Le Grand Secret
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Re: Le Grand Secret
Bonjour.
L'année dernière, dans le topic Qu'est-ce-que l'alchimie ?, Garfield nous avait gratifié d'un extrait de la préface à la réédition de "Alchimie" de René Alleau (Éd. Allia., mai 2008) dû à la plume de Michel BOUNAN.
J'y reviens ici, d'abord parce qu'il est bon de lire, lire, et relire…, ensuite parce que ce passage résout en quelques lignes le problème du "secret" des alchimistes : le vrai secret, c'est qu'il n'y en a pas vraiment un !
Néanmoins, je conteste ce morceau de phrase de Michel BOUNAN : " la difficulté d'accès, volontairement sélective, du discours alchimique". Je ne suis pas certain que la difficulté d'accès aux textes soit volontairement sélective. Je pense au contraire que les auteurs ont fait de leur mieux pour transmettre leur savoir, mais puisque la transmission de ce savoir passe obligatoirement par l'acquisition d'une tournure d'esprit particulière, ils ne sont pas parvenus à concevoir leurs écrits autrement que comme des suites d'analogies. La sélectivité ne serait alors pas volontaire, mais un effet collatéral.
Il n'y a donc pas de "Grand Secret" alchimique. Il y a seulement un "savoir-faire" à acquérir dans le domaine de la pensée, il y a un changement conceptuel à opérer en soi-même, et une fois ceci réalisé, l'alchimie peut être abordée avec beaucoup plus de chances de réussite.
Quant à ceux qui préfèrent opérer avec des matériaux chimiques dans des ballons de verre à réchauffer physiquement, ils ont raison de persévérer si c'est là le support matériel dont ils ont besoin pour s'aider à accomplir le nécessaire changement de leur mode de compréhension du monde.
Par contre, s'ils s'obstinent à vouloir voir dans les textes alchimiques un secret physicochimique à redécouvrir, ils sont bien partis pour une inscription au Guiness Book of Records, comme détenteurs de la médaille de la plus longue recherche n'ayant pas abouti.
Certes, il y a bel et bien quelque chose de merveilleux à trouver via la compréhension de l'alchimie (comme le relève Calcédoine dans la citation de P. LITZLER qu'il propose dans le post juste ci-dessus). Et oui, aussi, d'une certaine manière, on peut parler de quelque chose de secret, de caché, puisque bien peu d'humains parviennent à trouver; cependant, c'est un peu comme dans les films policiers ou d'espionnage : la meilleure façon de cacher une chose, c'est de la mettre bien en évidence, mais d'une manière à ce que personne ne la reconnaisse comme telle ! En alchimie, c'est un peu pareil : la solution est à portée de tous, mais nécessite un changement de façon de regarder pour être vue et reconnue.
L'année dernière, dans le topic Qu'est-ce-que l'alchimie ?, Garfield nous avait gratifié d'un extrait de la préface à la réédition de "Alchimie" de René Alleau (Éd. Allia., mai 2008) dû à la plume de Michel BOUNAN.
J'y reviens ici, d'abord parce qu'il est bon de lire, lire, et relire…, ensuite parce que ce passage résout en quelques lignes le problème du "secret" des alchimistes : le vrai secret, c'est qu'il n'y en a pas vraiment un !
Cette volée de bois vert à l'attention des pseudo alchimistes est méritée : le discrédit de l'alchimie résulte directement de leur obstination à vouloir lire les traités alchimiques anciens comme des recettes de fabrication, des modes d'emploi, ou des procédés physicochimiques à redécouvrir. N'auriez-vous jamais vu ou lu des alchimistes s'enorgueillir d'une expérience de 35, 40, 45 ans de pratique alchimique… en oubliant de préciser qu'ils ne sont toujours parvenus à rien ? C'est clair : confondre alchimie et paléo-chimie conduit à l'impasse, droit dans le mur.La transmission des connaissances alchimiques, qui s'est faite d'abord oralement et de façon initiatique à la manière des mystères antiques, a été ensuite confiée à des écrits codés et totalement incompréhensibles pour qui voudrait les lire comme des manuels de bricolage destinés à enseigner la transformation du plomb en or. Cette obscurité, définitivement décourageante pour de tels lecteurs, a largement contribué aux accusations de charlatanisme intéressé adressées aux alchimistes.
L'auteur nous livre ici la clé du prétendu "secret" alchimique : les textes à lire et relire ne s'adressent pas directement à l'intellect, mais servent à produire des "modifications mentales nécessaires". Comprendre l'alchimie, ce n'est pas tant comprendre le contenu des textes que d'acquérir une tournure d'esprit autre, après quoi le contenu des textes devient clair, évident.Mais la difficulté d'accès, volontairement sélective, du discours alchimique est propre à susciter chez le lecteur assidu et patient (Ô combien !) des modifications mentales nécessaires à sa compréhension, une réorganisation psychique très particulière, lui permettant d'en saisir la signification et d'accéder ainsi aux opérations de l'alchimie pratique. La forme d'écriture des traités d'alchimie, si impénétrable au lecteur profane, est ainsi la seule à même de transmettre réellement le savoir alchimique.
Une telle reconstruction de l'univers mental, de ses formes, de ses articulations, de ses mouvements intimes, ouvre la voie non seulement au dynamisme vivant universel, à "la transformation des choses en d'autres choses" (Ovide), simultanément chez l'alchimiste et dans l'objet de son étude, mais permet encore de participer intentionnellement à de tels mouvements, à de telles transformations.
Néanmoins, je conteste ce morceau de phrase de Michel BOUNAN : " la difficulté d'accès, volontairement sélective, du discours alchimique". Je ne suis pas certain que la difficulté d'accès aux textes soit volontairement sélective. Je pense au contraire que les auteurs ont fait de leur mieux pour transmettre leur savoir, mais puisque la transmission de ce savoir passe obligatoirement par l'acquisition d'une tournure d'esprit particulière, ils ne sont pas parvenus à concevoir leurs écrits autrement que comme des suites d'analogies. La sélectivité ne serait alors pas volontaire, mais un effet collatéral.
Il n'y a donc pas de "Grand Secret" alchimique. Il y a seulement un "savoir-faire" à acquérir dans le domaine de la pensée, il y a un changement conceptuel à opérer en soi-même, et une fois ceci réalisé, l'alchimie peut être abordée avec beaucoup plus de chances de réussite.
Quant à ceux qui préfèrent opérer avec des matériaux chimiques dans des ballons de verre à réchauffer physiquement, ils ont raison de persévérer si c'est là le support matériel dont ils ont besoin pour s'aider à accomplir le nécessaire changement de leur mode de compréhension du monde.
Par contre, s'ils s'obstinent à vouloir voir dans les textes alchimiques un secret physicochimique à redécouvrir, ils sont bien partis pour une inscription au Guiness Book of Records, comme détenteurs de la médaille de la plus longue recherche n'ayant pas abouti.
Certes, il y a bel et bien quelque chose de merveilleux à trouver via la compréhension de l'alchimie (comme le relève Calcédoine dans la citation de P. LITZLER qu'il propose dans le post juste ci-dessus). Et oui, aussi, d'une certaine manière, on peut parler de quelque chose de secret, de caché, puisque bien peu d'humains parviennent à trouver; cependant, c'est un peu comme dans les films policiers ou d'espionnage : la meilleure façon de cacher une chose, c'est de la mettre bien en évidence, mais d'une manière à ce que personne ne la reconnaisse comme telle ! En alchimie, c'est un peu pareil : la solution est à portée de tous, mais nécessite un changement de façon de regarder pour être vue et reconnue.
Montaléchel- Nombre de messages : 173
Date d'inscription : 25/07/2008
Re: Le Grand Secret
Bonjour à tous,
Quand les auteurs évoquent le secret en Alchimie, ne parlent-il pas tout simplement du chemin personnel que chacun d'entre nous fait pour comprendre cette Noble Dame ? Ce chemin ne peut être révélé non pas parce que nous ne désirons pas en parler, mais tout simplement parce qu'il est très intime et difficilement communicable par des mots, faute de vocabulaire existant !
Quand les auteurs évoquent le secret en Alchimie, ne parlent-il pas tout simplement du chemin personnel que chacun d'entre nous fait pour comprendre cette Noble Dame ? Ce chemin ne peut être révélé non pas parce que nous ne désirons pas en parler, mais tout simplement parce qu'il est très intime et difficilement communicable par des mots, faute de vocabulaire existant !
Ludivine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 04/04/2010
Re: Le Grand Secret
Certains lecteurs s'étonnent quelquefois de l'ouverture de notre forum, par opposition aux e-Loges dénoncées par ailleurs.
En fait, cette politique d'ouverture procède d'une logique, également exprimée en filigrane dans ce présent fil : le vrai secret n'a pas besoin d'être caché. Tout peut être dit ouvertement, puisque seuls ceux qui se sont élevés au point d'être capables de comprendre comprendront, les autres non. Point n'est donc besoin d'occulter les vérités vis-à-vis des populations, car chacun a droit à entamer un cheminement qui lui permette d'évoluer vers…(à chacun à découvrir vers quoi).
Il existe bien sûr un certain danger de voir des envieux vouloir s'approprier par force (mais sans efforts personnels de remise en question) les "avantages" matériels qui pourraient en découler, mais en général, les soi-disant secrets mis en avant ne servent qu'à masquer une ignorance réelle et à s'octroyer un ascendant sur les chercheurs novices. Mais l'univers est bien fait; le "Secret" s'auto-protège, par nature. Les ambitieux qui aspirent aux seuls avantages matériels sans passer par le changement de mode paradigmatique nécessaire en sont généralement pour leurs frais.
Au sujet de cette stratégie d'ouverture, le Nouveau Testament présente l'analogie de la lampe sous le boisseau :
En fait, cette politique d'ouverture procède d'une logique, également exprimée en filigrane dans ce présent fil : le vrai secret n'a pas besoin d'être caché. Tout peut être dit ouvertement, puisque seuls ceux qui se sont élevés au point d'être capables de comprendre comprendront, les autres non. Point n'est donc besoin d'occulter les vérités vis-à-vis des populations, car chacun a droit à entamer un cheminement qui lui permette d'évoluer vers…(à chacun à découvrir vers quoi).
Il existe bien sûr un certain danger de voir des envieux vouloir s'approprier par force (mais sans efforts personnels de remise en question) les "avantages" matériels qui pourraient en découler, mais en général, les soi-disant secrets mis en avant ne servent qu'à masquer une ignorance réelle et à s'octroyer un ascendant sur les chercheurs novices. Mais l'univers est bien fait; le "Secret" s'auto-protège, par nature. Les ambitieux qui aspirent aux seuls avantages matériels sans passer par le changement de mode paradigmatique nécessaire en sont généralement pour leurs frais.
Au sujet de cette stratégie d'ouverture, le Nouveau Testament présente l'analogie de la lampe sous le boisseau :
Dans son Chapitre 8, Saint Luc a écrit:16 Personne n'allume la lampe pour la couvrir d'un récipient ou la mettre sous un lit; mais on la pose sur un lampadaire, afin que les visiteurs y voient clair. 17 Car il n'est rien de caché qui ne finisse par être mis en lumière, rien de secret qui ne finisse par être connu et tiré au clair.
Dans son Chapitre 11, Saint Luc a écrit:33 Personne n'allume une lampe pour la mettre dans un réduit ou sous le boisseau; on la met sur un lampadaire afin d'éclairer les visiteurs. 34 La lampe du corps, c'est ton œil. Ton œil est-il sain, tout ton corps est bien éclairé; est-il malade, ton corps est dans les ténèbres. 35 Ainsi, prends garde que ta lumière ne soit ténèbres. 36 Si donc ton corps est dans la lumière, sans mélange d'obscurité, il sera entièrement éclairé, comme sous la brillante clarté d'une lampe.
Trinity- Nombre de messages : 116
Date d'inscription : 03/04/2008
Re: Le Grand Secret
Bonjour...
Je viens de découvrir au moins une motivation originale à la nécessité d'instaurer une forme de secret : la protection d'un débutant en alchimie, inexpérimenté et donc fragile.
Le sujet est débattu sur le blog d'un Franc-Maçon de la loge Hator (Saint-Etienne, Fance), Grand Sanctuaire Adriatique, qui signe "F.F.M.", et intitule son article "L'ALCHIMIE VERITABLE".
Après avoir montré que l'alchimie métallique était nécessairement une impasse, il fournit, non sans humour, cette justification à la préservation du secret :
Je viens de découvrir au moins une motivation originale à la nécessité d'instaurer une forme de secret : la protection d'un débutant en alchimie, inexpérimenté et donc fragile.
Le sujet est débattu sur le blog d'un Franc-Maçon de la loge Hator (Saint-Etienne, Fance), Grand Sanctuaire Adriatique, qui signe "F.F.M.", et intitule son article "L'ALCHIMIE VERITABLE".
Après avoir montré que l'alchimie métallique était nécessairement une impasse, il fournit, non sans humour, cette justification à la préservation du secret :
Comme point de vue, il me semble que ça se défend.F.F.M. a écrit:Ne dites pas à un alchimiste classique que l'alchimie métallique est une impasse, vous auriez de drôles de réactions, car il n’y entend généralement rien. Cela peut être amusant, mais vous risquez de tuer l’enfant, trop fragile, qui venait de naître en vous. D’où les serments maçonniques de secret et de silence.
Henri Schersch- Nombre de messages : 330
Age : 54
Date d'inscription : 21/07/2008
Re: Le Grand Secret
bj, surtout que pour moi, il a raison à 100 pour cent...
loup- Nombre de messages : 182
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: Le Grand Secret
Bonjour à tous !
George Ripley dans son ouvrage "Le Livre des douze Portes" nous met judicieusement en garde contre les souffleurs en nous indiquant un moyen infaillible de les distinguer des vrais Adeptes : ces derniers restent silencieux, discrets, secrets :
George Ripley dans son ouvrage "Le Livre des douze Portes" nous met judicieusement en garde contre les souffleurs en nous indiquant un moyen infaillible de les distinguer des vrais Adeptes : ces derniers restent silencieux, discrets, secrets :
George Ripley a écrit:D'aucuns travaillent en urine et d'autres en suie, et d'autres en œufs, en sang, en écailles d'œufs, et en fientes, et ainsi consomment leur temps en vain, rompant plusieurs vaisseaux de différentes formes, tant de fourneaux, tant de sels et poudres, Eaux, Huiles, et autres sortes qu'ils appellent matière première ; en divisent et séparent les Eléments, sans pouvoir comprendre que toutes choses ne sont qu'une, car leur séparation ne vaut non plus que les autres choses ci-dessus dites. Cependant ils ont la témérité de se vanter qu'ils ont trouvé notre Mercure et notre Soufre vif, en quoi ils s'abusent très fort.
En peu de paroles tu connaîtras si quelqu'un a connaissance de notre Pierre, s'il dit qu'il ne faut qu'une chose, qu'un Verre et non plus. Sois homme de bien et craignant Dieu, et sur toutes choses ne révèle ton secret à personne quand tu le sauras, mais sois secret et fait comme si tu ne savais rien.
Ludivine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 04/04/2010
Re: Le Grand Secret
Ah, mais souffleur de verre, c’est un beau et noble métier ! Moi les verres je les siffle ! Not’ gars Ripley a ben raison, je crois ! Un verre suffit... avec un vert dedans bien sur. Trinquons !
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Le Grand Secret
Ah ! Ouiiiiii !
Un souffleur/siffleur de verre de vert !
Le verre de vert, étrangement, ramène au Globe crucifère !
Santé !
Un souffleur/siffleur de verre de vert !
Le verre de vert, étrangement, ramène au Globe crucifère !
Santé !
Ludivine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 04/04/2010
Re: Le Grand Secret
En passant par là de m'y promener
En arabe il y a deux mots qui s’écrivent pareils mais qui se prononcent différemment :
ser et sir (tête et secret).
Couper la tête pour connaître le secret.
Le secret maçonnique,
le secret soufi.
Ne pas divulguer sous peine de …
On le dit incommunicable.
L’alchimie a son ou ses secrets.
La parole est perdue.
Le mot de maître.
Les secrets de métier.
Chaqu’un a son secret
À partager comme son meilleur vin.
Mais au bout de chemin,
si chemin il y a ?,
qu'y a-t-il ?
peut-être ce qui est de vil prix,
ce que tous ont
mais que l’on ne peut posséder.
Aïn soph aour ?
La Pierre…
Hiram
En arabe il y a deux mots qui s’écrivent pareils mais qui se prononcent différemment :
ser et sir (tête et secret).
Couper la tête pour connaître le secret.
Le secret maçonnique,
le secret soufi.
Ne pas divulguer sous peine de …
On le dit incommunicable.
L’alchimie a son ou ses secrets.
La parole est perdue.
Le mot de maître.
Les secrets de métier.
Chaqu’un a son secret
À partager comme son meilleur vin.
Mais au bout de chemin,
si chemin il y a ?,
qu'y a-t-il ?
peut-être ce qui est de vil prix,
ce que tous ont
mais que l’on ne peut posséder.
Aïn soph aour ?
La Pierre…
Hiram
Hiram- Nombre de messages : 41
Age : 76
Date d'inscription : 19/07/2011
Re: Le Grand Secret
Oui !Hiram a écrit:En arabe il y a deux mots qui s’écrivent pareils mais qui se prononcent différemment :
ser et sir (tête et secret). Couper la tête pour connaître le secret.
Et pas seulement "couper la tête au corbeau" (comme disent les alchimistes).
Cette tradition semble très répandue, comme l'indiquait déjà Logos en septembre 2010 dans Les chemins qui ne mènent nulle part :
Hergé (Georges Remi), "Le Lotus bleu", p.57 (1946)
Personnellement, je préférerais comprendre "couper la tête" au sens figuré, c'est-à-dire "déconnecter le mental" (question de longévité).
Peut-être est-ce là une des clés du Grand Secret (si Secret il y a ).
Laposse- Nombre de messages : 242
Age : 55
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: Le Grand Secret
Bonjour Laposse,
Évidemment un jeu de mot que de couper la tête,
les soufis s'en servent (nashbandi, nimatulahi...)
il est mentionné comme pénalité
dans un ordre initiatique plus près de nous.
J'aime votre façon d'aborder les choses
avec humour et tout en subtilité.
Le dessin d'Hergé que vous apportez
est une belle illustration du sujet,
un élément aérien dans la discussion.
Hergé savait pas mal de choses.
Il était près de la Société Théosophique.
Un de ses albums, "Le Lotus Bleu",
duquel vous prenez l'illustration,
était le nom du Journal de la société.
Votre note finale est sublime et dit beaucoup :
"Personnellement, je préférerais comprendre "couper la tête" au sens figuré,
c'est-à-dire "déconnecter le mental" (question de longévité)."
J'aime bien : "(question de longévité)." tout en finesse.
Et "déconnecter le mental" où vous allez droit au but.
Merci et en toute Fraternité,
Hiram
Évidemment un jeu de mot que de couper la tête,
les soufis s'en servent (nashbandi, nimatulahi...)
il est mentionné comme pénalité
dans un ordre initiatique plus près de nous.
J'aime votre façon d'aborder les choses
avec humour et tout en subtilité.
Le dessin d'Hergé que vous apportez
est une belle illustration du sujet,
un élément aérien dans la discussion.
Hergé savait pas mal de choses.
Il était près de la Société Théosophique.
Un de ses albums, "Le Lotus Bleu",
duquel vous prenez l'illustration,
était le nom du Journal de la société.
Votre note finale est sublime et dit beaucoup :
"Personnellement, je préférerais comprendre "couper la tête" au sens figuré,
c'est-à-dire "déconnecter le mental" (question de longévité)."
J'aime bien : "(question de longévité)." tout en finesse.
Et "déconnecter le mental" où vous allez droit au but.
Merci et en toute Fraternité,
Hiram
Hiram- Nombre de messages : 41
Age : 76
Date d'inscription : 19/07/2011
Re: Le Grand Secret
Bonjour à tous
Si je résume ce qui est dit sur ce fil, je conclus qu'il n'y a donc pas de secret en Alchimie, bien qu'il existe "Quelque Chose" à découvrir en Soi, dont il n'est pas sage de parler...
Comme dans cette célèbre chanson, dont tant d'artistes se sont faits les interprètes :
Parle plus bas car on pourrait bien nous entendre
Le monde n'est pas prêt pour tes paroles tendres
Le monde n'est pas prêt pour nous
Il dirait tout simplement que nous sommes fous
Parle plus bas mais parle encore
de l'amour fou, de l'amour fort
Parle plus bas car on pourrait bien nous surprendre
Tu sais très bien qu'ils ne voudraient jamais comprendre
que dans nos coeurs moi, j'ai trouvé
ce que le monde refusait de nous donner
Chanson de générique de fin du film "The Godfather" (1972)
Amitiés
Si je résume ce qui est dit sur ce fil, je conclus qu'il n'y a donc pas de secret en Alchimie, bien qu'il existe "Quelque Chose" à découvrir en Soi, dont il n'est pas sage de parler...
Comme dans cette célèbre chanson, dont tant d'artistes se sont faits les interprètes :
Parle plus bas car on pourrait bien nous entendre
Le monde n'est pas prêt pour tes paroles tendres
Le monde n'est pas prêt pour nous
Il dirait tout simplement que nous sommes fous
Parle plus bas mais parle encore
de l'amour fou, de l'amour fort
Parle plus bas car on pourrait bien nous surprendre
Tu sais très bien qu'ils ne voudraient jamais comprendre
que dans nos coeurs moi, j'ai trouvé
ce que le monde refusait de nous donner
Chanson de générique de fin du film "The Godfather" (1972)
Amitiés
Aube-Aurore- Nombre de messages : 238
Age : 44
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: Le Grand Secret
bj, une partie de ce grand secret fait partie de cette "peur" du Divin, s'il y a divulgation et, qui plus est, jalousie... Qui serait assez altruiste pour divulger, à un novice, ce qu'il a mis des années de souffrance pour trouver ? Personne. Cela est logique. C'est du chacun pour soi. Et quand, par obstination, un résultat s'avère, on fait en sorte de la mettre sous le boisseau, en le dénaturant ou en déviant la vérité. Même celui qui dit, dans un écrit, qu'il va tout dire, est un menteur ! Pourquoi donner aux autres ??? Par charité ??? Par humanisme ??? Que dalle !!! On le garde, sinon il n'aura plus de valeur et sera, comme d'hab, dénaturé. Donc ce fameux secret qui n'est secret que par le fait que nous sommes bêtement humain !
loup- Nombre de messages : 182
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: Le Grand Secret
Bonjour Aube-Aurore et Loup,
Oui Aube-Aurore vous avez raison,
Mais Loup est très perspicace et juste.
Tout est là et gratuit.
Tout le monde le veut sans faire d'effort
(genre devenez alchimiste en quelques heures).
Mais c'est à nous à nous adapter,
à penser autrement.
Le maître ne peut que montrer la Voie,
il ne peut la prendre pour nous.
La chanson dit vrai :
Parle plus bas car on pourrait bien nous entendre
Le monde n'est pas prêt pour tes paroles tendres
Le monde n'est pas prêt pour nous
Il dirait tout simplement que nous sommes fous
À cause, comme le dit Loup:
"on le garde, sinon il n'aura plus de valeur".
C'est comme le papillon
qui doit sortir seul de son cocon
pour devenir ce qu'il doit devenir.
Cornelius Agrippa disait:
"Tout ce que nous disons s'adresse uniquement aux savants
(ceux qui on fait l'effort de maïeutique)
et non aux ignorants
(ceux qui n'ont pas ouvert leur yeux)
Il y a un effort de combat contre soi-même,
pour dégager les éléments subtiles,
pour devenir ce que l'on doit être.
On est seul sur ce chemin
mais les solitaires se rencontrent quelques fois.
je suis d'accord avec Geber (Jabir Ibn Ayyan) quand il dit:
"C'est pourquoi je le déclare
que ni les Philosophes qui m'ont précédés,
ni moi-même n'avons écrit,
si ce n'est pour nous
et pour les Philosophes nos successeurs,
et nullement pour les autres.
Le secret est là devant nos yeux,
"ce qu'il a mis des années de souffrance pour trouver..." dit très bien Loup.
Le secret aussi est une discipline du mental.
"Je n'écrirai point ces secrets
sur quoi que se soit de mobile ou immobile
sous la voute du ciel."
Fraternellement,
HIram
Oui Aube-Aurore vous avez raison,
Mais Loup est très perspicace et juste.
Tout est là et gratuit.
Tout le monde le veut sans faire d'effort
(genre devenez alchimiste en quelques heures).
Mais c'est à nous à nous adapter,
à penser autrement.
Le maître ne peut que montrer la Voie,
il ne peut la prendre pour nous.
La chanson dit vrai :
Parle plus bas car on pourrait bien nous entendre
Le monde n'est pas prêt pour tes paroles tendres
Le monde n'est pas prêt pour nous
Il dirait tout simplement que nous sommes fous
À cause, comme le dit Loup:
"on le garde, sinon il n'aura plus de valeur".
C'est comme le papillon
qui doit sortir seul de son cocon
pour devenir ce qu'il doit devenir.
Cornelius Agrippa disait:
"Tout ce que nous disons s'adresse uniquement aux savants
(ceux qui on fait l'effort de maïeutique)
et non aux ignorants
(ceux qui n'ont pas ouvert leur yeux)
Il y a un effort de combat contre soi-même,
pour dégager les éléments subtiles,
pour devenir ce que l'on doit être.
On est seul sur ce chemin
mais les solitaires se rencontrent quelques fois.
je suis d'accord avec Geber (Jabir Ibn Ayyan) quand il dit:
"C'est pourquoi je le déclare
que ni les Philosophes qui m'ont précédés,
ni moi-même n'avons écrit,
si ce n'est pour nous
et pour les Philosophes nos successeurs,
et nullement pour les autres.
Le secret est là devant nos yeux,
"ce qu'il a mis des années de souffrance pour trouver..." dit très bien Loup.
Le secret aussi est une discipline du mental.
"Je n'écrirai point ces secrets
sur quoi que se soit de mobile ou immobile
sous la voute du ciel."
Fraternellement,
HIram
Hiram- Nombre de messages : 41
Age : 76
Date d'inscription : 19/07/2011
Re: Le Grand Secret
Bonjour à tous.
Je ne suis pas vraiment d'accord avec Loup.
Cependant, je comprends bien le réflexe possessif qui consisterait à garder, pour soi seul, le fruit d'un travail de plusieurs années : c'est humain. C'est dans la même logique que les brevets technologiques, les droits d'auteur, ou les publications scientifiques. Ne serait-il pas frustrant de voir quelqu'un d'autre s'emparer du résultat d'un travail acharné, pour commercialiser et s'emplir les poches grâce à la vente d'un produit dans lequel on a investi des heures, des années, une vie ? Bien sûr que oui !
Par contre, je crois comprendre que ce ne serait pas là l'attitude d'un authentique Alchimiste.
.
D'abord, parce que l'Alchimiste qui a vraiment compris l'Alchimie – pas celui qui a réussi un travail technique, mais celui qui a intégré en lui-même ce qu'est, fondamentalement l'Alchimie – est altruiste.
.
Ensuite, au-delà de l'altruisme, l'Alchimiste est tellement heureux de ce qu'il a trouvé qu'il se sent poussé à partager sa joie avec tous et souhaite que tous les autres aussi trouvent ce que lui-même a trouvé. C'est un peu comme les Apôtres après la Pentecôte : ayant reçu la Révélation, étant parvenus à intégrer en eux le message christique, les voilà animés d'une énergie qui les pousse à partager cette perception avec tous.
.
Mais, étrangement, l'Alchimiste accompli, l'Adepte, sait aussi, au fond de lui, que quelque soient les mots qu'il pourrait employer pour essayer de transmettre ce qu'il a 'com-pris' (= pris avec, en soi-même), le mental des autres les empêchera de le comprendre. Hélas !
Là résiderait donc le Secret : non pas dans le désir envieux de ne pas divulguer la Bonne Nouvelle, mais dans la triste incapacité à communiquer efficacement avec autrui, parce que les façons de penser des uns et des autres sont devenues totalement différentes. L'écart culturel est devenu aussi important qu'entre humains et fourmis ou entre humains et extraterrestres; il y a un monde d'incompréhension qui s'est installé. C'est ainsi que les paroles mises en ligne par Aube-Aurore prennent tout leur sens au niveau de ce 'Grand Secret' : "Parle plus bas car (…) le monde n'est pas prêt pour nous; iI dirait tout simplement que nous sommes fous"
Je ne suis pas vraiment d'accord avec Loup.
Cependant, je comprends bien le réflexe possessif qui consisterait à garder, pour soi seul, le fruit d'un travail de plusieurs années : c'est humain. C'est dans la même logique que les brevets technologiques, les droits d'auteur, ou les publications scientifiques. Ne serait-il pas frustrant de voir quelqu'un d'autre s'emparer du résultat d'un travail acharné, pour commercialiser et s'emplir les poches grâce à la vente d'un produit dans lequel on a investi des heures, des années, une vie ? Bien sûr que oui !
Par contre, je crois comprendre que ce ne serait pas là l'attitude d'un authentique Alchimiste.
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D'abord, parce que l'Alchimiste qui a vraiment compris l'Alchimie – pas celui qui a réussi un travail technique, mais celui qui a intégré en lui-même ce qu'est, fondamentalement l'Alchimie – est altruiste.
.
Ensuite, au-delà de l'altruisme, l'Alchimiste est tellement heureux de ce qu'il a trouvé qu'il se sent poussé à partager sa joie avec tous et souhaite que tous les autres aussi trouvent ce que lui-même a trouvé. C'est un peu comme les Apôtres après la Pentecôte : ayant reçu la Révélation, étant parvenus à intégrer en eux le message christique, les voilà animés d'une énergie qui les pousse à partager cette perception avec tous.
.
Mais, étrangement, l'Alchimiste accompli, l'Adepte, sait aussi, au fond de lui, que quelque soient les mots qu'il pourrait employer pour essayer de transmettre ce qu'il a 'com-pris' (= pris avec, en soi-même), le mental des autres les empêchera de le comprendre. Hélas !
Là résiderait donc le Secret : non pas dans le désir envieux de ne pas divulguer la Bonne Nouvelle, mais dans la triste incapacité à communiquer efficacement avec autrui, parce que les façons de penser des uns et des autres sont devenues totalement différentes. L'écart culturel est devenu aussi important qu'entre humains et fourmis ou entre humains et extraterrestres; il y a un monde d'incompréhension qui s'est installé. C'est ainsi que les paroles mises en ligne par Aube-Aurore prennent tout leur sens au niveau de ce 'Grand Secret' : "Parle plus bas car (…) le monde n'est pas prêt pour nous; iI dirait tout simplement que nous sommes fous"
Calcédoine- Admin
- Nombre de messages : 325
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: Le Grand Secret
Bonjour,
Sujet passionnant et je vais tenter d’apporter ma pierre du strict point de vue des textes anciens dont je fournirais si besoin est quelques exemples ultérieurement.
Le dessin de Cattiaux mis en ligne par Logos me semble une excellente introduction avec cette citation que je ne connaissais pas, merci ! :
“Cattiaux était ainsi, il suggérait avec discrétion et humour : le personnage est un alchimiste qui possède l'or philosophique, représenté par le Soleil que tient de sa main droite, et ce personnage montre à son tour qu'il n'est pas possible de posséder cet or sans connaître le fondement de la Création, ce que Cattiaux explicite en découvrant délicatement le pied gauche de l'alchimiste.”
En ce qui concerne la connaissance de cet “or philosophique” il n’y a de secret qu’apparent, car rien à ce stade n’est communicable que par images et symboles hors de la sphère de l’intellect, par symbiose entre l’esprit de l’auteur avec celui du lecteur, par ressenti, imprégnation, “sympathie”. Mais... il y a plus, les alchimistes prétendent avoir pouvoir d’action sur la nature, d’où ces histoires à dormir debout qu’un adepte pourrait provoquer une aurore boréale où réapparaître rajeuni 30 ans plus tard !
D’où tiendraient-ils cette connaissance du “fondement de la Création” ? Selon eux : par “révélation” de la Source de la non-manifestation qui produit et anime tout être manifesté à l’insu de celui-ci. Cette Source prend conscience d’elle-même seulement dans l’être humain pour sa joie - la nôtre, mais pas notre plaisir - par dissolution de l’égo, par remise à sa véritable place de serviteur le mental raisonnant qui par peur de disparaître joue les tyrans... le moins clair de notre temps.
L’action apparente d’un être éveillé dans le monde n’est que le résultat d’une “volonté” impersonnelle de la Source, et jusque là rien ne différencierait un adepte d’un éveillé de type oriental. Mais les adeptes affirment que la Source se découvrant elle-même par un certain type de canal humain a le pouvoir d’informer celui-ci d’un processus d’action sur la nature. Cette “techné” conduirait à la manifestation du “surnaturel dans le naturel”, à l’élaboration d’une pierre physique ayant pouvoir de transformer l’animal humain en être humain complet, par régénération de son corps physique. La connaissance de cette pierre implique donc bien d’étudier la Nature (naturante) pour connaître ce qui anime ses 3 plans de manifestation : minéral puis végétal et enfin animal. C’est ici qu’apparaît, à mon sens, le concept de “permission” que nous donnent les anciens pour indiquer qu’un être ayant le pouvoir de changer l’ordre naturel des choses ne peut qu’apparaître que dans un rapport de soumission totale à la Source, le “Étant lié je suis libre” du christianisme, ainsi un adepte peut ne pas avoir permission d’agir dans le monde.
Le secret ! Des angoisses existentielles de Einstein et de Oppenheimer on peut à peine déduire l’amplitude de ce qu’un être possédant le secret de la vie et de la mort des galaxies aurait comme responsabilités, l’invisibilité des anciens R + C découle de cela. C’est un peu par boutade, et par extension, que je disais entre guillemets n’avoir pas “permission” d”élaborer (si l’on peut dire !) la pierre parce que cette possibilité n’est donnée que par “bénédiction”. Comment celui qui se tourne vers la sagesse l’acquiert-il ? Si l’on se réfère au Maître livre des anciens alchimistes, celui de la Sagesse (aux 3 X 7 attributs) attribué à Salomon, on l’attire par prières et “implorations”.
La “porte” qu’évoque Calcédoine s’ouvre bien sûr uniquement sur l’éternel présent, elle ne s’ouvre que de l’intérieur, ce qui ne veut pas dire grand chose si ce n’est que cela se ressent, car l’égo ne considère que l’extérieur (l’univers des formes) et son propre “développement personnel” : impasse terrifiante “pour qui se penche sur ce miroir obscur”. La méditation avec objet : sur un texte ou des images alchimiques véritables, conçues par des adeptes, est une porte, celle des alchimistes; le corps physique en est une autre, la dernière s’ouvrant par la mort physique.
Si un éveillé, laïc ou non, est un saint, l’alchimiste est un sage et l’analogie serait paraît-il parfaite entre le cocon et le papillon. L’alchimiste est dit prêtre selon l’Ordre de Melchitsédek, comme le Christ, la messe ancienne ne serait que préfiguration de cette réalité. On touche ici à des hauteurs que peu approchent, après lecture de d’Eckartshausen ou Lopoukine, c’est du moins “mon” approche.
Cela ressemble à des contes de bonnes femmes et à des “histoires de pouvoir”, non ? Comme disait Cattiaux, peut-être à propos d’autres choses : “maigre appât, terrible hameçon”
Cordialement,
C...a
Sujet passionnant et je vais tenter d’apporter ma pierre du strict point de vue des textes anciens dont je fournirais si besoin est quelques exemples ultérieurement.
Le dessin de Cattiaux mis en ligne par Logos me semble une excellente introduction avec cette citation que je ne connaissais pas, merci ! :
“Cattiaux était ainsi, il suggérait avec discrétion et humour : le personnage est un alchimiste qui possède l'or philosophique, représenté par le Soleil que tient de sa main droite, et ce personnage montre à son tour qu'il n'est pas possible de posséder cet or sans connaître le fondement de la Création, ce que Cattiaux explicite en découvrant délicatement le pied gauche de l'alchimiste.”
En ce qui concerne la connaissance de cet “or philosophique” il n’y a de secret qu’apparent, car rien à ce stade n’est communicable que par images et symboles hors de la sphère de l’intellect, par symbiose entre l’esprit de l’auteur avec celui du lecteur, par ressenti, imprégnation, “sympathie”. Mais... il y a plus, les alchimistes prétendent avoir pouvoir d’action sur la nature, d’où ces histoires à dormir debout qu’un adepte pourrait provoquer une aurore boréale où réapparaître rajeuni 30 ans plus tard !
D’où tiendraient-ils cette connaissance du “fondement de la Création” ? Selon eux : par “révélation” de la Source de la non-manifestation qui produit et anime tout être manifesté à l’insu de celui-ci. Cette Source prend conscience d’elle-même seulement dans l’être humain pour sa joie - la nôtre, mais pas notre plaisir - par dissolution de l’égo, par remise à sa véritable place de serviteur le mental raisonnant qui par peur de disparaître joue les tyrans... le moins clair de notre temps.
L’action apparente d’un être éveillé dans le monde n’est que le résultat d’une “volonté” impersonnelle de la Source, et jusque là rien ne différencierait un adepte d’un éveillé de type oriental. Mais les adeptes affirment que la Source se découvrant elle-même par un certain type de canal humain a le pouvoir d’informer celui-ci d’un processus d’action sur la nature. Cette “techné” conduirait à la manifestation du “surnaturel dans le naturel”, à l’élaboration d’une pierre physique ayant pouvoir de transformer l’animal humain en être humain complet, par régénération de son corps physique. La connaissance de cette pierre implique donc bien d’étudier la Nature (naturante) pour connaître ce qui anime ses 3 plans de manifestation : minéral puis végétal et enfin animal. C’est ici qu’apparaît, à mon sens, le concept de “permission” que nous donnent les anciens pour indiquer qu’un être ayant le pouvoir de changer l’ordre naturel des choses ne peut qu’apparaître que dans un rapport de soumission totale à la Source, le “Étant lié je suis libre” du christianisme, ainsi un adepte peut ne pas avoir permission d’agir dans le monde.
Le secret ! Des angoisses existentielles de Einstein et de Oppenheimer on peut à peine déduire l’amplitude de ce qu’un être possédant le secret de la vie et de la mort des galaxies aurait comme responsabilités, l’invisibilité des anciens R + C découle de cela. C’est un peu par boutade, et par extension, que je disais entre guillemets n’avoir pas “permission” d”élaborer (si l’on peut dire !) la pierre parce que cette possibilité n’est donnée que par “bénédiction”. Comment celui qui se tourne vers la sagesse l’acquiert-il ? Si l’on se réfère au Maître livre des anciens alchimistes, celui de la Sagesse (aux 3 X 7 attributs) attribué à Salomon, on l’attire par prières et “implorations”.
La “porte” qu’évoque Calcédoine s’ouvre bien sûr uniquement sur l’éternel présent, elle ne s’ouvre que de l’intérieur, ce qui ne veut pas dire grand chose si ce n’est que cela se ressent, car l’égo ne considère que l’extérieur (l’univers des formes) et son propre “développement personnel” : impasse terrifiante “pour qui se penche sur ce miroir obscur”. La méditation avec objet : sur un texte ou des images alchimiques véritables, conçues par des adeptes, est une porte, celle des alchimistes; le corps physique en est une autre, la dernière s’ouvrant par la mort physique.
Si un éveillé, laïc ou non, est un saint, l’alchimiste est un sage et l’analogie serait paraît-il parfaite entre le cocon et le papillon. L’alchimiste est dit prêtre selon l’Ordre de Melchitsédek, comme le Christ, la messe ancienne ne serait que préfiguration de cette réalité. On touche ici à des hauteurs que peu approchent, après lecture de d’Eckartshausen ou Lopoukine, c’est du moins “mon” approche.
Cela ressemble à des contes de bonnes femmes et à des “histoires de pouvoir”, non ? Comme disait Cattiaux, peut-être à propos d’autres choses : “maigre appât, terrible hameçon”
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Le Grand Secret
bj, quoique pensent certains esprits dit évolués, plus on est conscient de sa divinité (la "pierre" donne cela, entre autres), plus on évite de se mêler d'un "plan" dont nous ne sommes que des aides. Le medecin ne va pas frapper aux portes pour savoir s'il y a des malades. Cela ne se fait (s'il y a lieu) qu'au coup par coup. Pourquoi aider ce que nous ignorons de ce que le "plan" prévoit pour soi ??? Et pour les autres ??? Pire !!! Pour porter la croix des autres, il faut être au niveau de Qui-vous-savez. Et encore, ils n'ont pas compris... agir sur la création ??? Qui le peut ??? Pas un "minable" adepte d'une petite science oubliée qui n'est qu'un os à ronger sans obligation d'aller plus avant. Ce n'est que le parvis, pas le "Temple", qui, lui, doit se vivre; et là vous êtes cocréateur. Pas besoin de cette "médecine". Tous les chemins mènent à Rome ??? Justement partout sauf à Rome ! Je préfére passer pour un "loup" que pour un mouton... Pactiser avec ce que je sais être faux ???? Non, je rectifie par rapport à ma vision, ma compréhension, et si, en plus, cela peut aider... youppie !!!!
loup- Nombre de messages : 182
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: Le Grand Secret
Bonjour à tous dans le Secret,
Il faut définir le Secret, celui qui nous concerne.
Dans le domaine qui nous intéresse ici, bien sûr.
Quel est sa fonction son usage ?
On dit parfois que le véritable secret est incommunicable. Pourquoi ?
Calcédoine nous glisse peut-être la réponse à cette question :
« …dans la triste incapacité à communiquer efficacement avec autrui,
parce que les façons de penser des uns et des autres
sont devenues totalement différentes. »
Parle-t’on, pour le secret, d’une architecture némerodienne du type tour de Babel ?
Le langage premier des sept arts libéraux.
Le langage définit notre façon de penser, il dévoile notre état d’Être.
Le Secret appartiendrait à tous…
puisque cette échelle des États est en tous.
Être est-il un métier qui se transmet ?
Si oui il a les maîtres du métier d’Être,
qui aimant leur métier veulent le transmettre.
D’où la juste sentence de Calcédoine :
« …l'Alchimiste qui a vraiment compris l'Alchimie
…celui qui a intégré en lui-même ce qu'est,
fondamentalement l'Alchimie -- est altruiste. »
Un métier, au sens compagnonnique, ça se passe,
je l’ai reçu, je le transmet.
Mais tout cela nous recommande la Prudence.
La discipline du secret est dans tous les sentiers initiatiques.
Le récipiendaire est-il prêt pour recevoir? Le désire-t-il ?
Vais-je parler pour impressionner ou avec discernement ?
« Ne pas donner de perles aux pourceaux. »
« Ne pas troubler les petits. »
« Révéler c’est cacher. »
Al-Hallaj en a payé le prix.
Il disait la Vérité mais fut considéré comme hérétique.
(Un hérétique peut induire en erreur
ou bouleverser par la vérité
ceux qui n’en ont pas encore la capacité.)
Voici une sage phrase de Charly :
« …je disais entre guillemets n’avoir pas “permission” d”élaborer (si l’on peut dire !) la pierre parce que cette possibilité n’est donnée que par “bénédiction”. »
Et de dévoiler, enlever le Voile.
Mais y a-t-il un Secret ?
Morien disait :
« Je vous le dis, la Vérité est en vous,
et Dieu pour son plaisir a créé en vous cette chose merveilleuse.
Partout elle est en vous et vous ne pouvez en être séparés. »
Et Zosime :
« Cette eau existe de toute éternité,
elle s’étend à tous les points du monde
et elle est l’eau de Vie. »
Et Charly :
« En ce qui concerne la connaissance de cet “or philosophique”
il n’y a de secret qu’apparent …»
Peut-être doit-on attirer l’attention par analogie, établir les contacts.
Par le moyen de l’affinité, suggérer le semblable chez le possible candidat.
Ensuite, lorsque la terre est mûre, accompagner…
C’est un Devoir que de transmettre.
Pour le contraire, se référer à Calcédoine :
« Par contre, je crois comprendre
que ce ne serait pas là l'attitude d'un authentique Alchimiste. »
Pour terminer, un point qui m’est cher.
Et pour l'introduire, cette parole de Charly :
«…à ce stade n’est communicable que par images et symboles
hors de la sphère de l’intellect,
par symbiose entre l’esprit de l’auteur avec celui du lecteur,
par ressenti, imprégnation, “sympathie”. »
Le lieu du peintre, du dessinateur.
Rendre visible l’Invisible.
Montrer sans dévoiler, suggérer.
Mais de quel monde s’agit-il ?
L’Alchimiste dit :
« Dissous et coagule. »
Dissoudre quoi ?
Coaguler qui ?
Dissoudre la Matière…
(spiritualiser la matière)
Coaguler l’Esprit…
(matérialiser l’Esprit)
Mais après ?
L’Alchimiste dit :
« Réunis les opposés. »
Créer un monde intermédiaire, le rêve, le tableau, l’Image.
Et, si le cœur nous le dit, rentrer dans ce Monde…
Le Monde-Intermédiaire, Hurqalya des Zoroastriens, de Sohrawardi.
Le Sel (le Corps), le Soufre (l’Esprit), le Mercure (le Monde-Intermédiaire)…
Dans le liquide le peintre crée l’Image
en unissant l’Esprit et la Matière sur le Plan.
Dans le Lieu du Corps, petit Cosmos…
Est-ce en relation avec les dire de Zosime qui,
par des paroles énigmatiques,
nous parle de cette chose merveilleuse,
la double voie, le double visage ?
Ce Monde est pour moi une Eau-Lumineuse, le Grand-Mystère.
Ce que j’écris ici n’est que partage, mon secret, ma vérité personnelle.
Elle n’alimente que notre dialogue fraternel.
Amitiés,
Hiram
Il faut définir le Secret, celui qui nous concerne.
Dans le domaine qui nous intéresse ici, bien sûr.
Quel est sa fonction son usage ?
On dit parfois que le véritable secret est incommunicable. Pourquoi ?
Calcédoine nous glisse peut-être la réponse à cette question :
« …dans la triste incapacité à communiquer efficacement avec autrui,
parce que les façons de penser des uns et des autres
sont devenues totalement différentes. »
Parle-t’on, pour le secret, d’une architecture némerodienne du type tour de Babel ?
Le langage premier des sept arts libéraux.
Le langage définit notre façon de penser, il dévoile notre état d’Être.
Le Secret appartiendrait à tous…
puisque cette échelle des États est en tous.
Être est-il un métier qui se transmet ?
Si oui il a les maîtres du métier d’Être,
qui aimant leur métier veulent le transmettre.
D’où la juste sentence de Calcédoine :
« …l'Alchimiste qui a vraiment compris l'Alchimie
…celui qui a intégré en lui-même ce qu'est,
fondamentalement l'Alchimie -- est altruiste. »
Un métier, au sens compagnonnique, ça se passe,
je l’ai reçu, je le transmet.
Mais tout cela nous recommande la Prudence.
La discipline du secret est dans tous les sentiers initiatiques.
Le récipiendaire est-il prêt pour recevoir? Le désire-t-il ?
Vais-je parler pour impressionner ou avec discernement ?
« Ne pas donner de perles aux pourceaux. »
« Ne pas troubler les petits. »
« Révéler c’est cacher. »
Al-Hallaj en a payé le prix.
Il disait la Vérité mais fut considéré comme hérétique.
(Un hérétique peut induire en erreur
ou bouleverser par la vérité
ceux qui n’en ont pas encore la capacité.)
Voici une sage phrase de Charly :
« …je disais entre guillemets n’avoir pas “permission” d”élaborer (si l’on peut dire !) la pierre parce que cette possibilité n’est donnée que par “bénédiction”. »
Et de dévoiler, enlever le Voile.
Mais y a-t-il un Secret ?
Morien disait :
« Je vous le dis, la Vérité est en vous,
et Dieu pour son plaisir a créé en vous cette chose merveilleuse.
Partout elle est en vous et vous ne pouvez en être séparés. »
Et Zosime :
« Cette eau existe de toute éternité,
elle s’étend à tous les points du monde
et elle est l’eau de Vie. »
Et Charly :
« En ce qui concerne la connaissance de cet “or philosophique”
il n’y a de secret qu’apparent …»
Peut-être doit-on attirer l’attention par analogie, établir les contacts.
Par le moyen de l’affinité, suggérer le semblable chez le possible candidat.
Ensuite, lorsque la terre est mûre, accompagner…
C’est un Devoir que de transmettre.
Pour le contraire, se référer à Calcédoine :
« Par contre, je crois comprendre
que ce ne serait pas là l'attitude d'un authentique Alchimiste. »
Pour terminer, un point qui m’est cher.
Et pour l'introduire, cette parole de Charly :
«…à ce stade n’est communicable que par images et symboles
hors de la sphère de l’intellect,
par symbiose entre l’esprit de l’auteur avec celui du lecteur,
par ressenti, imprégnation, “sympathie”. »
Le lieu du peintre, du dessinateur.
Rendre visible l’Invisible.
Montrer sans dévoiler, suggérer.
Mais de quel monde s’agit-il ?
L’Alchimiste dit :
« Dissous et coagule. »
Dissoudre quoi ?
Coaguler qui ?
Dissoudre la Matière…
(spiritualiser la matière)
Coaguler l’Esprit…
(matérialiser l’Esprit)
Mais après ?
L’Alchimiste dit :
« Réunis les opposés. »
Créer un monde intermédiaire, le rêve, le tableau, l’Image.
Et, si le cœur nous le dit, rentrer dans ce Monde…
Le Monde-Intermédiaire, Hurqalya des Zoroastriens, de Sohrawardi.
Le Sel (le Corps), le Soufre (l’Esprit), le Mercure (le Monde-Intermédiaire)…
Dans le liquide le peintre crée l’Image
en unissant l’Esprit et la Matière sur le Plan.
Dans le Lieu du Corps, petit Cosmos…
Est-ce en relation avec les dire de Zosime qui,
par des paroles énigmatiques,
nous parle de cette chose merveilleuse,
la double voie, le double visage ?
Ce Monde est pour moi une Eau-Lumineuse, le Grand-Mystère.
Ce que j’écris ici n’est que partage, mon secret, ma vérité personnelle.
Elle n’alimente que notre dialogue fraternel.
Amitiés,
Hiram
Hiram- Nombre de messages : 41
Age : 76
Date d'inscription : 19/07/2011
Re: Le Grand Secret
Bonjour,
Voici un extrait d’un texte de Henri Giriat qui évoque la nature du secret pour l’homme de métier ; j’en reproduit un large extrait pour Hiram et les autres artistes flanants sur le forum
“L'Etre est incréé, l'Etre est universel.
Lorsqu'un homme découvre en lui la conscience d'Etre, ce qu'il ressent à travers sa personne n’a plus rien de commun avec la conscience de soi.
Tel est l'unique secret. Le secret est de nature ontologique, car seul il dévoile et revoile la réalité de l'Etre.
Si je le dis à qui ne l'a pas vécu d'expérience, le secret reste inintelligible,
Aussi l'Etre ne peut être que secret. Aussi le secret n'a point à être caché. Il se protège de lui-même, de par sa propre nature.
Savons-nous que nous portons en nous l'organe capable d'assentir l'Etre ? capable d'être. tout simplement ? En effet, au-delà de tout mode et de toute qualification, JE SUIS. Énoncer ce Nom sacré et en saisir les résonances dans nos profondeurs, est un acte toujours possible, le plus distant et pourtant le plus proche de nous, à portée de main, à portée de voix. Mais il lui faut l'appui d'une attitude juste, d'une parole d'évocation, d'un geste de rectitude.
L'objectif de toute initiation n'est autre que d'éveiller ce coeur par lequel je suis - un “je” dénué de tout sentiment d'égoïté et donc totalement humble et sûr - par lequel je perçois l'Etre, par lequel j'ai l'intellection de l'Etre.
La conscience d'Etre porte en elle sa propre suffisance. Elle est, de soi, amour et connaissance. Elle détermine le plus impérieux des amours et la plus généreuse des lumières, ce feu du “Je Suis Celui Qui Suis”, révélé par le Buisson Ardent.
Telle est la racine métaphysique de toute philosophie, de toute religion et de tout art. Philosophie ici comprise comme sagesse d'amour, à la source de toute intellection. Religion ici comprise en esprit et en vérité, comme parole portant pouvoir de transsubstantiation. Art ici compris comme mise en ordre, comme règle de travail, commandant le geste de formation.
L'art a, de soi, une signification cosmologique puisqu'il exprime le monde dans son déploiement ordonné. Il imite, en cela, la nature dans ses opérations. Mais, comme les Productions de la nature, il revêt une signification ontologique par son principe, par le principe qui lui confère valeur de réalité.
L'univers créé n'a l'être, la vie et le mouvement que par l'Etre incréé qui le porte.
Par la nature, par la substance vierge qui tisse la matière du monde, l'Etre se manifeste comme verbe créateur, comme forme informante, à travers les figures du devenir, croissantes et décroissantes.
De même, un objet, produit du métier, n'a de subsistance que par la forme qui le conduit à paraître comme figure. L'art, en son domaine propre, a pour raison de révéler ce passage de l'être à la nature et ce retour de la nature à l'être.
De cette façon, le métier exerce sur l'homme qui le pratique une influence transformante. Ses opérations, correctement conduites, sont le support d'un travail intérieur, un moyen de réalisation de l'Etre. L'ouvrier affirme l'Etre en son propre objet.
Tout objet produit selon l'art - qu'il soit temple, demeure, meuble, vêtement, ustensile - est, à sa manière, un cosmos ordonnant ordonné, naturant nature. Et par là tous les métiers se répondent puisqu'ils oeuvrent selon le même principe, sur le Principe même.
Comme effet, l'objet témoigne de la cause qui l'engendre. Par sa structure et par ses signes, par sa forme et par ses figures, par son ordre et par ses ornements, il témoigne d'une gestation. A l'instar de tout organisme vivant, il présente un développement rythmique, révélant l'unité dans le nombre, dans la succession de ses modes multiples, parce qu'il obéit à un ordre germinatif.
Il en résulte qu'un objet est signé s'il répond aux opérations cruciales, cruciformes, du Verbe dans la substance vierge, souffle en ampleur et souffle en exaltation, par orbes concentriques, à partir de la semence informelle mais contenant la forme, jusqu'à la rémission du rythme pur, de la forme identique à elle-même.
Dès lors, le symbolisme de l'objet est un symbolisme d'analogie. Il réside dans la structure même de l'objet en conformité avec la structure de l'univers. Les lois qui le font apparaître sont celles de la nature vivante.
Aussi c'est par cette structure cosmologique que l'oeuvre est douée d'un pouvoir opérant, et non d'abord par les figures iconographiques qui peuvent s'insérer dans sa texture, mais ne répondront jamais qu'à un symbolisme allégorique, variable d'une tradition à une autre.
Par sa structure, l'objet plastique est présentation avant que d'être représentation. Il est présence. Il est mis en présence. Et c'est à cette présence qu'il invite le familier de son usage à se rendre lui-même présent.
Subsistant par soi, un et immuable, l'Etre transcende l'espace et le temps, mais il les contient, mais il les conditionne, mais il les secrète et par eux se rend secret.
De là, l'universalité et l'éternité sont les deux attributs de l'Etre qui permettent à l'univers d'exister....”
(Ontologie de Métier)
J’ai suffisamment explicité mon point de vue d’hermétiste sur la possible nature du secret en alchimie pour ne pas y revenir, j’entends des soupirs de soulagement !
Avisant la “belle figure” donnée par Hiram qui m’évoque celle de “L’enfant hermaphrodite du Soleil et de la Lune”, je constate une inversion de principes, Hiram écrit en effet :
.
“Le Sel (le Corps), le Soufre (l’Esprit), le Mercure (le Monde-Intermédiaire)…”
.
C’est donner du mauvais grain à moudre à l’éventuel pratiquant, et presque tous les modernes connus sont tombés dans ce travers. Le Mercure est bien analogiquement l’Esprit-Saint qui relie le corps à l’âme, le Fils au Père ; mais dans le système ternaire gnostique de l’alchimie où l’Eau Mercure contient le Feu Soufre, si le Sel est bien le corps, le Mercure est l’Esprit et le Soufre est l’âme. Tous les alchimistes R+C et Cattiaux à leur suite énoncent :
”Connaître les trois fondations héréditaires de l'homme, c'est posséder la science.
L'âme qui vient de Dieu, l'esprit qui vient des astres, le corps qui vient de la terre.”
Il faut comprendre ce que pour un minéral et un végétal signifie le lieu de cette “âme” et j’ai proposé le modèle, la matrice, de la planche 3 du Mutus Liber avec en suremposition le texte de Gobineau. Confondre l’esprit et l’âme permet certes de travailler de suite à la fabrication de la pierre transmutatoire de métaux ; mais capter cette âme pure qui unira le corps et l’esprit une fois (sept fois !) purifiés permet de “participer” à l’élaboration de la pierre “philosophale” tri-une. La différence entre ces deux pierres est celle de la terre et du ciel, une différence d’un cheveu disent les orientaux !
Cordialement,
C...a
Voici un extrait d’un texte de Henri Giriat qui évoque la nature du secret pour l’homme de métier ; j’en reproduit un large extrait pour Hiram et les autres artistes flanants sur le forum
“L'Etre est incréé, l'Etre est universel.
Lorsqu'un homme découvre en lui la conscience d'Etre, ce qu'il ressent à travers sa personne n’a plus rien de commun avec la conscience de soi.
Tel est l'unique secret. Le secret est de nature ontologique, car seul il dévoile et revoile la réalité de l'Etre.
Si je le dis à qui ne l'a pas vécu d'expérience, le secret reste inintelligible,
Aussi l'Etre ne peut être que secret. Aussi le secret n'a point à être caché. Il se protège de lui-même, de par sa propre nature.
Savons-nous que nous portons en nous l'organe capable d'assentir l'Etre ? capable d'être. tout simplement ? En effet, au-delà de tout mode et de toute qualification, JE SUIS. Énoncer ce Nom sacré et en saisir les résonances dans nos profondeurs, est un acte toujours possible, le plus distant et pourtant le plus proche de nous, à portée de main, à portée de voix. Mais il lui faut l'appui d'une attitude juste, d'une parole d'évocation, d'un geste de rectitude.
L'objectif de toute initiation n'est autre que d'éveiller ce coeur par lequel je suis - un “je” dénué de tout sentiment d'égoïté et donc totalement humble et sûr - par lequel je perçois l'Etre, par lequel j'ai l'intellection de l'Etre.
La conscience d'Etre porte en elle sa propre suffisance. Elle est, de soi, amour et connaissance. Elle détermine le plus impérieux des amours et la plus généreuse des lumières, ce feu du “Je Suis Celui Qui Suis”, révélé par le Buisson Ardent.
Telle est la racine métaphysique de toute philosophie, de toute religion et de tout art. Philosophie ici comprise comme sagesse d'amour, à la source de toute intellection. Religion ici comprise en esprit et en vérité, comme parole portant pouvoir de transsubstantiation. Art ici compris comme mise en ordre, comme règle de travail, commandant le geste de formation.
L'art a, de soi, une signification cosmologique puisqu'il exprime le monde dans son déploiement ordonné. Il imite, en cela, la nature dans ses opérations. Mais, comme les Productions de la nature, il revêt une signification ontologique par son principe, par le principe qui lui confère valeur de réalité.
L'univers créé n'a l'être, la vie et le mouvement que par l'Etre incréé qui le porte.
Par la nature, par la substance vierge qui tisse la matière du monde, l'Etre se manifeste comme verbe créateur, comme forme informante, à travers les figures du devenir, croissantes et décroissantes.
De même, un objet, produit du métier, n'a de subsistance que par la forme qui le conduit à paraître comme figure. L'art, en son domaine propre, a pour raison de révéler ce passage de l'être à la nature et ce retour de la nature à l'être.
De cette façon, le métier exerce sur l'homme qui le pratique une influence transformante. Ses opérations, correctement conduites, sont le support d'un travail intérieur, un moyen de réalisation de l'Etre. L'ouvrier affirme l'Etre en son propre objet.
Tout objet produit selon l'art - qu'il soit temple, demeure, meuble, vêtement, ustensile - est, à sa manière, un cosmos ordonnant ordonné, naturant nature. Et par là tous les métiers se répondent puisqu'ils oeuvrent selon le même principe, sur le Principe même.
Comme effet, l'objet témoigne de la cause qui l'engendre. Par sa structure et par ses signes, par sa forme et par ses figures, par son ordre et par ses ornements, il témoigne d'une gestation. A l'instar de tout organisme vivant, il présente un développement rythmique, révélant l'unité dans le nombre, dans la succession de ses modes multiples, parce qu'il obéit à un ordre germinatif.
Il en résulte qu'un objet est signé s'il répond aux opérations cruciales, cruciformes, du Verbe dans la substance vierge, souffle en ampleur et souffle en exaltation, par orbes concentriques, à partir de la semence informelle mais contenant la forme, jusqu'à la rémission du rythme pur, de la forme identique à elle-même.
Dès lors, le symbolisme de l'objet est un symbolisme d'analogie. Il réside dans la structure même de l'objet en conformité avec la structure de l'univers. Les lois qui le font apparaître sont celles de la nature vivante.
Aussi c'est par cette structure cosmologique que l'oeuvre est douée d'un pouvoir opérant, et non d'abord par les figures iconographiques qui peuvent s'insérer dans sa texture, mais ne répondront jamais qu'à un symbolisme allégorique, variable d'une tradition à une autre.
Par sa structure, l'objet plastique est présentation avant que d'être représentation. Il est présence. Il est mis en présence. Et c'est à cette présence qu'il invite le familier de son usage à se rendre lui-même présent.
Subsistant par soi, un et immuable, l'Etre transcende l'espace et le temps, mais il les contient, mais il les conditionne, mais il les secrète et par eux se rend secret.
De là, l'universalité et l'éternité sont les deux attributs de l'Etre qui permettent à l'univers d'exister....”
(Ontologie de Métier)
J’ai suffisamment explicité mon point de vue d’hermétiste sur la possible nature du secret en alchimie pour ne pas y revenir, j’entends des soupirs de soulagement !
Avisant la “belle figure” donnée par Hiram qui m’évoque celle de “L’enfant hermaphrodite du Soleil et de la Lune”, je constate une inversion de principes, Hiram écrit en effet :
.
“Le Sel (le Corps), le Soufre (l’Esprit), le Mercure (le Monde-Intermédiaire)…”
.
C’est donner du mauvais grain à moudre à l’éventuel pratiquant, et presque tous les modernes connus sont tombés dans ce travers. Le Mercure est bien analogiquement l’Esprit-Saint qui relie le corps à l’âme, le Fils au Père ; mais dans le système ternaire gnostique de l’alchimie où l’Eau Mercure contient le Feu Soufre, si le Sel est bien le corps, le Mercure est l’Esprit et le Soufre est l’âme. Tous les alchimistes R+C et Cattiaux à leur suite énoncent :
”Connaître les trois fondations héréditaires de l'homme, c'est posséder la science.
L'âme qui vient de Dieu, l'esprit qui vient des astres, le corps qui vient de la terre.”
Il faut comprendre ce que pour un minéral et un végétal signifie le lieu de cette “âme” et j’ai proposé le modèle, la matrice, de la planche 3 du Mutus Liber avec en suremposition le texte de Gobineau. Confondre l’esprit et l’âme permet certes de travailler de suite à la fabrication de la pierre transmutatoire de métaux ; mais capter cette âme pure qui unira le corps et l’esprit une fois (sept fois !) purifiés permet de “participer” à l’élaboration de la pierre “philosophale” tri-une. La différence entre ces deux pierres est celle de la terre et du ciel, une différence d’un cheveu disent les orientaux !
Cordialement,
C...a
Charly Alverda- Nombre de messages : 534
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Le Grand Secret
Bonjour à tous du Québec,
Merci Charly pour ce très beau texte d’Henri Giriat.
J’ai vague mémoire de ce nom au sujet de vitraux d’église
avec Albert Gleizes, je crois.
Ce texte est très beau et encore merci en mon nom
et celui des autres artistes flamands de ce forum
que j’aimerais connaître.
Bien que l’Être soit éternel et universel,
il n’est qu’une émanation du principe.
Il est n’est pas créé mais émané du Principe,
il est le Grand Architecte, le démiurge.
Pour beaucoup il représente Dieu,
et il n’ont pas tort,
mais dans son absolu, il n’est pas l’Absolu.
Pour ma part, ma lecture des textes alchimiques ou autres,
je la fais comme la lecture des textes de mon métier.
Je m’explique :
Je prends le texte pinceaux en mains
et essaie de voir comme l’auteur et avec les intuitions qui peuvent s’éveiller.
Laboratoire vaut oratoire…
Et les Maîtres de l’œuvre dans une partie du texte
prennent le mot mercure dans un sens
et dans une autre partie dans un autre.
Le mercure est vif, liquide, miroir à 360°,
représente bien ce monde intermédiaire,
où le corps devient esprit et où l’esprit devient corps.
(Ref: Attar, Afiz, Sohrawardi, Avicenne,…et les néoplatoniciens)
Le catéchisme maçonnique du baron Tschoudy
donne quelques lumières sur la méthode :
L’Étoile flamboyante avec le « G » au Centre,
qui peut être associé au « » en prolongeant les lignes.
Le SEL, le lieu du corps,
outil de musique de précision,
lieu de toutes visions,
doit toujours être « fine tuner » avec la Nature, avec l’Absolu.
Il est le LIEU de l’homme de métier, où l’œuvre s’accomplit.
Mais « le tout autre » est-il devant l’ouvrier (dualité) ?
ou un avec l’Oeuvrier (unité) ?
Agit-il en symbiose avec l’acte de création ?
Le corps et l’Esprit dans le Monde Intermédiaire
est le lieu de toute création, de toute guérison.
Le monde de la magie où tout devient possible.
(On se souviendra des écrits d’Israël Regardie sur la Golden Dawn
où les rythmes magiques ouvrent la sensibilité à ce monde intermédiaire.)
L’affinité du Corps avec l’Esprit,
l’accord des choses que l’Oeuvrier fait avec le plus intime de son être,
donne à l’Art un rôle initiatique.
La connaissance sensible :
l’art de réfléchir sur la Beauté et sur les Analogies par le lien du Rythme.
D’où l’œuvre entre ses mains le transforme.
Pour comprendre l’œuvre, nous devons remonter à sa Source.
L’œuvre se révèle par analogie.
Malheureusement, aujourd’hui,
le refus de la métaphysique
empêche, en cette fin de cycle, cet accès vertical à l’Être.
L’Art est une écriture, un langage, un symbole, un miroir.
Il rend visible ce qui est invisible.
Le Travail de l’Oeuvrier est une liturgie.
Et mon point de vue est que l’Initiation Artisanale doit remplacer, ou inclure,
les initiations royale et sacerdotale,
qui pour le nouveau cycle n’auront plus leurs raison d’être.
Plus de moines-soldats mais des prêtres-bâtisseurs.
« La nature en enseigne plus à l’homme, parce qu’elle lui résiste. » (St-Exupéry)
Le combat solitaire et collectif avec les mains.
« L’homme pense parce qu’il a une main. » (Anaxagore)
Il présidera aux Mystères, Grands et Petits.
Le caractère sacré de l’exercice du métier
Donne, à l’Oeuvrier, accès aux états supérieurs de l’Être,
et permet cet accès aux autres.
Rythme, mots, objets, images sont des incantations des méditations.
Ils relient à notre origine selon notre capacité.
Les Formes ont étés révélées, les Incantations ont été entendues.
L’œil verra et l’Oreille entendra encore
dans et par le Corps le Rythme Primordial.
C’est dans ce monde Intermédiaire
qu’est enseigné aux femmes et aux hommes,
selon leurs polarités qui se complémentent,
l’usage des matériaux et des instruments de Mestier.
L’Art à l’extérieur du temps,
agit dans le temps cyclique,
il est l’Image rituel qui forme.
Bâtisseurs, médecins et imagiers
sont les Prêtres du troisième millénaire par l’Art.
Les arts du temps (musique) et de l’espace (architecture, dessin et peinture)
sont unis pas le lien du rythme.
C’est pour cela que pour moi :
Le Sel (le Corps), le Soufre (l’Esprit), le Mercure (le Monde-Intermédiaire).
La planche 3 du Mutus Liber présente-t-elle aussi une inversion
soleil à gauche et lune à droite comme sur le dessin présenté ?
Pour moi les symboles nous parlent dans le monde secret,
inversés ou pas, votre avis Charly ?
Pour moi elle est semblable!
Mon ami le comte de Gobineau
(le Henry Corbin, le Louis Massignon de l'époque )
a vécu plusieurs années à Chiraz, Iran
vers les années 1850, où il s’est intéressé activement au Babisme.
(Le Bâb, ‘Alí Muḥammad i-Shírází le Qaïm, le promis,
le 12ème Imam; il fonda un mouvement religieux prophétique)
Le compte de Gobineau connaissait bien Attar, Afiz, Sohrawardi
et la doctrine d’Hurqalya, le monde intermédiaire, l’Île Verte.
Enfin, Charly, j’aimerais que vous me commentiez :
« Confondre l’esprit et l’âme permet certes de travailler de suite à la fabrication de la pierre transmutatoire de métaux ; mais capter cette âme pure qui unira le corps et l’esprit une fois (sept fois !) purifiés permet de “participer” à l’élaboration de la pierre “philosophale” tri-une. La différence entre ces deux pierres est celle de la terre et du ciel, une différence d’un cheveu disent les orientaux ! »
Je sens qu’il y a là quelque chose de très important.
« Confondre l’esprit et l’âme… »
serait-il synonyme de « Confondre le corps et l’âme ?
Et comment « Confondre l’esprit et l’âme… »
« permet-elle » de « travailler de suite
à la fabrication de la pierre transmutatoire de métaux » ?
« de suite » signifie-t-il immédiatement ou à la suite de ?
« pierre transmutatoire de métaux » et « la pierre “philosophale” tri-une’ »
« La différence entre ces deux pierres est celle de la terre et du ciel,
une différence d’un cheveu disent les orientaux ! »
La terre = le corps, le ciel = l’esprit ?
Et « une différence d’un cheveu disent les orientaux ! »
est-ce identité, ou un monde intermédiaire?
« L'âme qui vient de Dieu,
l'esprit qui vient des astres,
le corps qui vient de la terre. » (Cattiaux)
Moi je dirais :
« L’Esprit vient de l’Absolu,
Le Corps vient le la Matière
et l’Âme est le Pont qui unit et permet le Passage. »
Pour un Dialogue d’Espoir,
Fraternellement,
Hiram
Merci Charly pour ce très beau texte d’Henri Giriat.
J’ai vague mémoire de ce nom au sujet de vitraux d’église
avec Albert Gleizes, je crois.
Ce texte est très beau et encore merci en mon nom
et celui des autres artistes flamands de ce forum
que j’aimerais connaître.
Bien que l’Être soit éternel et universel,
il n’est qu’une émanation du principe.
Il est n’est pas créé mais émané du Principe,
il est le Grand Architecte, le démiurge.
Pour beaucoup il représente Dieu,
et il n’ont pas tort,
mais dans son absolu, il n’est pas l’Absolu.
Pour ma part, ma lecture des textes alchimiques ou autres,
je la fais comme la lecture des textes de mon métier.
Je m’explique :
Je prends le texte pinceaux en mains
et essaie de voir comme l’auteur et avec les intuitions qui peuvent s’éveiller.
Laboratoire vaut oratoire…
Et les Maîtres de l’œuvre dans une partie du texte
prennent le mot mercure dans un sens
et dans une autre partie dans un autre.
Le mercure est vif, liquide, miroir à 360°,
représente bien ce monde intermédiaire,
où le corps devient esprit et où l’esprit devient corps.
(Ref: Attar, Afiz, Sohrawardi, Avicenne,…et les néoplatoniciens)
Le catéchisme maçonnique du baron Tschoudy
donne quelques lumières sur la méthode :
D. 1 | Quelle est la première étude d'un Philosophe ? |
R. | C'est la recherche des opérations de la nature. |
D. 2 | Quel est le terme de la nature ? |
R. | Dieu, comme il en est le principe. |
D. 3 | D'où proviennent toutes les choses ? |
R. | De la seule & unique nature. |
D. 4 | En combien de régions la nature est elle divisée ? |
R. | En quatre principales. |
D. 5 | Quelles sont elles ? |
R. | Le sec, l'humide, le chaud, le froid, qui sont les quatre qualités élémentaires, d'où toutes choses dérivent. |
D. 6 | En quoi se change la nature ? |
R. | En mâle & femelle. |
D. 7 | A quoi est elle comparée ? |
R. | Au mercure. |
D. 8 | Quelle idée me donnerez vous de la nature ? |
R. | Elle n'est point visible, quoiqu'elle agisse visiblement, car ce n'est qu'un esprit volatil, qui fait son office dans les corps, & qui est animé par l'esprit universel, que nous connaissons en maçonnerie vulgaire, sous le respectable emblème de l'Étoile flamboyante. ( 1. . 2 ) |
L’Étoile flamboyante avec le « G » au Centre,
qui peut être associé au « » en prolongeant les lignes.
Le SEL, le lieu du corps,
outil de musique de précision,
lieu de toutes visions,
doit toujours être « fine tuner » avec la Nature, avec l’Absolu.
Il est le LIEU de l’homme de métier, où l’œuvre s’accomplit.
Mais « le tout autre » est-il devant l’ouvrier (dualité) ?
ou un avec l’Oeuvrier (unité) ?
Agit-il en symbiose avec l’acte de création ?
Le corps et l’Esprit dans le Monde Intermédiaire
est le lieu de toute création, de toute guérison.
Le monde de la magie où tout devient possible.
(On se souviendra des écrits d’Israël Regardie sur la Golden Dawn
où les rythmes magiques ouvrent la sensibilité à ce monde intermédiaire.)
L’affinité du Corps avec l’Esprit,
l’accord des choses que l’Oeuvrier fait avec le plus intime de son être,
donne à l’Art un rôle initiatique.
La connaissance sensible :
l’art de réfléchir sur la Beauté et sur les Analogies par le lien du Rythme.
D’où l’œuvre entre ses mains le transforme.
Pour comprendre l’œuvre, nous devons remonter à sa Source.
L’œuvre se révèle par analogie.
Malheureusement, aujourd’hui,
le refus de la métaphysique
empêche, en cette fin de cycle, cet accès vertical à l’Être.
L’Art est une écriture, un langage, un symbole, un miroir.
Il rend visible ce qui est invisible.
Le Travail de l’Oeuvrier est une liturgie.
Et mon point de vue est que l’Initiation Artisanale doit remplacer, ou inclure,
les initiations royale et sacerdotale,
qui pour le nouveau cycle n’auront plus leurs raison d’être.
Plus de moines-soldats mais des prêtres-bâtisseurs.
« La nature en enseigne plus à l’homme, parce qu’elle lui résiste. » (St-Exupéry)
Le combat solitaire et collectif avec les mains.
« L’homme pense parce qu’il a une main. » (Anaxagore)
Il présidera aux Mystères, Grands et Petits.
Le caractère sacré de l’exercice du métier
Donne, à l’Oeuvrier, accès aux états supérieurs de l’Être,
et permet cet accès aux autres.
Rythme, mots, objets, images sont des incantations des méditations.
Ils relient à notre origine selon notre capacité.
Les Formes ont étés révélées, les Incantations ont été entendues.
L’œil verra et l’Oreille entendra encore
dans et par le Corps le Rythme Primordial.
C’est dans ce monde Intermédiaire
qu’est enseigné aux femmes et aux hommes,
selon leurs polarités qui se complémentent,
l’usage des matériaux et des instruments de Mestier.
L’Art à l’extérieur du temps,
agit dans le temps cyclique,
il est l’Image rituel qui forme.
Bâtisseurs, médecins et imagiers
sont les Prêtres du troisième millénaire par l’Art.
Les arts du temps (musique) et de l’espace (architecture, dessin et peinture)
sont unis pas le lien du rythme.
C’est pour cela que pour moi :
Le Sel (le Corps), le Soufre (l’Esprit), le Mercure (le Monde-Intermédiaire).
La planche 3 du Mutus Liber présente-t-elle aussi une inversion
soleil à gauche et lune à droite comme sur le dessin présenté ?
Pour moi les symboles nous parlent dans le monde secret,
inversés ou pas, votre avis Charly ?
Pour moi elle est semblable!
Mon ami le comte de Gobineau
(le Henry Corbin, le Louis Massignon de l'époque )
a vécu plusieurs années à Chiraz, Iran
vers les années 1850, où il s’est intéressé activement au Babisme.
(Le Bâb, ‘Alí Muḥammad i-Shírází le Qaïm, le promis,
le 12ème Imam; il fonda un mouvement religieux prophétique)
Le compte de Gobineau connaissait bien Attar, Afiz, Sohrawardi
et la doctrine d’Hurqalya, le monde intermédiaire, l’Île Verte.
Enfin, Charly, j’aimerais que vous me commentiez :
« Confondre l’esprit et l’âme permet certes de travailler de suite à la fabrication de la pierre transmutatoire de métaux ; mais capter cette âme pure qui unira le corps et l’esprit une fois (sept fois !) purifiés permet de “participer” à l’élaboration de la pierre “philosophale” tri-une. La différence entre ces deux pierres est celle de la terre et du ciel, une différence d’un cheveu disent les orientaux ! »
Je sens qu’il y a là quelque chose de très important.
« Confondre l’esprit et l’âme… »
serait-il synonyme de « Confondre le corps et l’âme ?
Et comment « Confondre l’esprit et l’âme… »
« permet-elle » de « travailler de suite
à la fabrication de la pierre transmutatoire de métaux » ?
« de suite » signifie-t-il immédiatement ou à la suite de ?
« pierre transmutatoire de métaux » et « la pierre “philosophale” tri-une’ »
« La différence entre ces deux pierres est celle de la terre et du ciel,
une différence d’un cheveu disent les orientaux ! »
La terre = le corps, le ciel = l’esprit ?
Et « une différence d’un cheveu disent les orientaux ! »
est-ce identité, ou un monde intermédiaire?
« L'âme qui vient de Dieu,
l'esprit qui vient des astres,
le corps qui vient de la terre. » (Cattiaux)
Moi je dirais :
« L’Esprit vient de l’Absolu,
Le Corps vient le la Matière
et l’Âme est le Pont qui unit et permet le Passage. »
Pour un Dialogue d’Espoir,
Fraternellement,
Hiram
Hiram- Nombre de messages : 41
Age : 76
Date d'inscription : 19/07/2011
Re: Le Grand Secret
Bonjour, à tous, mais particulièrement à Hiram, que je viens de lire.
De plus, tes textes, d'une manière générale, sont pour moi l'indice d'avoir affaire à quelqu'un qui a dépassé le stade de la compréhension intellectuelle de l'Alchimie, et qui, au travers de son art, en a fait son vécu, au quotidien.
Ces quelques mots, à eux seuls, expriment bien toute la problématique du Secret-qui-n'en-est-pas-un.Hiram a écrit: Pour comprendre l’œuvre, nous devons remonter à sa Source.
L’œuvre se révèle par analogie.
Malheureusement, aujourd’hui, le refus de la métaphysique empêche, en cette fin de cycle, cet accès vertical à l’Être.
De plus, tes textes, d'une manière générale, sont pour moi l'indice d'avoir affaire à quelqu'un qui a dépassé le stade de la compréhension intellectuelle de l'Alchimie, et qui, au travers de son art, en a fait son vécu, au quotidien.
Montaléchel- Nombre de messages : 173
Date d'inscription : 25/07/2008
Re: Le Grand Secret
Bonsoir Montaléchel,
Un fraternel merci pour tes paroles encourageantes,
qui touchent le Cœur et allègent l’Âme.
Les Soufis disent que le mental est un très mauvais maître,
mais un excellent serviteur.
Pour moi quand la raison plafonne,
quelque chose d’autre prend le dessus.
Quand, le pinceau en main, la pensée fait défaut,
la peinture devient de l’algèbre, il faut lancer des inconnus,
et soudainement, je sais quoi faire, ça se fait.
C’est pour cette raison, que la Peinture,
hormis ses cuissons et ses concoctions,
devient l’Alchimie, cette Noble Dame dont parle si bien Ludivine.
Elle est la Shekina de Leonard, la Shakti de Rubens,
le lieu où l’invisible devient visible
où la Sophia parle à tous ceux qui veulent écouter sa Beauté.
L’Art du Trait des Compagnons fait chair.
Quand tu dis Montaléchel :
« …au travers de son art, en a fait son vécu, au quotidien. »
tu as bien senti mon leitmotiv.
C’est dans son expression que je trouve mon salaire.
Mon partage se veut fraternel.
Mais sachez que j’apprends beaucoup de vous tous
à cette Croisée des Chemins.
En toute Amitié,
Hiram
Un fraternel merci pour tes paroles encourageantes,
qui touchent le Cœur et allègent l’Âme.
Les Soufis disent que le mental est un très mauvais maître,
mais un excellent serviteur.
Pour moi quand la raison plafonne,
quelque chose d’autre prend le dessus.
Quand, le pinceau en main, la pensée fait défaut,
la peinture devient de l’algèbre, il faut lancer des inconnus,
et soudainement, je sais quoi faire, ça se fait.
C’est pour cette raison, que la Peinture,
hormis ses cuissons et ses concoctions,
devient l’Alchimie, cette Noble Dame dont parle si bien Ludivine.
Elle est la Shekina de Leonard, la Shakti de Rubens,
le lieu où l’invisible devient visible
où la Sophia parle à tous ceux qui veulent écouter sa Beauté.
L’Art du Trait des Compagnons fait chair.
Quand tu dis Montaléchel :
« …au travers de son art, en a fait son vécu, au quotidien. »
tu as bien senti mon leitmotiv.
C’est dans son expression que je trouve mon salaire.
Mon partage se veut fraternel.
Mais sachez que j’apprends beaucoup de vous tous
à cette Croisée des Chemins.
En toute Amitié,
Hiram
Hiram- Nombre de messages : 41
Age : 76
Date d'inscription : 19/07/2011
Re: Le Grand Secret
Bonjour à tous !
Bonjour Hiram !
Bien Fraternellement,
Ludivine.
Bonjour Hiram !
Merci Hiram, tes paroles me réchauffent le cœur… Toutefois, prétendre que "je parle si bien de l'Alchimie" c'est beaucoup dire ! Je ne fais la plupart du temps que reprendre des citations d'auteurs avec lesquels je me sens en harmonie et qui reproduisent par écrit mieux que moi ce je pense au plus profond de moi-même. La peinture est un art tout comme l'Alchimie qui est l'Art des arts ! Heureux ceux qui la comprennent car elle ouvre bien des portes vers les mondes visibles et invisibles…La compréhension du langage du cœur, de l'âme est une aide précieuse…Hiram a écrit:C’est pour cette raison, que la Peinture,
hormis ses cuissons et ses concoctions,
devient l’Alchimie, cette Noble Dame dont parle si bien Ludivine.
Bien Fraternellement,
Ludivine.
Ludivine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 04/04/2010
Re: Le Grand Secret
Québec dit bon matin à tous la famille de la croisée,
Ludivine a dit (son coeur parle):
"La peinture est un art tout comme l'Alchimie qui est l'Art des arts !
Heureux ceux qui la comprennent
car elle ouvre bien des portes vers les mondes visibles et invisibles…"
Voici comment Andrea Pozzo (période baroque) ouvre le plafond (plat) de l'Élise St-Ignace à Rome:
Très chaleureusement,
et bonne journée de Lumière,
Hiram
Ludivine a dit (son coeur parle):
"La peinture est un art tout comme l'Alchimie qui est l'Art des arts !
Heureux ceux qui la comprennent
car elle ouvre bien des portes vers les mondes visibles et invisibles…"
Voici comment Andrea Pozzo (période baroque) ouvre le plafond (plat) de l'Élise St-Ignace à Rome:
Très chaleureusement,
et bonne journée de Lumière,
Hiram
Hiram- Nombre de messages : 41
Age : 76
Date d'inscription : 19/07/2011
Re: Le Grand Secret
Bonjour !
Au niveau du cœur, au centre de la poitrine, nous avons le 4ème chakra qui s'appelle le chakra du cœur ou Anahata. Le coeur transporte des énergies qui harmonisent et unifient. Ce 4ème chakra est le siège de l'énergie de l'unité et de l'amour sous toutes ses formes y compris l'"Amour universel".
Nous ignorons la plupart du temps les pouvoirs de l'Amour et pourtant ils nous feraient découvrir bien des merveilles, souvent incommunicables par de simples mots et donc qualifiées de secrètes par ceux qui n'ont jamais vécu des expériences invisibles par les yeux mais visibles par le cœur.
Amitiés.
En effet, Ludivine, comprendre le langage du cœur est un atout précieux pour comprendre les mondes visibles et invisibles. Nous avons l'habitude de regarder le monde qui nous entoure par nos yeux. Il existe une autre manière de le voir que par notre mental soit par le cœur. Voir par le cœur est difficile à exprimer et à prouver car nous sommes dans l'impossibilité de photographier ce monde perçu par le coeur et qui est pourtant bien réel. On peut tenter de l'expliquer par la peinture, la poésie ou par le langage analogique mais ce ne sera qu'une pâle représentation de ce monde aperçu avec notre cœur !Ludivine a écrit:La peinture est un art tout comme l'Alchimie qui est l'Art des arts ! Heureux ceux qui la comprennent car elle ouvre bien des portes vers les mondes visibles et invisibles…La compréhension du langage du cœur, de l'âme est une aide précieuse…
Au niveau du cœur, au centre de la poitrine, nous avons le 4ème chakra qui s'appelle le chakra du cœur ou Anahata. Le coeur transporte des énergies qui harmonisent et unifient. Ce 4ème chakra est le siège de l'énergie de l'unité et de l'amour sous toutes ses formes y compris l'"Amour universel".
Nous ignorons la plupart du temps les pouvoirs de l'Amour et pourtant ils nous feraient découvrir bien des merveilles, souvent incommunicables par de simples mots et donc qualifiées de secrètes par ceux qui n'ont jamais vécu des expériences invisibles par les yeux mais visibles par le cœur.
Amitiés.
Aube-Aurore- Nombre de messages : 238
Age : 44
Date d'inscription : 15/04/2008
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