous avez porté votre attention sur la démonstration du polyèdre, et vous avez raison :
tout ce qui permet d'affirmer la paternité de Dürer est du même niveau : Dürer est précis.
Une publication scientifique va se produire prochainement.
Pour l'instant, je suggère de méditer l'explication des trois gravures.
Bien à vous,
Yvo
Yvo Jacquier- Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 02/08/2011
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Bonjour,
“Comme nous allons le découvrir, la gravure la plus célèbre au monde respecte deux systèmes de composition à la fois. La Perspective, et la Géométrie Sacrée. D'autre part, l'artiste a choisi cette gravure pour revendiquer sa paternité envers la plus belle version des Tarots de Marseille, celle que Nicolas Conver éditera en 1760 (Bibliothèque Nationale, Paris).”
Mon cher Yvo Jacquier, vous inversez curieusement la perspective Le scoop n’est pas dans la démonstration que Dürer ait composé une oeuvre selon “deux systèmes de composition à la fois : La Perspective, et la Géométrie Sacrée”, il est allé deux fois en Italie dans ce dessein (disegno) étudier les oeuvres des célébrités locales, et le contenu de son livre de “mathématiques” est édifiant. Non le scoop serait bien dans la démonstration que Melencolia I serait le support de revendication de la paternité d’un Chef d’Oeuvre compagnonnique : un tarot de cartier, alors que Dürer aurait pu produire au mieux un tarot de peintre. J’imagine la tête des spécialistes mondiaux des cartes à jouer en général et aux tarots en particulier s’ils avaient connaissance de votre site car le Chef d’Oeuvre attribué à Conver est très daté (XVIIIe) dans son iconographie, mais la rubrique Tarot du dit site est curieusement vide ? On ne peut différer pendant des semaines une telle “découverte” ?!!
Cordialement,
C...a
“Comme nous allons le découvrir, la gravure la plus célèbre au monde respecte deux systèmes de composition à la fois. La Perspective, et la Géométrie Sacrée. D'autre part, l'artiste a choisi cette gravure pour revendiquer sa paternité envers la plus belle version des Tarots de Marseille, celle que Nicolas Conver éditera en 1760 (Bibliothèque Nationale, Paris).”
Mon cher Yvo Jacquier, vous inversez curieusement la perspective Le scoop n’est pas dans la démonstration que Dürer ait composé une oeuvre selon “deux systèmes de composition à la fois : La Perspective, et la Géométrie Sacrée”, il est allé deux fois en Italie dans ce dessein (disegno) étudier les oeuvres des célébrités locales, et le contenu de son livre de “mathématiques” est édifiant. Non le scoop serait bien dans la démonstration que Melencolia I serait le support de revendication de la paternité d’un Chef d’Oeuvre compagnonnique : un tarot de cartier, alors que Dürer aurait pu produire au mieux un tarot de peintre. J’imagine la tête des spécialistes mondiaux des cartes à jouer en général et aux tarots en particulier s’ils avaient connaissance de votre site car le Chef d’Oeuvre attribué à Conver est très daté (XVIIIe) dans son iconographie, mais la rubrique Tarot du dit site est curieusement vide ? On ne peut différer pendant des semaines une telle “découverte” ?!!
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Ce message s'adresse au premier chef à Charly...
Je ne suis pas sûr que vos propos soient de nature à favoriser les "informations" que vous réclamez car d'emblée, vous escamotez des points historiques essentiels.
1 - Les publications de Dürer ne concernent que les mathématiques pures et la perspective. Il ne livre aucun schéma de composition selon les principes de la géométrie sacrée. Renseignements pris au-près des historiens, il n'y a d'ailleurs à ce jour, sur cette véritable "culture avant la science", aucune publication sérieuse. Le vide des sources ne manque pas de les embarrasser.
2 - Dans ses trois Meisterstiche, Dürer revendique un second système de composition qui n'a rien à voir avec la perspective. Libre à vous de n'y accorder aucune importance, mais ne supposez pas que ce "point de détail" en soit un pour les spécialistes, notamment les historiens d'art. Cette véritable démonstration du maître de Nürenberg leur permet de constater, pour une fois, la concrétude de la pratique des anciens (dont tout le monde parle sans jamais l'exposer formellement). Pour info, l'échelle de Melencolia ne tient pas plus debout que la Vénus de Botticelli, et ce pour des raisons du même ordre.
3 - Albrecht Dürer avait de bonnes raisons d'être discret. Vous pourriez les rappeler . Les rapports tendus entre son empereur Maximilien Ier et le pape Jules II. L'inquisition, qui culmine en Bavière. Le souvenir de quelque Iconoclasme à Byzance, plaque tournante de cette culture iconographique (il y a également beaucoup à comprendre à ce sujet).
4 - Quels sont les peintres que vous placez au rang de "locaux" ?
Comme l'a remarqué Betrand notamment, la reconstitution de cette culture de la composition est très pointue (polyèdre). Son étude réclame une approche véritablement scientifique. Fort heureusement, l'homogénéité des principes comme l'unité de ces mathématiques permettent cette reconstitution. Une publication scientifique à ce propos, toute prochaine, ne manquera pas de vous surprendre. J'entends respecter l'ordre des choses pour nombre de raisons, la principale étant didactique.
Bien cordialement,
Yvo Jacquier
Je ne suis pas sûr que vos propos soient de nature à favoriser les "informations" que vous réclamez car d'emblée, vous escamotez des points historiques essentiels.
1 - Les publications de Dürer ne concernent que les mathématiques pures et la perspective. Il ne livre aucun schéma de composition selon les principes de la géométrie sacrée. Renseignements pris au-près des historiens, il n'y a d'ailleurs à ce jour, sur cette véritable "culture avant la science", aucune publication sérieuse. Le vide des sources ne manque pas de les embarrasser.
2 - Dans ses trois Meisterstiche, Dürer revendique un second système de composition qui n'a rien à voir avec la perspective. Libre à vous de n'y accorder aucune importance, mais ne supposez pas que ce "point de détail" en soit un pour les spécialistes, notamment les historiens d'art. Cette véritable démonstration du maître de Nürenberg leur permet de constater, pour une fois, la concrétude de la pratique des anciens (dont tout le monde parle sans jamais l'exposer formellement). Pour info, l'échelle de Melencolia ne tient pas plus debout que la Vénus de Botticelli, et ce pour des raisons du même ordre.
3 - Albrecht Dürer avait de bonnes raisons d'être discret. Vous pourriez les rappeler . Les rapports tendus entre son empereur Maximilien Ier et le pape Jules II. L'inquisition, qui culmine en Bavière. Le souvenir de quelque Iconoclasme à Byzance, plaque tournante de cette culture iconographique (il y a également beaucoup à comprendre à ce sujet).
4 - Quels sont les peintres que vous placez au rang de "locaux" ?
Comme l'a remarqué Betrand notamment, la reconstitution de cette culture de la composition est très pointue (polyèdre). Son étude réclame une approche véritablement scientifique. Fort heureusement, l'homogénéité des principes comme l'unité de ces mathématiques permettent cette reconstitution. Une publication scientifique à ce propos, toute prochaine, ne manquera pas de vous surprendre. J'entends respecter l'ordre des choses pour nombre de raisons, la principale étant didactique.
Bien cordialement,
Yvo Jacquier
Yvo Jacquier- Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 02/08/2011
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Bonjour,
“... La Perspective, et la Géométrie Sacrée”, il est allé deux fois en Italie dans ce dessein (disegno) étudier les oeuvres des célébrités locales.”
Je pensais que mon propos était limpide ? Ces “célébrités locales” sont bien évidemment les humanistes qui étaient tout à la fois mathématiciens, peintres, architectes.... Je ne reprends pas la page Wiki.
Vous parlez de la “concrétude de la pratique des anciens (dont tout le monde parle sans jamais l'exposer formellement).”
Vous voulez parler des modernes (pour Dürer) qui ont redécouvert les néoplatoniciens, Pythagore, Vitruve, Hermès... comme Alberti (qui signe d’un caducée) ou Pacioli et sa “Divine proportion” ? L’invention qui a changé pendant plus de 200 ans la vision de l’Europe sur son monde et le “nouveau” est la perspective découverte par les humanistes, et Dürer au premier chef fut fasciné, nous le savons par ses lettres.
Les “secrets” à découvrir ne sont majoritairement pas le fait des auteurs mais de notre système de pensée actuelle qui occulte les oeuvres des humanistes.
Je suis surpris d’apprendre que Dürer ait eu des problèmes relationnels avec l’empereur qui l’a couvert d’honneurs et anobli, mais c’est anecdotique.
Quand pensez-vous nous donner connaissance de cette chose invraisemblable que Dürer serait le père des tarots Conver ?
Cordialement,
C...a
“... La Perspective, et la Géométrie Sacrée”, il est allé deux fois en Italie dans ce dessein (disegno) étudier les oeuvres des célébrités locales.”
Je pensais que mon propos était limpide ? Ces “célébrités locales” sont bien évidemment les humanistes qui étaient tout à la fois mathématiciens, peintres, architectes.... Je ne reprends pas la page Wiki.
Vous parlez de la “concrétude de la pratique des anciens (dont tout le monde parle sans jamais l'exposer formellement).”
Vous voulez parler des modernes (pour Dürer) qui ont redécouvert les néoplatoniciens, Pythagore, Vitruve, Hermès... comme Alberti (qui signe d’un caducée) ou Pacioli et sa “Divine proportion” ? L’invention qui a changé pendant plus de 200 ans la vision de l’Europe sur son monde et le “nouveau” est la perspective découverte par les humanistes, et Dürer au premier chef fut fasciné, nous le savons par ses lettres.
Les “secrets” à découvrir ne sont majoritairement pas le fait des auteurs mais de notre système de pensée actuelle qui occulte les oeuvres des humanistes.
Je suis surpris d’apprendre que Dürer ait eu des problèmes relationnels avec l’empereur qui l’a couvert d’honneurs et anobli, mais c’est anecdotique.
Quand pensez-vous nous donner connaissance de cette chose invraisemblable que Dürer serait le père des tarots Conver ?
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Re-bonjour,
Bellini ? Un peintre local ? (pour ne citer que celui-là)
Je n'ai pas écrit que Dürer ait eu un quelconque problème avec son mécène, mais que les relations de ce mécène, Maximilien, avec le pape étaient pour le moins tendues. Selon quoi Dürer pouvait s'étendre sur la perspective, comme il l'a fait, mais pas prendre le risque d'exposer une vision chargée en outre de notions gnostiques : ça aurait fait désordre, dans cette Europe déjà assez perturbée politiquement...
Concernant l'humanisme auquel vous faites référence, le patchwork des courants de la Renaissance est beaucoup plus complexe. Par exemple, personne ne s'étonne de voir Dürer prendre un réel recul envers son ami Luther alors que ce dernier propose "tout simplement" de supprimer l'image religieuse !
Enfin, la preuve la plus belle de la paternité de Dürer envers les Tarots de Conver est bien évidemment une démonstration géométrique. Mais je dois, avant de poser cette cerise sur le gâteau, expliquer l'origine de cette culture (avec toute une série de démonstrations mathématiques, et dans un contexte strictement scientifique). On n'expose pas cinq millénaires d'une pratique du sacré en deux pages...
Cordialement,
Yvo Jacquier
Bellini ? Un peintre local ? (pour ne citer que celui-là)
Je n'ai pas écrit que Dürer ait eu un quelconque problème avec son mécène, mais que les relations de ce mécène, Maximilien, avec le pape étaient pour le moins tendues. Selon quoi Dürer pouvait s'étendre sur la perspective, comme il l'a fait, mais pas prendre le risque d'exposer une vision chargée en outre de notions gnostiques : ça aurait fait désordre, dans cette Europe déjà assez perturbée politiquement...
Concernant l'humanisme auquel vous faites référence, le patchwork des courants de la Renaissance est beaucoup plus complexe. Par exemple, personne ne s'étonne de voir Dürer prendre un réel recul envers son ami Luther alors que ce dernier propose "tout simplement" de supprimer l'image religieuse !
Enfin, la preuve la plus belle de la paternité de Dürer envers les Tarots de Conver est bien évidemment une démonstration géométrique. Mais je dois, avant de poser cette cerise sur le gâteau, expliquer l'origine de cette culture (avec toute une série de démonstrations mathématiques, et dans un contexte strictement scientifique). On n'expose pas cinq millénaires d'une pratique du sacré en deux pages...
Cordialement,
Yvo Jacquier
Yvo Jacquier- Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 02/08/2011
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
“le patchwork des courants de la Renaissance est complexe” dites-vous, pour nos yeux aveuglés par le Naturalisme certes, mais quelqu’un comme Pierre Béhar (Les langues occultes de la Renaissance) prend un raccourci et étudie spécifiquement la pensée du grand mage de l’époque : Agrippa. Personnellement j’avais choisi John Dee et je puis vous affirmer que vous vous trompez lourdement en déclarant ceci à propos des “secrets” de Dürer : “prendre le risque d'exposer une vision chargée en outre de notions gnostiques ça aurait fait désordre”, car le gnosticisme est au moyeu de la pensée humaniste. Etudiez Yates, Behar, Garin pour ne citer que les plus pertinents.
La pensée humaniste hermésienne (vocable proposé par Antoine Faivre) est issue de cette coupure épistémologique provoquée par le rejet de la scolastique et la redécouverte de l’Antiquité. Dürer s’inscrit pleinement dans ce courant, il est un de ses plus brillants représentants dans le Nord ; je ne vois pas où vous pourriez trouver une continuité “de cinq millénaires d'une pratique du sacré” ? Les lettrés et les artistes de la Renaissance ne pourraient qu’infirmer vos propos, eux qui espéraient à ce moment du monde sa “renovatio” !
La science dont vous semblez si friand n’est que la résultante de la mise à distance de la Nature par l’homme après que les “hommes en noir” aient allumé les bûchers et la guerre... de Trente Ans, ce qui a eu pour effet le capitalisme, la pollution de la planète et les “colonisations” entreprises qui vont bientôt se terminer... par nécessité.
Mais enfin Aliboron et moi principalement nous nous sommes largement expliqués sur ce sujet, il conviendrait à minima que vous commenciez par réfuter nos assertions et preuves produites... si vous le pouvez.
Cordialement,
C...a
La pensée humaniste hermésienne (vocable proposé par Antoine Faivre) est issue de cette coupure épistémologique provoquée par le rejet de la scolastique et la redécouverte de l’Antiquité. Dürer s’inscrit pleinement dans ce courant, il est un de ses plus brillants représentants dans le Nord ; je ne vois pas où vous pourriez trouver une continuité “de cinq millénaires d'une pratique du sacré” ? Les lettrés et les artistes de la Renaissance ne pourraient qu’infirmer vos propos, eux qui espéraient à ce moment du monde sa “renovatio” !
La science dont vous semblez si friand n’est que la résultante de la mise à distance de la Nature par l’homme après que les “hommes en noir” aient allumé les bûchers et la guerre... de Trente Ans, ce qui a eu pour effet le capitalisme, la pollution de la planète et les “colonisations” entreprises qui vont bientôt se terminer... par nécessité.
Mais enfin Aliboron et moi principalement nous nous sommes largement expliqués sur ce sujet, il conviendrait à minima que vous commenciez par réfuter nos assertions et preuves produites... si vous le pouvez.
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Re-bonjour,
Selon vous, l'église catholique ne pèse d'aucun poids dans le contexte politique de la Renaissance ? Au point qu'un peintre puisse y exhiber des éléments de la gnose sans aucune conséquence ? En pleine Inquisition !
Ensuite, les peintres auraient pratiqué, pendant des millénaires, un art de la composition aussi puissant que complexe, dans l'unique but de se compliquer la vie ? Et seules les idées littéraires auraient fait progresser la vision de l'homme sur le monde ? Au final, la science serait née par pur hasard ?
Enfin, je le répète parce que vous m'y obligez, cette culture doit être expliquée de façon didactique, et par étapes. Bien des gens ont une formation mathématique précaire et c'est pour eux un véritable challenge. Je ne peux pas balancer "net-fret-sec" que le système de composition des Tarots est un héritage de Rublev dont Dürer disposa, et qu'il est la préfiguration des fractales. Les mathématiciens comprennent, mais ce n'est pas à eux que je m'adresse ici.
Cordialement,
Yvo Jacquier
Selon vous, l'église catholique ne pèse d'aucun poids dans le contexte politique de la Renaissance ? Au point qu'un peintre puisse y exhiber des éléments de la gnose sans aucune conséquence ? En pleine Inquisition !
Ensuite, les peintres auraient pratiqué, pendant des millénaires, un art de la composition aussi puissant que complexe, dans l'unique but de se compliquer la vie ? Et seules les idées littéraires auraient fait progresser la vision de l'homme sur le monde ? Au final, la science serait née par pur hasard ?
Enfin, je le répète parce que vous m'y obligez, cette culture doit être expliquée de façon didactique, et par étapes. Bien des gens ont une formation mathématique précaire et c'est pour eux un véritable challenge. Je ne peux pas balancer "net-fret-sec" que le système de composition des Tarots est un héritage de Rublev dont Dürer disposa, et qu'il est la préfiguration des fractales. Les mathématiciens comprennent, mais ce n'est pas à eux que je m'adresse ici.
Cordialement,
Yvo Jacquier
Yvo Jacquier- Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 02/08/2011
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Je propose donc de temporiser quelque peu, et de patienter quelques jours pendant lesquels Yvo Jacquier pourra construire une démonstration étayée, en toute sérénité, sans précipitation ni polémique. Après quoi, chacun pourra argumenter en disposant des éléments promis.
Calcédoine- Admin
- Nombre de messages : 325
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
“Selon vous, l'église catholique ne pèse d'aucun poids dans le contexte politique de la Renaissance ?”
Mais je ne réduis pas la Renaissance aux rivalités entre groupes religieux ! Certains papes ont cautionné la pensée gnostique et l’ont déclinée dans leurs palais. L’étude de l’époque n’est concevable que selon les lieux et le temps car les humanistes étaient grands voyageurs et si les tribulations d’un Trithème, d’un Rabelais, d’un Dee ou d’un Bruno ont bien des choses en commun -notamment le réseau des imprimeurs - il leur fallait une grande vigilance Servet et Bruno pour ne parler que d’eux sont rentrés un peu trop tôt... se faire tuer l’un par les protestants l’autres par les catholiques !
Il y a environ 400 seiziémistes dans le monde et je n’ai pu en lire que quelques uns (!), je conseille particulièrement Eugenio Garin et Marie-France Tristan.
Je ne comprends rien à cette assertion :
“Ensuite, les peintres auraient pratiqué, pendant des millénaires, un art de la composition aussi puissant que complexe, dans l'unique but de se compliquer la vie ?”
Savez-vous, pour les raisons que j’ai exprimé dans mon (mes) précédent(s) post, que la peinture de paysage fut inventée à la Renaissance en Europe ?
Les peintres de la Renaissance se flattent de créer un nouvel art de peindre et vous voudriez le réduire à néant au nom d’une “tradition” que vous êtes sans doute seul à imaginer ! mais enfin la peinture sous le règne d’Assourbanipal m’intéresse au plus haut point.
Rublev et les tarots ! Faîtes-nous vite une démonstration, l’été est un peu tristounet ces jours-ci.
Merci
C...a
Mais je ne réduis pas la Renaissance aux rivalités entre groupes religieux ! Certains papes ont cautionné la pensée gnostique et l’ont déclinée dans leurs palais. L’étude de l’époque n’est concevable que selon les lieux et le temps car les humanistes étaient grands voyageurs et si les tribulations d’un Trithème, d’un Rabelais, d’un Dee ou d’un Bruno ont bien des choses en commun -notamment le réseau des imprimeurs - il leur fallait une grande vigilance Servet et Bruno pour ne parler que d’eux sont rentrés un peu trop tôt... se faire tuer l’un par les protestants l’autres par les catholiques !
Il y a environ 400 seiziémistes dans le monde et je n’ai pu en lire que quelques uns (!), je conseille particulièrement Eugenio Garin et Marie-France Tristan.
Je ne comprends rien à cette assertion :
“Ensuite, les peintres auraient pratiqué, pendant des millénaires, un art de la composition aussi puissant que complexe, dans l'unique but de se compliquer la vie ?”
Savez-vous, pour les raisons que j’ai exprimé dans mon (mes) précédent(s) post, que la peinture de paysage fut inventée à la Renaissance en Europe ?
Les peintres de la Renaissance se flattent de créer un nouvel art de peindre et vous voudriez le réduire à néant au nom d’une “tradition” que vous êtes sans doute seul à imaginer ! mais enfin la peinture sous le règne d’Assourbanipal m’intéresse au plus haut point.
Rublev et les tarots ! Faîtes-nous vite une démonstration, l’été est un peu tristounet ces jours-ci.
Merci
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Re-re-re-bonjour,
Au sujet de Maximilien et de Jules II, les faits sont là : le pape a refusé de couronner l'empereur en dépit du voeu de Dürer, exprimé dans son tableau "La vierge au rosaire" (1506, Venise).
Les guerres d'Italie donnent notamment une sorte de cadence à l'époque, et elles obligent les voyageurs à louvoyer un peu...
Au sujet de "l'héritage", la musique nous offre une belle image. Les musiciens de Jazz font des games qui portent encore aujourd'hui des noms grecs.
Pour autant ils pratiquent un genre assez récent et novateur. L'harmonie musicale n'est pas plus une prison que la géométrie sacrée.
Enfin, je croyais avoir été assez clair à propos de la composition des Tarots.
(just kidding) Vous prenez-vous pour le renard de la fable ou, par symétrie, me prenez-vous pour le corbeau de cette même fable ?
Cordialement,
YJ
Au sujet de Maximilien et de Jules II, les faits sont là : le pape a refusé de couronner l'empereur en dépit du voeu de Dürer, exprimé dans son tableau "La vierge au rosaire" (1506, Venise).
Les guerres d'Italie donnent notamment une sorte de cadence à l'époque, et elles obligent les voyageurs à louvoyer un peu...
Au sujet de "l'héritage", la musique nous offre une belle image. Les musiciens de Jazz font des games qui portent encore aujourd'hui des noms grecs.
Pour autant ils pratiquent un genre assez récent et novateur. L'harmonie musicale n'est pas plus une prison que la géométrie sacrée.
Enfin, je croyais avoir été assez clair à propos de la composition des Tarots.
(just kidding) Vous prenez-vous pour le renard de la fable ou, par symétrie, me prenez-vous pour le corbeau de cette même fable ?
Cordialement,
YJ
Yvo Jacquier- Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 02/08/2011
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Bonsoir,
Allons, pourquoi "temporiser" alors qu'on nous promet une démonstration "mathématique" qui plus est déjà établie ? C'est refuser de battre le fer tant qu'il est chaud et frustrer cruellement le pauvre amateur de tarot que je suis alors qu'on lui promet de lui expliquer enfin pourquoi la réponse est 42. D'autant plus que ça botte sérieusement en touche depuis quelques messages.
Certes ça change de Marie-Madeleine ou du cube de Metatron, en même temps nous v'la pas bien plus avancé.
Cher Yvo, je ne suis pas un mathématicien patenté mais je crois avoir quelques bases honorables en mathématiques que je peux rafraîchir, et je parierais que dans l'assistance il y en a des costauds de ce côté, donc pour le coup faisons comme si le public n'était pas complètement béotien, et donnez quelques pistes !
Sans même rentrer dans le détail vous pouvez nous éclairer sur ce point : quelle intuition géniale vous a donc mis sur cette piste inattendue (et inédite) ?
"Dürer (qui parlait Russe ? je préfère laisser cet aspect de côté) auteur caché du Tarot de Marseille" - de celui de Conver en plus, pardi ! - je suis tout à fait prêt à prendre la démonstration en pleine face, même si il faut aller potasser de la mathématique à gauche ou à droite.
Je préfère quand même vous prévenir que j'ai un contre argument que toutes les preuves du monde auront un mal de chien à démonter, et pas chien moi-même, je vous le livre préalablement : jusqu'à preuve du contraire, stylistiquement c'est tellement un non-sens absolu que ça ne tiendrait pas debout avec un échafaudage - fut-il mathématiquement de très haut vol.
C'est un corbeau qui vous le dit, tout prêt à partager son fromage si le renard est plus honnête que rusé.
Merci d'apporter vos lumières, par pitié en faisant fi des justifications par négation du genre "ce n'est pas plus clair car il risquait le bûcher", je suis sûr que nous pourrons nous contenter d'arguments positifs pour commencer.
Au moins ayez pitié, lancez quelques miettes ! Pourquoi donc le Tarot vendu par Conver (le plus connu aujourd'hui) et pas un autre Tarot de Marseille ? Lesquels avez-vous comparés ?
Bertrand
Allons, pourquoi "temporiser" alors qu'on nous promet une démonstration "mathématique" qui plus est déjà établie ? C'est refuser de battre le fer tant qu'il est chaud et frustrer cruellement le pauvre amateur de tarot que je suis alors qu'on lui promet de lui expliquer enfin pourquoi la réponse est 42. D'autant plus que ça botte sérieusement en touche depuis quelques messages.
Certes ça change de Marie-Madeleine ou du cube de Metatron, en même temps nous v'la pas bien plus avancé.
Cher Yvo, je ne suis pas un mathématicien patenté mais je crois avoir quelques bases honorables en mathématiques que je peux rafraîchir, et je parierais que dans l'assistance il y en a des costauds de ce côté, donc pour le coup faisons comme si le public n'était pas complètement béotien, et donnez quelques pistes !
Sans même rentrer dans le détail vous pouvez nous éclairer sur ce point : quelle intuition géniale vous a donc mis sur cette piste inattendue (et inédite) ?
"Dürer (qui parlait Russe ? je préfère laisser cet aspect de côté) auteur caché du Tarot de Marseille" - de celui de Conver en plus, pardi ! - je suis tout à fait prêt à prendre la démonstration en pleine face, même si il faut aller potasser de la mathématique à gauche ou à droite.
Je préfère quand même vous prévenir que j'ai un contre argument que toutes les preuves du monde auront un mal de chien à démonter, et pas chien moi-même, je vous le livre préalablement : jusqu'à preuve du contraire, stylistiquement c'est tellement un non-sens absolu que ça ne tiendrait pas debout avec un échafaudage - fut-il mathématiquement de très haut vol.
C'est un corbeau qui vous le dit, tout prêt à partager son fromage si le renard est plus honnête que rusé.
Merci d'apporter vos lumières, par pitié en faisant fi des justifications par négation du genre "ce n'est pas plus clair car il risquait le bûcher", je suis sûr que nous pourrons nous contenter d'arguments positifs pour commencer.
Au moins ayez pitié, lancez quelques miettes ! Pourquoi donc le Tarot vendu par Conver (le plus connu aujourd'hui) et pas un autre Tarot de Marseille ? Lesquels avez-vous comparés ?
Bertrand
Bertrand- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 25/04/2010
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Bertrand,
Je comprend votre légitime appétit. Cependant, on ne commence pas l'étude de l'harmonie musicale avec les partitions du "Sacre du printemps" de Stravinsky. Les Tarots de Dürer sont l'achèvement de toute une culture symbolique qui prend sa source sur le Nil. On va commencer, très bientôt, par ça. Les auteurs cités par Charly sont à l'étude, bien entendu, et je le remercie pour ce back-ground historique. En revanche, la composition reste la composition, et cet art n'est pas un simple aménagement esthétique, que l'on peut décrire avec plus ou moins d'élégance littéraire...
Je comprend votre légitime appétit. Cependant, on ne commence pas l'étude de l'harmonie musicale avec les partitions du "Sacre du printemps" de Stravinsky. Les Tarots de Dürer sont l'achèvement de toute une culture symbolique qui prend sa source sur le Nil. On va commencer, très bientôt, par ça. Les auteurs cités par Charly sont à l'étude, bien entendu, et je le remercie pour ce back-ground historique. En revanche, la composition reste la composition, et cet art n'est pas un simple aménagement esthétique, que l'on peut décrire avec plus ou moins d'élégance littéraire...
Yvo Jacquier- Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 02/08/2011
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Bonsoir encore,
Court de Gébelin l'avait faîte fin XVIIIe, ça a fait rigoler un temps mais ça date un peu. Quels sont donc les éléments nouveaux qui font que cette construction fantaisiste tombe dans le domaine de l'acceptable ?
Des faits, des arguments que Diable ! En amateur de Tarot je suis assez allergique aux "découvrez Le Secret dans mon livre" ou "venez vous faire éveiller dans mon stage" et autres "tu verras quand tu sentiras ta kundalini te chatouiller l'intimité poisseuse" ... le "vous n'êtes pas assez calés pour comprendre" est une variation moins courante mais tout aussi désagréable - qui installe malheureusement une suspicion lourde de flagrant délire sur la démonstration annoncée. Alors balayez donc tout de go cette suspicion puisqu'on vous y invite cher Yvo !
Je suis déjà assez excité par ces révélations pour me passer ici de préliminaires, mais si ils vous sont indispensables, lancez-vous, n'hésitez plus.
Bertrand
bof... on tourne autour du pot là. On parlait gravure voilà qu'on cause musique ! Dürer compositeur de La flute Enchantée ? Cela dit, si vous voulez parler harmonie, dodécaphonisme, jazz, il y a aussi des gens calés sur le forum.Yvo Jacquier a écrit:Je comprend votre légitime appétit. Cependant, on ne commence pas l'étude de l'harmonie musicale avec les partitions du "Sacre du printemps" de Stravinsky.
Ha oui je la connaissais mais avec un rabbin ! C'est Rabbi Shlomo qui... pardon je m'égare.Yvo Jacquier a écrit:Les Tarots de Dürer sont l'achèvement de toute une culture symbolique qui prend sa source sur le Nil.
Court de Gébelin l'avait faîte fin XVIIIe, ça a fait rigoler un temps mais ça date un peu. Quels sont donc les éléments nouveaux qui font que cette construction fantaisiste tombe dans le domaine de l'acceptable ?
ni une formule mathématique que l'on peut appliquer à l'envie pour démonter n'importe quelle œuvre d' "Initié" ? Ou bien m'avancé-je un chouille trop ?Yvo Jacquier a écrit:En revanche, la composition reste la composition, et cet art n'est pas un simple aménagement esthétique, que l'on peut décrire avec plus ou moins d'élégance littéraire...
Des faits, des arguments que Diable ! En amateur de Tarot je suis assez allergique aux "découvrez Le Secret dans mon livre" ou "venez vous faire éveiller dans mon stage" et autres "tu verras quand tu sentiras ta kundalini te chatouiller l'intimité poisseuse" ... le "vous n'êtes pas assez calés pour comprendre" est une variation moins courante mais tout aussi désagréable - qui installe malheureusement une suspicion lourde de flagrant délire sur la démonstration annoncée. Alors balayez donc tout de go cette suspicion puisqu'on vous y invite cher Yvo !
Je suis déjà assez excité par ces révélations pour me passer ici de préliminaires, mais si ils vous sont indispensables, lancez-vous, n'hésitez plus.
Bertrand
Bertrand- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 25/04/2010
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Je ne suis pas du tout gourou !
Une publication est en cours, et dans un contexte on ne peut plus scientifique. C'est la première pierre en quelque sorte, et elle remonte à l'Égypte (piste que j'ai longtemps considérée comme farfelue). Je ne peux pas aller plus vite que la musique, et je vous présente à tous mes excuses si cette pondération occasionne une sorte de frustration. Ce n'est vraiment pas mon but.
L'objet de mon premier post est la preuve que nous donne Dürer dans ses Meisterstiche, de la coexistence d'un autre système de composition que le système perspectif, ce sur un fil qui parle du rapprochement de ces oeuvres, notamment par Panofsky. Ensuite, je n'ai fait que répondre à des questions qui sortaient de ce cadre précis. D'ailleurs, différentes pages de mon site abordent des aspects qui sont des éléments de réponse à des questions que vous vous posez. Par exemple, St Gérome qui s'empare du compas de St Michel pour écrire... Ce point mérite meilleur statut que celui d'anecdote.
Cordialement,
YJ
Yvo Jacquier- Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 02/08/2011
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Bonsoir,
Oui, j’ai extrait quelques morceaux choisis de votre site et pour en rester à Dürer particulièrement ceci :
“À travers un triptyque de gravures dont « MELENCOLIA § I » est la conclusion, l'artiste offre les preuves de toute une Civilisation de "l'écriture par le dessin". C'est le véritable testament du Moyen-âge...”
Ah ben ça lui f’rait plaisir à not’ gars Dürer de lire çà ! et Je cite ceci également de votre précédent post :
“Par exemple, St Gérome qui s'empare du compas de St Michel pour écrire... Ce point mérite meilleur statut que celui d'anecdote.”
Ce qui est remarquable dans le monde de la Renaissance c’est justement que l’humaniste pour la première fois s’empare du compas du dieu créateur chrétien du Moyen-âge. Et Dürer en accord avec la “pensée magique” du temps place ce compas entre les mains de l’ange gouverneur de la planète Saturne ; et les compas tenus par d’autres mains que le Dieu des vitraux des cathédrales foisonnent dans les “compo-sitions” à partir du moment de la diffusion de l’oeuvre ficinienne.
Si j’ai bien compris il faut attendre une “publication scientifique” pour connaître les relations entre Rublev, Dürer et Nicolas Conver ?
C’est un peu court jeune homme !
Cordialement,
C..a
Oui, j’ai extrait quelques morceaux choisis de votre site et pour en rester à Dürer particulièrement ceci :
“À travers un triptyque de gravures dont « MELENCOLIA § I » est la conclusion, l'artiste offre les preuves de toute une Civilisation de "l'écriture par le dessin". C'est le véritable testament du Moyen-âge...”
Ah ben ça lui f’rait plaisir à not’ gars Dürer de lire çà ! et Je cite ceci également de votre précédent post :
“Par exemple, St Gérome qui s'empare du compas de St Michel pour écrire... Ce point mérite meilleur statut que celui d'anecdote.”
Ce qui est remarquable dans le monde de la Renaissance c’est justement que l’humaniste pour la première fois s’empare du compas du dieu créateur chrétien du Moyen-âge. Et Dürer en accord avec la “pensée magique” du temps place ce compas entre les mains de l’ange gouverneur de la planète Saturne ; et les compas tenus par d’autres mains que le Dieu des vitraux des cathédrales foisonnent dans les “compo-sitions” à partir du moment de la diffusion de l’oeuvre ficinienne.
Si j’ai bien compris il faut attendre une “publication scientifique” pour connaître les relations entre Rublev, Dürer et Nicolas Conver ?
C’est un peu court jeune homme !
Cordialement,
C..a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Désolé, mais je ne peux pas vous suivre sur cette pente là...
Yvo Jacquier- Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 02/08/2011
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Bonjour à tous les Sœurs et les Frères de « La Croisée des Chemins »,
Coucou ! Hiram est de retour.
Je suis revenu plus tôt, murale oblige.
Quand l’Art passe, faut être prêt…
Mais heureusement, car après la canicule, la saison des orages.
Pour commencer,
question d’entrer dans le sujet,
et d’augmenter le Feu de la cuisson, de la discussion,
la référence à la carte du Pendu du Taro,
avec les pattes croisés bizarrement,
me rappelle le « Quatre de Chiffre » du Compagnonnage.
Ce signe est la construction du carré inscrit dans un cercle,
un signe de reconnaissance, le nord sur une carte,
et aussi le nom du cercle secret, ésotérique, du Compagnonnage.
Quel lien, s’il y en a, avec la susdite carte du Taro, et ce signe ?
Voici le tracé du « Quatre de Chiffre » :
Durant mon ermitage dans la forêt, avec mon célèbre chien Phoenix,
je lisais « Le Livre Hébreux d’Hénoch »,
traduction de Charles Mopsik, chez Verdier, Les Dix Paroles,
je visionne mentalement « La Melencolia » avec son atmosphère de lourdeur.
Conjointement avec le livre d’Hénoch, il me revient à l’esprit
que le Nom Gloire en hébreux exprime la pesanteur, la lourdeur.
Je me mets alors à divaguer.
Le grand ange et le petit ange…
Dürer serait-il un prophète de la Sophia éternelle ?
(dit pour alimenter le débat)
Le non-conscient transcende-t-il la conscience ?
Le goût initiatique de Dürer donne-t-il une iconographie de l’herméneutique ésotérique ?
Ouvre-t-il une catégorie du mystique, du magique ?
Une vision surnaturelle ?
Pour citer Ibn al-Arabi : « si elles sont authentiques, elle disparaissent
dès que l’on ferme les yeux; dans le cas contraire, elles subsistent. »
La vision de la plus célèbre gravure du monde,
pour citer notre ami Charly,
subsiste semaine après semaine dans notre forum.
Revenons à notre ami Hénoch.
Lors de son ascension,
Hénoch est identifié à l’Ange Métatron,
l’Ange de la Face.
Il est aussi appelé le jouvenceau.
Dans le Zohar, il est comparé à l’Arbre de la Connaissance,
et au bâton d’Élohim,
que l’on pourrait comparer à l’échelle
et à l’axe du monde.
Ce qui rapprocherait de la balance entre Rigueur et Clémence.
Métatron est le plus élevé de la hiérarchie angélique.
Il est l’ancien et le jeune.
Mon enfant est un viellard, il a précédé le Temps.
Métatron signifie Arpenteur, le mesureur, le géomètre,
ce qu’est Dürer.
Métatron est le Prince de l’hermétisme, il ouvre au sens ésotérique.
On le compare à l’Esprit Universel, il est au centre du Trône.
Il est assis au centre de la gravure.
Le grand ange pourrait être Métatron,
le petit ange,
l’Esprit Universelle,
le petit YHWH.
Peut-être Dürer formule-t-il géométriquement
et au niveau du Dessin, par cette gravure,
la Sagesse Divine.
Idris-Hénoch-Hermès,
selon Ibn al-Arabi le pôle de la hiérarchie initiatique.
« Le centre du cercle de l’Univers et sa circonférence,
le lieu du regard de Dieu. » Ibn al-Arabi.
Voilà le délire d’un ermite.
Enfin pour conclure
et en suivi de mon confrère peintre Yvo Jacquier
et son excellent site sur le géométrie sacrée de Dürer
qui me rappelle le mouvement « Topologie Structurale »
mouvement interdisciplinaire (design, architecture, peinture, sculpture… )
dans la mouvance de Janos Baracs et H. S. M. Coxeter,
pour ne nommer que ceux là.
Pour ma part Dürer voyait le monde à travers le Dessin,
le Dessein du Dessin.
Observer, mesurer et réaliser l’Univers, tout l’Univers à travers le Dessin.
La Géométrie a été la compagne d’Albrecht Dürer par et avec le Dessin.
Elle était son Dessein et elle passait à travers son écriture.
Celui qui a copié, étudié ses Dessins
s’approche de l’œil de Maître Dürer entre les deux pointes du compas…
Fraternellement,
Hiram
Coucou ! Hiram est de retour.
Je suis revenu plus tôt, murale oblige.
Quand l’Art passe, faut être prêt…
Mais heureusement, car après la canicule, la saison des orages.
Pour commencer,
question d’entrer dans le sujet,
et d’augmenter le Feu de la cuisson, de la discussion,
la référence à la carte du Pendu du Taro,
avec les pattes croisés bizarrement,
me rappelle le « Quatre de Chiffre » du Compagnonnage.
Ce signe est la construction du carré inscrit dans un cercle,
un signe de reconnaissance, le nord sur une carte,
et aussi le nom du cercle secret, ésotérique, du Compagnonnage.
Quel lien, s’il y en a, avec la susdite carte du Taro, et ce signe ?
Voici le tracé du « Quatre de Chiffre » :
Durant mon ermitage dans la forêt, avec mon célèbre chien Phoenix,
je lisais « Le Livre Hébreux d’Hénoch »,
traduction de Charles Mopsik, chez Verdier, Les Dix Paroles,
je visionne mentalement « La Melencolia » avec son atmosphère de lourdeur.
Conjointement avec le livre d’Hénoch, il me revient à l’esprit
que le Nom Gloire en hébreux exprime la pesanteur, la lourdeur.
Je me mets alors à divaguer.
Le grand ange et le petit ange…
Dürer serait-il un prophète de la Sophia éternelle ?
(dit pour alimenter le débat)
Le non-conscient transcende-t-il la conscience ?
Le goût initiatique de Dürer donne-t-il une iconographie de l’herméneutique ésotérique ?
Ouvre-t-il une catégorie du mystique, du magique ?
Une vision surnaturelle ?
Pour citer Ibn al-Arabi : « si elles sont authentiques, elle disparaissent
dès que l’on ferme les yeux; dans le cas contraire, elles subsistent. »
La vision de la plus célèbre gravure du monde,
pour citer notre ami Charly,
subsiste semaine après semaine dans notre forum.
Revenons à notre ami Hénoch.
Lors de son ascension,
Hénoch est identifié à l’Ange Métatron,
l’Ange de la Face.
Il est aussi appelé le jouvenceau.
Dans le Zohar, il est comparé à l’Arbre de la Connaissance,
et au bâton d’Élohim,
que l’on pourrait comparer à l’échelle
et à l’axe du monde.
Ce qui rapprocherait de la balance entre Rigueur et Clémence.
Métatron est le plus élevé de la hiérarchie angélique.
Il est l’ancien et le jeune.
Mon enfant est un viellard, il a précédé le Temps.
Métatron signifie Arpenteur, le mesureur, le géomètre,
ce qu’est Dürer.
Métatron est le Prince de l’hermétisme, il ouvre au sens ésotérique.
On le compare à l’Esprit Universel, il est au centre du Trône.
Il est assis au centre de la gravure.
Le grand ange pourrait être Métatron,
le petit ange,
l’Esprit Universelle,
le petit YHWH.
Peut-être Dürer formule-t-il géométriquement
et au niveau du Dessin, par cette gravure,
la Sagesse Divine.
Idris-Hénoch-Hermès,
selon Ibn al-Arabi le pôle de la hiérarchie initiatique.
« Le centre du cercle de l’Univers et sa circonférence,
le lieu du regard de Dieu. » Ibn al-Arabi.
Voilà le délire d’un ermite.
Enfin pour conclure
et en suivi de mon confrère peintre Yvo Jacquier
et son excellent site sur le géométrie sacrée de Dürer
qui me rappelle le mouvement « Topologie Structurale »
mouvement interdisciplinaire (design, architecture, peinture, sculpture… )
dans la mouvance de Janos Baracs et H. S. M. Coxeter,
pour ne nommer que ceux là.
Pour ma part Dürer voyait le monde à travers le Dessin,
le Dessein du Dessin.
Observer, mesurer et réaliser l’Univers, tout l’Univers à travers le Dessin.
La Géométrie a été la compagne d’Albrecht Dürer par et avec le Dessin.
Elle était son Dessein et elle passait à travers son écriture.
Celui qui a copié, étudié ses Dessins
s’approche de l’œil de Maître Dürer entre les deux pointes du compas…
Fraternellement,
Hiram
Hiram- Nombre de messages : 41
Age : 76
Date d'inscription : 19/07/2011
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Bonjour à tous,
Voici une courte vidéo qui commence par la MELENCOLIA I de notre ami Albrecht.
Belle musique inspirante...
Intitulé: " masonic ritual rapsody".
Fraternellement,
Hiram
https://www.youtube.com/watch?v=rSs04kpA36U&feature=player_embedded
Voici une courte vidéo qui commence par la MELENCOLIA I de notre ami Albrecht.
Belle musique inspirante...
Intitulé: " masonic ritual rapsody".
Fraternellement,
Hiram
https://www.youtube.com/watch?v=rSs04kpA36U&feature=player_embedded
Hiram- Nombre de messages : 41
Age : 76
Date d'inscription : 19/07/2011
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Bonjour à tous,
Désolé, mais suite aux interventions d'Hiram et d'Yvo Jacquier, j'ai bien envie de reprendre mon tablier... de ménagère, le seul disponible dans ma garde-robe.
Aussi, je demande humblement aux deux féroces Francs-Maçons en civil, signalés aux autorités mais dont les pseudos n'ont pas été divulgués (ça craint! ), de tolérer ma modeste participation à ce débat... qui, peu à peu sorti de son lit, manifestement s'enlise.
Certes, Charly et Bertrand ont déjà tenté de ramener le sujet vers de justes proportions, en affinités électives avec la géo-maîtrise de cette Melencolia, soucieux qu'ils sont de ne pas oublier la « rupture de perceptions » rappelée par Trinity.
Laquelle collective rupture, judicieusement située par notre modératrice vers l'an 1600, n'en est pas pour autant devenue une fatalité au niveau individuel, « ici et maintenant ». A charge pour chaque-un de s'en affranchir un tant soit peu, que ce soit en idées (re-présentation) ou mieux : corps zé âme (présentation... au temple ?), avant de flirter avec le mystère désigné par cette gravure.
(Ne pas confondre, talismaniquement ?, le doigt et la lune).
Déontologiquement, c'est un minimum.
De plus, vue notre contemporaine indigence en ces domaines, pour ne pas oublier l'oubli mentionné par Trinity : des infusions de mémoire acquise (lectures, études, etc) pourraient, au moins : compenser les pertes, au mieux : favoriser l'anamnèse vécue, résurrection de l'innée.
Pourquoi s'en priver ? On n'est pas que des bonobos... Pour voyager dans le temps, se mettre au Présent. A son entière disposition, le reste viendra par surcroît...
Autant on peut piger l'opprobe jeté sur le vilain mental dans les premières phases des voies méditatives visant la mort-à-soi, autant ce rejet me paraît simpliste, hors sujet, concernant la voie, médiane, de l'hermétisme, qui d'une certaine façon (échappant à trop de postulants) commence par la fin. Ourobouros oblige...
Théorie et pratique, menu et assiette ne faisant qu'un, et ce dès le début... de la faim. Pas de grand écart inconfortable (voir marrant), entre ne-pas-être et le... faire savoir (ou valoir), comme dans l'advaïta vedanta ou ses métastases contemporaines.
Différences de degrès, jamais de nature, entre l'alpha et l'omega de cette voie. Logique supra-rationnelle, étant donné que ces deux pôles n'en sont qu'un, au centre du chrisme.
Clef de voute, dé-localisée, du spatio-temporel ? Je soumets la proposition à l'honorable Le Marcheur, dont la marche à l'ovni vers Compostelle me réjouit de plus en plus les neurones... Etonnant quand même qu'il soit un des seuls à s'interroger, du mi-lieu, sur les traffics d'influences entre le réel et son double.
Bref, Rebis...remettant férocement en cause ce que signifient réellement ces deux termes (théorie et pratique), et par voie de conséquence : le sujet qui, sous la copule, s'y adonne... tout en en étant constitué ! Voir mon post sur le fil Kabbale et Alchimie, pour un gros plan macro et microcosme superposés.
Pas évidente, l'équation; ne se résoud qu'internellement... « L'universel, c'est le local moins les murs »; bon courage aux férus d'Expériences.
Insinuer, l'air de rien, que l'opératif se trouve par principe plus proche de la vérité, car moins enlisé dans les pièges « littéraires » de l'ex-pression (sous entendu : le vilain mental), n'est pas faux dans l'absolu. Sauf que, jusqu'à preuve du contraire, je n'ai rien lu ici qui en témoigne... dans les déductions et conclusions « littéraires » auquelles aboutissent fatalement nos opératifs, soucieux de s'en formuler les résultats, voire de les partager... (un peu).
Qu'est ce qu'un principe ? Une simple commodité, une feuille de vigne ?
Bref, la Fin (sans fin, car ouverte...) à partir de laquelle, on ne le soulignera jamais assez, les adeptes de la décérébration, éveillés ou non, nous assénent des prescriptions, des messages, des visions du monde ou de son absence, à grands renforts de mots, d'idées, d'emprunts théoriques ou poétiques, ou de bidouillages personnels, etc...
A quoi bon ces efforts, et surtout qu'est-ce qui rend possible l'efficience éventuelle de ces ex-pressions (supposées émanées, « par capillarité », d'un silence abyssal mais sympa) si ce n'est la nature... du réel, accessible à l'humain.
Cette question est quinte-essentielle.
A son coeur, voire le coeur de son coeur... où, verticalement, perpétuellement, un Logos émerge du Muthos, et ce dernier du Silence. Où, simultanément, horizontalement, quoique sous les apparences du successif, les réverberations (fractales, hologramiques) de ce jaillissement proposent, via leur malicieuse « matérialité », des formes mutiques en séquences apparemment significatives (?), à nos sens. Donc au Sens, pur non-sens à sa source... d'où ces 5 attributs sensitifs, attracteurs étranges, émergent, irradient, le temps d'une incarnation, de « devenir ce que l'on est »...
Faute d'au moins pré-sentir ce Coeur croisé (sans Playtex), même avec la meilleure bonne volonté, au lieu de servir l'Oeuvre, on s'y sert.
Cette nécessité me semble particulièrement requise pour aborder l'hermétisme, donc les oeuvres s'y originant. « Atteignez d'abord, vous approcherez ensuite ». Ceci n'est en rien élitiste, mais charitable.
A cet égard, on a pas assez remarqué, me semble-t'il, qu'en Occident comme ailleurs la « langue des oiseaux » (transcrite en prose humanoïde) est, à première vue, insolente. Ça gouliardise un max !
Et, l'humour très noir dans lequel baigne notre Melencolia est de la même eau. Solve...
P. Dujols, qui la gazouillait à merveille, l'avait signalé pourtant. Mais, pour de peu charitables raisons, on lui préféra les fumeuses élucubrations de Grasset d'Orcet, lequel pourtant n'apparaît (je cite l'excellent Filostène) « que dans le chapitre rajouté dans la seconde édition du Mystère des cathédrales, en 1957, de la Croix cyclique d'Hendaye ! Et encore s'agit-il d'une simple citation ».
Verte, crûe, ludique car en Joy; car la sapience d'Hermès (dieu des frippons) y est peu ou prou métabolisée, comme dit F. Trojani. Irréverrencieuse, subversive, non à l'égard des êtres, mais des fausses évidences qui les piègent, qui en font des personnes, cercueils ambulants et de plus contagieux...
En outre, cet « effet » urtiquant, sauf contrefaçons mercantiles ou délires occultistes, n'est en rien délibéré, genre pédagogique ou pire : foutage de gueule. Dommage collatéral dû au seul souci de traduire sans trahir les fornications, en soi éprouvées, du ciel et de la terre.
« La sagesse de Dieu est folie pour les hommes », pas étonnante qu'elle semble renversante, ignorante des mortifères convenances. Son propos n'est que Courtoisie, à mots couverts par les jupons de la Mère Folle... et ses fragrances.
Bref, s'y servir plutôt que de servir. Ce que me semble effectuer, de deux façons (involontaires) différentes, quoique complémentaires en sourdine, Hiram et son collègue Y. Jacquier.
Je respecte l'erreur (en étant une moi m'aime), pas la confusion qui en résulte ici, au détriment de « notre ami Albrecht »... comme dit Hiram qui a la collégiale de plus en plus détendue...
Etant peu inspiré de nature, je vais devoir compenser cette infirmité en reluquant les assertions de nos deux collègues « opératifs ». Aussi, je prie ces derniers de n'y rien voir de perso; seules des idées, via des mots, y seront parfois bousculées. Ils pouront continuer leurs « opérations » comme si de rien n'était. Ou, enfin, comme les y invitait saint Charly, commencer un vrai dialogue tenant compte de ce qui précédait leur venue sur ce fil. Ne serait-ce que pour réfuter avant de proposer un point de vue tellement autre qu'on se sent, par défaut ou mépris, devenus inaudibles. Why not ? Mais c'est ballot... pour une croisée des chemins.
Fraternellement votre (mais sans tablier, donc limaçon et fèces à l'air...)
« La vérité émerge plus facilement de l'erreur que de la confusion » (Francis Bacon)
aliboron, voyou pré-voyant.
Désolé, mais suite aux interventions d'Hiram et d'Yvo Jacquier, j'ai bien envie de reprendre mon tablier... de ménagère, le seul disponible dans ma garde-robe.
Aussi, je demande humblement aux deux féroces Francs-Maçons en civil, signalés aux autorités mais dont les pseudos n'ont pas été divulgués (ça craint! ), de tolérer ma modeste participation à ce débat... qui, peu à peu sorti de son lit, manifestement s'enlise.
Certes, Charly et Bertrand ont déjà tenté de ramener le sujet vers de justes proportions, en affinités électives avec la géo-maîtrise de cette Melencolia, soucieux qu'ils sont de ne pas oublier la « rupture de perceptions » rappelée par Trinity.
Laquelle collective rupture, judicieusement située par notre modératrice vers l'an 1600, n'en est pas pour autant devenue une fatalité au niveau individuel, « ici et maintenant ». A charge pour chaque-un de s'en affranchir un tant soit peu, que ce soit en idées (re-présentation) ou mieux : corps zé âme (présentation... au temple ?), avant de flirter avec le mystère désigné par cette gravure.
(Ne pas confondre, talismaniquement ?, le doigt et la lune).
Déontologiquement, c'est un minimum.
De plus, vue notre contemporaine indigence en ces domaines, pour ne pas oublier l'oubli mentionné par Trinity : des infusions de mémoire acquise (lectures, études, etc) pourraient, au moins : compenser les pertes, au mieux : favoriser l'anamnèse vécue, résurrection de l'innée.
Pourquoi s'en priver ? On n'est pas que des bonobos... Pour voyager dans le temps, se mettre au Présent. A son entière disposition, le reste viendra par surcroît...
Autant on peut piger l'opprobe jeté sur le vilain mental dans les premières phases des voies méditatives visant la mort-à-soi, autant ce rejet me paraît simpliste, hors sujet, concernant la voie, médiane, de l'hermétisme, qui d'une certaine façon (échappant à trop de postulants) commence par la fin. Ourobouros oblige...
Théorie et pratique, menu et assiette ne faisant qu'un, et ce dès le début... de la faim. Pas de grand écart inconfortable (voir marrant), entre ne-pas-être et le... faire savoir (ou valoir), comme dans l'advaïta vedanta ou ses métastases contemporaines.
Différences de degrès, jamais de nature, entre l'alpha et l'omega de cette voie. Logique supra-rationnelle, étant donné que ces deux pôles n'en sont qu'un, au centre du chrisme.
Clef de voute, dé-localisée, du spatio-temporel ? Je soumets la proposition à l'honorable Le Marcheur, dont la marche à l'ovni vers Compostelle me réjouit de plus en plus les neurones... Etonnant quand même qu'il soit un des seuls à s'interroger, du mi-lieu, sur les traffics d'influences entre le réel et son double.
Bref, Rebis...remettant férocement en cause ce que signifient réellement ces deux termes (théorie et pratique), et par voie de conséquence : le sujet qui, sous la copule, s'y adonne... tout en en étant constitué ! Voir mon post sur le fil Kabbale et Alchimie, pour un gros plan macro et microcosme superposés.
Pas évidente, l'équation; ne se résoud qu'internellement... « L'universel, c'est le local moins les murs »; bon courage aux férus d'Expériences.
Insinuer, l'air de rien, que l'opératif se trouve par principe plus proche de la vérité, car moins enlisé dans les pièges « littéraires » de l'ex-pression (sous entendu : le vilain mental), n'est pas faux dans l'absolu. Sauf que, jusqu'à preuve du contraire, je n'ai rien lu ici qui en témoigne... dans les déductions et conclusions « littéraires » auquelles aboutissent fatalement nos opératifs, soucieux de s'en formuler les résultats, voire de les partager... (un peu).
Qu'est ce qu'un principe ? Une simple commodité, une feuille de vigne ?
Bref, la Fin (sans fin, car ouverte...) à partir de laquelle, on ne le soulignera jamais assez, les adeptes de la décérébration, éveillés ou non, nous assénent des prescriptions, des messages, des visions du monde ou de son absence, à grands renforts de mots, d'idées, d'emprunts théoriques ou poétiques, ou de bidouillages personnels, etc...
A quoi bon ces efforts, et surtout qu'est-ce qui rend possible l'efficience éventuelle de ces ex-pressions (supposées émanées, « par capillarité », d'un silence abyssal mais sympa) si ce n'est la nature... du réel, accessible à l'humain.
Cette question est quinte-essentielle.
A son coeur, voire le coeur de son coeur... où, verticalement, perpétuellement, un Logos émerge du Muthos, et ce dernier du Silence. Où, simultanément, horizontalement, quoique sous les apparences du successif, les réverberations (fractales, hologramiques) de ce jaillissement proposent, via leur malicieuse « matérialité », des formes mutiques en séquences apparemment significatives (?), à nos sens. Donc au Sens, pur non-sens à sa source... d'où ces 5 attributs sensitifs, attracteurs étranges, émergent, irradient, le temps d'une incarnation, de « devenir ce que l'on est »...
Faute d'au moins pré-sentir ce Coeur croisé (sans Playtex), même avec la meilleure bonne volonté, au lieu de servir l'Oeuvre, on s'y sert.
Cette nécessité me semble particulièrement requise pour aborder l'hermétisme, donc les oeuvres s'y originant. « Atteignez d'abord, vous approcherez ensuite ». Ceci n'est en rien élitiste, mais charitable.
A cet égard, on a pas assez remarqué, me semble-t'il, qu'en Occident comme ailleurs la « langue des oiseaux » (transcrite en prose humanoïde) est, à première vue, insolente. Ça gouliardise un max !
Et, l'humour très noir dans lequel baigne notre Melencolia est de la même eau. Solve...
P. Dujols, qui la gazouillait à merveille, l'avait signalé pourtant. Mais, pour de peu charitables raisons, on lui préféra les fumeuses élucubrations de Grasset d'Orcet, lequel pourtant n'apparaît (je cite l'excellent Filostène) « que dans le chapitre rajouté dans la seconde édition du Mystère des cathédrales, en 1957, de la Croix cyclique d'Hendaye ! Et encore s'agit-il d'une simple citation ».
Verte, crûe, ludique car en Joy; car la sapience d'Hermès (dieu des frippons) y est peu ou prou métabolisée, comme dit F. Trojani. Irréverrencieuse, subversive, non à l'égard des êtres, mais des fausses évidences qui les piègent, qui en font des personnes, cercueils ambulants et de plus contagieux...
En outre, cet « effet » urtiquant, sauf contrefaçons mercantiles ou délires occultistes, n'est en rien délibéré, genre pédagogique ou pire : foutage de gueule. Dommage collatéral dû au seul souci de traduire sans trahir les fornications, en soi éprouvées, du ciel et de la terre.
« La sagesse de Dieu est folie pour les hommes », pas étonnante qu'elle semble renversante, ignorante des mortifères convenances. Son propos n'est que Courtoisie, à mots couverts par les jupons de la Mère Folle... et ses fragrances.
Bref, s'y servir plutôt que de servir. Ce que me semble effectuer, de deux façons (involontaires) différentes, quoique complémentaires en sourdine, Hiram et son collègue Y. Jacquier.
Je respecte l'erreur (en étant une moi m'aime), pas la confusion qui en résulte ici, au détriment de « notre ami Albrecht »... comme dit Hiram qui a la collégiale de plus en plus détendue...
Etant peu inspiré de nature, je vais devoir compenser cette infirmité en reluquant les assertions de nos deux collègues « opératifs ». Aussi, je prie ces derniers de n'y rien voir de perso; seules des idées, via des mots, y seront parfois bousculées. Ils pouront continuer leurs « opérations » comme si de rien n'était. Ou, enfin, comme les y invitait saint Charly, commencer un vrai dialogue tenant compte de ce qui précédait leur venue sur ce fil. Ne serait-ce que pour réfuter avant de proposer un point de vue tellement autre qu'on se sent, par défaut ou mépris, devenus inaudibles. Why not ? Mais c'est ballot... pour une croisée des chemins.
Fraternellement votre (mais sans tablier, donc limaçon et fèces à l'air...)
« La vérité émerge plus facilement de l'erreur que de la confusion » (Francis Bacon)
aliboron, voyou pré-voyant.
aliboron- Nombre de messages : 208
Age : 67
Date d'inscription : 15/07/2009
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Bonsoir frère Aliboron,
« Arrive un troisième larron
Qui saisit maître Aliboron » (Jean de Lafontaine)
On croirait au pire,
mais c'est Al Biruni,
qui a joui d'une grande réputation
durant tout le moyen âge.
Un beau jour, une teinte d'ironie prenant sous la plume,
l'appellation de la caverne d’Aliboron, et non d’Ali Baba,
un avalanche de mots dans une tempête d’idées
tous vaccinées par la sage sagesse des Djinns
et du Rossignol considérée comme un remède universel contre la folie,
puisque le langage des oiseaux,
dans le genre qu’Attar associe à Majnoun lorsque la belle rejoint le Simorg,
est le coulis de framboises rouge sur une glace sèche et blanche
dans une noire assiette.
Aliboron vous êtes le médecin des âmes,
et « Hiram a la collégiale de plus en plus détendue »
spécialement envers Albrecht qui est son frère d’armes,
maniant pinceaux, pigments, huiles cuites,
vernis distillés et Géométries pour créer l’œuvre devenue image,
dans le dessin de la forme et de l’espace,
par le dessein de l’Essence et de la substance .
Sans Tablier, avec Soleil dessus,
vous maniez en Maître la langue d’Hermès,
Lumière des lumières,
et pour cela je vous reconnais comme mon Maître en ce domaine
d’une pensée des plus saines.
Ainsi les oiseaux qui vous entendent
comme Simorg vous reconnaissent comme tel ensemble.
Ce qui semble folie aux yeux des mortels
est sa geste aux regards des dieux.
« La sagesse de Dieu est folie pour les hommes »,
votre parole est sagacité,
mais les « géo-maîtrise de cette Melencolia»
« d'Hiram et d'Yvo Jacquier»
ne sont pas images symétrique l’une de l’autre.
Mes apports dans mes posts ici divulgués,
en présence de toute notre fraternité en font foi
comme lumières d’Aurore et Soleil levant.
« j'ai bien envie de reprendre mon tablier... de ménagère,
le seul disponible dans ma garde-robe. »
Votre dire est bien digne du grand François Rabelais
Car travail de femmes et jeux d’enfants
Est la manière de Notre-Dame l’Alchimie,
que nous servons tous, je l’espère en preux chevaliers,
sans peurs et sans reproches.
Bien que de la Massenie,
et en civil déguisé,
comme peintre, disciple de Léonard,
j’apporte mon humble pierre,
bien qu’oléo résineuse et de Tradition Optique,
aussi talisman que le Saint Gérôme et la Melencolia
de, si j’ose dire, notre Ami Albrecht,
cette édifice de l’Architecte Michael Maïer
et de l’incontournable Alchimiste Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc.
« Certes, Charly et Bertrand ont déjà tenté
de ramener le sujet vers de justes proportions, »
Mais qui mieux que Matyla Ghyka,
eh oui, celui du Nombre d’or et de l’Esthétique,
peut se prononcer sur la proportion juste,
peut-être Lucas Pacioli…
Basile Valentin traitera-t-il de l’Azoth (bis) (Rebis) ?
« remettant férocement en cause
ce que signifient réellement ces deux termes (théorie et pratique) »
Comment comprendre la stéréotomie
comme Maître Albrecht Dürer la comprenait,
pour faire du cube un octaèdre irrégulier ?
Et ben placer dans l’s-pace avec çà…
Le Rebis, mi-homme mi-femme,
tient les deux instruments de l'Art Royal,
l'équerre et le compas,
qu’Albrecht maniait, aussi merveilleusement,
que le crayon à main levée.
Mais attention, « Hermès est le dieu des fripons » !
Il manie admirablement l’herméneutique.
Mais moi je suis comme frère Dürer,
un imagier opératif qui rend visible l’invisible
par la géométrie reine de toutes les sciences
et disciple de l’Oeil entre les deux pointes du compas,
qui par la main manie le crayon, dans le Silence.
Honoré d’avoir croisé le Verbe avec vous frère Aliboron.
Fraternellement,
Hiram
« Arrive un troisième larron
Qui saisit maître Aliboron » (Jean de Lafontaine)
On croirait au pire,
mais c'est Al Biruni,
qui a joui d'une grande réputation
durant tout le moyen âge.
Un beau jour, une teinte d'ironie prenant sous la plume,
l'appellation de la caverne d’Aliboron, et non d’Ali Baba,
un avalanche de mots dans une tempête d’idées
tous vaccinées par la sage sagesse des Djinns
et du Rossignol considérée comme un remède universel contre la folie,
puisque le langage des oiseaux,
dans le genre qu’Attar associe à Majnoun lorsque la belle rejoint le Simorg,
est le coulis de framboises rouge sur une glace sèche et blanche
dans une noire assiette.
Aliboron vous êtes le médecin des âmes,
et « Hiram a la collégiale de plus en plus détendue »
spécialement envers Albrecht qui est son frère d’armes,
maniant pinceaux, pigments, huiles cuites,
vernis distillés et Géométries pour créer l’œuvre devenue image,
dans le dessin de la forme et de l’espace,
par le dessein de l’Essence et de la substance .
Sans Tablier, avec Soleil dessus,
vous maniez en Maître la langue d’Hermès,
Lumière des lumières,
et pour cela je vous reconnais comme mon Maître en ce domaine
d’une pensée des plus saines.
Ainsi les oiseaux qui vous entendent
comme Simorg vous reconnaissent comme tel ensemble.
Ce qui semble folie aux yeux des mortels
est sa geste aux regards des dieux.
« La sagesse de Dieu est folie pour les hommes »,
votre parole est sagacité,
mais les « géo-maîtrise de cette Melencolia»
« d'Hiram et d'Yvo Jacquier»
ne sont pas images symétrique l’une de l’autre.
Mes apports dans mes posts ici divulgués,
en présence de toute notre fraternité en font foi
comme lumières d’Aurore et Soleil levant.
« j'ai bien envie de reprendre mon tablier... de ménagère,
le seul disponible dans ma garde-robe. »
Votre dire est bien digne du grand François Rabelais
Car travail de femmes et jeux d’enfants
Est la manière de Notre-Dame l’Alchimie,
que nous servons tous, je l’espère en preux chevaliers,
sans peurs et sans reproches.
Bien que de la Massenie,
et en civil déguisé,
comme peintre, disciple de Léonard,
j’apporte mon humble pierre,
bien qu’oléo résineuse et de Tradition Optique,
aussi talisman que le Saint Gérôme et la Melencolia
de, si j’ose dire, notre Ami Albrecht,
cette édifice de l’Architecte Michael Maïer
et de l’incontournable Alchimiste Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc.
« Certes, Charly et Bertrand ont déjà tenté
de ramener le sujet vers de justes proportions, »
Mais qui mieux que Matyla Ghyka,
eh oui, celui du Nombre d’or et de l’Esthétique,
peut se prononcer sur la proportion juste,
peut-être Lucas Pacioli…
Basile Valentin traitera-t-il de l’Azoth (bis) (Rebis) ?
« remettant férocement en cause
ce que signifient réellement ces deux termes (théorie et pratique) »
Comment comprendre la stéréotomie
comme Maître Albrecht Dürer la comprenait,
pour faire du cube un octaèdre irrégulier ?
Et ben placer dans l’s-pace avec çà…
Le Rebis, mi-homme mi-femme,
tient les deux instruments de l'Art Royal,
l'équerre et le compas,
qu’Albrecht maniait, aussi merveilleusement,
que le crayon à main levée.
Mais attention, « Hermès est le dieu des fripons » !
Il manie admirablement l’herméneutique.
Mais moi je suis comme frère Dürer,
un imagier opératif qui rend visible l’invisible
par la géométrie reine de toutes les sciences
et disciple de l’Oeil entre les deux pointes du compas,
qui par la main manie le crayon, dans le Silence.
Honoré d’avoir croisé le Verbe avec vous frère Aliboron.
Fraternellement,
Hiram
Hiram- Nombre de messages : 41
Age : 76
Date d'inscription : 19/07/2011
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
bj, Hiram... Un nom m'a interpellé : massenie. Qu'est-ce qui a motivé ce choix ??? Je ne savais pas qu'il y en avait une, au Canada ???
loup- Nombre de messages : 182
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: Melencolia I (Albrecht Dürer)
Comme prévu, je vais tenter de remonter dans ce train en marche, grâce aux derniers wagons, Hiram et Yvo. Hi hi....
En réponse au sempiternel « ressenti » porté aux nues par les spiritualistes actuels, ici appliqué au tracé par sieur Hiram, et duquel il escompte une initiation par capillarité... au génie d'Albrecht, voire à l'hermétisme du cercle de Nuremberg, on peut rappeller que pour les maîtres à penser de cette Renaissance (Alberti, par exemple, un des auteurs supposés du Songe de Polyphile; ou pour Jacopo de' Barbari également porteur de caducée) le dessin est, par excellence, « cosa mentale ». Et, par voie de conséquence, la gravure plus encore en tant que dessin appuyé...
Bref, ça sollicite un max le cerveau gauche, supposé être : « analytique, logique, mathématique, séquentiel. Fonctionnant de préférence à partir du détail, et s'en servant pour aller vers la complexité. Siège préférentiel du langage. »
Pour s'adonner aux joies du ressenti (de droite, pour une fois), mieux vaut se brancher avec la couleur, sa « matière ». Voir les peintres romantiques qui, les premiers, s'y sont joliement vautrés, et si on a encore des doutes : Jackson Pollock ou Yves Klein, etc.
De plus, ainsi que le formulaient les premiers théoriciens de cette perspective « artificielle », Barbaro par exemple, autant la perspective « naturelle » relève de la vision simple, immédiate, (l'aspect, comme il disait); autant l'artificielle est le produit d'un regard réfléchi (prospect)... le dessein du dessin.
Donc, on aura beau contempler la Melencolia pendant des semaines, ou la reproduire à l'indéfini du subjectif, si l'on n'a pas un peu connaissance du type de « réflexions » ayant présidé à sa composition, on restera gentiment à sa surface... en proie à une vague mélancolie, au mieux.
Remède : la saupoudrer de majuscules faisant allusion à de « prestigieux » ésotérismes ? Mais force est de reconnaître qu'il en résulte moultes illusions... d'optique, faute de points d'ancrage dans le dessein de l'artiste. Test de Rorschach plutot qu'exégèse respectueuse. Ces nuées voilent le sanctuaire...
Pour info : ce distingo entre l'aspect et le prospect (lequel seul est porteur de dessein) est justement ce qui, finement transposé, permet de distinguer les arts de la re-présentation de ceux de la présentation.
Re : dessin, sculpture, peinture, pantomime, peinture représentative, etc...
Pré : musique, arabesque, architecture, peinture pure, danse, etc...
Ces derniers, grosso modo, sont ce qu'ils disent (la musique exemplifiant particulièrement bien cette tautologie); tandis que les précédents, grâce à un agencement différent des mêmes données perceptives élues (les qualia), désignent, suggèrent, renvoient à « autre chose ».
Que cette « chose » soit imitée (nature, théatre humain), ou cogitée (en mode intello ou analogique), ne change rien au fait que son instauration en l'oeuvre relève d'un discours (ratio ou intellectio), bref d'une re-présentation du monde. Voir par exemple E. Souriau qui, dans sa « correspondance des arts » établit clairement cette distinction entre les arts du Même et ceux de l'Autre.
Quant à la communion monogame ici préconisée par Hiram (« mais écoutons-nous la cinquième de Beethoven en même temps que sa neuvième ? ») elle me paraît peu justifiée appliquée à cette Melencolia que, justement, Dürer offrait toujours accompagnée du Jérome, voire de ses Arabesques. En outre, depuis des siècles, dyptiques ou tryptiques sont déployés dans les arts relevant de la vue et non des ouïes. Et à plus forte raison, si ces oeuvres signifient (figurent un dessein) de façon complémentaire.
Ce n'est pas son collègue, Y. Jacquier qui dira le contraire, vu qu'il n'hésite pas, lui, à superposer ces gravures... pour en conclure que... le fractal était un jeu d'enfant pour Albrecht. Et hop... une séance de diapos en hommage au pré-curseur.
D'un autre coté donc, celui arpenté via son site par Yvo Jacquier en un mode hautainement « opératif »... il me semble qu'on pêche par excès inverse. Coagula en excès...cette fois.
Je le cite en vrac, la particularité revendiquée de son « approche » étant disséminée sur son site ou ici :
- « le spéculatif ayant manifestement "essoré" ses capacités sur la question »
- « Son étude réclame une approche véritablement scientifique »
- « Et seules les idées littéraires auraient fait progresser la vision de l'homme sur le monde ? Au final, la science serait née par pur hasard ? »
- « cet art n'est pas un simple aménagement esthétique, que l'on peut décrire avec plus ou moins d'élégance littéraire »
« Une publication scientifique à ce propos, toute prochaine, ne manquera pas de vous surprendre » / etc...
On l'aura compris : les batiffolages « littéraires » du cerveau droit ne sont que caca boudin face à la Science (ici littérale...), qualifiée de « sacrée » par notre h-auteur... des fois qu'on n'aurait pas saisi qu'en lui et par lui se voit enfin abolie, transcendée, la « rupture de perception » soulignée par Trinity. Science et conscience, ou Laurel et Hardy ?
Voilà pour la forme, le « manifeste » affiché, plus net que le fond de cette scientifique et sacrâle investigation.
Arguments .
Science sacrée ? Honnêtement, je n'ai vu qu'une dé-monstration laborieuse, avec ici et là quelques lieux communs platement généralistes sur les gnoses d'antan, le tout aboutissant :
primo, à un maillage des surfaces ou modules, certes pentagrammatique... mais dont le découvreur ne semble pas trop quoi faire puisqu'il ne trouve à ses pentacles que des débouchés... « utilitaires » :
« Les motifs ainsi mis en évidence pourraient intéresser la mécanique, le bâtiment, mais aussi la taille de pierres précieuses et qui sait, les réseaux de voirie. ».
Oui, qui sait ? C'est donc à bon escient qu'il nous rappelle, dans cette même étude, que « les symboles ont un côté concret qui nous relient à des valeurs d'un autre ordre, dans une quête sans arrêt renouvelée. Pour cela, l'esprit a besoin du support, image ou objet. "De la pensée solidifiée", selon Levy Strauss... »
C'est en effet le moins que l'on puisse dire...
Maillage / bonne trouvaille certes, mais quelques siècles trop tard (par manque de lettres ?).
En effet ce procédé de dépliage, ou mise à plat = patron du solide, fut labellisé dès les années 1500 par D. Barbaro. Spiegatura la nomme-t'il, notion empruntée directement au Livre IV de l' « Underweysung der messung » de... Dürer ! Lequel, cependant ne l'accompagne pas de perspectives (nous rappelle G. Farhat) et se contente de s'en amuser : « Chose vraiment commode pour la pratique de la géométrie et amusante : on peut en former des lanternes ». Arrhhh, not' Albrecht, trop modeste découvreur des pavés de Penrose !
Deuzio, l'autre révélation du collègue d'Hiram paraît tout aussi embarrassante, en tout cas rétro-activement, puisqu'elle nous « prouve » que l'aphélie de la planète Mars (astre qui donna du fil à retordre à Kepler) correspondrait, à un gros chouïa près, au r/R du polyèdre de Dürer.
Why not ?... quoique je crains qu'on ne prête à A. Dürer des préoccupations à des années-lumière des siennes, mais passons, on y viendra par la suite. Du coup, là encore, notre découvreur se montre embarrassé mais on le comprend :
« Or, un siècle après Melencolia, Kepler néglige cette proposition. Est-ce l'effet d'une rigueur excessive qui exige des solides réguliers, ou tout simplement parce qu'il ne "connaît" pas la structure de ce solide ? Pourrait-il résister à une démonstration en or du Maître Dürer ? Pourrait-il louper ce chaînon manquant ? »
Je reconnais que c'est ballot, limite énervant. 'Y avait déjà de la friture (collégiale) sur la transmission initiatique...
Mis à part l'oubli du sens « élémental » de ces 5 corps platoniciens, ce que Kepler commettra, on note que nos contemporains, eux, n'ont aucun scrupule à trafiquer le problème tel qu'il se posait à Képler pour qu'il confirme leur solution.
Troizio : de « l'oscillation » du dit polyèdre entre structures basées sur carré et/ou sur rectangle; pré-texte à nous infliger le spectacle en 3D d'une bancale valise en carton, mais sans Linda de Suza.
Idem : dejà connue et revendiquée... de plus, avec humour (!)... et ce, directement, en ce chef-d'œuvre même ! En effet, sans couper le cheveux d'ange en 8, Platon, dans l’Hippias mineur [sur la tromperie], dit que « s’il existe un homme qui trompe à propos des figures géométriques, c’est bien celui-ci, le bon géomètre, car c’est lui qui en est capable ».
K. Vereycken résume le propos tel que nos humanistes de Nuremberg ne pouvaient l'ignorer (rappellons que le maître es astrolo et astronomie de Dürer, Regiomontanus, est un de ceux qui poursuivent la mission de Bessarion) :
« Si on tente de construire physiquement ce polyèdre, on a l’impression qu’il s’agit d’un volume « impossible », qui n’existe qu’à la limite d’un cube partiellement tronqué et d’un rhomboèdre partiellement tronqué. Dürer semble avoir délibérément choisi de troubler nos sens, et donc nos certitudes », une tromperie dont Platon accuse les peintres et les géo-maîtres.
« Déjà, en forçant le trait du raccourcissement perspectif d’un cube, qui, vu d’un certain angle s’avère assez difficile à différencier d’un rhomboèdre (surtout quand il s’agit d’un rhomboèdre avec des losanges dont les angles aigus avoisinent les 80 degrés, c’est-à-dire proche des 90 degrés du carré), Dürer crée un entre-deux géométrique identifié en géométrie avec le point de vue instable ou non-générique. L’emploi de l’ambiguïté géométrique en perspective est l’apport original de Piero della Francesca dans l’art italien.
Pour Piero, ce type de paradoxe, qui pousse nos sens aux limites du visible, est incontournable pour une véritable œuvre d’art, car seul capable de communiquer des idées de l’ordre de l’incommensurable, c’est-à-dire du divin. Une géométrie simple, qui ne fait pas intervenir le domaine complexe, condamne l’homme à un enfermement dans un système mesurable, mais fini, et donc « mort ». »
On voit d'emblée que le point de vue « Renaissance » tourne franchement le dos aux préoccupations et applications d'Yvo Jacquier... Peut-être la même balance, mais un kg de plumes n'est pas un kg de plomb.
L'indice permettant en plus de supposer cette platonicienne allusion dans notre gravure même ? On peut considérer (à la suite de P. Doorly) une forte similitude entre les images employées par Platon plus loin (dans son « Hippias Majeur »), et notre gravure.
« Hippias d’Elis (vers 450 avant JC), l’un des pires sophistes de la place, est mis au pied du mur par Socrate qui l’interroge sur la véritable nature du beau. En réponse, le sophiste aligne alors une série de choses auxquelles la beauté peut être attribuée, mais sans jamais vouloir accepter le niveau conceptuel posé par la question du beau en lui-même.
A un certain point Socrate, sans s’énerver, lui lance : « Car c’est ce qu’est le beau lui-même, cher homme, que je te demande, et je suis incapable de me faire mieux entendre que si tu étais assis devant moi comme une pierre, et même comme une meule sans oreille ni cervelle ! »
En tout cas, rien à voir avec la quadrature du cercle supposée (dixit Yvo) figurée par cette oscillation !
« Les Philosophes évoquent souvent le problème de la quadrature du Cercle à propos de Melencolia. Problème insoluble s'il en est, nous allons constater la réalité de cette dissonance. Le carré est "presque" caché dans ce solide, ou plus exactement, le rectangle qui s'y cache est presque carré à 3 ‰ près... »
Sauf à admettre que le rectangle concerné soit un cercle en...civil. Trop malin le cercle.... ici déguisé en « velu ». De là à dire n'importe quoi ?
On verra plus loin que le problème posé ici est celui de la circulature du carré et que ceci n'a rien à voir avec l'ambiguité qui précéde. Ne pas oublier qu'en ces temps pré-scientistes, faute de projo, on aimait superposer non pas des gravures mais des sens « littéraires », double ou triple sens, langage « diplomatique », hermétique parfois. Et si chiffres il y a ici ils sont plutot au service des lettres que l'inverse.
Quant à la révélation sur le tarot, je me suis mis dans la file d'attente comme tout le monde, mais en bout de queue, des fois que ça vire au pugilat. Prudence... je préfère encore me prendre le choux avec les lettrés qu'avec les... chiffrés.
Bref, Dürer / pré-curseur méconnu, mais qui aujourd'hui, grace à Yvo J. se verrait embauché d'office par la Nasa, par Mendelbrot, par un labo dédié aux effets spéciaux et, (coulis de framboise sur le gâteau, comme dit Hiram) par... les services de voiries. Y a pas de saut-métier.
Conclusion ? Mon petit doigt me dit qu'on a affaire ici à des problèmes spatio-temporels, type voyages dans le temps mal fagottés... avec effets de feed-back fort perturbants pour le sujet. En tout cas, pas grand chose de sacré ni de gnostique, et encore moins avec les préoccupations de Dürer...
Je peux comprendre qu' « on n'expose pas cinq millénaires d'une pratique du sacré en deux pages », ou qu'on ne peut (toujours pas ?) « prendre le risque d'exposer une vision chargée en outre de notions gnostiques »... Je pige aussi qu'il est précisé que ces « révélations » sont données en pâture au pékin moyen comme mézigue plutôt qu'aux vrais mathématiciens qui, eux, ne s'en offusqueront pas bêtement.
Mais, n'étant pas tenu au même pythagoricien silence, ni pote avec la Science, je vais donc pouvoir papoter, voir délirer « litterairement » (une ultime fois, promis-juré) sur le message planqué en cette « pierre velue », histoire d'équilibrer critiques et propositions « constructives »... comme disait mon dernier DRH.
Prochain menu :
En comptant sur nos doigts, sans calculette scientifique, on constate que ce polyèdre, le seul à ma connaissance bidouillé pour totaliser 6 pentagones, donne : 540° par 6 = 3240°. Ce chiffre n’est autre que celui de la Grande Année des anciens (25920) divisé par 8.
Le reste des surfaces concernées, deux triangles, donne 360°.
360, multiplié par lui-même donne 129 600 (= 25920 x 5); ce qui nous renvoie dans le même sablier... et par là-même (via ce S pointé, ou double spirale, sur le phylactère) au boule-versement fulcanelien ou, moins risqué, aux cycles inversés du « Politique » de Platon.
On découvrira aussi, si je ne me suis pas fais descendre (du train), que ce matricule 3240 joue également un rôle détonnant, complémentaire du précédent, dans un calendrier proche du nôtre.
Cordialement
alibottons
En réponse au sempiternel « ressenti » porté aux nues par les spiritualistes actuels, ici appliqué au tracé par sieur Hiram, et duquel il escompte une initiation par capillarité... au génie d'Albrecht, voire à l'hermétisme du cercle de Nuremberg, on peut rappeller que pour les maîtres à penser de cette Renaissance (Alberti, par exemple, un des auteurs supposés du Songe de Polyphile; ou pour Jacopo de' Barbari également porteur de caducée) le dessin est, par excellence, « cosa mentale ». Et, par voie de conséquence, la gravure plus encore en tant que dessin appuyé...
Bref, ça sollicite un max le cerveau gauche, supposé être : « analytique, logique, mathématique, séquentiel. Fonctionnant de préférence à partir du détail, et s'en servant pour aller vers la complexité. Siège préférentiel du langage. »
Pour s'adonner aux joies du ressenti (de droite, pour une fois), mieux vaut se brancher avec la couleur, sa « matière ». Voir les peintres romantiques qui, les premiers, s'y sont joliement vautrés, et si on a encore des doutes : Jackson Pollock ou Yves Klein, etc.
De plus, ainsi que le formulaient les premiers théoriciens de cette perspective « artificielle », Barbaro par exemple, autant la perspective « naturelle » relève de la vision simple, immédiate, (l'aspect, comme il disait); autant l'artificielle est le produit d'un regard réfléchi (prospect)... le dessein du dessin.
Donc, on aura beau contempler la Melencolia pendant des semaines, ou la reproduire à l'indéfini du subjectif, si l'on n'a pas un peu connaissance du type de « réflexions » ayant présidé à sa composition, on restera gentiment à sa surface... en proie à une vague mélancolie, au mieux.
Remède : la saupoudrer de majuscules faisant allusion à de « prestigieux » ésotérismes ? Mais force est de reconnaître qu'il en résulte moultes illusions... d'optique, faute de points d'ancrage dans le dessein de l'artiste. Test de Rorschach plutot qu'exégèse respectueuse. Ces nuées voilent le sanctuaire...
Pour info : ce distingo entre l'aspect et le prospect (lequel seul est porteur de dessein) est justement ce qui, finement transposé, permet de distinguer les arts de la re-présentation de ceux de la présentation.
Re : dessin, sculpture, peinture, pantomime, peinture représentative, etc...
Pré : musique, arabesque, architecture, peinture pure, danse, etc...
Ces derniers, grosso modo, sont ce qu'ils disent (la musique exemplifiant particulièrement bien cette tautologie); tandis que les précédents, grâce à un agencement différent des mêmes données perceptives élues (les qualia), désignent, suggèrent, renvoient à « autre chose ».
Que cette « chose » soit imitée (nature, théatre humain), ou cogitée (en mode intello ou analogique), ne change rien au fait que son instauration en l'oeuvre relève d'un discours (ratio ou intellectio), bref d'une re-présentation du monde. Voir par exemple E. Souriau qui, dans sa « correspondance des arts » établit clairement cette distinction entre les arts du Même et ceux de l'Autre.
Quant à la communion monogame ici préconisée par Hiram (« mais écoutons-nous la cinquième de Beethoven en même temps que sa neuvième ? ») elle me paraît peu justifiée appliquée à cette Melencolia que, justement, Dürer offrait toujours accompagnée du Jérome, voire de ses Arabesques. En outre, depuis des siècles, dyptiques ou tryptiques sont déployés dans les arts relevant de la vue et non des ouïes. Et à plus forte raison, si ces oeuvres signifient (figurent un dessein) de façon complémentaire.
Ce n'est pas son collègue, Y. Jacquier qui dira le contraire, vu qu'il n'hésite pas, lui, à superposer ces gravures... pour en conclure que... le fractal était un jeu d'enfant pour Albrecht. Et hop... une séance de diapos en hommage au pré-curseur.
D'un autre coté donc, celui arpenté via son site par Yvo Jacquier en un mode hautainement « opératif »... il me semble qu'on pêche par excès inverse. Coagula en excès...cette fois.
Je le cite en vrac, la particularité revendiquée de son « approche » étant disséminée sur son site ou ici :
- « le spéculatif ayant manifestement "essoré" ses capacités sur la question »
- « Son étude réclame une approche véritablement scientifique »
- « Et seules les idées littéraires auraient fait progresser la vision de l'homme sur le monde ? Au final, la science serait née par pur hasard ? »
- « cet art n'est pas un simple aménagement esthétique, que l'on peut décrire avec plus ou moins d'élégance littéraire »
« Une publication scientifique à ce propos, toute prochaine, ne manquera pas de vous surprendre » / etc...
On l'aura compris : les batiffolages « littéraires » du cerveau droit ne sont que caca boudin face à la Science (ici littérale...), qualifiée de « sacrée » par notre h-auteur... des fois qu'on n'aurait pas saisi qu'en lui et par lui se voit enfin abolie, transcendée, la « rupture de perception » soulignée par Trinity. Science et conscience, ou Laurel et Hardy ?
Voilà pour la forme, le « manifeste » affiché, plus net que le fond de cette scientifique et sacrâle investigation.
Arguments .
Science sacrée ? Honnêtement, je n'ai vu qu'une dé-monstration laborieuse, avec ici et là quelques lieux communs platement généralistes sur les gnoses d'antan, le tout aboutissant :
primo, à un maillage des surfaces ou modules, certes pentagrammatique... mais dont le découvreur ne semble pas trop quoi faire puisqu'il ne trouve à ses pentacles que des débouchés... « utilitaires » :
« Les motifs ainsi mis en évidence pourraient intéresser la mécanique, le bâtiment, mais aussi la taille de pierres précieuses et qui sait, les réseaux de voirie. ».
Oui, qui sait ? C'est donc à bon escient qu'il nous rappelle, dans cette même étude, que « les symboles ont un côté concret qui nous relient à des valeurs d'un autre ordre, dans une quête sans arrêt renouvelée. Pour cela, l'esprit a besoin du support, image ou objet. "De la pensée solidifiée", selon Levy Strauss... »
C'est en effet le moins que l'on puisse dire...
Maillage / bonne trouvaille certes, mais quelques siècles trop tard (par manque de lettres ?).
En effet ce procédé de dépliage, ou mise à plat = patron du solide, fut labellisé dès les années 1500 par D. Barbaro. Spiegatura la nomme-t'il, notion empruntée directement au Livre IV de l' « Underweysung der messung » de... Dürer ! Lequel, cependant ne l'accompagne pas de perspectives (nous rappelle G. Farhat) et se contente de s'en amuser : « Chose vraiment commode pour la pratique de la géométrie et amusante : on peut en former des lanternes ». Arrhhh, not' Albrecht, trop modeste découvreur des pavés de Penrose !
Deuzio, l'autre révélation du collègue d'Hiram paraît tout aussi embarrassante, en tout cas rétro-activement, puisqu'elle nous « prouve » que l'aphélie de la planète Mars (astre qui donna du fil à retordre à Kepler) correspondrait, à un gros chouïa près, au r/R du polyèdre de Dürer.
Why not ?... quoique je crains qu'on ne prête à A. Dürer des préoccupations à des années-lumière des siennes, mais passons, on y viendra par la suite. Du coup, là encore, notre découvreur se montre embarrassé mais on le comprend :
« Or, un siècle après Melencolia, Kepler néglige cette proposition. Est-ce l'effet d'une rigueur excessive qui exige des solides réguliers, ou tout simplement parce qu'il ne "connaît" pas la structure de ce solide ? Pourrait-il résister à une démonstration en or du Maître Dürer ? Pourrait-il louper ce chaînon manquant ? »
Je reconnais que c'est ballot, limite énervant. 'Y avait déjà de la friture (collégiale) sur la transmission initiatique...
Mis à part l'oubli du sens « élémental » de ces 5 corps platoniciens, ce que Kepler commettra, on note que nos contemporains, eux, n'ont aucun scrupule à trafiquer le problème tel qu'il se posait à Képler pour qu'il confirme leur solution.
Troizio : de « l'oscillation » du dit polyèdre entre structures basées sur carré et/ou sur rectangle; pré-texte à nous infliger le spectacle en 3D d'une bancale valise en carton, mais sans Linda de Suza.
Idem : dejà connue et revendiquée... de plus, avec humour (!)... et ce, directement, en ce chef-d'œuvre même ! En effet, sans couper le cheveux d'ange en 8, Platon, dans l’Hippias mineur [sur la tromperie], dit que « s’il existe un homme qui trompe à propos des figures géométriques, c’est bien celui-ci, le bon géomètre, car c’est lui qui en est capable ».
K. Vereycken résume le propos tel que nos humanistes de Nuremberg ne pouvaient l'ignorer (rappellons que le maître es astrolo et astronomie de Dürer, Regiomontanus, est un de ceux qui poursuivent la mission de Bessarion) :
« Si on tente de construire physiquement ce polyèdre, on a l’impression qu’il s’agit d’un volume « impossible », qui n’existe qu’à la limite d’un cube partiellement tronqué et d’un rhomboèdre partiellement tronqué. Dürer semble avoir délibérément choisi de troubler nos sens, et donc nos certitudes », une tromperie dont Platon accuse les peintres et les géo-maîtres.
« Déjà, en forçant le trait du raccourcissement perspectif d’un cube, qui, vu d’un certain angle s’avère assez difficile à différencier d’un rhomboèdre (surtout quand il s’agit d’un rhomboèdre avec des losanges dont les angles aigus avoisinent les 80 degrés, c’est-à-dire proche des 90 degrés du carré), Dürer crée un entre-deux géométrique identifié en géométrie avec le point de vue instable ou non-générique. L’emploi de l’ambiguïté géométrique en perspective est l’apport original de Piero della Francesca dans l’art italien.
Pour Piero, ce type de paradoxe, qui pousse nos sens aux limites du visible, est incontournable pour une véritable œuvre d’art, car seul capable de communiquer des idées de l’ordre de l’incommensurable, c’est-à-dire du divin. Une géométrie simple, qui ne fait pas intervenir le domaine complexe, condamne l’homme à un enfermement dans un système mesurable, mais fini, et donc « mort ». »
On voit d'emblée que le point de vue « Renaissance » tourne franchement le dos aux préoccupations et applications d'Yvo Jacquier... Peut-être la même balance, mais un kg de plumes n'est pas un kg de plomb.
L'indice permettant en plus de supposer cette platonicienne allusion dans notre gravure même ? On peut considérer (à la suite de P. Doorly) une forte similitude entre les images employées par Platon plus loin (dans son « Hippias Majeur »), et notre gravure.
« Hippias d’Elis (vers 450 avant JC), l’un des pires sophistes de la place, est mis au pied du mur par Socrate qui l’interroge sur la véritable nature du beau. En réponse, le sophiste aligne alors une série de choses auxquelles la beauté peut être attribuée, mais sans jamais vouloir accepter le niveau conceptuel posé par la question du beau en lui-même.
A un certain point Socrate, sans s’énerver, lui lance : « Car c’est ce qu’est le beau lui-même, cher homme, que je te demande, et je suis incapable de me faire mieux entendre que si tu étais assis devant moi comme une pierre, et même comme une meule sans oreille ni cervelle ! »
En tout cas, rien à voir avec la quadrature du cercle supposée (dixit Yvo) figurée par cette oscillation !
« Les Philosophes évoquent souvent le problème de la quadrature du Cercle à propos de Melencolia. Problème insoluble s'il en est, nous allons constater la réalité de cette dissonance. Le carré est "presque" caché dans ce solide, ou plus exactement, le rectangle qui s'y cache est presque carré à 3 ‰ près... »
Sauf à admettre que le rectangle concerné soit un cercle en...civil. Trop malin le cercle.... ici déguisé en « velu ». De là à dire n'importe quoi ?
On verra plus loin que le problème posé ici est celui de la circulature du carré et que ceci n'a rien à voir avec l'ambiguité qui précéde. Ne pas oublier qu'en ces temps pré-scientistes, faute de projo, on aimait superposer non pas des gravures mais des sens « littéraires », double ou triple sens, langage « diplomatique », hermétique parfois. Et si chiffres il y a ici ils sont plutot au service des lettres que l'inverse.
Quant à la révélation sur le tarot, je me suis mis dans la file d'attente comme tout le monde, mais en bout de queue, des fois que ça vire au pugilat. Prudence... je préfère encore me prendre le choux avec les lettrés qu'avec les... chiffrés.
Bref, Dürer / pré-curseur méconnu, mais qui aujourd'hui, grace à Yvo J. se verrait embauché d'office par la Nasa, par Mendelbrot, par un labo dédié aux effets spéciaux et, (coulis de framboise sur le gâteau, comme dit Hiram) par... les services de voiries. Y a pas de saut-métier.
Conclusion ? Mon petit doigt me dit qu'on a affaire ici à des problèmes spatio-temporels, type voyages dans le temps mal fagottés... avec effets de feed-back fort perturbants pour le sujet. En tout cas, pas grand chose de sacré ni de gnostique, et encore moins avec les préoccupations de Dürer...
Je peux comprendre qu' « on n'expose pas cinq millénaires d'une pratique du sacré en deux pages », ou qu'on ne peut (toujours pas ?) « prendre le risque d'exposer une vision chargée en outre de notions gnostiques »... Je pige aussi qu'il est précisé que ces « révélations » sont données en pâture au pékin moyen comme mézigue plutôt qu'aux vrais mathématiciens qui, eux, ne s'en offusqueront pas bêtement.
Mais, n'étant pas tenu au même pythagoricien silence, ni pote avec la Science, je vais donc pouvoir papoter, voir délirer « litterairement » (une ultime fois, promis-juré) sur le message planqué en cette « pierre velue », histoire d'équilibrer critiques et propositions « constructives »... comme disait mon dernier DRH.
Prochain menu :
En comptant sur nos doigts, sans calculette scientifique, on constate que ce polyèdre, le seul à ma connaissance bidouillé pour totaliser 6 pentagones, donne : 540° par 6 = 3240°. Ce chiffre n’est autre que celui de la Grande Année des anciens (25920) divisé par 8.
Le reste des surfaces concernées, deux triangles, donne 360°.
360, multiplié par lui-même donne 129 600 (= 25920 x 5); ce qui nous renvoie dans le même sablier... et par là-même (via ce S pointé, ou double spirale, sur le phylactère) au boule-versement fulcanelien ou, moins risqué, aux cycles inversés du « Politique » de Platon.
On découvrira aussi, si je ne me suis pas fais descendre (du train), que ce matricule 3240 joue également un rôle détonnant, complémentaire du précédent, dans un calendrier proche du nôtre.
Cordialement
alibottons
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